Via Jacobi: Saint-Prex – Gland

Texte et photos par Pascal Ortelli

Le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà dLe mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà des sentiers battus, la Via Jacobi regorge de curiosités. Chaque mois, L’Essentiel prend son bâton de pèlerin et en réalise un tronçon sous forme d’une balade familiale à faire sur la journée. Aujourd’hui, cap sur Gland pour une dernière étape 100 % vaudoise.

Départ depuis la gare de Saint-Prex, 5h40 aller simple, 23 km

1. Depuis la gare CFF, descendez dans la vieille ville et prenez à droite au bord du lac avant de remonter un peu dans les quartiers résidentiels pour rejoindre Buchillon. 

2. Au centre du village, prenez sur la droite pour entrer dans les Grands-Bois par la lisière nord jusqu’à l’Aubonne que vous traverserez grâce à une passerelle bétonnée. Vous longerez ensuite le cours de la rivière par un chemin de forêt. A sa sortie, ne soyez pas surpris : vous arriverez au beau milieu d’une plantation de kiwis à contourner pour rejoindre la route principale.

3. Attaquez ensuite la montée au milieu des vignes vers le charmant bourg de Perroy. A sa sortie, un agréable parc de jeux avec une vue imprenable sur le Léman offre une halte familiale bienvenue.

4. Descendez ensuite sur Rolle que vous traverserez le long des quais. La ville ne manque pas de curiosité avec son château, l’île de La Harpe et l’église Saint-Grat, l’un des premiers édifices néogothiques du canton.

5. Le tracé quitte alors le bord du lac pour serpenter dans la campagne. Vous découvrirez de charmantes localités viticoles comme Bursinel ou Dully.

6. Pour arriver à Gland, il vous reste à franchir le Lavasson qui s’écoule dans la forêt au-dessus de la clinique de La Lignière.

Le retour se fait aisément en train. 

Curiosité

L’église de Perroy, édifice typique de la fin du XVe siècle avec, au début XIXe, un nouvel aménagement intérieur néoclassique assez rare et précoce pour l’époque.

Coup de cœur

La plage à côté de l’embouchure de l’Aubonne dans le Léman, idéale pour un pique-nique ou une baignade. Pour la découvrir, il faut quitter un instant le tracé officiel et longer la rivière jusqu’au bout.

Dessine-moi ton église ?

«Qu’est-ce que c’est pour toi – pour vous – l’église?» Voilà la question à laquelle ont été confrontés ceux et celles qui s’expriment ici. A une exception près, ces deux petites filles
qui, comme le font souvent les enfants, donnent une réponse à une question qui n’a pas
encore été posée…

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En librairie – octobre 2021

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

L’Eglise a besoin de créatifs
Amarù Cazenave

Tandis que les outils numériques fleurissent et ne cessent d’évoluer, la communication dans l’Eglise peine et se cherche encore. Animé par sa foi et son désir de partager Jésus comme un « bon plan », Amarù Cazenave transmet son expérience personnelle de la télévision sur les réseaux sociaux et dans l’Eglise institutionnelle à travers son site « Jésus Box ». Sa passion de transmettre l’invite à mettre à disposition des outils, des savoir-faire, mais surtout aider les communicants à se poser les bonnes questions pour trouver des réponses créatives.

Nouvelle Cité

Acheter pour 30.80 CHF

Ta vie est une mission
Marguerite Chevreul

Ce livre propose un cheminement intérieur pour découvrir la mission propre à laquelle Dieu nous appelle, celle qui nous rendra heureux et sera utile pour le monde. A travers de nombreux exemples et des exercices concrets, Marguerite Chevreul nous apprend à reconnaître nos talents et à les exercer dans toutes les dimensions de notre vie, aussi bien personnelle que professionnelle. Quels que soient notre âge ou notre situation, nous découvrons ainsi nos ressources profondes, sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour identifier notre vocation personnelle et donner du sens à notre existence.

Editions Emmanuel

Acheter pour 22.50 CHF

Sam et Salem, Respect BD
Jôli

Au travers de 25 courtes histoires, Jôli, dessinateur et scénariste, marié et père de quatre enfants, vaudois de 46 ans, cherche à interpeller le lecteur en montrant qu’il est possible pour un chrétien d’avoir un ami musulman et vice versa. Ces histoires se passent dans un pays musulman imaginaire. Au travers de cette BD, Jôli souhaite encourager chacun à aller à la rencontre de l’autre afin de bâtir des ponts et détruire des préjugés. Humour, réflexions et découvertes qui ne laisseront pas le lecteur indifférent !

Jôli

Acheter pour 20.00 CHF

La fraternité sinon rien
Benoist de Sinety

Le père Benoist de Sinety, acteur incontournable de l’Eglise d’aujourd’hui, nous livre son regard sur les évènements de diverses natures qui ponctuent notre quotidien, dans une lecture chrétienne de l’actualité, nous permettant de prendre du recul. Fort de son expérience de pasteur attentif aux signes des temps, Benoist de Sinety, sans céder aux réactions à chaud de la dictature de l’immédiat, dénonce dans ces chroniques l’injustice et les faux-semblants tout en pointant les étincelles d’espérance qui habitent le monde et l’Eglise.

Salvator

Acheter pour 28.40 CHF

Pour commander

« Fruit de la vigne et du travail des hommes »

Comme jeune prêtre, je découvre la joie d’être au service de tous et l’ampleur de la tâche de l’annonce du Royaume dans notre pays de mission qu’est le Valais. En cette période de vendanges, je ne peux m’empêcher de relire les paraboles de Jésus sur le Royaume qu’il compare à la vigne.

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Les contraintes d’un entrepreneur passionné

Pierre-Elie Carron est un jeune entrepreneur fulliérain né d’une famille où la passion pour la vigne se transmet de père en fils. Ambitieux et motivé, Pierre-Elie aime explorer, chercher pour aller toujours plus loin ! Ses diverses formations et expériences l’ont mené jusque dans un vignoble d’Afrique du Sud, d’où il revient en 2016, rempli du désir de lancer sa propre gamme de vins. Souhaitant mêler un respect maximum de l’écosystème avec les contraintes d’un entrepreneur aux prises avec la nécessité de produire et de dégager un profit, il raconte comment il résout cette difficile équation.

