Religieuse parmi des personnes séparées ou divorcées

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), octobre-novembre 2020

Par Sœur Anne-Roger Prétôt | Photo: Père Francis Zufferey

Membre de la congrégation des Sœurs de charité de la Sainte Croix d’Ingenbohl, Sœur Anne-Roger Prétôt fait partie de ces religieuses et religieux dont le parcours de vie reste tout orienté par le service incarné de multiples manières. Elle témoigne ici d’un engagement particulier en faveur de personnes séparées ou divorcées.Elle est probablement vraie la parole du Psalmiste qui nous dit : « Que les voies de Dieu sont impénétrables. » (Psaume 139)

C’est le 14 mai 2008, après déjà un long parcours en Eglise que je suis nommée par Mgr Bernard Genoud « Juge-auditeur » auprès de l’Officialité diocésaine du Diocèse de Lausanne, Genève, Fribourg et Neuchâtel. Appel d’Eglise qui me surprend. Projet d’Alliance avec Dieu qui ajoute à mon ministère une autre couleur, un autre grand défi. Une mission pour accueillir ceux et celles qui souffrent et se font mutuellement souffrir, pour que les larmes versées ne coulent plus en vain. « Mon divorce est un tsunami » me confiait un jour une personne concernée par ce dernier. Une vague de fond qui bouleverse tout soudain un amour promis pour la vie et dont on aspire à retrouver les eaux calmes de la sérénité et de la paix. La place de la religieuse dans un tel ministère, c’est tout d’abord la place de la femme. Celle qui dans un corpus majoritairement ecclésiastique est celle qui entend autrement, qui perçoit différemment, qui décode les messages reçus avec une acuité toute particulière pour déceler la fine brisure de la blessure. Et sa consécration religieuse donne à l’échange un autre éclairage d’une « vie amoureuse » vécue dans le don total de la chasteté.

Avec le temps, mon ministère à l’Officialité s’est élargi à la pastorale des familles qui me donne l’occasion d’approcher les groupes « Revivre » dans la mouvance des rencontres « Alphalive ». Ces parcours « Revivre » s’adressent à toute personne séparée qui vit ou a vécu un divorce. Il donne à la personne de rencontrer, d’échanger avec d’autres personnes divorcées. Au sein de ces parcours, j’anime des groupes de paroles et chemine plus longuement avec celles qui le souhaitent.

Une religieuse avec les personnes divorcées ou séparées. Une femme d’abord témoin de l’invisible présence.Au sein de l’Unité pastorale Sainte-Claire, le groupe « Ensemble séparé-e-s » propose rencontres et loisirs destinés à des personnes ayant vécu une rupture de couple. Sœur Anne-Roger a joué un rôle important dans la mise en route de ce groupe. Renseignements concernant les activités proposées : www.paroisse.ch ou auprès de Joël Bielmann (joel.bielmann@cath-fr.ch / ( 079 718 55 56)

Religieux, religieuses et autres baptisés: merveille des vocations!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), octobre-novembre 2020

Par le Père Alain Voisard | Photo: Joël Bielmann

« Ce qui m’émerveille en ton Eglise, c’est le nombre de congrégations religieuses, ayant chacune un but particulier, et tous ensemble, vous êtes une seule Eglise. » Parole d’un ami pasteur.

Les congrégations religieuses sont nées, au cours de l’histoire de l’Eglise, en réponse aux faims des gens, à la misère et la pauvreté. Les fondateurs des communautés ont été sensibles à certains de ces aspects et ont tout fait pour que l’Eglise puisse être présente, de façon particulière, à telle ou telle catégorie de personnes : auprès des malades, dans les hôpitaux, les prisons, les écoles, les orphelinats, au service de la catéchèse, de la prédication, des missions, de la charité… Leur but profond est de rendre l’Eglise proche de ces personnes, qui, dans la foi, sont présence de Dieu parmi nous. D’autres congrégations ont un but de présence au monde par le silence, la prière.

La présence d’une communauté religieuse en un lieu peut être pour les familles un lien de paix et de confiance. Pour l’Eglise, une force de témoignage, à côté des prêtres souvent seuls avec 3, 4 ou 5 paroisses ou même plus.

Il y a 50 ans, l’évêque avait fait appel à notre congrégation pour une présence priante au cœur de la capitale des Philippines. Dans les premiers mois de leur présence en ce lieu, les gens se disaient :
« Viens voir, il y a des hommes qui prient. »

Un évêque français, lui aussi religieux d’une autre congrégation, a fait appel à notre congrégation, il y a 6 ans, pour que 3 de nos religieux soient à la tête d’une paroisse au cœur de la ville principale.
« Pour moi, il est très important que dans une paroisse de la ville il y ait une présence religieuse ! »

Avec le temps, l’Etat a pris en charge ce que religieuses et religieux avaient si bien mis en route. Ce qui permet aux communautés religieuses de s’engager ailleurs, dans de nouvelles situations en ce monde qui change et qui fait naître d’autres lieux appelés à devenir terrain d’Evangile.

En notre Europe, même si certaines congrégations arrivent au bout de leur engagement, faute de relève, il est d’autres congrégations nouvelles qui peuvent éclore en réponse aux faims de notre temps.

Je ne puis parler des communautés religieuses sans m’émerveiller en même temps de la place des baptisés dans la vie de l’Eglise aujourd’hui. Notre Concile a ouvert un formidable puits de jeunesse de l’Eglise en permettant aux baptisés de vivre pleinement leur foi. Le nombre de prêtres diminue, certaines congrégations ont fini leur engagement, mais il y a cette merveilleuse place donnée aux laïcs pour poursuivre le chemin de vie de l’Eglise.

Congrégations religieuses, paroisses, laïcs engagés, la chance de l’Evangile dans le monde ! L’Esprit Saint n’est pas moins présent qu’autrefois au cœur de l’Eglise. A nous de l’écouter. A nous de suivre son chemin.

Servir l’autre pour servir Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), octobre-novembre 2020

Texte et photo par Jean-Bastien Mayoraz 

« Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. » (Mat 25, 40)

Ce passage de l’Evangile peut nous amener à penser que servir l’autre est un « devoir » inhérent à la vie chrétienne. Cependant, une telle conception comporte deux dangers. Le premier est de réduire la notion du service à des fins intéressées, c’est-à-dire en vue d’obtenir ou de ne pas perdre quelque chose, comme l’approbation de Dieu ou, tout simplement, son « ticket d’entrée » au ciel. Servir l’autre dans le sens d’un devoir nous amène finalement à ne servir personne d’autre que nous-même. Le deuxième danger est d’envisager qu’en servant l’autre, Dieu nous aimera davantage. Or, avec un tel raisonnement, nous réduisons Dieu à notre amour conditionnel et limité, et Dieu est beaucoup plus grand que cela, Il est Amour sans limite. Inutile donc de servir son prochain dans l’espoir de gagner l’Amour de Dieu, puisque nous l’avons déjà dans son infinité, malgré tout ce que nous faisons ou ne faisons pas ! Servir l’autre ne doit, par conséquent, pas être compris comme un devoir chrétien ou une condition pour que Dieu nous aime, mais comme la conséquence inévitable de son Amour pour nous et de notre amour pour Lui.

