Pierre-Elie Carron est un jeune entrepreneur fulliérain né d’une famille où la passion pour la vigne se transmet de père en fils. Ambitieux et motivé, Pierre-Elie aime explorer, chercher pour aller toujours plus loin ! Ses diverses formations et expériences l’ont mené jusque dans un vignoble d’Afrique du Sud, d’où il revient en 2016, rempli du désir de lancer sa propre gamme de vins. Souhaitant mêler un respect maximum de l’écosystème avec les contraintes d’un entrepreneur aux prises avec la nécessité de produire et de dégager un profit, il raconte comment il résout cette difficile équation.
Qui était saint Martin de Tours ?
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2021
Saint Martin est devenu le symbole du partage en offrant une partie de son manteau à un pauvre. Un geste qui lui a donné une immense popularité qui perdure encore de nos jours.
TEXTE ET PHOTO PAR MONIQUE GASPOZ

Comment le connaît-on ?
C’est par le récit, écrit vers 396, d’un certain Sulpice Sévère, admirateur de Martin, que nous est parvenu un récit de la vie du saint. Il raconte sa vie, dans un texte enthousiaste qui met en valeur les vertus d’un homme qui conduit au Christ et habité par lui. Certaines parties du récit tiennent de la biographie et d’autres de la légende.
Son origine
On situe sa naissance en Hongrie, vers 316. Son père était tribun militaire. En contact avec des chrétiens, le jeune Martin se convertit très tôt au christianisme, car il se sent attiré par le service du Christ. Dès son adolescence, il est enrôlé dans l’armée romaine. Conformément à son grade militaire, il possède un esclave, mais selon l’auteur du récit, il le traite comme son propre frère.
L’épisode du manteau
Affecté dans l’armée romaine à Amiens, en Gaule, un soir d’hiver, le légionnaire partage son manteau avec un mendiant transi de froid. Pourquoi n’a-t-il pas donné tout le manteau ? Il tranche son manteau ou du moins la doublure de sa pelisse, car le manteau appartenait à l’armée, mais chaque soldat pouvait le doubler par un tissu ou une fourrure, à ses frais. Martin a en effet donné toute la part qui lui appartenait. La nuit suivante, Martin rêve du Christ revêtu de la part du manteau qu’il a donnée. Dès lors, Martin est baptisé et quitte l’armée.
Martin, évêque
Martin rejoint ses parents et obtient que sa mère soit baptisée. Puis il revient en Gaule et s’installe dans un ermitage. Sa réputation d’homme priant est connue loin à la ronde. Des gens viennent de Tours le trouver, en quête d’un évêque. Martin accepte et prend à cœur sa nouvelle fonction. Il fonde également un monastère à Marmoutier, près de Tours. Il voyage à travers toute la Gaule. On lui attribue de nombreuses guérisons ainsi que des gestes de miséricorde. Il est à l’origine des premières paroisses et de l’évangélisation dans les campagnes.
L’été de la Saint-Martin
Alors qu’il est très âgé, il est sollicité pour réconcilier des clercs plus loin que Tours. Il s’y rend et son intervention est un succès. Mais le lendemain, le 8 novembre 397, épuisé, il meurt. On le ramène à Tours où il est enterré le 11 novembre. Une légende dit qu’il a fait un temps très doux durant ce dernier voyage de son corps et que même des fleurs se sont mises à éclore lors de son passage. Cette histoire a donné naissance à l’expression « été de la Saint-Martin » pour qualifier la douceur de certains mois de novembre.
Saint Martin est fêté le 11 novembre, date de son enterrement à Tours.
Sous le soleil du Bon Dieu
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre-novembre 2021
Les pieds sur terre, un caractère bien trempé, un sourire communicatif, une générosité jamais prise en défaut ! Elle est pourtant difficile à cerner, Romaine Pouget et pour cause ; elle a la liberté des personnes qui ont mis leur vie entre les mains de Dieu et n’a qu’un seul credo : aimer son prochain comme Dieu l’aime, elle. Alors, le plan de carrière, très peu pour elle… et c’est certainement pour cela que tout lui réussit. Entretien.
PAR MICHEL ABBET
PHOTOS : COLLECTION ROMAINE POUGET

Romaine, l’année dernière fut une année charnière…
Oui et non. Je sentais intérieurement qu’il fallait changer, donner une autre orientation à ma vie. L’épuisement professionnel guettait, il fallait dire stop.
Et tu as démissionné du poste de médecin-chef de l’hôpital de Martigny, que tu occupais depuis neuf ans. Vu de l’extérieur, c’était surprenant !
Certainement, puisque je n’avais pas d’autre poste en vue. Toutefois quand on s’épuise dans une situation et qu’il n’y a pas de développement possible malgré tous les efforts fournis, je crois qu’il faut savoir se retirer, quitter. J’ai longtemps hésité avant de prendre cette décision, notamment par souci de ce que cela allait impliquer pour le site de Martigny. J’ai confié mon avenir professionnel à la vierge Marie et finalement il m’est paru clair qu’il fallait aller « plus loin », même si on ne sait pas d’emblée « où » cela va nous mener. Maintenant, avec le recul, je me dis que c’était une « décision inspirée ». Mais cela n’a pas été tout seul.
Tu as « galéré » quelque peu ?
Disons que dans ma vie, j’ai l’habitude de répondre à un Appel… Et là, à part l’appel à quitter, je n’entendais pas l’Appel avec A majuscule, donc ça me stressait forcément un peu. C’est comme quand on marche en montagne dans le brouillard et qu’on voit un piquet après l’autre mais pas le but. J’avais depuis un moment l’idée de m’octroyer une année sabbatique pour prendre de la distance et donner de ma personne autrement et ailleurs. Des séjours en Argentine, au Togo et au Vietnam étaient envisagés… mais tous ces projets ont été systématiquement contrariés par la pandémie… rien de ce que je programmais ne se concrétisait. Comme je suis peu patiente de nature, je n’ai pas trouvé ça très confortable sur le moment !
Les piquets ?
Un des piquets a été par exemple « Notre Dame du Mont-Carmel ». Mon père Gaspard avait fait l’AVC (qui a conduit à son décès) le 16 juillet 2019, jour de Notre Dame du Mont-Carmel, alors que j’étais précisément à Lourdes (c’est aussi le dernier jour des apparitions). Par la suite, de façon assez incroyable (cf. suite…), je me retrouvais sans l’avoir prémédité très souvent dans des lieux qui lui étaient dédiés.
