Karen et Matteo, qu’est-ce que la crèche vivante évoque pour vous ? Matteo : La crèche vivante, c’est une participation des paroissiens pour se souvenir de la naissance de Jésus…
La médaille miraculeuse
L’Essentiel décrypte ce qui se cache derrière les principales médailles que nous portons. Regard ce mois-ci sur la médaille miraculeuse. A Paris, la Vierge Marie apparait à Catherine Labouré et lui confie la mission de diffuser des médailles à son effigie afin que ceux qui la portent reçoivent de grandes grâces.
Par Pascal Ortelli
Photos: DR
Les rendez-vous de l’Avent et de Noël
Un nouveau chevalier de Saint-André
Ce dimanche 1er décembre, la paroisse de Muraz fête la Patronale de la « Saint-André ». A cette occasion la Chorale comme la Fanfare se mobilisent pour animer la grand-messe de 10h30. Y sont à l’honneur, en outre, « les chevaliers de Saint-André ». Et cette année, la paroisse entend remercier un nouveau chevalier en la personne de Pierrette Vuille.
En librairie – décembre 2024
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Des jésuites aux frontières
Pierre Emonet – Bruno Fuglistaller
L’élection en 2013 d’un Pape jésuite a remis le principe et la méthode de discernement spirituel élaborés par saint Ignace au cœur de la vie de l’Eglise et du monde. Les grandes lignes du discernement et des Exercices spirituels sont abordées avec une idée précise : inviter chacun et chacune à se mettre en mouvement, à partir de son propre terrain. Afin de « vérifier » le réalisme et la fécondité de ce procédé, une galerie de portraits de jésuites plus ou moins célèbres, de diverses époques et divers lieux, est ensuite présentée. Ainsi de Matteo Ricci ou Henri de Lubac. Ils ont su quitter les chemins battus et faire preuve de créativité pour annoncer l’Évangile.
Editions Saint-Augustin
Osée
Pierre de Martin de Viviés
Pierre de Martin de Viviés choisit divers thèmes pour présenter et relire le prophète dans une dynamique contestataire née de l’opposition de la vie ordonnée par Dieu au prophète avec l’éthique de la Torah. Par exemple, Dieu a obligé le prophète à endosser cette opposition en lui imposant le mariage avec une prostituée ! Le message de la grâce côtoie la compromission du peuple avec l’idolâtrie. Après un résumé et la présentation de la structure du livre, qui valent déjà une bonne esquisse de commentaire, l’auteur propose de mieux découvrir l’un des plus anciens prophètes d’Israël.
Editions Le Cerf
Dans la fragilité, l’espérance
Collectif
Après un survol panoramique sur les différences possibles entre l’espoir humain et l’espérance ouverte à Dieu, l’ouvrage propose la figure de Rahab, femme audacieuse plutôt que prostituée traîtresse ; le parcours d’Elie entre découragement et rendez-vous avec Dieu ; les confessions de Jérémie face au Seigneur qui l’a séduit ; la fragilité de la chair due à la vieillesse et au handicap ; la force de Paul dans la faiblesse ; le visage de Jésus, grand-prêtre compatissant pour les hommes. Le livre se termine par une farandole de psaumes où dansent les différents verbes hébreux et grecs pour signifier l’acte d’espérer. Un parcours bienvenu au cœur des crises actuelles.
Editions Saint-Augustin
La Bible à peindre
By Bm
Douze des plus iconiques scènes de la Bible à peindre selon ses envies : Adam et Eve dans le jardin d’Eden – L’arche de Noé – Moïse et les Tables de la Loi – David chante avec sa harpe – Daniel dans la fosse aux lions – La Nativité – Jésus guérit Bartimée – La Cène – La Crucifixion – Pâques – L’Ascension – La Pentecôte. Une fois colorisées, les icônes pourront décorer un coin prière ou être envoyées en carte postale. Un pinceau inclus et, pour chaque carte détachable, une palette de six couleurs.
