L’esclave devenue sainte

Joséphine Bakhita est fêtée le 9 février.

La « Petite Mère Noire », plus connue sous le nom de Joséphine Bakhita, a vécu bien des tourments avant d’être élevée au rang de sainte. Canonisée en l’an 2000 par le pape Jean-Paul II, la Soudanaise est devenue la première sainte africaine non martyre et symbolise, à bien des égards, le destin de tout un continent.

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTO: DR

Bakhita. Traduisez : « La chanceuse ». Un euphémisme pour celle qui a été arrachée à la chaleur de son foyer à l’âge de sept ans (vers 1877) par des négriers pour être vendue comme esclave.

Le choc est tel qu’elle en oublie son nom de naissance et sa langue maternelle. Renommée Bakhita par ses geôliers, elle passe de main en main jusqu’à atterrir chez le consul italien de Khartoum. Celui-ci la traite avec bienveillance et lui donne le prénom de Joséphine.

Education catholique

Poussé par les prémisses d’une révolution, le fonctionnaire rentre en Italie. La jeune fille le suit. Au port de Souakin, le consul retrouve l’une de ses connaissances, le commerçant Augusto Michieli accompagné de son épouse, à qui il offre Bakhita. L’esclave soudanaise rejoint alors la Vénétie avec ses nouveaux maîtres.

En moins d’un an, la famille multiplie les allers-retours entre l’Italie et le Soudan. Alors que Maria Michieli se rend une nouvelle fois à Souakin, elle confie Bakhita et sa fille aux sœurs canossiennes, qui dirigent un institut à Venise.

C’est là que commence l’éducation catholique de l’esclave, sous l’œil bienveillant de la sœur supérieure. Bakhita découvre Dieu, à qui elle vouera le reste de son existence.

Patronne du Soudan

Au bout de neuf mois, Maria Michieli fait son retour avec la ferme intention de récupérer sa propriété. Pour la première fois de sa vie, l’esclave ose dire « non ». A l’issue d’un procès retentissant au cours duquel Maria Michieli veut faire valoir ses droits, un procureur prononce l’affranchissement de la Soudanaise. En Italie, l’esclavage n’existe plus. Nous sommes en novembre 1889, Bakhita a vingt ans, elle est libre. L’année suivante, celle que tout Venise surnomme la Madre moretta est baptisée, confirmée puis reçoit la communion.

En 1895, à Vérone, elle prend l’habit des sœur canossiennes et reçoit la médaille de l’ordre des filles de la Charité. Béatifiée le 17 mai 1992, Jean-Paul II la déclare trois ans plus tard, patronne du Soudan, avant d’instruire son procès en canonisation en octobre 2000. Elle est fêtée le 9 février.

Ne suis-je rien pour vous ?

Comment être un ferment dans un monde qui s’est détourné de Dieu et de sa Parole, la Bible ? Le Créateur de l’univers est l’Auteur de la Vie. Si je me tourne vers mon Créateur, que je renonce à vouloir vivre en dehors de sa présence, Il insufflera en moi la vie de son Esprit. Alors mon être sera transformé. Renouvelé de l’intérieur, je porterai du fruit, et c’est Dieu qui l’aura produit en moi.
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Une nouvelle prieure chez les Dominicaines

Les moniales du Monastère des Dominicaines d’Estavayer ont tenu leur chapitre le 29 novembre dernier et ont désigné une nouvelle prieure pour les trois années à venir. Laquelle n’est autre que celle qui avait déjà occupé ce rôle dans le passé. Mais oui, c’est Sœur Monique Ribeaud qui succède à Sœur Anne-Sophie Porret, arrivée au terme de son mandat de trois ans.
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La perspective dans l’art sacré

La Vierge et l’Enfant Jésus (basilique du Saint-Valentin à Lausanne) s’inspire des techniques du Moyen-Age. Il n’y a pas de recherche de profondeur : la Vierge et Jésus sont sur le même plan, sans profondeur.

TEXTE ET PHOTO PAR PIERRE GUILLEMIN

L’une des plus grandes inventions mathématiques dans le domaine de l’art et donc dans l’art sacré est certainement la représentation de la perspective.

Les mathématiques, la peinture et le dessin sont étroitement liés non seulement dans leurs fondements théoriques, mais aussi dans leurs applications pratiques. La base des techniques de perspective repose sur deux théorèmes de géométrie fondamentaux : Pythagore et Thalès.

Représentation du réel

Pour mémoire, la connaissance de la perspective ne progresse pas pendant le Moyen-Age, où l’aspect symbolique prédomine sur la représentation du réel. Il n’est donc pas anodin que les artistes italiens des XIVe et XVe siècles (Giotto, Donatello…) utilisent les premiers principes de perspective définis par Leon Battista Alberti (1404-1472) en même temps que le nombre zéro apparaît dans les traités de mathématiques de l’époque. Dans son ouvrage « De Pictura » (1436), Leon Battista Alberti recommande « qu’un peintre soit instruit, autant que possible, dans tous les arts libéraux, mais […] surtout qu’il possède bien la géométrie ».