Et…
En septembre 2020, alors que le « plan Argentine » devenait une nouvelle fois très incertain, le Seigneur a soufflé à ma sœur Bénédicte d’aller demander au prêtre béninois Gildas Chibozo de « prendre Romaine au Bénin ». Il lui a répondu : « Oui, bien sûr, c’est une très bonne idée on va demander au père Théophile Akoha »… qui a dit : « Qu’elle vienne et on verra ! » Une fois de plus il a fallu attendre… La deuxième vague du Covid est arrivée en automne. Evidemment il fallait aider, j’ai repris provisoirement du service à l’hôpital de Martigny pour six mois, pour passer le gros de la crise.
Finalement…
Finalement la situation sanitaire s’est calmée et j’ai enfin pu « mettre les voiles ». Je suis partie pour Cotonou le lundi de Pâques 2021 et y suis restée presque trois mois. La semaine je travaillais à l’hôpital Saint-Luc (qui est le deuxième plus grand hôpital de Cotonou en termes d’affluence et qui dépend de l’archidiocèse de Cotonou), m’occupant surtout de la médecine interne et de la réanimation. J’étais logée à la résidence des prêtres, près de l’institut Jean-Paul II (Institut de formation notamment en pastorale de la famille ou les diocèses d’Afrique de l’Ouest envoie des prêtres, agents pastoraux se former pour 2-3 ans), ce qui m’a permis d’avoir la messe quotidienne et de faire communauté avec eux.
Et… j’ai découvert après deux semaines que la statue de l’oratoire qui est dans cour de l’hôpital Saint-Luc est… Notre Dame du Mont-Carmel !
On voit tes yeux briller !
Oh oui ! Rien ne m’a coûté ! J’ai très rapidement réalisé que j’allais devoir longtemps dire merci pour cette Afrique. C’est comme si le Seigneur m’avait mise globalement en été. Je n’avais qu’à soigner les personnes, à prier, à découvrir des frères et sœurs aux magnifiques valeurs humaines et un nouveau pays. Grande joie intérieure de partager avec eux cette simplicité de vie, de découvrir une autre culture, de chanter et prier avec eux et de prendre soin d’eux comme ils ont si bien pris soin de moi.
Magnifiques valeurs humaines ?
La première chose qui m’a sauté aux yeux quand je suis arrivée au Bénin, c’est la vie ! La joie, la relation avec Dieu, avec les autres, en toute simplicité. Je me suis sentie d’entrée bien, dans une société où les valeurs essentielles vont de soi. Les gens parlent naturellement de Dieu par exemple et ceci quelle que soit leur religion. On « rend grâce » parce que l’on a bien dormi, on « bénit » le Seigneur d’être en vie, on demande une « pluie de bénédictions » pour celui qui a son anniversaire, on lui demande de nous soutenir dans tous les passages difficiles, bref, Dieu fait partie du « quotidien ». Le contexte fait que l’on a vraiment conscience que la vie est passagère et qu’elle peut basculer à tout moment.
Et par rapport à nos valeurs ?…
Par rapport aux « couleurs et à la chaleur » africaines, une impression un peu de « gris et de froid » au niveau de l’humanité occidentale, comme si l’on s’était mis un peu en hypothermie générale… Peut-être parce que de ce côté-ci, pour le moment, on a mis de côté la Source de la Vie… en pensant être des sources nous-mêmes et en éludant au maximum les questions existentielles essentielles… en courant dans tous les sens…
Au niveau médical…
Bien sûr, c’est un peu un « désert » au niveau des moyens techniques et il faudra vraiment les aider pour ceci. On peut aussi parfois imaginer une meilleure organisation pour sauver des vies, mais les qualités humaines des soignants sont remarquables, de même que l’attitude des malades et de leurs proches qui se plaignent rarement. Beaucoup de malades relativement jeunes ne peuvent être sauvés, mais quand on a fait « tout ce qu’on a pu » on le confie à Dieu. Il y a très peu de révolte par rapport au départ d’une personne.
Tu vas donc retourner au Bénin ?
Grace à Dieu, oui ! A mon retour, j’ai vraiment ressenti le désir de pouvoir donner un peu de mon temps et de mes compétences à cette chère terre africaine qui me fait d’ailleurs tant de bien. Comme le Seigneur nous fait toujours désirer ce qu’Il veut nous donner, Il m’a trouvé un super plan professionnel « africo-compatible ». Je suis engagée dès septembre comme médecin-chef adjoint dans le service d’urgences de l’hôpital du Jura ce qui me permet de partir deux fois deux mois par an au Bénin, ce qui me permettra, entre autres, de contribuer au développement des soins aigus de l’hôpital Saint-Luc et de former les médecins sur place. La proposition écrite des ressources humaines m’est arrivée…le 16 juillet (jour de Notre Dame du Mont-Carmel)…
Alors, pour en parler, on prend rendez-vous pour un prochain entretien ?
Volontiers. A Cotonou ?
Merci beaucoup Romaine, bon vent et que Dieu t’accompagne !
S’abonner à L’Essentiel en mode numérique, c’est possible !
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral de Martigny (VS), octobre 2021
En lien avec les Editions Saint-Augustin, la rédaction de votre magazine préféré vous propose un nouveau type d’abonnement, numérique, à un prix très intéressant durant cette première année.
TEXTE ET PHOTO PAR PASCAL TORNAY
Fruit d’une collaboration avec les Editions Saint-Augustin, cette nouvelle offre numérique sera disponible dès le 1er octobre 2021. Dès lors, il sera possible de s’abonner à L’Essentiel, votre magazine paroissial, par le biais de vos petits écrans et de le recevoir, 9 fois par an, sous une forme numérique, consultable sur tous les supports connectés. Il sera possible de régler votre abonnement directement en ligne avec une carte bancaire.
Pour les lectrices et lecteurs déjà abonnés, rien de changé ! Si ce n’est que vous avez un accès privilégié, pour le même prix et si vous le souhaitez, à la version numérique. Pour cela, il vous suffit de vous enregistrer. Pour ce faire, rendez-vous sur la page L’Essentiel du site de votre paroisse.
Nous proposons cet accès numérique à un tarif promotionnel de Fr. 30.– pour un an pour tout nouvel abonnement conclu et ce, jusqu’au 30 septembre 2022.
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En outre, vous avez toujours le loisir de soutenir votre paroisse par un don complémentaire. Vous pouvez payer par carte de crédit ou par facture ou par Twint.
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Méditation et spiritualité
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021
PHOTO : DR
Rencontres
Après les trois modules de Méditation et spiritualité dédiés à la pleine présence à soi, aux autres et au Tout-Autre, nous vous proposons une série de rencontres pour entretenir cette pratique.