Editions Mame
Pour commander
- A la librairie de Saint-Maurice:
librairievs@staugustin.ch ou +41 24 486 05 51 - A la librairie de Fribourg:
librairiefr@staugustin.ch ou +41 26 322 36 82 - Sur notre shop en ligne:
librairie.saint-augustin.ch
Gérard Ayer et Lulu Volery ont la passion des crèches
L’église d’Aumont attire les curieux en décembre ! Motif : voir la crèche de Gérard Ayer ! Avec son « adjointe » Lulu Volery, ils composent chaque année une pièce impressionnante. Visite.
Messe Rorate: attendons la venue du Christ, lumière
L’Avent nous fera revivre cette année, à la seule lueur des bougies, les messes Rorate célébrées avant le lever du jour. Cette tradition relancée il y a quelques années à Collombey et dans d’autres paroisses du diocèse, manifeste le sens de ce temps de l’Avent.
« La source de mon inspiration »
Par Nicolas Maury
Photos : DR
« Au début, pour me faire la main, j’écrivais des prières pour Paroisses Vivantes. Et puis, doucement, je me suis mise à faire des articles religieux et enfin des éditoriaux », se souvient Danièle Cretton.
« Paroissienne assidue à Orsières », pour reprendre ses propres termes, l’octogénaire a intégré la rédaction du journal paroissial en 2000. « Quand le responsable de l’époque, M. le curé François Lamon, m’a sollicitée, je lui ai dit que je n’avais jamais rédigé d’articles religieux, encore moins sur la Bible et sur l’Eglise. J’ai tout de même répondu positivement à la demande. Afin de pouvoir étayer mes connaissances, je lisais les Evangiles et, un peu comme pour une formation continue, je suivais des conférences sur les questions de vie et de foi au Foyer des Dents-du-Midi à Bex. »
Dès sa jeunesse, la Valaisanne a baigné dans une culture religieuse. Son père n’est autre que Pierre Faval, dont le nom est indissociable, en Valais, de la restauration d’églises, de chapelles et de chemins de Croix.
Originaire du Val d’Aoste, Pierre Faval – « à l’origine on écrivait Favale » – a suivi une formation artistique qui l’a notamment mené jusqu’à Turin et Rome. « Il est venu en Suisse en 1932 parce qu’il a été appelé pour réaliser des travaux de dorure à la feuille. Mon père était l’un des rares spécialistes dans ce domaine », raconte Danièle. « Mais il a aussi réalisé des peintures, dont les évangélistes de l’église de Trient. Elles ont aujourd’hui 90 ans tout juste. »
Mais la préférence de Danièle, parmi toutes les œuvres paternelles, est ailleurs. « J’ai un attachement particulier pour ses vitraux, surtout ceux de Liddes et de Praz-de-Fort. On y voit l’influence de ses études à Rome et son intérêt pour l’immense richesse artistique des cathédrales et basiliques de cette ville. »
En Valais, Pierre Faval est surtout connu pour la fresque sur les activités vigneronnes – aujourd’hui déplacée pour être restaurée et conservée – qui ornait la Cave Henri Carron à Fully. « Mais avant tout c’est quelqu’un qui avait la foi, tout comme ma maman. Et cette foi irradiait ses œuvres. »
Danièle Cretton
• Née en 1936 à Orsière
• Rédactrice dans L’Essentiel d’Entremont
• Maman de trois enfants
Retrouvez l’ensemble des textes et des vidéos de la rubrique sur le site : https://presse.saint-augustin.ch/ecclesioscope/
La naissance de Jésus : une lumière dans nos vies
Noël est une période où nous célébrons la naissance de Jésus, le moment le plus saint, le plus doux et le plus extraordinaire de tous les temps. Noël est un événement qui a changé le cours de l’histoire et apporte une lumière dans nos moments les plus sombres. Ce moment béni de l’année nous rappelle que, même dans les épreuves et les difficultés, il y a toujours une raison d’espérer et de trouver la paix.
Invitation à la rencontre seniors, le 4 décembre à la salle multi-activités à Muraz à 18h15
En 2022, une centaine de seniors de Collombey-Muraz se réunissaient pour discuter de leur vie au sein de la commune. Deux ans plus tard, nous allons de nouveau nous retrouver, pour donner suite à cette
rencontre et aller encore plus loin dans les réflexions.