Léonard de Vinci, dans son « Traité de la peinture » (vers 1500), écrit : « Le jeune homme (l’apprenti peintre) doit d’abord apprendre la perspective, ensuite les proportions de toutes les choses », car « la perspective est bride et gouvernail de la peinture ».

Art et sciences se mêlent alors pour une maîtrise des apparences. L’idée de représenter une scène réaliste prend alors toute sa dimension dans l’art : les personnages sont dans un contexte (paysage, bâtiment, assemblée…) et leur importance se mesure à leur place dans l’espace.

Par perspective, on entend une modélisation calculée du dessin qui permette de « perspicere » : c’est-à-dire de voir au travers.

Invitation à voir autrement

Le mathématicien Johann-Heinrich Lambert (1728-1777) dont l’œuvre mathématique, scientifique et philosophique est considérable, – originaire de Mulhouse, cité-Etat alors rattachée à la Suisse –, pose définitivement dans ses publications les éléments clés de la perspective comme étant à l’intersection entre la géométrie, la pratique du dessin, l’esthétique et la philosophie et qui finalise l’ensemble des recherches sur le sujet. Tous les autres traités parus depuis s’inspirent de son œuvre.

La perspective ne nous surprend donc plus ? Suivant les travaux de Lambert, mathématiquement non, artistiquement oui ! D’où les peintures et vitraux de Chagall, les peintures de Picasso, Dali, entre autres, qui transforment notre vision « naturelle » de la perspective et nous invitent à voir autrement.

En librairie – février 2023

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Confidences de prêtres
Jean-Marie d’Hébrail

Qui sont nos prêtres ? Qu’est-ce qui les anime ? Comment ont-ils reçu et accueilli ce mystérieux appel à la vocation ? Qu’ont-ils dans le cœur ? Quelles sont leurs joies et leurs souffrances aujourd’hui ? Afin de le découvrir, Jean-Marin d’Hébrail s’est adressé à plusieurs dizaines d’entre eux, en leur posant quelques questions simples, les mêmes à chacun, et en les laissant s’exprimer, une fois n’est pas coutume, sur eux-mêmes. Et l’on découvre, au fil des pages, des témoignages émouvants, des traits parfois communs autant que des histoires originales. Mais surtout des cœurs immensément ouverts à une joie profonde qui ne lasse pas de désigner Celui à qui ils ont consacré leur vie.

Editions Jubilate

Acheter pour 22.40 CHF

Prêtres en morceaux
Gérard Daucourt

On ne naît pas prêtre. On le devient. C’est un chemin ardu, semé d’écueils. La vocation peut devenir une impasse. Le service, un poids. Les prêtres sont des frères comme les autres. Il arrive aussi qu’un prêtre se brise. Qu’il rencontre la difficulté, connaisse la rupture, doive faire face à un désarroi qui le mine de l’intérieur et sape une à une les relations qui le fondent : avec son évêque, avec ses frères dans le sacerdoce, avec ses collaborateurs laïcs, avec ses amis. Et avec Dieu lui-même. Il s’éprouve alors comme en morceaux. Comment peut-il faire pour retrouver son unité, son intégrité, son identité ? Ce livre aborde quelques pistes pour y répondre.

Editions du Cerf

Achter pour 21.00 CHF

Thérèse de Lisieux… Sainte 
Véronique Gay-Croisier

Ecouter Thérèse en parler et la suivre pas à pas, de son enfance à son dernier souffle, voici le chemin que Véronique Gay-Crosier nous propose d’emprunter à sa suite. 
Comprendre comment, dans cette courte vie, de sa toute petite enfance à son départ pour le ciel, à vingt-quatre ans, la jeune Thérèse a révolutionné la conception de la sainteté par son cheminement intérieur ; par quelle innovation de charité elle a pu transfigurer la vertu et la mortification en véritable amour ; par quel regard sur les fautes, l’abandon et la faiblesse humaine, elle en fait des occasions de croissance et d’union à Dieu. 

Editions Artège

Acheter pour 30.90 CHF

Cœur enflammé
Une vie de Saint Philippe Néri

Florent Jacques et MariaMaris

Qui est ce prêtre surprenant qui arpente les rues de Rome en lançant des plaisanteries aux passants et emmène son chat à la messe ? A son contact, des cardinaux aux habits de luxe se retrouvent lavant les pieds des indigents et des étudiants fêtards lâchent leurs bouteilles pour adorer le Saint Sacrement ! Doté d’un sens de l’humour improbable, véritable amoureux de Dieu, Philippe Néri reste, encore aujourd’hui, un personnage inspirant pour les chercheurs de Dieu en tout genre. Cette BD nous invite à mieux le connaître et à l’aimer. 

Editions Cor ad Cor

Acheter pour 22.50 CHF

Pour commander

Une proposition…

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTO : URBAN-EVENTS

… de jeu de piste pour se faire mousser

«Le Professeur a découvert parmi les nombreux documents jaunis appartenant à son grand-père des textes énigmatiques de la légendaire Chope d’or aux pouvoirs magiques. Celle-ci serait introuvable depuis des centaines d’années. Aujourd’hui, pour seule trace de son existence, le journal du Professeur qui vous guidera dans votre quête».