Chaque soirée prévoit une méditation guidée, suivie d’un bref temps de partage libre. Ce sera l’occasion de goûter à l’expérience du silence, en résonance avec des textes de la tradition chrétienne.
Animation : Lia Antico, docteure en neurosciences cognitives et affectives à l’Université de Genève, enseignante mindfulness (Brown University, USA) et animatrice à l’Atelier œcuménique de théologie (AOT).
Dates : les vendredis 17 et 24 septembre ; 1er, 15 et 29 octobre ; 19 novembre et 3 décembre 2021, de 20h à 21h.
Lieu : paroisse Sainte-Marie-du-Peuple (Av. Henri-Golay 5, 1203 Genève) et, à distance, via « Zoom ».
Prix : libre participation aux frais d’animation (à verser sur place ou sur le compte du Service de la spiritualité).
Renseignements et inscriptions : spiritualite@cath-ge.ch ou
077 441 17 80 (Federica Cogo).
Immunisés ou vaccinés ?
PAR CALIXTE DUBOSSON
PHOTO : PXHERE
« Comment se débarrasse-t-on d’une infection virale ? Il n’y a qu’une seule réponse : les défenses élaborées par notre système immunitaire », ainsi s’exprimait dernièrement le docteur Jacques-André Haury en se désolant que nos autorités sanitaires n’aient pas mis l’accent sur la prévention tout au long de cette malheureuse pandémie.
Arrêter de fumer, s’alimenter sainement, boire du jus d’orange, manger du beurre, s’exposer au soleil, pratiquer régulièrement une activité physique, bien dormir, tout cela contribue largement à renforcer notre système immunitaire. Bien sûr que la fabrication dans un temps record des différents vaccins est à souligner et à féliciter. Peut-on dès lors parler d’une occasion manquée par un sauve-qui-peut général causé par un coronavirus semant la panique ? Oui, selon le constat que l’on est toujours plus intelligent après.
Pour nous, chrétiens, notre vaccin, c’est notre baptême mais pour qu’il agisse, il faut renforcer chaque jour son immunité qui passe par la prière quotidienne, la participation à l’eucharistie, la lecture et l’étude de la Parole de Dieu, l’engagement contre toutes les détresses qui nous entourent. Vaccinés et immunisés, nous contribuerons ainsi à rendre notre monde plus juste et plus fraternel.
Enfants : quelles activités de rentrée ?
Chaque rentrée est l’occasion de choix et de discernements pour équilibrer l’emploi du temps des plus jeunes : où les inscrire et pourquoi ? Des activités extrascolaires judicieusement choisies apportent beaucoup. Petite liste des points essentiels.
PAR BÉNÉDICTE DROUIN-JOLLÈS | PHOTO : PXHERE
Joie et détente : l’enfant en a besoin, le rythme scolaire ou familial est parfois trop intense, inutile de commencer trop tôt une activité qui n’est pas désirée par l’enfant, il doit être suffisamment mûr et motivé pour en profiter, sinon le découragement guette.
Ouverture aux autres : d’autant plus nécessaire que la fratrie est réduite.
Concentration et sens de l’effort : acquérir une nouvelle discipline est exigeant. Le soutien parental est indispensable pour faire face à la tentation du zapping qui arrive très vite sous l’influence des modes ou des amitiés. C’est important d’apprendre à aller jusqu’au bout de ce qui a été décidé ensemble. Il s’agit aussi pour les parents de faire preuve de discernement et de se rendre compte, en observant leur enfant au retour d’une activité, si elle lui correspond vraiment.
Confiance en soi : elle vient avec l’acquisition de nouvelles compétences.
Sens du beau et de l’harmonie : en privilégiant les activités artistiques : musique, danse, peinture…
Acquisition de valeurs humaines ou spirituelles : surtout si l’activité se passe dans un cadre chrétien : service de l’autel, scoutisme, mouvement eucharistique des jeunes… Les loisirs peuvent devenir un moyen d’édification personnelle important.
Le budget des activités extra-scolaires n’étant pas extensible, le temps disponible non plus, voilà autant de raisons d’appeler le jeune à une formulation approfondie de ses désirs. En attendant, il nous revient à nous d’oser proposer ce qui semble le plus formateur pour chacun.
« Tout est là, dans le désir… ! »
Week-end de ressourcement
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021
PHOTO : DR
Arcabas est le pseudonyme de Jean-Marie Pirot, un peintre français considéré comme « l’un des maîtres de l’art sacré contemporain » et bien connu pour son œuvre monumentale dans l’église de Saint-Hugues-de-Chartreuse. Passionné de l’humain et s’inspirant des textes bibliques, « Arcabas peint avec la même dignité une poire et deux pommes ou bien Jésus et deux disciples. A ses yeux, rien n’échappe au mystère. Le plus humain est aussi le plus divin ». (José Mittaz)
Animé par le chanoine José Mittaz, ce week-end de ressourcement nous invite à envisager notre vie comme une œuvre d’art en devenir.
A l’école du peintre Arcabas, entre image et Parole, ces deux jours seront rythmés par des apports, des temps de silence, de célébration et de partage.
En présence de la jeune réalisatrice Gaëlle May, nous découvrirons son nouveau documentaire « Arcabas – Rencontre au soir de sa vie ».
Dates: du vendredi 8 (à 18h45) au dimanche 10 (à 15h) octobre 2021.
Où ?: Hôtellerie franciscaine, rue Antoine de Quartéry 1, 1890 Saint- Maurice (Valais).
Prix: hébergement Fr. 220.– (deux jours en pension complète) + libre participation aux frais d’animation.
Nombre de places: maximum 15 personnes.
DÉLAI D’INSCRIPTION : 20 SEPTEMBRE 2021.
Renseignements et inscriptions : spiritualite@cath-ge.ch ou 077 441 17 80 (Federica Cogo).
Paul, un apôtre contre les femmes ?
Cette question est le titre d’un chapitre d’un livre de Daniel Marguerat consacré à l’apôtre Paul.1 On pourrait se la poser en lisant le texte de la lettre aux Ephésiens, au chapitre 5. L’ordre très clair établit entre les hommes et les femmes, image de la hiérarchie entre le Christ et l’Eglise, a de quoi nous faire un peu grincer des dents… Il faut donc aller voir de plus près et Daniel Marguerat, exégète qui a consacré sa vie à l’étude des Ecritures, nous guidera dans cette réflexion.
