Sainte histoire

PAR PASCAL ORTELLI
PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER, DR

«Jésus était-il contemporain de Napoléon ?» La question m’a été posée lorsque j’enseignais la religion à des élèves de secondaire. Loin de moi l’idée de blâmer leur lacune chronologique ou leur audace faite dans le simple but de me provoquer. L’occasion m’était donnée d’aborder avec eux le rôle de l’histoire de l’Eglise. Replacer les faits dans leur contexte pour éviter de «canoniser» les fake news et d’absolutiser les particularismes locaux, voilà un défi stimulant à relever.

Il en va de même pour nos communautés. Face à la grande Histoire dont on rapporte souvent les pièces simplifiées qui nous arrangent (l’Eglise et les croisades, l’Inquisition, la colonisation, etc.), ne renonçons pas – sans pour autant minimiser les erreurs commises – à voir au-delà de notre « coin de paroisse ».

S’intéresser à l’histoire générale du christianisme permet de prendre de la hauteur et d’approfondir communautairement sa foi, et ce, en l’inscrivant dans une dynamique plus vaste où l’on voit comment elle est vécue dans le concret des âges.

Les vitraux de l’église de Neyruz

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Notre-Dame de la Brillaz (FR), octobre-novembre 2021

PAR ANNICK BIELMANN ET VALÉRIE SAUTEREL, VITROCENTRE, ROMONT
PHOTOS : CINDY PRÉLAZ

C’est vers 1845 que Neyruz décida de devenir une paroisse indépendante et commença la construction de son église. La première messe eut lieu le dimanche 24 décembre 1848 et l’église fut consacrée le 20 septembre 1857. Il fallut attendre presque 50 ans pour voir ses fenêtres parées de vitraux. La paroisse fit appel à l’atelier fribourgeois Kirsch & Fleckner pour leur réalisation. En 1904 les deux verrières du chœur consacrées à saint Joseph et saint Nicolas de Myre furent posées et deux ans plus tard elles furent complétées par six vitraux dans la nef dédiés à gauche à saint Jean-Baptiste, sainte Marie-Madeleine et sainte Elisabeth de Hongrie et à droite à saint Pierre, saint Louis de Gonzague et saint François d’Assise.

Bien que ce cycle verrier ne soit pas signé, nous savons que son auteur est l’artiste fribourgeois Raymond Buchs qui avait fait son apprentissage de peintre verrier dans l’atelier fribourgeois. Dans le fonds graphique de l’atelier Kirsch et Fleckner, déposé au Vitrocentre Romont, il existe les dessins préparatoires (cartons à l’échelle 1 : 1) pour l’ensemble des vitraux de l’église dont deux sont signés et datés.

En 1904, Raymond Buchs étudia à l’Académie de la Grande Chaumière, puis à l’Insitut Colarossi à Paris avant de revenir à Berlin où il gagna sa vie comme peintre-verrier à l’atelier Riegelmann und Heinersdorff. En 1906, il dirigea un atelier de graphisme et le succès ne se fit pas attendre, mais cela ne l’empêcha pas de continuer à collaborer régulièrement avec l’atelier Kirsch & Fleckner. En 1906, il fit aussi les dessins préparatoires pour les vitraux des églises de Torny-le-Grand et de Vuisternens-devant-Romont.

Ces vitraux de style historiciste sont limpides et parfaitement lisibles avec leurs personnages aux attitudes naturelles, inscrits dans des scènes narratives sur un fond transparent offrant une bonne lumière dans l’église.

Jeux, jeunes et humour – octobre 2021

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Pourquoi, en octobre, dédier un mois à la Mission Universelle ?
Ce mois permet de nous rappeler que l’Eglise forme, au niveau mondial, une grande famille. Le 24 octobre, lors du Dimanche de la Mission Universelle, près d’un milliard de chrétiens sont en communion les uns avec les autres dans la prière et le partage. C’est l’occasion de découvrir d’autres réalités d’Eglise et de venir en aide aux communautés les plus pauvres. Missio propose toute une série d’actions pour que nos enfants puissent venir en aide à d’autres enfants : https://www.missio.ch/fr/enfance

par Pascal Ortelli

Humour

C’est un gars qui s’émerveillait des petites choses de la vie et qui s’exclamait constamment avec ces mots : « C’est fantastique » ! A tel point que ses copains et son entourage l’appelèrent désormais par le sobriquet de « Fantastique » ! Pourtant cela lui déplaisait au plus haut point et il reprenait séance tenante celui qui s’y risquait. S’adressant à sa femme, il lui dit un jour : « Si je meurs avant toi et que tu mets sur ma tombe : ci-gît Jules Bolomey, dit Fantastique, je te maudirais du haut du ciel ». Après son décès, sa femme respecta scrupuleusement ses dernières volontés : « Ci-gît Jules Bolomey qui m’a aimée du plus grand amour durant plus de 40 ans ». Les gens qui venaient se recueillir sur sa tombe et qui lisaient son épitaphe ne pouvaient s’empêcher de dire : « C’est fantastique » !

par Calixte Dubosson

Une Eglise qui se raconte

Il y a la grande histoire de l’Eglise et il y a la locale, sujette à des recherches souvent menées par des amateurs passionnés par leur «coin d’Eglise». Parent pauvre des études ecclésiastiques, elle gagne à être connue (et donc lue !) et propagée tout à la fois.

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTOS : CIRIC, JEAN-CLAUDE GADMER, DR

Lire une histoire des papes fait faire l’expérience d’un inexorable entrelacement, pêle-mêle, des diverses catégories d’une société humaine : politique, économique, mais aussi théologique, morale… Et le choc du « mélange des genres » peut être fort déstabilisant. « Le Christ annonçait le Royaume… et c’est l’Eglise qui est venue », fameux (et quasi) oxymore sous la plume de Loisy qui serait presque conforté, alors qu’« il s’efforçait de montrer comment, par le jeu des causalités historiques, l’Evangile s’est progressivement mué en tradition et comment l’Eglise, en institutionnalisant le mouvement de Jésus, en a prolongé la vocation » 1…

Vers une objectivité scientifique

Le XVIe siècle (Réforme et Contre-réforme…) intensifie la production d’œuvres racontant l’histoire de l’Eglise, et, en
l’occurrence, des visions divergentes entre protestantisme et catholicisme. Les ouvrages évoluent ensuite progressivement, d’un style d’exposé partial, apologétique, voire hagiographique – décrire les personnages et événements uniquement en faveur d’un dogme prédéfini 2 – vers la présentation des réalités historiques du phénomène « Eglise », en recoupant notamment les sources et les points de vue sans apriori. Désormais, les historiens de l’Eglise ne sont plus hérauts d’une confession mais bien pédagogues (qui font faire un chemin, étymologiquement) au moyen d’outils tels que l’exégèse, l’herméneutique, la linguistique… A l’ecclésiologie s’applique désormais bien l’adage cicéronien : reculer devant tout mensonge, ne reculer devant aucune vérité 3 !