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Qui était saint Martin de Tours ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2021

Saint Martin est devenu le symbole du partage en offrant une partie de son manteau à un pauvre. Un geste qui lui a donné une immense popularité qui perdure encore de nos jours.

TEXTE ET PHOTO PAR MONIQUE GASPOZ

Comment le connaît-on ?

C’est par le récit, écrit vers 396, d’un certain Sulpice Sévère, admirateur de Martin, que nous est parvenu un récit de la vie du saint. Il raconte sa vie, dans un texte enthousiaste qui met en valeur les vertus d’un homme qui conduit au Christ et habité par lui. Certaines parties du récit tiennent de la biographie et d’autres de la légende.

Son origine

On situe sa naissance en Hongrie, vers 316. Son père était tribun militaire. En contact avec des chrétiens, le jeune Martin se convertit très tôt au christianisme, car il se sent attiré par le service du Christ. Dès son adolescence, il est enrôlé dans l’armée romaine. Conformément à son grade militaire, il possède un esclave, mais selon l’auteur du récit, il le traite comme son propre frère.

L’épisode du manteau

Affecté dans l’armée romaine à Amiens, en Gaule, un soir d’hiver, le légionnaire partage son manteau avec un mendiant transi de froid. Pourquoi n’a-t-il pas donné tout le manteau ? Il tranche son manteau ou du moins la doublure de sa pelisse, car le manteau appartenait à l’armée, mais chaque soldat pouvait le doubler par un tissu ou une fourrure, à ses frais. Martin a en effet donné toute la part qui lui appartenait. La nuit suivante, Martin rêve du Christ revêtu de la part du manteau qu’il a donnée. Dès lors, Martin est baptisé et quitte l’armée.

Martin, évêque

Martin rejoint ses parents et obtient que sa mère soit baptisée. Puis il revient en Gaule et s’installe dans un ermitage. Sa réputation d’homme priant est connue loin à la ronde. Des gens viennent de Tours le trouver, en quête d’un évêque. Martin accepte et prend à cœur sa nouvelle fonction. Il fonde également un monastère à Marmoutier, près de Tours. Il voyage à travers toute la Gaule. On lui attribue de nombreuses guérisons ainsi que des gestes de miséricorde. Il est à l’origine des premières paroisses et de l’évangélisation dans les campagnes.

L’été de la Saint-Martin

Alors qu’il est très âgé, il est sollicité pour réconcilier des clercs plus loin que Tours. Il s’y rend et son intervention est un succès. Mais le lendemain, le 8 novembre 397, épuisé, il meurt. On le ramène à Tours où il est enterré le 11 novembre. Une légende dit qu’il a fait un temps très doux durant ce dernier voyage de son corps et que même des fleurs se sont mises à éclore lors de son passage. Cette histoire a donné naissance à l’expression « été de la Saint-Martin » pour qualifier la douceur de certains mois de novembre.

Saint Martin est fêté le 11 novembre, date de son enterrement à Tours.

 

Sous le soleil du Bon Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre-novembre 2021

Les pieds sur terre, un caractère bien trempé, un sourire communicatif, une générosité jamais prise en défaut ! Elle est pourtant difficile à cerner, Romaine Pouget et pour cause ; elle a la liberté des personnes qui ont mis leur vie entre les mains de Dieu et n’a qu’un seul credo : aimer son prochain comme Dieu l’aime, elle. Alors, le plan de carrière, très peu pour elle… et c’est certainement pour cela que tout lui réussit. Entretien.

PAR MICHEL ABBET
PHOTOS : COLLECTION ROMAINE POUGET

Romaine, l’année dernière fut une année charnière…

Oui et non. Je sentais intérieurement qu’il fallait changer, donner une autre orientation à ma vie. L’épuisement professionnel guettait, il fallait dire stop.

Et tu as démissionné du poste de médecin-chef de l’hôpital de Martigny, que tu occupais depuis neuf ans. Vu de l’extérieur, c’était surprenant !

Certainement, puisque je n’avais pas d’autre poste en vue. Toutefois quand on s’épuise dans une situation et qu’il n’y a pas de développement possible malgré tous les efforts fournis, je crois qu’il faut savoir se retirer, quitter. J’ai longtemps hésité avant de prendre cette décision, notamment par souci de ce que cela allait impliquer pour le site de Martigny. J’ai confié mon avenir professionnel à la vierge Marie et finalement il m’est paru clair qu’il fallait aller « plus loin », même si on ne sait pas d’emblée « où » cela va nous mener. Maintenant, avec le recul, je me dis que c’était une « décision inspirée ». Mais cela n’a pas été tout seul.

Tu as « galéré » quelque peu ?

Disons que dans ma vie, j’ai l’habitude de répondre à un Appel… Et là, à part l’appel à quitter, je n’entendais pas l’Appel avec A majuscule, donc ça me stressait forcément un peu. C’est comme quand on marche en montagne dans le brouillard et qu’on voit un piquet après l’autre mais pas le but. J’avais depuis un moment l’idée de m’octroyer une année sabbatique pour prendre de la distance et donner de ma personne autrement et ailleurs. Des séjours en Argentine, au Togo et au Vietnam étaient envisagés… mais tous ces projets ont été systématiquement contrariés par la pandémie… rien de ce que je programmais ne se concrétisait. Comme je suis peu patiente de nature, je n’ai pas trouvé ça très confortable sur le moment !

Les piquets ?

Un des piquets a été par exemple « Notre Dame du Mont-Carmel ». Mon père Gaspard avait fait l’AVC (qui a conduit à son décès) le 16 juillet 2019, jour de Notre Dame du Mont-Carmel, alors que j’étais précisément à Lourdes (c’est aussi le dernier jour des apparitions). Par la suite, de façon assez incroyable (cf. suite…), je me retrouvais sans l’avoir prémédité très souvent dans des lieux qui lui étaient dédiés.