En chemin vers une Eglise synodale
La place des laïcs dans l’Unité pastorale La Seymaz
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021
PAR CATHERINE ULRICH | ILLUSTRATION : DR
1. Nous le savons, les prêtres ont une place importante dans la vie de notre UP, et la situation vécue depuis le début 2021 nous en fait prendre conscience semaine après semaine. Mais si la vie des paroisses a continué avec autant d’enthousiasme malgré nos fragilités, c’est parce que l’Eglise est vivante lorsque les laïcs et les prêtres s’engagent ensemble, en portant la mission selon les charismes propres à chacune et à chacun. Avec l’abbé Joël et des prêtres solidaires, les communautés ont continué à célébrer les sacrements, à visiter les malades, à aider les plus pauvres, à accueillir et écouter, à se rencontrer pour prier, à rassembler les enfants pour la catéchèse et à faire des projets pour l’avenir. Tout cela grâce aux personnes qui ont mis au service de l’Evangile leur temps et leurs compétences. Cette belle vitalité est un signe de la synodalité tant espérée par le pape François. Il y a une place à prendre dans la communauté pour chaque personne qui désire participer à l’annonce de la Bonne Nouvelle.
2. De nombreuses formations peuvent être proposées pour nous aider à assumer des tâches en tant que laïcs, et à collaborer avec les prêtres pour continuer à faire vivre notre Eglise. Des initiations à la liturgie et des spécialisations pour les funérailles ou la présidence des liturgies Parole et Communion sont organisées par le Service de la formation. Des modules sur l’histoire de l’Eglise, l’œcuménisme ou la gestion de conflits peuvent également être proposés. D’autres formations existent pour la catéchèse, les lecteurs, les auxiliaires de l’eucharistie, l’animation des chants ou les compositions florales. Des conférences, des Lectio Divina et tant d’autres occasions de se ressourcer tout en se formant, nous sont offertes par l’ECR !
3. L’Eglise est riche de toutes nos différences, de toutes nos bonnes volontés, de nos faiblesses et de nos forces ! C’est à travers notre vie communautaire et l’amour que nous avons les uns pour les autres qu’elle peut montrer au monde d’aujourd’hui combien la vie avec Dieu est belle !
L’Unité pastorale La Seymaz
Constituée de trois paroisses

L’éloge du « rien »
Le Tokimeku, cela vous dit-il quelque chose ? Pas de doute, vous êtes passé à côté du phénomène Marie Kondo, la papesse du rangement minimaliste. Accrochez-vous, car vous pourriez bien devenir un adepte de cet art à la fin de ce dossier ! Plaisanterie mise à part, la Japonaise à succès n’a rien inventé, car le renoncement à la possession de biens matériels pour se mettre à la suite du Christ existe depuis bien longtemps dans l’Eglise.
PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : CIRIC, FLICKR, DR
Le bonheur passe par la poubelle
Cette tendance, née au Japon sous l’impulsion de Marie Kondo et son livre emblématique La magie du rangement, a fait des émules bien au-delà des frontières nipponnes. En témoignent les 8 millions d’exemplaires vendus de sa méthode parue en 2011. Son compatriote, Fumio Sasaki, constitue l’étape suivante de cette philosophie. Egalement auteur d’un best-seller, L’essentiel, et rien d’autre, le trentenaire tokyoïte se limite à 200 possessions en tout, en incluant les pots à épices ! Pour la papesse du rangement, le procédé consiste à ranger par catégorie d’objets en les triant en trois piles : à donner, à vendre et à conserver. Ces derniers valent la peine d’être gardés, car ils suscitent un tokimeku, une étincelle de joie, chez leur propriétaire. Les objets dont on se débarrasse, quant à eux, doivent être « remerciés ». Fumio Sasaki se place dans la pratique du Dan-Sha-Ri (refus, élimination, séparation) qui trouve ses racines dans le bouddhisme zen, plus précisément dans le concept wabi, c’est-à-dire la plénitude d’une vie simple et économe. Le danshari est composé de trois règles : le refus d’objets encombrants ou inutiles, la remise en cause de l’attachement matériel et la séparation définitive du désir de consommer de manière compulsive. Il viendrait à bout, selon le minimaliste star, de la perte de contrôle sur sa vie, car les objets ne nous possèdent plus, et permettrait de découvrir qu’opulence n’est pas toujours synonyme de bonheur.
Pas le moindre carton de déménagement à l’horizon. Pourtant, le petit appartement d’Alain* n’est agencé que de manière très spartiate. Le Genevois possède un lit, une table à manger et une chaise pour tout mobilier. Pas non plus de télévision, ni d’ordinateur ou de penderie bien remplie. Ses seuls « luxes » : un téléphone portable pour rester en contact avec sa famille, une machine à café automatique et un calendrier avec les photos de ses petits-enfants. Malgré cela, Alain ne s’imagine pas acheter plus de choses. Pour lui, « tout passe » et l’accumulation d’objets matériels n’est pas bonne en soi. Elle est vide de sens et « complique [même] la vie ». Son petit-fils de 8 ans conçoit la situation différemment, mais pour des raisons beaucoup plus pragmatiques : « Chez papi, on ne peut jamais être assis en même temps et c’est pas très pratique ! » lâche-t-il tout en pianotant sur sa console portable.
Un excès d’allègement
Alain le reconnaît, la configuration n’est peut-être pas la meilleure pour accueillir ses proches. Malgré tout, il préfère utiliser son argent pour leur faire plaisir ou partir en vacances. C’est cela qui le rend véritablement heureux. Or, si le détachement apporte le bonheur, pourquoi est-ce si difficile de sauter le pas ? « La possession offre une sécurité. Pour arriver à se débarrasser du superflu il faut la trouver ailleurs », affirme Michaël Gonin, professeur en éthique à la Haute Ecole de théologie (HET-PRO). Les raisons d’un allègement sont multiples : écologie, solidarité, gain de temps. Voire aussi plus profondes, comme « un refus d’un modèle de société imposé », selon Loïc Laîné, économiste, théologien et auteur de Heureux les sobres, paru en février dernier. Michaël Gonin souligne un autre aspect, celui de la quête de sens : « On peut réduire sa consommation, parce qu’autre chose apporte une raison d’être. » Or, le manque de repères et le besoin fondamental de transcendance poussent l’individu à se tourner vers des méthodes et des modèles clés en main. Le risque étant de tomber dans l’écueil du « consommer juste et du moins pour moins ». En cherchant à se libérer d’une emprise, nous devenons esclaves d’une autre. Le minimalisme est alors coupable de l’excès qu’il refuse.