Servir l’autre implique également de renoncer à certains concepts propres à la rationalité humaine, comme l’efficacité, le rendement ou l’utilité. Ces notions qui nous sont si chères dans le contexte professionnel risquent, en effet, de dénaturer la gratuité du service et d’en supprimer la dimension essentielle. Dieu ne demande pas de « comptes » ou de « chiffres verts », Il demande simplement un cœur aimant, avec toutes les conséquences qui en découlent. A cette fin, évitons de nous convaincre que nous sommes capables de disposer d’un cœur aimant par nos propres forces, comme nous pouvons, par exemple, contracter un muscle. Avoir un cœur aimant demande, au contraire, un lâcher-prise de notre part, puisqu’il requiert avant tout de se laisser aimer par Dieu. Ce n’est qu’en nous laissant aimer profondément par Lui, que nous pourrons alors aimer un peu plus comme Lui. Plus nous nous laisserons bronzer par son Amour infini et inconditionnel, et plus nous pourrons, consciemment ou non, le diffuser autour de nous, que ce soit à travers notre regard, nos paroles ou nos actes. Ce n’est que rempli de l’Amour de Dieu que nous pourrons aimer véritablement l’autre. Et ce n’est qu’en aimant véritablement l’autre que nous servirons Dieu.

Servir la messe

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2020

Par Michel Abbet | Photos: Anne-Lyse bérard, Michel Abbet

Jadis réservé aux garçons, aujourd’hui accompli par une majorité de filles, ce service apprécié des prêtres garde toute son actualité, même si la relève se fait difficile. Rencontre avec Eliot Terrettaz de Sembrancher, à l’occasion d’un office dominical.L’heure de l’office approche. Dans la sacristie, on s’affaire pour les derniers préparatifs en chuchotant, discrétion oblige. Eliot Terrettaz enfile son aube. Aujourd’hui, il est accompagné de deux autres servants de messe, Nicolas et Emmanuel Bernhard. Ces derniers habitent désormais Sion, mais sont heureux de servir la messe lorsqu’ils reviennent à Sembrancher. Même si les garçons accordent une importance moindre à la tenue vestimentaire, il importe d’ajuster au mieux l’aube. On redresse le col, on s’assure qu’il n’y a pas de faux pli, que les manches de la chemise sont bien cachées. Un dernier regard, une dernière vérification. C’est l’heure de pénétrer dans le chœur. La chorale entame le chant d’entrée, l’office a débuté.

Eliot, quelle impression ressens-tu quand tu enfiles l’aube ?
Rien de spécial, je me sens simplement prêt alors dans mon rôle de servant de messe.

Une fonction que tu connais bien ?
Oui, j’ai commencé à neuf ans, cela fait donc déjà trois ans que je remplis ce rôle.

Et tu as appris comment ?
En regardant servir les plus âgés, dont ma sœur et mon frère qui l’ont fait avant moi. Quelquefois, des personnes nous donnent des conseils, cela permet de corriger les éventuels défauts ! 

Tu sers régulièrement ?
Durant l’hiver, je viens pratiquement tous les dimanches, un peu moins souvent l’été.

Cela ne te coûte pas ?
Non, j’aime mieux vivre la messe ainsi. Je me sens utile, il faut bouger, le temps passe vite.

Un moment fort dans l’office ?
Le plus important se déroule au moment de l’offertoire. J’apporte le calice, l’eau et le vin vers l’autel. Et je verse l’eau au moment où le prêtre se lave les mains. 

Y a-t-il un groupe formé de servants de messe ?
Ici, je suis le seul servant. J’ai essayé de faire venir d’autres copains, mais sans grand succès. 

Pour l’anecdote, un a commencé lors de la célébration du Samedi saint. Il faut croire que c’était trop long, car la durée de son engagement a été très courte… Mais cela ne me gêne pas ! J’ai du plaisir à rendre service, et on me le rend bien !

Ah ! Peut-on en savoir davantage ?
Les paroissiens et les prêtres sont très agréables avec moi. A la sortie de l’office, souvent quelqu’un vient me féliciter ou me remercier. J’ai même reçu une boîte de chocolat.

Donc la motivation est toujours présente ?
Bien sûr ! Je le fais avec cœur, en toute simplicité. Si ce que je fais est apprécié, tant mieux ! 

Caritas, plus présente que jamais!

[thb_image image= »5164″]Par Chantal Salamin
Photo: 
caritas.chQui ne connaît pas Caritas ? Pourtant la connaissez-vous vraiment ? Caritas Internationalis est une confédération mondiale de 162 organisations catholiques nationales dont le travail s’inspire de l’Evangile. Ces organisations déploient des actions partout où cela est nécessaire dans le monde entier, répondant à leur mission : « Mettre fin à la pauvreté, défendre la justice et rendre la dignité. » Sur leurs différents sites, découvrons ses actions concrètes. Pourquoi ne pas répondre à leurs appels aux dons ?

Des actions ancrées dans les difficultés d’aujourd’hui
Face à la crise qui découle de la pandémie de Covid-19, les personnes en difficulté augmentent considérablement et Caritas est plus nécessaire que jamais, agissant pour garantir les droits fondamentaux de chacun à l’alimentation, à la santé, à la protection et à l’information.

Suite à l’appel du Pape, Caritas nous invite à rejoindre la Marche mondiale de solidarité avec les migrants et les réfugiés : en marchant avec eux d’abord pour comprendre pourquoi ils ont quitté leur maison et leur pays.

Après l’explosion à Beyrouth, dans un pays déjà en difficulté économique et sociale et en pleine crise de coronavirus, Caritas apporte son aide et fait appel aux dons.

Sur son site Dettes Conseils, Caritas présente ses services de conseils et outils pour lutter contre l’endettement : consultations, hotline SOS Info dettes, astuces pour gérer son argent, une application pour gérer son budget, conseils d’achats pour petits budgets, etc.

Et basée sur les principes fondamentaux de la doctrine sociale de l’Eglise
Neuf principes sont présentés sur son site internet, notamment :
– le service du développement humain intégral ;
– la dignité ;
– la solidarité ;
– le bien commun ;
– l’option pour les pauvres ;
– le soin de la création de la nature ;
– la paix ;
– la participation des individus et communautés aux décisions qui affectent leur vie ;
– et le rôle du gouvernement et la subsidiarité.


Le site: caritas.ch

Pour en savoir plus :

> Caritas international : caritas.org
> Caritas Suisse : caritas.ch
> Caritas jeunesse : caritas-jeunesse.ch
> Caritas Dettes Conseils de Caritas : caritas-schuldenberatung.ch

Sensibiliser au respect de la Création

L’année Laudato si’ déclarée par le Pape est l’occasion de réfléchir à une éducation chrétienne qui sensibilise au respect de la création, notre « maison commune ».
Et si vous vous attachiez aux cinq points suivants ?