Ce rallye composé d’énigmes autour de la bière vous emmènera à la découverte des secrets et histoires insolites de la vieille ville de Genève tout en dégustant des bières à l’aveugle !

Tous les samedis jusqu’au 20 mai 2023 au tarif de Fr. 40.– et à partir de 16 ans.

Plus d’informations et réservations sur https://www.urban-events.ch/rueeverslorge

… de samedi givré !

«Il est temps de revêtir votre imper d’espion pour pouvoir résoudre les énigmes et trouver le code pour désamorcer l’arme du Professeur Givré». Ce jeu de piste pour les enfants de 5 à 13 ans les emmènera au travers de la ville de Genève pour récolter des indices afin de sauver la ville… avant qu’il ne soit trop tard. A la clef: de délicieuses glaces artisanales conçues par des glaciers locaux.

Tous les samedis jusqu’au 29 avril 2023 au tarif de Fr. 12.– pour les enfants de 5 à 13 ans.

Plus d’informations sur les dates et pour les réservations sur:

https://www.urban-events.ch/cag-geneve

La vie est mouvement

PAR L’ABBÉ DANIEL REYNARD
PHOTO: RAPHAEL DELALOYE

La vie est mouvement, rien n’est stable ou immobile, «panta rhei» disaient les grecs, ce qui signifie : toutes les choses coulent et passent.

Ne luttez pas contre ce mouvement, au contraire saisissez ce changement comme une chance.

Face aux irruptions de l’inattendu dans nos vies, deux émotions nous touchent, d’une part nous nous réjouissons de la nouveauté et d’autre part, nous ressentons une certaine crainte.

On peut se bloquer ou être parfaitement à l’aise, souple et prêt à recevoir le mouvement que provoque cette nouveauté.

Les esprits chagrins diront: «On sait ce qu’on a, on ne sait pas ce qu’on aura ! »

Au contraire:

Oser découvrir la richesse d’un avenir nouveau, différent de celui que nous avions imaginé…

Oser espérer que le neuf sera ou deviendra aussi bon, sinon meilleur que le vieux.

Oser abandonner ce que l’on connait pour découvrir que « ce qui vient » est différent mais pas forcément mauvais… même si ce qui vient n’est pas ce que nous attendions !

Pour cela, il faut entrer dans une dynamique de renouveau qui ne nous laisse pas continuer avec nos rêves passés… il faut abandonner nos rêves pour vivre la réalité… il faut abandonner la réalité rêvée pour vivre la réalité telle qu’elle se présente à nous…

En nous, Dieu nous offre le renouveau par son Esprit Saint, c’est cette certitude qui permet d’aller au-delà des apparents échecs vers un renouveau… comme le dit le prophète Esaïe 40, 31 : « Ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme l’aigle ; ils courent et ne se lassent point, ils marchent et ne se fatiguent point… »

JMJ 2023: au Portugal, Lisbonne

L’été prochain, auront lieu les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Lisbonne (du 24 juillet au 8 août 2023). Le pape Francois s’y est inscrit en premier en novembre. Il attend les jeunes pour ce rassemblement international. Clémentine Délèze va y participer pour la première fois, tandis que Noémie Salgat a déjà vécu les JMJ de Cracovie. Elles nous partagent leurs motivations et leur projet.

PAR SANDRINE MAYORAZ | PHOTOS : DR

En été 2023, vous avez prévu de partir à Lisbonne pour les JMJ. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?
Noémie : C’est un rassemblement de jeunes suite à l’appel du Pape. C’est une occasion de partir avec des centaines de Suisses, pour rencontrer des milliers (ou millions) d’autres jeunes du monde. En principe, cela se passe sur deux semaines : la première nous sommes accueillis par des familles dans un diocèse du pays et nous rencontrons les jeunes du lieu, nous faisons des activités dans leur région. La deuxième semaine, le Pape nous invite tous dans une même ville – cette année Lisbonne.

A Lisbonne, qu’est-ce que cette ville vous inspire ?
Clémentine : Je ne suis jamais partie au Portugal, je me réjouis de découvrir ce pays mais je pense que la destination a peu d’importance, j’y serais probablement allée de toute manière.

Et du coup, qu’est-ce qui vous motive à partir aux JMJ ?
C. :
Rencontrer de nouvelles personnes, faire des découvertes multiculturelles et aussi découvrir un nouveau pays !
N. : Depuis la fin des JMJ de Cracovie en 2016, j’attends les suivantes avec impatience ! Il faut dire que je n’ai pas pu participer aux dernières qui étaient à Panama en 2019. Avec le COVID, celles de Lisbonne ont été repoussées d’une année… Je crois que ce qui me motive le plus c’est de retrouver l’ambiance JMJ, la joie et les temps de prières si particuliers aux JMJ.