Et…

En septembre 2020, alors que le « plan Argentine » devenait une nouvelle fois très incertain, le Seigneur a soufflé à ma sœur Bénédicte d’aller demander au prêtre béninois Gildas Chibozo de « prendre Romaine au Bénin ». Il lui a répondu : « Oui, bien sûr, c’est une très bonne idée on va demander au père Théophile Akoha »… qui a dit : « Qu’elle vienne et on verra ! » Une fois de plus il a fallu attendre… La deuxième vague du Covid est arrivée en automne. Evidemment il fallait aider, j’ai repris provisoirement du service à l’hôpital de Martigny pour six mois, pour passer le gros de la crise.

Finalement…

Finalement la situation sanitaire s’est calmée et j’ai enfin pu « mettre les voiles ». Je suis partie pour Cotonou le lundi de Pâques 2021 et y suis restée presque trois mois. La semaine je travaillais à l’hôpital Saint-Luc (qui est le deuxième plus grand hôpital de Cotonou en termes d’affluence et qui dépend de l’archidiocèse de Cotonou), m’occupant surtout de la médecine interne et de la réanimation. J’étais logée à la résidence des prêtres, près de l’institut Jean-Paul II (Institut de formation notamment en pastorale de la famille ou les diocèses d’Afrique de l’Ouest envoie des prêtres, agents pastoraux se former pour 2-3 ans), ce qui m’a permis d’avoir la messe quotidienne et de faire communauté avec eux.

Et… j’ai découvert après deux semaines que la statue de l’oratoire qui est dans cour de l’hôpital Saint-Luc est… Notre Dame du Mont-Carmel !

On voit tes yeux briller !

Oh oui ! Rien ne m’a coûté ! J’ai très rapidement réalisé que j’allais devoir longtemps dire merci pour cette Afrique. C’est comme si le Seigneur m’avait mise globalement en été. Je n’avais qu’à soigner les personnes, à prier, à découvrir des frères et sœurs aux magnifiques valeurs humaines et un nouveau pays. Grande joie intérieure de partager avec eux cette simplicité de vie, de découvrir une autre culture, de chanter et prier avec eux et de prendre soin d’eux comme ils ont si bien pris soin de moi.

Magnifiques valeurs humaines ?

La première chose qui m’a sauté aux yeux quand je suis arrivée au Bénin, c’est la vie ! La joie, la relation avec Dieu, avec les autres, en toute simplicité. Je me suis sentie d’entrée bien, dans une société où les valeurs essentielles vont de soi. Les gens parlent naturellement de Dieu par exemple et ceci quelle que soit leur religion. On « rend grâce » parce que l’on a bien dormi, on « bénit » le Seigneur d’être en vie, on demande une « pluie de bénédictions » pour celui qui a son anniversaire, on lui demande de nous soutenir dans tous les passages difficiles, bref, Dieu fait partie du « quotidien ». Le contexte fait que l’on a vraiment conscience que la vie est passagère et qu’elle peut basculer à tout moment.

Et par rapport à nos valeurs ?…

Par rapport aux « couleurs et à la chaleur » africaines, une impression un peu de « gris et de froid » au niveau de l’humanité occidentale, comme si l’on s’était mis un peu en hypothermie générale… Peut-être parce que de ce côté-ci, pour le moment, on a mis de côté la Source de la Vie… en pensant être des sources nous-mêmes et en éludant au maximum les questions existentielles essentielles… en courant dans tous les sens…

Au niveau médical…

Bien sûr, c’est un peu un « désert » au niveau des moyens techniques et il faudra vraiment les aider pour ceci. On peut aussi parfois imaginer une meilleure organisation pour sauver des vies, mais les qualités humaines des soignants sont remarquables, de même que l’attitude des malades et de leurs proches qui se plaignent rarement. Beaucoup de malades relativement jeunes ne peuvent être sauvés, mais quand on a fait « tout ce qu’on a pu » on le confie à Dieu. Il y a très peu de révolte par rapport au départ d’une personne.

Tu vas donc retourner au Bénin ?

Grace à Dieu, oui ! A mon retour, j’ai vraiment ressenti le désir de pouvoir donner un peu de mon temps et de mes compétences à cette chère terre africaine qui me fait d’ailleurs tant de bien. Comme le Seigneur nous fait toujours désirer ce qu’Il veut nous donner, Il m’a trouvé un super plan professionnel « africo-compatible ». Je suis engagée dès septembre comme médecin-chef adjoint dans le service d’urgences de l’hôpital du Jura ce qui me permet de partir deux fois deux mois par an au Bénin, ce qui me permettra, entre autres, de contribuer au développement des soins aigus de l’hôpital Saint-Luc et de former les médecins sur place. La proposition écrite des ressources humaines m’est arrivée…le 16 juillet (jour de Notre Dame du Mont-Carmel)…

Alors, pour en parler, on prend rendez-vous pour un prochain entretien ?

Volontiers. A Cotonou ?

Merci beaucoup Romaine, bon vent et que Dieu t’accompagne !

S’abonner à L’Essentiel en mode numérique, c’est possible !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral de Martigny (VS), octobre 2021

En lien avec les Editions Saint-Augustin, la rédaction de votre magazine préféré vous propose un nouveau type d’abonnement, numérique, à un prix très intéressant durant cette première année.

TEXTE ET PHOTO PAR PASCAL TORNAY

Fruit d’une collaboration avec les Editions Saint-Augustin, cette nouvelle offre numérique sera disponible dès le 1er octobre 2021. Dès lors, il sera possible de s’abonner à L’Essentiel, votre magazine paroissial, par le biais de vos petits écrans et de le recevoir, 9 fois par an, sous une forme numérique, consultable sur tous les supports connectés. Il sera possible de régler votre abonnement directement en ligne avec une carte bancaire.

