«Chérie, l’Evangile est vrai! Notre vie va changer!» C’est par ces paroles, qu’un homme en rupture avec son épouse lui annonce, en larmes, l’irruption inattendue de Dieu dans sa vie et les horizons nouveaux que cette découverte ouvre pour eux.
Par Bertrand Georges
Photo: FlickrA qui n’est-il jamais arrivé, lors d’une discussion où nous témoignons de notre bonheur de croire, de s’entendre répondre : « Si c’est ton truc, vas-y du moment que ça te fait du bien. Moi personnellement, je préfère la méditation transcendantale. » Sans juger des choix de chacun, celui qui entretient une relation personnelle avec le Christ sait bien que croire en Jésus, c’est quand même plus qu’un truc qui agrémente quelque peu notre quotidien !
Jésus est vrai Dieu et vrai homme ! Et ça change quelque chose d’accueillir son amour et de l’aimer, de crier vers lui et de croire en sa miséricorde. C’est quand même assez bouleversant de se savoir enfant du Père, de se laisser conduire par l’Esprit, de reconnaître en Jésus notre Bon Berger.
Pour les chrétiens comme pour les autres, la vie de couple et de famille est à la fois belle, source de grandes joies, mais aussi exigeante, demandant un don de soi à renouveler chaque jour. Eh bien, vivre la vie de famille avec Dieu, ça change quelque chose dans au moins deux domaines décisifs :
– L’Evangile, qui a la capacité de rejoindre chaque personne dans sa situation, est véritablement une lampe sur nos pas, une lumière sur notre route 1.
– Le Christ, qui nous a aimés le premier 2, nous donne sa grâce pour aimer au-delà de nos limites humaines et surmonter les épreuves.
L’Evangile est vrai et Jésus nous sauve ! Voilà l’essentiel de ce que j’ai voulu transmettre depuis sept ans à travers ces lignes. A l’heure où bien des valeurs fondamentales sont remises en question, j’y crois plus que jamais ! Et pour la suite, je me réjouis beaucoup de lire Bénédicte Jollès qui prend le relais.
« Cheminons, familles, continuons à marcher ! Ce qui nous est promis est toujours plus. Ne désespérons pas à cause de nos limites, mais ne renonçons pas non plus à chercher la plénitude d’amour et de communion qui nous a été promise. »3
Par Chantal Salamin
Photo: DRLights in the dark est une communauté qui porte le souci de l’évangélisation principalement via internet. Créée en 2015 et ancrée dans le diocèse de Fréjus-Toulon, convaincue « de répandre le seul véritable message d’espérance dont tout homme a besoin », elle invite à la prière, innove sans cesse pour rejoindre en priorité ceux qui sont loin de l’Eglise et forme à l’e-mission.
Pour qui ? C’est quoi ? Ce n’est pas une mission réservée aux geeks, aux pros du web ou encore aux théologiens ! Une seule chose compte, la règle des trois C énoncée par Jean-Baptiste Maillard : au centre le Christ avec un Cœur de miséricorde en pensant au Cœur de la personne. Il suffit d’une expérience quotidienne avec le Christ, d’être en contact avec ses contemporains sur le web – réseaux sociaux, forums et groupes de discussion –, d’écouter leurs besoins et d’oser témoigner de cette rencontre qui change tout dans la vie !
Mais comment procéder concrètement ?
L’e-mission selonLights in the dark Chaque année, l’association ouvre de nouveaux sites internet pour rejoindre en priorité ceux qui sont loin de l’Eglise à travers des sujets accrocheurs : films, grandes questions de sens, actualité, etc. Sur chaque site, un live chat’, surlequel chaque visiteur peut poser ses questions à un e-missionnaire prêt à témoigner de l’espérance qui est en lui avec douceur et respect.
Portés par la prière, les fruits de cette mission sont déjà nombreux. Vous souhaitez soutenir et découvrir cette belle mission par la prière, entrez dans le monastère invisible Carlo Acutis1 pour porter dans la prière ces e-missionnaires et les personnes rencontrées.
Et votre mission à vous, quelle est-elle ? Commencez par prier et laissez l’Esprit Saint vous inspirer, puis formez-vous en lisant le livre « Evangéliser sur internet – Mode d’emploi » écrit par trois membres de l’association ou en suivant le MOOC « Devenir e-missionaire sur le chat » dispensé par l’académie Sainte-Faustine2.
Octobre a été décrété par le pape François «Mois missionnaire extraordinaire». L’occasion de réfléchir sur le sens actuel du mot «mission».
