Nous croyons, nous marchons, nous agissons…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), février 2020

Texte et photo par Geneviève Thurre

Ce slogan a été scandé par des femmes, engagées en Eglise, durant la grève des femmes de 2019. Elles revendiquent une participation plus active dans les instances décisionnelles de l’Eglise. Les femmes n’ont-elles vraiment que des postes de seconde zone dans notre Eglise ? Dans notre secteur, un fait est parlant : les conseils de communauté, dédiés au service, sont majoritairement féminins, les conseils de gestion sont composés de plus d’hommes.

Pour m’éclairer encore sur la place des femmes dans l’Eglise, je lis le texte « Inter Insigniores » http://www.womenpriests.org/fr/church/interlet.asp. sur la position de l’Eglise quant à l’ordination de femmes. (A lire !) Le texte souligne, entre autres, que le Christ, en rupture avec les normes socioculturelles de son époque et sans crainte, s’est entouré de femmes auxquelles il a donné une importance majeure dans son enseignement et dans sa vie, à commencer par sa mère. Sainte Thérèse d’Avila ou Sainte Catherine de Sienne sont docteurs de l’Eglise, d’autres fondent des ordres religieux, sans parler de toutes les femmes qui « règnent » sur l’éducation et la conduite de leurs familles.

Le texte rappelle également que « dans les êtres humains la différence sexuelle exerce une influence importante, plus profonde que, par exemple, les différences ethniques : celles-ci n’atteignent pas la personne humaine aussi intimement que la différence des sexes… » (Inter insigniores).

Les femmes ne sont-elles pas portées vers le soin parce qu’elles donnent naissance ? Ce sont elles qui restent au chevet, donc les hommes sortent pour rapporter la subsistance. A l’extérieur des foyers, ils sont appelés à participer à l’organisation de la communauté. Ce modèle culturel, à sa naissance, n’est-il donc pas le fait de la nature et non des hommes. Bien sûr, des déviances ont lieu, au point que parfois dans notre histoire humaine, les femmes ne comptent plus guère. J’ai cependant l’intime conviction que lorsqu’une femme désire ardemment prendre part à une réflexion qui lui tient à cœur, elle y réussit car elle est portée par « sa mission ». Mais n’en va-t-il pas de même pour les hommes ? Car il incombe à chaque être humain de trouver SA PLACE. « Croyons, marchons, agissons. »

Au service du Christ

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), février 2020

Texte par Agnès Thuégaz | Photo: Pierre Boismorand

Fille, nièce et sœur de pasteurs, j’ai été consacrée en novembre dernier dans l’Eglise Réformée Evangélique du Valais. Cette étape est la reconnaissance par le synode que j’ai répondu à une vocation, que j’ai suivi et réussi le parcours de formation et que je suis appelée à exercer le ministère pastoral dans une paroisse. Mon installation au Coude du Rhône Martigny-Saxon le 26 avril viendra le confirmer.

Les premières femmes consacrées en tant que pasteures l’ont été dans les années 1930. Nonante ans plus tard, je m’étonne que la question du genre perdure. Vous êtes-vous déjà demandé ce que ça faisait d’être pasteur, en tant qu’homme ? Mes homologues masculins n’ont pas à légitimer leur statut dans une société qui hérite du patriarcat. Aujourd’hui, reconnaissante du privilège que j’ai de pouvoir me sentir à ma place, je désire témoigner de la manière dont je vis mon ministère en tant que personne, sans le réduire à mon anatomie ou à un rôle assigné par la société. 

Les Eglises protestantes reconnaissent le sacerdoce universel, soit la possibilité pour toutes les personnes baptisées de s’engager dans un service à la communauté. Il n’y a donc théoriquement pas de différenciation de genre. Nous n’échappons pas au risque des cloisonnements et des prérogatives et nous nous débattons concrètement avec les mêmes questions que celles du monde qui nous entoure. Il est cependant intéressant de sortir des catégories qui peuvent déboucher sur des prises de pouvoir d’un côté comme de l’autre.

Alors comment est-ce que je vis mon service du Christ au quotidien ? Paul m’y encourage dans son épître aux Galates : « Car tous, vous êtes, par la foi, enfant de Dieu, en Jésus-Christ. » (Ga 3, 26) Dans la reconnaissance pour nos dons particuliers, pour la richesse de la diversité de nos personnes, nous trouvons notre unité dans le Christ. C’est lui qui nous unit au-delà de tout ce qui nous sépare, au-delà de toutes les barrières que notre humanité érige et défend. La communion devient alors le signe que la Vie circule, fait fleurir l’espérance, partage la joie et dépasse tout ce qu’on peut imaginer.

C’est en tant que disciple du Christ que je me réjouis de vous rencontrer et de poursuivre une discussion que je souhaite ouverte et constructive. Je m’émerveille en effet de toutes les fois où ma simple présence interpelle et libère la parole. C’est dans l’écoute et l’échange que nous habitons ensemble un monde où chacun(e) trouve sa place et donne le meilleur de soi en tant qu’enfant de Dieu.

Femmes engagées et formées pour servir en Eglise

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), février 2020

Pour ce numéro de février consacré «aux Femmes en Eglise» l’équipe de rédaction est allée à la rencontre de trois femmes de notre secteur, toutes trois en formation pour ensuite servir en Eglise.Texte et photo par Véronique Denis

Marie-Claude Arlettaz, mariée à Benoît et maman de deux enfants, a répondu à l’appel de Gaëtan Steiner, responsable du Service Diocésain de la Pastorale spécialisée. Son deuxième enfant, Rémy, suit l’école à l’Institut Sainte-Agnès. Cet établissement offre une scolarité primaire pour des enfants présentant des troubles de l’apprentissage. De maman accompagnante, Marie-Claire est devenue étudiante au Parcours Théodule. Le Service Diocésain de la Pastorale spécialisée offre aux enfants comme Rémy de vivre leur foi dans un cadre adapté. Marie-Claire a dit OUI pour que d’autres enfants puissent être accompagnés dans leur vie de foi. Son rôle de femme, elle le voit dans un rôle de transmission, comme la maman transmet la vie. Et elle est heureuse de vivre cette formation en vue d’un service, plus particulièrement pour que les enfants comme Rémy puissent continuer à approfondir leur relation à Jésus dans un environnement porteur et vivifiant.Texte par Lauriane Bornet
Photo : Vincent Bornet

Je m’appelle Lauriane, j’ai 39 ans et je suis mariée à Vincent depuis 18 ans. Nous avons trois garçons Samuel, Gaétan et Adrien. J’ai eu la chance qu’on me propose de suivre le parcours Théodule. J’ai accepté car j’accompagne mes enfants dans leurs parcours de catéchèse et depuis quelques années je m’investis un peu plus dans la vie de mon Eglise. J’ai choisi de me former dans l’accompagnement des enfants en route vers la confirmation.

