Ces trois premières semaines du mois de décembre coïncident avec le temps de l’Avent qui nous prédispose à fêter Noël.
L’Eglise blessée et souffrante ne renonce pas à sa belle mission
Je suis choqué par les découvertes des abus sexuels au sein de l’Eglise. Plein de tristesse, je n’ose imaginer la souffrance, la vie brisée des victimes et particulièrement des enfants.
Dénonciation et punition sont indispensables, ainsi que la lutte préventive contre les abus et leurs causes pour empêcher de nouvelles victimes.
L’engagement par le scoutisme
Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec le Valaisan Baptiste Clerc.

Par Baptiste Clerc | Photo : DR
Cela fait déjà bien des années que le scoutisme a été fondé, mais le nombre de scouts dans le monde ne cesse de croître. Le secret ? Proposer des activités en plein air, mais aussi grandir dans la foi, prendre des responsabilités et se débrouiller face à la nature.
J’ai commencé le scoutisme à l’âge de huit ans, au sein du grand mouvement des Scouts d’Europe. Cette association est présente dans une vingtaine de pays et est reliée à l’Eglise catholique.
J’ai commencé mon chemin aux louveteaux, avec la toute première sizaine du Valais. Les louveteaux sont dans l’imaginaire du livre de la jungle. Puis, à l’âge de 11 ans, je suis monté chez les éclaireurs, dans la patrouille de la Mouette. Entouré de jeunes entre 12 et 17 ans, j’ai appris à écouter et à recevoir les conseils des autres pour pouvoir progresser.
Quelques mois après mon entrée, j’ai été invité à prononcer ma promesse. J’ai pu ensuite placer sur mon chapeau ma croix scoute. Nous la portons tous comme le Christ qui a aussi porté sa croix.
Après plusieurs années d’apprentissage, de rire, de constructions, de rassemblements, de jeux… j’ai succédé à mon ancien chef et j’ai accepté de prendre la tête de la patrouille pour la faire vivre et grandir toujours plus sous l’exemple et le chemin de mes prédécesseurs.
En étant chef et gardien d’une patrouille, on peut rencontrer quelques difficultés. Durant une grande marche, je méditais sur un texte de Baden Powell qui disait : « Le sel est âcre quand on le goûte à part ; mais c’est le parfait assaisonnement qui donne aux mets toute leur saveur. Ainsi, les difficultés sont-elles le sel de la vie. »
Pour chaque épreuve, problème, obstacle à passer, je me rappelle cette citation qui nous montre que pour grandir, il nous faut ce sel de vie, ces difficultés.
Oui, le scoutisme, c’est savoir sortir du confort, de la routine, mais surtout pouvoir se décharger des soucis de la ville, de grandir avec ses frères et d’établir le règne du Christ dans le monde qui nous entoure.
Jeunes bénévoles : des adolescents qui s’engagent en Eglise
Agés de 13 et 14 ans, Mathilde Buisson, Rosanna Micale, Rafaëla Pinto Martins et Timeo Rime se sont lancés dans la formation des Jeunes Bénévoles (JB, à prononcer à l’anglaise JiBi) organisée chaque automne par le Service Diocésain de la Jeunesse. De retour de ce week-end, ils répondent à nos questions.
L’avenir des églises de Montbrelloz sera examiné
Une soixantaine de membres de la paroisse Saint-Laurent Estavayer ont participé le 11 octobre à Montet à une
assemblée paroissiale extraordinaire, démarche obligatoire au début de chaque nouvelle législature. L’ordre du jour était léger. L’assemblée a notamment pris la décision
de se pencher sur l’avenir des deux églises de Montbrelloz.
L’énergie

Par Pierre Guillemin | Photo : DR
L’énergie désigne « la capacité à effectuer des transformations ». Toute action requiert de l’énergie : le fait de se déplacer, de se chauffer, de fabriquer des objets et même de vivre. L’énergie est là, dans notre quotidien. Mais qu’est-ce que l’énergie ?