Par Bénédicte Jollès
Photo: Pxhere
1. Le sens de la sobriété. Faut-il consommer sans cesse et acheter plus pour être heureux ? En grandissant, stimulé dans sa réflexion, l’enfant devient capable de plus de discernement et de liberté. Il accepte d’autant plus la sobriété qu’en famille, et avec des amis, il partage des moments de qualité. La sobriété n’a rien à voir avec l’austérité, elle peut être joyeuse et créative, relevée par une vie artistique, culturelle et spirituelle.

2. La lutte contre le gaspillage. Nous sommes tous marqués par ce que le Pape appelle dans Laudato si’ « la culture du déchet ». Elle nous rend insensibles et égoïstes. Une première façon de refuser le gaspillage est d’apprendre à ranger et entretenir le matériel pour éviter que les objets ne s’abîment… Quelle tristesse de voir les chambres de nos enfants jonchées de jouets qu’ils oublient ou écrasent en marchant. Une seconde façon est de refuser de jeter ce qui peut être donné ou recyclé : rien que pour la nourriture, la Suisse gaspille plus de 2 millions de tonnes par an… Comment l’accepter quand plus de 800 millions de personnes souffrent de faim dans le monde ? Troisième façon, privilégier l’achat d’occasion et le troc pour éviter l’emballement d’une économie qui surproduit et pollue. Cela est facile dans des domaines comme les vêtements, l’ameublement, le bricolage… à condition de fréquenter les vide-greniers ou les sites spécialisés.

3. Le goût du don. Objets ou vêtements inutilisés réjouiront des personnes dans le besoin qui sont faciles à rejoindre par le biais d’associations : Emmaüs, Galetas. Le site anibis.ch permet aussi de donner des objets inutilisés.

4. La rencontre avec les pauvres. La tradition chrétienne reconnaît en eux le visage du Christ. L’amitié avec des personnes vulnérables sensibilise les jeunes à la beauté du partage. Un cadre protégé leur permettra de faire connaissance tranquillement. 

5. Le goût de la nature : il passe par l’observation de la création, don du Créateur. Les moyens qui éveillent à sa contemplation sont infinis, du jardinage pour recueillir et savourer les fruits de la terre aux activités sportives extérieures. 

Autant d’occasions de réjouissances et de louanges, lors d’un bénédicité ou à la prière familiale du soir par exemple.

Servir l’autre pour servir Dieu

Se mettre au service de l’autre est une mission fondamentale de l’Eglise. A l’heure où les mesures de distanciation sociale nous obligent à reconsidérer notre rapport à autrui, comment se positionnent les communautés religieuses et les paroisses pour accompagner les personnes fragilisées par la pandémie au sein d’une société sécularisée?

Par Pascal Ortelli
Photos: Jean-Claude Gadmer, Pxhere, Caritas, DR« Aimer Dieu et aimer son prochain », tel est le cœur de l’Evangile. Au cours de l’histoire, de multiples congrégations religieuses ont vu le jour pour honorer cet adage. Santé, éducation, accueil des pauvres : voilà autant de domaines où elles ont œuvré en pionnières, avant que l’Etat et de nombreux laïcs – croyants ou non – ne prennent le relais. Aujourd’hui, ces communautés dites apostoliques sont appelées, tout comme les paroisses, à repenser les contours de leurs missions.

Au service de la vie qui se donne

Cap sur Agaune, où en plus de la présence pluriséculaire des chanoines de l’Abbaye, les sœurs de Saint Maurice ont été fondées à la fin du XIXe siècle pour s’occuper des orphelins de la région. Sœur Claire-Isabelle Siegrist, supérieure régionale, précise d’emblée que la congrégation ne se définit pas par une activité précise. Elle s’enracine dans le témoignage de Maurice et le mystère de Pâques : « La victoire de la vie sur la mort donne une coloration particulière à nos engagements. Nous nous mettons au service de la Vie qui se donne en toute personne rencontrée. »

Hier actives en priorité dans le monde des soins, les sœurs discernent aujourd’hui de nouvelles voies d’accompagnement. Dans leur maison d’accueil à La Pelouse, à Bex, elles proposent par exemple une initiation au yoga, pratique qui peut favoriser l’accueil de la Parole de Dieu et parler à nos contemporains. Elles continuent leur apostolat auprès des plus fragilisés à la paroisse Notre-Dame du Valentin à Lausanne et à Madagascar où la communauté a essaimé.
Ici et ailleurs » tab_id= »1600178892917-0a498297-fe9c »]« L’énergie de la vie religieuse passe du Nord au Sud », confie sœur Franzisca de l’Œuvre Saint-Augustin. Pour continuer à servir l’autre, les sœurs ont construit un nouvel immeuble à Saint-Maurice, comprenant un centre médico-social, des appartements protégés et un cabinet pour cinq médecins. Les revenus générés permettent aussi de soutenir le développement de leur communauté en Afrique. 

En passant le témoin

La coordination de l’Accueil
Sainte-Elisabeth est assurée par Olivier Messer.

Religieuses et prêtres ont inspiré de nombreuses œuvres de charité aujourd’hui portées par des laïcs. A Fribourg, l’abbé André Vienny (1948-2017) a fondé Le Tremplin, un centre de réinsertion pour les personnes toxicodépendantes. Il est également à l’origine de l’Accueil Sainte-Elisabeth, un lieu qui regroupe sur un même site l’aide apportée par les paroisses du Grand-Fribourg auprès des plus démunis. C’est une première ! Sis dans les locaux des sœurs de la Visitation, la coordination en est confiée à Olivier Messer, un laïc aumônier de prison.

La Fondation Mère Sofia poursuit à Lausanne l’engagement de cette moniale orthodoxe au service des gens de la rue. Indignée de voir autant de pauvreté dans un pays comme la Suisse, Mère Sofia (1947-1996) a révolutionné l’approche d’aide en privilégiant une attitude de proximité et de non-jugement de la personne en détresse.

A Sion, l’association Accueil Hôtel-Dieu a été créée en 2014 pour donner suite au travail effectué par les sœurs hospitalières. Sa responsable Joëlle Carron, une laïque nommée déléguée épiscopale pour la diaconie en Valais, vient de passer sa patente de restauratrice. L’accueil occupe en effet un ancien restaurant remis en activité. Il abrite aussi la toute nouvelle Maison de la diaconie, qui a pour mission de fédérer les synergies entre les différents acteurs ecclésiaux engagés au service de la solidarité.

L’affaire de tous

De telles démarches renforcent les ponts avec la société civile et les personnes éloignées de l’Eglise. Le réseau Caritas agit depuis longtemps dans ce sens. La Suisse compte seize associations régionales indépendantes qui réalisent localement des projets sociaux (accompagnement social et juridique, épicerie solidaire, prévention à l’endettement, etc.) en s’inspirant de l’Evangile et de l’enseignement social de l’Eglise. 