« L’important n’est jamais de lire des travaux émanant d’une plume catholique (si l’on est catholique) ou protestante
(si l’on est protestant), mais des travaux de qualité », conseille Michel Grandjean,
professeur ordinaire de l’histoire du christianisme à l’Université de Genève, et de « lire beaucoup avant d’écrire ».

L’Histoire est aussi la nôtre

Au-delà des dates, la truculence d’une anecdote peut amuser : « L’histoire cherche à accéder à la vie réelle des gens », rappelle Jacques Rime, curé en terre fribourgeoise et rédacteur apprécié de chroniques sur les saint.e.s dans L’Echo Magazine. « Ce qui n’est pas facile. Les fidèles apprécient si j’ajoute dans mes prédications quelques exemples tirés de l’histoire de l’Eglise… », assure-t-il. Mais c’est vrai, « l’histoire locale [d’un sanctuaire, d’une paroisse…] a son public, tout comme les informations locales dans les médias », rappelle Jacques Rime. Il y a une proximité bénéfique et qui met en avant du tangible, voire du vécu.

Décentrement

Mais « faire de l’histoire du christianisme, c’est avant tout accepter un décentrement : je ne suis pas au centre du monde, ni ma génération au centre du temps », explique Michel Grandjean : « Nous vivons des temps difficiles, voire de crise… Mais nous ne sommes pas les premiers à en connaître. L’historien doit donc donner les instruments qui les aideront à prendre du recul », voire à relativiser. « Il faut articuler les
travaux d’analyse pointue et les synthèses qui embrassent large », conclut-il.

Historia magistra vitae

Le Concile Vatican II a élaboré deux documents d’ecclésiologie, Lumen Gentium et Gaudium et Spes, déclinant grosso modo les deux dimensions de l’Eglise, verticale et horizontale (théologique et historique) ; en cela, les pères conciliaires ont été fidèles à l’impulsion d’un certain évangéliste…

En effet, saint Luc est le seul à faire suivre son évangile – « récit des événements… tels que nous les ont transmis… les témoins oculaires… devenus serviteurs de la parole… » (Lc 1, 1) – d’une histoire des débuts du christianisme : les Actes des Apôtres. Page après page, s’y dénoue la rencontre entre cette Parole et les cultures locales (Jérusalem, Athènes, Rome…). Luc a déjà le souci « d’une information fiable sur la vie du Nazaréen » 4. A partir de lui, « on ne débat pas seulement d’un écrit doctrinal déterminé, mais fondamentalement d’une manière d’être en Eglise ».5

Les cinq derniers papes ont guidé l’Eglise catholique, tout à la fois courageux dans certaines décisions et confiants pour l’avenir, car intimes connaisseurs de son passé 6 ; et ils ont sillonné, à partir de Paul VI, tous les continents – un peu à la « saint Paul sur les routes du monde romain » 7 – pour connaître les Eglises locales, sur place.

L’histoire par les pieds !

« J’accorde une grande importance à
l’histoire par les pieds », confie Jacques Rime, c’est-à-dire « aller visiter tel lieu pour pouvoir en parler. » Thématisée par Antoine de Baecque 8, la « démarche historiographique » consiste à remonter dans le temps au rythme de sa marche, traversant le tissu urbain et les traces d’autrefois. « L’histoire devient une expérience sensible », dit Jacques Rime, voire sensorielle ; et l’on peut interroger des témoins et chercher des anecdotes – véritables pépites d’une sorte de ruée vers la narration !

Un passé pour le futur

« Faire appel à la mémoire ne veut pas dire s’ancrer dans l’autoconservation, mais plutôt rappeler la vie et la vitalité d’un parcours en continuel développement », explique François à la Curie Romaine, en décembre 2019. Et de conclure : « La mémoire n’est pas statique, elle est dynamique, comme le disait ce grand homme [G. Mahler] : la
tradition est la garantie du futur et non pas la gardienne des cendres. » Lire de l’Histoire de l’Eglise, la grande ou la petite, sert tant de consolation aux turpitudes institutionnelles que de démonstration du génie du christianisme.

1 Simon Butticaz, Comment l’Eglise est-elle née ?, Genève : Labor et Fides, 2021, p. 19.
2 Par exemple, pour le catholicisme, le primat romain.
3 De Oratore, II, 62, où Cicéron traite de la rhétorique en matière d’écriture de l’histoire de Rome.
4 D. Marguerat et E. Steffek, « Evangile selon Luc », dans : DC. Focant et D. Marguerat (dir.), Le Nouveau Testament commenté, Paris et Genève : Bayard et Labor et Fides, 2012, p. 247.
5 M.-F. Baslez, Les premiers bâtisseurs de l’Eglise. Correspondances épiscopales IIe-IIIe siècles, Fayard Histoire, 2016, p. 241.
6 Cf. Le Pape a dit, page IV.
7 Ouvrage de C. Reynier, Cerf, Lire la Bible 155, 2009.
8 Dans Une histoire de la marche, Agora n. 435, Paris : Pocket.

Louer Dieu par et pour la création

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2021

Les nouveaux vitraux réalisés par Isabelle Tabin-Darbellay et Michel Eltschinger à partir du Cantique des Créatures de saint François d’Assise (1182-1226), inaugurés pour les 70 ans de l’église de Saint-Martin, appellent à la contemplation et à la prière. En voici une libre méditation biblique.

PAR MONIQUE GASPOZ | PHOTOS : COPYRIGHT ROBERT HOFER, SION

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement monsieur frère Soleil, par qui tu nous donnes le jour, la lumière : il est beau, rayonnant d’une grande splendeur, et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole.