Une quête de bonheur
La tradition de la grande Eglise n’invite pas à cet excès, au contraire « elle condamne les recherches d’ascétisme allant jusqu’à la mortification que l’on retrouve dans certains courants chrétiens », détaille Loïc Laîné. Le diacre permanent du diocèse de Nantes ajoute que « l’esprit du monachisme ne considère jamais l’ascétisme comme une fin en soi, mais lié à la dimension de charité dans une optique d’écoute de soi, de Dieu et de service aux autres ». La question du rapport aux biens traverse déjà de nombreux courants philosophiques grecs. Toutefois, « cette recherche [de bonheur] est d’abord orientée vers soi », différence fondamentale avec le christianisme. Pour Yvan Mudry, philosophe et théologien, l’expérience de base demeure similaire. Malgré l’étiquette différente, « la réalité du côté libérateur par la pratique d’une certaine sobriété reste bien présente » et si le développement personnel a pris tant de place dans les librairies, c’est aussi parce que « l’Eglise a trop mis de côté l’aspect du bonheur personnel. Alors que celui des autres passe aussi par le nôtre ». Loïc Laîné ajoute néanmoins qu’il existe un paradoxe fondamental dans la Bible concernant les possessions de ce monde. « Une certaine lecture de la tradition biblique associe bénédiction divine à prospérité matérielle. Alors qu’une autre nous invite à un usage plus raisonné des biens de ce monde en mettant en avant l’aspect de consentement aux limites. » Martin Kopp va même plus loin : « Jésus personnifie l’argent et l’institue comme un concurrent de Dieu. Il le représente aussi par des ronces et des épines qui empêchent de progresser. » Le théologien écologique protestant relève cependant que le minimalisme ouvre un champ de réflexion, car « faire décroître certains aspects identifiés de notre mode de vie donne de l’espace à d’autres pour grandir ».
Minimalisme ou sobriété heureuse ?
Les deux pratiques impliquent de se débarrasser du superflu pour se concentrer sur l’essentiel. Elles ont pour objectif principal d’apprendre à se détacher des choses matérielles, du pouvoir qu’elles exercent sur nous pour faire de l’espace dans sa vie et dans sa tête. En quoi la sobriété heureuse prônée par le pape François dans son encyclique Laudato si’ diffère-t-elle du minimalisme ? Ce qui diffère en grande partie concerne l’angle de ces deux propositions d’allègement. La sobriété volontaire ou heureuse a davantage une portée écologique, communautaire avec un pan spirituel important. Le minimalisme porté par la société sécularisée a pour but d’aider l’individu à simplifier son mode de vie en mettant au centre des valeurs qui comptent pour lui.
* Prénom fictif
Serv’Camp 2021 : « Avec nos mains ! »
Du 4 au 9 juillet 2021, 25 servant·es de messe du secteur de Martigny et leurs encadrants se sont retrouvés à Bourg-Saint-Pierre pour vivre une semaine de camp. Le thème retenu était « Avec nos mains ».
La sobriété et le lion (1 Pierre 5, 8-9a)
PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : PXHERE
C’est l’un des textes proposés par la Liturgie des heures au dernier office de la journée, aux complies du mardi soir : « Soyez sobres, soyez vigilants : votre adversaire le démon, comme un lion qui rugit, va et vient à la recherche de sa proie. Résistez-lui avec la force de la foi. » (1 Pierre 5, 8-9a) La tempérance, l’une des quatre vertus cardinales avec la justice, la force et la prudence, ne vaut pas que pour la sobriété de consommation, elle est associée à la foi et à la vigilance, elle permet de recentrer nos énergies pour tenir tête aux plus redoutables ennemis.
Ainsi donc le slogan « moins pour plus » convient pour l’ensemble du chemin existentiel et spirituel. Moins de biens, moins de nourriture, moins d’activités, moins de divertissements, c’est se donner la chance d’une vraie pauvreté intérieure, d’un authentique respect de notre corps et de la planète, d’une concentration sur l’essentiel, d’un approfondissement de la vie intérieure. Aucune frustration masochiste dans cette perspective. Au contraire, la sobriété peut être dite « heureuse », car elle conduit à apprécier chaque réalité, chaque aliment, chaque entreprise, chaque rencontre à sa juste valeur.
Participer au combat spirituel
Dans ses exhortations aux fidèles, au terme de sa première épître, l’apôtre Pierre en fait le moyen de surmonter la souffrance que connaît l’ensemble de la communauté des frères répandue dans le monde (verset 9b). Et surtout, il y voit la possibilité de s’opposer à l’action destructrice du Diviseur, le « diabolos », représenté sous la figure métaphorique du « lion lacérant et rugissant ». L’image provient du Psaume 22(21), 14, dont Jésus crie le commencement sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27, 46) Vivre la tempérance, c’est donc participer au combat spirituel du Christ et de l’Eglise contre le mal et le mensonge, contre la souffrance du péché, de la violence, de la surconsommation et de la dévoration.
Prier ce texte néotestamentaire dans la communion des saints, avant de s’endormir, c’est s’en remettre au Dieu de toute grâce qui, dans le Christ « nous rétablit, nous affermit, nous fortifie,
nous rend inébranlables et nous appelle à sa gloire éternelle »
(1 Pierre 5, 10).
Un an à « Jeunesse Lumière » pour découvrir et grandir !
Viviane Gay-des-Combes, 26 ans, active dans la paroisse au sein du groupe des servants de messe, va partir, une année durant, à « Jeunesse Lumière » : une école catholique d’évangélisation. Elle explique ici comment elle s’est décidée à se lancer dans cette aventure.
