Les jeunes de Genève peuvent participer, pendant les vacances d’octobre, à 3 jours en forme de « mini-JMJ » dans un espace en France voisine, au rythme des chants, des prières, des ateliers, des soirées jeun’s, de la messe, tout ça organisé par des jeunes pour des jeunes et chapeauté par la Pastorale Jeunesse de l’ECR.
L’un des nôtres, Lorin, a été retenu comme animateur pour le prochain KAIROS en octobre 2025, reflet qui va à l’essentiel !
Ce week-end Kairos fut riche en émotion. C’est un devoir de m’investir au service de mon prochain durant cette retraite. Cette communauté de Kaïros m’a ouvert l’esprit à la réflexion : « Une vraie famille n’est pas toujours les liens du sang mais les liens du cœur. » Ce chemin m’a confirmé la présence de l’Esprit Saint tout au long de notre route de jeune chrétien.
Par Fabienne Gigon, représentante de l’évêque à Genève | Photo : DR
Chère Lectrice, cher Lecteur,
Lors de la table ronde de la Session diocésaine du 14 février dernier, sur le thème « Osons le changement », l’intervention de la Pasteure Laurence Bohnenblust-Pidoux a retenu toute mon attention. Elle nous a présenté le processus visant la transition de 86 à 25 paroisses, d’ici à 2029, de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud.
Ancrant son propos dans « la vie, le mouvement et l’être » (Ac 17, 28), elle a rappelé que proclamer l’Evangile dans le temps présent est l’ADN des réformés. Pourtant, la Pasteure constate trop souvent un confort dans un entre-soi, de groupes de la même classe sociale, bien souvent « bourgeoise-moyenne sympathique ». Ainsi, un ancrage dans le réel est nécessaire (cf. Bonhoeffer) avec des points d’attention pour guider le changement :
1. Pleurer : faire des deuils, notamment d’une église qui n’a jamais existé. Oser dire : on ne le fait plus, non pas parce que ce n’est pas important, mais parce qu’on met les forces ailleurs.
2. Ecouter : on est très forts à penser savoir ce que souhaite l’autre. L’important est d’entendre les raisons de celle/celui qui ne vient pas, et la parole de celle/celui qui vient.
3. Prier-discerner : les uns avec les autres et avec Dieu, identifier les défis à retenir. On ne peut pas être partout, ni se complaire dans la posture « je ne peux rien faire ».
4. Essayer : ne pas attendre que tout soit parfait, pensé dans les moindres détails, pour y aller. Oser échouer pour réussir. Selon la méthode de la recherche-action : poser quelques éléments, puis « bonifier », corriger, améliorer, cheminer ensemble.
5. Se réjouir : de ce qui existe et des actions posées, de toutes les étapes, car « les étapes, c’est la vie ! » Regarder positivement : dire ce qui plaît dans l’idée de l’autre, plutôt que détecter les défauts.
Le projet présenté favorisera des Ecclésioles, en agrandissant des communautés d’une part, et en permettant de diversifier les communautés d’autre part, notamment par centre d’intérêt (Bible, Gospel, famille, etc.). La société est plurielle, nos propositions doivent l’être également. Il y a déjà eu des explorations ; il s’agit de revenir auprès de celles et ceux qui sont restés en arrière, afin d’avancer ensemble. Dans l’idée de ne pas recréer un entre-soi, les Ecclésioles se réuniraient au sein d’une paroisse favorisant les liens. Ces propos devraient nous intéresser, nous qui sommes aussi en changement, comme l’a rappelé notre évêque, Mgr Charles Morerod.
Dans une volonté d’ouverture et de rencontre, à l’opposé de l’entre-soi, réjouissons-nous ce mois-ci tout particulièrement de la Nuit des Eglises ce 23 mai (voir programme avec le QR-CODE ci-dessous): plus de 50 événements sont proposés dans les églises et temples du canton, une nouveauté pour Genève ! Nous avons hâte de vous rencontrer à cette occasion, et pourquoi pas avec vos amis et voisins ?
Cette année, les Rendez-vous Cinéma IL EST UNE FOI de l’Eglise catholique romaine de Genève fêtent dix ans d’existence. Pour célébrer cet anniversaire, le festival invite les spectateurs à explorer le thème de la beauté, du 30 avril au 4 mai, aux Cinémas du Grütli.
Andrej Tarkovski rendra hommage à son père lors d’un spectacle multimodal unique en son genre.