Par Nicolas Maury
Photos: Missio, Nicolas Maury, DR
Martin Brunner-Artho, directeur de Missio.
« Chaque année, octobre est un mois missionnaire dans l’Eglise catholique », explique Martin Brunner-Artho. « En 2019 – année du centenaire de la lettre apostolique Maximum illud du pape Benoît XV qui se détourne des tendances colonialistes –, le pape François a voulu le qualifier « d’extraordinaire » pour nous inviter à être de plus en plus Eglise en mission. » Pour assurer le bon déroulement de cet événement, le directeur de Missio Suisse, l’une des 118 œuvres pontificales missionnaires nationales, a travaillé d’arrache-pied avec son équipe. « Le thème « Baptisés et envoyés : l’Eglise en mission dans le monde » a de quoi nous inciter à réfléchir au sens de notre engagement », enchaîne Sylvie Roman.
Aujourd’hui coordinatrice du bureau romand de Missio, elle a l’expérience du terrain. « Après mes études, je rêvais de vivre une expérience dans un pays dit du Sud. Grâce à l’association Voyage-Partage, je me suis retrouvée à Madagascar, accueillie par des sœurs franciscaines. » Plus tard, c’est en Zambie qu’elle s’est rendue, avec des motivations fort semblables : « Aller à la rencontre d’une autre culture et découvrir d’autres visions du monde. Si certains partent pour apporter quelque chose au Sud, j’y allais davantage avec l’envie de m’imprégner d’un air d’Afrique pour être en mesure ensuite de rapporter un bout du Sud au Nord. »
Pour Sylvie Roman, le thème « Baptisés et envoyés » nous invite à la réflexion.
«Etre un exemple»
Avant son départ, Sylvie a été rendue attentive à la nécessité d’être à l’écoute. « Il ne s’agit pas d’apporter nos compétence telles quelles, mais de les mettre en commun avec celles des personnes avec qui nous allons collaborer. »
Ces propos, Mgr Robert Miranda les souligne. En 2005, il est devenu le premier évêque du diocèse de Gulbarga en Inde, après en avoir été le premier prêtre catholique. « C’est en 1978 que j’ai été ordonné prêtre et je suis resté quatre ans dans la région de Mangalore. L’évêque m’a choisi pour y être le premier missionnaire de Gulbarga. Ce fut un choc de devoir quitter Mangalore. Ma valise n’était pas grande. J’avais trois habits, une Bible et quelques livres. » Les débuts furent difficiles. « Il y avait environ vingt catholiques et on se rencontrait le dimanche. Tout a commencé par des sourires et des « namasté » en joignant les mains. L’évêque avait insisté : la première année tu ne fais rien, tu étudies les lieux. J’ai donc observé la culture des gens, leur façon de vivre, leurs besoins. »
Sa compréhension change peu à peu. « Au début, je pensais que la mission était de proclamer la Bonne Nouvelle et surtout de gagner de nouveaux catholiques. Aujourd’hui, étant donné toutes les bonnes choses que le Seigneur a faites pour moi, je dois témoigner que Dieu, notre Père, nous aime. Chacun de nous. La mission c’est se mettre au service. Etre un exemple. »
Le symbole de sainte Thérèse de Lisieux
A des milliers de kilomètres de l’Inde, Mgr Jean Scarcella, abbé de Saint-Maurice et responsable du dicastère Mission de la Conférence des évêques suisses, relève : « Avant de partir loin, la mission commence devant notre porte. Ensuite elle s’étend au monde en faisant connaître le Christ, premier missionnaire, en témoignant de la beauté et de la force de son Eglise. Et Dieu sait si c’est important aujourd’hui à travers toutes les blessures qu’elle a commises et qu’elle doit subir aussi. » Pour Mgr Scarcella, un élément constitue encore un préalable : « Avant le pas de la porte, il y a d’abord moi-même et ma rencontre personnelle avec Jésus. C’est ensuite que je peux vivre une rencontre communautaire. L’engagement chrétien n’a de sens que dans l’implication que j’ai moi-même au milieu de tout le peuple chrétien. »
Martin Brunner-Artho a un discours similaire : « Au cours de mes expériences en Bolivie et au Kenya, nous avons longtemps considéré la mission comme une activité dans les pays du Sud. Ici en Suisse, nous avons tendance à parler de la pastorale. Au mieux, de nouvelle évangélisation, mais rarement de mission. Au cours des dernières années, cette division a commencé à se dissoudre progressivement. On parle beaucoup plus de mission dans son propre pays. Le pape François, qui utilise le terme de manière détendue, y a sans doute beaucoup contribué. » Comme le rappelle Mgr Jean Scarcella, sainte Thérèse de Lisieux est la patronne des missions. « Elle n’est jamais sortie de son monastère, mais elle a sans cesse porté ce souci de l’évangélisation en priant pour le monde. Or, sa fête est le 1er octobre, jour qui lance ce mois extraordinaire. C’est un symbole très fort. » Au quotidien, de nombreuses initiatives sont mises en place en Romandie. « Ce mois est l’occasion pour chacun de redécouvrir sa vocation missionnaire au quotidien. Par exemple, le vendredi 4 octobre, avec des jeunes du diocèse de Sion, nous profiterons de la Foire du Valais à Martigny pour aller à la rencontre des gens et leur témoigner ce que François nous rappelle dans Christus Vivit : “Le Christ t’aime, Il te sauve et Il est vivant !” La soirée se poursuivra par un concert de pop-louange et un temps d’adoration à l’église de Martigny-Ville », indique Aline Jacquier, jeune catholique valaisanne engagée.