L’énergie, en physique, est une propriété fondamentale de l’univers. Elle est définie comme l’aptitude ou la capacité à effectuer un travail ou à produire un changement dans un système. L’énergie se présente sous différentes formes et constitue un concept clé pour comprendre le comportement du monde physique. La chose la plus importante
à savoir sur l’énergie est la loi de conservation de l’énergie, qui stipule que l’énergie ne peut être ni créée ni détruite. C’est-à-dire que l’énergie totale d’un système fermé reste constante ; en d’autres termes, l’énergie ne peut ni disparaître ni naître et ne peut que passer d’une forme à une autre. Ce principe est l’un des concepts fondamentaux
de la physique.
Par exemple, lorsque nous soulevons un objet, nous transférons l’énergie de nos muscles à l’objet que nous manipulons.
Schématiquement, l’énergie apparaît sous les formes suivantes :
• l’énergie thermique, qui génère de la chaleur ;
• l’énergie électrique ou électro magnétique, qui fait circuler les particules – électrons – dans les fils électriques ;
• l’énergie mécanique, qui permet de déplacer des objets ;
• l’énergie chimique, qui lie les atomes dans les molécules ;
• l’énergie de rayonnement ou lumineuse, qui génère de la lumière ;
• l’énergie musculaire qui fait bouger les muscles.
Selon les dernières estimations des scientifiques, le début de la maîtrise des sources d’énergie par l’Homme remonte à 400’000 ans av. J-C. A l’époque, l’Homme apprend à maîtriser le feu (énergie thermique). Puis, plus tard, il démultiplie sa force en utilisant l’énergie fournie par des matériaux sous-tension (arc), il apprend à maîtriser le vent, l’eau conduisant à la création de moulins. Avec l’ère industrielle, l’Homme commence à exploiter des ressources fossiles (charbon, puis pétrole et gaz) et à développer des machines qui vont lui permettre de produire davantage et de meilleure qualité.
Mais puisque nous avons besoin de tant d’énergie pour accomplir nos tâches quotidiennes, n’oublions pas les mots de saint Paul aux Ephésiens : « Puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. »
Deux nouveaux chevaliers de Saint-André
Lors de la messe de la patronale de la Saint-André, le dimanche 26 novembre, deux paroissiens ont été élevés au rang de « chevaliers de Saint-André » en raison de leur engagement au service de la
communauté paroissiale de Muraz. Il s’agit de Simone Genolet et Bernard Fournier. Petite présentation.
Cugy: un nouvel élan pour la Confrérie Saint Eloi
Les membres de la Confrérie Saint Eloi de Cugy ont connu un jour de liesse en ce dimanche du 15 octobre puisqu’elle a marqué le centenaire de son drapeau en faisant bénir
une nouvelle bannière. Organisme qui date du Moyen-Age, cette confrérie s’est donné un nouveau gouverneur et remet sa devise – « Fais ce que dois » – à l’ordre du jour.
Saints par fidélité à «leur» pays
Début 2018, le diocèse d’Alger a engagé un processus de béatification englobant les 19 martyrs de la guerre civile algérienne, indissociables les uns des autres, en un signe de témoignage de foi commun. Le 8 décembre de cette même année, l’Algérie a célébré la première béatification en pays majoritairement musulman.
Par Myriam Bettens | Photo : cath.ch/Bernard Hallet
La décennie noire débute en 1991 en Algérie. Le gouvernement vient d’annuler les élections législatives durant lesquelles les résultats du Front islamique du salut (FIS) laissent clairement augurer une victoire et le risque de la mise en place d’une république islamique. Une guérilla islamiste émerge alors rapidement et dirige ses attaques contre les civils.
L’Eglise catholique algérienne n’est pas épargnée. Composée essentiellement de catholiques non autochtones, elle devient la cible de groupes terroristes. Même menacés, ces religieux ne souhaitent pas quitter le pays. Ils se sentent « Algériens » et refusent d’abandonner « leur » peuple. Entre 1994 et 1996, dix-neuf religieux, dont Mgr Claverie et les tragiquement célèbres moines de Tibhirine, paient de leur vie cet attachement indissoluble.