Mon rôle et ma place de femme dans l’Eglise ? J’essaie d’apporter mes qualités au service de la communauté. Homme ou femme je ne pense pas que ce soit ça l’important. Nous sommes complémentaires, le but est d’accueillir des gens motivés qui souhaitent s’investir et rendre service peu importe leur sexe.Texte par Nathalie Ançay
Photo : Philippe Hugo

Je m’appelle Nathalie Ançay. Je suis mariée depuis 22 ans avec Melchior et nous avons quatre enfants. Je suis responsable du parcours de communion sur trois paroisses du secteur et animatrice GodlyPlay. Après une première formation en Valais, j’ai voulu approfondir mes connaissances. Je suis donc à Fribourg en formation d’animateur pastoral (FAP/anciennement IFM). Après 2 ans ½, je peux dire que je suis très heureuse d’avoir fait le pas. Les apports, les échanges, les expériences partagées avec mes collègues de classe ont enrichi ma pratique et ma vision de l’Eglise. Malgré l’ampleur de ces études, la fin de ma formation au mois de juin m’attriste autant qu’elle me réjouit.

Je ne vois pas ma place dans l’Eglise en tant que femme, je la vois en tant que baptisée. Comme le dit le pape François : « Dans tous les baptisés, du premier au dernier, agit la force sanctificatrice de l’Esprit qui incite à évangéliser. » 1 Comme tout un chacun, j’amène ce que je suis toute entière. Cela donne des facettes très diverses à l’Eglise et c’est aussi beau que lorsque l’on regarde dans un kaléidoscope.

1 Pape François, La Joie de l’Evangile, exhortation apostolique

Nathalie (à gauche) et ses 4 amies en dernière année FAP.

«Tant crie-t-on Noël qu’il vient!» (François Villon vers 1450)

Texte par Pierre-Georges Produit
Photo: Véronique Denis

Pour nous, c’était vers 1950. Début décembre, à l’école, des images de pères Noël commençaient à passer d’un banc à l’autre. Ils portaient des houppelandes vertes, rouges ou brunes, de grosses bottes et une belle barbe blanche. Décollées de pains d’épices… et glissées dans le livre de lecture, ces images s’y recollaient parfois. Situation embarrassante certes, mais ça commençait surtout à sentir Noël… A l’église, on chantait « Venez divin Messie… venez, venez, venez… » C’était l’Avent. Autour du 6 décembre, un soir, au détour d’une ruelle, vous pouviez surprendre un Saint-Nicolas de Myre ou…un père fouettard, s’en allant avec hotte ou sac visiter quelques enfants pas sages du quartier pour les inviter à le devenir d’ici Noël faute de quoi… oh, ils trimbalaient avec eux quelques « vouistes » pour impressionner, mais ils distribuaient plutôt mandarines, cacahouètes ou autres petits chocolats histoire d’allumer dans les cœurs l’espérance… de Noël.

Des jours, depuis l’école, vous entendiez les cris aussi désespérés que stridents d’un cochon qu’on sortait de son « kramouo » ; dans le Petit Chemin l’attendaient une peu rassurante « koble » et… le boucher de campagne… 

Bon, c’était pour une bonne cause : à Leytron les saucisses grasses faisaient partie du réveillon… de Noël.

Une autre fois, entre arithmétique et histoire sainte, le régent nous faisait redire la petite poésie « Le ciel est noir, la terre est blanche, cloches carillonnez gaiement ! » Le problème était que la réalité ne correspondait pas toujours aux paroles… alors, « tant crie-t-on la neige qu’elle vient ! » Alors, oui, on criait la neige en chantant « Les anges dans nos campagnes », « Il est né le divin Enfant » devant le sapin planté dans un angle de la classe. Quelle joie lorsqu’un soir, dans le halo lumineux de l’unique lampe publique du coin, commençaient à tourbillonner les premiers flocons. Déjà on s’imaginait la neige crisser sous nos souliers sur le chemin de l’église pour la Messe de Minuit…
A l’église, l’autel latéral de droite était désormais caché derrière des sapins sous lesquels une grande crèche de papier rocher et de mousses occupait toute la place. Près de l’étable avec Marie, Joseph et l’Enfant-Jésus, il y avait toujours un petit torrent qui descendait avec un petit pont de bois et une petite vache dessus. Au-dessus de Bethléem, un ciel bleu foncé tout étoilé et tout en haut une inscription en grandes lettres majuscules lumineuses GLORIA IN EXCELSIS DEO !

Le chœur d’hommes chantait : « Minuit chrétiens, c’est l’heure solennelle où l’Enfant Dieu descendit jusqu’à nous ! » C’était Noël !

Une musicienne à la maison

Dans le cadre du Concours National d’Exécution Musicale (CNEM), depuis de nombreuses années, des familles riddannes accueillent dans leur foyer, pour quelques jours, les participantes et participants.

Texte par Frédéric Métroz
Photos: François Delaloye, Frédéric Métroz

Du mercredi 9 au dimanche 13 octobre, nous avons accueilli chez nous, à Riddes, Mengiy Xu. Cette flûtiste talentueuse est étudiante à la haute école de musique à Genève. Elle est originaire de Chine, d’une ville qu’elle qualifiait de « petite », même si elle est quatre fois plus grande que la cité du bout du lac ! Notre hôte prenait part au concours national d’exécution musicale dans le majestueux cadre du centre culturel de La Vidondée à Riddes. Ce concours est ouvert à la flûte, la clarinette, la trompette et au trombone.

Dans un premier temps, j’avoue que je n’étais pas très enthousiaste à l’idée d’accueillir quelqu’un dans cette période déjà passablement chargée, mais l’expérience s’est avérée extrêmement positive, en particulier pour nos enfants. En effet, ils trépignaient d’impatience au moment d’accueillir chez nous une artiste dont nous ne connaissions rien. Imaginez notre désarroi pour répondre à leurs assaillantes questions : « C’est un garçon ou une fille ? Il joue de quel instrument ? On pourra l’écouter ? Il s’appelle comment ? Il vient d’où ? Il pourra dormir avec moi ? » Eliah et Lina étaient très curieux et très impatients. Le voile est tombé le mercredi à midi lors d’un repas que nous avons partagé avec Mengiy. J’ai vu des étoiles dans les yeux de mes enfants au moment où elle est passée la porte. Quand ma fille a appris qu’elle jouait de la flûte, elle s’est empressée de grimper à l’étage pour aller chercher sa petite flûte en bois afin de montrer à notre invitée qu’elle aussi « savait » jouer de la flûte. Autant dire que son petit solo a tout de suite permis de briser la glace, dans un fou rire général.

