Rencontre avec le nouveau chancelier et son épouse

Gilles et Véronique Gay-Crosier Lemaire habitent Bramois depuis août 2021. Leur famille compte quatre enfants, Salomé-Anna, Zacharie-Ange, Gabriel-Elie et Rébecca-Marie. Gilles est le nouveau chancelier et directeur administratif du Diocèse de Sion depuis le 1er juillet.

PAR RÉGIS MICHELOUD | PHOTOS : ZACHARIE-ANGE GAY-CROSIER, LAURA CORVAGLIA

Leur formation

Gilles pensait travailler dans le secteur bancaire. A la suite d’un pèlerinage d’été à Lourdes, il a ressenti un appel encore vague. A la demande de ses parents, il termine sa formation bancaire, puis obtient un baccalauréat français à Sion. Il entame ensuite des études de philosophie et de théologie à Fribourg, Lugano, Bruxelles où il décroche son De Universa en philosophie et son baccalauréat en théologie à l’Institut d’Etudes Théologiques (IET). Sa licence à Rome complète sa formation en théologie. Les aléas professionnels font qu’il a suivi une formation de journaliste à Lausanne entre 2010 et 2012 couronnée par un certificat.

Véronique a passé son baccalauréat en droit à l’Université Saint Louis de Bruxelles, en vue de faire du droit canonique. La faculté ayant été fermée par manque de professeurs, elle enchaîne avec un baccalauréat en philosophie sans trop savoir pourquoi. Elle y rencontre de jeunes catholiques qui la mettent en contact avec un jésuite; lequel la convainc de poursuivre sa route avec un baccalauréat en théologie à l’IET à Bruxelles, où elle rencontre son futur époux. Décidée comme lui à aller à Rome pour sa licence, c’est l’Institut Jean-Paul II auprès de l’Université du Latran qui obtient sa faveur et elle y retrouve son mari. Elle y obtient une licence en Sainte Théologie du mariage et de la famille. Pour des raisons obscures, le doctorat s’imposait à elle. Il se réalisera en morale à l’Université de Fribourg, en 2008.

Leur expérience professionnelle

Gilles assume d’abord la tâche de collaborateur scientifique auprès du Programme Interdisciplinaire d’Etudes catholiques et comme secrétaire auprès du Département de Patristique et Histoire de l’Université de Fribourg. Puis il est tuteur auprès des étudiants de l’Institut Philanthropos à Bourguillon/Fribourg et aumônier catholique francophone de l’Université de Fribourg. A partir du 1er janvier 2013, il est nommé chancelier du Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. A ces divers postes, il multiplie les expériences et développe de nombreuses compétences.

De son côté, Véronique est d’abord membre de l’Equipe cantonale fribourgeoise des vocations avec son mari. Puis elle exerce le tutorat auprès de l’Institut Philanthropos à Bourguillon/Fribourg. Membre du conseil de communauté et de paroisse, elle a enseigné le catéchisme à l’école primaire du Botzet à Fribourg. Mais auparavant, elle a été assistante diplômée en morale fondamentale, puis assistante docteur en morale spéciale à l’Université de Fribourg et enfin a occupé une charge de cours un semestre en remplacement du professeur Thierry Collaud. Depuis janvier 2021, elle anime l’émission « Clair de Paradis » chaque premier mercredi du mois (à 10h) sur Radio Maria Suisse romande. Quand elle trouve encore un peu de temps, elle écrit des articles et participe à des colloques. Elle a publié un ouvrage en Enseignement social de l’Eglise. La mystique la passionne : Thérèse de Lisieux – sujet de sa thèse de doctorat – l’y a initiée. Véronique lui a d’ailleurs consacré un livre qui paraîtra début 2023.

Leur travail

Comme chancelier, Gilles établit et légalise des actes officiels (décrets, ordonnances, nominations, attestations…). Il est à disposition de l’évêque pour la préparation de dossiers, assiste à différents conseils diocésains, coopère avec des instances ecclésiales, étatiques et associatives. Il coordonne et répartit le travail au sein de la chancellerie diocésaine, organise des célébrations et manifestations. Les archives de l’évêché étant rattachées à la chancellerie, il a le souci, avec sa collaboratrice, de leur conservation, gestion et organisation. Il est aussi chargé de veiller à ce que les actes de curie soient rédigés, expédiés et conservés aux archives. De par sa fonction, il est notaire et secrétaire de curie. Enfin, il répond aux nombreuses questions des prêtres, agents pastoraux, secrétaires des paroisses et des fidèles.

Pour réaliser ce travail, il bénéficie de l’aide de collaboratrices et collaborateurs qu’il remercie. Car sans eux, il ne pourrait jamais faire tout ce travail.

Avec sa nomination à Sion s’ajoute le volet de directeur administratif. Etant en place depuis peu, il observe et découvre le fonctionnement diocésain. Riche de son expérience à LGF, des modifications seront peut-être apportées, en vue d’un meilleur fonctionnement.

Véronique coordonne son émission radiophonique et donne des conférences. Comme sa passion pour la « théologie des saints » la dévore, elle espère pouvoir encore la diffuser à travers des écrits – car la famille passera toujours avant.

Conclusion

Lorsque je leur ai demandé ce qui les motivait dans le choix de leurs engagements, la réponse a été immédiate : ce sont des appels de Dieu. Après la discussion que nous avons eue, je comprends leur enthousiasme. Une foi profonde guide leurs décisions. Une confiance en la Providence également, car il n’est pas rare qu’ils aillent à l’encontre de leurs impressions personnelles. S’abandonner n’est pas facile, mais ils y tendent de tout leur cœur.

Le sourire de Marie

Le mois d’octobre est le mois du Rosaire. En regardant le sourire de Marie, prenons le temps de méditer les mystères du Rosaire.

TEXTE ET PHOTO PAR MARION PERRAUDIN

Notre Dame des Lacerandes.

Cherchons le sourire de Marie, 
A l’aurore de nos journées, 
Pour oser un Oui nouveau, 
A l’inattendu de Dieu 
Le sourire de la Mère invite à l’abandon confiant en son Fils.