« Notre manière d’être au service se distingue des autres œuvres d’entraide par le nom même de notre association, précise Dominique Froidevaux, directeur de Caritas Genève. Caritas est l’un des noms latins de l’amour retenu par les premiers chrétiens pour insister sur la considération due à chacun au-delà du cercle familial. » L’enjeu est de servir par amour, en dépassant la simple assistance et en actionnant les leviers socio-politiques pour résorber les causes structurelles de la pauvreté dans notre société. 

Cela ne doit pas rester l’affaire de quelques spécialistes. C’est l’affaire de tous. Philippe Becquart, responsable du département des adultes de l’Eglise catholique vaudoise, nous le rappelle à la suite du pape François : « En vertu de notre baptême, nous sommes tous des disciples-missionnaires appelés à nous mettre pleinement au service de l’autre. »

Le réseau Caritas réalise des projets sociaux en s’inspirant de l’Evangile.

La solidarité comme perfection de l’amour

A Genève, la Pastorale des Milieux ouverts a adopté une telle posture durant le confinement. Sa responsable Inès Calstas témoigne : « Chaque action entreprise a été discutée au préalable lors d’une réunion à l’extérieur (en raison des normes sanitaires) avec les personnes de la rue. Nous avons choisi de rester ouverts, alors que de nombreuses autres structures ont dû fermer parce qu’elles reposaient sur l’engagement de bénévoles à risque qui ont plus de 65 ans. » Aux heures les plus noires de la pandémie, un espace d’espérance et d’amour, notamment en assurant trois fois par semaine le service d’un repas chaud suivi d’un temps de repos ou de jardinage et en confectionnant plus de 800 masques en tissu avec et pour les personnes les plus démunies, s’est ainsi créé. « Des bénévoles qui se sentaient loin de l’Eglise en raison de leur situation de vie s’en sont rapprochés. Je commence à recevoir de nouvelles demandes de baptême », confie Inès Calstas, émue.

Hier comme aujourd’hui, le service de l’autre crée des liens. L’Eglise, plus que jamais, est appelée à être là quand toutes les autres portes se ferment. « Dieu, comme nous le rappelle saint Jean, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour atteint en nous
sa perfection. » (1 Jn 4, 12)

Servir avec un visage de joie

L’abbé Vincent Lafargue, prêtre du diocèse de Sion en ministère sur le secteur paroissial d’Aigle, plaide pour qu’il y ait dans chaque paroisse un délégué qui travaillerait de concert avec les autorités civiles pour repenser la solidarité : « L’un aurait le temps en sa faveur, les autres : les moyens. Notre manière de servir doit avant tout passer par une bonne communication et un visage de joie. Car cela touche les gens », affirme-t-il sans ambages.

La Création du monde à l’église catholique d’Aire-la-Ville (GE)

Par Amandine Beffa
Photo: Jean-Claude Gadmer

Les vitraux d’Isabelle Tabin-Darbellay représentent Dieu mettant de l’ordre dans le monde.

Les premiers chapitres de la Genèse sont un extraordinaire poème racontant l’œuvre de Dieu. Leur richesse a beaucoup à apporter à notre vie chrétienne. Toutefois, nous les connaissons si bien que nous oublions parfois de les écouter. Heureusement, l’art vient à notre secours. C’est le cas des vitraux de l’église d’Aire-la-Ville dans le canton de Genève. 

Les sept baies représentent chacune un jour. Pour l’artiste Isabelle Tabin-Darbellay, le fil rouge de l’œuvre est Dieu qui met de l’ordre dans le monde. 

Le liseré jaune représenté sur les six premiers vitraux symbolise l’amour de Dieu, inséparable de son action. Le dernier jour, l’or envahit toute la baie. La tendresse et la miséricorde de Dieu sont désormais présents dans chaque recoin de la Création. Le choix du Buisson ardent peut surprendre. Et pourtant, le Dieu Créateur est Celui qui est, qui était et qui vient, révélé à Moïse et présent avec le Christ jusqu’au bout de la souffrance humaine.

Arrêtons-nous sur le quatrième jour : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit. » (Gn 1, 14) On retrouve l’ordre prévu par Dieu. Le jour et la nuit sont départagés par l’Etre de Lumière, représenté sous les traits d’un ange. Penché vers la nuit, il la parsème d’étoiles. Le coin droit semble concentrer angoisse et obscurité et la lune qui s’y trouve symbolise la Présence de Dieu jusque dans nos nuits. Progressivement, les teintes s’éclaircissent pour éclater dans le rayonnement du soleil.

Reprenons le récit biblique : « Qu’ils servent de luminaires dans le firmament du ciel pour éclairer la terre. » (Gn 1, 15) Que le soleil et la lune nous rappellent la présence rayonnante de Dieu dans nos jours et dans nos nuits.

Dites-le avec des fleurs

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2020

Par Michel Abbet | Photo: Françoise Marclay

Elles aimantent le regard immédiatement ! Leur couleur, leur forme, leur diversité, leur complémentarité, le jeu infini de nuances et de composition les rendent fascinantes. Les fleurs ! Il suffit d’évoquer ce nom pour voir les visages s’épanouir, comme si par enchantement, la seule évocation de ce mot permettait à tout un chacun d’accéder au monde du magnifique et de l’harmonie.

Ce n’est donc pas un hasard si elles accompagnent chaque événement majeur de notre vie. Une table de fête révèle tout son faste lorsque des fleurs judicieusement posées apportent une touche d’originalité et de gaieté. Un anniversaire important ? Quoi de mieux qu’un bouquet pour souligner sa solennité ! Des sentiments de reconnaissance ou d’amour ? Les fleurs offertes sont messagères d’émois que les mots auraient grand-peine à exprimer.

C’est encore moins un hasard si nos églises et nos cérémonies religieuses ont besoin de fleurs pour révéler toute leur beauté et leur grandeur. Et si cela peut se faire, c’est grâce au dévouement et aux compétences de personnes généreuses qui offrent à toute la communauté leur temps, leur savoir-faire et leur amour de la beauté.

Après 30 années de service, Françoise Marclay a émis le désir de se retirer. Selon son propre aveu, la décision a été difficile à prendre. Car, si la tâche pouvait paraître ardue, elle s’était incrustée dans sa vie. Pratiquement toute l’année, chaque vendredi, le rendez-vous était noté : se rendre à l’église pour renouveler les arrangements floraux. Et ensuite, pas question d’abandonner là « son travail ». Durant la semaine, il fallait arroser, arranger, accompagner la lente évolution de la composition florale pour que celle-ci garde sa fraîcheur et sa splendeur.