Peux-tu nous en dire plus sur l’ambiance des JMJ ?
N. :
A Cracovie, j’ai été marquée d’abord par le nombre de jeunes de Suisse et du monde entier qui sont croyants et qui sont venus aux JMJ ! Les moments de partages en petits groupes et les catéchèses (ça n’a pas l’air comme ça mais c’était vraiment bien) m’ont fait grandir dans la foi ! C’est unique de pouvoir vivre des célébrations avec des millions de jeunes : il y a des moments de chants et de joie incroyables et des moments de silence tout autant impressionnants.

Qu’est-ce que vous attendez de cette expérience ?
C. :
Des rencontres et du partage avec d’autres jeunes croyants ! Parfois, ma foi a tendance à passer au second plan dans ma vie, j’ai besoin de ces moments avec d’autres pour me donner un coup de « boost ». J’espère pouvoir approfondir ma foi et rapporter une foi forte pour m’accompagner dans mon quotidien.
N. : Je me réjouis surtout de rencontrer de nouvelles personnes de mon diocèse mais aussi des moments de partages sur la foi et des célébrations avec le Pape. J’espère que ces JMJ seront l’occasion d’un nouvel élan pour ma foi et pour les groupes de jeunes de mon diocèse.

Nous vous remercions pour votre enthousiasme et nous nous réjouissons d’entendre vos récits à votre retour de Lisbonne !

Pour les jeunes de 16 à 30 ans.
Les mineurs sont parrainés par un jeune adulte.

Formule classique : du 24 juillet au 8 août (env. Fr. 1’000.–)

Formule courte (en avion) : du 31 juillet au 6 août (env. Fr. 700.–)

Formule sans transport : du 31 juillet au 6 août (env. Fr. 450.–)

Le prix ne doit pas être un frein pour vivre cette expérience : des actions qui permettront de financer une partie du voyage, seront organisées collectivement avec les inscrits.

Variantes possibles avec l’ajout d’une semaine à Lourdes avant, ou une semaine avec les DJP après.

Dons bienvenus pour que les paroisses aident les jeunes à financer.

Contact pour nos secteurs : abbé Valentin Roduit 079 855 44 39

Renseignements supplémentaires : www.jmj.ch ou www.tasoulafoi.ch

Moins souvent mais plus ensemble

 

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTOS : CATHERINE ULRICH, SVIATOSLAV HORETSKYI

Ça y est, l’EP de La Seymaz a osé: de nouveaux horaires de messes pour l’UP. On a l’impression d’avoir jeté une bombe dans la placide région pastorale…

Mais il ne suffit pas de divaguer sur l’Evangile et sa radicalité, son appel à la conversion et son insistance sur la mission vers les autres, et ne rien changer aux habitudes (« ^ma messe dans mon église à mon horaire»)…

Notre évêque – oui, parce que ce changement intervient pour mettre en pratique les impulsions de notre berger ! – l’a dit et redit : « Si on veut chez nous une Eglise missionnaire, il est indispensable de montrer – en particulier le dimanche – de grandes communautés rassemblées pour des célébrations joyeuses. » (Lettre pastorale de 2015). La photo prise de la messe des familles à l’automne dernier à Chêne ne le démontre-t-il pas ?

A-t-il tort ? Ecrivez-le-lui ! A-t-il raison ? Démontrons-le et vivons, ad experimentum, ce petit déplacement géographique (de Presinge à Chêne, il n’y a que 9 kilomètres…) qui est avant tout intérieur. Car l’EP entend la colère, la déception et autres sentiments négatifs exprimés plus ou moins ouvertement, qui sont des symptômes – mais de quoi ? Notre évêque tente une réponse : « Dans une société où il est normal de faire des kilomètres pour aller faire ses courses, assister à une manifestation sportive ou culturelle, beaucoup semblent considérer comme normal de ne pas aller à l’église si la messe est célébrée dans le village voisin. […] Si recevoir Jésus-Christ ne vaut pas la peine d’un petit déplacement, c’est qu’il y a une crise de la foi. » (Lettre pastorale de 2013) De plus, tout cela est advenu lors de l’Avent qui est un temp de jachère, de désert, d’attente – et où des germes nouveaux poussent : l’Evangile ne peut pas nous mentir…

Et si ces changements ont conduit à de telles attitudes, alors on est vraiment en terre de mission : l’esprit d’Evangile peut y être (re)semé, afin de (re)donner sens à l’engagement de bénévoles et de salariés au nom du Christ, et convertir des réflexes de survivance muséale en un esprit de service de l’annonce de la Bonne Nouvelle…

Oui, plus que jamais, l’équipe pastorale va continuer d’accomplir sa mission : é-van-gé-li-ser. Selon le pape François, cela passe par des rencontres de tu à toi, et nécessite de s’enraciner dans la Parole de Dieu partagée, qui nous pousse vers nos malades, nos réfugiés, nos nouvelles familles arrivées dans le quartier, nos jeunes… Ce mouvement de sortie auquel nous exhorte le Pape depuis 10 ans qu’il est évêque de Rome !

L’Eglise est service, martèle François : comme notre confrère Sviatoslav, sa femme Justine et leurs ami.e.s de la communauté ukrainienne (cf. photo de droite) qui, semaine après semaine, collecte des biens, envoient des convois et reçoivent l’assurance que tout est bien arrivé… L’Eglise est service vers autrui.