Cherchons le sourire de Marie, 
Aux carrefours de nos rencontres, 
Porteurs de la joie et de l’espérance, 
Qui révèlent les merveilles du Seigneur 
Le sourire de la Mère invite à ouvrir notre cœur 
pour accueillir son Fils.

Cherchons le sourire de Marie, 
Aux cœurs de nos silences intérieurs, 
Pour transformer nos déserts, 
En une oasis de prières 
Le sourire de la Mère invite à un cœur à cœur avec son Fils.

Cherchons le sourire de Marie, 
Aux moments des choix et des décisions, 
Pour que sa lumière soit le guide, 
Qui montre le chemin à suivre 
Le sourire de la Mère invite à écouter et à vivre 
de la Parole de son Fils.

Cherchons le sourire de Marie, 
Aux chemins de la vie, 
Lorsque les pas sont difficiles, 
Et que pèse le poids du fardeau, 
Le sourire de la Mère invite à lever les yeux vers son Fils.

Cherchons le sourire de Marie, 
Aux chemins de la foi, 
Avançons avec confiance, 
Vers Celui qui est notre espérance. 
Le sourire de Marie invite à contempler son Fils 
dans la lumière de la résurrection.

Synode: échos des réponses du diocèse de Sion

À PARTIR DE LA SYNTHÈSE DIOCÉSAINE ÉLABORÉE PAR L’ABBÉ PIERRE-YVES MAILLARD VÉRONIQUE DENIS | PHOTOS : CATH.CH

L’évêché de Sion a comptabilisé 270 retours de questionnaires, avec des réponses individuelles ou collectives, résultant de la réflexion d’institutions, groupements ecclésiaux. Même si la majorité des réponses émanaient des personnes engagées en Eglise, cela n’a pas empêché les remarques d’être critiques, mais dans un esprit constructif.

Le premier point qui ressort, c’est la grande attente d’une Eglise de proximité, ouverte, accueillante, simple, à l’écoute et en dialogue avec toute personne, sans discrimination. Cela rejoint les options pastorales fortes du pape François : l’attention aux pauvres, aux exclus et aux migrants, l’accueil des personnes en situation «irrégulière», la protection de l’environnement et la sauvegarde de la création, la reconnaissance de tous comme des frères et des sœurs.

Les obstacles ou les difficultés sont aussi relevés. Le langage et les rites de l’Eglise sont incompréhensibles pour beaucoup, même pour les personnes pratiquantes. La question des abus décrédibilise fortement l’institution ecclésiale. Le fonctionnement parfois trop hiérarchique, autoritaire, clérical de l’Eglise, est aussi mentionné.

J’ai eu la chance de participer à la journée synodale du 30 mai à Einsiedeln, comme déléguée du diocèse de Sion. Les réflexions de cette journée ont abouti à une synthèse suisse qui sera envoyée à Rome. Les mentalités suisses romandes et alémaniques sont très différentes. Nous les Romands sommes plus consensuels et moins revendicatifs. Un des points forts relevé est la prise de conscience de l’importance du baptême. De là découle la participation de tous à la mission : nous sommes tous coresponsables, chacun selon son charisme et sa vocation propre.

L’important ce sont les petits pas qui sont accomplis. Pour transformer notre Eglise, il en faut, de l’audace, du courage, de la conviction. Les récentes nominations de notre pape François en sont la preuve : il a nommé une religieuse secrétaire du dicastère pour le développement humain intégral ; trois femmes sont membres de la commission des évêques, commission chargée d’étudier les dossiers de nomination des évêques ; les vingt cardinaux nommés récemment ont des positions théologiques proches de celles du Pape.

Personne ne peut imaginer quelles seront les conclusions du synode qui se tiendra à Rome en 2023. Mais chacun est invité à garder confiance et à commencer à faire ces petits pas qui le mèneront là où l’Esprit Saint nous réserve quelques surprises.

Le rapport final suisse est disponible: https://www.eveques.ch/wp-content/uploads/sites/3/2022/07/220712-CH-rapport-synodal_f.pdf

Jeux, jeunes et humour – octobre 2022

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi prier Marie en octobre ?
En 1883, le pape Léon XIII décrète que le mois d’octobre serait celui de « la Sainte Reine du Rosaire », en mémoire de Notre-Dame du Rosaire, fêtée le 7 octobre. Les dominicains organisent un pèlerinage à Lourdes où l’on prie le rosaire, c’est-à-dire 150 « Je vous salue Marie » répartis en 15×10 mystères qui reprennent les grandes étapes de la vie du Christ : mystères joyeux (Annonciation, Visitation, Nativité, Présentation de Jésus au temple et recouvrement) priés le lundi et le samedi ; douloureux (agonie de Jésus, flagellation, couronnement d’épines, portement de la croix, crucifixion et mort) priés le mardi et le vendredi et les mystères glorieux (Résurrection, Ascension, Pentecôte, Assomption et couronnement de Marie). A cela s’ajoutent les mystères lumineux instaurés par Jean-Paul II (Baptême de Jésus, noces de Cana, prédication, Transfiguration, Eucharistie).

par Pascal Ortelli

Humour

M. le Curé avait pris en charge un enfant qui connaissait des difficultés au niveau de l’orthographe. Il lui proposait  des dictées et ainsi le petit faisait de réels progrès à la grande satisfaction des parents. Un jour, l’enfant lui apporta un billet de la part de ses parents qui disait qu’en récompense, ils lui offriraient un coq à Noël. Noël passa et rien ne vint. Le curé interrogea le petit pour savoir ce qu’il en était du cadeau promis. Celui-ci répondit : « Ah oui, M. le Curé. Mon papa m’a dit de vous dire que le coq va mieux ! »

par Calixte Dubosson

Vous avez dit Synode ?

PAR L'ABBÉ CHARLES AKA

Une nouvelle année pastorale s’offre à nous au moment où l’Eglise entière est engagée sur le chemin du synode sur la synodalité. Elle sera occasion de rencontre, d’écoute, de discernement, de célébration. Nous faire vivre dans l’intimité de la communion d’amour trinitaire est l’objectif ultime. Ainsi nos communautés deviendront des écoles de communion, où l’on expérimente la foi, l’espérance et la charité. Faire éclore ce don de la communion est la mission de tout baptisé. Comment y parvenir ?