« Une Eglise pauvre pour les pauvres »
PAR THIERRY SCHELLING
PHOTO : DR
Moins…
Le leitmotiv du pape François, « une Eglise pauvre pour les pauvres », lancé il y a huit ans, pouvait sonner un peu naïf, voire comme une politesse feutrée de salon vatican…
Force est de constater qu’en bon jésuite, François a été pragmatique : moins de personnel dans les dicastères de la Curie, appliquant plus strictement le quinquennat prévu pour tous les collaborateurs du Saint-Siège ; moins de salaire pour les cardinaux et travailleurs dans la Cité du Vatican à la suite de l’année de pandémie qui a évidemment secoué ses finances ; moins de conseils pontificaux désormais rassemblés en dicastères interdisciplinaires ; moins de pompe liturgique pour une sobriété de la célébration de l’eucharistie par celui qui n’en demeure pas moins d’abord l’évêque de Rome ; moins de retenue quant à partager sa pensée à des dizaines de journaux « tout public » ; moins de destinations phares (capitales européennes) pour ses déplacements de pasteur universel ; moins d’automatismes dans la nomination tant d’évêques que de cardinaux, notamment en Italie, où nombre d’archevêques métropolitains n’étaient pas évêques auparavant, et où les titulaires de Milan, Venise, Turin, Gênes ne sont plus traditionnellement des sièges cardinalices ; moins de frais liés à son train de vie : hors palais apostolique, cantine à midi, pas d’usage de Castel Gandolfo pour les vacances…
…pour plus
Plus de femmes dans les départements de la Curie ; plus d’utilisation des réseaux sociaux (Tweeter, Youtube…) ainsi que du mode « vidéo » pour ses messages ; plus de cohérence dans les finances à la fois de l’Eglise universelle et de l’Etat du Vatican ; plus de collaboration au service de la Parole du pape de la part des organismes concernés : journal « Osservatore Romano », Vatican news, radio et télé vaticanes… ; plus de visites apostoliques ciblées ; plus de mise en avant des migrants et des pauvres, qui, du coup, ont obtenu plus de commodités (dispensaire, douches, cantine…) au Vatican…
Moins d’autoréférentiel pour plus de périphérique en somme. Comme il l’avait promis !
Assemblée générale : les traces de la Covid
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), septembre-octobre 2021
Reportée au mercredi 2 juin, l’Assemblée générale de la paroisse de Nyon a rassemblé une vingtaine de paroissiens dans la grande salle de la Colombière. Elle a permis de mesurer les effets de la Covid-19 sur les activités paroissiales et de se réjouir de l’avancée du chantier de la nouvelle église de Gland.
PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET | PHOTOS : AUDREY BOUSSAT, SAINT-AUGUSTIN
Dans son rapport, le président de paroisse, Gilles Vallat, a rappelé que l’année 2020 a été « marquée par la crise sanitaire qui a paralysé nos activités, y compris les messes, durant une partie de l’année ». La paroisse a été contrainte « d’adapter ses activités pastorales en conséquence, notamment par la mise en place de messes retransmises sur YouTube », très regardées.
Le Conseil de paroisse a été fort occupé par le projet de construction de la nouvelle église de Gland, dont les travaux ont commencé en été 2020 : le gros œuvre est presque achevé et l’église devrait ouvrir ses portes pour Noël. « Les travaux se sont déroulés normalement malgré la crise sanitaire, dans les délais prévus et le respect du crédit accordé par l’assemblée de paroisse le 4 décembre 2019. » Un souci néanmoins : la recherche de fonds, qui a beaucoup souffert de la crise sanitaire. Le Conseil de paroisse a également étudié « les mesures sanitaires nécessaires pour l’accueil des fidèles dans nos locaux ».
Gilles Vallat a remercié le curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, pour « son fort engagement pour la bonne marche de notre Unité pastorale (UP) et son sens de l’accueil très développé, fort apprécié de nos fidèles ». Sans oublier les membres de l’Equipe pastorale et les bénévoles engagés dans l’ensemble des communautés de l’UP.
Une situation financière saine
Les comptes 2020 ont souffert de la Covid. Ils présentent un résultat d’exploitation négatif de 114’254.07 francs dû à la quasi-
cessation d’une grande partie des activités en raison de la crise sanitaire. Les restrictions du nombre de participants à chaque office ainsi que les annulations de messes ont eu pour conséquence une diminution des recettes provenant des quêtes. Les recettes liées aux locations ont également souffert de la crise sanitaire. Vu la situation, le Conseil de paroisse n’a pas entrepris de travaux de réfection particuliers en 2020.
Avec les recettes annexes (revenus des immeubles), soit 262’412.65 francs, le compte de pertes et profits boucle avec un solde négatif de 151’841.42 francs, ce qui est exceptionnel. Cela s’explique par le résultat d’exploitation négatif et le versement d’un don de 300’000 francs en faveur de la communauté de Gland pour la construction de la nouvelle église, montant accordé par l’Assemblée extraordinaire de la paroisse du 4 décembre 2019.
La paroisse a encaissé un prêt de 200’000 francs accordé par la Mission intérieure pour financer la nouvelle église de Gland. Il sera reversé à la communauté de Gland en 2021. Au bilan, le bénéfice reporté se monte à 202’084.46 francs. La situation financière de la paroisse demeure
saine malgré les conséquences négatives
de la Covid grâce aux revenus des im-meubles.
Développer des synergies
Prenant la parole, l’abbé Dunand a félicité chacun pour sa souplesse, une souplesse exigée par l’évolution constante de la situation sanitaire – « nous avons dû réadapter notre manière de célébrer » – et remercié tous les bénévoles : « C’est un investissement énorme ! ». Puis il a expliqué les changements opérés dans le diocèse par l’évêque, Mgr Charles Morerod : il met en place une autre organisation avec plus de subsidiarité et de transversalité.
Concernant les missions linguistiques, le curé a communiqué une évolution : désormais, les prêtres chargés des missions linguistiques seront membres de l’Equipe pastorale et ne viendront plus de l’extérieur pour célébrer la messe. Cela demande de développer des synergies avec les communautés présentes à Nyon – italienne, espagnole, portugaise et coréenne.
Les travaux avancent à Gland, et cela est réjouissant. Mais, a précisé l’abbé Dunand, « il nous faut, en parallèle, réfléchir à ce que veut dire construire l’Eglise Corps du Christ », une construction « qui sera terminée dans le royaume ».
Le personnel laïc a effectué, durant l’année écoulée, beaucoup de télétravail. Les contacts avec les paroissiens ont été réduits : beaucoup de choses ont été réglées par téléphone ou courriel. Le concierge, lui, a eu un surcroît de travail en raison de la pandémie. Et les salaires ont été réévalués.
Un sondage et une rencontre
L’Essentiel, le magazine de l’UP, poursuit son chemin à un rythme bimestriel. Hélas, depuis quinze ans, il y a entre 100 et 130 désabonnements par an. A l’heure actuelle, 988 bulletins sont imprimés pour un peu plus de 800 abonnements et pour dépôt dans le fond des lieux de culte. L’abonnement annuel se monte à 35 francs pour six numéros.