Au-delà des frontières
« Je pense que la mission est avant tout rencontre, dialogue, lien, échange et partage, conclut Sylvie Roman. On apprend les uns des autres, on prend conscience que nous sommes une seule et même grande famille sur cette Terre, notre maison commune à préserver. Avec Dieu, il n’y a pas de frontières. »
Comme l’explique Martin Brunner-Artho, trois éléments principaux sont prévus sur le plan national durant ce mois d’octobre. « Pour l’ouverture, nous avons cherché un lieu à valeur symbolique et nous avons trouvé le baptistère de Riva San Vitale au Tessin, le plus vieux de Suisse. Il nous permet de nous placer au début de la chrétienté sur le territoire suisse et de nous appuyer sur la richesse de ce lieu pour démarrer le Mois missionnaire extraordinaire. »
Riva San Vitale, où s’ouvre le Mois missionnaire extraordinaire.
Deuxième moment fort : le 20 octobre. « Une Eglise qui n’annonce pas la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est morte. C’est pourquoi les Eglises locales se soutiennent mutuellement, afin que chacune puisse vivre sa mission en échangeant des ressources tant matérielles que spirituelles. C’est le but du Dimanche de la Mission universelle: un dimanche de solidarité missionnaire et fraternelle ! »
Quant à la conclusion de ce mois, elle n’en sera pas vraiment une. « Voulons-nous revenir à la vie quotidienne à la fin du mois ? Non, parce que le MME se veut « un temps extraordinaire de prière et de réflexion sur la mission ad gentes » afin de vivre ensuite notre mission avec un élan renouvelé. C’est pourquoi il n’y aura pas de clôture, mais un envoi ! C’est comme la fin d’une messe. Le « ite missa est » n’est pas une conclusion, mais un envoi des fidèles dans toutes les nations et réalités de la vie. »
Rencontre avec Julia Moreno qui, depuis un peu plus de deux ans, est responsable de la communication de l’Eglise catholique romaine – Neuchâtel.
Texte et photos par Nicolas MauryEn arrivant à 8h au bureau, Julia Moreno a une routine bien définie. « Je prends un grand verre d’eau, puis j’arrose ma plante et fais un petit coucou à mon crucifix. Je suis très fière de l’avoir au mur. Vu le principe de laïcité, ce ne serait pas possible dans une entreprise traditionnelle. »
Originaire du Valais et d’Andalousie, la jeune femme est responsable de la communication du vicariat de l’Eglise catholique à Neuchâtel. Un poste à 50% qu’elle occupe depuis environ deux ans.
Titulaire d’un Master en sociologie et anthropologie sociale associé à un certificat en marketing et à un brevet en communication, elle dit avoir trouvé le job de ses rêves. « Lorsque j’ai vu l’annonce, j’ai su que c’était pour moi. Il y avait une conjonction d’éléments me concernant : la passion de la communication, mon côté créatif et surtout le sens profond qu’a pour moi la religion. Je suis entrée dans l’agence de relations publiques la plus merveilleuse du monde, car le sommet du métier est de faire partager la foi. Comme notre Pape fantastique le fait si bien, on se laisse porter par l’élan ! »
Le matin est consacré aux affaires courantes.