Comme le rappelle le livre de la sagesse, seul l’Esprit Saint envoyé d’en haut peut nous faire découvrir la volonté de Dieu et ce qui lui plaît (Sg 9, 13-18). C’est ce même Esprit qui scrute les profondeurs de Dieu qui fait naître et croître en tout homme la pensée du Christ (1 Co 2, 16). Ainsi,
se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint dans la prière et la contemplation du Christ avant toute démarche pastorale et toutes autres activités d’évangélisation est primordial. Car si l’idéal du sage c’est une oreille qui écoute, c’est en écoutant l’Esprit Saint qui est à l’œuvre dans l’Eglise et dans le cœur de tout homme qu’il est possible de se mettre au service du Christ, de son Eglise et de communier aux joies et tristesses, aux espoirs et angoisses de nos frères et sœurs.

Dans cette mission, celui qui compte sur ses capacités personnelles, fait de Dieu son assistant, cède progressivement au pessimisme et aux considérations désabusées inspirées par la sagesse humaine. Au contraire, celui qui prend conscience que la vie est communion, relation et qu’il ne se suffit pas, cultive deux attitudes fondamentales pour discerner et accueillir la volonté divine sans nier la vérité du réel. La première consiste à épouser la mentalité du Christ. Une mentalité marquée par l’Esprit Saint qui inspire les actions et un langage de communion (ph 2, 1). L’humilité est la seconde attitude. Car ce ne sont pas nos insuffisances mais nos suffisances qui sont le plus grand obstacle à l’action de l’Esprit, et à la communion.

Puissions-nous dans la dynamique du synode sur la synodalité avoir une oreille qui écoute, des yeux pour contempler le Christ, un cœur ouvert à l’espérance pour tous et à la catholicité dans la communion.

En librairie – octobre 2022

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Petit manuel de synodalité
Dominique Barnérias – Luc Forestier – Isabelle Morel

Selon le pape François, « le chemin de la synodalité est celui que Dieu attend de l’Eglise au troisième millénaire ». Du synode des évêques aux assemblées paroissiales, des synodes diocésains aux chapitres des congrégations religieuses, les processus mis en place pour favoriser l’écoute mutuelle, le dialogue délibératif, l’acceptation d’une décision commune, conduisent à transformer les personnes en faisant mûrir leur réflexion et leur jugement. Ce Petit manuel de synodalité entend faire le point sur ce qui existe et se développe actuellement afin de contribuer à l’apprentissage communautaire que supposent toutes ces pratiques synodales.

Editions Salvator

Acheter pour 24.40 CHF

Il n’y a que les fous pour être sages
Raphaël Buyse

« Pour être vrai et pour que tu mènes bien ta vie, dit Dieu, il faut que tu saches que je n’aime pas trop les gens sages. Ceux qui obéissent à ce qu’ils croient être mes ordres, sans jamais se poser de questions ; ceux qui croient tout ce qu’on leur dit sans chercher à comprendre. » Raphaël Buyse nous laisse entrapercevoir la largeur, la hauteur et la profondeur de ce que la Tradition appelle le « don de sagesse ». Premier des dons du Saint-Esprit, il n’a rien à voir avec le pâle conformisme dont on entoure parfois la foi chrétienne. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la sagesse de Dieu, comme l’explique l’auteur, est audacieuse, créative et même un peu « folle ». Elle nous entraîne dans l’aventure passionnante de l’Evangile, celle qui consiste non pas à clamer des certitudes et à réciter des leçons de catéchisme apprises par cœur, mais à prendre le risque d’aimer, de croire et d’espérer.

Editions Salvator

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EZ 37 – Guide pour rebooster nos paroisses
Jean-Hubert Thieffry – Bérénice GerbeauxVincent de Crouy-Chanel

S’inspirant du chapitre 37 du livre d’Ezéchiel où l’Esprit redonne vie aux ossements desséchés, ce guide nous entraîne dans les pas des premiers disciples et propose une démarche dynamique pour incarner les « cinq essentiels de la vie chrétienne » – la prière, la fraternité, la formation, le service et la mission – à tous les niveaux de la paroisse. Ils appellent non seulement à revitaliser ce qui existe déjà, mais aussi à faire de la paroisse un espace ouvert et en croissance. Pour cela, ils fournissent des outils concrets à adapter selon chaque réalité. 

Editions Salvator

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Thomas et Paquita – Ensemble vers le ciel
Rafael Villalta – Jean Juvanovic

Après avoir dû attendre plusieurs années, en particulier en raison de la guerre civile espagnole, Thomas et Paquita Alvira se marient en 1939. Ensemble, ils formeront une famille nombreuse et rayonneront par leur foi et leur générosité envers les autres. Leur existence nous apprend que l’on peut chercher et aimer Dieu dans la vie ordinaire en offrant à Dieu nos tâches quotidiennes les plus simples. Cette BD nous fait découvrir leur vie passionnante et passionnée. Leur cause de canonisation a été ouverte en 2009.

Editions Le Laurier

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Mission Sud-Nord avec Hermel Tonato

Ils sont appelés prêtres fidei donum (don de la foi). Mais qu’est-ce qui peut bien se cacher derrière cette appellation ? L’abbé Hermel Tonato, bien connu à Martigny, originaire du Bénin, est actif comme tel. Il s’agit de prêtres (ou de laïcs) qui, tout en restant attachés à leur diocèse d’origine, sont envoyés par leur évêque pour assumer une tâche pastorale pour un temps dans un autre diocèse. C’est une manière pour les Eglises de porter ensemble le souci de la mission en s’entraidant.

PROPOS RECUEILLIS PAR PASCALTORNAY
PHOTOS : DR

L’abbé Tonato a été nommé prêtre fidei donum dans le secteur Noble et Louable Contrées avec résidence à Lens.

Qui êtes-vous donc Hermel Tonato ?

