Les colis «2x Noël»

Par Pascal Ortelli
Photos: © CRS, Remo Nägeli
A l’occasion des fêtes de fin d’année, partons à la découverte d’une initiative porteuse. Pour la 23e fois, la Croix-Rouge suisse en collaboration avec la Coop, la Poste et la SRG SSR offre une aide concrète aux personnes les plus démunies de Suisse et dans les pays de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale, via l’action « 2x Noël ».

Ensemble, envoyons du bonheur
Le principe est simple : il s’agit de récolter des denrées alimentaires non périssables et des articles d’hygiène corporelle pour aider de façon très concrète les personnes dans le besoin. On peut confectionner soi-même son colis et l’apporter à la Poste qui l’acheminera gratuitement ou bien acheter un paquet déjà tout préparé dans un magasin Coop. 

Il est également possible de créer son colis en ligne en choisissant par exemple d’offrir des repas chauds pour Fr. 25.– ou du bois de chauffage pour Fr. 50.–. Avec cette formule numérique, les dons récoltés sont utilisés pour acheter de la nourriture et des biens de première nécessité sur place, en Europe de l’Est et en Asie centrale. C’est un moyen de soutenir les marchés locaux. On évite ainsi des frais de transport inutiles et en diminue les énergies grises. « L’aide alimentaire de la Croix-Rouge me permet d’avoir un repas chaud tous les jours pendant l’hiver », témoigne Vera Banaga, une femme moldave de 91 ans, sur le site web de « 2x Noël ».

Plus de 60’000 colis récoltés
58’399 paquets et 1888 colis en ligne ont pu être récoltés et redistribués en 2018 pour une valeur de Fr. 237  000.– grâce au concours de nombreux bénévoles. Car ce n’est pas tout d’envoyer des colis, il faut encore des gens en coulisses pour les déballer, trier les marchandises et les préparer en vue de leur redistribution dans toute la Suisse. Chaque année, des centaines de bénévoles se retrouvent à Bern-Wabern durant tout le mois de janvier et jusqu’à la mi-février pour réaliser ce travail capital.

Comme le relève Chantal Stähli de la Croix-Rouge argovienne, « en 2016, une mère venue avec ses deux enfants s’est mise à pleurer de joie en réalisant qu’elle n’aurait pas à se demander ce qu’elle pourrait bien leur donner à manger à la fin du mois ». Même en Suisse, contrairement aux apparences, un tel soutien direct peut s’avérer vital. 

Les colis postaux seront collectés du 25 décembre au 11 janvier. Il est possible de faire un don en tout temps.

Infos sur www.2xweihnachten.ch/fr

Près de 60’000 paquets ont pu être collectés en 2018.

Taizé

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale Sainte-Barnabé (VD), décembre 2019

Par Aurélie Romy | Photo: Roger Mburente

Pèlerinage

Trois jeunes confirmées et deux confirmands se sont rendus à Taizé durant les vacances d’automne. Aller à Taizé, c’est être invité à une recherche de communion avec Dieu par la prière commune, le chant, le silence, la méditation personnelle, le partage ! Les jeunes viennent de partout à la fête permanente de la foi à Taizé. Taizé invite les jeunes à être créateurs de paix, de réconciliation dans leurs villes ou villages, leur Eglise locale, avec toutes les générations, des enfants aux personnes âgées. A Taizé, le climat de prière et d’échanges, le fait que personne ne soit appelé à défendre une cause, permettent aux jeunes d’avoir un autre regard et une ouverture à l’autre sans préjugé. Les jeunes peuvent se confier, exprimer leur espérance. 

Aurélie, une des trois jeunes confirmées nous partage les moments vécus à Taizé :
« Nous sommes parties à Taizé au début des vacances d’automne. Sofia, Lisa, Andreia et Gael n’y étaient encore jamais allés. 
Là-bas, on vit des prières, des rencontres et des discussions. Quand on est à Taizé, on oublie tout le reste. On a l’impression d’être complètement ailleurs. Le fait qu’il y ait des gens de plusieurs nationalités nous a donné l’impression que nous n’étions pas en France. 
Nous avons passé trois jours, du dimanche au mardi. Ce séjour a été très enrichissant car nous avons notamment appris à vivre avec très peu de choses et en communauté. 
La prière a lieu trois fois par jour. Les chants, le silence et de courts textes bibliques ponctuent la prière. 
Nous avons beaucoup aimé ce séjour car Taizé est un lieu de partage, où l’on peut aussi se recentrer sur soi-même. 
Merci encore à Roger qui nous a accompagnés ! »

Rencontre européenne
Participer à la rencontre européenne de jeunes à Wroclaw, c’est :
– être soutenus dans la prière par la beauté du chant et la profondeur du silence ;
– être avec des milliers de jeunes, aller aux sources de la foi et de la fraternité ;
– être accueillis par les habitants de Wroclaw et échanger les uns avec les autres en toute simplicité ;
– rencontrer des témoins qui vivent l’Evangile au cœur des défis d’aujourd’hui ;
– trouver un nouvel élan.

(com.)Plus d’informations et inscription sur : www.jugendtreffen.ch

Les coptes

Texte et photo par Nicole AndreettaQui sont les coptes ? D’où vien­nent-ils ?

Le mot « copte » dérive de la racine gypt qui a donné en grec aegyptos, égyptien.

La langue copte est issue de la langue parlée autrefois par les pharaons.

L’Eglise copte orthodoxe est une Eglise apostolique, originaire d’Egypte. Elle est représentée par 120 évêques répartis dans le monde. Selon la tradition, elle a été fondée par saint Marc l’évangéliste. Sa Sainteté Tawadros II (Théodore II), pape d’Alexandrie et patriarche de toute l’Afrique est le 118e primat à lui avoir succédé. Les coptes constituent la plus grande Eglise chrétienne du Moyen-Orient. La majorité, environ 8 millions, vivent en Egypte. 

On rapporte qu’ils furent les premiers martyrs chrétiens de Suisse. C’est en effet, à Agaune (Saint-Maurice) que se déroula, à la fin du IIIe siècle, le massacre d’une légion composée de 2500 jeunes coptes venus de Thèbes (actuellement Louxor).

Aujourd’hui, en Suisse, la communauté copte réunit quelques centaines de familles.

La commune de Meyrin (Genève) abrite le siège de l’Eglise copte orthodoxe de Suisse.