Signe riche de sens
Ils sont reconnus martyrs par le pape François le 26 janvier 2018, ce qui conduit à leur béatification le 8 décembre de la même année en la chapelle de Santa Cruz à Oran. Le lieu de cette célébration n’a pas été laissé au hasard. Pierre Claverie, alors évêque d’Oran, a été tué dans la nuit du 1er août 1996 par une bombe placée contre la porte de l’évêché. Son chauffeur, un jeune musulman de Sidi Bel Abbès, Mohamed Bouchikhi, était allé le chercher à l’aéroport cette nuit-là. Les deux hommes sont morts ensemble. « Ce signe du sang mêlé est riche de sens et le choix de la ville d’Oran est là pour le signifier », révélait l’évêque d’Oran en poste en 2018 au quotidien El Watan.
Cette béatification, en terres majoritairement musulmanes, aurait pu être perçue comme la mise en avant par l’Eglise de « ses » martyrs au détriment des nombreuses autres victimes. Or l’accueil a été très positif, autant par la presse que par les autorités civiles et religieuses algériennes. Le matin même, la Grande mosquée d’Oran avait rendu hommage aux bienheureux et aux cent quatorze imams qui se sont élevés contre le terrorisme, en un témoignage de communion interreligieuse.
Patronale à Monthey: messe prêchée par le chanoine Simone Previte
Le 8 décembre, l’Eglise fête l’Immaculée Conception. Pour la paroisse de Monthey, c’est la Patronale et selon la tradition locale, en ce jour de Solennité, on invite un prédicateur, souvent un chanoine de l’abbaye de Saint-Maurice.
Lully: le chœur mixte a fêté ses 80 ans
Le chœur mixte de Lully a fêté début octobre les 80 ans de son existence. Une journée de réjouissances pour marquer cet anniversaire fêté par les 22 chanteuses et chanteurs et la communauté paroissiale.
Thèmes et rubriques 2024
Thèmes 2024
Mois | Sujet |
---|---|
Janvier | Finance chrétienne (Pierre Guillemin) La finance chrétienne catholique encadre des opérations de nature bancaire et financière par des principes moraux directement issus de l’interprétation des textes religieux chrétiens (Ancien et Nouveau Testament) et de la doctrine de l’Eglise catholique romaine (Doctrine sociale de l’Eglise). Ces dernières années, le «Conseil pontifical Justice et Paix» a pris de plus en plus souvent des positions sur les sujets financiers. En juin 2013 par exemple, il publiait une note intitulée «Postures chrétiennes face à la finance» qui donne le cadre général dans lequel doit se situer l’action du «financier». |
Février | La représentation du Christ dans l’histoire (Amandine Beffa) Voir le Christ représenté sur une œuvre d’art est assez banal pour nous aujourd’hui. Pourtant, cela n’a pas toujours été une évidence. Des premiers chrétiens qui suivaient strictement l’interdit vétérotestamentaire de représenter «ce qui a la forme de ce qui se trouve au ciel» jusqu’aux débats du XXe siècle autour de l’art sacré contemporain, étudier la représentation du Christ, c’est étudier «comment on croit». |
Mars | Les martyrs d’hier et d’aujourd’hui (Thierry Schelling) Depuis les premiers temps de l’Eglise, des hommes, des femmes et des enfants ont été tués parce que disciples du Christ. Puis la «tuerie» s’est tournée contre les païens, les hérétiques, les schismatiques. Avant de reprendre contre des milliers de baptisé.e.s sous les régimes totalitaires du XXe siècle. Martyr, qui se sacrifie pour l’autre… |
Avril | Silence! Calixte Dubosson) Le maître-mot de notre monde actuel, c’est le débat. Il faut débattre de tout. Les chaînes TV, les journaux, les réseaux sociaux nous inondent de personnes aux idées contradictoires qui ne s’écoutent pas et qui se coupent sans cesse la parole. Chacun semble détenir la vérité mais au final, c’est le flou complet. Il faudrait soi-disant suivre ces logorrhées pour se forger une opinion. N’y aurait-il pas d’autres voies pour discerner ce qui est bon pour chacun et pour la collectivité? Le silence, celui de la nature et des ordres monastiques, par exemple? |