Je suis né en 1965 à Cotonou. Après mes études, j’ai été ordonné prêtre en 1990. Après deux séjours en paroisse comme vicaire, j’ai été nommé curé fondateur d’une nouvelle paroisse jusqu’en 2000, l’année où j’ai été envoyé à Rome pour une spécialisation en théologie morale. Cinq ans après, je suis retourné au Bénin comme curé et directeur d’un complexe scolaire de plus de 1000 élèves. Après 15 ans à la tête de ce complexe, mon évêque a voulu que je prenne un repos sabbatique. C’est la raison de ma présence en Suisse.

Comment avez-vous « atterri » à Martigny ?

A l’été 2001, j’ai commencé le ministère d’été à Lens, un Secteur desservi à l’époque par la Congrégation du GSB. Le chanoine Jean-Pascal Genoud était alors curé dans ce Secteur. Depuis lors, chaque année, 7 ans durant, le curé Jean-Pascal et ses successeurs ont reconduit mon ministère estival jusqu’à leur départ de Lens. C’est ainsi que j’ai connu la région. C’est donc tout naturellement qu’en 2021, je suis revenu à Martigny pour prendre mon repos sabbatique. Ces derniers mois, je suis intervenu dans le secteur voisin des Deux-Rives tout en rendant de petits services dans le Secteur de Martigny

Les Européens ont envoyé des missionnaires dans les pays du Sud des siècles durant. Comment voyez-vous la mission des prêtres du Sud dans les pays du Nord ?

Je dirais que la mission est au centre et au cœur de la vie de l’Eglise, occasion de catéchèse, d’annonce évangélique dans le prolongement à toutes les latitudes de l’Evangile, étendus aux sphères planétaires aujourd’hui à l’instar du témoignage des Actes des Apôtres. L’Eglise répond à sa vocation missionnaire dans sa dimension universelle dans un esprit de partage et de solidarité missionnaire comme les premières communautés. Hier, les missionnaires partaient pour les pays de mission en Afrique et ailleurs, aujourd’hui les pays de mission viennent dans un esprit de solidarité soutenir ceux qui leur ont apporté la Bonne Nouvelle dans la poursuite et l’intensification de l’élan missionnaire. Cette coopération missionnaire nécessaire à la vie de l’Eglise révèle la nature profonde de l’Eglise et sa catholicité, c’est-à-dire son universalité.

Vous plaisez-vous en Suisse ? Qu’est-ce qui vous frappe le plus ?

J’aime retrouver ici à Martigny des frères et sœurs partageant une même foi, une même espérance. Dans l’Eglise, personne ne devrait se sentir étranger ! Ce qui me touche le plus, c’est ce sens d’accueil, cette attention à celui qui vient de loin, accueilli, reçu et intégré sans aucune distinction. Je trouve que vos communautés sont très vivaces, dynamiques, ouvertes et sensibles. C’est un atout majeur pour le rayonnement de la mission.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre ministère dans nos contrées ?

C’est la joie de servir le Seigneur en toute quiétude et sans aucun préjugé. La joie de servir l’Eglise en étant au service des gens, en étant utile et instrument de Dieu, dispensateur des trésors de l’Eglise que sont les sacrements. La joie de travailler dans la « Vigne du Seigneur », partager cette mission avec d’autres… Tous embarqués dans la même aventure passionnante de l’Evangile de la joie.

Quelles perspectives pastorales s’offriront à vous lors de votre retour au Bénin ?

Je m’en remets à la grâce de Dieu et à sa providence qui, au moment opportun, m’orienteront pour une nouvelle mission adaptée aux besoins et urgences de ce moment-là. On ne se donne pas sa mission, on la reçoit par l’intermédiaire de l’évêque ou du supérieur hiérarchique…

Enfin, je voudrais exprimer ma gratitude à Mgr Jean-Marie Lovey, au Prévôt Jean-Michel Girard qui m’ont fait confiance dès les premières heures ; au curé Jean-Pascal Genoud, à tous les membres de la Maison Saint-Bernard et à son personnel, aux agents pastoraux laïcs, aux sacristains et à tous les fidèles de la paroisse de Martigny, à l’abbé Robert Zuber et à tous les agents pastoraux du secteur des Deux-Rives. MERCI à tous pour les bons moments de joie et les belles célébrations vécues ensemble.

Vous avez dit «Synode sur la synodalité» ???

PAR L’ ABBÉ DANIEL REYNARD
PHOTO : RAPHAËL DELALOYE

Le titre déjà peut déjà faire peur et on a envie de ne pas aller plus loin, c’est vrai que cela paraît déjà «du chinois».

Mais non n’ayez pas peur, essayons de comprendre ce que cela veut dire…

Le synode signifie marcher ensemble, aller de l’avant pour que les choses bougent et pour cela nous avons besoin de vous. Chacun a quelque chose à dire, chacun a quelque chose à apporter, chaque voix compte, chacun est à l’écoute de l’autre.

Le but de ce synode n’est pas de produire un document de plus, mais de faire germer des rêves, des espérances, de guérir de blessures anciennes, de tisser des liens, d’apprendre des uns et des autres et de se redonner des forces pour continuer d’avancer.

Si un synode sur la synodalité peut déjà paraître indigeste dans l’énoncé, ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas d’un tour de passe-passe compliqué mais plutôt d’une invitation à ce que l’ensemble de l’Eglise fasse entendre sa voix, vous et moi.

Nous ne pouvons avancer que si nous travaillons ensemble.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin » dit le proverbe africain.

Aucun chrétien ne doit être seul, avec ce Synode l’Eglise dit: La voix de TOUS compte parce que Dieu peut parler à travers N’IMPORTE QUI.

Si le mot synodalité paraît compliqué c’est sa mise en pratique qui l’est encore plus : comment là où je vis je peux faire Eglise, comment impliquer des personnes à faire Eglise, je crois que cela commence par l’attention portée à ceux qui sont souvent oubliés, exclus ou pas écoutés.

Qu’est-ce que Dieu a à nous dire à travers ceux que nous avons tendance à oublier ?