Trente ans à une moyenne de cinquante dimanches par année, auxquels il faut ajouter les fêtes et autres événements, cela fait plus de 1500 bouquets différents. « Rien n’est trop beau pour le Seigneur », dit-elle ! « Apporter une touche de beauté à l’église, ce n’est finalement qu’un juste retour des choses pour célébrer la beauté de la Création. En acquérant de l’expérience, du doigté et de la sensibilité, le désir de personnaliser le bouquet s’impose. En fonction du dimanche, des lectures, des événements festifs ou tristes, on construit son œuvre pour qu’elle soit aussi porteuse de sens. Ce n’est plus un simple travail, cela devient une prière, une communion avec Dieu. »

La communauté d’Orsières remercie chaleureusement Françoise et Agnès Kaczmarek avec qui elle a travaillé en duo ces dix dernières années. Dorénavant, le service de la décoration de l’église est assuré par une quinzaine de personnes qui se sont réparties les différents dimanches et fêtes. Vous aimez les fleurs et voulez vous joindre à elles ? Le conseil de communauté en serait enchanté. Il vous invite à prendre contact avec le secrétariat (adresses au dos de la brochure). Merci pour votre collaboration.

La Main Tendue

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), octobre 2020

Photo: la main tendue

L’écoute au service de l’autre
Servir l’autre, c’est avant tout l’écouter, lui prêter une oreille attentive, chercher à le rejoindre ou se laisser rejoindre par lui. C’est faire preuve d’attention, de respect et de bienveillance :
– d’attention, car il est « attendu », comme on attend quelqu’un qui nous rend visite, avec, à la clé, le plaisir de la rencontre ;
– de respect, car l’on cherche à le voir tel qu’il est (en latin respicere signifie voir), et pas tel qu’on aimerait qu’il soit, sans a priori, ni jugement ;
– de bienveillance, chaque personne ayant son histoire, dans un contexte qui lui est propre, tout comme sa part d’ombre et de lumière, et sa part d’humanité, quels que soient ses réussites ou ses échecs, ses joies ou ses soucis.
Se mettre à l’écoute de l’autre, c’est prendre en compte cette richesse et, d’une certaine manière l’honorer. 

L’expérience montre que chaque être a, dans ce domaine, un triple besoin : il a besoin d’un paratonnerre, d’une station de recyclage et d’une caisse de résonance :
– d’un paratonnerre, car dans l’existence, il y a des déceptions, des soucis accumulés, des colères, des énergies dont il faut se défaire, pas évidentes à gérer. Alors, il fait bon s’en ouvrir à quelqu’un qui sait que tout cela ne lui est pas destiné et qui, tel un paratonnerre, laisse passer, conduit ces énergies vers la terre, vers un lieu d’enracinement et de fondement ;
– d’une station de recyclage : l’écoute bienveillante rend un tri possible, voire un recyclage de choses qui nous encombrent, par exemple le subtil tri entre ce qui est émotionnel et ce qui est rationnel, ou encore la reformulation d’une problématique, générant le sentiment d’avoir été compris(e) ;
– d’une caisse de résonance : le grand violoniste Yehudi Menuhin disait que, sans le vide au cœur de son violon, il n’y aurait pas de son de qualité. Ainsi, une oreille attentive permet-elle à celui ou celle qui appelle, symboliquement d’exister, de laisser émerger sa mélodie, même et surtout si elle comporte quelques silences, soupirs ou syncopes…
C’est cela la Main Tendue, un merveilleux outil au service de l’autre, derrière lequel, en filigrane, se profile Celui qui a si bien su se mettre à l’écoute des sans voix, de ceux dont on ne tenait plus compte, ni de leur situation concrète, ni de leur combat quotidien, ni de la symbolique de leur criant silence, Jésus de Nazareth.

Plus que jamais servir l’autre, c’est l’écouter. C’est ce à quoi la Main Tendue, le 143, s’emploie, 24 heures sur 24, avec une sympathique et dévouée équipe de bénévoles, toujours prête à créer un terrain « d’entente »… et ce n’est jamais sans appel ! 

René Nyffeler (un des membres de la commission technique de la MT, chargée de la formation et de la formation continue des répondant(e)s, par ailleurs apolitique et non confessionnelle). La vocation première de la MT est l’écoute dans le respect des convictions de chacune et de chacun.

Interview de Jean-Marc Andenmatten

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Notre-Dame de la Brillaz (FR), octobre-novembre 2020

Interview de Jean-Marc Andenmatten par Mathias Theler | Photo: DR

Depuis septembre, Formule Jeunes a envoyé Jean-Marc Andenmatten en mission dans notre UP auprès des jeunes. Aujourd’hui nous nous rendons compte qu’il est important que nous organisions et développions une pastorale jeunesse. Je vous invite à faire connaissance avec Jean-Marc et à découvrir son engagement et ses projets. Il a entre autres créé, avec les jeunes de l’UP Sainte-Trinité, le festival Crossfire de Belfaux.Qui es-tu Jean-Marc ?
J’ai 47 ans, je suis célibataire et je suis né en Corée du Sud, j’ai été adopté par un couple valaisan. Je suis valaisan d’adoption et de cœur. J’ai fait mes études universitaires en philosophie, science des religions et allemand à Lausanne. Après mes études, j’ai travaillé durant 10 ans à Philanthropos, qui se situe à Bourguillon. Je m’occupais des étudiants, pour un accompagnement intellectuel, ainsi que de la bibliothèque. Je faisais d’autres choses. La particularité de l’Institut est que je vivais avec les étudiants. 

En 2012, j’ai travaillé à la fondation du cardinal Charles Journet durant 4 ans. C’est là qu’est né en moi le désir d’écrire une thèse de doctorat sur « La conception de l’art chez Charles Journet » dans une approche interdisciplinaire : historique, philosophique et théologique. J’ai vu, dans les fonds d’archives, l’importance de l’art chez Journet. Je ne pouvais pas taire une telle richesse.

En 2015, j’ai commencé ma première expérience pastorale sur l’UP Sainte-Trinité. Je me suis occupé principalement des jeunes, d’abord à travers le parcours de confirmation puis en développant une pastorale jeunesse.

Aujourd’hui tu es engagé à Formule-Jeunes et c’est elle qui t’envoie dans notre UP. Peux-tu nous présenter ce service pastoral auprès des jeunes ?
L’idée de FJ est de proposer des activités pour les jeunes, pas uniquement dans le milieu des aumôneries aux CO et aux collèges, mais aussi dans les UP, afin de les aider à découvrir Jésus Christ dans leur milieu de vie. Ces jeunes ont entre 13 et 25 ans.

Elle propose pour cela différentes activités : des sorties, des camps, des accompagnements et des événements. Toutes les activités se font en lien avec les agents pastoraux qui travaillent sur le terrain. 

La difficulté pour FJ est de ne pas proposer quelque chose de fixe, une pastorale déjà établie, car tout est à faire. FJ existe car des jeunes veulent s’engager, sinon ce ne serait que des structures vides. FJ est dépendante de la motivation des jeunes, ils sont appelés à s’y investir. Les personnes qui y travaillent accompagnent les jeunes dans leur cheminement de la vie chrétienne. 