Le thème de la lumière traverse toute la révélation biblique. Dès le premier récit de la création, toi, notre Dieu, tu sépares la lumière des ténèbres (Gn 1, 3s). La lumière existe comme ta créature, reflet de ta gloire, signe de ta présence. La lumière est symbole de vie : naître, c’est voir le jour ! La lumière permet à toutes les autres créatures d’exister aux yeux des hommes. Elle permet à l’être humain de distinguer son chemin, qui doit, par le Christ, le conduire vers Toi.

A l’occasion de la guérison d’un aveugle-né, Jésus dit : « Je suis la lumière du monde. » (Jn 9, 5) Il ouvre les yeux des aveugles et leur montre le chemin de la vraie vie. Ta lumière que Jésus porte en Lui a été révélée lors de la Transfiguration dans un visage resplendissant et des vêtements éblouissants comme la lumière.

Avec ton aide, développons notre capacité intérieure à voir la lumière, à Te voir, à travers les beautés de la création et les solidarités humaines, pour devenir à notre tour des êtres lumineux, rayonnants d’amour.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles : dans le ciel tu les as formées, claires, précieuses et belles.

« Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour et la nuit ; qu’ils servent de signes, tant pour les fêtes que pour les jours et les années » […] Tu les plaças au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, et Tu vis que cela était bon. (d’après Gn 1, 14-18)

Au milieu de la nuit, Tu as donné la lune et les étoiles comme repères dans le bleu profond du ciel. La lune, qui, nuit après nuit, grandit, s’arrondit comme pour donner naissance, puis rétrécit et disparaît pour mieux revenir… Elle compte le temps, le temps de la vie. Les étoiles, dix sur le vitrail, comme des repères pour orienter notre vie, comme les dix commandements. Trois en haut, comme Toi le Dieu trinitaire et relation. Sept en bas, comme les sept sacrements, les 7 dons de l’Esprit qui accompagnent et guident les hommes en chemin vers Toi.

Laissons-nous guider vers Toi, à travers les signes discrets que tu nous donnes.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent, et pour l’air et pour les nuages, pour l’azur calme et tous les temps : grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

L’Esprit, dans la Bible, c’est le souffle, et le vent, tantôt violent, tantôt porteur de fraîcheur et de douceur ; il demeure bien mystérieux. Tantôt il dessèche la terre, tantôt il répand sur elle l’eau féconde qui fait germer la vie. Tantôt il agite les vagues de la mer, tantôt il franchit les plus hautes montagnes. Le souffle de notre respiration, qui tour à tour prend et redonne, anime et maintient notre corps en vie, est le symbole de Ta Vie qui nous habite. Rendre son dernier souffle, c’est remettre définitivement sa vie entre Tes mains.

Le calme et la tempête, la pluie tombée du ciel, tous les temps que nous offre la météo, le défilé des saisons comme des nuages constituent l’environnement qui entoure l’existence des humains et de toutes les autres créatures et les maintient en vie.

Loué sois-Tu pour toutes les météos !

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Eau qui est très utile et très humble, précieuse et chaste.

L’eau est puissance de vie. Là où elle manque, le pays devient désertique. L’eau est le symbole de Ton Esprit, capable de transformer un désert en verger florissant et Ton peuple infidèle en véritable peuple de l’Alliance. La Bible nous révèle que c’est Toi, Dieu, qui est source de vie pour l’homme et lui donne la force de s’épanouir dans l’amour et la fidélité.

En nous communiquant Ton Esprit par l’eau du baptême, c’est une vie nouvelle qui nous régénère. Lors de sa rencontre au bord du puits de Jacob avec une femme de Samarie, Jésus lui dit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit  » Donne-moi à boire « , c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’eau vive. »

Loué sois-tu pour l’eau de notre baptême, don de Dieu qui nous fait vivre en plénitude.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu qui éclaire la nuit : il est beau et joyeux, indomptable et fort.

Le feu produit lumière et chaleur, toutes deux nécessaires à la vie humaine. Dans le Nouveau Testament, le feu symbolise Ton Esprit. Lors de la Pentecôte, Tu envoies Ton Esprit manifesté sous la forme de langues de feu pour transformer ceux qui doivent répandre à travers toutes les nations la Bonne Nouvelle de Ton amour.

Après avoir rencontré Jésus par son écoute, sa Parole et dans le signe du Pain, les deux disciples d’Emmaüs se disent entre eux : « Notre cœur ne brûlait-il pas, lorsqu’il nous ouvrait les Ecritures ? » Une bougie qui éclaire, la lumière de la lampe éternelle qui signifie dans l’église Ta présence dans les hosties du tabernacle nous le rappellent.

Loué sois-tu pour le feu, signe de ta présence au milieu de nous.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre, qui nous porte et nous nourrit, qui produit la diversité des fruits, avec les fleurs diaprées et les herbes.

Le vitrail nous montre la terre avec un cep de vigne portant de belles grappes. La vie de l’homme dépend des richesses de la terre et de la fertilité de son sol. L’humain entretient un lien privilégié avec la terre dont il est issu.

Dans l’évangile de Jean, Jésus dit à ses disciples : « Je suis la vigne et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il le taille pour qu’il porte encore plus de fruit. Je suis la vigne, vous les sarments. Celui qui demeure en moi et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit. » Porter du fruit, c’est s’aimer les uns les autres comme le Christ nous a aimés.

Loué sois-tu pour les fruits d’amour, de tendresse, portés par les hommes de cette terre.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi; qui supportent épreuves et maladies: heureux s’ils conservent la paix, car par toi, le Très Haut, ils seront couronnés. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Mort corporelle, à qui nul homme vivant ne peut échapper.

Dans le vitrail, la mort est symbolisée par le noir qui éclate, telle une graine qui germe en un faisceau de lumière. La croix rayonnante, plantée au centre du vitrail, le traverse comme un élan pour manifester que la vie est plus forte que la mort.

« Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à nos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous. » (Rm 8, 11) Saint Paul ajoute encore: « Oui j’en ai l’assurance : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, notre Seigneur. » (Rm 8, 38)

Loué sois-tu pour le Christ qui a traversé la mort et nous promet la Vie.