Mon épouse Lauriane a eu la chance de faire ses corrections du mercredi après-midi sur des airs enchanteurs. Pour ma part, j’ai été surpris par l’appétit de cette frêle jeune femme. Quand je l’ai vue se servir, j’avoue que je suis resté stupéfait. Puis, en découvrant le nombre d’heures qu’elle passait inlassablement à répéter dans notre bureau, je me suis rendu compte que son investissement s’apparentait à celui d’un sportif d’élite, qu’il réclamait un effort physique et une concentration intenses et j’ai alors mieux compris l’énergie que cela demandait.

Nous avons eu l’occasion d’aller en famille assister à son épreuve qualificative du jeudi soir. Elle était la dernière à passer et la tension se sentait. Nous avons bien remarqué qu’éloignée des siens, notre présence était pour elle très précieuse. J’avais peur que les enfants ne dérangent durant son interprétation, je me demandais à quel point une petite fille de deux ans et demi et un garçon de quatre ans et demi pouvaient rester attentifs durant une dizaine de minutes en écoutant de la musique classique. Eh bien, ils ont écouté religieusement de la première à la dernière note, captivés et transportés par les merveilleuses mélodies produites par notre hôte. Quelle joie ce fut pour nous tous d’apprendre que Mengyi s’était qualifiée pour la finale du vendredi !

Après avoir récupéré les enfants à l’UAPE et à la crèche en début d’après-midi le vendredi, je leur ai proposé d’aller voir à quelle heure notre artiste jouait. Quelle surprise en arrivant devant la Vidondée : elle était justement devant la porte et s’apprêtait à entrer en scène. Un timing parfait ! A nouveau, j’ai perçu que le fait de pouvoir compter sur quelques supporters dans le public lui conférait de la confiance et de l’énergie. Le niveau d’exigence des morceaux du vendredi était très impressionnant, je ne suis pas spécialiste, mais j’ai été soufflé de découvrir une palette technique ahurissante.

Finalement, Mengyi a terminé deuxième du concours dans la catégorie flûte. Au-delà de ce résultat, c’est l’expérience de l’accueil, de la rencontre, de la découverte qui nous a tous enrichis et l’émotion était forte au moment des adieux, alors même qu’elle était une parfaite inconnue pour nous quelques jours auparavant. Mengyi est repartie avec quelques dessins dans sa valise et nous sommes restés avec des airs féériques dans nos cœurs.

Dès son départ, Lina m’a demandé : « Elle revient quand ? » et Eliah d’ajouter : « L’année prochaine, je voudrais une fille blonde qui joue de la harpe.  » Je leur ai rétorqué que je ne pouvais rien garantir quant à l’instrument et à l’identité de l’artiste, mais qu’il était certain que nous referions de la place à une nouvelle rencontre musicale et humaine dans notre foyer.

Un chemin Auddes à Cieux!

Texte et photo par Bruno Sartoretti

La chapelle d’Auddes.

Nous étions une petite poignée, même pas les doigts d’une main, à un doigt près. Nous avions décidé de vivre une expérience nouvelle, celle de la marche, de la méditation, de l’approfondissement de la Parole de Dieu ; celle aussi de la rencontre, de l’ouverture, du partage de nos vies et de nos vivres. C’était audacieux de se lancer dans un chemin inconnu, mais Dieu est avec nous !

Alors, nous avons marché et, au fil de la route, nous avons parlé de nos vies, de la création, de ce que nous voyions sous nos yeux, des bienfaits des bénédictions, des bienfaits des plantes, des bienfaits de Dieu. Et, sans nous en rendre compte, nous étions devant la chapelle d’Auddes. C’était l’objectif de cette marche. Nous avons été accueillis par une famille qui jouait en plein air par un dimanche ensoleillé. Nos cœurs, nos vies ont ainsi pris un petit coup de soleil, un petit coup de joies.

Dans la chapelle, nous avons lu le texte du jour. Une histoire de dix lépreux qui étaient guéris par Jésus, mais un seul l’a remercié et en plus un étranger. Nous avons pu découvrir que dans nos vies aussi, nous étions comme les lépreux, prompts à demander la guérison, mais lents à remercier ; capable d’exclusions et de rapprochements. Nous avons aussi découvert nos joies quotidiennes, nos remerciements qui changent nos vies,
nos rencontres avec Dieu dans la simplicité de nos rencontres et de nos journées. Un bel échange, un beau temps de prière.

Nous avons rejoint le parc d’Isérables et nous avons pris un autre temps d’échange et de vie, celui du partage du goûter, le partage de nos vivres. Encore un bon moment. 

Nous souhaitons à tous de découvrir, en participant, ces beaux moments de vies et de Parole. Rejoignez-nous : Dieu en chemin.

Des informations suivront dans vos paroisses, sur les panneaux des affiches au fond de votre église.

Nos prochains rendez-vous

  •  Le 16 février 2020 à Leytron
  • Le 15 mars 2020 à Saxon
  • Le 10 mai 2020 à Riddes
  • Le 21 juin 2020 à Fully

Avec les mages, en route vers la Crèche!

Texte par l’Abbé Rémy Delalay
Photos: Abbé Rémy Delalay, DR

La sincérité des mages est évidente car ils se montrent prêts à se sacrifier pour atteindre leur but. Le voyage qu’ils ont entrepris exigeait qu’ils quittent le confort de leur pays, leur famille et le souci de leurs biens terrestres. Leur intention était donc pure, exempte de tous bénéfices personnels. Il s’agissait uniquement de leur désir de rencontrer le Dieu vivant et inconnu que l’étoile leur avait annoncé. Leur ouverture de cœur a ainsi permis à Dieu de leur parler, de leur donner des signes et de les conduire jusqu’à l’Enfant de la Crèche. 

Ces mages païens nous enseignent ainsi que Dieu peut atteindre tous les cœurs, même celui de ceux qui ne le connaissent pas. Comme nous le rappelleront les anges dans la nuit de Noël, Dieu s’adresse à tout homme de bonne volonté, quel qu’il soit : pécheur, éloigné de la vie de l’Eglise, sans religion, mais en route, en marche, en désir de vérité et de lumière sur le sens de sa vie. Les mages sont des chercheurs infatigables et c’est la quête de la vérité qui les a rassemblés ; c’est le désir de rencontrer Dieu qui les a projetés dans une grande aventure. Rien ne les a arrêtés : ni la disparition de l’étoile, ni l’humilité de Bethléem, ni la pauvreté de la Crèche. Les mages ont dû se renseigner auprès de ceux qui leur paraissaient les plus aptes à les éclairer au moment où l’étoile n’était plus là pour les guider. C’est aujourd’hui notre mission de remplacer l’étoile pour ceux qui peinent à trouver le chemin vers Jésus. On parle de danseuses étoiles, nous devons être des « chrétiens étoiles » ! Et pour cela, il nous faut demeurer curieux de l’invisible, aimer la Parole de Dieu, approfondir les enseignements de l’Eglise, avoir une profonde vie de prière. Alors nous serons véritablement étoiles dans les ténèbres de notre monde. Ainsi Noël sera une bonne nouvelle pour tous. Un Sauveur nous est né ; venez, adorons-le !

