Vitrail de la nativité de Paulin Campagne, église du Sacré-Cœur, Montreux 

Il se peut que nous approchions certains aspects du mystère de Noël à travers les yeux de l’un ou l’autre berger.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

En cette période de l’Avent, l’art peut nous inviter à méditer le mystère de la Nativité. 

Trois des vitraux du chœur forment un ensemble : la nativité, la Cène et la crucifixion. La cohérence est marquée par le bleu intense choisi pour le ciel. La Vierge Marie est représentée avec la même tenue à la crèche et à la croix. On pourrait réunir les trois scènes sous le titre : « A cause du grand amour dont il nous a aimés. » (Ephésiens 2, 4)

En raison du grand amour dont il nous a aimés, le Christ est allé jusqu’à la mort et la mort sur la croix. En raison du grand amour dont il nous a aimés, il nous a donné l’Eucharistie. Et en raison du grand amour dont il nous a aimés, Dieu nous a donné son Fils. C’est le mystère de la présence de Dieu parmi nous, l’Emmanuel. C’est ce que nous célébrons à Noël. 

Revenons au vitrail de la nativité. La composition est assez classique : la Vierge Marie présente Jésus alors que Joseph est légèrement en retrait. 

Le berger qui porte un gilet de mouton est à genoux et il a retiré son chapeau. C’est la marque de celui qui a reconnu Jésus comme le Fils de Dieu et qui est en adoration. Le berger à sa gauche est debout, la tête couverte. On dit parfois qu’il doute. Il retournera peut-être chez lui comme il est venu ou il fera peut-être un chemin de foi. Le berger situé à notre droite est accompagné d’un mouton. Il a la tête découverte, mais il est debout. Il est en chemin. 

Les trois attitudes des bergers : celui qui doute, celui qui est en chemin et celui qui a la foi ne nous sont pas étrangers en tant que chrétiens. Il se peut même que nous approchions certains aspects du mystère de Noël à travers les yeux de l’un ou l’autre berger. Ces parcours différents constituent aussi les assemblées des messes de Noël. Nous sommes tous réunis par une même fête, sur laquelle nous posons des regards variés. Certains repartiront par le même chemin, d’autres vivront une rencontre qui change la vie.