Via Jacobi: Saint-Prex – Gland

Texte et photos par Pascal Ortelli

Le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà dLe mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà des sentiers battus, la Via Jacobi regorge de curiosités. Chaque mois, L’Essentiel prend son bâton de pèlerin et en réalise un tronçon sous forme d’une balade familiale à faire sur la journée. Aujourd’hui, cap sur Gland pour une dernière étape 100 % vaudoise.

Départ depuis la gare de Saint-Prex, 5h40 aller simple, 23 km

1. Depuis la gare CFF, descendez dans la vieille ville et prenez à droite au bord du lac avant de remonter un peu dans les quartiers résidentiels pour rejoindre Buchillon. 

2. Au centre du village, prenez sur la droite pour entrer dans les Grands-Bois par la lisière nord jusqu’à l’Aubonne que vous traverserez grâce à une passerelle bétonnée. Vous longerez ensuite le cours de la rivière par un chemin de forêt. A sa sortie, ne soyez pas surpris : vous arriverez au beau milieu d’une plantation de kiwis à contourner pour rejoindre la route principale.

3. Attaquez ensuite la montée au milieu des vignes vers le charmant bourg de Perroy. A sa sortie, un agréable parc de jeux avec une vue imprenable sur le Léman offre une halte familiale bienvenue.

4. Descendez ensuite sur Rolle que vous traverserez le long des quais. La ville ne manque pas de curiosité avec son château, l’île de La Harpe et l’église Saint-Grat, l’un des premiers édifices néogothiques du canton.

5. Le tracé quitte alors le bord du lac pour serpenter dans la campagne. Vous découvrirez de charmantes localités viticoles comme Bursinel ou Dully.

6. Pour arriver à Gland, il vous reste à franchir le Lavasson qui s’écoule dans la forêt au-dessus de la clinique de La Lignière.

Le retour se fait aisément en train. 

Curiosité

L’église de Perroy, édifice typique de la fin du XVe siècle avec, au début XIXe, un nouvel aménagement intérieur néoclassique assez rare et précoce pour l’époque.

Coup de cœur

La plage à côté de l’embouchure de l’Aubonne dans le Léman, idéale pour un pique-nique ou une baignade. Pour la découvrir, il faut quitter un instant le tracé officiel et longer la rivière jusqu’au bout.

Dessine-moi ton église ?

«Qu’est-ce que c’est pour toi – pour vous – l’église?» Voilà la question à laquelle ont été confrontés ceux et celles qui s’expriment ici. A une exception près, ces deux petites filles
qui, comme le font souvent les enfants, donnent une réponse à une question qui n’a pas
encore été posée…

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En librairie – octobre 2021

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

L’Eglise a besoin de créatifs
Amarù Cazenave

Tandis que les outils numériques fleurissent et ne cessent d’évoluer, la communication dans l’Eglise peine et se cherche encore. Animé par sa foi et son désir de partager Jésus comme un « bon plan », Amarù Cazenave transmet son expérience personnelle de la télévision sur les réseaux sociaux et dans l’Eglise institutionnelle à travers son site « Jésus Box ». Sa passion de transmettre l’invite à mettre à disposition des outils, des savoir-faire, mais surtout aider les communicants à se poser les bonnes questions pour trouver des réponses créatives.

Nouvelle Cité

Acheter pour 30.80 CHF

Ta vie est une mission
Marguerite Chevreul

Ce livre propose un cheminement intérieur pour découvrir la mission propre à laquelle Dieu nous appelle, celle qui nous rendra heureux et sera utile pour le monde. A travers de nombreux exemples et des exercices concrets, Marguerite Chevreul nous apprend à reconnaître nos talents et à les exercer dans toutes les dimensions de notre vie, aussi bien personnelle que professionnelle. Quels que soient notre âge ou notre situation, nous découvrons ainsi nos ressources profondes, sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour identifier notre vocation personnelle et donner du sens à notre existence.

Editions Emmanuel

Acheter pour 22.50 CHF

Sam et Salem, Respect BD
Jôli

Au travers de 25 courtes histoires, Jôli, dessinateur et scénariste, marié et père de quatre enfants, vaudois de 46 ans, cherche à interpeller le lecteur en montrant qu’il est possible pour un chrétien d’avoir un ami musulman et vice versa. Ces histoires se passent dans un pays musulman imaginaire. Au travers de cette BD, Jôli souhaite encourager chacun à aller à la rencontre de l’autre afin de bâtir des ponts et détruire des préjugés. Humour, réflexions et découvertes qui ne laisseront pas le lecteur indifférent !

Jôli

Acheter pour 20.00 CHF

La fraternité sinon rien
Benoist de Sinety

Le père Benoist de Sinety, acteur incontournable de l’Eglise d’aujourd’hui, nous livre son regard sur les évènements de diverses natures qui ponctuent notre quotidien, dans une lecture chrétienne de l’actualité, nous permettant de prendre du recul. Fort de son expérience de pasteur attentif aux signes des temps, Benoist de Sinety, sans céder aux réactions à chaud de la dictature de l’immédiat, dénonce dans ces chroniques l’injustice et les faux-semblants tout en pointant les étincelles d’espérance qui habitent le monde et l’Eglise.

Salvator

Acheter pour 28.40 CHF

Pour commander

« Fruit de la vigne et du travail des hommes »

Comme jeune prêtre, je découvre la joie d’être au service de tous et l’ampleur de la tâche de l’annonce du Royaume dans notre pays de mission qu’est le Valais. En cette période de vendanges, je ne peux m’empêcher de relire les paraboles de Jésus sur le Royaume qu’il compare à la vigne.

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Les contraintes d’un entrepreneur passionné

Pierre-Elie Carron est un jeune entrepreneur fulliérain né d’une famille où la passion pour la vigne se transmet de père en fils. Ambitieux et motivé, Pierre-Elie aime explorer, chercher pour aller toujours plus loin ! Ses diverses formations et expériences l’ont mené jusque dans un vignoble d’Afrique du Sud, d’où il revient en 2016, rempli du désir de lancer sa propre gamme de vins. Souhaitant mêler un respect maximum de l’écosystème avec les contraintes d’un entrepreneur aux prises avec la nécessité de produire et de dégager un profit, il raconte comment il résout cette difficile équation.

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Qui était saint Martin de Tours ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2021

Saint Martin est devenu le symbole du partage en offrant une partie de son manteau à un pauvre. Un geste qui lui a donné une immense popularité qui perdure encore de nos jours.