Pour les lectrices et lecteurs déjà abonnés, rien de changé ! Si ce n’est que vous avez un accès privilégié, pour le même prix et si vous le souhaitez, à la version numérique. Pour cela, il vous suffit de vous enregistrer. Pour ce faire, rendez-vous sur la page L’Essentiel du site de votre paroisse.

Nous proposons cet accès numérique à un tarif promotionnel de Fr. 30.– pour un an pour tout nouvel abonnement conclu et ce, jusqu’au 30 septembre 2022.

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En outre, vous avez toujours le loisir de soutenir votre paroisse par un don complémentaire. Vous pouvez payer par carte de crédit ou par facture ou par Twint.

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Depuis les Actes, l’histoire de la Parole

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : DR

Dans le prolongement des évangiles, le livre des Actes des Apôtres présente la Parole de Dieu comme l’acteur principal de l’histoire du salut: «La Parole de Dieu croissait et se multipliait», affirme l’auteur au terme des deux premières séquences de la narration. (Actes 12, 24)

Dans la première, l’Esprit Saint, promis par le Père, se répand en abondance comme des langues de feu sur le groupe des douze et les rend capables d’annoncer l’Evangile dans toutes les langues de la terre, lors de l’événement fondateur de la Pentecôte (2, 1-13). De discours en guérisons, de comparutions en emprisonnements et en libérations miraculeuses, les apôtres déploient les potentialités de la Bonne Nouvelle à Jérusalem et constituent la première communauté chrétienne (2, 42-47 ; 4, 32-35). Après chaque persécution, ils reviennent auprès des leurs et rapportent les merveilles réalisées en eux et à travers eux par le Seigneur, si bien qu’une nouvelle Pentecôte leur advient pendant leur prière commune (4, 23-31). Puis, en un dynamisme irrésistible, la force de l’Esprit multiplie les fruits de la Parole dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre, ainsi que le Christ l’avait annoncé avant son Ascension auprès du Père (1, 8).

Les voyages de Paul

Dans la deuxième séquence (6 à 12), les sept diacres sont institués, avec Etienne et Philippe. Puis Saül est mis à bas de sa monture lors de sa vocation. Ensuite, Pierre baptise le centurion Corneille et tous les siens. Enfin l’Eglise d’Antioche se fonde là où « pour la première fois les disciples reçurent le nom de « chrétiens » » (11, 26).

Par la suite, la question de l’accès des païens, à la foi, sans avoir à passer par la circoncision et la loi juive une fois réglée (par le concile à Jérusalem en Actes 15, 3e séquence), s’ouvre la dernière partie du récit avec les multiples voyages de Paul et ses plantations d’Eglises sur tout le pourtour de la Méditerranée, jusqu’à son dernier trajet vers Rome (16-28).

Depuis, c’est l’Esprit du Seigneur qui continue de manifester la fécondité de son message de libération, entre ombres et lumières, dans l’histoire de l’Eglise. A nous d’écrire les actes des témoins du XXIe siècle !

Histoire des papes

PAR THIERRY SCHELLING
PHOTO : DR

On dit de Jean XXIII qu’en connaisseur de l’histoire de l’Eglise et des Conciles, il aurait pris deux décisions en conséquence: s’appeler Jean (pour contrecarrer l’interruption, à cause d’un antipape, des papes légitimes nommés Jean) et convoquer Vatican II…

Nombreuses sont les « Histoires des papes », de von Pastor (16 volumes de 1886 à… 1961 !) à Rendina (2020) rééditée 6 fois depuis 1983 ; la papauté racontée décline maintes formes de gouvernement, du « paterfamilias » au césaro-papisme 1, moults développements du génie humain dans toutes les disciplines (arts, politique, économie…); elle est à l’origine d’incomparables atlas de cartographies en lien avec la colonisation des terres (pardon, l’évangélisation !)… Mais le Pape, c’est l’Eglise ?

Histoire de l’Eglise

Oui, du lui à Elle, il n’y a souvent qu’un pas (ou deux !) : de la tendancieuse Histoire de l’Eglise, de Daniel-Rops à la Nouvelle Histoire de l’Eglise de Daniélou et Marrou (notez l’adjectif !), en passant par le rigoureux Handbuch der Kirchengeschichte par Jedin, on culmine en termes d’exhaustivité objective, peut-être, dans les 13 volumes de Histoire du christianisme de Mayeur et cie. Tout ce développement en quelques décennies, de 1948 à 2000 pour les auteurs cités ! Mais on s’écarte du Pontife pour se concentrer sur les communautés locales (diocèses, paroisses…).

Sacrée histoire !

« Une fois que tu connais cette histoire papale, il n’y a pas grand-chose qui se passe dans la curie du Vatican et dans l’Eglise d’aujourd’hui qui puisse te choquer » 2, confesse le pape François qui raconte que dans son exil de Córdoba, il avait lu les 37 volumes de Histoire des papes de von Pastor. « C’était comme si le Seigneur me préparait avec un vaccin » ! Croyait-il si bien dire ?

1 L’étude de la coiffe papale est à ce titre révélatrice !
2 Un temps pour changer, Paris-Flammarion, p. 69.

Le « cordon de prière » de frère Nicolas

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), octobre 2021

PHOTO : DR

Le « Bätti » de frère Nicolas est une imitation du « cordon de prière », comme on peut le voir sur la représentation la plus ancienne de frère Nicolas. Le tableau de 1492 laisse à penser que frère Nicolas possédait un cordon de prière avec 50 perles de bois, sans division en dizaines. Au lieu de la croix habituelle, il y avait un anneau.

Nous ne savons pas exactement comment frère Nicolas a utilisé ce cordon de prière. Dans la biographie de Witwyler de 1577, il est écrit : « Il avait l’habitude d’avoir en main le signe chrétien que nous appelons « Paternoster » ou « Bätti ». Il n’avait pas honte de prier avec cela. »

La prière du Rosaire, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est née au début du XVe siècle et s’est répandue lentement. Il est peu probable que frère Nicolas ait connu cette forme de prière. Mais il y avait à l’époque d’autres coutumes pour prier avec un cordon de prière. Le nom « Nöschter » pour ce cordon a été conservé dans certaines régions jusqu’à aujourd’hui. Il se réfère à la coutume de prier un « Notre Père » pour chaque perle. Ceux qui savaient lire priaient 3 fois 50 psaumes ; les autres priaient 3 fois 50 « Notre Père ». Souvent, on priait aussi 50 « Je vous salue Marie » ou 50 fois « Notre Père » avec le « Je vous salue Marie ».