Thèmes et rubriques 2025

Thèmes 2025

Mois Sujet
Janvier Le Jubilé (Véronique Benz)
LLe pape François a annoncé une Année sainte ou jubilaire pour 2025. Mais qu’est-ce qu’un jubilé ? Que nous propose l’Eglise pour vivre cette année jubilaire ? Quand célébrons-nous les jubilés ? Quels sont les signes du jubilé ? … Un éclairage qui vous permettra de comprendre et d’approfondir ce qu’est un jubilé et qui vous aidera à vivre ce grand évènement qui a pour thème « Pèlerins d’espérance ».
Février Les coachs à l’heure d’Insta ! (Myriam Bettens)
Que l’on soit débordé, burn-outé, en pleine reconversion professionnelle, les coachs promettent des résultats avec bonheur à la clé. Les maîtres spirituels chrétiens n’ont pourtant rien à envier à ces « gourous » des temps modernes.
Mars Du rien à la création (Pierre Guillemin)
Lorsque l’abbé Georges Lemaître imagine la théorie du Big Bang en 1927, la science moderne admet la notion de création de l’Univers. Mais est-il possible que l’Univers ait été créé à partir de rien ? Comme le dit l’astrophysicien Johann Richard : « Ce n’est pas exclu mais c’est très, très compliqué de répondre à cette question. » Si la science moderne date la création de l’Univers à 13.7 milliards d’années, qu’y avait-il avant ? Nul ne peut y répondre aujourd’hui : c’est le mur de Planck.
Avril Le Credo (Thierry Schelling)
1700 ans que le Credo a été approuvé dans sa formulation longue. 1700 ans que les chrétiens professent la même foi, non sans quelques variantes dans l’interprétation donnant lieu à la pluralité des Eglises (350 officiellement enregistrées au COE !) qui apprennent à se reconnaître «de même foi» dans leurs diversités…
Mai Le Réveil des éveillés (Myriam Bettens)
Woke, voilà un terme en vogue ! Utilisé à toutes les sauces, on ne parvient toutefois pas si bien à le définir, si ce n’est qu’il a une connotation plutôt péjorative. A bien y regarder, il ressemble étrangement à un puritanisme… sans théologie.
Juin Heureux célibataires… ou pas ! (Thierry Schelling)
En paroisse, il existe quantité de groupes: pour les aînés, pour les visiteuses d’EMS, pour la catéchèse, pour les adultes qui demandent un sacrement de l’initiation, pour… Or, les célibataires chrétiens ne sont pas considérés comme étant aussi un groupe d’Eglise : hyperbookés, ces trentenaires ont besoin de rencontres « entre eux », pas d’abord pour « plus si affinités » mais simplement comme paroissien.ne.s aussi.
Juillet-aoûtJésus a-t-il ri ? (Calixte Dubosson)
« Le rire est le propre de l’homme », cette citation de Rabelais démontre bien que l’humour et le rire font partie de la nature humaine. Pourtant en lisant les Ecritures, on constate le peu de référence à ces éléments qui sont utilisés par les chaînes de radio ou de TV pour attirer l’auditeur et mettre un peu de détente dans notre monde trop sérieux. A part le rire d’Abraham et de Sara, il n’y a pas grand-chose. Dans le Nouveau Testament, c’est encore plus rare, ce qui nous amène à la question : Jésus a-t-il ri ou considérait-il cette réalité comme quantité négligeable ?
Septembre Béni soit mon cartable ! (Véronique Benz)
Lancée à la rentrée 2023, l’initiative pastorale de la bénédiction des sacs d’école ou des cartables pour les écoliers de 3H à 8H a connu un grand succès un Suisse romande. En2024, 12’300 badges ont été distribués aux écoliers des cantons romands. Il s’agit de bénir les enfants et de confier à Dieu leur nouvelle année scolaire. On accroche un badge au sac d’école et on envoie les enfants en mission. Une mission qui dure toute l’année à travers diverses activités.
Octobre Les pèlerinages (Amandine Beffa)
L’année du Jubilé est sur le point de prendre fin (14 décembre 2025). Beaucoup auront eu la chance de se rendre en pèlerinage à Rome. C’est l’occasion de nous pencher sur les démarches de pèlerinage à travers leur histoire et l’influence qu’elles ont exercé sur l’art et l’architecture chrétienne.
Novembre Les idoles : mythe ou réalité ? (Calixte Dubosson)
Une idole, nous dit le dictionnaire, est une chose ou une personne qui est l’objet de vénération ou de culte. Si vous allez un jour à Rosario en Argentine, vous découvrirez qu’il existe une église maradonienne, fondée sur le souvenir d’un des plus grands footballeurs de tous les temps, Diego Armando Maradona. Presque tout le monde, dans sa jeunesse, voulait ressembler à un modèle qui rayonnait dans le domaine qui lui était cher. Arrive pourtant le jour où un choix doit être posé: Dieu qui peut donner à la personne humaine un avenir éternel, ou les idoles qui s’effaceront avec le temps.
Décembre Le crépuscule des étoiles (Pierre Guillemin)
Les étoiles naissent, vivent et meurent. Notre soleil a une durée de vie limitée : encore entre 3 et 5 milliards d’années, avant d’avoir épuisé tout l’hydrogène qui alimente sa fournaise nucléaire. Lorsque ce combustible sera épuisé, le noyau s’effondrera sur lui-même en provoquant l’augmentation de sa température dans ses couches profondes. Les couches gazeuses de la surface se dilateront et le diamètre du soleil augmentera considérablement. Si la Terre parvient à échapper à cette absorption, la température s’y élèvera de plusieurs centaines de degrés et la vie disparaîtra totalement. Que penser alors de la survie l’humanité ?

Rubriques 2025

Les rubriques constituent le fil conducteur de chaque magazine. Voici celles que la Rédaction romande vous propose en 2023.

En 2025, Ecclésioscope voit double et la page «Jeunes et humour» évolue

sous la plume de Véronique Benz

Ecclésioscope – La rubrique qui permet de partir à la rencontre des femmes et des hommes laïques engagés dans les diverses paroisses de Suisse romande gagne en amplitude et voit double, en prenant aussi la place précédemment dévolue à « Ciel ma médaille ». C’est désormais Véronique Benz – journaliste au service communication de l’Eglise dans le canton de Fribourg – qui en assurera la rédaction.

Les mots de la Bible – La langue française regorge d’expressions, de dictons ou de proverbes tout droit sortis de la Bible, de l’histoire et de la tradition de l’Eglise. Nous les utilisons souvent sans connaître leur origine. Cette petite rubrique, de la page « Jeunes et humour », vous propose d’en décrypter quelques-uns.