L’eucharistie ne constitue pas l’Eglise (malgré ce que l’on entend dire souvent) ; preuve en est : lorsque l’horaire change, il n’y a plus personne ! Et c’était prévisible. Une question : quel que soit le nombre de messes célébrées ici ou là, qu’est-ce qui prime : faire partie d’une communauté coûte que coûte, ou satisfaire sa commodité personnelle qui prime sur sa pratique communautaire ? Ce n’est qu’une question… Mais l’évangélisation est à ses débuts sous nos latitudes…

 

 

 

Avec les mages,rentrons par un autre chemin !

PAR RÉMY DELALAY, CURÉ
PHOTOS : RÉMY DELALAY, VÉRONIQUE DENIS

Les mages sont des chercheurs infatigables et c’est la quête de la vérité qui les a rassemblés; c’est le désir de rencontrer Dieu qui les a projetés dans une grande aventure. Rien ne les a arrêtés: ni la disparition de l’étoile, ni l’humilité de Bethléem, ni la pauvreté de la Crèche. Heureux les hommes et les femmes qui aujourd’hui encore préfèrent continuer de chercher et d’espérer, d’aller toujours plus loin malgré tous les échecs et tous les obstacles de leur parcours. Ils ne sont pas loin de la lumière et l’étoile du Seigneur est avec eux, même s’ils ne la voient pas.

Les mages nous révèlent ainsi que tous les hommes peuvent accéder à la foi au travers des signes qu’ils reçoivent de Dieu. Il faut bien sûr les vérifier, mais il faut surtout en tirer les conséquences et agir en fonction des appels de Dieu. Comme eux, nous devons nous mettre en route quand Dieu nous fait signe. Le silence de Dieu est bien trop souvent issu du bavardage des hommes, de notre manie de toujours parler, de tout expliquer, de tout définir, de tout réglementer. On comprendrait mieux ce que Dieu essaie de nous dire avec patience, si on savait observer amoureusement les signes qu’il nous donne. Mais heureusement, Dieu sait attendre que l’homme se taise pour l’écouter et pouvoir enfin l’entendre, et c’est alors qu’il se manifeste distinctement.

Avec les mages, il nous faut refuser l’immobilité et l’oisiveté. La foi nous met en route vers les autres d’ici et la prière est un chemin vers les autres d’ailleurs. Le chrétien est ainsi un être mobile, généralement, à la mobilité douce et son frein à main n’est jamais enclenché. Alors, avec les mages, il nous faut souvent rentrer par un autre chemin. Il nous faut changer notre regard sur nous-mêmes et sur nos proches, changer de comportements envers telle personne, quitter notre canapé afin de rejoindre d’autres mages, de se mettre en route et enfin devenir Eglise.

Un plaidoyer pour la justice et la paix

La délégation des Dominicans for Justice and Peace [Dominicains pour la justice et la paix] auprès de l’ONU recherche des solutions pacifiques aux conflits, en s’attaquant aux causes profondes des défis contemporains, en travaillant pour changer les structures qui perpétuent l’injustice et portent atteinte à la dignité des enfants de Dieu, et en rendant justice aux personnes dont les droits ont été violés.

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTO : UNOP

Dominicans for Justice and Peace (Ordre des Prêcheurs) a été créé en 1998 par la Commission Internationale Dominicaine pour Justice et Paix et approuvée par le Conseil Général de l’Ordre en tant que Délégation Permanente de l’Ordre auprès des Nations unies (ONU). Cette délégation, basée à Genève, a obtenu un statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) en 2002.

La délégation se consacre en premier lieu à la promotion de la justice et de la paix dans le monde. Elle est présente dans plus de cent-vingt pays où les Dominicains s’impliquent dans de nombreux domaines liés à la justice et à la paix, tels que l’accaparement des terres, la pollution par les entreprises, les droits des indigènes, les enfants des rues, les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, la corruption, la prostitution, le trafic d’êtres humains, l’autonomisation des femmes, la démilitarisation, les questions environnementales et le développement durable. Les questions qui occupent les populations sont bien souvent en opposition avec les intérêts des gouvernements en place et ne peuvent être traitées efficacement que sur la scène internationale. La délégation est donc chargée de mettre en relation les partenaires locaux avec les décideurs sur la scène mondiale tout en défendant les intérêts des populations locales. La délégation joue un rôle unique aux Nations unies en veillant à ce que ces luttes locales restent au premier plan du discours mondial.

Grâce à son bureau de Genève et à ses représentations à Vienne et à Nairobi, Dominicans for Justice and Peace occupe un rôle actif au sein de divers organes des Nations Unies. La délégation a choisi de situer son bureau principal à Genève, cette ville étant à bien des égards encore l’épicentre des droits de l’homme et des affaires humanitaires dans le monde. Avec un bureau situé à deux pas de plusieurs bureaux de l’ONU, tels que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et le Haut-Commissariat aux réfugiés, la délégation est au cœur des débats et des négociations internationales sur les grandes questions contemporaines. L’antenne de Vienne travaille principalement avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), et plus particulièrement avec la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale (CCPCJ). La délégation se concentre sur un certain nombre de questions transversales telles que la traite des êtres humains, la réforme des prisons, la criminalité forestière et l’éducation à la justice. Quant au bureau de Nairobi, spécialisé dans les questions environnementales, il a obtenu le statut d’observateur à l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (AUE) du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), ce qui lui permet d’avoir une présence active dans les différentes sessions de l’AUE et de ses organes subsidiaires.