Une diversité de pratiques pour prier un même Sauveur
Par Smon Roduit | Photo : DR
Ce numéro de L’Essentiel va nous faire traverser les temps liturgiques de l’Avent et de Noël, en passant des feux de l’Avent par les messes Rorate jusqu’à la Nativité de Jésus, suivie par la fête de la Sainte Famille. Que de belles occasions de rencontres !
La grande fête de Noël, plus que toute autre fête, est par excellence un rendez-vous familial. Je m’émerveille de voir la diversité des manières de célébrer Noël dans les foyers de notre paroisse : chez les uns, on construit une crèche dans laquelle chacun peut s’identifier à un berger en l’approchant chaque jour un peu plus de Bethléem. Chez d’autres, on prépare des cadeaux qui font entrer dans l’action de grâce avec les trois mages. Chez d’autres encore, le repas du soir de Noël est préparé et partagé avec un soin admirable, pour montrer la foi en un Dieu qui se fait nourriture.
J’ai été notamment émerveillé récemment de découvrir la belle tradition de certaines familles polonaises de fêter Noël par une veillée autour d’un repas sobre sans alcool ni viande, pour manifester que l’Emmanuel est venu dans la pauvreté d’une crèche. Il y a de nombreuses manières de fêter Noël, mais c’est toujours le même Jésus célébré, qui vient nous visiter dans nos familles.
Une fois revenus dans le temps ordinaire, le mois de janvier verra la traditionnelle Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens. Comme dans toute maison où l’unité est recherchée, le travail vers l’unité de la famille des chrétiens a besoin de diverses activités pour se construire. Notre Eglise catholique nous recommande de prier pour l’unité, de construire un véritable dialogue théologique, et d’œuvrer avec d’autres chrétiens pour plus de justice dans notre monde. Ce témoignage commun par l’action a été mis en avant l’an dernier avec la pastorale de la rue œcuménique. Cette année, nous voulons spécialement insister sur la prière commune entre baptisés pour l’unité des chrétiens. C’est pourquoi le programme de cette semaine de prière nous invitera à nous rassembler pour trois veillées : une lectio divina et une prière de Taizé avec la communauté réformée et un concert de louange avec des membres d’une communauté évangélique.
Que Jésus, le seul Sauveur, qui est célébré différemment dans les différentes confessions chrétiennes, nous accompagne sur le chemin vers l’unité, chemin qui nous mène à la crèche, à la rencontre des autres.
Du nouveau mobilier pour deux chapelles
Cela faisait un moment que nos prêtres l’espéraient ! Et enfin, leurs rêves se sont réalisés dans les chapelles de Franex et Prévondavaux…
Retraite au Simplon du Haut-Lac 2024 avec Marie
« Ici le Christ est adoré et nourri .» Voici les mots qui nous ont accueillis ce vendredi 1er novembre 2024 à l’hospice du Simplon. Par la grâce du oui de Marie, les presque nonante participants à cette retraite annuelle du Haut-Lac ont découvert ou redécouvert cet amour du Christ «adoré et nourri».
Une nouvelle naissance
Geneviève Genoud, native de Bourg-Saint-Pierre, a été Sœur Bénédicte dans la communauté du Verbe de Vie où elle a œuvré 30 ans durant. A sa fermeture, en 2022, elle s’est vue contrainte de commencer une nouvelle vie.
Propos recueillis par Pascal Tornay | Photos : DR
Geneviève, êtes-vous une cousine de notre ancien curé Jean-Pascal ?
Oui, nos pères respectifs étaient premiers cousins.
Vous avez donc passé 30 ans au Verbe de Vie. Quelle était votre mission au sein de votre communauté ?
Je suis couturière de métier. Mais j’ai beaucoup travaillé à la beauté intérieure des maisons où je me trouvais, pour les arrangements florauxdes costumes pour du spectacle par exemple. J’ai un petit côté artiste. J’aime le beau ! C’était aussi une caractéristique de la communauté. Par ailleurs, j’avais une attirance pour l’évangélisation de rue. Les plus paumés, les cabossés de la vie c’était pour moi ! Je ne sais pas pourquoi… J’aimais parler aux enfants, mener de petits temps de prière ou d’adoration, participer à faire descendre Dieu dans les cœurs. J’aimais également être présente auprès des jeunes.