Magazine au format B5

Pages Rubrique Auteur
1 Edito Tournus de la rédaction
2-5 Eclairage Tournus de la rédaction
6 Ce qu’en dit la Bible François-Xavier Amherdt
7 Le Pape a dit… Thierry Schelling
8 Carte blanche diocésaine Tournus externe
9 Jeunes et humour M.-C. Follonier
Véronique Benz
Calixte Dubosson
10-11 Small Talk Myriam Bettens
12 Au fil de l’art religieux Amandine Beffa
Jean-Claude Gadmer
13 Merveilleusement scientifique Pierre Guillemin
14-15 Ecclésioscope Véronique Benz
16 En librairie Calixte Dubosson

Magazine au format A4

Pages Rubrique Auteur
1 Edito Tournus de la rédaction
2-3 Eclairage Tournus de la rédaction
4 Ce qu’en dit la Bible François-Xavier Amherdt
4 Le Pape a dit… Thierry Schelling
5 Au fil de l’art religieux Amandine Beffa
Jean-Claude Gadmer
6 Small Talk Myriam Bettens
7 Merveilleusement scientifique Pierre Guillemin
7 Carte blanche diocésaine Tournus externe
8 Ecclésioscope Véronique Benz

Pour les journaux A4, la possibilité existe de reprendre librement les rubriques des magazines B5 qui ne sont pas contenues dans le Cahier romand.

Célébrer la vie au travers de la mort

Par Joseph Jingen Yang | Photos : DR

Alors que le mois de novembre s’installe avec ses teintes automnales et ses journées plus courtes, nous célébrons la Toussaint. Une occasion de rendre hommage à tous les saints et de nous souvenir de nos êtres chers disparus. Ce moment nous invite à réfléchir à notre héritage spirituel et à la lumière que ces personnes nous ont laissée. Dans la tradition chrétienne, la Toussaint est un temps de recueillement. La prière, les messes commémoratives et les visites au cimetière sont autant de manifestations de notre attachement à nos proches défunts. Ce temps du souvenir nous rappelle aussi que la mort n’est pas une fin, mais une étape vers une vie éternelle.

Dans les traditions chinoises, c’est aussi un moment où est exprimée la vénération des ancêtres. Cette pratique, qui trouve ses racines dans le respect et la gratitude envers les aînés, fait écho à nos propres croyances chrétiennes. En Chine, la fête de Qing Ming, l’équivalent de la Toussaint, est un jour d’avril où l’on embellit les tombes. Ce jour-là, des millions de familles se rassemblent dans les cimetières. Elles y déposent des offrandes et prient pour leurs ancêtres. Cela nous rappelle que le fil invisible qui nous unit à nos proches disparus est tissé de respect, d’amour et de mémoire.

Ces deux traditions, bien que différentes, nous invitent à célébrer la vie et à perpétuer la mémoire. Elles sont un appel à la gratitude envers ceux qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Que ce mois de novembre soit également propice pour réfléchir sur ce que nous transmettons à notre tour aux générations futures.

Ca y est presque! un nouveau site internet est en projet!

Le groupe communication des paroisses catholiques du Haut-Lac a été mandaté pour procéder à la refonte du site internet. Grâce à un budget voté par les quatre Cogest, (Conseils de Gestion), le chantier a commencé au printemps et vous découvrirez l’aboutissement de ce travail au premier semestre 2025.

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Accepter pour guérir

Anne est née à Martigny en 1979 et est titulaire d’un Master en anthropologie et sociologie. Dès sa première année de vie, elle a dû être placée dans une famille d’accueil. 

Propos recueillis par Pascal Tornay
Photo : DR

Anne, comment vous êtes-vous construite entre deux univers familiaux ? 
De ma famille de sang, j’ai reçu les cadeaux de l’érudition, de la foi et de l’humour, mais aussi les stigmates du secret, de l’alcoolisme et des troubles psychiques. Ma famille d’accueil m’a offert l’ouverture sur le monde et de multiples preuves qu’à cœur vaillant rien d’impossible, mais aussi une exigence de conformité difficile à vivre. J’ai grandi entre deux mondes opposés en tous points, avec une incertitude quant à mon sort. Cela a généré solitude, honte, incompréhension et une tendance au repli et à la rébellion. 

Quels défis avez-vous dû relever dans ce contexte ?
La croyance de ne pas être digne, légitime ou acceptée s’est traduite par une recherche quasi désespérée de reconnaissance et d’amour et un mélange assez déroutant de force et de fragilité. De la force pour tracer un parcours académique et professionnel brillant afin de prouver ma valeur et de la fragilité face à la malveillance du monde. J’ai connu une succession de relations abusives au sein de la famille, du travail et du mariage. 

Quel rôle la maternité a-t-elle joué dans votre parcours ?
Devenir mère m’a permis de vivre l’expérience de l’amour inconditionnel. Grâce à mon fils, j’ai renoué avec ma mère biologique et ma fille est née de manière inopinée dans les mains de ma mère d’accueil. Mes enfants sont comme le kintsugi japonais *, ils m’ont aidée à recoller les morceaux de mon histoire avec des jointures d’or.