Par Myriam Bettens | Photos : DR
« La beauté comme principe de vie exclut toute utilisation de celle-ci comme outil de tromperie ou de domination. Car ceci est la laideur même, le mal », écrit François Cheng dans Cinq méditations sur la Beauté. Beauté et vérité sont donc intimement liées et contiennent, en germe, un chemin spirituel authentique. Elle renvoie donc autant à une réalité physique qu’à un ailleurs qui la transcende. Or, les réflexions sur la beauté peuvent sembler un exercice difficile à accomplir, car la dimension subjective passe pour être la règle.
Les Rendez-vous Cinéma IL EST UNE FOI de l’Eglise catholique romaine à Genève tenteront de l’explorer dans sa dimension physique, mais aussi immatérielle, afin de mieux comprendre les défis liés à sa quête. « La question est cruciale, tant la beauté est liée avec le désir et le goût de vivre. »
La beauté comme principe de vie
« Dans un monde où le beau est souvent réduit à l’aspect esthétique, à la surface et à l’apparence, la 10e édition des Rendez-vous Cinéma de l’ECR braque le projecteur sur l’expérience spirituelle qui jaillit de la rencontre avec la Beauté. » Vingt films et dix débats au programme de cette 10e édition, déclinés sous plusieurs angles afin de mieux saisir comment s’incarne le concept souvent abstrait de beauté.
Une première escale mènera dans le monde de l’art, « véhicule par excellence de l’absolu », où il sera question de retranscription du sacré à travers la peinture d’icônes, de poésie ou encore de musique pouvant mener à la transcendance. Le parcours se poursuivra au travers de la beauté qui se révèle dans la nature avec la thématique du réenchantement du monde, à la capacité à être touché par l’harmonie et la simplicité du quotidien, en passant par le bouleversement occasionné par la rencontre solennelle avec le cycle de la vie et de la mort. D’autres expressions, parfois surprenantes, de la beauté sont à découvrir durant ce festival.
Un contenu éthique profond
La clôture de cette édition anniversaire se tiendra, le dimanche 4 mai, au Conservatoire de musique de Genève avec un spectacle multimodal d’Andrej Tarkovsky « d’un contenu éthique profond ». Ce concert rendra hommage à son père, le cinéaste russe Andreï Tarkovsky. La performance du Duo Gazzana alternera entre lectures, avec l’acteur Samuel Labarthe comme récitant, et pièces musicales inspirées des films du metteur en scène disparu. Des projections vidéo comprenant des scènes des films Andreï Tarkovsky ainsi que des images inédites et des documents issus des archives familiales feront partie intégrante de la représentation.
La beauté s’affiche
L’affiche de cette 10e édition a choisi l’artichaut pour représenter la beauté intérieure, « comme le cœur d’un artichaut. Elle demande d’aller au-delà des premières impressions pour découvrir ce qui se cache sous la surface ». Représenté en porcelaine blanche pour ajouter une dimension de pureté et de finesse, le rebord des feuilles est souligné d’un liseré doré pour rappeler l’art du kintsugi japonais. Cette technique consiste à réparer les pièces en céramique brisées en appliquant de l’or sur les cassures de l’objet. Cet art illustre que « la fragilité et les cicatrices font partie de l’histoire d’un objet » et que « la beauté ne réside pas seulement dans la perfection ». Plus d’informations sur ilestunefoi.ch
Aujourd’hui, une paroissienne nous ouvre son cœur et nous offre son témoignage. Merci Claudine!
Propos recueillis par François Riondel Photo : DR
« Guide-moi sur les chemins de ta verité » (Ps 24)
Oui, Seigneur, avec toi je choisis de marcher au désert de ces 40 jours de Carême pour te rencontrer au plus intime de moi-même et y découvrir, à la Lumière de ton Esprit, de quelle manière nouvelle tu veux me faire vivre avec toi, le « Car-Aime » de chaque jour dès le matin de Pâques. 40 jours au désert de nos chemins de Carême une fois l’an… Oui, mais… nos années de vie sont aussi parfois traversées par de longs déserts, à l’image des « 40 ans au désert des Hébreux ». En partage, en voici l’un d’eux qu’il m’a été demandé de traverser, dans le silence de Dieu, pour renaître à la Vie, et fêter « ma » Pâque au sortir du désert.