TEXTE ET PHOTO PAR MONIQUE GASPOZ

Comment le connaît-on ?

C’est par le récit, écrit vers 396, d’un certain Sulpice Sévère, admirateur de Martin, que nous est parvenu un récit de la vie du saint. Il raconte sa vie, dans un texte enthousiaste qui met en valeur les vertus d’un homme qui conduit au Christ et habité par lui. Certaines parties du récit tiennent de la biographie et d’autres de la légende.

Son origine

On situe sa naissance en Hongrie, vers 316. Son père était tribun militaire. En contact avec des chrétiens, le jeune Martin se convertit très tôt au christianisme, car il se sent attiré par le service du Christ. Dès son adolescence, il est enrôlé dans l’armée romaine. Conformément à son grade militaire, il possède un esclave, mais selon l’auteur du récit, il le traite comme son propre frère.

L’épisode du manteau

Affecté dans l’armée romaine à Amiens, en Gaule, un soir d’hiver, le légionnaire partage son manteau avec un mendiant transi de froid. Pourquoi n’a-t-il pas donné tout le manteau ? Il tranche son manteau ou du moins la doublure de sa pelisse, car le manteau appartenait à l’armée, mais chaque soldat pouvait le doubler par un tissu ou une fourrure, à ses frais. Martin a en effet donné toute la part qui lui appartenait. La nuit suivante, Martin rêve du Christ revêtu de la part du manteau qu’il a donnée. Dès lors, Martin est baptisé et quitte l’armée.

Martin, évêque

Martin rejoint ses parents et obtient que sa mère soit baptisée. Puis il revient en Gaule et s’installe dans un ermitage. Sa réputation d’homme priant est connue loin à la ronde. Des gens viennent de Tours le trouver, en quête d’un évêque. Martin accepte et prend à cœur sa nouvelle fonction. Il fonde également un monastère à Marmoutier, près de Tours. Il voyage à travers toute la Gaule. On lui attribue de nombreuses guérisons ainsi que des gestes de miséricorde. Il est à l’origine des premières paroisses et de l’évangélisation dans les campagnes.

L’été de la Saint-Martin

Alors qu’il est très âgé, il est sollicité pour réconcilier des clercs plus loin que Tours. Il s’y rend et son intervention est un succès. Mais le lendemain, le 8 novembre 397, épuisé, il meurt. On le ramène à Tours où il est enterré le 11 novembre. Une légende dit qu’il a fait un temps très doux durant ce dernier voyage de son corps et que même des fleurs se sont mises à éclore lors de son passage. Cette histoire a donné naissance à l’expression « été de la Saint-Martin » pour qualifier la douceur de certains mois de novembre.

Saint Martin est fêté le 11 novembre, date de son enterrement à Tours.

 

Méditation et spiritualité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021

PHOTO : DR

Rencontres

Après les trois modules de Méditation et spiritualité dédiés à la pleine présence à soi, aux autres et au Tout-Autre, nous vous proposons une série de rencontres pour entretenir cette pratique.

Chaque soirée prévoit une méditation guidée, suivie d’un bref temps de partage libre. Ce sera l’occasion de goûter à l’expérience du silence, en résonance avec des textes de la tradition chrétienne.

Animation : Lia Antico, docteure en neurosciences cognitives et affectives à l’Université de Genève, enseignante mindfulness (Brown University, USA) et animatrice à l’Atelier œcuménique de théologie (AOT).

Dates : les vendredis 17 et 24 septembre ; 1er, 15 et 29 octobre ; 19 novembre et 3 décembre 2021, de 20h à 21h.

Lieu : paroisse Sainte-Marie-du-Peuple (Av. Henri-Golay 5, 1203 Genève) et, à distance, via « Zoom ».

Prix : libre participation aux frais d’animation (à verser sur place ou sur le compte du Service de la spiritualité).

Renseignements et inscriptions : spiritualite@cath-ge.ch ou
077 441 17 80 (Federica Cogo).

Immunisés ou vaccinés ?

PAR CALIXTE DUBOSSON

PHOTO : PXHERE

« Comment se débarrasse-t-on d’une infection virale ? Il n’y a qu’une seule réponse : les défenses élaborées par notre système immunitaire », ainsi s’exprimait dernièrement le docteur Jacques-André Haury en se désolant que nos autorités sanitaires n’aient pas mis l’accent sur la prévention tout au long de cette malheureuse pandémie.

Arrêter de fumer, s’alimenter sainement, boire du jus d’orange, manger du beurre, s’exposer au soleil, pratiquer régulièrement une activité physique, bien dormir, tout cela contribue largement à renforcer notre système immunitaire. Bien sûr que la fabrication dans un temps record des différents vaccins est à souligner et à féliciter. Peut-on dès lors parler d’une occasion manquée par un sauve-qui-peut général causé par un coronavirus semant la panique ? Oui, selon le constat que l’on est toujours plus intelligent après.

Pour nous, chrétiens, notre vaccin, c’est notre baptême mais pour qu’il agisse, il faut renforcer chaque jour son immunité qui passe par la prière quotidienne, la participation à l’eucharistie, la lecture et l’étude de la Parole de Dieu, l’engagement contre toutes les détresses qui nous entourent. Vaccinés et immunisés, nous contribuerons ainsi à rendre notre monde plus juste et plus fraternel.

Moins pour plus…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), septembre 2021

En prononçant maintes fois ces mots, afin de rassembler mes idées concernant le thème de ce numéro, il m’est rapidement venu à l’esprit l’image de cette rencontre entre Jésus et le jeune homme riche venu lui demander, en quelque sorte, de l’aider à trouver un sens, un but plus « sérieux » à sa vie. Nous avons tous eu une pensée sympathique pour cet homme bien « comme il faut », avec ses nombreuses qualités, bien dans les rails… à qui Jésus dit : Il ne te manque qu’une chose ! une chose essentielle : « Vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et ensuite, suis-moi… »

TEXTE ET PHOTO PAR FRÉDÉRIC MAYORAZ, CURÉ

Idriss le nomade

Un gars simple qui se contente de peu pour vivre libre en camping-car

#libre #nomade #vanlife #campingcarlife #minimalisme

Retrouvez les sur YouTube,
Facebook, Instagram.