Comment la foi s’est-elle manifestée sur votre chemin ?
J’ai toujours été attirée par le beau, le grand, l’invisible et le sens caché des choses. J’ai eu la chance de sentir la présence divine dans les moments charnières de ma vie. Dans un musée à Tokyo, je me suis retrouvée seule spectatrice devant deux violoncellistes qui jouaient Bach, Albinoni et Pachelbel sous les rayons d’un soleil éblouissant. J’ai vécu une expérience très profonde dans la Laure des Grottes de Kiev ** à la vue des moines aux corps incorruptibles. Dans la Basilique Sainte Marie-Madeleine de Vézelay s’est révélé mon destin de mère. Je me suis mariée dans la chapelle du séminaire de l’IVE *** à San Rafael (Argentine) et cet été, après m’être séparée et avoir fait l’expérience du démon, j’ai participé à des vacances en famille au séminaire de l’IVE à Viterbo, Italie où j’ai été touchée par le témoignage d’Amparo Medina que la Vierge a accompagnée pendant huit mois et qui a tellement fait écho à ma vie, par sainte Rita et l’odeur de roses émanant de son corps depuis plus de cinq siècles et par le monastère San Paolo où est apparu saint Joseph en 1871. J’ai compris, durant la messe dédiée à saint Joseph, l’amour supérieur des parents adoptifs et j’en profite pour rendre hommage à Raphy et Madeleine Martinetti pour leur amour et leur soutien infaillibles depuis janvier 1981. J’ai compris que la guérison vient de l’acceptation de tout ce qui est et du choix conscient du Bien le plus élevé.

* Le kintsugi est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée de poudre d’or. Philosophiquement, c’est reconnaître la brisure et la réparation comme faisant partie de l’histoire de l’objet, plutôt que la dissimuler.
** Important monastère ukrainien orthodoxe situé sans la ville de Kiev.
*** IVE = Instituto del Verbo Encarnado.

Soirées mariales en l’église de Puplinge, rejoignez-nous!

Par François Riondel | Photo : DR

« Chers enfants ! Aujourd’hui, ma prière avec vous est pour la paix. Le bien et le mal se battent et veulent régner dans le monde et dans le cœur des hommes.
Vous, soyez des personnes d’espérance, de prière et de grande confiance en Dieu le créateur à qui tout est possible…
Première partie du message de notre Mère Marie le 25 août 2024 à Medjugorje

En 2004, l’une de nos paroissienne, attentive au chemin que notre Seigneur lui propose, et à l’écoute de l’invitation de son curé, se rend en pèlerinage à Medjugorje, là où notre Sainte Mère la Vierge Marie apparait régulièrement depuis maintenant plus de 40 ans. Profondément touchée par ce qu’elle y vit, elle y retourne cette fois-ci accompagnée de quelques paroissiens en 2005, puis en 2006. Sur le chemin de ce pèlerinage, l’autocar s’arrête aux abords d’un sanctuaire marial. Ce même curé y dit la messe. A cet endroit, le Saint autel tourne le dos aux fidèles. Au moment de la consécration, le prêtre voit dans le calice élevé au-dessus de lui le reflet très net de tous les paroissiens et entend alors un message : « Je voudrais que tu fasses cela dans ta paroisse ! »

Dès 2007, les soirées mariales sont mises sur pied. Elles ont lieu chaque premier jeudi du mois en l’église du Bon Pasteur à Puplinge. Après une messe à 18h30, un chapelet est récité pendant l’adoration du Saint-Sacrement et la confession offerte à celles et ceux qui le souhaitent. Le message mensuel de la Sainte Vierge y est lu et commenté par le prêtre. Des musiques provenant de Medjugorje y sont diffusées, facilitant ainsi le lien avec ce lieu de pèlerinage, avec ses pèlerins et surtout avec notre Mère Marie. Des prières sont dites pour les victimes de toutes les guerres, particulièrement en Ukraine et pour la paix dans le monde entier. Cette célébration se termine vers 19h45.

Que vous soyez paroissiens ou non, pratiquants ou non, et même d’une autre religion, pourquoi ne pas venir participer à ce moment de prière intense et magnifique, ne serait-ce qu’une fois, rien que pour voir… ?

… Petits enfants, que la paix règne en vous et autour de vous. Je vous bénis de ma bénédiction maternelle, afin que vous, petits enfants, soyez joie pour tous ceux que vous rencontrez. Merci d’avoir répondu à mon appel. »
Seconde partie du message de Marie

Octobre, mission

Par Thierry Schelling
Photo : Pascal Voide

En octobre, les communautés qui le souhaitent peuvent se joindre au concert de l’Eglise universelle qui célèbre les missionnaires, de la Parole, de la Présence et au service d’autrui. Saints et saintes, certes, mais également vivants et actuellement œuvrant en Eglise – et bénévolement ! – auprès notamment de nos enfants inscrits en catéchèse.