Mai | Mater dolorosa (Myriam Bettens) Chaque minute, quarante-quatre femmes subissent une fausse couche dans le monde. Au niveau Suisse, une grossesse sur cinq est concernée. Malgré cela, le silence autour de cet événement douloureux et les lacunes dans l’accompagnement persistent. |
Juin | Astrophysique et religion (Pierre Guillemin) VL’astrophysicien Hubert Reeves déclare: «La question n’est pas de savoir si Dieu existe ou non. Mais plutôt: qui est-Il, et à quoi joue-t-Il?» L’astrophysique ne cherche donc pas à contredire mais à comprendre la volonté de Dieu dans son œuvre créatrice. Cette quête de «l’intelligence de Dieu», Albert Einstein l’exprime aussi: «Je refuse de croire en un Dieu qui joue aux dés avec le monde.» |
Juillet-août | Quoi ma messe? Qu’est-ce qu’elle a ma messe? (Thierry Schelling) Nos diocèses sont en mutation structurelle: des laïcs/laïques sont nommé.e.s représentant.e.s de l’évêque là où des prêtres œuvraient comme vicaires épiscopaux; des paroisses n’ont plus de curés mais des administrateurs, obligeant à revoir le sacrosaint programme des messes à la baisse, en regroupant les fidèles (pas toujours complaisants); et des initiatives de l’ordre du service de l’autre (Rom, migrant, requérant, divorcé, LGBT, etc.) et du soin à la création sont mises désormais en avant comme « expression d’Eglise» autant que la liturgie. Dans ce «chantier», les réactions de fidèles sont parfois aux antipodes de ce à quoi on aurait pu s’attendre (compréhension, solidarité, compassion) au vu de leur fréquentation de la messe qu’on leur diminue… |
Septembre | Vers une Eglise de retraités? Calixte Dubosson) Souvent, nos assemblées dominicales ou de semaines sont fréquentées par ce qu’on appelle non pas les têtes couronnées mais les «têtes blanches», allusion au fait que les célébrations sont suivies en majorité par des personnes âgées ou vieillissantes. Pourtant, ce phénomène ne se réduit pas aux messes ou aux cultes mais aussi au niveau de l’organisation des paroisses à tel point que de plus en plus de personnes retraitées sont nommées à des postes importants pour la bonne marche de la communauté. Allons-nous donc vers une Eglise de retraités? |
Octobre | Evolution de l’architecture chrétienne (Amandine Beffa) La fin des persécutions donne la possibilité aux chrétiens de bâtir des lieux de culte. Au début, ceux-ci sont inspirés de l’architecture romaine à laquelle un nouveau sens est donné. Dans les siècles qui suivent, l’architecture chrétienne se développe progressivement vers des codes qui lui sont propres. C’est à la période romane que le plan devient fixe. L’architecture devient alors symbolique: plan en croix latine, orienté vers l’Orient… A partir de cette période, l’architecture reflète ce à quoi on croit. Elle évolue avec les pèlerinages et les grandes processions, jusqu’à la réforme liturgique du Concile Vatican II. |
Novembre | Faire feu de tout bois (Myriam Bettens) LOn estime que la chasse aux sorcières a fait 100’000 morts en Europe. La Suisse, quant à elle, détient le sinistre record du nombre de victimes. Des crimes imaginaires qui mènent à se demander comment en arrive-t-on à tuer en toute impunité ? |
Décembre | L’Exégèse (François-Xavier Amherdt) Autrefois réservée aux théologiens, l’exégèse permet de passer les textes bibliques au crible de l’analyse et de la raison. A travers les médias notamment, ses résultats sont aujourd’hui à la portée du grand public. De quoi donner un nouveau regard sur l’Ancien Testament et le Nouveau ? |
Rubriques 2024
Les rubriques constituent le fil conducteur de chaque magazine. Voici celles que la Rédaction romande vous propose en 2023.