D’un « pourquoi », à un « pour quoi »
A peine sortie de l’adolescence (je porte depuis peu le titre de senior), alors que je venais de franchir la porte de l’église au terme de la messe de sépulture de papa, il m’a été dit une parole que je n’oublierai jamais : « Oh que Dieu doit t’aimer pour te reprendre ton papa ! »
Ce fut un « tournant » dans ma vie et le premier jour d’un long chemin pour tenter de comprendre comment il pouvait en être ainsi.
Il y avait bien dans mon « éducation religieuse » une coloration dite « janséniste » pour « Dieu-Père », mais dans mon cœur, une certitude reçue : son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, Lui n’était et ne pouvait être qu’Amour. Alors pourquoi « Dieu Père »… qui m’a-t-on dit m’aimait… avait-il voulu me reprendre papa ?
Si tel était bien le cas, alors je ne poursuivrais pas ce chemin de foi ! Mais si ce que je vivais au plus profond de moi était Vérité, alors je demandais à Jésus de me le montrer et… je l’avoue : de me le prouver, pour tenter de survivre à ce tsunami de détresse / tristesse venu frapper notre famille. Vous l’aurez compris, il ne m’était plus possible d’entendre : « Dieu notre Père. »
Seul Jésus-Christ était une Vérité audible pour moi et, dans ma vie, pouvait être un chemin de survie.
Jour après jour, petite pierre après petite pierre déposée sur ma route, notre Seigneur m’a répondu avec une infinie délicatesse – patience habillée de tendresse – me présentant des « êtres de lumière », principalement trois prêtres répondant chacun au prénom de Jean, qui ont su m’accompagner à l’image et au nom de Jésus. L’un deux ne m’a-t-il pas dit au début de ma recherche : pendant 3 ans de vie publique, Jésus a « tourné en rond » autour d’un lac (périmètre restreint), mais sans jamais croiser quelqu’un sans le Regarder ET l’Aimer dans son unicité. Je n’ai jamais oublié !
Notre Seigneur n’a jamais lâché ma main, marchant à mon rythme à mes côtés, sans oublier de me porter peut-être plus souvent qu’à mon tour. Avec le plus précieux des cadeaux : oui aujourd’hui c’est en Vérité que je peux dire « Abba, Père » !
Pour tenter de vivre dans Sa Vérité qui n’est qu’Amour…
Dans l’infiniment petit de mon quotidien, je tente de « juste aimer », mais là, c’est encore à partir « de moi » ; alors je demande à notre Seigneur « d’aimer juste », c’est-à-dire de passer par Lui, par son Cœur pour le laisser rejoindre et aimer ceux qu’Il me donne au hasard de mes pas, mettant à sa disposition simplement mes yeux, mes mains, mes oreilles…
Mère Teresa nous dit que ce n’est pas ce que l’on fait qui compte, mais bien la dose d’amour que nous y mettons, à l’image d’ailleurs de Thérèse de Lisieux qui ramassait, avec amour, même une toute petite aiguille.
Et à l’aube du matin de Pâques…
Parvenus au terme de nos 40 jours de Carême, nous recevrons chacun / e comme Marie-Madeleine, le privilège et la grâce, de nous entendre appelés / es par notre prénom. Avant qu’il en soit ainsi, au jour de notre « Entrée dans la Vie », où notre Seigneur nous tendra les bras et nous accueillera en prononçant notre prénom avec une infinie tendresse.
Depuis le IVe siècle (temps de l’empereur Constantin), les chrétiens peuvent se rendre à Jérusalem, et surtout lors de la Semaine sainte, refaire le chemin que le Christ avait parcouru les jours précédant sa mort.
Le nombre d’événements violents à visée politique ou idéologique est en augmentation dans le monde depuis plusieurs années. Lors d’une conférence au Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC), le criminologue Ahmed Ajil a tenté de décortiquer les mécanismes à l’œuvre dans le processus de radicalisation vers la violence.
Ahmed Ajil.
Par Myriam Bettens | Photos : GTD, DR
Voiture-béliers, attaques à l’arme blanche, fusillades… Ces événements meurtriers sont en augmentation en occident selon les chiffres de la Global Terrorism Database (GTD), une banque de données recensant tous les faits de terrorisme dans le monde de 1970 à 2020. Ces actes meurtriers sont souvent menés sous couvert de justification religieuse ou idéologique, mais qu’est-ce qui pousse ces individus à la radicalisation vers la violence ?