Il existe également une Eglise copte-catholique, de rite oriental et rattachée à Rome.

Le dimanche 27 octobre dernier, la paroisse de la Visitation, à Meyrin, a reçu le Père Kamil Samaan, un prêtre copte-catholique de passage en Suisse. Sur l’invitation de l’œuvre d’entraide « Aide à l’Eglise en détresse », il a témoigné de la situation des chrétiens d’Egypte.

Le Père Kamil fait partie de la commission Justice et Paix égyptienne. Il a représenté pendant plusieurs années l’Eglise catholique dans toute sa diversité (sept rites : copte, grec, latin, maronite, syrien, arménien et chaldéen) au Conseil des Eglises d’Egypte. Malgré la discrimination subie par la population chrétienne, il pense que le dialogue est possible dans ce pays avec les musulmans modérés. Depuis la chute du président Morosi, il entrevoit une lueur d’espoir.

« L’économie du pays ainsi que les conditions de vie s’améliorent. Depuis l’avènement du pape Tawadros, le dialogue œcuménique entre les confessions s’est considérablement amélioré, de même les relations avec les autres religions. »

«Un message plein d’espérance pour le temps de l’Avent.»

Confiance en Dieu, confiance de Dieu

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, mission catholique de langue française de Zurich, novembre 2019

Par Electra Bettems | Photo: Thierry Delachaux

Confiance… Cette année, nous sommes invités à faire confiance au Christ, à l’écoute de sa parole : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur !» Mais Dieu nous fait aussi confiance, il nous donne son Esprit Saint pour que nous soyons « co-créateurs » de cette terre, afin qu’elle soit plus belle et plus accueillante pour chaque être humain.

Pauline Barthès, Diane Bohnert, Nicolas Briand, Grégoire Charlet, Célia Courcier, Adrien Fritsch, Omri Guinikoukou, Pierre Kowalski, Joséphine Morel, Rian Muller, Cyrielle Perrot et Anna Poux-Guillaume recevront la force de l’Esprit Saint lors de la messe de confirmation qui aura lieu dans notre église le dimanche 24 novembre à 10h30. C’est Mgr Denis Therillat, évêque auxiliaire de Bâle, qui viendra leur conférer le sacrement. Les jeunes ont fait sa connaissance en avril, lorsqu’ils sont allés lui rendre visite à la chancellerie du diocèse de Bâle, à Soleure. Aux douze jeunes se joindront trois adultes, qui ont suivi un parcours de préparation différent.

Sur la photo, nous voyons les confirmands (avec Emilie Schubert, qui sera confirmée au Canada) lors de leur pèlerinage à Rome, accompagnés de leurs catéchistes Hervé Castella et Pilar Delachaux, de soeur Marie Thérèse Boillat, dominicaine, qui a été leur guide et de frère Alain Arnould, dominicain. Celui-ci a célébré pour eux la messe dans la cellule de saint Dominique à la basilique Sainte-Sabine.

L’application «Qui est Jésus?»

Par Chantal Salamin
Photo: DR
Noël, c’est la naissance du Présent de toute éternité, celui qui dit qu’Il est la Voie, la Vérité et la Vie. Vous le saviez ? Vous l’aviez oublié ? Vous désirez le transmettre à vos enfants et petits-enfants ? Je vous invite à découvrir une application mobile très bien pensée, facile à utiliser et interactive, pour vous inciter à écouter, ou plutôt à regarder Jésus nous enseigner, et à partager les Evangiles et nos découvertes.

Les textes des Evangiles avant tout !
L’application vous entraîne dans un pèlerinage de 90 jours sur les pas de Jésus avec Marc, Matthieu, Luc et Jean avec les vidéos de TopBible. C’est comme si vous y étiez, à côté de Jésus, de Marie, des apôtres… une réelle immersion ! Et si vous désirez approfondir, par un simple toucher de doigt, vous aurez sous les yeux le texte écrit du chapitre de l’Evangile de la vidéo.

Des découvertes qui comptent !
La merveille de cette application, c’est qu’elle vous invite à retirer un enseignement essentiel pour votre vie et à en prendre note ; pour vous y aider, la question vous est posée simplement « Qu’avez-vous découvert sur… ? » Quatre questions sur les quatre lois spirituelles fondamentales à la base de ce qu’on appelle le plan du salut : l’AMOUR, le BIEN et le MAL, le PARDON et la LIBERTÉ.

A plusieurs, c’est mieux !
Avec son mode « à plusieurs », il est possible de se synchroniser avec d’autres dans la lecture et partager ses découvertes… en famille, entre copains, dans un groupe Alphalive, de jeunes, un groupe bible, etc.

En conclusion, cette application est un véritable cadeau de Noël !

Tapis vert pour Jérémy

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), décembre 2019

Texte par Brigitte Deslarzes | Photo : LDD

Le numéro 93 de mars 2009,  lançait sa nouvelle rubrique «Parole à» avec Jérémy Savioz de Noës, alors en dernière année de Collège des Creusets. 107 numéros plus tard, retour sur le parcours de ce jeune qui fête ses trente ans ce 3 décembre. Ses préoccupations d’alors démontraient déjà qu’il avait quelques années d’avance sur son temps.Il n’a pas attendu la déferlante verte cet automne aux chambres fédérales pour rallier les valeurs du parti. Jérémy, amoureux de la nature depuis toujours et passionné d’ornithologie, siège au Conseil général de la ville de Sierre depuis 2012 et au Grand Conseil depuis 2017. 

Il se dit tout de même surpris par l’ampleur de la vague verte des dernières votations et note une vraie prise de conscience des citoyens en faveur de l’environnement. Engagé en politique par souci de défendre la biodiversité et le développement durable, Jérémy poursuit : « J’ai perçu très tôt les absurdités des inégalités dans les budgets octroyés aux programmes gouvernementaux. 

Un bout de nature a moins de valeur pour le PIB qu’un bout de route » et d’insister : « Nous sommes trop perçus comme ceux qui se préoccupent uniquement de la nature. Mais je siège aussi dans la commission de sécurité publique au Grand Conseil et je peux dire qu’il y a beaucoup à faire. »

Les oiseaux et La Fraternité
Jérémy a acquis un master en Géographie et Sciences des religions de l’Université de Fribourg. Grand connaisseur des oiseaux son travail de master a porté sur les effets du réchauffement climatique sur le merle à plastron. Par passion, il a travaillé trois ans à la Station ornithologique suisse de Sempach avant de retrouver ses montagnes qui lui manquaient trop. Il travaille actuellement à temps partiel pour la section valaisanne de Pro Natura. 