« Comment faire pour stopper la baisse, sachant que la plupart des abonnés sont des personnes âgées et que nous n’avons que très peu de nouveaux abonnements ? », s’est interrogée Geneviève de Simone-Cornet, rédactrice responsable avec Audrey Boussat. Deux idées ont été développées et réalisées au sein du groupe communication, créé l’an dernier par l’abbé Dunand : un sondage auprès des abonnés et lecteurs envoyé par internet et papier, par le biais du feuillet dominical, et une rencontre avec les responsables de Saint-Augustin. Peu de réponses lui sont parvenues :
43 par internet, 12 par papier. « Si ces réponses ne sont pas représentatives, elles ont tout de même permis de tracer quelques pistes. »
En réponse aux demandes des abonnés, l’équipe de rédaction pense proposer plus d’articles de fond comme des reportages, des interviews, des témoignages et des portraits. Car les abonnés sont notamment en quête de culture chrétienne : « Ils demandent des articles leur donnant des informations simples, des informations de base, sur la liturgie et les grandes fêtes chrétiennes. Et les témoignages les intéressent ».
La rencontre avec le directeur général de Saint-Augustin, Yvon Duboule, et le rédacteur en chef, Nicolas Maury, a eu lieu dans la buvette de la Colombière vendredi 26 mars. Elle a permis d’aborder de nombreux points en relation non seulement avec L’Essentiel, mais aussi avec les autres moyens de communication de l’UP, le feuillet dominical et la newsletter.
Une idée a émergé : proposer aux abonnés des numéros thématiques. L’équipe de rédaction en a déjà prévu un, qui sera consacré à la nouvelle église de Gland et distribué largement. La réflexion sur la pagination et la périodicité de
L’Essentiel est en cours.
Enfin, la question s’est posée du passage au numérique. Cela permettrait-il de freiner les désabonnements ? Mais les personnes âgées sont-elles disposées à passer au digital? La paroisse n’est pas prête pour l’instant, mais la réflexion va se poursuivre.
Une paroisse solidaire
ASOLAC, l’Association sociale œcuménique de La Côte, a supprimé les repas communautaires en mars 2020. Mais la permanence accueil, qui peut compter sur des professionnels, des bénévoles, une assistante sociale et Caritas, est restée ouverte, a relevé son président, René Perruchoud. Les passages étaient en nette baisse en 2020, et le profil des personnes accueillies a évolué, avec plus de sans-papiers. Financièrement, ASOLAC a pu compter sur le fonds d’aide d’urgence coronavirus des villes de Nyon et Gland ainsi que sur la Chaîne du Bonheur. René Perruchoud a enfin mentionné la plateforme sociale, qui regroupe 23 associations sociales du district de Nyon : l’occasion de mieux se connaître et d’accomplir un travail plus efficace ; et, à Noël, l’action sapin solidaire – qui permet d’offrir des cadeaux à des enfants de familles en situation de précarité –, menée avec la paroisse réformée.
Tchad Missions Nyon a renouvelé son comité avec Claude-Anne Bontron comme présidente. Il poursuit son aide aux sœurs ursulines du diocèse de Pala, au Tchad, avec surtout un soutien à 250 orphelins du sida : prise en charge de leur éducation, de leurs frais de pension et de leurs frais médicaux. La vente de confitures et de bougies, en novembre, a apporté une aide appréciable.
En lien grâce à internet
Les communautés ont ensuite présenté leurs rapports annuels. Les activités ayant été en grande partie paralysées, bien des réunions se sont tenues par visioconférence et le contact a été maintenu avec les paroissiens grâce à internet. Les messes dominicales de la Colombière ont été retransmises par YouTube, l’église ne pouvant accueillir que 50 personnes.
Bernard Chevallay, président du comité de pilotage de la nouvelle église de Gland, a présenté des images de l’avancement des travaux et des images de synthèse de l’intérieur avec les réflexions de la commission liturgique. L’occasion, pour les paroissiens présents, de se représenter ce que sera le bâtiment une fois terminé. Hélas, a déploré Bernard Chevallay, « l’Eglise n’a pas la cote aujourd’hui et il manque encore 400’000 francs ». Mais la paroisse est confiante.
A signaler, pour la communauté de la Colombière, une messe célébrée par l’abbé Jean Geng pour les auxiliaires de l’eucharistie samedi 27 mars avec remise d’une custode et d’un livret contenant des prières pour porter la communion à domicile aux personnes âgées, malades ou isolées.
Chacun a réalisé que ce service est une responsabilité, un honneur et une joie.
Un apéritif a mis un terme convivial à
l’assemblée.
Un pèlerinage éco-spirituel
Certains connaissent encore ces démarches d’intercession itinérantes appelées « rogations » 1 . Mais sont-ils nombreux ? Ces processions, qui ont lieu les lundi, mardi et mercredi avant l’Ascension, ont pour but de présenter au Seigneur le travail de l’Homme pour qu’il en favorise la protection et la prospérité. Actuellement, le rituel des rogations est délaissé par les fidèles voire totalement inconnu. L’équipe pastorale propose une nouvelle démarche, inspirée des rogations, et située dans le droit fil de l’encyclique Laudato si’ du pape François.
Une divine économie
Tout s’achète, tout se vend, le marché suffit à fixer la valeur d’un objet. Quelle place la foi peut-elle encore occuper dans le domaine économique ? Pour y répondre, Eric Jaffrain, consultant en marketing non-marchand, propose de revenir à la logique du don, à l’origine de la vie et de la communauté.
PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : JEAN-CLAUDE-GADMER
Biographie express
Au bénéfice d’un parcours professionnel atypique, Eric Jaffrain a tout fait… ou presque : architecte de formation, directeur d’agences de publicité puis de marketing, animateur de radio, politicien, humanitaire ou encore pasteur. Aujourd’hui, cet homme de terrain passionné met en pratique sa citation favorite : « Donner, c’est créer de la richesse. » Pour ce faire, depuis 1989, il continue de former activement au marketing non-
marchand. Il dirige aussi l’association La Restaurée, fondée il y a 11 ans, dans le canton de Vaud et qui a pour projet d’aider les personnes actives brisées par la vie.
Comment appliquer le concept de marketing non-marchand et de don à notre économie ?
Je vais prendre un exemple, c’est plus parlant. Une entreprise de services RH romande a fait appel à moi. Elle perdait des clients, avait des difficultés à les fidéliser et à en trouver de nouveaux. En posant des questions pour mieux cerner le problème, je lui ai demandé ce qu’elle donnait à ses clients. Là, regard éberlué, elle me répond ne pas donner ses services mais les vendre. N’ayant plus rien à perdre, elle a été d’accord d’essayer ma méthode avec un client le lendemain. Ce dernier lui a demandé ce qu’elle pouvait lui offrir. L’entreprise romande a donc commencé par donner une prestation. Après des mois de tractations infructueuses, elle venait de sortir de l’entretien en ayant un gros contrat en poche. Elle est ensuite devenue une entreprise florissante de la région lémanique.