Cette interrogation a fait l’objet des recherches d’Ahmed Ajil, docteur en criminologie à l’Université de Lausanne. Pour essayer de décortiquer les mécanismes qui mènent à la violence, il est allé à la rencontre de djihadistes, d’anciens d’Al-Qaïda, mais aussi de simples militants, en Suisse, au Canada et au Liban. Il était l’invité, courant février, du Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) pour une conférence publique dans le cadre de la formation Divers-Cités, qui a pour but de « renforcer les compétences en médiation et en communication interculturelle, essentielles pour des interactions respectueuses et avisées dans des contextes de pluralité religieuse ».
Du positif dans la radicalité
« Le sujet est complexe, il faut donc garder certaines nuances », lance d’emblée Ahmed Ajil. Le conférencier, aussi chercheur à l’Université de Lausanne et spécialiste des questions de contre-terrorisme, de radicalisation et des violences politico-idéologiques en lien avec le monde arabe, affirme encore : « La radicalisation est un phénomène positif. La société a besoin de radicaux, car c’est souvent ces personnes qui changent le cours de l’histoire. Ce qui est problématique, c’est lorsqu’on instrumentalise une cause pour des intérêts idiosyncratiques ». Ses recherches de terrain ont démontré « le profond sentiment d’injustice » à la racine de toute mobilisation. Cette dernière passe par trois phases clés : l’identification, l’appropriation et la responsabilisation face à cette injustice. Toutefois, Ahmed Ajil décrit l’engagement vers la violence comme une étape ultérieure à celle de la mobilisation, qui requiert des facteurs additionnels de types contextuels, une disponibilité biographique et un « certain goût pour la radicalité ».
La religion ne fait pas tout
Pour le criminologue, la religion joue, certes, un rôle dans le passage à la violence. Elle apporte aux acteurs de ces violences un lexique religieux de légitimation, une identité et une mémoire collective, ainsi qu’une sacralisation des actes commis. Or, Ahmed Ajil souligne la dialectique constante entre le domaine politique et le religieux. D’ailleurs, il déplore une tendance à séparer ces deux pôles pour ne prendre en compte que le facteur religieux, alors que l’aspect politique est souvent le déclencheur de toute mobilisation. Egalement actif dans la recherche sur le contre-terrorisme, le conférencier estime aussi que cette lutte se focalise trop sur la prévention de l’acte lui-même. « On va chercher des signaux faibles d’une radicalisation potentielle et les personnes ou les groupes le plus facilement associés avec ces phénomènes-là [les communautés musulmanes, ndlr.] payent le prix d’un « surplus de sécurité » ». De plus, « cela réduit l’espace pour l’expression de l’indignation. Les gens ne s’engagent plus, car dès que l’on se mobilise dans un registre politique – avec en plus une identité musulmane – cela devient suspect. »
A l’appel de notre évêque et pour faire suite à la session diocésaine du 7 mai 2024 à Genève, toutes les personnes engagées bénévolement ou professionnellement en pastorale étaient invitées à répondre à l’interpellation « Osons le changement ! Et maintenant que faisons-nous ? »
A la mi-juin prochain, notre curé-modérateur, l’abbé Darius, marquera ses 40 ans de prêtrise lors de la messe dominicale à la collégiale. Il nous livre ci-dessous son témoignage sur ce parcours qui l’a conduit à la prêtrise.
Dans un ancien catéchisme, à la question de savoir ce que signifie « croire », on peut lire : « Croire, c’est tenir fermement pour vrai ce que Dieu nous a révélé et ce que l’Eglise nous apprend à croire. » Cette réponse est loin d’être fausse aujourd’hui encore, seulement, une telle foi est-elle utile et solide ? Je pense que croire est plus que tenir fermement quelque chose pour vrai, même si je n’en suis pas moi-même convaincu à 100 %.
Lorsque je crois quelqu’un, je lui donne mon cœur, car le mot latin « credere » (croire) est dérivé de « cor dare » (donner son cœur). Il en résulte que la foi est d’abord une relation personnelle. Je fais confiance à quelqu’un que j’aime. C’est la foi en un Toi que nous appelons Dieu. La foi n’est donc pas d’abord l’adhésion à des vérités de foi, mais une relation personnelle et confiante avec Dieu. Le pape Benoît a dit à juste titre dans une homélie : « Ce en quoi nous croyons est important, mais celui en qui nous croyons est encore plus important. » Si je crois en Dieu, je peux lui confier toute ma vie. Je peux lui donner mon cœur, car Dieu n’a pas seulement ouvert son propre cœur pour nous depuis longtemps, mais il nous l’a offert. Je peux compter sur lui face à toutes les épreuves, entre ses mains mon cœur est bien gardé. Dieu, je crois et c’est pourquoi je te donne mon cœur.