En été 2021, l’évêque garant de la communauté a décrété sa fermeture définitive. Avez-vous vu arriver ce tournant dans votre vie consacrée ?
La communauté avait demandé une visite canonique *, ce qui est courant. Mais le résultat a été un choc ! J’attendais une aide de l’Eglise comme beaucoup de mes frères et sœurs. J’ai été en état de choc, pendant longtemps… Qu’allais-je faire de ma vie ?
Quel a été votre sentiment au sortir de cet état de vie ? Qu’avez-vous entrepris ?
Je ne voudrais pas choquer, mais j’ai eu l’impression que l’Eglise avait volé ma vie… Grâce à Dieu, j’ai eu le soutien de quelques personnes en arrivant en Valais et beaucoup de grâces matérielles, ce qui m’a encouragée. C’est très compliqué quand il faut tout recommencer presque de rien. Les recherches matérielles m’ont aidée à regarder vers le futur, mais le plus difficile a été de retrouver un sens à ma vie…
Qu’est-ce qui vous a le plus marquée ?
Une nouvelle respiration, une liberté ! De nouveaux équilibres de vie sans cesse à trouver et à ajuster !
De quoi est faite votre vie actuelle ?
Je travaille à la Boutique Monsieur comme couturière pour les retouches de vêtements. J’ai conscience d’avoir eu une grande chance de trouver un emploi de ce type en Valais. J’y vois vraiment la main de Dieu.
Votre vocation religieuse ne s’est pas éteinte : quelles dimensions nouvelles vous voyez-vous lui donner ?
Je demeure consacrée. Ces derniers temps, j’ai réalisé que je « suis » une vocation ; que je « suis » une mission. C’est très différent d’« avoir » une vocation ou d’« avoir » une mission ! Je me suis jointe récemment aux responsables de la Pastorale de la rue qui tient le Café du Parvis (mardi et dimanche) à la Maison de la Visitation. C’est une vraie « Visitation » ! Je reçois autant que je donne et même plus, c’est bouleversant ! Cette pastorale me redonne le sens de ma vie que je cherchais : une invitation à être un « morceau d’amour » au milieu de ces enfants que Dieu aime. Que chercher de plus ? Je demande au Seigneur la constance et la fidélité…
* Ce terme désigne une sorte d’audit général d’une communauté religieuse. Ces visites permettent de vérifier si les principes de respect de la personne, de liberté et de sanctification sont respectés. On parle de contrôle, mais c’est surtout un outil pastoral qui vise la protection des personnes.
L’Abbaye Notre-Dame du Mont-Carmel s’ouvre davantage
L’Abbaye Notre-Dame du Mont-Carmel – ou Confrérie du Scapulaire – accueillera dimanche 8 décembre une nouvelle consœur en la personne d’Eliane Chassot, de Bussy, et un nouveau confrère, César Mosquera, sacristain à la collégiale d’Estavayer-le-Lac, de nationalité espagnole.
Bon anniversaire Jean-Marie!
Petite conversation que j’ai eue après une messe, avec les servants :
– Surprise ! Vous êtes tous invités à un anniversaire le 13 octobre !
– Par qui ?
– Par notre évêque !
Regards étonnés et interrogateurs…
– Il a quel âge ?
– Il fête ses 10 ans… comme évêque !
Noël, la Terre et le Ciel se parlent
« Noël » : ce mot a une résonance particulière en chacun de nous. J’ai demandé à Christiane Cura, paroissienne de Martigny, ce que cette fête représente pour elle et je la remercie pour le partage de ses réflexions.
Par Françoise Besson
Photos : Grégory Roth, Denis Vinçon
Les Noëls de mon enfance sont liés à la lumière. Le 24 au soir, mon frère et moi attendions chez ma grand-mère et ma tante que la fête de Noël commence. A l’heure dite, nous partions dans la nuit rejoindre mes parents. Au moment où la porte de la maison s’ouvrait, c’était l’éblouissement ! Le grand sapin illuminé brillait de toutes ses bougies, les épis lançaient des étincelles, la nuit était vaincue !