 

Le religieux qui parlait à l’oreille de l’ONU

Cette nouvelle série tentera de présenter quelques faith-based organisations (FBO) – organisations confessionnelles – actives à l’ONU. En effet, sur les quelque 4000 entités regroupées dans le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), l’ONU reconnaît formellement près de 400 de ces FBO qui ont approuvé ses valeurs fondamentales. De nombreux acteurs non étatiques, relevant du domaine de la justice et des droits humains, ont acquis une influence notoire à l’ONU pour les politiques de développement, que ce soit sur les sites new-yorkais ou genevois. Les FBO deviennent dès lors des interlocuteurs spécialisés, écoutés et actifs sur le terrain de la prévention ou de l’action humanitaire. De plus, compte tenu de leur expertise dans le domaine religieux, ils sont également écoutés par les gouvernements hautement préoccupés par la menace terroriste. En outre, l’Organisation de la Conférence Islamique et le Conseil Œcuménique des Eglises ont le statut d’observateur permanent à l’assemblée générale des Nations Unies. Le Vatican, quant à lui, a un statut à part d’Etat non membre.

La mobilité est en marche

TEXTE ET PHOTO PAR PIERRE MOSER

La contorsion habituelle entre les principes des institutions et la réalité des faits est également présente dans nos «esprits de clocher». Je ne veux pas souligner ce que ce terme a de péjoratif, mais réfléchir à notre mobilité à tous, paroissiens, citoyens, voisins.

Eh oui, Saint-Joseph est la deuxième église en termes de passage, derrière la basilique Notre-Dame. Mais qui sont donc ces visiteur.euse.s ? Difficile de dessiner un profil précis autour de ces passant.e.s. Des origines aussi variées que Genève compte de nationalités : latinos, asiatiques, locaux, etc. Quant aux âges, il est étonnant de découvrir une certaine jeunesse qui n’est pas forcément présente lors de nos cérémonies : jeunes mamans, quadras dynamiques sont aussi des fidèles de passage.

Avec eux, la mobilité a fait son entrée dans la paroisse. Une grande majorité de ces visiteurs occasionnels travaillent dans le quartier, tout en habitant à l’autre bout du canton, voire plus loin. L’église proche de leur travail est donc également un lieu de recueillement qu’ils vont favoriser, utiliser. Aussi bien pour y déposer des peines que pour dire merci. Une nouvelle périphérie à laquelle nous n’avons pas encore pensé. Ces chrétiens qui ont fait de cette église leur paroisse de « travail » méritent également notre considération. Vous vous souvenez ? La parabole de la brebis égarée, de la perle perdue, de la pièce d’argent égarée… A chaque brebis, à chaque pièce d’argent est accordée la plus grande attention (cf. Lc 15).

Ce qui pose une nouvelle question : faut-il lier la présence d’un curé à l’ouverture d’une église ou vice-versa ? Certes toutes nos églises ne sont pas situées hors zone de passage. Mais qu’en est-il du statut de Notre-Dame de Cornavin, de Saint-Joseph et de quelques autres ? Faudra-il les réduire au silence lorsque l’absence de prêtres se fera encore plus douloureuse ? Sinon comment gérer et par qui le bâtiment, son équipement liturgique, ses facilités (chauffage, éclairage, etc.) ? Deviendront-elles des discothèques comme l’a déjà laissé entendre une fameuse campagne publicitaire ?

Toutes ces questions nécessitent une réflexion que nous avons entamée déjà aujourd’hui… Gouverner, c’est également prévoir, pour s’en donner les moyens. UP sans curé, mais avec un seul conseil, professionnels ou bénévoles, tout cela fait partie d’un « comment » dont nous aurons bientôt besoin.

Etrangers et de passage

PAR DAVID CAJEUX, SÉMINARISTE
PHOTO: PHILIPE D’ANDRÈS

Nous nous déplaçons beaucoup plus qu’autrefois, que ce soit pour le travail, les loisirs ou simplement pour faire les courses. C’est aussi vrai en ce qui concerne la pratique dominicale, particulièrement pour la nouvelle génération qui, bien consciente de ramer à contre-courant de l’esprit du monde en s’ancrant dans le Christ, a un besoin vital d’être correctement nourrie et fortifiée par une liturgie belle et soignée, quitte à faire des kilomètres pour cela. Un croyant qui cherche à vivre pleinement sa foi se trouvera en difficulté, et souvent bien seul de sa génération, pour trouver des réponses dans sa paroisse de domicile. « Un chrétien isolé est un chrétien en danger » alertait le pape François. Qu’il est facile pour un jeune de se laisser engloutir dans cette société liquide avant de trouver le Rocher solide sur lequel se construire ! Dieu merci, il existe moult initiatives, évènements et autres associations de fidèles qui conduisent sûrement au Christ et à son imitation.