En 2024, nous vous proposons deux nouvelles rubriques
sous la plume de Nicolas Maury
Ecclésioscope : Secrétaires, sacristains, sacristines, fleuristes… A travers cette nouvelle rubrique, partons à la rencontre des femmes et des hommes laïques engagés dans les diverses paroisses de Suisse romande.
sous la plume de Pascal Ortelli
Ciel, ma médaille ! : «La piété populaire est un trésor pour l’Eglise», affirme le pape François. Oui, mais face à l’abondance d’objets de piété, sait-on encore à quel saint se vouer? Dans cette nouvelle rubrique, une infographie vient décrypter ce qui se cache derrière les principales médailles que nous portons, et ce pour mieux comprendre notre foi.
Magazine au format B5
Pages | Rubrique | Auteur |
---|---|---|
1 | Edito | Tournus de la rédaction |
2-5 | Eclairage | Tournus de la rédaction |
6 | Ce qu’en dit la Bible | François-Xavier Amherdt |
7 | Le Pape a dit… | Thierry Schelling |
8 | Carte blanche diocésaine | Tournus externe |
9 | Jeunes et humour | M.-C. Follonier Pascal Ortelli Calixte Dubosson |
10-11 | Small Talk | Myriam Bettens |
12 | Au fil de l’art religieux | Amandine Beffa Jean-Claude Gadmer |
13 | Ecclésioscope Nouveau! | Nicolas Maury |
14 | Merveilleusement scientifique | Pierre Guillemin |
15 | Ciel, ma médaille! Nouveau! | Pascal Ortelli |
16 | En librairie | Calixte Dubosson |
Magazine au format A4
Pages | Rubrique | Auteur |
---|---|---|
1 | Edito | Tournus de la rédaction |
2-3 | Eclairage | Tournus de la rédaction |
4 | Ce qu’en dit la Bible | François-Xavier Amherdt |
4 | Le Pape a dit… | Thierry Schelling |
5 | Au fil de l’art religieux | Amandine Beffa Jean-Claude Gadmer |
6 | Small Talk | Myriam Bettens |
7 | Merveilleusement scientifique | Pierre Guillemin |
8 | Carte blanche diocésaine | Tournus externe |
8 | Ecclésioscope Nouveau! | Tournus externe |
Pour les journaux A4, la possibilité existe de reprendre librement les rubriques des magazines B5 qui ne sont pas contenues dans le Cahier romand.
Vitraux de Hans Erni, chapelle protestante de Martigny

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
Si Noé avait 600 ans au moment du déluge, Hans Erni n’en avait « que » 105 lorsqu’il a réalisé les cartons des trois vitraux de la tribune de la chapelle protestante de Martigny. Il s’agit des derniers d’une série de dix-sept baies commencée trois ans plus tôt.
Pour le maître verrier, l’Atelier Simon Marq de Reims, le défi est de traduire la peinture en verre. La tâche n’est pas aisée, les matières sont très différentes et dans le cas d’un vitrail, il convient de prendre en compte le soleil qui traversera l’œuvre (ou pas selon les jours). Nous ne pouvons que souligner la prouesse : la beauté des couleurs, les détails, les mouvements… transparaissent à travers ce vitrail nommé : Noé, le retour.
Le premier mouvement se trouve dans le ciel. Quelques nuages résiduels demeurent, mais le soleil est dégagé. Il semble que tout s’éclaire enfin.
Le second mouvement est l’accueil de la colombe par l’homme. La disposition des mains et des bras, l’inclinaison de la tête, l’échange de regards avec l’oiseau font partie des éléments qui concourent au partage des émotions de l’œuvre.
Un avenir plein d’espoir
Dans un reportage de la RTS effectué lors de l’inauguration des premiers vitraux de la chapelle, Erni explique qu’il souhaite aider à penser un avenir plein d’espoir. L’artiste veut permettre l’enchantement de l’âme en créant un lieu qui invite au recueillement et à la paix.