Son engagement politique et sa passion pour les oiseaux  lui demandent aussi beaucoup de temps. En outre, Jérémy est resté fidèle à la fanfare La Fraternité de Noës en tant que percussionniste et s’est engagé encore dans le Rosalp, un brass band de la région. 

La musique a toujours fait partie de sa vie. « J’étais à l’époque membre du chœur des jeunes de Noës et assez engagé dans plusieurs activités de la paroisse, qui réunissait de nombreux jeunes ; c’était musicalement passionnant avec le curé François-Xavier Amherdt, la jeunesse était très vivante, raconte Jérémy. Pour moi actuellement, la plus belle des églises, c’est encore la nature et ma source de spiritualité est l’observation de la Création », confie-t-il enfin.

L’âne et le bœuf de la crèche

Par Pascal Ortelli
Les apocryphes : malgré son étymologie grecque, voilà un nom bien barbare pour un éclairage de fin d’année ! Et pourtant, mes élèves de religion ne cessaient de m’interroger là-dessus. C’est qu’ils connaissaient l’œuvre de Dan Brown. J’avais beau leur parler du canon des Ecritures, en montrant que ces textes non retenus par l’Eglise n’ont jamais été cachés. Rien n’y faisait ! Voilà un signe que la transmission de la foi passe aujourd’hui bon gré mal gré par d’autres canaux.

N’empêche que ces mêmes élèves, lors de la crèche vivante, se plaignaient de l’absence de l’âne, sans savoir qu’il doit justement sa place aux apocryphes. On est bien loin des révélations sulfureuses ! Si, comme le relève François-Xavier Amherdt, « les apocryphes témoignent d’une différenciation très grande au sein du christianisme primitif, d’une foi en mouvement, moins monolithique et uniformisée », l’âne le symbolise aujourd’hui encore. 

Les créateurs de la crèche aux cinq sens, exposée à l’abbaye de Saint-Maurice, l’ont bien compris : « On veut montrer des scènes de la vie quotidienne, avec la Nativité qui arrive au milieu. Notre idée est de faire ressentir des émotions à tous, croyants ou non. » C’est aussi la mission de L’Essentiel et de Saint-Augustin SA : à tous les chercheurs de sens, nous souhaitons de lumineuses fêtes de fin d’année.

Et chez vous, quelle place pour la crèche?

Détrônée par une multitude de décorations séduisantes, la crèche est parfois absente de nos maisons ou à peine visible, cachée derrière le sapin. Et pourtant, sa présence nous rappelle le cœur de notre foi, comme le sens de la fête de la Nativité.

Par Bénédicte Jollès
Photo: DR
A l’approche de Noël, nos maisons se parent de sapins richement garnis, de calendriers de l’Avent débordant de chocolats ou de pères Noël ventrus. Mais quelle attention donnons-nous à la crèche qui nous rappelle que le Christ vient partager notre condition humaine ? 

Si nous sommes cohérents avec ce que nous célébrons, elle devrait avoir une place de choix dans nos demeures pour qu’aucun visiteur ne puisse la manquer. Elle est en soi un message particulièrement fort dans un monde déchristianisé. A tel point que, régulièrement, on veut interdire sa représentation. Dans les églises orientales, une bougie, une veilleuse brûle devant elle et empêche de passer à côté comme des automates. Elle honore Celui qui est la Lumière du monde. 

Et quitte à acheter – ou à offrir – une crèche, autant choisir un modèle qui invite à la méditation. Toutes ne sont pas porteuses des mêmes émotions, ni des mêmes qualités artistiques. Une belle crèche  touche et invite à prier. Avons-nous vraiment pris au sérieux ce qu’elle représente ? L’humilité de Dieu qui envoie son fils pour nous rejoindre, c’est fou, non ? Il se fait tout petit pour que nous n’ayons pas peur de lui. 

Affinité naturelle
Les enfants ont une affinité naturelle et spontanée avec l’enfant Jésus comme avec tous ceux qui l’entourent, au point que dans certaines familles, chacun des petits veut « sa crèche ».

Les bergers de Bethléem appor­tent leurs moutons, le pêcheur son poisson, le meunier sa farine, et nous, qu’avons-nous à offrir ? Notre amour ? Un petit effort à fournir personnellement ou en famille pendant l’Avent ? Quelques prières ou chants choisis par les enfants pour se préparer à la célébration de la Nativité ? A chacun de demander à l’Esprit Saint de lui suggérer ce qui le rapprochera de l’enfant Jésus.

A la découverte du festival «ados» du Verbe de Vie

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse catholique de langue française de Berne, décembre 2019

Texte et photo par Flavio Castro Baldo

Cette année, à la demande des jeunes confirmands de la paroisse, nous sommes allés au festival «ados» de la communauté du Verbe de Vie. Ce festival a lieu chaque été à l’abbaye d’Andecy, en France.Nos confirmands en avaient entendu parler lors de leur retraite de confirmation. Ils avaient été motivés par les témoignages des autres jeunes rencontrés à Pensier et par la façon dont cette communauté leur parlait de Jésus.

C’est ainsi qu’un petit groupe de sept jeunes et deux responsables s’est embarqué pour cette aventure : une longue route, quatre jours sous la tente et une grande quantité d’activités, pas le temps de s’ennuyer…

200 jeunes à faire vivre ensemble

Une fois arrivés à Andecy, nous avons tout de suite été plongés dans l’ambiance. Plus de 200 jeunes et une centaine d’aides et accompagnants sont un défi pour les organisateurs et des règles bien précises nous ont été communiquées, afin de pouvoir vivre en communauté.

Nos jeunes ont été placés avec des ados d’autres régions dans des îlots, petits campements, où ils ont été pris en charge par un jeune responsable, qui allait les guider durant le festival.

Le thème de cette édition suivait un slogan de Pier Giorgio Frassati – « Verso l’alto ! » – et nous invitait à sortir de nos habitudes et aller au-delà des limites que nous nous imposons pour nous élever le plus possible vers Dieu. 