Ce chemin d’écoute commence par chacun d’entre nous.

Je suis le chemin avec vous

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : PIXABAY

Parmi les définitions de son être et de sa mission en « Je suis », selon l’évangile de Jean, celle où Jésus se présente comme « Je suis le chemin, la vérité et la vie » est particulièrement évocatrice et englobante. A côté des formulations absolues, telle « Avant qu’Abraham existât, je suis » (Jean 8, 58), les expressions avec un qualificatif « Je suis le pain de vie » (Jean 6, 35) ; « la lumière du monde » (8, 12) ; « le bon pasteur » (10, 7-16) ; « la résurrection » (11, 25) : et « la vigne véritable » (15, 1) se réfèrent toutes au nom de Dieu manifesté à Moïse lors de l’épisode du buisson ardent (Exode 3, 14) : « Je suis qui je suis », et je montrerai au fil de l’histoire qui je serai en demeurant fidèle à mon Alliance avec Israël.

Quand il se révèle comme le chemin (odos), le Christ indique clairement qu’il restera aux côtés de son peuple nouveau. Dans le terme « sun-odos », le « Je suis-avec » précède la voie. Ce qui signifie bien que si le Fils de l’homme est la route vers le Père, il la parcourt toujours avec l’humanité. Nous sommes précédés par un « nous », celui des trois personnes de la Trinité dans leur circulation d’amour, qui nous ont faits à leur image et ressemblance, et celui de la communauté ecclésiale et humaine, sans laquelle nous perdons le Nord.

Or, selon la parole qu’il laisse en testament à ses apôtres après leur avoir lavé les pieds (Jean 13), en réponse à la question de Thomas, « Nous ne savons pas où tu vas » (Jean 14, 5), le Fils de Dieu se dit « chemin » en tant que « vérité » communiquée et « vie » transmise. Les trois termes avancent de concert. S’il ménage la voie du Royaume, c’est parce que le Père le lui en a révélé les mystères, qu’ainsi il nous rend libres grâce à la Vérité qu’il nous manifeste (Jean 18, 32) et vers la plénitude de laquelle l’Esprit Saint nous conduit (Jean 16, 13). De plus, cette route mène à la Vie éternelle en plénitude, auprès du Père que Jésus dévoile totalement : « Qui m’a vu a vu le Père » (14, 9), affirme-t-il à Philippe juste après notre verset.

Ainsi donc, l’itinéraire à la suite du Christ est « syn-odal », véridique et vital par nature. Ce qui implique des conversions spirituelles et structurelles en Eglise et une adhésion dans la foi, l’espérance et l’amour à la Trinité Sainte.

Vitrail de Cingria…

… église de Saint-Joseph (Rolle)

PAR AMANDINE BEFFA | PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER

Le vitrail de Cingria qui se trouve dans l’église de Rolle nous invite à nous pencher sur l’histoire du diocèse de Lausanne. L’artiste a représenté : Notre-Dame de Lausanne entourée par deux saints évêques, Marius et Amédée.

Les deux saints apparaissent comme des statues, sur des socles portant leur nom.

Saint Marius (à droite) vit au VIe siècle. Il semble qu’il entre très jeune à l’abbaye de Saint-Symphorien à Autun. C’est saint Gontran, le Roi des Burgondes, qui le choisit pour devenir évêque. Marius vit sa mission avec humilité et ascèse. Il s’engage particulièrement auprès des plus pauvres. Il est aussi l’auteur d’une chronique universelle.

A l’époque, l’évêque réside dans la capitale de l’Helvétie : Aventicum (Avenches). Il aurait transféré le siège épiscopal à Lausanne.

A sa mort, il est canonisé par la population, ce qui était la pratique à l’époque.

Il est représenté ici avec la crosse à la main et la mitre à ses pieds (un signe de sa piété et de son humilité ?).

Saint Amédée de Lausanne (à gauche) vit au XIIe siècle. Il entre chez les cisterciens. Il est ici représenté avec un vêtement brun qui pourrait rappeler l’habit monastique. Jusqu’en 1335, la tenue des cisterciens se devait simplement d’être en laine non teinte. Les couleurs variaient donc entre l’écru, le gris et le brun.

Amédée est envoyé au monastère d’Hautecombe qui traverse une période de troubles. La réputation du moine est telle que la population de la ville de Lausanne le choisit comme évêque lorsque le siège devient vacant. Amédée refuse plusieurs fois, mais le Pape confirme son élection.

Dans la partie haute du vitrail, la Vierge Marie tient dans une main un calice et dans l’autre Jésus en train de lire. Est-ce une façon d’indiquer que le Christ est présent dans l’Eucharistie et dans la Parole ?

Le médaillon au-dessus de la tête de la Vierge porte l’inscription « Electa ut sol » : éclatante comme le soleil. Elle provient d’un hymne chanté à l’Assomption, lui-même issu du Cantique des Cantiques (Cant. 6, 10).

La Bénichon : fête religieuse ou fête profane ?

Aujourd’hui, la Bénichon reste dans l’esprit de beaucoup de personnes comme le symbole de la fin des travaux de l’été et est synonyme d’un repas copieux. Mais la Bénichon est une fête qui se réinvente perpétuellement et son origine est tout d’abord religieuse.

PAR JEAN-MARIE MONNERAT
PHOTO : PIXABAY

Jusqu’au XVIIIe siècle, les villages fêtaient deux événements : le saint patron de la paroisse, la patronale, et la dédicace, c’est-à-dire la date de la consécration de l’église. Même si cette dernière fête est tombée en désuétude, c’est elle qui est à l’origine de la Bénichon. Car le mot « bénichon » vient du latin « benedicto » et correspond donc à la bénédiction de l’église, par exemple pour la cathédrale Saint-Nicolas, il s’agit du 26 août. C’est même une solennité, car elle peut-être fêtée un dimanche.