Dans une biographie du XVIe siècle, il est dit que frère Nicolas avait l’habitude de prier ensemble le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie ». Le « Je vous salue Marie », à ce moment-là, ne consistait qu’en la première partie. Ce sont des versets des Evangiles (Luc 1, 28-42), auxquels on a rajouté les noms de Jésus et de Marie.

D’autres formes de prière semblable au chapelet que frère Nicolas connaissait vraisemblablement sont : La « Grande Prière » (Méditation de l’Histoire du Salut en 92 méditations, auxquelles s’ajoutent des « Notre Père » et des « Je vous salue Marie »), l’« Admonition du Christ » (qui consiste en 15 « Notre Père » intercalés de textes de prières), et les « Cent contemplations de la Passion du Christ » du Mystique Heinrich Seuse. Il y avait encore d’autres coutumes de prière, pour lesquelles le cordon de prière était une aide utile.

 

La croix, au cœur de la pandémie

Le pape François a accepté de mettre autour de son cou une petite croix en bois d’olivier. Une belle avancée
dans le soutien au projet de Daniel Pittet. Bien avant le geste significatif du pontife, plus de cent mille croyants l’avaient déjà effectué, une initiative visant à soutenir les chrétiens de Bethléem privés du tourisme à cause de la pandémie. Un bout de Terre sainte à porter sur soi.

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : JEAN-CLAUDE GADMER

Pouvez-vous me raconter la genèse du projet de cette croix ?

Je passe de temps en temps à la Fille-Dieu pour rendre visite au père Benoît-Marie. Je le connais depuis toujours. Nous nous sommes rencontrés lorsque j’étais pensionnaire à Einsiedeln. Nous discutons un peu, bien entendu de la pandémie, et là, il me dit : « Tu connais les Pestkreuz ? »
[Voir encadré]. Cela me disait vaguement quelque chose. Ensuite il ajoute : « Nous pourrions faire des croix avec, comme inscription, O Crux Ave et les distribuer aux gens. » Nous avons donc lancé la production des premières dix mille croix. Puis j’ai écrit aux paroisses catholiques de Suisse pour en faire la promotion. Un pasteur m’a ensuite conseillé de prospecter du côté protestant, mais avec un autre slogan. Depuis, les commandes ne cessent d’affluer. Du côté catholique, cela a mis plus de temps.

Les croix peuvent être commandée sur le site www.croix-bethlehem.ch.

Vous attendiez-vous  à un tel engouement ?

Pas tellement, mais je suis habitué aux histoires folles ! J’ai aussi beaucoup prié pour obtenir le feu vert de Dieu. Et puis, je suis plutôt bon pour trouver des solutions afin que cela fonctionne.

Votre notoriété a-t-elle favorisé  le succès du projet ?

Ma vie est très connue dans la région. A vrai dire, mon histoire est très proche de la croix. Sans elle, il n’y a pas de Jésus. Et comme tout le monde, je porte ma croix. Ce projet représente beaucoup pour moi.

Ces croix ont pour optique de pousser les gens à prier plutôt que de se lamenter. Est-ce que notre société n’est pas  suffisamment priante ?

Nous avons perdu ce côté simple. En Europe, on pense d’abord à se faire du pognon, quoi qu’il arrive. Jésus, ça sera pour une autre fois. A cela s’ajoute la recommandation, durant la pandémie, de regarder les messes à la télévision, en expliquant que la communion subsiste dans le cœur. Les fidèles se sentent abandonnés et finissent par ne plus croire. Ces croix sont arrivées et j’ai réalisé que quelque chose manquait. Je crois vraiment que le côté missionnaire fait défaut ici.

Certaines personnes ont-elles retrouvé le chemin de la prière grâce à ces croix ?

Ceux qui l’ont retrouvé sont surtout ceux qui ne croyaient pas à grand-chose. C’est un peu dur à dire (silence)… mais certaines personnes prennent ces croix comme une sorte de grigri que l’on garde au fond de sa poche. D’un autre côté, de magnifiques témoignages nous sont revenus suite à leur distribution.

Plus qu’une prière, ces croix redonnent espoir et travail à toute une population…

Ces gens pleurent littéralement, car ils ne possèdent rien. Et ce projet a été providentiel pour toute une population.

Vous avez obtenu une audience auprès du Pape. Porte-t-il une de vos croix ?

Je voulais absolument qu’il mette la croix afin d’encourager les gens qui travaillent à Bethléem. Il a été d’accord de poser pour la photo. Cela a aussi donné un nouvel essor au projet. Le Pape a vraiment compris combien la pandémie fait souffrir et surtout, que le domaine spirituel n’est pas toujours bien pris en compte.

Vous fourmillez de projets. Etes-vous déjà en train de penser au suivant ?

J’ai un tas d’idées, mais je désire aller jusqu’au bout de celui-ci. L’objectif ? Produire des croix pour les JMJ. Il faut donc réunir suffisamment d’argent pour en faire fabriquer environ un million ! Et puis je prie beaucoup.
Je dis à Jésus : « Bah, si tu veux pas, on s’arrête et le tour est joué ! »
Je n’ai pas besoin d’être reconnu, je le suis déjà trop (sourire).

Un bout de Terre sainte pour redonner espoir

Sitôt l’idée soufflée par son ami prêtre, l’auteur de Mon Père, je vous pardonne prend contact avec George Handal, directeur de Caritas Jérusalem. Lors des JMJ de Panama, il avait déjà fait fabriquer des chapelets en bois d’olivier par des artisans de Bethléem. Durement affectée par la pandémie, cette région peine à se relever.