Extrait de la préface du livre « Doux désert » de l’abbé Darius. Préface rédigée par l’abbé Marc Donzé, vicaire épiscopal au moment de la parution du livre.
« Dis-moi comment tu crois, je te dirai qui est ton Dieu. » Une façon d’inviter la foule de demandeurs de sacrements – appelés catéchumènes – à exprimer leur propre credo tout en décortiquant les deux officiels, celui de Nicée-Constantinople et le Symbole des Apôtres. Et leur relecture ne corrobore pas toujours la doctrine officielle. Mais les comprend-on vraiment bien dans le détail ?
Par Thierry Schelling | Photos : DR
Ils seraient 150 credo parmi les Eglises historiques mais c’est le Grand 1 Credo appelé « de Nicée-Constantinople » dont toutes fêtent, en 2025, les 1700 ans de profession solennelle. Cette pluralité a toujours été de mise dans l’histoire de l’Eglise et les Ecritures nous révèlent des traits étonnants sur les premières professions de foi !
Evangiles
Dans les Evangiles, les premiers à croire en Jésus comme Fils de Dieu sont… les mauvais esprits ! (cf. Mc 1, 24 ; Lc 4, 34) Intéressant. Chez Matthieu, le diable se joue même de cette appellation : « Si tu es Fils de Dieu. » (cf. Mt 4, 3.5) Jésus et Satan à part égale ?
Puis arrivent ce que d’aucuns appellent « les païens » et, parmi eux, les pires ennemis des Juifs de l’époque : les Romains ! « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu », dit le centurion au pied de la Croix (cf. Mt 27, 54). Un Romain, donc, comme ce centenier au serviteur malade (cf. Mt 8 5ss). Pareil pour les Samaritains qui tiennent une bonne place dans l’art de professer leur foi en Jésus Messie et Fils de Dieu (cf. le splendide dialogue entre Jésus et la Samaritaine, ch. 4 de Jean).
Enfin, pour en rajouter une couche, les nombreux malades guéris par Jésus l’invoquent comme « Seigneur » : lépreux, épileptiques, possédés et… des femmes connotées « pécheresses » (cf. Lc 7, 36ss) ou étrangères (Syro-phénicienne, cf. Mc 7, 24-30).
En résumé, les premiers à professer la divinité du Christ ne sont pas ses disciples ni ses pères (sa famille le traite de fou !) ni ses pairs (Barabbas est préféré au « roi des Juifs »…), mais des parias dont le credo est repris dans les Ecritures !
Paul
Quelques années avant la parution des évangiles, Paul a déjà réfléchi, mûri, réécrit pour ainsi dire son credo juif à l’aune de l’événement Jésus-Christ. Cela nous vaut de splendides pages dans ses Lettres où il décline Jésus en de multiples articles de foi : nouvel Adam ; unique médiateur entre Dieu et les hommes sans égard de leurs origines, langues, cultures ; image du Dieu invisible, etc. Sans parler de la Lettre aux Hébreux qui explicite le passage du Messie juif au Sauveur universel.
Ce foisonnement permet-il aux Evangélistes de transmettre la foi en Jésus Fils de Dieu émise par des gens hors sérail aux générations futures sans un tri ? Comme le dit de lui Albert Schweitzer, « Paul est le protecteur de l’intelligence dans le christianisme ». Et cette intelligence est polymorphe et évolutive. C’est aussi un effet de la Pentecôte, cet éclatement de l’ethnocentrisme vers l’universalité transculturelle de la Bonne Nouvelle. D’où la pluralité des récits de déclamation de la nouvelle foi, peut-être…
Premiers credo
Si les credo abondent, les « hérésies » pullulent également, non sans raison : articuler intellectuellement, et avec les catégories philosophiques de l’époque, l’Incarnation du Dieu invisible en un homme bien visible, peut bien susciter des volumes théologiques à la qualité variable, qui résultent parfois même en des conflits déstabilisateurs d’une ville, d’une région… Et les politiques sont conscients du danger d’insécurité. Dès lors, un empereur, Constantin Ier, convoque le premier concile de l’Eglise, en 325, à Nicée, pour décider d’un dogme commun pour tous les chrétiens d’Occident comme d’Orient ; et c’est un autre empereur, Théodose, qui convoque à Constantinople en 381, le deuxième concile, pour compléter l’affirmation théologique sur l’Incarnation de Dieu en Jésus. L’orthodoxie au service de l’ordre, en quelque sorte. Et de nouveau l’aspect évolutif : on comprend de mieux en mieux, mais lentement…
C’est ainsi que le Credo dit de Nicée-Constantinople, devient l’unique credo fédérateur des Eglises officielles. Il est rappelé dans chaque concile qui suivra. Il servira d’outil d’excommunication des erronés qui s’entêtent à ne pas vouloir changer leurs opinions. Mais il permettra aussi aux catéchumènes de travailler et d’adhérer à une foi aux articles explicites.