Pour ma part, c’est la Garde Suisse au service du pape François qui m’a fait découvrir l’Eglise et c’est le mouvement des Scouts d’Europe qui m’a aidé à répondre à l’appel universel à la sainteté ! Le Salut des âmes doit demeurer la priorité absolue de tous les catholiques, prêtres et laïcs, au-delà de tout esprit de clocher. Ceux qui auront pu ainsi bâtir leur vie sur le Roc seront d’autant plus de témoins et de ressources précieuses pour leur paroisse respective.

S’il est urgent d’avoir une vision commune plus large que celle de son clocher, il est tout autant nécessaire de ne pas devenir une sorte de fin gourmet paroissial en constante recherche de l’église qui correspondra le mieux à ses affinités propres. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les paroisses sont fondées sur une unité de lieu et non d’affinités, et de ce fait rassemblent des gens de milieux et de mentalités fort différents pour former un tout aussi divers et varié que les membres composant le corps humain dont le Christ est la tête.

Alors que nous soyons fidèles à notre paroisse ou que nous fassions des kilomètres pour trouver celle qui nous aidera davantage à vivre en enfant de Dieu, souvenons-nous que nous sommes tous des pèlerins, des étrangers de passage, en marche vers Jésus-Christ notre Seigneur. Et c’est bien ce que le mot « paroisse » signifie ! Alors bon cheminement vers, sur et avec Le Chemin, Jésus-Christ, et bonne année pleine de bénédictions !

Catéchumènes 2022

TEXTE ET PHOTO PAR THIERRY SCHELLING

Aujourd’hui encore, de jeunes adultes cheminent en recherche du Christ, de sens, d’une parole, d’un défi intellectuel et spirituel. Et approchent un prêtre, une collègue, un ou une catéchiste pour demander baptême, communion et / ou confirmation. On les appelle des catéchumènes.

A St-Jo’, ils se prénomment Anabella, Malin, Véronique, Pierrick, Rémy, Manuel et Emile. Courant 2022-2023, je les accompagne, ils se sont rencontré.e.s et ont échangé sur leurs vies. Au programme : un samedi matin d’octobre, lors d’une réunion en petit comité dans ma cuisine, la question « Eglise » leur a été posée, et, voici, pêle-mêle, les mots qui leur viennent à l’esprit : Recueillement, méditation, recentrement, beauté, patrimoine, bien commun, évocation, sérénité, musique, chant, prière, communauté, message, Christ…

En novembre, une balade dans la Genève œcuménique leur a été proposée. En décembre, rencontre avec une adulte récemment baptisée-communiée-confirmée, Anne-Lise.

Cheminer dans la foi aujourd’hui quand on est un « jeune cadre dynamique » consiste à prendre du temps pour soi, et oser la rencontre d’inconnu.e.s… dans le fond pas si différent.e.s. A St-Jo’, on adapte les rencontres à leur rythme de vie, et on combine « temps personnels » avec « temps en groupe », réflexions intellectuelles et partages plus intimes, découvertes in situ ou balade en ville… et ils et elles choisissent de venir à une messe, à la messe, à des messes. Leur lecture personnelle d’un Evangile en entier les met en route dès le début sur des sentiers variés. Mais toujours main dans la main avec Celui qui les appelle. Et puis il y a la (re)découverte du service gratuit, la diaconie : pousser les lits à l’hôpital ou donner un coup de main pour une activité paroissiale, selon agenda.

Priez pour elles, pour eux, que vous rencontrez, peut-être, lors de leur baptême, confirmation ou première des communions à St-Jo’…

INFO : on peut recevoir baptême, première communion et confirmation à tout âge, et surtout par conviction. Aujourd’hui, le Christ se choisit, Lui qui nous a déjà choisi.e.s. ! Si intéressé.e, contactez-moi !

Redécouvrir les recoins de Saint-Michel

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse.

PAR SARAH GUINNARD ET PIERRE GANSLMAYER | PHOTOS : DR

Le Collège Saint-Michel (FR) possède une riche culture catholique. Son nom, sa fondation par saint Pierre Canisius en 1582 ou encore sa Congrégation Mariale (créée par le même homme) n’en sont qu’un pâle reflet. Dans le but de revaloriser cette culture, des élèves de l’établissement, sous l’impulsion de leur aumônier francophone Grzegorz Sienkiewicz, ont décidé d’apporter leur petite pierre à la réédification de la vie chrétienne du Collège. Voici leur témoignage.

C’est sous l’impulsion de Grzegorz Sienkiewicz que nous nous sommes rencontrés à l’aumônerie afin de préparer une visite historico-spirituelle bilingue du Collège Saint-Michel pour une cinquantaine de membres de la CVX (Communauté de Vie Chrétienne) lors de son assemblée générale suisse du 26 mars 2022. Nos visiteurs ont montré un grand intérêt à découvrir le patrimoine de notre école.