Quels sont les projets que tu aimerais réaliser dans notre UP ?
J’aimerais venir dans l’UP en me laissant surprendre par la nouveauté. Je ne veux pas venir avec des projets déjà établis mais découvrir ce qui est déjà en place, partir de choses déjà existantes. Ainsi, pour faire de la pastorale jeunesse, je vais avant tout m’enraciner dans la réalité du terrain. Mon premier enracinement se fera avec les enfants d’école primaire dans le but de mettre en place des groupes d’enfants adorateurs. Pour cela je prendrai contact avec Jaga. Mon deuxième enracinement se fera dans le cadre de la confirmation, avec Serge, afin de partir d’eux pour voir ce qu’il est possible de développer.

Ma première conviction est que les jeunes d’aujourd’hui ont soif de Dieu, il y a véritablement quelque chose à faire, mais surtout il faut le faire avec eux. Ma deuxième conviction, il est important pour moi que les jeunes trouvent leur place dans la communauté paroissiale. Ma troisième conviction, il faut à tout prix sortir des schémas classiques de l’époque, soit amener à tout prix les jeunes à la messe. Nous devons avant tout les intéresser à la vie de l’Eglise car ils en sont loin. Faisons-leur goûter la joie d’être chrétien en allant les rejoindre dans les périphéries. Ainsi naîtra le désir de l’engagement. Ma quatrième conviction, il faut rejoindre les jeunes dans leur sensibilité, dans leurs désirs, leurs doutes et leurs difficultés en étant à leur écoute. 

Dans l’Eglise, les personnes veulent trop souvent proposer aux jeunes diverses activités. Le problème, ils n’en sont pas porteurs et ne vont donc pas s’y investir. Effectivement, aujourd’hui, les jeunes ont de la peine à s’investir dans les projets à long terme s’ils ne sont pas interpellés pour les réaliser. Sur la base de mon expérience, je me suis rendu compte qu’il y a des idées extraordinaires qui peuvent venir des jeunes eux-mêmes. Comme je l’ai déjà dit, mon rôle premier est d’accompagner les jeunes dans leur vie de foi et leurs projets.

Mais une chose est pour moi fondamentale, j’aimerais créer un groupe de jeunes qui prient afin de porter eux-mêmes toute la pastorale jeunesse de l’UP. Ce sont les jeunes qui évangélisent les jeunes. 

Quel message aimerais-tu transmettre aux paroissiens de notre UP ?
Je vous invite à croire en nos jeunes, qui ont, en eux, des ressources insoupçonnées. Il y a de très belles surprises qui peuvent surgir. Pour cela nous devons leur faire confiance. Avec eux, attendez-vous à expérimenter une pastorale qui peut vous dérouter. Mais j’aimerais vous inviter à garder en tête que ce sont bien les jeunes d’aujourd’hui qui vont construire l’avenir de notre UP. Ils y seront porteurs du message chrétien. Je vous invite d’ailleurs à prier pour les jeunes, je vous les confie, car sans cela rien ne pourra se faire.

Jeux, jeunes et humour – octobre 2020

Par Marie-Claude Follonier[thb_image image= »5169″ img_link= »url:/wp-content/uploads/2020/09/BD_oct2020_OK. »]

Question d’enfant

Halloween est-elle une fête chrétienne ?

Depuis le VIIIe siècle au moins, les chrétiens font une veillée de prière le 31 octobre pour se préparer à la fête de la Toussaint et à la Commémoration des fidèles défunts qui sont célébrées les 1er et 2 novembre. En anglais, cette veillée s’appelle « All Hallows’Eve » ce qui a donné Halloween. Cette fête a donc un lien avec le christianisme, tout en s’inspirant de pratiques celtiques plus anciennes autour de la mort et de l’entrée dans la saison sombre (fête de Samain).

Par Pascal Ortelli

Humour

Un prédicateur tenait un sermon vigoureux contre les ravages de l’alcoolisme :
– « Je vous le demande, mes frères, mes sœurs, s’écrie-t-il, que peut-il y avoir de pire que l’alcool ? » 

Alors du fond de l’église, une voix s’élève :
– « La soif ! »

Par Calixte Dubosson

La présence du Christ

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), octobre 2020

Par Line | Photo: Pxhere

Mon prochain… est-ce vraiment toi, Seigneur ?

Le mendiant assis au bord du trottoir…
s’il travaillait il n’en serait pas là !
Oh oui, Seigneur, je lui donne une aumône,
car c’est Toi Jésus qui n’es pas riche.

L’enfant tombe et pleure…
il n’avait qu’à faire attention !
Oh oui, Seigneur, j’aime le consoler et l’embrasser,
car c’est Toi Jésus qui t’es fait mal.

Le vieillard peine à traverser la route…
il n’a qu’à rester chez lui !
Oh oui, Seigneur, je vais l’aider à passer,
car c’est Toi Jésus qui marches avec difficulté.

Le marginal habite à côté…
il pourrait soigner sa personne !
Oh oui, Seigneur, je choisis de lui dire bonjour,
car c’est Toi Jésus qui es mal rasé.

L’amie dont j’ai perdu tout contact…
elle ne me téléphone jamais !
Oh oui, Seigneur, je décide de l’appeler,
car c’est Toi Jésus que j’ai perdu de vue.

Mon prochain… oh oui, c’est vraiment Toi,
Seigneur !

Rendre service

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2020

Par Michel Abbet | Photo: Pixabay

« Ce qui me frappe en premier lorsque je visite les paroisses, disait notre évêque Mgr Jean-Marie Lovey, ce sont toutes les actions bénévoles qui s’y déroulent. » Il aurait pu ajouter « dans l’ombre », tant ces actions sont discrètes et passent inaperçues pour la plupart, sauf bien sûr pour ceux qui en bénéficient et qui apprécient énormément le service rendu.

La communion arrive jusque dans les chambres des homes. Qui donne de son temps pour apporter l’Eucharistie aux personnes âgées ? Et qui leur offre de précieuses minutes en restant un moment avec elles pour qu’elles se sentent moins seules ?

Le sol de l’église brille, les bancs sont propres. Difficile à remarquer, tant cela paraît normal et logique. Mais combien d’heures ont été nécessaires pour maintenir cette immense surface dans un état impeccable ? 

Les enfants font leur première communion, ou reçoivent le sacrement de la confirmation. Qui s’est dévoué pour assurer la préparation et l’accompagnement ? Qui, année après année, s’est soucié d’offrir à l’enfant une aube si belle qu’elle paraît comme neuve ?

L’on pourrait certainement allonger la liste à l’envi, en étant sûr de ne pas réussir à recenser l’ensemble des activités quotidiennes ou épisodiques, généreusement accomplies au service de la communauté. Ce serait long, fastidieux, et certainement pas très utile.