L’initiative offre donc à de nombreuses familles chrétiennes la possibilité de percevoir un revenu plutôt que de vivre de l’aide d’urgence. Quant à la famille Pittet, tout le monde participe. Sa femme et sa fille préparent les croix pour l’expédition et le processus est bien rodé ! Emballées dans un sachet avec une carte sur laquelle figure une prière, elles se veulent des Pestkreuz (croix de peste) modernes. Ces dernières existent depuis le Moyen Age. On les donnait aux fidèles lors de graves épidémies pour demander à Dieu la fin du fléau.

Méditation et spiritualité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021

PHOTO : DR

Rencontres

Après les trois modules de Méditation et spiritualité dédiés à la pleine présence à soi, aux autres et au Tout-Autre, nous vous proposons une série de rencontres pour entretenir cette pratique.

Chaque soirée prévoit une méditation guidée, suivie d’un bref temps de partage libre. Ce sera l’occasion de goûter à l’expérience du silence, en résonance avec des textes de la tradition chrétienne.

Animation : Lia Antico, docteure en neurosciences cognitives et affectives à l’Université de Genève, enseignante mindfulness (Brown University, USA) et animatrice à l’Atelier œcuménique de théologie (AOT).

Dates : les vendredis 17 et 24 septembre ; 1er, 15 et 29 octobre ; 19 novembre et 3 décembre 2021, de 20h à 21h.

Lieu : paroisse Sainte-Marie-du-Peuple (Av. Henri-Golay 5, 1203 Genève) et, à distance, via « Zoom ».

Prix : libre participation aux frais d’animation (à verser sur place ou sur le compte du Service de la spiritualité).

Renseignements et inscriptions : spiritualite@cath-ge.ch ou
077 441 17 80 (Federica Cogo).

Immunisés ou vaccinés ?

PAR CALIXTE DUBOSSON

PHOTO : PXHERE

« Comment se débarrasse-t-on d’une infection virale ? Il n’y a qu’une seule réponse : les défenses élaborées par notre système immunitaire », ainsi s’exprimait dernièrement le docteur Jacques-André Haury en se désolant que nos autorités sanitaires n’aient pas mis l’accent sur la prévention tout au long de cette malheureuse pandémie.

Arrêter de fumer, s’alimenter sainement, boire du jus d’orange, manger du beurre, s’exposer au soleil, pratiquer régulièrement une activité physique, bien dormir, tout cela contribue largement à renforcer notre système immunitaire. Bien sûr que la fabrication dans un temps record des différents vaccins est à souligner et à féliciter. Peut-on dès lors parler d’une occasion manquée par un sauve-qui-peut général causé par un coronavirus semant la panique ? Oui, selon le constat que l’on est toujours plus intelligent après.

Pour nous, chrétiens, notre vaccin, c’est notre baptême mais pour qu’il agisse, il faut renforcer chaque jour son immunité qui passe par la prière quotidienne, la participation à l’eucharistie, la lecture et l’étude de la Parole de Dieu, l’engagement contre toutes les détresses qui nous entourent. Vaccinés et immunisés, nous contribuerons ainsi à rendre notre monde plus juste et plus fraternel.

La sobriété et le lion (1 Pierre 5, 8-9a)

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : PXHERE

C’est l’un des textes proposés par la Liturgie des heures au dernier office de la journée, aux complies du mardi soir : « Soyez sobres, soyez vigilants : votre adversaire le démon, comme un lion qui rugit, va et vient à la recherche de sa proie. Résistez-lui avec la force de la foi. » (1 Pierre 5, 8-9a) La tempérance, l’une des quatre vertus cardinales avec la justice, la force et la prudence, ne vaut pas que pour la sobriété de consommation, elle est associée à la foi et à la vigilance, elle permet de recentrer nos énergies pour tenir tête aux plus redoutables ennemis.

Ainsi donc le slogan « moins pour plus » convient pour l’ensemble du chemin existentiel et spirituel. Moins de biens, moins de nourriture, moins d’activités, moins de divertissements, c’est se donner la chance d’une vraie pauvreté intérieure, d’un authentique respect de notre corps et de la planète, d’une concentration sur l’essentiel, d’un approfondissement de la vie intérieure. Aucune frustration masochiste dans cette perspective. Au contraire, la sobriété peut être dite « heureuse », car elle conduit à apprécier chaque réalité, chaque aliment, chaque entreprise, chaque rencontre à sa juste valeur.

Participer au combat spirituel

Dans ses exhortations aux fidèles, au terme de sa première épître, l’apôtre Pierre en fait le moyen de surmonter la souffrance que connaît l’ensemble de la communauté des frères répandue dans le monde (verset 9b). Et surtout, il y voit la possibilité de s’opposer à l’action destructrice du Diviseur, le « diabolos », représenté sous la figure métaphorique du « lion lacérant et rugissant ». L’image provient du Psaume 22(21), 14, dont Jésus crie le commencement sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27, 46) Vivre la tempérance, c’est donc participer au combat spirituel du Christ et de l’Eglise contre le mal et le mensonge, contre la souffrance du péché, de la violence, de la surconsommation et de la dévoration.

Prier ce texte néotestamentaire dans la communion des saints, avant de s’endormir, c’est s’en remettre au Dieu de toute grâce qui, dans le Christ « nous rétablit, nous affermit, nous fortifie,
nous rend inébranlables et nous appelle à sa gloire éternelle »

(1 Pierre 5, 10).

Un an à « Jeunesse Lumière » pour découvrir et grandir !

Viviane Gay-des-Combes, 26 ans, active dans la paroisse au sein du groupe des servants de messe, va partir, une année durant, à « Jeunesse Lumière » : une école catholique d’évangélisation. Elle explique ici comment elle s’est décidée à se lancer dans cette aventure.