A l’image d’un festival, beaucoup de temps a été passé sous le chapiteau avec sa grande scène. Assis à même le sol, les ados ont suivi le programme qui alternait les moments religieux, les enseignements, les ateliers et les activités ludiques et sportives. Une grande place a été donnée à la musique. Les jeunes pouvaient chanter et danser sur les airs connus de la com­munauté. Les nôtres, étant là pour la première fois, ont mis un certain temps à se lancer…

Sur les traces de Pier Giorgio Frassati

Parmi les points forts du festival, mentionnons la belle pièce de théâtre racontant la vie de Pier Giorgio Frassati. Les jeunes animateurs du Verbe de Vie ont mis en scène la vie de ce jeune Italien né en 1901 qui, à la recherche d’un sens à donner à sa vie, a découvert Dieu, et son souffle lui a permis de s’engager auprès de gens défavorisés.

Les enseignements de Dom Guillaume ont aussi été un temps fort. Il a su capter l’attention des 200 jeunes durant deux matinées, sans que l’on voie passer le temps. Il a abordé les thèmes les plus importants et sensibles de l’Eglise et de la Foi en prenant comme fil rouge la vie… d’un hamster !

Au niveau spirituel, il y a eu la soirée de la Réconciliation. Beaucoup d’émotions fortes ont émergé, donnant sous le chapiteau un climat intense de recueillement et de communion. Nos jeunes, pas trop habitués à vivre cela à cette échelle, ont été très marqués. Certains sont aussi allés se confesser. La soirée d’Adoration a également été spéciale. Au milieu de la nuit, dans la chapelle, devant le Saint Sacrement on a vécu un moment de recueillement et de dialogue interne avec Dieu.

Le dernier soir, il y a eu le concert du groupe UNI’T. Les jeunes Français connaissaient par cœur les morceaux, qui parlaient de la Foi. Nos ados, eux, ont vécu cela avec un regard plutôt critique : groupe rock et religion, ce n’est pas courant…

Beaucoup de souvenirs et d’émotions

Les moments que nos jeunes ont le plus appréciés sont ceux où ils ont pu entrer en contact avec les autres participants. Des amitiés se sont nouées, de beaux échanges culturels ont eu lieu. Tout cela dans la bonne humeur.

Le voyage de retour a été l’occasion de se replonger dans ces quatre journées intenses. Il a fallu un moment pour métaboliser ce qui avait été vécu et les émotions qui en sont nées. Le bilan global a été positif. Ça valait la peine de vivre cela…

Retours des ados

« Il y avait plein de personnes sympas ! »

« C’était notre première année au festival et nous avons eu de la peine à nous intégrer aux groupes qui se connaissaient déjà. »

« Avec notre accent suisse on s’est vite fait remarquer et les gens étaient intéressés par notre origine. » 

« On a trouvé la ferveur de certains jeunes exagérée. C’était spécial, au niveau religieux. Un peu trop pour nous. »

« J’ai bien aimé les temps d’échanges en groupe et d’action de grâces. »

« Le festival était trop structuré. Nous n’avons pas eu assez de temps libre et sommes restés trop longtemps assis sous le chapiteau. »

« La pièce de théâtre a été super ! Nous avons beaucoup appris sur Pier Giorgio qui a vécu comme un Saint. »

« Il y a eu trop de temps de prières, on ne comprenait pas le sens de tous les rituels. »

« Les enseignements de Dom Guillaume ont été excellents. On a abordé avec humour des questions sérieuses. »

« La musique rock, lors du concert était trop forte. Le chant de ralliement, avant chaque activité, a fini par nous ennuyer. »

Comme responsables, nous avons aimé l’attitude de nos jeunes. Ils ont bien joué le jeu, dans cette démarche nouvelle pour eux. Nous avons aussi aimé leur franchise et leurs critiques. Leurs témoignages nous ont touchés. 

Les intéressants apocryphes

On leur doit le bœuf et l’âne de la crèche, la grotte ou l’étable de la Nativité, ainsi que la couronne de roi des mages. Les textes apocryphes, c’est-à-dire non retenus dans le Canon des Ecritures, étaient très lus durant les premiers siècles du christianisme. Pourtant, ils ne comportent pour la plupart aucun des complots ou des révélations explosives qu’on a bien voulu leur attribuer. Au contraire, ils nous renseignent sur des aspects de vie des premières communautés chrétiennes.

Par François-Xavier Amherdt
Photos: DR, pxhere
Même si le terme vient du grec apokruptô qui signifie « caché », les écrits apocryphes, qui rassemblaient aussi des Evangiles, des lettres, des Actes des Apôtres ou des apocalypses, ont longtemps coexisté avec les textes retenus par la suite dans le Canon officiel (le mot « canon » voulant dire en grec la règle, la norme). Certains semblent même antérieurs aux écrits canoniques. Leur principal intérêt est de témoigner de la prodigieuse vitalité du christianisme primitif et de ses diverses communautés (voir notamment les Evangiles selon les Hébreux, des Ebionites, des Egyptiens,…).

La formation progressive du Canon

Ce n’est que vers 170 qu’Irénée, évêque de Lyon, mentionne l’usage habituel dans l’Eglise des quatre Evangiles canoniques, des Actes, des Epîtres de Paul, de Pierre et de Jean et de l’Apocalypse. L’appartenance aux listes officielles a connu des variations. Quels étaient les critères de sélection pour conserver des documents dans le canon ? Que ces textes viennent des apôtres eux-mêmes ou de leurs disciples et qu’ils soient reçus dans la majorité des premières communautés. 

Au IVe siècle circulent des listes comprenant les 27 livres actuels, mais ce n’est qu’au début du Ve siècle que saint Augustin clôt le débat en invitant à « suivre l’autorité des Eglises catholiques les plus nombreuses ». Le Canon de l’Eglise catholique sera définitivement établi au XVIe siècle (Concile de Trente) avec l’intégration dans l’Ancien Testament de livres dits « deutérocanoniques » (c’est-à-dire des écrits figurant dans la Bible juive en langue grecque, appelée Septante), que les réformés n’acceptent pas et considèrent comme « apocryphes ». Aujourd’hui encore, dans la TOB (Traduction œcuménique de la Bible), ces livres sont placés en fin de volume : Esther (partie grecque), Judith, Tobit, les deux livres des Maccabées, Sagesse, Siracide, Baruch et la lettre de Jérémie.

Pas de scoops

Représentation de Thècle aux côtés de Paul sur les murs d’une église copte.