La municipalité proposait de financer l’éclairage de l’extérieur du bâtiment. Léonard Gianadda, le mécène qui a offert les 17 baies, a proposé de plutôt réaliser un éclairage intérieur. En effet, ainsi qu’il l’explique dans un de ses Léoguide, si tout le monde ne rentre pas dans les églises, alors il faut « faire sortir le temps dans la rue en l’illuminant ». C’est un véritable cadeau de lumière qui est fait à tous les passants. En ce mois de novembre qui peut parfois être un peu triste, il vaut la peine d’aller se promener à la nuit tombée dans les rues de Martigny.
Les reliques des saints : une source de grâces et une dévotion à redécouvrir
Le thème central (en pages 16 et 17) traite des reliques. Nous avons donc voulu aller à la (re)découverte de ce que sont les reliques.
Une bulle de paradis?
Sobrement dressé au pied de la Vieille-Ville de Genève, l’Espace Madeleine situé dans le temple du même nom, se veut ouvert sur la ville. Depuis septembre 2020, deux ministres du culte se sont unis pour y proposer une «bulle de respiration au milieu de la semaine».

Par Myriam Bettens
Photos : Albin Salamin, notrehistoire.ch
L’un en blanc et vert, l’autre en noir et blanc. Le premier est catholique et le second protestant, côte à côte dans une même posture de recueillement. Les deux hommes sont amis avant d’être ministres du culte. Et c’est dans un même élan que Thierry Schelling et Emmanuel Rolland ont souhaité se retrouver chaque mercredi matin au Temple de la Madeleine pour une célébration œcuménique. Outre l’office du mercredi, le temple propose café, espace d’accueil public et expositions ouvertes aux touristes et personnes de passage dans le souhait d’ouvrir un lieu ecclésial au grand public.
Cette fin de matinée ne fait pas exception. Le temple bruisse de conversations, du tintement des tasses à café et du frottement de semelles des nombreux visiteurs sur la dalle nue du temple. Le vrombissement de la circulation pénètre par à-coups à l’intérieur de l’édifice, signe qu’un curieux vient de pousser la porte en bois sombre de l’entrée. « Nous sommes appelés à embellir le monde », déclare Thierry Schelling, le ministre catholique, en guise de salutations. Les murmures du temple s’éteignent. Même les voitures paraissent avoir entendu l’exhortation du prêtre. Elles semblent plus silencieuses.
Le prêtre invite la trentaine de personnes présentes à accueillir ce moment comme « une bulle de respiration au milieu de la semaine ». Le confrère réformé, Emmanuel Rolland, reprend le flambeau pour apporter le commentaire au texte de l’Evangile du jour. « Ce matin, j’ai rendu visite à un prêtre de la Fraternité Saint-Pie-X. Il affirmait que les catholiques romains se sont « protestantisés » », lance le pasteur, une lueur rieuse dans le regard. « J’ai donc appris que nous sommes tous les deux protestants… même si je suis un protestant pire que lui », ajoute-t-il encore à l’adresse de Thierry Schelling. Il avait sollicité une entrevue auprès de ce prêtre pour éclaircir la question des rebaptêmes de protestants au sein de la Fraternité.
Or, ce prêtre lui assène « l’importance de la lettre » et de la validité de la formule baptismale, qui mal énoncée rend le baptême caduc. « Peut-être que les protestants sont un peu trop dans l’esprit et pas assez dans la lettre, mais on est rassuré par ce Jésus qui ne demande pas de certificats de baptême pour soigner ou délivrer », souligne Emmanuel Rolland. Ce Jésus-là distribue sa puissance de vie « sans paperasse » et sans séparer « les croyants des hérétiques en ne cherchant pas à construire une église avec le succès de sa prédication », au contraire « Il part, parce que d’autres ont besoin de lui, car Il n’est pas simplement à nous, mais aussi aux autres ».