Mais il est important de prendre conscience de tous ces « cadeaux » que nous recevons sans même y prêter quelquefois attention ! Et d’exprimer un immense sentiment de reconnaissance vis-à-vis de ceux et celles qui, dans un esprit de gratuité, mettent à disposition leur temps et leurs compétences, en leur disant en toute simplicité, mais aussi avec cœur MERCI. 

Oui, merci à toi, le servant de messe, merci à vous les amoureuses des fleurs, merci à vous les responsables de l’organisation du premier pardon. A travers vos trois activités évoquées dans les pages de ce numéro, c’est à l’ensemble des bénévoles que nous voulons rendre hommage ! Sans votre dévouement, nos communautés ne pourraient exister ! 

En librairie – octobre 2020

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

L’Esprit renouvelle tout !
Nathalie Becquart 

Sœur Nathalie Becquart, ancienne directrice du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations, essaie de répondre dans son ouvrage aux préoccupations des jeunes, pour une Eglise relationnelle et non institutionnelle. Elle donne également des exemples concrets et des conseils pratiques qui traduisent les aspirations des jeunes adultes reprises dans les orientations du pape François dans son exhortation Christus vivit qui s’adresse en priorité aux jeunes.

Ed. Salvator

Acheter pour 27.60 CHFSeul l’amour demeure
Chiara Amirante

En 1994, Chiara Amirante, laïque consacrée, a fondé la communauté italienne « Nouveaux Horizons » qui accueille des jeunes marqués par la drogue et la prostitution. Dans son livre « Seul l’amour demeure », cette Italienne raconte l’incroyable action de Dieu dans sa vie. Jeune étudiante, elle s’engage dans la communauté des Focolari, mais tombe très gravement malade et traverse alors une profonde nuit de la foi. Pourtant, le Seigneur veille et c’est le début d’une immense aventure qui entraîne Chiara dans les bas-fonds de Rome, pour porter le Christ aux drogués, aux prostituées, à ceux qui semblent perdus. Magnifique témoignage de confiance et d’espérance.

Ed. Emmanuel

Acheter pour 27.00 CHFDom Helder Camara, le chemin spirituel d’un prophète
Ivanir Antonio Rampon

L’ouverture du procès en béatification de Dom Helder Camara (1909-1999) donne lieu à une redécouverte de cette personnalité emblématique de l’Eglise catholique du XXe siècle. Né au Brésil dans une famille modeste et cultivée, il devient auxiliaire de Rio puis archevêque de Recife. Il découvre alors le scandale de la pauvreté et de l’injustice. Champion des droits de l’homme partout dans le monde, il demeure une voix écoutée autant que redoutée… Ce livre permet de mieux faire connaissance avec celui qui a dit : « Quand j’aide les pauvres, on m’applaudit. Quand je demande pourquoi ils sont pauvres, on me traite de communiste. »

Ed. Salvator

Acheter pour 32.40 CHFThérèse de Lisieux: aimer c’est tout donner
Coline Dupuy

C’est une très belle bande dessinée qui vient rendre hommage à sainte Thérèse de Lisieux. Elle nous permet de découvrir l’existence de Thérèse Martin, très affectée par la mort précoce de sa très pieuse maman. A 15 ans, elle obtient une dérogation pour entrer au Carmel de Lisieux où elle devient sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Le 30 septembre 1897, elle meurt de tuberculose et laisse à la postérité son « Histoire d’une âme » qui est un chant à la miséricorde divine. Cette bande dessinée catholique enchantera à la fois jeunes et adultes.

Ed. Artège

Acheter pour 22.20 CHF

Pour commander

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En Tout, aimer et servir

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), octobre 2020

Par Sœur Marie-Thérèse, ursuline, Montana-Village | Photo: DR

« Que tout en nous soit une invitation à nous donner à Jésus-Christ. »

L’amie de ce mois est sainte Ursule, fêtée le 21 octobre. Pour cette occasion, je tiens à parler des Soeurs de Sainte Ursule à Sion et de notre fondatrice Mère Anne de Xaingtonge.

La maison de Sion a été fondée le 2 juin 1885 par le chanoine Blatter, qui a fait appel aux soeurs ursulines de Brigue pour débuter la communauté.

Anne de Xaingtonge est née à Dijon en 1567 et décédée à Dôle en 1621. Femme d’avant-garde et d’audace, Anne se plaisait à dire qu’elle ne voulait « ni mari ni mur ». En 1606, elle a fondé, avec deux compagnes, la Société des Soeurs de Sainte Ursule de la Vierge Bénie, la première congrégation féminine noncloîtrée de l’histoire. Elle a ouvert des écoles publiques de filles où l’éducation était gratuite. Elle fait occuper aux filles la place qu’il leur revient dans l’Eglise et la société. Faire connaître et aimer Jésus-Christ, à la gloire du Père : Anne de Xaingtonge n’a pas eu d’autre désir en se consacrant à Dieu selon la spiritualité de saint Ignace.

Au couvent Sainte Ursule, à Sion, il y a actuellement une vingtaine de soeurs, dont deux jeunes soeurs vietnamiennes. Les Ursulines sont surtout connues comme les soeurs de l’école normale des filles, les soeurs de l’école ménagère dans les villages où elles ont enseigné. D’autres lieux de mission étaient les écoles allemandes de la ville de Sion, l’institut de la Sainte-Famille (orphelinat), la pouponnière et l’école de nurses. En 1953, les premières soeurs sont parties en Guinée, ensuite en Côte d’Ivoire. Actuellement, 35 soeurs oeuvrent dans l’enseignement en différents lieux : des foyers de jeunes filles et différents services pastoraux comme l’animation pastorale et agro-pastorale.

Malgré la diminution du nombre et l’âge avancé des soeurs, nous poursuivons la mission commencée par notre fondatrice. La petite lampe est le symbole des Ursulines.

Au coeur de la vie, c’est le Christ qui nous envoie ; aussi notre communion avec Lui, est la source de notre engagement missionnaire pour Le faire connaître et aimer.

Le service du prochain sert et glorifie aussi le Seigneur

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), octobre-novembre 2020

Par l’abbé Dariusz Kapinski | Photo: Chantal Sciboz

Le véritable but de tout service chrétien est de glorifier Dieu. Donnons d’abord la parole à saint Pierre : « Avant tout, ayez entre vous une charité intense, car la charité couvre une multitude de péchés. Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres sans récriminer. Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu ; celui qui assure le service, qu’il s’en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. Ainsi, en tout, Dieu sera glorifié par Jésus Christ. »
(1 Pierre 4, 8-11)

Saint Pierre donne des pistes qui nous ramènent à l’essentiel : notre conduite face à nos frères et pour le bien de tous, honore le Seigneur lui-même.

Dans l’Evangile, nous trouvons souvent une invitation à servir nos frères. Jésus – le plus grand Serviteur – réalisait de manière parfaite cette mission.