La production des apocryphes s’est en réalité poursuivie après la délimitation du Canon, jusqu’au VIIIe siècle et même pendant le Moyen Age. En fait, ils ne comportent pas de scoops fracassants, comme le Da Vinci Code de Dan Brown a bien voulu nous le faire croire. L’Eglise hiérarchique ne les a pas écartés par peur de révélations qui auraient nui à son autorité, mais simplement parce qu’ils n’étaient pas en cours dans les communautés, qu’ils ne servaient pas à l’unité, ou alors parce qu’ils véhiculaient des conceptions non orthodoxes, gnostiques notamment, « ésotériques » (c’est-à-dire dévalorisant le corps, l’incarnation et l’histoire et attachant le salut à des connaissances réservées à une élite). C’est le cas de l’Evangile de Thomas (voir encadré), découvert à Nag Hammadi en Egypte, ou des Homélies du pseudo Clément, qui ne voient pas en Jésus le Fils de Dieu mais le « vrai prophète ». Par contre, rien de tonitruant dans les apocryphes hérétiques : ni épousailles entre Jésus et Marie de Magdala, ni descendance issue d’une telle liaison. Pas de quoi nourrir des fantasmes !

On y découvre cependant un statut privilégié octroyé aux femmes, comme dans l’Evangile de Marie ou les Actes de Paul. Ce dernier écrit présente le courage de Thècle, une femme apôtre (dont on trouve une représentation aux côtés de Paul sur les murs d’une église copte de Bagawat en Egypte), qui, forte des persécutions qu’elle a subies, s’arroge le droit d’enseigner la Parole et de baptiser.

Un livre qui a ouvert bien des spéculations vaines.

Intéressants, voire indispensables

Il n’est donc pas question d’attribuer aux apocryphes la même valeur d’inspiration qu’aux textes canoniques que nous a transmis la Tradition. Toutefois, il serait également erroné de tous les taxer de faux, d’hérétiques ou de diaboliques du fait qu’ils n’ont pas été retenus dans le Canon. Ils sont intéressants parce qu’ils témoignent d’une différenciation très grande au sein du christianisme primitif, d’une foi en mouvement, moins monolithique et uniformisée que nous pourrions le penser : ils déploient d’autres visages des premières communautés, notamment en marge des mondes byzantin et romain, ils se rapportent à des personnages ou des événements de l’histoire juive ou chrétienne moins connus ou tombés dans l’oubli, ils montrent que la figure de Jésus a suscité, dès après sa mort et sa résurrection, une floraison d’interprétations, un peu comme la multiplication d’ouvrages à son sujet à laquelle nous assistons aujourd’hui. Ils nous aident à saisir par quels processus progressifs une élaboration doctrinale a pu se dégager et ils nous fournissent des clés précieuses pour l’interprétation d’œuvres parfois fameuses du patrimoine artistique. 

Surtout, les apocryphes nous permettent de mieux comprendre les écrits devenus canoniques et pourquoi ceux-ci ont été reconnus comme tels. Une exploration passionnante, donc, et tout sauf « dangereuse ».

«Les apocryphes ne comportent pas de scoops fracassants, comme le Da Vinci Code  de Dan Brown a bien voulu nous le faire croire.»

Abbé François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à l’Université de Fribourg

Protévangile de Jacques et Evangile de Thomas

Parmi les textes apocryphes qui ont exercé la plus grande influence sur l’histoire du christianisme, il faut citer d’abord le Protévangile de Jacques (daté de 180). Il s’emploie surtout à prouver que Jésus est né de la Vierge. Il raconte la naissance miraculeuse de Marie elle-même avec des parents âgés, Anne et Joachim, et met donc en scène la nativité de Jésus dans une grotte, entre un bœuf et un âne (deux animaux déjà associés en Isaïe 1, 5).

Quant à l’Evangile de Thomas, il remonte au IIe siècle ou même plus tôt.
Il rapporte 114 paroles de Jésus et présente celui-ci avant tout comme un maître de sagesse qui appelle à la découverte de l’élément divin au fond de chaque être.

Deux volumes de la Pléiade

La preuve que les apocryphes n’ont rien de « sulfureux », c’est qu’ils sont, après des siècles d’oubli, désormais publiés en édition critique dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade, chez Gallimard, Paris : Ecrits apocryphes chrétiens, vol. I (1997) et II (2005), avec 80 textes, sous la direction de François Bovon, Pierre Geoltrain et Jean-Daniel Kaestli.

Les 3 catéchètes de la paroisse de Bex

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), décembre 2019
Texte et photos par Daniel Lenherr

Myriam Cannistra et la simplicité des enfants

]Myriam a 24 ans lorsqu’elle est baptisée, participe à sa première communion et sollicite la confirmation. Soucieuse de vivre un mariage à l’église, elle suit ce parcours concentré pour épouser Mario. Que de chemin parcouru depuis lors ! Maman de Giuseppe (20 ans) et de Dario (10 ans), elle se charge, depuis cinq ans, des petits enfants qu’elle réunit dans une autre pièce pour l’atelier de la parole durant la messe. Elle leur explique en mots simples le message du prêtre destiné aux fidèles.

Mais Myriam enseigne aussi le catéchisme à 2 groupes d’enfants. Le premier dénommé « Prière 1 » a débuté après les vacances d’octobre dernier et réunit onze enfants âgés de 7-8 ans un après-midi par mois autour d’un goûter. Le programme porte sur la connaissance de Jésus. Mais les premières rencontres tentent de définir les diverses parties de l’église ainsi que le mobilier liturgique. Et c’est aussi l’occasion d’apprendre la prière.

Le second groupe, appelé « Prière 2 », est constitué d’enfants âgés de 8-9 ans. Les discussions portent toujours sur Jésus mais de façon plus approfondie selon les textes bibliques, de sa naissance à sa mort, sur son enseignement, sur les différents noms qui lui sont associés. Et au terme de leur enquête, ils sont tout étonnés de constater que le Christ est une personne comme eux…

Alors qu’elle accompagnait son fils au catéchisme, le hasard a voulu que Myriam rencontre l’animatrice pastorale, assiste aux échanges attendrissants avec ces très jeunes enfants et découvre la satisfaction qu’ils lui procurent. « Auprès d’eux, on pose des questions simples et on obtient des réponses spontanées si enrichissantes ». Ce contact offre à Myriam Cannistra le moyen d’exprimer sa foi. 

Et voici le groupe « Prière 1 ».