Fête religieuse et profane

Cette fête religieuse était suivie d’une partie profane, dont la plus ancienne mention date du XVe siècle. En 1443, leurs Excellences de Fribourg font état des troubles occasionnés par les vagabonds aux « benissions ». C’est bien le problème de ces fêtes : elles duraient trois jours, du dimanche au mardi et engendraient un tourisme festif, car les paroissiens ne participaient pas uniquement aux festivités de leurs paroisses, mais à celles des villages des environs. Cette multiplication des fêtes avait comme conséquence une augmentation des jours chômés, donc non travaillés et les débordements étaient monnaie courante.

Pour limiter la partie profane, les autorités fribourgeoises édictèrent une ordonnance en 1747 qui permettait à chaque paroisse de fêter de manière religieuse la dédicace de la paroisse, mais qui exigeait que désormais la fête profane soit unifiée dans tout le canton au deuxième dimanche de septembre. Cette ordonnance du XVIIIe siècle est donc à l’origine de la Bénichon telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Une fête unifiée

Mais les Fribourgeois ne renoncèrent pas si facilement à la fête et il fallut attendre le début du XXe siècle pour que la Bénichon soit unifiée, toutefois avec de nombreuses exceptions que nous connaissons encore aujourd’hui. La principale est de différencier la fête de la plaine en septembre de la Bénichon de la montagne. En effet, les montagnards étaient encore en pleins travaux à la fin de l’été et la fête a été déplacée au deuxième dimanche d’octobre pour les paroisses de la Gruyère et quelques villages de la Sarine, comme Treyvaux, Le Mouret, Arconciel, Senèdes, épendes et Marly.

Mais comme rien n’est simple, la liste des exceptions s’est encore allongée avec Saint-Sylvestre qui tient à sa Bénichon le 31 décembre, Estavayer-le-Lac le dernier dimanche du mois d’août ou Châtel-Saint-Denis dont la fête est fixée au troisième dimanche d’octobre, car les habitants participaient aux vendanges à Vevey et il fallait attendre qu’elles soient achevées.

« La Bénichon trouve alors sa signification telle que nous la connaissons aujourd’hui : la fin des travaux des champs pour la Bénichon de la plaine et le retour des troupeaux en plaine après un été passé à la montagne » explique Jacques Rime, curé de Grolley, Courtion et Belfaux. « C’est d’ailleurs le lundi de la Bénichon que l’on payait traditionnellement l’armailli qui avait passé l’été avec son troupeau dans les alpages » ajoute Anne Philipona, dans son ouvrage « Petit historique de la Bénichon ».

Un temps de retrouvailles

Le repas marque donc le moment des retrouvailles et la famille élargie se retrouve autour de la table, et les plats se succèdent selon un ordre précis. « C’est bien cet aspect de la fin des travaux d’été que l’on peut retenir, mais à ma connaissance, le curé ne bénissait pas les récoltes comme on pourrait le penser. Par contre, il est exact qu’en automne le prêtre passait dans le village pour bénir les granges qui abritaient les récoltes », précise Jacques Rime.

Il convient encore de relever que si le gouvernement fribourgeois avait lutté contre les excès des fêtes profanes, il le faisait avec le plein appui du clergé qui condamnait avec force tous les débordements : ivresse conduisant à des rixes ou danses accusées de provoquer la débauche. Jusqu’au milieu du XXe siècle, les curés inspectaient les abords du pont de danse pour voir si des enfants s’y trouvaient et ils vérifiaient que les « émancipés », c’est-à-dire les adolescents qui avaient terminé le catéchisme, ne participaient pas à la réjouissance qui leur était interdite.

Quant au menu de la Bénichon, qui est la fête traditionnelle que les Fribourgeois apprécient et réinventent, il date de 1850 pour la version que nous connaissons maintenant. Cependant les différentes parties du menu sont plus anciennes : on trouve une mention de la cuchaule en 1558 et la poire à Botzi est connue dès le XVIIIe siècle.

La tradition de partager un repas important à la fin des travaux se retrouve dans toutes les sociétés pastorales et il n’est pas surprenant qu’il soit aussi copieux.

Suivre mon chemin

Mais qui peut bien se cacher derrière les colonnes du journal local «Le Carrefour»? Me poser la question ne m’a pas suffi: une rencontre s’est imposée. Damien Rapalli est le rédacteur du «Carrefour» depuis août 2021. Nous nous sommes rencontrés à la suite de sa demande d’interview. Il souhaitait que je lui parle du Carême! Et voici que, saisissant la balle au bond, j’en profite pour vous le présenter aussi.

PROPOS RECUEILLIS PAR PASCAL TORNAY | PHOTOS : DR

Damien a 26 ans et vit à Vétroz. Son patronyme trahit ses liens forts avec la Toscane. Damien a terminé ses études de Lettres à l’Université début 2021. Depuis longtemps déjà, le sport – spécialement le football – et la plume sont ses deux violons d’Ingres. Jeune homme affable et ouvert, il rédige actuellement non seulement pour « Le Carrefour », mais aussi pour la fameuse « Gazette des Reines ». Il lorgne sérieusement sur Le Nouvelliste qui serait pour lui une belle ouverture s’il pouvait décrocher un poste de stagiaire.

Comment est venue cette fougue pour la plume ?

En réalité, c’est devenir enseignant qui me bottait. Mais au fond, la petite voix du journalisme m’appelait plus fort. Les études, c’est nécessaire, mais ça me sature aussi assez vite. Ce qui me plaît davantage, c’est le terrain, la rencontre… le plus souvent avec des gens que je n’aurais jamais rencontré sans l’ancrage micro-local des journaux pour lesquels je rédige. C’est un job qui m’ouvre des horizons nouveaux. Il me permet de vivre une foule de situations différentes et il me met en contact avec des milieux étonnants.

En plus de pouvoir fonder une famille, un de mes rêves serait d’écrire un livre. Plus jeune, j’avais écrit un recueil de nouvelles que j’ai laissé dans un tiroir. Il me faudrait reprendre tout ça sérieusement.

Une famille ?

Oui, à 26 ans, ce désir est bien présent. J’espère pouvoir le concrétiser bientôt. Vous savez, une famille ça donne un sens à l’existence. C’est la perpétuation de la vie.

Et le Carême ?