Retour sur la fête d’installation des trois curés

Merci à tous pour ce moment fort vécu en secteur.
Le mot ci-dessous des trois curés va nous aider maintenant à vivre notre mission dans le secteur des Deux-Rives.
Texte par les trois curés: Rémy, Bruno, Robert
Photo: Judith Balet

Bien chers dans le Christ, 

En ce jour de notre installation comme curés des six paroisses de notre secteur, nous souhaitons partager avec vous notre joie et notre émotion d’être des serviteurs de Dieu à votre service, c’est-à-dire concrètement enracinés dans la réalité humaine et pastorale de nos villages. Vos paroisses deviennent notre famille et, ensemble, nous formons le Peuple de Dieu, l’Eglise vivante, priante et évangélisatrice qui a notamment pour mission d’être signe et témoin de la présence de Dieu parmi les hommes ; ensemble, nous voulons partager les joies et les peines et les porter dans la prière auprès de Dieu par nos intercessions et actions de grâce. 

La nomination « in solidum » dénote clairement le souhait de notre évêque que, nous prêtres, soyons un trait d’union entre les deux rives de notre secteur pastoral. Il nous invite à travailler ensemble et avec vous pour former un secteur dans lequel l’amitié, l’entraide, le sentiment d’appartenance et de chez-soi dépassent les frontières de son clocher pour s’enraciner aussi auprès des frères et sœurs des paroisses voisines. 

Nous remercions nos collaborateurs et catéchistes pour leur engagement confiant à nos côtés, les si nombreux bénévoles de chaque paroisse pour leurs précieux et indispensables services, nos Conseils de communautés et de gestions pour le souci partagé du bien-être des paroissiens, nos autorités communales pour leur bienveillance, le doyen Genoud pour sa présence amicale aujourd’hui. 

Je me réjouis de rejoindre ici Bruno et Robert, avec qui j’ai étudié à Fribourg et que je connais et apprécie beaucoup. Deux prêtres ont quitté le secteur, un seul arrive. Vous comprendrez aisément que cela ne facilite pas notre tâche ni celle de l’équipe pastorale du secteur. C’est pourquoi, chers frères et sœurs, vos prêtres ont besoin d’un certain soutien, d’un peu d’amitié, de confiance et de prière. Ils peuvent aussi être édifiés par votre ferveur et votre piété. Votre foi soutient et fortifie la nôtre. Les fidèles peuvent aussi offrir à leurs prêtres leur compréhension face à certains de leurs inévitables choix et faire preuve de patience envers leurs défauts, faiblesses ou incapacités. Ensemble, nous sommes responsables de l’évangélisation et du témoignage donné. Bien sûr, la tâche est lourde, le territoire est vaste, la mission est ardue, mais cette tâche, nous en portons ensemble le souci, cette mission nous allons la réaliser ensemble avec Dieu qui s’engage à cheminer avec nous et qui ne nous abandonne jamais. Merci de votre accueil à tous ! Et merci Seigneur pour toutes les grâces que tu nous donnes et pour tout ce qu’il nous est donné de vivre grâce à toi ![

Un peu d’humour dans nos prières pour nos trois curés

Texte proposé par Marie-Luce Crettenand 

Seigneur,
Aide-nous à rendre nos discussions et décisions aussi rapides que le « trio express » !
Que ta bienveillance nous soutienne et nous protège d’un « trio infernal » !
Que Ta force et Ta sagesse soient présentes dans ce « trio de choc » !
Que ta Lumière soit la baguette de ce « trio magique » !

De tout cœur, merci Seigneur,
Toi qui es « trois en un », de nous offrir à ton image, ce « trio pack » ! Amen

Un dimanche peu banal…

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2019

 

Texte par Doris Buchard
Photos: Marie Luisier, Bernard Hallet

Lourdes n’est pas un lieu qui impose une manière de penser, c’est un endroit qui vous montre une façon de vivre en communauté avec les gens les plus démunis de notre société. Les aînés, les personnes en situation de handicap et les malades sont prioritaires dans toutes les activités proposées. C’est une bouffée d’espoir et de fraîcheur. En plus de cet aspect particulièrement bienveillant, Lourdes permet de faire des rencontres géniales avec des jeunes qui partagent généralement les mêmes valeurs.

Ayant vécu ce pèlerinage l’été dernier avec un grand élan de solidarité, de bienveillance auprès des jeunes handicapés de l’accueil, nos jeunes ont voulu prolonger cette belle semaine en profitant de l’occasion pour se retrouver entre jeunes de Suisse romande entourés de toute l’équipe de Cérébral Valais.

Du coup, comment ne pas imaginer qu’un dimanche ordinaire de retrouvailles puisse se transformer en un dimanche peu banal autour d’un programme riche le dimanche 15 septembre 2019 au Botza avec une répétition de chants en vue de vivre une messe, puis le partage et la convivialité autour d’un repas, de moments de jeux et de musique.

Alors oui, Lourdes permet de vivre et de prolonger des valeurs à vivre au plus profond de son cœur.

Bravo la jeunesse pour ce bel élan et en route pour Lourdes 2020, du 24 au 30 mai et du 12 au 18 juillet.

Un nouvel élan

Texte et photo par Geneviève Thurre 

« Qui n’avance pas recule », proverbe issu d’une certaine sagesse populaire. 

Si, dans le cadre de mon travail, je m’ennuie, il se pourrait que mon moral baisse, que mon travail soit mal fait, que mes collègues n’aient aucun plaisir à me côtoyer, qu’une grande fatigue, la mauvaise hu­-meur, m’envahisse.

Si, dans ma vie sociale, je n’ai plus envie de rencontres, il se pourrait que je souffre de solitude, que je ressasse toujours les mêmes soucis ou les mêmes souvenirs, que mes sujets de conversations s’amenuisent, que j’ennuie les gens.

Si, dans ma vie spirituelle, plus rien ne m’intéresse, il se pourrait que ma curiosité s’éteigne, que tout m’ennuie et que je devienne moi-même ennuyeux. 

Si dans le cas d’une longue maladie ou d’une convalescence, je ne réussis pas à aller de l’avant, il se pourrait que ma guérison soit compromise, que ma réadaptation prenne plus de temps, que la situation soit difficile à gérer pour mon entourage.

Si, en vieillissant, tous les maux me terrassent, il se pourrait que je n’aie plus envie de sourire, de plaisirs, que je n’aie plus envie de me lever tout simplement.