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« Une Eglise pauvre pour les pauvres »

PAR THIERRY SCHELLING

PHOTO : DR

Moins…

Le leitmotiv du pape François, « une Eglise pauvre pour les pauvres », lancé il y a huit ans, pouvait sonner un peu naïf, voire comme une politesse feutrée de salon vatican…

Force est de constater qu’en bon jésuite, François a été pragmatique : moins de personnel dans les dicastères de la Curie, appliquant plus strictement le quinquennat prévu pour tous les collaborateurs du Saint-Siège ; moins de salaire pour les cardinaux et travailleurs dans la Cité du Vatican à la suite de l’année de pandémie qui a évidemment secoué ses finances ; moins de conseils pontificaux désormais rassemblés en dicastères interdisciplinaires ; moins de pompe liturgique pour une sobriété de la célébration de l’eucharistie par celui qui n’en demeure pas moins d’abord l’évêque de Rome ; moins de retenue quant à partager sa pensée à des dizaines de journaux « tout public » ; moins de destinations phares (capitales européennes) pour ses déplacements de pasteur universel ; moins d’automatismes dans la nomination tant d’évêques que de cardinaux, notamment en Italie, où nombre d’archevêques métropolitains n’étaient pas évêques auparavant, et où les titulaires de Milan, Venise, Turin, Gênes ne sont plus traditionnellement des sièges cardinalices ; moins de frais liés à son train de vie : hors palais apostolique, cantine à midi, pas d’usage de Castel Gandolfo pour les vacances…

…pour plus

Plus de femmes dans les départements de la Curie ; plus d’utilisation des réseaux sociaux (Tweeter, Youtube…) ainsi que du mode « vidéo » pour ses messages ; plus de cohérence dans les finances à la fois de l’Eglise universelle et de l’Etat du Vatican ; plus de collaboration au service de la Parole du pape de la part des organismes concernés : journal « Osservatore Romano », Vatican news, radio et télé vaticanes… ; plus de visites apostoliques ciblées ; plus de mise en avant des migrants et des pauvres, qui, du coup, ont obtenu plus de commodités (dispensaire, douches, cantine…) au Vatican…

Moins d’autoréférentiel pour plus de périphérique en somme. Comme il l’avait promis !

Assemblée générale : les traces de la Covid

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), septembre-octobre 2021

Reportée au mercredi 2 juin, l’Assemblée générale de la paroisse de Nyon a rassemblé une vingtaine de paroissiens dans la grande salle de la Colombière. Elle a permis de mesurer les effets de la Covid-19 sur les activités paroissiales et de se réjouir de l’avancée du chantier de la nouvelle église de Gland.

PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET | PHOTOS : AUDREY BOUSSAT, SAINT-AUGUSTIN

Dans son rapport, le président de paroisse, Gilles Vallat, a rappelé que l’année 2020 a été « marquée par la crise sanitaire qui a paralysé nos activités, y compris les messes, durant une partie de l’année ». La paroisse a été contrainte « d’adapter ses activités pastorales en conséquence, notamment par la mise en place de messes retransmises sur YouTube », très regardées.

Le Conseil de paroisse a été fort occupé par le projet de construction de la nouvelle église de Gland, dont les travaux ont commencé en été 2020 : le gros œuvre est presque achevé et l’église devrait ouvrir ses portes pour Noël. « Les travaux se sont déroulés normalement malgré la crise sanitaire, dans les délais prévus et le respect du crédit accordé par l’assemblée de paroisse le 4 décembre 2019. » Un souci néanmoins : la recherche de fonds, qui a beaucoup souffert de la crise sanitaire. Le Conseil de paroisse a également étudié « les mesures sanitaires nécessaires pour l’accueil des fidèles dans nos locaux ».

Gilles Vallat a remercié le curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, pour « son fort engagement pour la bonne marche de notre Unité pastorale (UP) et son sens de l’accueil très développé, fort apprécié de nos fidèles ». Sans oublier les membres de l’Equipe pastorale et les bénévoles engagés dans l’ensemble des communautés de l’UP.

Une situation financière saine

Les comptes 2020 ont souffert de la Covid. Ils présentent un résultat d’exploitation négatif de 114’254.07 francs dû à la quasi-
cessation d’une grande partie des activités en raison de la crise sanitaire. Les restrictions du nombre de participants à chaque office ainsi que les annulations de messes ont eu pour conséquence une diminution des recettes provenant des quêtes. Les recettes liées aux locations ont également souffert de la crise sanitaire. Vu la situation, le Conseil de paroisse n’a pas entrepris de travaux de réfection particuliers en 2020.

Avec les recettes annexes (revenus des immeubles), soit 262’412.65 francs, le compte de pertes et profits boucle avec un solde négatif de 151’841.42 francs, ce qui est exceptionnel. Cela s’explique par le résultat d’exploitation négatif et le versement d’un don de 300’000 francs en faveur de la communauté de Gland pour la construction de la nouvelle église, montant accordé par l’Assemblée extraordinaire de la paroisse du 4 décembre 2019.

La paroisse a encaissé un prêt de 200’000 francs accordé par la Mission intérieure pour financer la nouvelle église de Gland. Il sera reversé à la communauté de Gland en 2021. Au bilan, le bénéfice reporté se monte à 202’084.46 francs. La situation financière de la paroisse demeure
saine malgré les conséquences négatives
de la Covid grâce aux revenus des im­-meubles.

Développer des synergies

Prenant la parole, l’abbé Dunand a félicité chacun pour sa souplesse, une souplesse exigée par l’évolution constante de la situation sanitaire – « nous avons dû réadapter notre manière de célébrer » – et remercié tous les bénévoles : « C’est un investissement énorme ! ». Puis il a expliqué les changements opérés dans le diocèse par l’évêque, Mgr Charles Morerod : il met en place une autre organisation avec plus de subsidiarité et de transversalité.

Concernant les missions linguistiques, le curé a communiqué une évolution : désormais, les prêtres chargés des missions linguistiques seront membres de l’Equipe pastorale et ne viendront plus de l’extérieur pour célébrer la messe. Cela demande de développer des synergies avec les communautés présentes à Nyon – italienne, espagnole, portugaise et coréenne.

Les travaux avancent à Gland, et cela est réjouissant. Mais, a précisé l’abbé Dunand, « il nous faut, en parallèle, réfléchir à ce que veut dire construire l’Eglise Corps du Christ », une construction « qui sera terminée dans le royaume ».