Cette expérience enrichissante nous a confortés dans notre envie de faire renaître l’aumônerie et la vie de foi de notre école. Nous avons donc décidé, pour commencer, d’organiser une messe de rentrée, d’action de grâce et de bénédiction. Cette messe fut célébrée le 19 septembre dernier par un père Carme, dans la très belle chapelle Saint-Ignace, à l’intérieur même du Collège et nous a donné un élan de motivation supplémentaire pour envisager divers projets au sein du collège. Et ce, malgré le petit nombre de fidèles présents : neuf, mais tout de même neuf de plus que l’an dernier !

A noter que, désormais, nous nous rencontrons hebdomadairement afin de partager un moment de convivialité et d’organiser nos futures activités.

Nous envisageons entre autres de faire à nouveau découvrir les recoins de Saint-Michel à travers des visites spirituelles et culturelles pour des (futurs) collégiens ou toute personne intéressée, ou encore d’organiser des rencontres avec divers intervenants religieux, des sorties spirituelles, des actions de charité ou des topos et, bien sûr, d’autres messes, avec encore plus de fidèles ! Nous allons également participer à la procession du 8 décembre prochain à l’occasion de l’Immaculée Conception et à l’organisation de la messe de minuit avec le Chœur du Collège, à l’église Saint-Michel.

Tout étudiant à Saint-Michel est le cordial bienvenu à l’aumônerie pour partager et élaborer nos activités !

Jeux, jeunes et humour – janvier 2023

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Qui est saint Janvier ?
Evêque de Bénévent et protecteur de Naples,  il meurt vers 305, persécuté par l’empereur Dioclétien et non sans peine, puisque, miraculé, il ressort d’abord indemne des flammes et de la fosse aux lions avant d’être décapité. Il tire son nom du dieu romain Janus à l’origine du mois de janvier, mais est fêté le 19 septembre.

par Pascal Ortelli

Humour

Un couple se présente devant l’officier d’Etat civil pour se marier. Le fiancé, d’humeur joyeuse, semble avoir abusé de la dive bouteille. « Mademoiselle, dit le représentant de l’autorité, il m’est impossible de vous marier dans ces conditions. Vous reviendrez plus tard quand il aura dégrisé. » Huit jours, plus tard rebelote ! « Mais enfin, Mademoiselle, votre amoureux est encore plus ivre que la semaine dernière. » « Que voulez-vous, mon cher Monsieur, quand il n’est pas saoul, il ne veut pas se marier ! »

par Calixte Dubosson

Une spiritualité de la mobilité

Abraham, mis en route par la Parole du Seigneur.

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : DR

Il peut paraître quelque peu dérisoire de refuser de nous déplacer pour participer à la messe dans l’église de la communauté d’à côté, alors que la lettre aux Hébreux nous rappelle que « nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous recherchons celle de Dieu » (13, 14). Nous attendons en effet, précise la même épître, la ville dont Dieu est l’architecte et le constructeur, à l’exemple d’Abraham le nomade, mis en route par la Parole du Seigneur sans savoir où il allait. Car dans la foi, nous sommes à la recherche d’une patrie, nous aspirons à la cité céleste, bien meilleure que celle où nous résidons actuellement (cf. He 11, 8-16).

Tisser des liens

Reste que certains répliqueront : mais l’enseignement de l’Eglise et la théologie pastorale nous invitent à nous rassembler dans notre paroisse territoriale et à y être fidèles, de manière à tisser petit à petit des liens qui constituent la communauté locale. Au nom de notre incarnation, nous sommes appelés à planter nos racines comme un arbre florissant et à nous unir aux branches de nos voisins de quartier ou de village.

Cheminer vers la maison du Père

C’est oublier le sens étymologique du terme paroisse, par-oikia en grec, qui signifie « maison d’hôtes sur le chemin ». La mobilité est donc constitutive des communautés chrétiennes, conviées à conserver un dynamisme tourné vers l’avenir, à offrir l’hospitalité à tous les étrangers de passage, à croître grâce à leur flexibilité en s’ouvrant aux suggestions venues de l’extérieur et surtout, à cheminer vers la maison du Père, la demeure du Royaume.

Qui n’avance pas recule

Puisque nous sommes tous et toutes en route vers le ciel, restons mobiles. C’est ce qui constitue la démarche syn-odale, chemin accompli ensemble, voulue par le pape François pour l’ensemble de l’Eglise catholique, depuis l’automne 2021 jusqu’en octobre 2023 et 2024 et au-delà.

Qui n’avance pas recule. Qui se ferme à la mobilité se sclérose. C’est la loi de l’existence avec le Christ.

Une Saint-Valentin à l’église !

Alors que certains pestent contre le sens commercial de cette fête, le conseil de communauté de Vionnaz a eu l’intuition d’offrir pour les paroisses du Haut-Lac une messe spéciale pour tous les amoureux ! En effet, alors que les célébrations mettant en avant les couples jubilaires s’essouflent, nous sommes persuadés que bénir les couples, quels qu’ils soient, mariés ou non, jubilaires ou non, est une grâce ! Alors profitons-en !
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