Le marketing non-marchand propose une vision plus holistique de l’économie ?
Absolument ! Aujourd’hui, l’économie se compose de la triade : produire-consommer-jeter. A l’inverse, le marketing non-marchand prône un autre paradigme, dans une optique d’économie circulaire. Nous nous situons ici dans le créer-utiliser-partager ou recycler. En développant le don, on se pose toujours la question de ce que nous apportons à l’autre sans chercher à lui vendre quelque chose.
Ce type de marketing est une chance de repenser l’économie et de donner un autre sens à la société…
L’économie telle qu’on la définit aujourd’hui n’en est plus une. Elle n’est qu’un système mécanique, soi-disant autorégulateur, servant à développer le profit. D’ailleurs, la valeur des produits du marché est subjective et ne se fonde sur aucune réalité. Or, le sens du mot économie vient du grec communauté dont le principe premier demeure le partage. Mais l’instinct de propriété érige des frontières, empêchant l’autre d’accéder à ce que tu as et à ce que tu es. Le marketing non-marchand, basé sur le don, élimine ces frontières et pallie le manque d’unité de l’économie actuelle. Car celle-ci ne permet pas de symbiose entre ce que je suis, ce que j’aimerais et ce que je fais réellement.
L’économie n’est-elle pas déjà obligée de s’adapter face à des désirs de consommation plus durable et éthique ?
Il existe une tendance et une réelle conscience pour ces questions, mais je ne pense pas que cela soit suffisamment fort. Pour transformer les mentalités, le mouvement doit être collectif. Dit autrement, les cœurs doivent changer, pas le concept. Nous n’assistons pas à un changement de société, mais seulement de comportements de consommation. C’est cela qui me gêne. Il ne faut pas se faire d’illusions, l’économie financière va toujours faire en sorte de suivre les tendances pour conserver la modalité acheteur-vendeur.
Un marketing non-marchand, c’est quoi ?
Le marketing classique repose sur le fait de vendre ou de forcer l’acte d’achat avec un consommateur pour cible. « Le marketing non-marchand ne considère pas l’individu comme cela, mais plutôt comme un citoyen, voire un donateur. Le mode de transaction étant basé sur le don : de soi, de temps, d’argent ou en nature. » Il préconise de s’axer en priorité sur le besoin de l’autre. En d’autres termes, une entreprise plaçant en priorité le besoin de ses clients aura un retour sur investissement, et donc générera des recettes, comme l’enseigne Jésus : « Celui qui donne, reçoit. » Toutefois, il reste une nuance importante à souligner, le marketing classique crée artificiellement des besoins pour produire de l’argent. Dans le marketing non-marchand, il s’agit de répondre aux besoins réels et non induits par le marché. Ce type de marketing se situe aussi dans la ligne des principes bibliques que sont l’abondance et l’acceptation de la suffisance. « Si je remplis un verre jusqu’à ce qu’il déborde presque, l’économie actuelle prescrira d’accumuler des verres et de garder le tout pour moi. Le marketing non-marchand conseille de continuer à verser, afin que cela déborde et arrose tout l’environnement alentour. »
Une croix pour l’église
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), septembre-octobre 2021
Début juin, une croix a été installée contre un mur latéral de l’église de Saint-Robert.
Voici son histoire.
PAR FRANÇOISE DE COURTEN | PHOTOS : ALAIN BESSE

La statue en bois représentant le Christ nous avait été offerte par le père de mon mari Jean. Nous l’avions accrochée au mur dans un coin de notre maison et nous nous mettions sous la protection de son regard attentif.
Peu à peu, les enfants ayant quitté la maison, nous l’avons oubliée. Mais sa présence continuait d’accompagner silencieusement nos allées et venues. Quand nous avons appris que nos prêtres souhaitaient un crucifix dans notre église, mon mari a manifesté le désir de l’offrir à la paroisse de Saint-Robert, témoin de tant d’événements marquants de notre vie familiale.
Un Christ restauré…
Dûment emmitouflée, nous avons apporté à la sacristie cette sculpture en bois peint de style baroque. Françoise Belmont l’a montrée à l’abbé André Fernandes, à notre curé modérateur Jean-Claude Dunand, au vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, et à la Commission diocésaine d’art sacré. Elle a également consulté les Conseils de paroisse et de communauté. Tous ont validé ce choix.
La statue ayant subi l’usure des ans, nous avons dû la confier à un restaurateur d’art, l’atelier Sinopie Sàrl à Vevey. Avec un soin minutieux et professionnel, le restaurateur a nettoyé et refixé la pellicule picturale, reconstitué certains manques, rempli de mastic les lacunes et les fissures. Il a fait en sorte que toutes ces interventions ne se voient pas, que l’œuvre garde son authenticité et une durée de vie optimale. Cette restauration a été offerte par le Conseil de paroisse.
… sur une croix valaisanne
Mon mari et moi désirions offrir un soutien décent à cette sculpture. C’est la croix de l’église de la Colombière, un support fin en bois, qui m’a aidée dans ce choix. André Moser et moi sommes allés voir l’ébéniste recommandé par le restaurateur d’art. Nous avons grimpé jusqu’à un village perché des Dents du Midi, Mex, en Valais. Là-bas, nous avons fait des essais pour déterminer la qualité du chêne, sa couleur et les bonnes dimensions. Ces choix effectués, l’ébéniste, Robert Udriot, nous a offert un bon petit vin blanc et un plat de viande séchée que nous avons dégustés face
à des montagnes somptueuses.
L’emplacement du crucifix dans l’église ayant été choisi par un petit groupe de paroissiens éclairés, il a été fixé au mur par le menuisier Luquiens sous l’œil vigilant d’André Moser. L’abbé Fernandes procédera à la bénédiction de ce Christ en croix lors de la messe du dimanche 12 septembre. Le quatuor des plus
belles voix de notre chorale, dirigé par Nathalie Breault, chantera à cette occasion.
Céline Ruffieux à la barre de l’Eglise fribourgeoise
Personne ne l’attendait ! C’est pourtant elle, Céline Ruffieux, que Mgr Morerod a choisie pour être, dès cette rentrée pastorale, sa « représentante » pour diriger la partie francophone de l’Eglise fribourgeoise. Une femme pour succéder au vicaire épiscopal Jean Glasson à la tête de l’une des grandes entités du diocèse LGF. Une femme à la barre – deux avec sa collègue pour la partie alémanique : une première historique ! Un challenge qui n’effraie pas cette Gruyérienne habituée à marier psychologie et spiritualité, activité en Eglise et famille nombreuse. Rencontre.