C’est le cas de nos catéchistes, mandatées par les communautés, pour éveiller, accompagner et aider à voir le Christ dans la vie des tout-petits et des enfants en âge scolaire. A la messe des familles de Presinge le dimanche 15 septembre, ce fut l’occasion, avec toutes les familles présentes, de remercier nos dames qui aiment prendre leur part de responsabilité en ce ministère de base qu’est la catéchèse.

D’ailleurs, on ne dit plus « catéchisme » mais « catéchèse » ; il n’y a plus besoin de faire « tant d’années » pour recevoir un sacrement… du moins, on y travaille, à l’instar des Orientations diocésaines sur la catéchèse, et petit à petit ôtons l’aspect « programme scolaire » pour la catéchèse, afin d’ouvrir à la Rencontre au moyen de modules à choix, sur plusieurs années. Une révolution ? Une évolution, en tous les cas, qui exprime bien mieux la gratuité du don de Dieu et notre invitation à Le choisir à tout âge, selon les disponibilités… 

Cela peut déranger notre confortable vision de la catéchèse en termes de « classes », « enseignement », « année à faire », etc. Mais c’est une vision et une expérience pastorale qui veulent remettre au centre de notre pastorale la gratuité des sacrements, l’écoute du cheminement de chacune et chacun – qui avance à des rythmes différents… et Dieu ne serait pas capable de s’adapter ? – et qui prend place dans l’agenda de nos familles affairées à mille et une choses et qui optent encore pour une catéchèse. Nous les en remercions et soutenons nos bénévoles catéchètes du mieux que l’on peut, car ce sont les missionnaires d’aujourd’hui !

Les « Masseras »

La société de la fin du Moyen Age constitue un terreau fertile aux persécutions.

Par Nicolas Maury | Photo : DR

« Massera » ou « Matseràs » ? Le doute plane sur l’orthographe exacte. Ce terme signifie quelque chose comme « mâchuré », qui veut dire « sorcier ». C’est surtout la manière dont sont surnommés les Naxards, habitants du village de Nax en Valais dont je suis originaire. 

Mes souvenirs d’enfance sont un peu brumeux, mais il me semble que ce mot n’est pas étranger aux histoires qui se racontaient sur le fait que certaines personnes avaient le pouvoir de « donner le mal ».

Or, il se trouve que tout gamin, à chaque fois qu’il y avait une fête religieuse, et les congés qui allaient avec, je me retrouvais cloué au lit avec une angine et 40 de fièvre. 

De là à penser que quelqu’un me jetait un sort…

Un beau jour, je fus amené au couvent des capucins à Sion. Une visite dont je me souviens assez distinctement. Lesdits capucins ont fait quelques prières et m’ont donné une petite pochette orange que je ne devais pas ouvrir, mais toujours garder sur moi. Elle contenait du « bénit ». 

J’ignore encore aujourd’hui ce que c’était exactement, mais je n’ai plus jamais eu d’angine !

Vestiaire paroissial: nouvelle équipe

Après plus de 20 ans de bons et loyaux service, Marie-Noëlle Farquet a souhaité laisser la responsabilité du Vestiaire paroissial à d’autres personnes. Une nouvelle équipe composée d’une dizaine de femmes est actuellement déjà mobilisée pour offrir des vêtements de seconde main de qualité.

Par Pascal Tornay | Photos : DR

Succéder à Marie-Noëlle Farquet n’était pas a priori chose aisée. Et pourtant ! A l’appel lancé au courant de l’été, une dizaine de femmes ont répondu présent et se sont mises en route d’un seul cœur. Janick Biselx-Menétrey, Séverine Borgeat, Marité Blanchut, Claire-Lise Chabbey, Annelise Denis, Christelle Gaist, Priscille Giroux, Nicole Murisier, Claude Puippe et Rosette Tornay seront donc les nouveaux visages que vous rencontrerez si vous aimez fréquenter le Vestiaire paroissial ! 

Janick Biselx-Menétrey : « Je me réjouis de vous accueillir dans cette caverne d’Ali Baba, je vous souhaite d’y trouver votre bonheur. »

Rosette Tornay : « Je suis motivée à lutter contre le gaspillage de tant de vêtements qui peuvent avoir une deuxième vie et soulager le budget des familles. »

Christelle Gaist : « Nous vivons dans une grande abondance et chacun devrait donc pouvoir se vêtir dignement, qu’importe son budget. »

Une autre manière de collecter vos dons – Le container sis devant le Prieuré a été fermé, car une très grande quantité de vêtements déposés était plutôt destinée à la déchetterie ! La nouvelle équipe, ne se voyant pas passer son temps à trier des vêtements sales et usagés, souhaite récolter des vêtements de qualité et vous invite à prendre contact avec elles pour vos dons. Elle vous remercie déjà de ne pas déposer vos colis devant les entrées sans avertissement mais de les apporter durant les heures d’ouvertures. 