D’ailleurs, l’essor des chrétiens – favorisé par l’édit de Thessalonique (380) qui proclame le christianisme nicéen comme unique religion d’Etat – va diversifier le mode de confesser sa foi en inventant, par exemple, le questions-réponses (« Crois-tu en Dieu le Père… ? ») après le rejet du Menteur, pour le baptême. L’accent est mis sur la démarche personnelle : l’emploi du je va d’ailleurs même remplacer le « Nous croyons… » des origines dans le Grand Credo.
L’autre credo, le court appelé Symbole des Apôtres et qui serait un produit de Rome du IIe siècle, n’en est pas pour autant ignoré ; il devient – après la séparation Catholiques-Orthodoxes (1054) – l’apanage de l’Occident papal, côte à côte avec Nicée-Constantinople… L’ère œcuménique (débutée fin du XIXe siècle) verra le Grand s’universaliser et être utilisé dans les contrées slaves et latines (portugaise, hispanophone, italienne…) alors que l’usage du Symbole va plutôt dominer dans la Francophonie et les terres germaniques et anglophones – allez savoir pourquoi.
Aggiornamento
Assez surprenant, les scissions ecclésiales – Occident et Orient, Réforme et Contre-Réforme, etc. – n’ont pas amoindri la primauté du Grand. Même si d’aucuns appellent à l’amender ou à le récrire 2. Tout comme le Notre Père a été modifié il y a quelques années, des expressions comme « consubstantiel », « engendré non pas créé », ou l’emploi de mots comme « personnes » ou « substance » pour la Trinité, appartiennent à une époque philosophique révolue aujourd’hui ; de fait, ces mots peuvent même prêter à confusion : trois personnes est-il égal à trois divinités du coup ?
Un exemple récent pour illustrer cela : Paul VI, le 30 juin 1968, prononce son credo du Peuple de Dieu pour clore la solennelle Année de la foi. Il rappelle à l’audience du mercredi 30 octobre de la même année, qu’il ne s’agit pas de modifier le Credo, mais de le récrire pour continuer à le rendre toujours plus accessible – l’esprit du concile Vatican II souffle encore…
En conclusion, un (ou deux) credo(s) officiel(s) a/ont été réalisé(s) grâce à la réflexion de dissidents théologiques et pastoraux. Si jadis on les éliminait, aujourd’hui, on a tout à gagner à les écouter : ces « hérétiques » ont une parcelle de vérité s’ils sont bienveillants dans leur démarche. Et qui possède la vérité pleine ? « Je suis la vérité », a dit le Christ, et pas « J’ai la vérité, la voici lyophilisée ! ». D’ailleurs, l’étymologie du mot « hérésie » est celle de « choix, préférence, inclination ». Oui, la foi est aussi une question d’inclination… Qui plus est, accueillir la part de mécréance en moi ne permet-il pas de… mieux croire ?
Constantin (à droite) a convoqué le concile de Nicée en 325. Théodose (à gauche) convoquera celui de Constantinople en 381.
Symbole des Apôtres
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ; qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.
Grand Credo : symbole de Nicée-Constantinople
Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible, Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu Engendré non pas créé, consubstantiel au Père ; et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin. Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes. Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.
Notre paroisse sera en fête à la Pentecôte pour marquer les 60 ans de prêtrise du Père Lucien Pochon, enfant de la région, devenu missionnaire spiritain.