Jean-Bastien Mayoraz ou l’envie de connecter les préadolescents

Si les plus petits de 0 à 6 ans fréquentent « L’éveil à la foi », les juniors de 7 à 9 ans se répartissent dans les 2 groupes de la « Prière » ; les plus grands, âgés de 9 à 11 ans, entament l’école de la « Parole 1 » (le pardon) et de la « Parole 2 » (l’eucharistie). Jean-Bastien Mayoraz, le nouvel animateur pastoral de Bex, conduit le groupe du pardon. Mais quel menu attend ces 4 filles et 3 garçons d’octobre 2019 à juin 2020 ?

Eh bien, Jean-Bastien va aussi le découvrir, puisqu’il débute cette extraordinaire aventure avec eux, sans connaître toutefois les notions qu’ils ont acquises au cours des années précédentes. Mais qu’importe ! Se fondant sur le programme diocésain, il entend débuter cette session en rappelant ce qu’est la Bible, la parole de Dieu. Puis évoquer le « Bon Samaritain » en expliquant qu’aimer Dieu, c’est aussi aimer son prochain. Ensuite, il va aborder la thématique du pardon à l’appui des récits historiques contenus dans le Grand Livre. Et au fil du temps, il compte s’approcher du sacrement de la confession, du pardon qui libère… L’un des points forts de cette session sera sans nul doute le samedi 7 mars 2020, journée de retraite au cours de laquelle les membres du groupe auront l’occasion de se confesser pour la première fois.

Jean-Bastien ne cache pas ses vœux les plus chers, parmi lesquels figure le souhait de parvenir à connecter ces préadolescents avec Dieu, à leur donner l’envie de s’en approcher, par la prière notamment. Conscient de leur vitalité, de leur dissipation, il envisage d’agrémenter son enseignement par une approche ludique.

A l’aube d’une première et riche expérience, Jean-Bastien se réjouit d’éprouver ses objectifs et déclare : « Je veux essayer de les faire prier, de les mettre en relation avec Dieu dans l’intimité de leur cœur, de leur apporter ce petit plus qui les accompagnera tout au long de leur vie. »

Jean-Bastien Mayoraz et plusieurs enfants de son groupe « Parole 1 ».

Samarina Ribeiro dans l’actualité des enfants

Domiciliée à Bex depuis 15 ans, Samarina est mariée à Marco. Elle est la maman de Sara (14 ans), Inês (12 ans) et Rafael (6 ans). L’aînée a terminé le parcours ordinaire de la catéchèse et a déjà effectué sa première communion. Invitée à se joindre au groupe de sa seconde fille, elle s’est sentie très à l’aise au milieu des enfants et a spontanément accepté, voici trois ans déjà, de consacrer quelques heures de son temps libre à la formation chrétienne des plus jeunes.

Ainsi, Samarina rencontre une fois par mois son groupe de la Parole 2 constitué de neuf enfants. Après le pique-nique de midi partagé en commun, la rencontre débute par la prière avant d’aborder les soucis du quotidien. Ensuite, les enfants parlent des sujets d’actualité. Elle en profite alors pour établir un parallèle avec le programme axé autour de l’eucharistie. Elle remarque que les enfants aiment lire, discuter des textes bibliques et les transposer dans la réalité.

Samarina veille constamment à agrémenter les matières théoriques de phases de jeux ou de bricolages. C’est ainsi que son groupe a effectué des découpages d’anges en papier qui ont orné les bancs d’église lors de la messe des familles de Noël passé. Chaque année, elle participe à l’organisation de trois temps forts avec tous les enfants du secteur, le samedi à Aigle. Les deux premiers sur 2 heures en présence des parents, alors que le dernier est une retraite qui se déroule sur l’ensemble de la journée. 

Très à l’aise parmi les enfants, Samarina s’adapte sans difficulté à leur niveau et comprend leurs préoccupations du moment. « A l’heure d’une saturation des moyens audiovisuels, le message philosophique du prêtre échappe aux enfants mais trouve tout son sens lorsque je peux le leur transposer. »

Samarina Ribeiro et les enfants du groupe de la Parole 2.


Nous ne pouvons terminer cet article sans dire un immense MERCI à Monika Acosta, catéchète à Bex pendant plusieurs années et qui fait une pause actuellement pour des raisons professionnelles. 

Une «année de la Bible»

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Du premier dimanche de l’Avent, le 1er décembre 2019, au 30 septembre 2020, fête de saint Jérôme, le cardinal Luis Antonio Tagle, président de la Fédération biblique catholique internationale (FBCI), nous invite à vivre une « année de la Bible ». Deux raisons à cette proposition : en 2019, la FBCI célèbre ses 50 ans. C’est à elle que nous devons la formule « pour une animation biblique de toute la pastorale », reprise par Benoît XVI dans son exhortation La Parole du Seigneur (no 73) ; en outre, le 30 septembre 2020, nous commémorons les 1600 ans de la naissance au ciel de saint Jérôme, le traducteur de la Bible en latin (la Vulgate pour tous).

A cette occasion, le pape François vient de décréter le 3e dimanche du temps ordinaire comme « dimanche de la Parole de Dieu ». En 2020, il tombe le 26 janvier, soit le lendemain de la fête de la conversion de saint Paul et de la fin de la Semaine mondiale de prière pour l’unité des chrétiens. Une date symbolique pour montrer que la lecture commune de l’Ancien et du Nouveau Testament nous unit à nos frères et sœurs juifs et chrétiens. Car, selon la lettre Aperuit illis du souverain pontife (datée du 30 septembre 2019 !), où il explique sa volonté, il y a un besoin urgent que nous devenions « intimes et familiers de l’Ecriture sainte ». En effet, ainsi que le dit saint Jérôme, « ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ ». Lire la Parole, c’est vivre une rencontre personnelle avec le Fils du Père, dans l’Esprit, et nous ouvrir au salut proclamé pour toute l’humanité.

Des propositions diverses
Parmi les propositions pour s’inscrire dans cette dynamique : relancer un parcours d’« Evangile à la maison » ; favoriser la création de nouveaux groupes bibliques (une formation d’animateurs est offerte par l’Association biblique catholique de Suisse romande [ABC] le 29 février 2020 au CUC à Lausanne) ; ou vivre, par exemple le 26 janvier, un « dimanche de la Bible » : les textes dominicaux sont remis à tous les fidèles, et un partage sous forme de lectio divina communautaire peut se vivre durant la liturgie de la Parole des eucharisties.