Des vêtements pour tous et chacun – Le Vestiaire continuera de proposer des vêtements pour tous, plus chauds d’octobre à avril et plus légers d’avril à fin septembre. L’équipe reste évidemment tributaire de vos dons pour permettre de maintenir une large palette de vêtements pour petits et grands.

Entrée par la rue des Morasses – Nous invitons dorénavant les clientes et clients du Vestiaire à utiliser l’entrée située sur le parking de la Maison Saint-Bernard (MSB) accessible par la rue des Morasses. L’entrée du côté de la cour MSB restera fermée. 

Nouveaux horaires étendus – Le Vestiaire est ouvert et à votre disposition les 1er et 3e vendredis du mois de 14h à 18h et le 4e samedi du mois de 9h à 12h selon le tableau ci-dessous. Nous nous réjouissons de vous y retrouver pour faire de bonnes affaires !


14h-18h
9h-12h
Novembre 2024Jeudi 31 (exception)Vendredi 15Samedi 23
Décembre 2024Vendredi 6Vendredi 20Samedi 28
Janvier 2025Vendredi 3Vendredi 17Samedi 25
L’accès au Vestiaire se fait uniquement par la rue des Morasses.

Contact et informations : Claire-Lise Chabbey au 079 395 89 14 ou page FaceBook @vestiaire.paroissial.my

Rentrée des KT!

Par Thierry Schelling
Photos : Pascal Voide

C’était à Presinge, le 15 septembre dernier ! Superbe célébration dans cette église accueillante et historique ! Enfants, ados, parents et paroissiens se sont rassemblés pour ouvrir l’année catéchétique de La Seymaz, avec nos catéchistes, Sabrina leur coordinatrice et Laurent (et famille !) au piano !

Une messe d’envoi également : les catéchistes ont été bénies par l’assemblée, les premières années ont reçu la Bible des mains d’une maman, qui symbolise la confiance des parents à nous demander de cheminer avec leurs enfants sur les pas du Christ.

L’apéro qui a réuni une fois encore l’assemblée, mais dehors, a fait du bien aux gosiers et aux yeux : se voir ainsi mélangés et heureux, avec le soleil d’un début d’automne encore tiède. Un grand merci à la communauté paroissiale de Presinge-Puplinge qui nous a fait vivre la messe et « la messe après la messe » (le sens de l’apéro !).

Faire feu de tout bois

On estime que la chasse aux sorcières a fait près de 80’000 morts en Europe. La Suisse détient le sinistre record du nombre de victimes par habitant. Des crimes imaginaires qui mènent à se demander : comment en arrive-t-on à tuer en toute impunité ?

En Suisse, entre six et dix mille personnes ont été envoyées sur le bûcher.

Par Myriam Bettens | Photos : DR

« Son seul crime : être femme, veuve sans souhaiter se remarier et indépendante financièrement », juge Luc-Eric Revilliod, président du Conseil de paroisse de Jussy-Gy-Meinier-Presinge-Puplinge (GE), concernant le destin tragique de son aïeule, Rolette Revilliod. La tisserande est emprisonnée durant onze ans à cause d’une rumeur dans la chapelle attenante au temple de Jussy. En 1626, elle subit « la question » et la douleur parle. Elle est jugée et condamnée à être brûlée vive pour sorcellerie la même année. Jusqu’en 1641, douze femmes et trois hommes subiront le même sort dans le Mandement de Jussy.

En Suisse, de telles rumeurs ont précipité entre six et dix mille personnes sur le bûcher, indépendamment des régimes politiques en place et des confessions religieuses (catholique ou protestante). Difficile d’estimer plus précisément le nombre de victimes, car « beaucoup de procès pour sorcellerie ont été brûlés afin de détruire les preuves et se couvrir », avance Marc Horisberger. Pasteur à la paroisse de Montreux-Veytaux, il a effectué une recherche approfondie sur le sujet dans le cadre du spectacle musical Sorcière ! donné au temple Saint-Vincent lors de la saison culturelle de Montreux. Il ne cache pas son étonnement face à l’ampleur des persécutions en pays protestant et questionne les responsabilités respectives des Eglises, de l’Etat et du peuple.

Une genèse complexe

Remontons dans la première moitié du XVe siècle. C’est plus au sud qu’il faut se rendre, là où débute la chasse aux sorcières en Suisse. Au cœur du Valais épiscopal, la rumeur enfle. Elle se propage et raconte la manière dont les adeptes d’une secte sont capables de se déplacer sur des tabourets volants, dévorer des enfants et provoquer des malheurs à leur guise, telles que catastrophes naturelles et épidémies. Mais « tout cela sort de l’imagination des juges », affirme Chantal Ammann, médiéviste et spécialiste de l’histoire de la sorcellerie en Valais, lors d’une conférence organisée à Sion traitant de la genèse de ces chasses aux sorcières.