Les 1700 ans du Credo de Nicée pourraient nous donner l’impression que notre foi est bien assurée. Nous la proclamons tous les samedis-dimanches. Nous sommes ainsi portés par la Tradition de l’Eglise et par la communion des saints. Cela nous fait du bien. C’est l’une des belles raisons de participer à l’eucharistie dominicale.
Car malgré tout, nos convictions demeurent fragiles et soumises aux coups de boutoir de l’indifférence ambiante, de la routine communautaire, des doutes individuels. Nous pouvons dès lors nous appuyer sur le cheminement des apôtres qui, malgré la présence parmi eux du Fils de Dieu, ne manquent pas de continuer de s’indigner lorsque le Christ annonce par trois fois sa Passion.
Et nous sommes invités à nous placer à côté de ces personnages de l’Evangile qui s’approchent du Fils de l’homme, car ils mettent leur confiance en lui et en sa capacité de libérer l’être humain de toutes ses entraves.
Tel ce père qui, depuis la foule, interpelle le Maître et lui présente le cas de son fils (Marc 9, 14-29) : possédé par un esprit muet, celui-ci est jeté à terre, il écume et grince des dents, il devient raide quand le démon le saisit. Les disciples n’ont pas réussi à l’expulser et le Rabbi les rabroue à cause de leur incrédulité.
Lorsque le papa amène l’enfant captif de ce mal depuis l’enfance, il avance avec précaution : « Si tu peux nous venir en aide et nous prendre en pitié. » « Rien n’est impossible à celui qui croit », réplique Jésus. Et alors l’homme prononce cette phrase que nous sommes tous à même de prendre à notre compte : « Je crois, Seigneur, mais viens en aide à ma foi. »
C’est la seule chose que Dieu nous demande : l’humilité et la prière. Devant l’attitude respectueuse et croyante du père, le Fils de Dieu menace l’esprit impur, le fait sortir de l’enfant et relève le petit.
Notre foi chancelante suffit, pourvu qu’elle s’adresse à la Trinité sainte et qu’elle s’accompagne d’une supplication confiante. Elle est capable de ce fait de nous arracher au mal et de nous mettre debout. Chantons-le régulièrement : « Seigneur, nous croyons en toi, fais grandir ma foi. »
Le groupe de catéchèse de 6H de Cheyres-Châbles, à la suite de la rencontre sur le baptême, a réfléchi sur le credo. Cette prière leur a permis d’approcher le mystère de la Trinité, souvent difficile mais nettement plus compréhensible lors qu’il est illustré.
Paul VI, en 1968, a écrit son propre credo. Il n’est pas le seul Pape à avoir procédé de la sorte.
Par Thierry Schelling | Photo : DR
Conciles
Ce n’est pas le Pape ou le patriarche de Constantinople qui ont décidé du Credo chrétien, mais bien les Empereurs Constantin et Théodose, en convoquant les évêques d’alors à Nicée (325) et Constantinople (381). Affaire politique, donc ? Pas uniquement, mais aussi, tant le christianisme d’Etat – dès le IVe siècle – devient stabilisateur de paix dans les Empires d’Occident et d’Orient. Oui mais : pourquoi répéter cette charte voulue par des chefs d’Etat dans nos Eglises et jusqu’à aujourd’hui ?
Rome
Certes, le « Symbole des Apôtres » – le court – précède historiquement celui de Nicée-Constantinople – le Grand – qui ne va s’imposer en liturgie qu’à partir du Ve siècle et par la volonté du Patriarche… d’Antioche, coopté aussitôt par Alexandrie et Constantinople. Mais à Rome, « fa come i Romani », dit le proverbe, et le pape Vigile (535-555) remplace le Grand avec le court. Le « Symbole » se réfugie en Irlande chez les moines et 300 ans plus tard, sous Charlemagne, c’est le « grand » qui prédomine à nouveau sur le continent.
Benoît VIII
Comme on n’apprécie guère la disparité en liturgie occidentale, Teofilato de Tuscolo alias Benoît VIII, décrète que tous les diocèses d’Europe de l’ouest adoptent le Grand Credo, et chanté de surcroît, à la messe – avec le Filioque. Enfin à l’unisson, Orient et Occident professent la même foi – à quelques mots près.
D’un arbre à deux branches…
… à la forêt ! Avec la Réforme, la forme du Credo s’est ramifiée en plusieurs « Confessions » : d’Augsbourg, les 67 articles de Zwingli, les dix Thèses de Bâle, la Première Confession de Bâle, etc.