Rappelons-nous la parabole de Jésus (Mt 25, 31-46) où le Roi invite les hommes à recevoir le royaume éternel : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » […] Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

C’est dans cet esprit qu’ont vu le jour, au cours des siècles, de nombreuses communautés religieuses (couvents, congrégations…). Nous pouvons toujours apprécier leur service auprès des plus démunis et nous en inspirer pour notre propre engagement.

Que l’exemple et l’enseignement de notre Maître ne soient jamais effacés de nos cœurs. Qu’ils nous poussent à servir nos frères et sœurs avec ferveur. Ainsi le Seigneur sera toujours loué et nous recevrons en héritage son Royaume.

Mission universelle: détresse des ressources, persistance de la solidarité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP des Boucles du Rhône (GE), octobre 2020

Par Gabriel Ishaya | Photo: Missio

Depuis la fin du confinement du printemps dernier, les activités ont repris en paroisse. Selon les lieux et les contextes particuliers, le rythme varie. Le fonctionnement est en général différent par rapport à nos anciennes habitudes. Puis, il y a eu les vacances estivales et la rentrée. Tout semble reprendre normalement. Bien sûr, il y a de la vigilance à avoir dans nos organisations. Le respect des mesures sanitaires reste un point d’attention important. Mais la mission de l’Eglise doit se poursuivre également dans ces circonstances particulières et difficiles. Car selon la partie de l’hémisphère où l’on se trouve, l’impact de cette crise majeure n’est pas subi de la même manière.

« Me voici : envoie-moi ! »  C’est le thème que propose Missio pour célébrer le Dimanche de la Mission universelle. Cette solidarité universelle profitera à l’Eglise de Guinée, pays situé en Afrique de l’Ouest. Missionnaire spiritain, je sais que beaucoup de mes aînés confrères missionnaires y ont œuvré. Parmi eux, il y a eu des confrères valaisans dont un est toujours vivant et bientôt centenaire, le Père André Mettant. Lui et ses précurseurs missionnaires se sont consacrés corps et âme à la formation des laïcs et du clergé local. Un des fils, illustre, fruit de cette approche missionnaire, est le cardinal Sarah. De plus, notre diocèse accueille actuellement deux prêtres guinéens du diocèse de Kankan qui sont pleinement en insertion pastorale dans le canton de Genève. Par ailleurs, en décembre dernier, notre vicaire épiscopal accompagné de quelques Genevois volontaires a pu rendre visite à ce jeune diocèse de Kankan. 

En tant que missionnaire spiritain, je suis particulièrement sensible à cet appel de collecte solidaire mondiale en faveur de la Guinée. Cela s’explique par le lien de « filiation missionnaire » qui me lie à ces anciens qui ont annoncé l’Evangile à ce peuple guinéen et ont posé les fondations de cette Eglise.  Chaque Eglise dans l’hémisphère sud est riche de ses solidarités, celles qu’elle arrive à générer localement. Mais leurs ressources sont souvent maigres et très limitées. La collecte du Dimanche de la Mission universelle est un secours, un soutien non négligeable pour ces Eglises locales. Les soutenir, c’est garantir la continuité de l’action pastorale et sociale qui bénéficie aux enfants, jeunes et adultes dans des contextes difficiles.  

Certes les effets économiques induits par la pandémie auront un impact mondial. Ici comme ailleurs, les sollicitations sont accrues mais les ressources ne suivent pas… Toutefois, l’Eglise ne nourrit jamais de pessimisme lorsqu’il s’agit de compter sur nous. Car elle sait toujours que quoi qu’il arrive et nonobstant la situation de détresse, notre élan de solidarité et de générosité se montre souvent plus résilient qu’on ne le croit !

Le tofu des moines vietnamiens d’Orsonnens (FR)

 

Par Pascal Ortelli
Au cœur de la Glâne fribourgeoise se loge un monastère pas comme les autres. A Orsonnens, des moines vietnamiens fabriquent depuis plus de 20 ans du tofu maison. Figures incontournables du marché monastique de Saint-Maurice où ils tiennent un stand de restauration asiatique fort apprécié, l’occasion nous est donnée de faire plus ample connaissance avec cette communauté dynamique au détour d’un produit qui, en Suisse, a le vent en poupe.

Quand la demande dépasse l’offre
Le tofu, ou fromage de soja, est issu du caillage du lait de soja et du pressage des grumeaux obtenus, suite à l’adjonction d’un agent coagulant. «Les graines proviennent de cultures biologiques suisses», précise le Père Ambroise. Auparavant les moines les importaient de Thaïlande et du Canada. Grâce à l’augmentation de la production locale dépassant la barre des 6000 tonnes par an (contre 4000 en 2015), les dix tonnes qu’ils utilisent pour leur production annuelle de tofu proviennent exclusivement de cultures valaisannes et vaudoises.

Leur tofu se vend très bien et les moines n’auraient pas de peine à écouler une production encore plus importante. Cependant, comme le précise le Père Jean-Baptiste au journal télévisé du 4 février 2019, «nous travaillons à la mesure de notre capacité et nous devons limiter les commandes à cause de notre équilibre de vie», rythmé par autant de temps de prière que de travail. Ora et labora reste le maître mot de la Règle de saint Benoît qui préconise 8h de travail, 8h de prière et 8h de repos et autres activités liées au métabolisme.

Une communauté bien intégrée
Prieuré fondé en 1979 et rattaché au sein de l’ordre cistercien à la congrégation vietnamienne de la Sainte-Famille, le monastère Notre-Dame de Fatima compte près de 20 moines vietnamiens, la plupart suisses d’adoption. En plus de la fabrication du tofu, ils s’occupent d’une hôtellerie d’une cinquantaine de places ainsi que d’un atelier d’imprimerie et de reliure.

Les prêtres de cette jeune communauté monastique bien implantée dans la région d’Orsonnens, célèbrent volontiers des messes dans les paroisses environnantes, à la demande des curés.

Jeux, jeunes et humour – septembre 2020

Par Marie-Claude Follonier[thb_image image= »5065″ img_link= »url:/wp-content/uploads/2020/08/Jeux_sept2020. »]

Question d’enfant

Pourquoi Jésus a dû mourir sur une croix pour nous sauver ?

La croix était un instrument de torture utilisé par les Romains pour les grands criminels. Jésus qui n’avait commis aucun méfait a accepté de se laisser faussement condamner et de mourir de cette mort violente pour ne pas nous laisser seuls dans les pires souffrances. Sa vie humaine donnée par amour nous permet de recevoir sa vie divine pour donner à notre tour aux autres le meilleur de nous-même.

Par Pascal Ortelli

Humour

A Vernayaz où il y a deux organistes, le curé arrive à la sacristie, l’air soucieux.

Il interpelle le sacristain :
– « L’organiste n’est pas encore arrivée ? Au fait, qui joue aujourd’hui ? »

Un servant de messe ayant entendu la question intervient avec un aplomb magnifique :
– « Young Boys contre Saint-Gall ! »

Par Calixte Dubosson

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