Car la Bible « appartient à tout le peuple convoqué pour l’écouter et se reconnaître dans cette Parole ! »

J’veux du soleil, j’vis l’Evangile

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Nendaz – Veysonnaz (VS), novembre 2019

Par Blandine  |  Photo: Pixabay

Je suis mère de famille, maternelle et maternante (parfois trop, diraient mes enfants) et même si j’essaie de faire confiance à mes enfants devenus grands, même si je sais dans ma tête qu’ils auront des difficultés à traverser dans leur vie, mon cœur saigne, mes «tripes» se tordent quand ils sont très malades ou qu’ils vivent un passage difficile. Et, moi qui n’ai que cinq enfants, je pense par- fois à Dieu, notre Père: «Comment fait-il avec ses nombreux enfants?» Bon, je lui laisse la réponse !!!

Je ne peux m’empêcher de penser que Dieu, comme il est plus aimant que moi, (puisqu’il est Dieu et Amour) a aussi ses «tripes» qui se tordent quand j’ai des difficultés, quand ceux que j’aime ont des difficultés, quand d’autres souffrent ! Il me semble que parfois mon amour pour mes enfants est in ni ! Et que, même si je peux piquer une colère contre eux de temps en temps, que parfois, sous la fatigue, je peux les «envoyer sur les roses», jamais je ne pourrai être insensible à ce qui leur arrive!

Est-ce possible que Dieu nous aime à ce point ?
C’est bien ce Dieu-là que Jésus est venu nous révéler dans l’Evangile! C’est bien pour nous dire combien Dieu est un Père aimant et proche de nous. C’est pour nous ouvrir un chemin vers cet amour-là, que Jésus a souffert sa passion. Quelle joie et quelle paix de se savoir aimé à ce point!

Un proverbe anglais dit: «Une peine partagée est une demi- peine et une joie partagée est une double joie!» S’il est vrai que dans notre quotidien la présence de quelqu’un qui nous aime peut ensoleiller nos vies, combien s’ouvrir à la présence de Dieu n’arrêtera pas nos larmes et n’enlèvera pas toutes nos difficultés mais nous donnera paix, joie, courage. Cette présence de Dieu à nos côtés, cette présence de Dieu en nous est un cadeau inestimable, un soleil irradiant! Merci!

J’veux du soleil, j’vis l’Evangile!
Laissons le soleil de Dieu irradier nos cœurs et nos vies!

Heureux sommes-nous de vivre l’Evangile!

Bon mois de soleil !

Cordialement ! Blandine

Quelle est la vraie religion?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne (FR),  novembre 2019

Par Theophil Mena  |  Photo: Abbé M. Python

Bonne question n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, plus de 90% de la population du monde adhère à une forme de religion. Le problème est qu’il y a beaucoup de religions différentes. Toutes sont admises, respectées et certaines d’entre elles se proclament chrétiennes. Quelle est la vraie alors que toutes prétendent être fondées et posséder la vérité.

Devant ces phénomènes, beaucoup de gens se lancent à la recherche de la vérité ; dans leur quête, ils atteignent souvent un point où ils se sentent confus en réalisant que chaque religion prétend être la seule vraie voie à suivre pour l’homme. Il est vrai que la plupart encourage les gens à faire le bien et à vivre l’amour de Dieu et du prochain. Alors laquelle est la bonne? Comment une personne en quête de vérité peut-elle arriver à déterminer quelle voie est la bonne et la vraie à suivre?

Dieu nous a dotés de son Esprit pour éclairer notre foi et notre intelligence. Quant à nous, de la religion catholique fondée sur le christ Jésus, sur la tradition des apôtres et la pratique des premières communautés chrétiennes, croyons-nous que notre religion est la bonne et la vraie? Réfléchissons !

La religion catholique est-elle l’unique et la seule vraie ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne  (FR), novembre 2019

Par Théophil Mena  |  Photo: pxhere, DR

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«La religion pure et sans tache est celle qui confesse un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous.» Eph 4, 5-6

De nos jours, il existe de nombreuses religions sans compter toutes celles qui ont disparu au cœur de l’histoire. Il est clair qu’au vu de la multitude des religions dans le monde, la question que nous nous posons: pourquoi y a-t-il tant de religions? Existe-t-il une vraie religion ? Nous constatons amèrement que la religion qui devrait être un bien pour le peuple de Dieu, est devenue source de con its, de guerres, de discriminations et de scandales. A ce sujet, un témoignage de foi d’un catholique, âgé de 56 ans, mérite notre attention.
Au début de cette année, j’ai eu une rencontre avec un homme de foi catholique qui m’a beaucoup impressionné et édifié. Au cours de notre entretien, il me confessa sa foi. Il dit: Je suis catholique, né catholique, baptisé catholique, grandi catholique, marié catholique et je mourrai catholique. Durant toute ma vie, j’ai vu, entendu et vécu beaucoup d’expériences bonnes ou mauvaises par ma religion. Aujourd’hui, personne ne pourra me faire changer d’avis.

Etre catholique prône la fraternité et l’amour.

J’y crois et je reste catholique. Et il ajoute: Je suis très ouvert et respectueux envers toutes les autres croyances et religions.

Il reste un sérieux obstacle dans la religion catholique: c’est la présence des pécheurs en son sein. L’évangéliste Matthieu dit «On juge l’arbre à ses fruits».

Quand j’observe, il y a clairement de quoi se poser des questions. Il me semble que tout se casse la figure à la seule évocation du mal dans la religion catholique qui est une réalité que personne ne peut pas nier. Les événements scandaleux de cette année qui nous ont choqués, qui bouleversent l’Eglise nous en témoignent.
Les catholiques doivent être fiers de ce qu’ils sont par leur vocation universelle à rassembler tous les hommes dans la paix, par-delà les clivages politiques, sociaux, économiques ou religieux qui déchirent habituellement l’humanité. Ceux qui rêvent habituellement d’une religion mondiale qui transcende toutes les religions humaines et qui rassemble tous les hommes dans une fraternité universelle de paix et d’amour. Ceux-là peuvent se réjouir: cette religion existe, c’est la religion catholique.

Bien sûr, tout n’est pas parfait dans notre religion. Si nous la confessons de notre foi, nous reconnaissons aussi qu’elle est composée des pécheurs «qu’elle est la sainte assemblée des pécheurs» comme l’affirme le décret sur l’œcuménisme du Conseil Vatican II.