Aller de l’avant, ne serait-ce pas l’essence même de la vie, celle qui nous permet d’être « en marche », de grandir, de se sentir vivant. Qu’a voulu nous transmettre Jésus, lui, l’homme toujours en voyage, lui qui dit toujours « oui » aux rencontres, lui encore qui dit « oui » à l’épreuve ultime, en homme debout, lui qui se fait reconnaître aux disciples d’Emmaüs, eux-mêmes en marche, alors que les apôtres se terrent.

Si j’ai le courage de dire « oui » à la vie, à son lot de peine et de joie, de rencontres et de projets, il se pourrait que mes moteurs de vie soient l’acceptation, la joie, le dynamisme, l’Autre, afin que je puisse offrir au monde ce que j’ai de meilleur en moi.

Et si nous n’hésitions plus devant les nouveaux élans que la Vie dispose dans nos vies, que se passera-t-il ? 

Je vous envoie!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2019

Par Robert Zuber

L’abbé Robert, un prêtre heureux dans sa mission auprès des communautés paroissiales du secteur des Deux-Rives.
L’abbé Robert, un prêtre heureux dans sa mission auprès des communautés paroissiales du secteur des Deux-Rives.

Au moment de l’Ascension, Jésus envoie ses disciples pour qu’ils annoncent la joie de l’Evangile et pour qu’ils baptisent, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Depuis ce moment, l’Eglise est devenue missionnaire et sa préoccupation a été de répandre largement cette bonne nouvelle de Jésus.

En pensant à ces missionnaires qui ont tout quitté pour suivre cette invitation de Jésus, je me souviens de mon grand-oncle Séraphin. Parti au Cameroun au début de la deuxième guerre mondiale, il a mis toute son énergie à annoncer la foi en Jésus. Sa confiance, sa vie donnée jusqu’au bout pour sa mission m’ont profondément touché.

Aujourd’hui encore, beaucoup sont appelés à tout quitter pour partir annoncer le Christ, alors que d’autres, comme moi, sont appelés à être missionnaires ici.

Mais comment être missionnaire dans mon pays, dans mon village?
Est-ce plus facile d’annoncer Jésus à un peuple qui ne le connaît pas ou à un peuple qui ne manque de rien, sinon de l’essentiel?

Tout d’abord, comme le dit le pape François: «Pour pouvoir aider les autres, ici ou ailleurs, nous avons besoin d’une rencontre personnelle avec Dieu, de moments de prière et d’écoute de sa Parole.» En e et, il faut prendre le temps de se familiariser toujours plus avec Jésus, car c’est ainsi que le Seigneur va pouvoir nous inspirer la bonne attitude, la bonne parole pour annoncer la joie de l’Evangile.

Fort de ce lien continuel avec Dieu, nous pouvons rejoindre les autres, là où ils sont, et leur apporter ce merveilleux message de l’Evangile, message de paix et d’espérance.

Pour moi, être missionnaire en paroisse, c’est aller à la rencontre de chacun et chacune et se rendre disponible pour une rencontre et un temps d’échange. C’est aussi accompagner et soutenir par un sourire, un regard ou un mot. Mais c’est surtout prier et offrir au Seigneur toutes les communautés qu’il m’a confiées. Ce sont ces liens qui nourrissent et donnent sens à ma vie de prêtre et à mon engagement.

Mais aujourd’hui, Jésus nous appelle tous à être missionnaires. Des missionnaires joyeux et audacieux, forts dans la foi et remplis d’espérance. Il compte sur nous tous, soyons témoins de l’amour infini de Dieu.

La mission là-bas…

…l’année Jubilaire de la Fondation Casa Juan Diego

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2019

Par Daniela Sebrié et Alessandra Arlettaz  |  Photo: Chloé, Aline et Daniela

En 1973, le Père Gabriel Carron décide de quitter son Valais natal pour aller à la rencontre d’une autre réalité, une autre culture. Il a eu l’audace de partir, de traverser l’océan, de construire des ponts pour partager sa foi, répandre sa joie et créer des liens d’amitié.
Après 20 ans, désirant assurer l’avenir de son œuvre, il créa la fondation «Casa Juan Diego», pour soutenir les nombreux projets en faveur des prisonniers et des enfants défavorisés d’Argentine. En 2019, elle fête son 25e anniversaire.
Durant ce Jubilé, nous avons remercié le Seigneur pour la vie du Père Gabriel. Nous avons fait mémoire de cet homme qui nous a touchés par sa proximité avec les gens, ses éclats de rires et sa capacité de rêver. Un homme qui nous a constamment manifesté son amour inconditionnel pour les personnes les plus oubliées. Nous voulons célébrer la foi et l’amitié et surtout ce chemin dans la confiance, que Père Gabriel a parcouru.
Aujourd’hui encore, d’autres personnes se sont mises à sa suite.

C’est le cas d’Aline et de Pablo que nous avons rencontrés pour vous:

Déjà 8 ans que vous êtes partis en mission avec la Fondation. Comment vivez-vous personnellement cette expérience?
Aline: c’est une expérience très enrichissante. Je suis confrontée à des situations qui me permettent d’appréhender les différences et les ressemblances entre mon pays d’origine et mon pays d’adoption. J’apprends à voir la vie différemment, je comprends qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’être et de faire et que la diversité est essentielle à la vie.Pablo: j’ai pu vivre de belles expériences et d’autres moins agréables, comme il en arrive dans la vie de chacun, mais étant au service de ceux qui ont le plus de besoins, je trouve la force pour continuer à travailler pour changer un peu le quotidien de ces personnes.

Quelles sont pour vous les perles que vous avez pu découvrir et accueillir?
Aline: chaque contact avec un enfant, un jeune, une prisonnière, est un trésor dont il faut apprendre à apprécier la valeur. Il y a des petites perles comme la satisfaction souriante d’une femme qui apprend à jouer de la guitare en prison, il y a aussi de  grandes perles comme, par exemple, le concert d’un orchestre d’enfants. Des événements, qui parlent d’un travail soutenu et engagé, réalisé aussi par une multiplicité d’acteurs, qui sont, eux aussi des perles.
Pablo: les perles sont d’abord celles de notre foyer grâce à la joie exprimée par nos enfants Nahuel et Catriel. Aussi les discus- sions avec les jeunes étudiants qui vivent dans la maison. Puis il y en a d’autres comme la surprise des maîtresses et des élèves de voir s’améliorer les conditions du bâtiment scolaire, le regard d’espérance d’un privé de liberté. Je les garde dans mon cœur mais je sens qu’elles ne m’ap- partiennent pas parce que derrière elles, il y a l’accompagnement de nombreuses personnes, en Argentine et en Suisse.