Une autre source de lumière et de joie, c’est le récit de la Nativité. Il est tellement beau ! C’est comme un conte de fées céleste, avec les anges et leurs chants, c’est le ciel et la terre qui se parlent. La nuit est sombre autour de Bethléem où Jésus vient de naître. Dans les champs, des bergers gardent leurs troupeaux. Et soudain « La gloire du Seigneur les enveloppe de sa lumière » et « ils sont saisis d’une grande crainte ». Un ange les rassure et leur annonce une grande joie : la naissance d’un Sauveur. La troupe des anges célèbre la gloire de Dieu.
Les bergers découvrent l’enfant. Après eux, les mages viennent l’adorer. C’est émouvant de voir comment les uns et les autres acceptent le mystère sans poser de questions, tout simplement. Devant Jésus, ils se prosternent, ils l’adorent… On voit que c’est quelque chose de tellement fort pour eux, un émerveillement.
Qu’ont-ils fait par la suite de cette révélation ? Les bergers racontèrent autour d’eux ce qui avait été annoncé au sujet de cet enfant. « Ils glorifiaient et magnifiaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient vu et entendu. » Quant aux mages, leur joie était si profonde qu’ils devaient en rayonner.
Mais comment comprendre qu’un tel événement ait été révélé de façon aussi confidentielle, à des très humbles comme à de grands savants ? Et nous, que faisons-nous de ce récit ? Il est merveilleux, mais tellement au-delà de notre compréhension. Il ne prend réellement sens que dans la foi.
Un Dieu bébé (extraits d’un texte de J. Lhoir)
Un Dieu bébé, si petit, si démuni, si vulnérable, si dépendant… un Dieu qui se fait l’un d’entre nous !…Aucun homme, non vraiment aucun, n’aurait pu inventer une pareille histoire… […]
Il y avait sûrement des anges qui chantaient dans le ciel cette nuit-là, mais c’étaient des anges comme ceux de la Résurrection : il fallait y croire pour les apercevoir… On ne les voyait qu’avec les yeux du cœur, ils ne s’imposaient pas, tout le monde n’était pas obligé de les remarquer. Il fallait un cœur ouvert comme celui de Marie et de Joseph et des bergers pour les voir et les entendre. C’est pourquoi ceux qui n’attendaient rien sont passés distraitement sans rien découvrir.
Seigneur, donne-nous un cœur d’enfant pour que nous puissions te reconnaître dans la crèche ! Ouvre-nous les yeux du cœur pour nous éveiller enfin à la vraie vie […] qui est d’aimer et d’être aimés, d’œuvrer autant que nous le pouvons pour faire de l’année qui vient, une bonne et heureuse année.
Une retraite bien méritée pour « Mme caté »
On pourrait surnommer Martine Hayoz la « Madame caté » de la paroisse ! Elle prend une retraite bien méritée après une vingtaine d’années d’activité comme enseignante d’instruction religieuse. Et si elle rend son tablier de catéchiste professionnelle, c’est aussi pour mieux se mettre « à l’affût » !
En qui croyons-nous ?
Dans Evangile selon Judas (2001), Maurice Chappaz adopte le point de vue du Traître. Une manière d’aborder sa foi en Jésus-Christ en tant que poète. Sa fascination pour celui dont il fait un jumeau de Jésus a en effet partie liée à son attrait immodéré pour les beautés du monde.
Fondation As’trame : l’enfant au centre
Née en 1995 afin d’accompagner familles et enfants face à une maladie grave, l’action d’As’trame 1 s’est ouverte à d’autres problématiques : deuil, séparation, trouble psychique, addiction. Présente en Valais, la fondation espère y étendre son action.