Oui, je ne sais pas trop d’où m’est venu ce désir de vivre plus profondément le Carême cette année. Après 10 ans de rupture, je me suis dit qu’y revenir, ça pourrait me faire du bien. C’est aussi pour cela que je vous ai appelé pour une interview à ce sujet. Je trouve que les aspects religieux ont aussi leur place dans les colonnes des journaux locaux. Lorsque je disais à des amis que je voulais approfondir le sens du Carême, évidemment j’avais droit à des moqueries : « Tu crois encore à ces conneries. » Peu importe à mon sens, je suis mon chemin.

Et Dieu dans tout ça ?

Après la crise de foi de l’adolescence, j’avais envie de connaître, mais je remettais en question mes croyances. Je me disais : « Dieu n’est pas au ciel ! » Aujourd’hui c’est vrai que je ne prends pas le temps de m’adresser à lui. Les interactions entre la foi et la raison me questionnent. Si souvent, c’est lorsque l’on se retrouve dans une impasse ou une situation dramatique qu’on se met à prier. Je pense que la foi, ça donne un sens à l’existence, mais pour le moment je laisse tout aller. J’arrose de temps et temps et j’espère que ça pourra tout de même pousser…

«Moi, je suis plutôt timide alors j’aime quand les gens se bougent, s’expriment…» Damien Rapalli

Prendre l’initiative, s’impliquer et accompagner

PAR VÉRONIQUE BENZ | PHOTO : R. BENZ

« L’Église  » en sortie  » est la communauté des disciples missionnaires qui prennent l’initiative, qui s’impliquent, qui accompagnent, qui fructifient et qui fêtent.  » Primerear – prendre l’initiative  » : veuillez m’excuser pour ce néologisme. La communauté évangélisatrice expérimente que le Seigneur a pris l’initiative, il l’a précédée dans l’amour (cf. 1er Épître de Jean, chapitre 4, 10), et en raison de cela, elle sait aller de l’avant, elle sait prendre l’initiative sans crainte, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux croisées des chemins pour inviter les exclus. » Tel est l’encouragement du pape François dans son exhortation apostolique La Joie de l’Évangile (chapitre 1, 24).

Cette invitation du Pape est, pour notre décanat, ses huit paroisses et son équipe pastorale, l’objectif de cette année. Vous découvrirez dans ce numéro les nombreux projets qui sont mis en place pour vivre cette joie de l’Évangile. L’article de Caroline Stevens vous présentera la pastorale missionnaire de notre décanat et ses différentes équipes. L’équipe deuil et funérailles vous décrit les groupes de partage pour les personnes en deuil.

Dans la continuité de l’élan synodal, le décanat lancera dès cet automne des ateliers d’expérimentation. Ces rencontres d’un genre nouveau désirent impliquer davantage le peuple de Dieu dans la vie de nos communautés.

Nous pouvons nous engager dans ces différents projets, mais nous pouvons aussi simplement participer à la vie communautaire et à ses divers événements. L’offre est foisonnante. Ce début d’année pastorale sera marqué notamment par l’ordination au diaconat permanent de Fabien Udriot. La cité des Zaehringen accueillera le rassemblement pour les jeunes Helvetia Cantic.

S’impliquer c’est également redécouvrir et comprendre les richesses de notre patrimoine. Par exemple la bénichon, est-elle une fête profane ou une fête religieuse ? Pour connaître la réponse, lisez l’article de Jean-Marie Monnerat. Sébastien Demichel s’est plongé dans les archives pour nous dévoiler les origines des paroisses et églises de notre décanat. Il nous raconte l’histoire de la plus ancienne paroisse, celle de Saint-Nicolas.

En parcourant ce numéro, vous constaterez que les projets ne manquent pas ! Cependant, c’est à nous de les faire vivre. Alors, en ce début d’année pastorale, si nous suivions les conseils du pape François ? Si nous décidions de prendre des initiatives, de nous impliquer, d’accompagner les gens que nous rencontrons… sans aucun doute, nos communautés porteront du fruit et nous pourrons fêter la joie d’être chrétiens !

Brocante de la paroisse de Nyon

La brocante bisannuelle de la paroisse de Nyon est une manifestation importante et incontournable dans la région. Cette année, elle sera organisée les 18, 19 et 20 novembre prochains dans la salle de la Colombière. Le bénéfice est destiné au financement de la nouvelle église de Gland : si celle-ci a été consacrée en février, la paroisse doit déjà rembourser les premières tranches d’emprunts dès 2023. Un comité, composé d’anciens membres et renforcé par l’arrivée de nouvelles personnes, s’est d’ores et déjà mis au travail.

PAR GEORGES GRANDJEAN, POUR LE COMITÉ « BROCANTE » | PHOTOS : BRIGITTE BESSET

Offrir des objets

Pour assurer le succès de cette manifestation, il est important que les objets proposés à la vente soient variés et de valeur. Si vous avez de tels objets et que vous souhaitez vous en séparer, nous vous serions très reconnaissants de les amener à la Colombière le dernier mardi du mois de septembre ou d’octobre entre 9h30 et 12h.

La place dans les locaux étant limitée, nous ne pouvons pas accepter des meubles aux dimensions supérieures à 80 sur 60 sur 40 cm. Devant le peu d’intérêt du public pour les livres d’occasion, nous n’en acceptons plus. Merci d’avance pour votre générosité !

Donner un coup de main

Le comité « brocante » espère l’aide de nombreux bénévoles issus de toute la paroisse :

– le samedi 12 novembre de 9h à 12h pour le déménagement des objets des locaux où ils sont entreposés jusque dans la salle où ils seront proposés à la vente (cette tâche est particulièrement importante, et nous serions heureux de pouvoir compter sur 25 personnes).

– du lundi 14 au jeudi 17 novembre, en matinée ou l’après-midi, pour le tri et le rangement des objets sur les tables.

– du vendredi 18 au dimanche 20 novembre pour la vente proprement dite. Une buvette sera aussi proposée aux visiteurs.

– le dimanche 20 novembre de 17h à 20h pour le tri et le rangement des invendus dans les locaux (cette tâche est particulièrement importante, et nous serions heureux de pouvoir compter sur 25 personnes).