Et même Rome s’y est mise : Paul VI, en 1968, écrit son credo ; Jean-Paul II et Benoît XVI expliquèrent au cours des Catéchèses du mercredi le Credo en de multiples « capsules » théologiques pratiques car concises ; jusqu’au credo du pape François paru en 2020. Un magistère en développement, en somme…
Avec les premiers témoins de Jésus-Christ, confessons notre foi en proclamant d’une manière originale grâce à cette sélection de citations dont le choix émane d’un auteur inconnu.
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Romuald Babey, représentant de l’évêque à Neuchâtel, est l’auteur de cette carte blanche.
Par Romuald Babey, représentant de l’évêque à Neuchâtel Photos : cath.ch, unsplash
Dernièrement, je suis allé voir la pièce de théâtre La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, au théâtre populaire romand à La Chaux-de-Fonds. Vous avez peut-être lu cette pièce en allemand Der Besuch der alten Dame quand vous étiez au lycée ou vous ne la connaissez pas. La pièce se déroule au XXe siècle à Güllen, ville fictive en Suisse. Une vielle dame revient dans sa ville des années après l’avoir quittée. J’ai été frappé par l’absence de pardon de part et d’autre dans la pièce. La vengeance calculée occupe une place importante. On peut bien sûr comprendre la volonté de la vieille dame d’obtenir justice après avoir été abandonnée, enceinte, par son amant. Fallait-il néanmoins exiger des habitants de Güllen la mort d’un des leurs en contrepartie des millions et des millions de francs que la commune allait recevoir ?
Il n’y a pas d’espoir et encore moins d’espérance dont nous avons tant besoin.
« L’espérance, c’est quelqu’un qui t’attend », selon une définition du pape Benoît XVI.
En cette année du Jubilé, avec le slogan Pèlerins d’espérance, nous pouvons nous ancrer sur le Christ, notre espérance. Quand Jésus nous demande : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-Je ? » Et si nous pouvons répondre comme Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » (Mt 16, 15-16) alors nous sommes sûrs que Jésus peut être notre ancre dans toutes les situations de notre vie. S’ancrer en Christ donne du sens à notre vie et nous pourrons reconnaître que Jésus est la résurrection et la vie lorsqu’il nous pose la question comme à Marthe : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; […]. Crois-tu cela ? » (Jn 11, 25-26)
« Nous devons garder allumée la flamme de l’espérance qui nous a été donnée et tout faire pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante. » 1
1 Lettre du pape François à Mgr Rino Fisichella (président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation) pour le Jubilé 2025, Rome, Saint Jean-de-Latran, 11 février 2022.
Cette année marque le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique chrétien, qui se tint à Nicée, près de Constantinople, en 325 après Jésus Christ. Cette commémoration nous offre
une occasion unique de réfléchir à la foi commune des chrétiens et de la célébrer, telle qu’elle est exprimée dans le Credo formulé lors de ce concile.
Recevoir la bénédiction de quelqu’un pour quelque chose Recevoir un acquiescement, une approbation
La bénédiction est la grâce, la faveur accordée par Dieu à l’humanité. Elle est gratuite et imméritée, fruit de sa générosité et signe de son amour. Si aujourd’hui, l’humanité est capable de bénir, c’est d’abord parce qu’elle est elle-même bénie d’être capable de reconnaître l’œuvre de Dieu ! En son sens déployé, « recevoir la bénédiction de quelqu’un pour quelque chose » signifie que l’on a reçu un assentiment, une autorisation.
Je t’ai béni ! Cette expression peut avoir deux significations. Au sens premier elle veut dire que l’on donne son accord à quelqu’un. Au sens second, elle peut vouloir dire sa désapprobation, voire la malédiction légère que l’on appelle sur quelqu’un…
Par Véronique Benz
Humour
Toto arrive en classe et interroge l’institutrice : « Maîtresse, maîtresse est-ce que je peux être puni pour quelque chose que je n’ai pas fait ? »
La maîtresse lui répond : « Mais bien sûr que non ! On ne va pas te punir pour quelque chose que tu n’as pas fait, voyons ! »
Toto est soulagé : « Ouf, j’ai eu peur, parce que je n’ai vraiment pas fait mes devoirs ! »
A l’enseigne de run4unity et à l’invitation du mouvement des Focolari se déroulera à Montet, le dimanche 4 mai, une course pour la paix à laquelle tout un chacun est convié.
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