Il n’en fallait pourtant pas plus pour embraser la vindicte populaire et faire feu de tout bois. Dans une société de fin de Moyen Age marquée par un climat de violence et de peurs eschatologiques, le terreau est fertile pour que prenne racine la conviction qu’un groupe secret composé de plusieurs centaines d’individus menace les populations et la chrétienté en s’associant au Diable. Propulsés par l’essor de l’imprimerie, les manuels de démonologie finissent de convaincre la population. La dynamique s’autoalimente, si bien que la gravité du danger pousse les autorités civiles et religieuses à une persécution sans merci des actes de sorcellerie.

Tuer en toute bonne conscience

Des milliers de bûchers sont alors allumés dans les campagnes helvétiques entre le XVe et le XVIIe siècle, décimant parfois jusqu’à dix pour cent de la population d’un village, à l’image de Gollion, dans le canton de Vaud. C’est la justice temporelle qui poursuit la sorcellerie, car l’Eglise ne dispose pas du droit de prononcer une sentence de mort. De plus, note Marc Horisberger, pour l’Eglise catholique qui assimile au XIVe siècle la chasse aux
sorcières à une hérésie, « la condamnation à mort est un échec, car l’Inquisition avait pour but de faire revenir l’hérétique dans le giron de l’Eglise ». Toutefois, « au XVIe siècle, la chasse aux sorcières est un phénomène rural qui donne aux autorités civile et religieuse l’occasion d’asseoir leur mainmise ». Et pour « faire » une sorcière, il suffit d’un comportement marginal qui attire l’attention, une dénonciation calomnieuse, un conflit de voisinage ou un malheur inexpliqué. 

« Personne n’était à l’abri », comme le démontrent les procès de sorcellerie du canton de Vaud. Même des citoyens bien installés et fortunés ont été condamnés. Paul Martone, chanoine du Chapitre de la Cathédrale de Sion et intervenant à la conférence sur la genèse de ces chasses en Valais, n’y voit qu’une seule raison : « Celui qui avait déposé la plainte pouvait recevoir la moitié des biens du condamné ! » L’autre moitié – voire la totalité dans certains cantons – revenait au seigneur local, souvent juge et partie, comme cela a été le cas pour Rolette Revilliod. 

Les motivations sont donc aussi bien pécuniaires que territoriales. En Romandie, il existait à cette époque une profusion d’entités politiques et juridictionnelles et les procès en sorcellerie étaient un moyen aisé pour se débarrasser d’un rival et asseoir une souveraineté. « On peut prendre l’exemple de l’Espagne qui possédait une inquisition d’Etat centralisée. Les exécutions de sorcières y étaient plus rares qu’en Suisse », précise Paul Martone. « Lorsque l’Eglise et l’Etat étaient unis et stables, il y avait peu de procès pour sorcellerie. » Quant aux « preuves », la torture s’occupait de les rassembler. De fait, « les aveux se ressemblaient tous », complète Chantal Ammann. 

L’origine du Mal

Ce phénomène, que l’on peut considérer aujourd’hui comme une forme d’hystérie collective, perdurera en Suisse durant deux cent cinquante ans. Loin d’être un phénomène médiéval typique, il est au contraire représentatif de l’Epoque moderne. D’autres holocaustes illustrent ce paradoxe : « L’Allemagne était considérée comme à l’apogée de la modernité », pointe Marc Horisberger. « La vigilance est donc de mise pour chacun de nous », car même si le contenu de la rumeur a changé, « elle continue de briser des vies et une fois lancée, il est difficile de s’en défaire ». Un brin sarcastique, il relève que « le tribunal populaire a encore de beaux jours devant lui ».

L’hérétique et la sorcière changent donc de visages au gré des époques et des camps. Une visite du côté du Musée international de la Réforme (MIR) terminera de nous en convaincre. Deux tableaux y sont conservés et dépeignent Martin Luther et Jean Calvin accueillis triomphalement aux Enfers. Les deux réformateurs étant, bien entendu, entourés de toute une cour de démons et… de sorcières.

Une figure de contre-pouvoir

Le Marteau des sorcières un manuel au service des inquisiteurs.