« Nous voulons reprendre les paroles qui nous rassemblent tous en tant que baptisés et certainement au-delà », annonce Thierry Schelling en se levant pour convier les participants à entamer un Notre Père chanté. A nouveau réunis face à la petite assemblée, les deux ministres prononcent alors une bénédiction à deux voix et quatre mains. Une fois l’aube et la robe pastorale retirées, plus rien n’est à même de différencier le protestant de l’autre protestant. Car à la Madeleine, la spiritualité peut se vivre sous de nombreuses formes et c’est également ce que souhaitaient les deux amis. « Nous désirions proposer un moment de parole libre et de partage », glisse Emmanuel Rolland en fourrant sa robe et son col à rabat dans un cabas. « Une bulle de respiration au cœur de la ville », abonde Thierry Schelling. Une bulle de respiration judicieusement située entre la Rue du Purgatoire, d’Enfer et de Toutes-Ames…
Des liens sacrés avec le divin
Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec la Vaudoise Sophie Martin.
Par Sophie Martin | Photo : DR
Dans un monde en perpétuelle mutation, où les avancées technologiques redessinent notre quotidien à une vitesse fulgurante, je ressens parfois le besoin de faire une pause pour réfléchir aux valeurs qui orientent ma vie. Les reliques m’offrent une occasion unique de faire marche arrière, car ces objets sont empreints d’histoire.
Ils ont traversé les âges en préservant leur capacité à inspirer. Les reliques se manifestent sous diverses formes ; les restes de saints, des fragments d’objets anciens, des vêtements sacrés ou des artefacts du quotidien. Chacune de ces reliques porte en elle une histoire qui influence notre présent.
Pour un grand nombre de catholiques à travers le monde, elles revêtent une profonde signification spirituelle. Elles sont vénérées comme des liens sacrés avec le divin, des témoignages de la foi et de la dévotion des générations passées. Il arrive même que des pèlerins parcourent des distances considérables pour les contempler, cherchant inspiration et réconfort en leur présence.
Ces reliques sont également des œuvres d’art à part entière, témoignant du talent et de la créativité des artisans. Les reliquaires qui les abritent sont aussi de véritables œuvres d’art. Cette fusion entre la piété et l’art crée une esthétique particulière qui suscite toute mon admiration.
Les légendes et les récits qui les entourent ajoutent une touche de mystère à leur histoire. Certaines reliques sont associées à des miracles ou à des événements extraordinaires. Ces récits fascinants se retrouvent parfois dans des œuvres littéraires ou cinématographiques comme la série littéraire Harry Potter ou la saga Indiana Jones, par exemple.
Les reliques nous rappellent également la fugacité de la vie humaine. Nombre d’entre elles sont liées à des personnalités décédées, nous rappelant que notre existence est éphémère. Cependant, elles illustrent également que certaines choses peuvent perdurer au-delà de la mort, préservant ainsi un héritage spirituel ou culturel. Il est intéressant de remarquer que, pendant le Moyen Age, les reliques suscitaient un grand intérêt, alors qu’à notre époque, ce sont les icônes du rock qui attirent l’attention. Récemment, six reliques liées à des stars se sont vendues aux enchères à prix d’or. (Le piano de Freddie Mercury, la robe de Marilyn Monroe, le gant de Michael Jackson, pour n’en citer que quelques-unes).
En cette année 2023, les reliques continuent de fédérer des millions de personnes à travers le monde. Elles sont bien plus que de simples objets ; elles sont les témoins silencieux de notre passé.
Que faire après ma confirmation?
La confirmation, pour la plupart, marque la fin du chemin de foi rythmé par des catéchèses, mais également le début d’un autre chemin où tu approfondis et découvre à ta manière le mystère de la foi. Diverses possibilités s’offrent alors à toi, tu peux soit décider de faire ce cheminement seul ou alors, tu rejoins un groupe de ta paroisse. Petit tour d’horizon dans notre secteur.
Les reliques

Par Blaise Roduit
Photo : Raphaël Delaloye
De tout temps, la chrétienté a entretenu un rapport particulier avec les reliques. Ces éléments corporels de Jésus et des saints de notre Église ont été méticuleusement conservés au cœur de sanctuaires et monuments distinctifs. Et ils ont fait l’objet de vénérations spécifiques et pèlerinages d’importance par les croyants. La foi en la vertu de ces dépouilles ou ossements au caractère très sacré démarre dès l’apparition du christianisme et est intimement liée, dès le départ, au culte des martyrs. Elle a connu par la suite un essor intense durant le Moyen Âge et a constitué l’une des lignes de force de la vie religieuse médiévale.