Nous avons besoin de vous, chaque heure offerte est bienvenue !

Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez prendre contact avec Georges Grandjean par téléphone au 079 736 38 03 ou par courrier électronique à l’adresse suivante : georges@grandjean.ch

La brocante ne peut avoir lieu sans le soutien de bénévoles, pour lesquels nous sommes très reconnaissants.
Des trésors insoupçonnés vous attendent certainement.

Rejoignez notre groupe de partage d’expériences de vie !

L’équipe funérailles et deuil du décanat propose différents types de rencontres à Villars-sur-Glâne. Ces moments de partage et de convivialité sont ouverts à toutes et à tous.

PAR FRANÇOISE DUCREST
PHOTO : SHUTTERSTOCK

« Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » Mt 18, 20.

La vie nous confronte à des épreuves et des situations difficiles, en particulier lors de la perte d’un être cher, d’une rupture ou lorsque la maladie ou la solitude nous accablent. Si certains ont la chance d’être bien entourés, d’autres se retrouvent seuls pour traverser ces moments de fragilité. Des questions existentielles se posent alors, on s’interroge sur le sens de la vie, on doute, parfois on se remet à prier ou à espérer…

Un groupe de partage

Depuis l’automne 2021, un groupe de partage se rencontre une fois par mois à Villars-sur-Glâne, pour échanger en profondeur et en toute liberté sur ce vécu personnel. C’est aussi l’occasion de recréer des liens et de se soutenir mutuellement.

Né dans le sillage de l’équipe des funérailles et deuil du décanat, ce groupe s’adresse à toute personne intéressée à cette écoute réciproque, quels que soient l’état de ses croyances ou de sa pratique religieuse. Il invite à la découverte de chemins d’espérance ou de nouvelles raisons de vivre, au jour le jour… L’animation est assurée par une personne formée à l’écoute et à l’accompagnement spirituel, avec l’appui d’autres agents pastoraux.

Les deux heures mensuelles laissent place aussi bien aux témoignages qu’au partage de textes inspirants, selon les apports de chacun. Un temps de recueillement ainsi qu’un espace de convivialité autour d’un café complètent le programme. Que vous veniez du décanat de Fribourg ou d’ailleurs, vous y êtes cordialement invités !

Lieu : Grande salle du centre paroissial de Villars-sur-Glâne.
Dates : les lundis 12 septembre, 10 octo­­bre, 14 novembre, 12 dé­­cembre 2022, 9 janvier, 13 fév­­rier, 13 mars, 24 avril, 15 mai et 12 juin 2023.
Horaire : de 16h à 18h.
Aucune inscription n’est requise, la fréquentation du groupe est libre !

Prière pour les défunts

Enfin, une démarche différente est proposée chaque premier jeudi du mois, lors de la messe du matin à 8h30, en la chapelle Saint-Joseph sous l’église Saint-Pierre. Vous pouvez y prier à l’intention de vos chers défunts, inscrire leur nom sur une belle carte (apportée ensuite en votre nom à l’autel) ou allumer un lumignon. La messe est suivie d’un temps de convivialité autour d’un café-croissant, au centre paroissial de Saint-Pierre.

Dates : 1er septembre, 6 octobre, 3 novem­­bre, 1er décembre 2022, 5 jan­­vier, 2 février, 2 mars, 4 mai, 1er juin 2023 (6 avril – Jeudi saint, la messe du matin n’est pas célébrée).

Bienvenue à chacun !

Pour tout complément d’information ou prise de contact sur ces propositions :
Françoise Ducrest au 079 688 23 83 ou Jadwiga Loulier au 079 455 28 60

Giraud Pindi ordonné évêque de Matadi

Notre ancien curé, l’abbé André-Giraud Pindi, a été ordonné le 16 juillet évêque de Madadi, en République démocratique du Congo (RDC). Il a été curé modérateur et doyen de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte de 2013 à 2019.

PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET 
PHOTOS : DR

Nommé par le pape François le 23 avril, Mgr André-Giraud Pindi Mwanza a été ordonné évêque le 16 juillet dans la cathédrale de Matadi par le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. Il a été vicaire général de ce diocèse de l’ouest du pays de 2019 à 2021 et dès 2021 administrateur apostolique. Il succède à Mgr Daniel Nlandu Mayi, décédé le 12 décembre 2021 à 68 ans. Il a choisi comme devise épiscopale Infude amorem cordibus, « Versez votre amour dans les cœurs ».

André-Giraud Pindi Mwanza naît le 24 juillet 1964 à Kindomingielo, dans le diocèse de Matadi. Il étudie au petit séminaire de Kibula de 1976 à 1984, puis la philosophie au grand séminaire de Mayidi de 1984 à 1988 et la théologie au grand séminaire Saint Jean XXIII de Kinshasa de 1988 à 1993. Il est ordonné prêtre le 18 septembre 1994 dans la paroisse Notre-Dame de Fatima à Matadi. Poursuivant ses études en droit canonique, il obtient une licence à l’Université catholique du Congo en 1997 et un doctorat in utroque iure à l’Université pontificale du Latran à Rome en 2006.

Six ans dans notre UP

L’abbé Pindi arrive comme prêtre fidei donum dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg en 2006. Jusqu’en 2013, il est curé in solidum dans l’Unité pastorale Notre-Dame de Compassion, qui regroupe les paroisses de la région de Bulle. Il est curé modérateur et doyen de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte de 2013 à 2019 et défenseur du lien dans le diocèse de 2006 à 2019.

De retour en RDC en 2019 après treize ans de ministère en Suisse romande, il devient vicaire général du diocèse de Matadi et administrateur apostolique suite à la mort de Mgr Daniel Nlandu Mayi. Le diocèse de Matadi, suffragant de l’archidiocèse de Kinshasa, comptait en 2013 1’120’944 baptisés sur 2’476’000 habitants. Il comprend 44 paroisses sur une superficie de 31’000 km².

Les armoiries épiscopales et la devise de Mgr Pindi.
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