Contrairement à ce que l’on peut croire, au début des persécutions, les femmes ne représentaient qu’un tiers des condamnés pour sorcellerie. Les hommes et même les enfants n’étaient pas épargnés. Le basculement vers une féminisation des persécutions s’opère à la parution et à la diffusion du Marteau des sorcières (1486), de l’inquisiteur dominicain Henri Institoris. Ce manuel de démonologie établit que la femme dans son essence même est feminus, c’est-à-dire de foi mineure. Une étymologie fantaisiste, qui assied la théorie que la femme se laisserait ainsi plus facilement tromper par le Diable. Aujourd’hui, la sorcière est devenue une figure de contre-pouvoir et de contre-culture valorisée dans les revendications féministes. « La notion d’empowerment est fréquemment utilisée pour décrire ce phénomène par lequel les femmes recherchent davantage d’autonomie, de puissance et une meilleure maîtrise de leur destin », explique la pasteure Vanessa Trüb. Elle a écrit la pièce Brûle sorcière !, jouée lors du festival Mémoire Vive, qui s’est tenu en avril dernier au temple de Jussy (GE). Une sculpture gravée aux initiales des seize personnes condamnées dans le Mandement de Jussy et représentant le « flambeau de la justice » a aussi été installée à l’emplacement de la chapelle qui a servi alors de prison à Rolette Revilliod. Son descendant,
Luc-Eric Revilliod, révèle combien les participants au festival étaient émus. Une amie indienne lui glisse d’ailleurs à la fin du spectacle qu’un « tel sort est encore réservé aux femmes dans [son] pays ».

Vanessa Trüb a écrit la pièce Brûle sorcière ! récemment jouée à Jussy.
Le « flambeau de la justice ».

A la croisée des chemins

En marche… ensemble.

Texte et photo par Marion Perraudin

A la croisée des chemins,
Quand la marche se fait difficile,
Laissons la lumière des saints éclairer notre marche,
Tel un phare, ils nous conduiront malgré la tempête,
Aux rives nouvelles où renaît l’Espérance.

A la croisée des chemins,
Quand la marche devient danse,
Entrons dans la louange des saints,
Tel un ami, ils nous partageront le trésor de leur cœur,
La joie et l’amour de notre Dieu.

A la croisée des chemins,
Quand la marche devient routine,
Mettons-nous à l’école des saints qui ont semé la tendresse de Dieu,
Tel un grand frère, ils nous apprendront dans nos gestes quotidiens,
A grandir dans l’humilité et tout offrir au Seigneur.

A la croisée des chemins,
Accompagnés de la cohorte des saints et des bienheureux,
Cheminons dans la foi vers le Christ,
Au cœur de nos Eucharistie, dans l’intimité de notre prière,

A la croisée des chemins,
Cheminons dans la foi vers le Christ,
Accompagnés de la cohorte des saints et des bienheureux,
Par la grâce de notre baptême,
Ensemble avançons sur le chemin de sainteté.

Une proposition…

… pour se préparer à la naturalisation

La Pastorale du monde du Travail – Genève (PMT) propose un parcours pour se préparer à une demande de naturalisation.

Chaque deuxième mercredi du mois, une soirée à thème avec intervenants est proposée sur : 

• L’histoire de la Suisse

• La géographie

• Le fonctionnement des institutions culturelles, sociales

• Le système politique

• La culture et les traditions helvétiques

• Une visite du Palais Fédéral

• Des rencontres de personnalités

Tout cela en français avec élaboration de textes pour améliorer l’expression écrite et orale. Des temps de prière et des accompagnements individuels sont aussi offerts.

Les mercredis 13 novembre, 11 décembre 2024, 15 janvier, 12 février, 12 mars, 9 avril, 14 mai, 11 juin 2025 de 20h à 22h au Cénacle, Promenade Charles-Martin 17, 1208 Genève.

Inscription auprès de Brigitte Mesot au 079 934 28 50 ou à Pmt.ecr@gmail.com

… pour faire « la lumière sur une terrible obscurité dans la vie de l’Eglise »

Un jour de 1968, dans la cathédrale de Fribourg, Daniel Pittet, neuf ans, rencontre un père capucin qui l’invite à le suivre dans son couvent. Il veut lui montrer un merle des Indes… qui sait parler !

En fait, pour l’enfant, c’est un calvaire qui débute. Pendant quatre ans, Daniel sera violé chaque semaine par ce prêtre manipulateur. Au début des années 2000, Daniel Pittet dénonce son violeur, dont il réussit à faire reconnaître les crimes par l’Eglise. Et depuis ce jour, il mène un véritable combat pour soutenir celles et ceux que des prêtres, des professeurs, des entraîneurs ont abusés.

Son témoignage bouleversant est paradoxalement lumineux. En effet, non seulement Daniel Pittet a eu l’énergie de se relever, mais il a trouvé la force de pardonner à son bourreau.

« Je remercie Daniel car des témoignages comme le sien font la lumière sur une terrible obscurité dans la vie de l’Eglise ». Pape François (Source : Le Bateau-Lune)

Représentation le samedi 9 novembre à 14h à la salle paroissiale Sainte Thérèse de Mon Père, je vous pardonne. Entrée gratuite, collecte à la sortie.

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