Moins pour plus… les références dans les Evangiles, ou la vie des saints, sont nombreuses pour nous inspirer un style de vie plus pur et plus saint. Il existe de multiples chemins dans le dépouillement. En choisir un, ne signifie pas uniquement opter pour une vie minimaliste : tout lâcher pour vivre l’aventure d’une vie libre de toute contrainte, car cela serait illusoire… même si ce mode de vie peut paraître, de l’extérieur, comme idéal.

Moins pour plus… choisir ce chemin prend tout son sens lorsqu’on prend du temps pour soi, pour découvrir Dieu, se découvrir soi-même, s’ouvrir aux autres et partager les découvertes que nous faisons afin d’aider ceux qui ne peuvent pas sortir de leur train-train quotidien et qui rêvent d’espace, de liberté, de plénitude.

La vrai vie

Pour donner un exemple concret, depuis quelques mois je suis 2 youtubers qui ont pris un jour la décision de tout lâcher (boulot, famille, maison, relations…) pour partir sur les routes et découvrir ce qu’est pour eux la « vraie vie » et ce qu’elle peut leur apporter – la nature et ses beautés, le « ici et maintenant », profiter de belles surprises au gré des paysages et des rencontres – et surtout pour la partager avec leurs followers qui rêvent de pouvoir eux aussi entreprendre ce voyage.

Pour ces deux aventuriers de la vie, il a fallu qu’ils se préparent non seulement matériellement, mais aussi dans leur tête : choisir une vie minimaliste ne se fait pas sur un coup de tête, il y a des joies, des doutes, des frustrations, des espérances, des échecs… et le plus important cette question : « Quel sens donner à tout cela ? » Eh bien, pour ces deux personnes – ils le rappellent d’ailleurs souvent dans leurs vidéos – c’est une occasion de partager et de donner plus de leur temps afin d’accompagner, dans leur rêve, ceux qui ne peuvent pas voyager, pour les raisons qui leur sont propres : maladie, vieillesse, pauvreté, solitude… de pouvoir leur apporter, à travers leur vécu, un rayon de lumière pour éclairer chaque matin.

Tendre vers les réalités den haut

Personnellement, je vois cela comme une manière de s’abandonner, de vendre tout ce que l’on a, non seulement pour recevoir plus, mais aussi pour pouvoir donner plus de rêve, de joie, de bonheur à ceux qui nous entourent et qui comptent sur nous… et d’éloigner le spectre de ce jeune homme de l’évangile qui part au loin tristement, parce qu’il avait de grands biens qui, en définitive, profiteront à qui ?

Pour revenir à nos deux youtubers, je dois avouer que personnellement j’attends chaque fin de semaine, avec plaisir, la vidéo de ce qu’ils souhaitent nous partager de leur voyage à travers les richesses des paysages et des rencontres qu’ils ont la joie de vivre.

Moins pour plus… oui, lorsque nous sommes prêts à nous dépasser, à vaincre nos peurs et nos appréhensions, pour tendre vers les réalités d’en haut, des réalités qui commencent déjà là où nous vivons, ici et maintenant. Alors ouvrons nos yeux et les oreilles de nos cœurs pour ne pas les manquer.

L’Église grandit par attraction

Vers un pôle pour le Grand-Fribourg

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), septembre-octobre 2021

L’idée d’un pôle pastoral et missionnaire pour le Grand-Fribourg a mûri au cours du printemps 2021 afin de permettre une présence nouvelle et signifiante de l’Église. Le pape François reprend souvent une expression de Benoît XVI: « L’Église grandit non par prosélytisme, mais par attraction. »

PAR LES ABBÉS PHILIPPE BLANC ET ALEXIS MORARD,
OLIVIER MESSER ET CAROLINE STEVENS | PHOTOS : DR

Le pôle veut être l’expression concrète de cette attraction à travers l’annonce de la Parole, la célébration des sacrements, la prière commune, la vie fraternelle et la diaconie. L’un des objectifs est de favoriser et de susciter une véritable communauté de foi qui soit féconde, missionnaire et vocationnelle.

Cette dynamique nouvelle, plus transversale et thématique que strictement territoriale, a besoin de l’engagement et du témoignage de tous et de chacun. Prêtres, diacres et agents pastoraux, rassemblés en une seule équipe pastorale, sont au service de la création de ce pôle qui regroupe les huit paroisses constituant le décanat de Fribourg. C’est ainsi qu’à partir du
1er septembre, la charge pastorale est portée in solidum par les abbés Philippe Blanc et Alexis Morard. L’abbé Philippe en assure la modération telle que prévue par le droit (voir encart).

Progressivement, en prenant le temps et les moyens nécessaires pour être à l’écoute des attentes et des besoins des personnes et des communautés – sans oublier les appels de l’Esprit et de l’Église –, nous veillerons à mettre en œuvre une dynamique missionnaire transversale, tout en ayant le souci d’une pastorale de proximité. Chaque baptisé, en collaboration avec l’équipe pastorale, est invité et appelé à se mettre au service de la belle œuvre qui nous est confiée : annoncer l’Évangile, le vivre comme une Bonne Nouvelle, le manifester comme une source de joie, le transmettre comme un appel à vivre en communion avec le Christ ! Nul n’est exclu, chacune et chacun est important et c’est ainsi qu’ensemble, en famille, nous relèverons les défis qui sont devant nous. En réponse à l’appel du pape François, « Constituons-nous dans toutes les régions de la terre en un  » état permanent de mission  » » (La joie de l’Évangile, n° 25), et en acceptant de nous engager « dans un processus résolu de discernement, de purification et de réforme » (Ibid., n° 30).

La diaconie est l’Église:

c’est guidées par cette conviction que nos paroisses ont choisi de donner une vitalité nouvelle à la solidarité telle que nous y invite le Christ.

De belles propositions existent déjà grâce à des personnes qui s’engagent au sein de notre communauté ; cela est précieux. Il s’agit donc d’être à l’écoute de nouveaux besoins ; au-delà des besoins de base comme la nourriture ou l’hygiène par exemple, bien d’autres doivent être comblés pour qu’un homme ou une femme soient réellement debout. En restant attentifs aux situations de précarité et de pauvreté (prisonniers, requérants d’asile, personnes en situation de handicap, personnes seules ou âgées, pauvreté spirituelle…), nous pourrons alors poser des actions concrètes, source d’une fraternité vivante.