Le personnel laïc a effectué, durant l’année écoulée, beaucoup de télétravail. Les contacts avec les paroissiens ont été réduits : beaucoup de choses ont été réglées par téléphone ou courriel. Le concierge, lui, a eu un surcroît de travail en raison de la pandémie. Et les salaires ont été réévalués.

Un sondage et une rencontre

L’Essentiel, le magazine de l’UP, poursuit son chemin à un rythme bimestriel. Hélas, depuis quinze ans, il y a entre 100 et 130 désabonnements par an. A l’heure actuelle, 988 bulletins sont imprimés pour un peu plus de 800 abonnements et pour dépôt dans le fond des lieux de culte. L’abonnement annuel se monte à 35 francs pour six numéros.

« Comment faire pour stopper la baisse, sachant que la plupart des abonnés sont des personnes âgées et que nous n’avons que très peu de nouveaux abonnements ? », s’est interrogée Geneviève de Simone-Cornet, rédactrice responsable avec Audrey Boussat. Deux idées ont été développées et réalisées au sein du groupe communication, créé l’an dernier par l’abbé Dunand : un sondage auprès des abonnés et lecteurs envoyé par internet et papier, par le biais du feuillet dominical, et une rencontre avec les responsables de Saint-Augustin. Peu de réponses lui sont parvenues :
43 par internet, 12 par papier. « Si ces réponses ne sont pas représentatives, elles ont tout de même permis de tracer quelques pistes. »

En réponse aux demandes des abonnés, l’équipe de rédaction pense proposer plus d’articles de fond comme des reportages, des interviews, des témoignages et des portraits. Car les abonnés sont notamment en quête de culture chrétienne : « Ils demandent des articles leur donnant des informations simples, des informations de base, sur la liturgie et les grandes fêtes chrétiennes. Et les témoignages les intéressent ».

La rencontre avec le directeur général de Saint-Augustin, Yvon Duboule, et le rédacteur en chef, Nicolas Maury, a eu lieu dans la buvette de la Colombière vendredi 26 mars. Elle a permis d’aborder de nombreux points en relation non seulement avec L’Essentiel, mais aussi avec les autres moyens de communication de l’UP, le feuillet dominical et la newsletter.

Une idée a émergé : proposer aux abonnés des numéros thématiques. L’équipe de rédaction en a déjà prévu un, qui sera consacré à la nouvelle église de Gland et distribué largement. La réflexion sur la pagination et la périodicité de
L’Essentiel est en cours.

Enfin, la question s’est posée du passage au numérique. Cela permettrait-il de freiner les désabonnements ? Mais les personnes âgées sont-elles disposées à passer au digital? La paroisse n’est pas prête pour l’instant, mais la réflexion va se poursuivre.

Une paroisse solidaire

ASOLAC, l’Association sociale œcuménique de La Côte, a supprimé les repas communautaires en mars 2020. Mais la permanence accueil, qui peut compter sur des professionnels, des bénévoles, une assistante sociale et Caritas, est restée ouverte, a relevé son président, René Perruchoud. Les passages étaient en nette baisse en 2020, et le profil des personnes accueillies a évolué, avec plus de sans-papiers. Financièrement, ASOLAC a pu compter sur le fonds d’aide d’urgence coronavirus des villes de Nyon et Gland ainsi que sur la Chaîne du Bonheur. René Perruchoud a enfin mentionné la plateforme sociale, qui regroupe 23 associations sociales du district de Nyon : l’occasion de mieux se connaître et d’accomplir un travail plus efficace ; et, à Noël, l’action sapin solidaire – qui permet d’offrir des cadeaux à des enfants de familles en situation de précarité –, menée avec la paroisse réformée.

Tchad Missions Nyon a renouvelé son comité avec Claude-Anne Bontron comme présidente. Il poursuit son aide aux sœurs ursulines du diocèse de Pala, au Tchad, avec surtout un soutien à 250 orphelins du sida : prise en charge de leur éducation, de leurs frais de pension et de leurs frais médicaux. La vente de confitures et de bougies, en novembre, a apporté une aide appréciable.

En lien grâce à internet

Les communautés ont ensuite présenté leurs rapports annuels. Les activités ayant été en grande partie paralysées, bien des réunions se sont tenues par visioconférence et le contact a été maintenu avec les paroissiens grâce à internet. Les messes dominicales de la Colombière ont été retransmises par YouTube, l’église ne pouvant accueillir que 50 personnes.

Bernard Chevallay, président du comité de pilotage de la nouvelle église de Gland, a présenté des images de l’avancement des travaux et des images de synthèse de l’intérieur avec les réflexions de la commission liturgique. L’occasion, pour les paroissiens présents, de se représenter ce que sera le bâtiment une fois terminé. Hélas, a déploré Bernard Chevallay, « l’Eglise n’a pas la cote aujourd’hui et il manque encore 400’000 francs ». Mais la paroisse est confiante.

A signaler, pour la communauté de la Colombière, une messe célébrée par l’abbé Jean Geng pour les auxiliaires de l’eucharistie samedi 27 mars avec remise d’une custode et d’un livret contenant des prières pour porter la communion à domicile aux personnes âgées, malades ou isolées.
Chacun a réalisé que ce service est une responsabilité, un honneur et une joie.
Un apéritif a mis un terme convivial à
l’assemblée.

Un pèlerinage éco-spirituel

Certains connaissent encore ces démarches d’intercession itinérantes appelées « rogations » 1 . Mais sont-ils nombreux ? Ces processions, qui ont lieu les lundi, mardi et mercredi avant l’Ascension, ont pour but de présenter au Seigneur le travail de l’Homme pour qu’il en favorise la protection et la prospérité. Actuellement, le rituel des rogations est délaissé par les fidèles voire totalement inconnu. L’équipe pastorale propose une nouvelle démarche, inspirée des rogations, et située dans le droit fil de l’encyclique Laudato si’ du pape François.

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