Les chrétiens ainsi que leurs ministres doivent se regarder comme pécheurs car «si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous», écrit l’apôtre Jean dans sa lettre. » (1 Jean 7, 8)

La religion catholique n’est pas sainte en raison de la perfection morale de ses membres mais parce qu’elle est le lieu où les hommes obtiennent de Dieu sa miséricorde et les dons de la sanctification ; ses membres sont appelés à se purifier et à poursuivre leurs efforts de pénitence et de renouvellement pour faire grandir en eux l’amour (cf. Lumen Gentium 8).

Faut-il pleurer? Se lamenter? Se mettre en colère de la trop grande imperfection de ses membres? Sans aucun doute, car les péchés de ceux qui se prétendent chrétiens restent pour le monde un contre-témoignage permanent et accablant. Combien d’hommes et de femmes se sont éloignés de notre religion en raison d’une blessure profonde causée par un prêtre ou un ministre, par des parents à l’éducation très rigide, ou par un fidèle indélicat. En même temps, notre religion qui est dans le monde et pour le monde, confrontée au mystère du mal, est aussi notre plus grande «chance» car elle signifie que j’ai moi-même une place dans cette grande famille et qu’il n’est pas nécessaire d’être parfait pour y entrer; il m’est possible, aujourd’hui tel que je suis, de servir et aimer Jésus Christ avec tous mes frères chrétiens.[thb_image alignment= »center » image= »18592″]

Evangéliser ou dialoguer

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat de Sion (VS),  novembre 2019

Par l’abbé David Roduit |  Photo: DR

Qu’y a-t-il de prioritaire? Evangéliser ou dialoguer pour la paix?
C’était la question posée par un journaliste français de la chaîne KTO dans l’avion qui ramenait le pape François de son voyage au Bangladesh en 2017. On comprend l’origine de cette question devant l’insistance de l’actuel successeur de Pierre à encourager les démarches de fraternité entre les peuples et les religions, ce que sa récente visite à l’Ile Maurice n’a pas contredit. Le souverain pontife y louait les Mauriciens d’«avoir appris, peu à peu, à s’enrichir de la différence des autres et à trouver les moyens de vivre ensemble, en cherchant à construire une fraternité soucieuse du bien commun…».

Mais cette attitude du pape François qui est d’ailleurs celle du concile Vatican II et des papes qui l’ont précédé peut troubler certains chrétiens… Ne devrait-on pas en priorité annoncer Jésus qui est au centre de notre foi? Or, si on le fait, n’est-on pas conduit à miner une paix bien fragile, les conversions amenant souvent à des tensions?

Est-ce peut-être pour ces raisons que certains chrétiens, vivant pourtant dans des pays sûrs, n’osent plus trop affirmer leur foi ou en parler avec leur entourage, la considérant comme quelque chose de privé à ne pas exposer en public?

Je pense que la culture de la rencontre prônée par notre Pape ne tombe pas dans ces écueils. Un disciple du Christ doit bien sûr témoigner de Celui qui le fait vivre et qui est le Chemin par excellence qui conduit vers le Père, mais il le fera selon l’Evangile et non pas dans une démarche de prosélytisme agressif. Au nom de la vérité et de l’amour, le chrétien n’abandonnera pas sa croyance, voudra la trans- mettre et se montrera en même temps capable d’écoute et de partage avec son prochain d’une autre conviction. Ainsi pourront rimer évangélisation et dialogue au cœur d’une vraie rencontre.

Les Religions, la différence!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS),  novembre 2019

Par Danièle Cretton  |  Photo: DR

Nous chrétiens, par le baptême, nous devenons une nouvelle créature et, ainsi, enfants adoptifs de Dieu. En conséquence, il nous arrive de croire que nous devons être parfaits pour aller vers lui. Mais c’est lui qui nous aime le premier, qui nous voit le premier et qui nous sauve!

La foi reçue au baptême se reçoit comme un grand cadeau, car n’oublions pas que, nous, chrétiens qui avons reçu son enseignement et profité de son immense miséricorde, nous sommes les SEULS, à avoir un Dieu qui s’est fait si humble le soir de Noël pour venir vivre auprès de sa créature l’aimer et la sauver.

Aucune autre religion, à ma connaissance, n’a eu le bonheur d’avoir un Dieu qui, par son Fils Jésus-Christ, soit venu sur terre pour préserver l’homme des maux qui viennent chahuter son existence.

Maintenant, allons voir ailleurs, en peu de mots, dans les autres religions les plus connues chez nous.

Ce que j’ai pu constater, lors de mes différents voyages: d’abord leur foi, et ensuite leur temps de prière et leur façon de prier.

En e et, chez les hindouistes, voire chez les bouddhistes, le croyant se lève très tôt, vers les 4-5 heures du matin pour préparer des offrandes faites de leurs mains, et aller les offrir à leurs dieux, avant d’aller au travail, et, de plus, s’astreindre à des heures de prières pour e acer leurs pensées négatives et se faire pardonner toutes les offenses qu’il pourrait commettre dans la journée.

Faire des queues de deux heures et plus, pour aller honorer leur Gourou, ou attendre dans les ashram, assis par terre dans l’inconfort, pour écouter leur guide.

Chez le musulman, le croyant est soumis à cinq règles très strictes:
1. – 5 fois par jour: reconnaître Allah comme étant leur seul Dieu,
2. – et faire également 5 fois la prière prescrite, la première à cinq heures du matin, à genoux tête au sol.
3. – faire l’aumône, soit donner le 10% de ce qu’il gagne.
4. – suivre consciencieusement le Ramadan,
5. – aller si possible un fois dans sa vie au pèlerinage de la Mecque.

Quant au croyant juif, il suit des rites très spécifiques, le sabbat avec ses rites très précis, les obligations rigoureuses de leurs traditions, le devoir des épouses, et des enfants, la nourriture halal, etc.

C’est eux qui doivent par leurs offrandes, leurs prières, leurs attachements et autres priorités imposées, honorer sans cesse leurs dieux pour avoir droit au pardon de leurs fautes.

Nous, le Seigneur, dans sa miséricorde et son amour, nous ouvre les bras pour nous accueillir comme dans la parabole de l’enfant prodigue. C’est quand même plus relax! Le Seigneur nous gâte.

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