Le désir est aussi celui de réunir en
créant des liens, non seulement dans nos paroisses, mais sur l’ensemble du Grand-Fribourg ; la création d’une équipe diaconie permet d’unir nos forces et nos charismes, que l’on soit prêtre, diacre, assistant pastoral ou bénévole. Enfin, il est indispensable d’élargir les liens, dans un esprit de confiance mutuelle, à d’autres organismes ou associations non ecclésiales qui sont engagés dans le domaine social et l’assistance aux personnes en situation de précarité.

C’est bien de cela qu’il s’agit : aller vers l’autre non pas pour lui « apporter » Dieu ou lui dire que faire, mais pour l’aider à voir ce divin qui est en lui comme en moi et ainsi trouver son propre chemin vers une vie épanouie.

La communication au service d’une pastorale missionnaire:

afin de favoriser le travail conjoint entre les unités pastorales Saint-Joseph et Notre-Dame de Fribourg, une équipe communication a été mise en place à l’occasion de la rentrée pastorale. Transversale, celle-ci contribuera à la visibilité du futur pôle pastoral et missionnaire dont les abbés Alexis Morard et Philippe Blanc ont la responsabilité in solidum depuis le 1er septembre.

Outre la mise en commun des différentes compétences pastorales, la création d’une équipe communication dédiée au décanat poursuit les objectifs suivants : favoriser la communication interne au sein des différentes pastorales, nourrir la communication externe grâce à des échanges interparoissiaux et créer de nouvelles voies de collaboration dans l’esprit du futur pôle pour le Grand-Fribourg. Les secrétaires des deux unités pastorales ainsi que les agents pastoraux du décanat participent à ce projet. Dans un futur proche, de nouvelles formes de communication (newsletter, feuillet dominical et site internet communs, valorisation des activités des différentes paroisses…) verront le jour afin de renforcer les liens.

In solidum ? Le Code de Droit canonique de 1983 prévoit que « … la charge pastorale d’une paroisse ou de plusieurs paroisses ensemble peut être confiée solidairement à plusieurs prêtres, à la condition cependant que l’un d’eux soit le modérateur de l’exercice de la charge pastorale, c’est-à-dire qu’il dirigera l’activité commune et en répondra devant l’Évêque » (can. 517 §1).

 

Olivier Messer, coordinateur de l’équipe diaconie, est né en 1971 et a grandi à Fribourg. Il a suivi des études commerciales, type gestion, au collège Saint-Michel, puis obtenu un CFC de gestionnaire de vente complété par une formation de maître d’apprentissage. Tout en travaillant dans un magasin de sport, il a donné des cours de fitness durant plusieurs années. Il est marié à Andressa depuis 20 ans. Le couple a vécu un temps au Brésil. En 2007, il a été admis à l’IFM (Institut romand de Formation aux Ministères). Comme assistant pastoral, il a été engagé durant cinq ans dans le diocèse de Sion. De retour à Fribourg en 2014, il a eu la joie de rejoindre l’Accueil Ste Elisabeth. Autant en prenant soin de la santé physique à travers ses premiers métiers qu’en accompagnant les chemins intérieurs des personnes qu’il a le privilège de rencontrer aujourd’hui, Olivier a toujours été guidé par l’appel à prendre soin de l’autre, porté par l’exemple de Jésus.

diaconie@pole-fribourg.ch

 

Cette nouvelle dynamique est coordonnée par Caroline Stevens, ancienne journaliste diplômée en communication auprès de la Haute école de gestion HES de Genève. Après avoir travaillé plusieurs années en tant que responsable des relations presse dans le domaine culturel et associatif, elle a souhaité donner un nouvel élan à sa carrière. La mission de cette formation sera réalisée par des personnalités aux sensibilités multiples. À l’heure où la communication est devenue un art viral mais non dénué de sens pour autant, l’équipe se réjouit de contribuer à de nouvelles formes de dialogue. Dans un esprit évangélisateur cher au pape François, l’accent sera mis sur des messages de proximité, d’amitié et de témoignage.

communication@pole-fribourg.ch

 

Les JB3, toute une aventure…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), septembre 2021

Le samedi 19 juin dernier a eu lieu la remise des diplômes JB3 à l’église de Plan-Conthey. Ce fut l’occasion de clôturer en beauté la partie théorique de cette toute belle formation de deux ans. Mais en fait, c’est quoi des JB ?

PAR KILLIAN BIANCHI, JB3 | PHOTO : PYP

Les JB, ce sont des Jeunes Bénévoles en Eglise, engagés dans leurs paroisses ou plus généralement dans le diocèse ; des jeunes missionnaires envoyés évangéliser nos églises ; des jeunes de tout horizon et de toute culture qui ne cherchent qu’une seule chose : vivre la Foi avec les autres.

Le concept des JB est séparé par catégorie d’âge :

  • JB Start: Dès la 8H, il est possible de commencer à s’engager en s’initiant à l’animation de groupe;
  • JB 1: Dès 13 ans, les outils d’animation d’un petit groupe;
  • JB 2: Dès 16 ans, développement des compétences personnelles propres à chacun et travail sur la Bible. En plus, apprentissage de comment animer une messe, un temps de prière, un camp, etc. et sensibilisation à ce que veut dire le fait d’avoir la responsabilité d’un groupe.

Le parcours de formation 3, proposé dès 18 ans, est riche en discussion, en réflexion et en partage. L’apprentissage à la lecture de la Bible, la théologie et les journées thématiques sont au cœur de ce qui est proposé. Avec les JB3, nous clôturerons ces deux ans d’ici à la fin de cette année avec la création et la réalisation d’un projet personnel paroissial ou diocésain. Il peut s’agir par exemple de créer une application ludique de questions/réponses sur des thématiques chrétiennes, d’organiser une soirée-jeunes en paroisse, etc.

Au-delà des riches journées vécues par chacun de nous cinq, les JB3, ce sont surtout de belles amitiés qui se sont construites et un esprit fraternel qui a été présent dès le début.

Il ne reste qu’à dire une seule chose : MERCI ! Merci à nos cinq référents qui, tout au long de notre parcours, nous ont accompagnés, aidés et épaulés. Sans eux, l’aventure JB n’aurait pas pu exister.