Par Anne-Laure Martinetti | Photos : DR
« Depuis 2009, les demandes ont doublé, selon sa directrice Anne de Montmollin. C’est sans doute l’effet combiné de la notoriété et de l’impact covid. Sur le Valais, nous avons une petite équipe de deux personnes, nous aurions besoin de doubler nos effectifs. » Forte de 22 collaborateurs, As’trame a suivi 1’500 familles en Romandie en 2023. Un « parcours enfant » coûte Fr. 510.– avec une aide en fonction des finances familiales. Pour l’heure, en Valais, la fondation fonctionne avec une plus grande part de fonds privés que publics et, dans l’attente d’une augmentation d’effectif, elle ne peut accepter de demandes supplémentaires avant 2025. Quant à sa démarche, elle privilégie l’approche systémique, soit, comme le définit sa directrice, « une méthode qui prend en compte la répercussion d’un événement sur l’ensemble de la famille à hauteur du regard de l’enfant. »
Anne de Montmollin, pour protéger l’enfant, on a longtemps éludé ses questions lors d’un décès, une attitude que vous ne cautionnez pas ?
Face à un drame, l’adulte peut se sentir démuni, mais le silence génère une perte de repères chez l’enfant. L’enfant se retrouve alors seul avec un trop-plein d’émotions : colère, tristesse, culpabilité, sentiment d’abandon, soulagement après une longue maladie… Certains extériorisent, d’autres pas. Les réactions peuvent être très diverses allant du repli sur soi à l’agressivité. La souffrance est là, il convient de l’accompagner. Nous nous appuyons alors sur un narratif : c’est la fin de la vie, pas du lien qui continue autrement, par le rêve, les objets symboliques… Nous laissons de côté les étapes du deuil, trop normatives. Il s’agit de donner du sens à la vie d’après, chacun à son rythme. De plus, l’enfant vit son deuil en grandissant. Chez les plus jeunes, il n’y a pas l’idée du définitif et il doit pouvoir intégrer cette histoire douloureuse peu à peu. Quant aux métaphores usuelles (« Papa est parti au ciel. »), nous les explicitons suivant l’âge, les croyances, les cultures.
La maladie psychique d’un parent est une autre situation éprouvante. As’trame a organisé une semaine de sensibilisation en mars 2024 sur les « jeunes aidants », un problème de santé public sous-estimé ? 2
Un enfant confronté à la maladie psychique d’un parent vit un enfermement et se retrouve dans un état de fragilité encore marqué qu’avec une maladie plus ordinaire. Il est isolé car des tabous demeurent autour de ces troubles et il faudrait une plus forte mobilisation des pouvoirs publics, des associations en faveur de la formation des professionnels et des acteurs de la prévention. Enfin, changer de regard sur ces troubles et sur le vécu de ces enfants est primordial. Ici aussi, il faut privilégier le double focus : l’enfant et la famille, créer un narratif familial et laisser un espace à l’enfant auprès des professionnels3 et dans le cercle familial.
Ces professionnels confrontés à ces récits de drames font un travail difficile. Un travail malgré tout gratifiant ?
Oui, car, en dépit du manque de moyens, il a du sens, « une haute valeur existentielle » selon l’expression d’un collègue. Notre approche consiste aussi à identifier les ressources et pas uniquement les difficultés. Il y a souvent de la magie dans les groupes d’enfants. J’ai travaillé en Amérique du Sud et, sans faire de généralités, je dirais que l’expression de la fragilité et les rituels occupent une plus grande place que chez nous, des ressources à importer.
1 Pour l’astre du Petit Prince de St-Exupéry et pour la trame du temps.
2 Il concernerait au moins 50’000 jeunes de 10 à 15 ans selon la Haute Ecole de Santé de Zürich, sans doute beaucoup plus.
3 En Valais, As’trame collabore notamment avec l’hôpital de Malévoz.
Contact :
Sidonie Thueler et Christelle Vaudan, Chemin des Collines 2b, 1950 Sion
et Maison de la Grenette, Rue du Bourg 8, 1920 Martigny
Tél. : 027 552 20 25
Site : www.astrame.ch
E-mail : valais@astrame.ch
A voir et à écouter :
RTS, Temps Présent, 22 février 2024 : Enfants proches aidants
RTS, La Matinale, 11 mars 2024 : Enfants vivant avec un parent malade psychiquement
RTS, Drôle d’époque, 18 juin 2024 : Interview d’Anne de Montmollin