Voulez-vous laisser un message aux lecteurs?
Nous vous invitons à penser vous aussi aux perles de votre vie. Parfois les nombreuses occupations de la vie quotidienne nous empêchent d’apprécier la valeur des rencontres et des partages.
Se rendre compte des opportunités que la vie nous o re c’est un véritable trésor. Merci à vous tous pour le soutien que durant toutes ces années vous avez porté à l’œuvre du Père Gabriel Carron. Nous continuons d’œuvrer en son nom et vous remercions pour le soutien que vous continuez d’apporter.
Pour voir nos actions: padregabriel.ch
Agenda: 25 octobre 2019 à Fully à 19h: messe suivie d’un moment de partage sur le parvis de l’église.

Eglise de Rencontre à la valaisanne

Texte et photo par le Père Jean MarcelNe sommes-nous pas souvent des disciples d’Emmaüs ? Reconnaissons le passager inconnu avec qui nous faisons route. Souvent, des rencontres nous provoquent et nous aident à approfondir notre propre foi. Nous pensions connaître Jésus-Christ et nous le découvrons chaque jour davantage en croisant le chemin des autres. 

Des rencontres, naît toujours quelque chose de nouveau. C’est la présence de la convivialité et la solidarité à la valaisanne que nous vivons chaque été à Saxon avec des paroissiens formidables. Malgré, souvent, cette présence minoritaire, nous conjuguons le slogan « vivre ensemble » en l’approfondissant dans le partage avec les autres. C’est notre leitmotiv, notre existence de baptisé qui n’est pas une simple présence physique. Elle révèle un sens profond de rencontre à la valaisanne. Nous sommes une Eglise de rencontre. C’est la rencontre de l’autre en l’acceptant dans sa diversité et j’en suis fier moi qui ai passé plus de six étés avec vous à Saxon. 

Nous prenons plaisir à découvrir l’autre et à vivre la confiance. La particularité de Saxon c’est d’écouter l’autre et de l’accueillir en se disant que l’autre existe et résiste. A cette résistance, nous faisons appel à la communication en proposant l’amour du prochain qui reste un message évangélique, une annonce explicite de la Bonne Nouvelle à travers le Témoignage de vie et le Dialogue. Chaque été, nous vivons la symbolique de la diversité culturelle qui est une richesse. Maintenir notre présence c’est maintenir l’avenir de la Foi avec la présence des familles et leurs enfants. C’est un vécu estival intéressant.

La mission là-bas: l’année Jubilaire de la Fondation Casa Juan Diego

Texte par Daniela Sebrié et Alessandra Arlettaz
Photos: Chloé, Aline et DanielaEn 1973, le Père Gabriel Carron décide de quitter son Valais natal pour aller à la rencontre d’une autre réalité, une autre culture. Il a eu l’audace de partir, de traverser l’océan, de construire des ponts pour partager sa foi, répandre sa joie et créer des liens d’amitié. 

Après 20 ans, désirant assurer l’avenir de son œuvre, il créa la fondation « Casa Juan Diego », pour soutenir les nombreux projets en faveur des prisonniers et des enfants défavorisés d’Argentine. En 2019, elle fête son 25e anniversaire.

Durant ce Jubilé, nous avons remercié le Seigneur pour la vie du Père Gabriel. Nous avons fait mémoire de cet homme qui nous a touchés par sa proximité avec les gens, ses éclats de rires et sa capacité de rêver. Un homme qui nous a constamment manifesté son amour inconditionnel pour les personnes les plus oubliées. Nous voulons célébrer la foi et l’amitié et surtout ce chemin dans la confiance, que Père Gabriel a parcouru.

Aujourd’hui encore, d’autres personnes se sont mises à sa suite. 

C’est le cas d’Aline et de Pablo que nous avons rencontrés pour vous :

Déjà 8 ans que vous êtes partis en mission avec la Fondation. Comment vivez-vous personnellement cette expérience ?
Aline : c’est une expérience très enrichissante. Je suis confrontée à des situations qui me permettent d’appréhender les différences et les ressemblances entre mon pays d’origine et mon pays d’adoption. J’apprends à voir la vie différemment, je comprends qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’être et de faire et que la diversité est essentielle à la vie.

Pablo : j’ai pu vivre de belles expériences et d’autres moins agréables, comme il en arrive dans la vie de chacun, mais étant au service de ceux qui ont le plus de besoins, je trouve la force pour continuer à travailler pour changer un peu le quotidien de ces personnes. 

Quelles sont pour vous les perles que vous avez pu découvrir et accueillir ?
Aline : chaque contact avec un enfant, un jeune, une prisonnière, est un trésor dont il faut apprendre à apprécier la valeur. Il y a des petites perles comme la satisfaction souriante d’une femme qui apprend à jouer de la guitare en prison, il y a aussi de grandes perles comme, par exemple, le concert d’un orchestre d’enfants. Des événements, qui parlent d’un travail soutenu et engagé, réalisé aussi par une multiplicité d’acteurs, qui sont, eux aussi des perles. 

Pablo : les perles sont d’abord celles de notre foyer grâce à la joie exprimée par nos enfants Nahuel et Catriel. Aussi les discussions avec les jeunes étudiants qui vivent dans la maison. Puis il y en a d’autres comme la surprise des maîtresses et des élèves de voir s’améliorer les conditions du bâtiment scolaire, le regard d’espérance d’un privé de liberté. Je les garde dans mon cœur mais je sens qu’elles ne m’appartiennent pas parce que derrière elles, il y a l’accompagnement de nombreuses personnes, en Argentine et en Suisse.

Voulez-vous laisser un message aux lecteurs ?
Nous vous invitons à penser vous aussi aux perles de votre vie. Parfois les nombreuses occupations de la vie quotidienne nous empêchent d’apprécier la valeur des rencontres et des partages.

Se rendre compte des opportunités que la vie nous offre c’est un véritable trésor.

Merci à vous tous pour le soutien que durant toutes ces années vous avez porté à l’œuvre du Père Gabriel Carron. Nous continuons d’œuvrer en son nom et vous remercions pour le soutien que vous continuez d’apporter.

Les quatre prêtres, de gauche à droite : le Père Gabriel avec le Père Gérald, les Pères Ruggiero et Bernardo (prêtres argentins de la Fondation).

Atelier peintures avec les familles des prisonniers.

Pour voir nos actions :
http://www.padregabriel.ch

Agenda :
25 octobre 2019 à Fully à 19h : messe suivie d’un moment de partage sur le parvis de l’église.

Echos de la fête patronale de Saint-Symphorien

Texte par Robert Zuber
Photos: Nathalie Ançay et Philippe DougoudA Fully, la Saint-Symphorien, c’est d’abord une neuvaine de messes célébrées dans les villages de la commune, puis une veillée de prière et de dévotion à notre saint patron et enfin, une très belle messe animée par tous les chœurs, suivie d’une procession avec les saintes reliques. 