Pour terminer, comment parler des JB sans parler de Dieu, Lui qui a été, est et restera toujours présent dans nos cœurs. Il est notre Guide, notre Lumière sur le chemin de la Vie et surtout Celui pour qui nous avons voulu nous engager. Prions pour que toujours plus de jeunes puissent faire l’expérience de Dieu au travers de cette formation, lieu de départ propice au chemin de Foi.

Que vive encore longtemps l’âme des JB ! AMEN.

N.B. : le site www.tasoulafoi.ch donne encore plus d’informations sur ce que sont les JB et comment s’y inscrire.

Moins pour plus

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), septembre 2021

PAR LE CHANOINE LIONEL GIRARD
PHOTO : JHS

Cela ressemble à un de ces titres aguicheurs dont les publicitaires raffolent… et pourtant l’enjeu d’un tel slogan au programme paradoxal invite à changer radicalement de référentiel, dans le quotidien de nos activités ordinaires donc aussi dans la vie spirituelle.

Oui stoppons cette course effrénée à additionner ou multiplier les possessions de toutes sortes ; après avoir fait le bilan de tout ce qui nous entoure voire nous encombre, osons faire ce choix inhabituel et peut-être difficile du « moins », qui dépasse l’allègement du superflu et se concentre autour du juste nécessaire, du vrai, du bien, bref, de l’essentiel.

Le confinement de 2020-2021, vécu comme une retraite imprévue, a pu favoriser cette prise de conscience. Ainsi beaucoup d’entre nous en ont profité pour ranger leurs armoires ou galetas, soigner leur jardin, retrouver le temps de cuisiner, d’entretenir des liens parfois fragilisés par la concurrence virtuelle…

Et cette expérience a trouvé un écho dans la vie paroissiale, avec nos assemblées restreintes, sobres mais non moins ferventes. En arrivant à l’avance, notre cœur s’est trouvé « plus » disposé à La Rencontre vivifiante.

Veillons désormais à entretenir cet élan : moins préoccupés de nous-mêmes et plus centrés sur le Christ, manifestons son amour dans une généreuse disponibilité engagée à son service.

Rallye des servant(e)s de messe à Fribourg

Quelque 300 servants et servantes de messe, venus de tout le canton, ont convergé le 12 juin dernier vers Fribourg pour une grande journée de rallye dans les églises et les rues de la Basse-Ville. L’ambiance était au beau fixe pour cette journée estivale, achevée par la célébration de la messe dans les jardins de la commanderie de Saint-Jean. Une quinzaine des servant(e)s de notre paroisse ont participé à cette journée, accompagnés par Antonella Reggiani-la Faci et Laura Pochon. Retour en images avec « nos » servant(e)s de messe.

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Voulez-vous participer à la vie de votre UP ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021

PAR KARIN DUCRET | PHOTO : PIXABAY

Messes en familles : une animation simple fait retentir la Parole de Dieu dans une tona­­lité joyeuse. Les messes en famille seront célébrées à 17h30 les samedis 9 octobre,
6 novembre
et 18 décembre 2021 ainsi que les samedis 22 janvier, 9 avril et
21 mai 2022 en l’église Saint-François-de-Sales, Chêne. Contact : Sabrina Faraone, 079 926 11 74.

Groupe de prière de Padre Pio : Padre Pio disait que la prière est une clé qui ouvre le cœur de Dieu et que seule la prière peut transformer le monde ! Rencontres le premier vendredi du mois à 18h à la chapelle de l’église Saint-Francois-de-Sales accompagnées par l’abbé Joël. Contact : abbé Joël Akagbo, joel.akagbo@cath-ge.ch ;
022 555 39 25.

Groupe de prière du renouveau charismatique : le Renouveau charismatique n’est pas un mouvement mais un courant d’Eglise. C’est une redécouverte de l’Esprit Saint, de son action dans le monde, dans les Eglises, dans la vie des personnes. La rencontre a lieu à la Chapelle de Saint-François-de-Sales, le dernier vendredi du mois à 18h30. Inscriptions et informations : Denis Fornerone, dfornerone@gmail.com ; 078 752 68 18.

Prière du Rosaire : récitation du Chapelet à la Chapelle Saint-François-de-Sales à partir de septembre, tous les lundis à 16h30. Contact : Sabine Debarge, sabine.debarge@bluewin.ch, 022 349 48 75.

Adoration eucharistique à la Chapelle Saint-François-de-Sales, à partir de septembre, tous les jeudis de 17h à 18h, suivie de la messe de 18h30. Contact : abbé Joël Akagbo, joel.akagbo@cath-ge.ch ;
022 555 39 25.

Les servants et les servantes de messe reprendront leur service à l’autel dès le week-end des 11 et 12 septembre. Les enfants ou les jeunes intéressés peuvent prendre contact auprès de Sabine Debarge, sabine.debarge@bluewin.ch, 022 349 48 75.

Groupe des Aînés et Chrétiens Retraités (MCR Mouvement des Chrétiens Retraités) : les séances reprendront dès le mardi 12 octobre, chaque deuxième mardi du mois, à la salle Saint-François-de-Chêne à 14h15. Le thème prévu, « Ecoute », déjà prévu en 2020, sera donc repris. Nous espérons que vous serez à nouveau nombreux à nous rejoindre pour le moment de réflexion à 14h15 suivi à 15h30 par la célébration de la messe, et du goûter joyeusement partagé. Toutefois, sentez-vous libre de n’assister qu’à la messe et au thé… Contacts : Monique Tschalér, 022 348 78 14, Isabelle Valticos, 022 348 53 27 ; pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer : Evi Hairer, 022 349 70 31.

Evangile à la maison : rencontres mensuelles chez Karin Ducret d’un petit groupe à Thônex. Nous continuerons de parcourir « l’Evangile selon saint Jean » en l’actualisant par nos observations et réflexions. Vous êtes cordialement invité-es à vous joindre à nous dès le samedi
25 septembre, de 10h à 12h. Contact : karin.ducret@bluewin.ch, 022 320 60 40 (rép.).

Fête paroissiale (Kermesse) : malheureusement, pas de kermesse en 2020 et en 2021… Et les travaux prévus autour de l’église Saint-François-de-Sales en 2022 l’empêcheront à nouveau… Le comité d’organisation actuel, après une activité exercée durant de nombreuses années a donc décidé de renoncer à son organisation qui s’arrête après plus de 70 ans de présence ininterrompue. Vous trouverez un hommage à cette « institution locale » dans L’Essentiel d’octobre !

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