Ainsi donc, à toutes les périodes de l’histoire chrétienne, cette dévotion aux saints et au Christ, à travers l’entretien de certaines parties de leurs corps ou d’objets leur ayant appartenu, nous montre bien que ces reliques constituent un élément de témoignage indéniable de l’existence de Dieu et de son Royaume, ainsi que de son message d’amour pour l’humanité.
J’en tiens, par exemple, pour preuve réelle la forte attention suscitée par le Saint-Sépulcre de Jérusalem, où se trouve la chambre funéraire où a reposé la dépouille de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ou aussi le défilé quotidien des chrétiens devant son Saint Suaire, exposé à Turin. Ou encore l’objet de piété engendré par les os et le sang de saint Janvier à Naples. Ces parcelles d’âme de nos saints et du Christ touchent ainsi tous les jours en plein cœur les chrétiens et fortifient leur foi.
Techniques d’apprentissage
Par Pierre Guillemin | Photo : pxhere
Nous apprenons en permanence. A partir du moment où nous entrons en interaction avec ce qui nous entoure, notre cerveau récupère les informations, les traite et en garde une trace. C’est ainsi que le processus d’apprentissage se développe.
Apprendre est une nécessité imposée par notre cerveau qui est programmé pour cela. Nous avons tous une capacité à apprendre pour mieux nous adapter à notre environnement. Mais l’apprentissage ne se fait pas au hasard.
Conceptuellement, on distingue ainsi cinq types d’apprentissage qui vont nous permettre d’acquérir de nouvelles connaissances et de pouvoir les utiliser.
1. La méthode expositive :
L’enseignant/formateur est le seul à pouvoir transmettre ses connaissances sous la forme d’un exposé. C’est le cas typique d’un cours magistral à l’université où l’apprenant doit assimiler des connaissances.
2. La méthode démonstrative :
L’enseignant/formateur présente une opération ou une procédure et montre chacune des étapes de réalisation aux apprenants en précisant quoi faire et comment le faire. Le formateur explique également le pourquoi et le fait répéter aux apprenants. Les formés apprennent en reproduisant les mêmes gestes que le formateur.
3. La méthode interrogative :
La méthode interrogative se traduit par un questionnement approprié du formateur qui va amener l’apprenant à construire lui-même ses propres connaissances en établissant des liens entre différents éléments, à leur donner le sens qu’il souhaite, à formuler ses pensées. Par conséquent, le formateur occupe un rôle plus passif et l’apprenant est plus actif et plus impliqué dans le processus d’apprentissage.
4. La méthode active :
Pour mettre en œuvre une méthode active d’apprentissage, différents moyens existent afin de permettre l’acquisition de connaissances dont l’étude de cas, des simulations, des jeux de rôles ou encore des projets de groupe. Le formateur ne détient pas forcément tout le savoir et peut même dans certains cas n’être qu’un guide ou un médiateur.
5. La méthode expérimentale :
Cette dernière méthode pédagogique repose sur le fait qu’on ne peut acquérir des connaissances que si l’on agit et l’on se trompe (on apprend en faisant). Il s’agit d’un apprentissage en conditions réelles. Le formateur devient un simple intervenant et s’il possède le savoir et savoir-faire, il n’est plus en position dominante.
La vie chrétienne elle-même est une somme d’expériences et d’apprentissages. Lorsque Jésus s’adresse à ses disciples, Il ne leur parle pas à tous de la même façon, Il s’adapte et en ce sens fait appel aux techniques d’apprentissage que nous avons citées. Lesquelles et à quels moments les utilise-t-Il ? Relisons les Evangiles et identifions ces techniques que Jésus emploie.
Choëx: une communauté qui se rassemble
Les Choëlans ont bénéficié de l’été indien pour leur fête patronale, le dimanche 8 octobre. Chaleureuse tant par la météo que par la fraternité, cette journée est l’occasion de rassembler la communauté et de rendre grâce à Dieu pour ce qui se vit à Choëx.