Pour continuer la fête, tout le monde se retrouve à la salle polyvalente pour vivre un temps de convivialité en partageant un bon repas agrémenté d’animations pour petits et grands.

Ferveur, amitié, joie et fraternité sont les mots qui qualifient le mieux ce temps fort de notre paroisse !

Merci à toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à la réussite de cette fête et rendez-vous l’année prochaine, le dimanche 30 août 2020 !

Durant la neuvaine, bénédiction de la croix à la Fontaine.

Les trois prêtres concélébrants : l’abbé Robert Zuber, avec à sa droite le Père Yves Carron et à sa gauche, l’abbé Paul Bruchez.

Les groupes Tremplin!

Une proposition pastorale dès la 8H et jusqu’à 15 ans!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2019

Par Jeff Roux | Photos: Sylvie Vuichoud

La Parole de Dieu et la prière sont au cœur des rencontres des groupes Tremplin, tout comme le partage d’un goûter ou d’un repas.

L’adolescence est un passage fantastique de l’enfance à la vie adulte ! C’est l’âge pendant lequel l’ado apprend, pas à pas, à marcher par lui-même sur le chemin de sa vie.

Et quoi de plus important pour grandir que l’amitié ?

Les groupes Tremplin sont de petits groupes de 8 à 12 ados constitués de copains/copines qui décident de grandir ensemble ! 

Chaque mois, nous nous rencontrons pour un goûter, pour un temps de partage autour de ce qui nous habite (nos questions de vie, nos doutes, nos problèmes du quotidien, nos projets), pour jouer et pour prier.

Nous apprenons ensemble à mettre des mots sur ce qui se passe à l’intérieur de notre cœur. Que ce soit notre désir d’aimer et d’être aimé et nos déceptions face à ce désir, que ce soit nos doutes par rapport à Dieu, notre incompréhension face à la mort ou à la violence, notre avenir, l’espace ouvert par le groupe Tremplin permet d’oser parler de ce qui reste souvent tabou et enfoui. Il offre un espace d’écoute et un apprentissage au dialogue.

Nous aimons partager des moments fun – des crêpes party, des soirées film, un week-end en raquettes et une fête de fin d’année avec tous les autres groupes Tremplin du secteur ! 

Nous allons aussi à la rencontre des réalités qui nous entourent. L’année passée les groupes Tremplin ont rencontré et offert une somme de Fr. 5’000.– aux membrex de l’association Fratello-Valais, une association qui propose des activités aux personnes qui sont dans des situations précaires. Les groupes ont récolté l’argent à travers des activités originales comme le nettoyage des déchets des canaux de Fully ou la vente de lapins en chocolat.

Pratiquement, chaque ado entre la 8H et 15 ans peut s’inscrire pour un groupe. Le mieux c’est de se motiver à 2-3 copains/copines et de s’inscrire ensemble. Il n’y a pas besoin, pour s’inscrire, de croire à fond en Dieu. Mais nous lui ferons une place dans le groupe.

Les grands jeunes ou les adultes peuvent aussi s’inscrire comme animateurs de groupes. C’est une toute belle aventure !

Osez l’aventure ! Venez nous rejoindre dans un groupe Tremplin !Pour l’équipe d’animation : Jeff Roux
Contact et inscription : rouxjeff@gmail.com
ou directement à la chancellerie à Fully

La mission ici: paroles en liberté

[thb_image lightbox= »true » image= »23601″]Texte de Sarah Roux et Xavier Rémondeulaz

Parle en liberté
Parole en liberté (PEL), groupe fondé à la suite d’une visite de Guy Gilbert en Valais, fête cette année ses 30 ans. Formé d’une trentaine de personnes, chrétiennes ou non, ce groupe apporte aux détenus une écoute, un dialogue vrai sur tout sujet qu’ils désirent aborder.

PEL compte dans ses rangs un certain nombre de paroissiens de notre secteur, dont son président, qui n’est autre que notre cher abbé « Riquet », fraîchement retraité, mais toujours plein d’entrain, et Sarah Roux. 

Alors Riquet, comment se porte PEL ?
Riquet : PEL se porte bien, l’ambiance y est excellente. Il se compose essentiellement de personnes en début de retraite, et de quelques jeunes également. 

Quelles sont les attentes des détenus ?
Riquet : Les aumôniers sont bien sûr en première ligne pour un dialogue approfondi. PEL, c’est surtout de l’ordre du « bol d’air ». Ceux qui n’ont plus de visite de la famille, se disent qu’au moins quelqu’un pense à eux. Les détenus restent durablement marqués par un temps passé avec quelqu’un de l’extérieur. 

Que peux-tu dire au sujet de la situation des détenus ?
Riquet : Il y aurait beaucoup de choses à dire. Je me limiterai à relever la situation difficile des prisonniers en préventive (attente de jugement). Le retard dans la justice fait qu’ils se trouvent très longtemps dans l’attente, dans des conditions difficiles, notamment sur un plan psychologique. 

Que souhaiter à PEL pour ses 30 ans ?
De toujours pouvoir compter sur ses bienfaiteurs. Permettre, par exemple, d’offrir un cadeau à un anniversaire, on ne peut pas imaginer le plaisir que cela fait. Je peux en témoigner au vu des remerciements reçus.

Et Sarah, comment es-tu arrivée dans l’association PEL ?
Sarah : Dans le cadre de ma formation professionnelle j’ai souvent eu l’occasion de me rendre dans les prisons, notamment en préventive. J’y ai rencontré des personnes dont la vie avait brusquement basculé. Au-delà des raisons qui les ont menés à se retrouver derrière les barreaux, j’ai été touchée par leur désarroi souvent en lien avec leur solitude. Toutes n’ont pas la chance d’avoir une famille ou des proches sur qui compter. Hormis le contact avec les professionnels qui travaillent dans le milieu carcéral (avocats ; médecins ; psychologues, etc.), la plupart des détenus n’ont plus personne pour faire le lien avec l’extérieur, pour parler, échanger sans être jugés, sans que ce ne soit consigné dans leur « dossier ». C’est à partir de ce constat que j’ai eu envie de m’engager dans l’association PEL.

Que vis-tu durant tes visites ?
Sarah : Au sein de PEL je fais partie d’un petit groupe de 5-6 personnes et nous nous rendons chaque premier vendredi du mois au Centre éducatif de Pramont où sont placés les mineurs (et parfois jeunes adultes). Nous y passons environ deux heures durant lesquelles nous prenons le temps de discuter, en toute confidentialité, sur différents sujets, en fonction des envies des jeunes. Puis nous partageons un goûter avant de jouer au loto. Ce sont de riches instants de partage, précieux autant pour eux que pour nous. 

Puisqu’il est malheureusement temps de conclure, nous nous permettons d’inviter tous les lecteurs de l’Essentiel à s’inscrire au souper de soutien de PEL, qui aura lieu le vendredi 18 octobre prochain !

Fête avec la communauté portugaise

Dimanche 13 octobre 2019 à l’église de Leytron, à 10h30

A l’occasion de l’anniversaire des Apparitions de Notre Dame de Fatima, fête avec la communauté portugaise

Texte et photo par Véronique DenisMaria Loureiro et Nella Santiago, toutes deux membres du Conseil de communauté de Leytron, ont lancé l’idée d’une fête avec tous les Portugais du secteur. Fatima est un lieu de pèlerinage au Portugal. Les six Apparitions de Marie aux trois bergers se sont déroulées du 13 mai au 13 octobre 1917. En cette année 2019, le 13 octobre étant un dimanche, il est donc normal que cette date ait été choisie pour vivre un temps de fête pour honorer Notre Dame de Fatima avec la communauté portugaise, très nombreuse sur notre secteur.

La messe bilingue (portugais – français) de 10h30, présidée par le Père Vilas Boas, aumônier de la communauté portugaise, sera animée par le chœur de la paroisse de Châteauneuf. Le traditionnel chant racontant les Apparitions rythmera ensuite la procession avec la statue de Notre Dame qui nous emmènera jusqu’au Home les Fleurs de vignes. Après la prière mariale et le retour à l’église, nous partagerons un moment de fraternité en dégustant les plats traditionnels du Portugal. Le groupe folklorique d’Evionnaz ainsi que des accordéonistes animeront ce temps de rencontres et de partage convivial. En cas de pluie, la salle de l’Union a été réservée. 

Bienvenue à tous ! 

Et n’hésitez pas à en parler autour de vous pour que la fête soit belle.

Ci-après vous découvrirez « l’histoire » de la statue de Notre Dame de Fatima qui a été bénie et installée dans l’église de Leytron le 13 mai 2008. 

Notre Dame de Fatima: elle était venue en bus!

Texte par Lysiane Produit
Photo: Véronique Denis 

Notre ancien curé Martial Carraux animait plusieurs pèlerinages. Parmi ceux-ci : Fatima.

De nombreuses familles portugaises se sont établies à Leytron, pas mal de Leytronnains ont été invités au Portugal par des familles devenues amies : tous ont pu constater combien Notre Dame de Fatima est mise en évidence et priée dans les foyers portugais.

Rien d’étonnant donc que la vénération du curé Carraux pour Notre Dame de Fatima et la fidélité des familles portugaises à la Vierge aient provoqué la venue de Notre  Dame de Fatima à Leytron. Notre paroisse est ainsi honorée et bénie par la présence mystérieuse de Notre Dame de Fatima à travers la statue que 45 familles portugaises lui ont offerte. 

Elle a été acquise à Noël 2007 à Fatima et, comme beaucoup d’émigrés, elle a fait le chemin du Valais en bus ! Elle a été bénie et installée le 13 mai 2008 au cours d’une messe rassemblant la communauté portugaise. Rappelons que le 13 mai est le jour anniversaire des premières apparitions à Lucie, Jacinthe et François.

Nous sommes heureux de pouvoir prier Notre Dame de Fatima en amitié avec les familles portugaises d’ici. Pourquoi pas de temps en temps la prier en langue portugaise de nos amis, frères et et sœurs en Marie.

Ci-dessous vous trouverez le « Je vous salue Marie » en portugais.

Merci à Vasco qui fut avec Jaime et d’autres la cheville ouvrière de cette « visitation ».

On rappellera que tous les derniers papes ont appelé les chrétiens à prier avec foi Notre Dame de Fatima, tous se sont rendus à Fatima en pèlerinage auprès de celle qui a dit : « A la fin mon Cœur immaculé triomphera ! »

Ces paroles prophétiques doivent contribuer à nous faire garder confiance dans les tempêtes qui secouent actuellement et secoueront encore la barque de Pierre. « Après le temps de la purification viendra celui des cieux nouveaux et de la terre nouvelle ! » 

 

Ave Maria
Ave Maria, cheia de graça ! O Senhor é convosco. Bendita sois vòs entre as mulheres.

E Bendito é o Fruto de vosso ventre, Jesus ! Santa Maria, mäe de Deus. Rogai por nòs pecadores. Agora e na hora da nossa morte. Amèm.

Sport et spiritualité

Quatre jours de retraite des Collèges au Simplon

Texte et photo par Loïs BuchardAvec les classes de troisième du Collège des Creusets, nous sommes partis pour une semaine de spiritualité et de sport à l’hospice du Simplon. Le programme était bien chargé. Le premier jour, nous nous installons à l’hospice bien accueillis par les chanoines dans une ambiance chaleureuse et remplie d’ondes positives. Le soir, comme tous les soirs d’ailleurs, Damien Clerc (chef de camp) nous réunit tous de 22h à 23h à la chapelle afin de faire une heure de philosophie sur la manière d’aborder la vie. Suite à cela, chacun était libre de rester 5-10 minutes dans ce lieu silencieusement, une musique douce nous permettait de nous ressourcer et de nous remettre en question.

Deuxième jour, prise du matériel de peau de phoque ou raquettes selon les choix préalables. Plusieurs guides sont là pour nous montrer le chemin et nous épauler dans les moments difficiles. La première montée est facile pour certains et compliquée pour d’autres mais le but est atteint, tout le monde est arrivé au sommet. De retour à l’hospice, chacun a la possibilité d’assister à la messe mais elle n’est pas obligatoire, certains camarades n’étant pas de confession catholique. En attendant le souper, nous avons un peu de temps pour nous défouler au baby-foot, ping-pong, poker, etc.

Les repas se passent dans une ambiance sympathique et décontractée. Chaque soir, nous passons une heure par classe à discuter, échanger afin de mieux se connaître.

Troisième jour, différents groupes sont créés selon les forces en présence et les itinéraires sont également adaptés. Encore une journée physique avec deux sommets et 5 heures de marche… et même si c’était dur, quel bonheur d’atteindre le sommet et de contempler nos merveilleuses montagnes enneigées avec au final toujours un moment spirituel avec Damien.

Ce soir-là, j’ai eu la chance d’aller avec quelques amis, manger dans la salle réservée aux chanoines. Quel beau moment de partage, d’échange et de convivialité, c’était juste magique !

Quatrième jour, les classes se confrontent dans différentes joutes, création de sculpture, recherche DVA (Détection victimes d’avalanches), etc.

Franches rigolades et compétitions !

Nous voilà déjà au dernier jour où nous avons eu la chance d’assister à la messe célébrée par le prieur des chanoines.

Une semaine riche en émotion avec plein de souvenirs en tête, je ne l’oublierai jamais… et oui, sport et religion font bon ménage !

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