Fan des listes
Son rituel matinal effectué, Julia relève ses mails avec, à portée de main, son outil de prédilection. Posant sur son bureau un carnet orné du portrait du Christ, elle explique : « J’y note tout. Je suis fan des listes, alors j’y inscris les priorités, les nouvelles idées, les infos à mettre sur le web ou à relayer à l’interne. Je classe tout ça selon trois chapitres : actes, échos, communication. »
Le mardi est une journée particulière. « Nous sommes beaucoup à travailler à temps partiel, et ce jour-là, il y a beaucoup de monde. A 9h, nous participons à une messe dans la chapelle de l’hôpital de la Providence. J’ai encore un peu les mails en tête. La célébration me ressource, me renvoie aux vraies valeurs. Autant les courriels sont parfois terre à terre, autant la messe élève ! »
Après un café pris avec ses collègues à 9h30, Julia s’attelle à la deuxième partie de son travail quotidien, qui l’amènera souvent jusqu’à midi. « Au-delà de l’aspect administratif, ma tâche a un aspect créatif. Concevoir des concepts d’événements ou des flyers, mettre sur pied des conférences qu’il s’agira peut-être ensuite de modérer… »
Au service des paroisses
Julia reste atteignable l’après-midi, même si elle n’est plus au bureau. « Je dévie ma ligne sur mon portable et passe mon temps à rencontrer des gens. » Depuis son entrée en fonction, elle s’est attelée à visiter les 19 paroisses du canton, prenant contact avec les curés et les secrétaires. « On oublie parfois que le but de l’Eglise, c’est la pastorale. Mon rôle est aussi de maintenir les liens entre les paroisses et le vicariat. Moi-même, je suis au service des paroisses. Notre chance est d’avoir un vicaire qui a une ligne magnifique. Il veut revenir à l’essentiel qui est : ce Jésus que l’on veut mettre en avant ! »
Cette partie stratégique est celle qui motive le plus la jeune femme, d’autant qu’elle est liée au dossier de l’œcuménisme. « Les trois Eglises reconnues par le canton sont régies par un même concordat face à l’Etat. Je participe à la Commission financière inter-Eglises, qui veut sensibiliser les gens à s’acquitter de l’impôt ecclésiastique. Comme il est volontaire, les gens ne le payent pas forcément. Mais ils baptisent leurs enfants, se marient, sont soutenus en EMS ou à l’hôpital… Nous ne monnayons pas ces choses-là. Du coup, il faut qu’ils comprennent que les contributions nous permettent de continuer. Je tâche de le relayer… » Avec une ligne claire. « L’œcuménisme a parfois tendance à gommer les choses. J’ai l’impression que la tendance est de dissoudre deux religions dans une troisième qui serait l’œcuménisme. Ce que je dis à l’interne et aux réformés, c’est que le vrai œcuménisme consiste à avoir des partenaires forts qui travaillent ensemble tout en gardant leur identité. Le message commence à passer. »
Et de conclure : « Une équipe jeune et renouvelée entoure le vicaire avec pour but de dépoussiérer l’image de l’Eglise. Les perspectives sont ouvertes et il y a aujourd’hui une belle coopération au sein de l’équipe, entre fidèles, prêtres et laïques, et entre Eglises. J’y crois beaucoup ! »
Sa journée-type
8h –> Arrivée au bureau et gestion des affaires courantes
Tout ne se termine pas à la croix ! Initiative de personnes actives en catéchèse et en paroisse, un Chemin de joie a été inauguré ce printemps à Genève. Treize stations, permettant d’approfondir et de méditer sur le mystère pascal, sont réparties à travers tout le territoire du canton. Dans chaque lieu, une mosaïque illustre une manifestation du Christ ressuscité. Véritable invitation, à la suite de Thomas, des pèlerins d’Emmaüs, de Marie-Madeleine… à tourner notre regard et nos pas en inaugurant une nouvelle manière de vivre.
Les mosaïques, placées à l’extérieur, sont destinées à toute la population.
Elles ont été dessinées par le jésuite Mako Rupnik, directeur du centre Aletti (Rome), et exécutées en collaboration avec un atelier au Pérou.
« La mosaïque, explique le Père Rupnik, est un art dans lequel la communion précède la créativité. Chacun est appelé à mettre ce qui lui est propre au service de ce qui appartient à tous. Ainsi, le cadeau que chacun a reçu devient un cadeau pour tous. »
Seule l’œuvre décorant la salle où se déroulent les célébrations religieuses de l’établissement pénitentiaire de Champ-Dollon n’est pas accessible au public. Elle représente, décrit Federica Cogo, aumônière des prisons, « Jésus descendant aux enfers au secours de l’humanité perdue ». Cette mosaïque a été bénie par le pape François lors de la messe célébrée en juin 2018 à Genève.
A l’Espace Montbrillant, c’est la Pentecôte qui est évoquée. Ce lieu accueille plusieurs communautés dont la COSMG (Communauté œcuménique des sourds et malentendants de Genève). Anna Bernardo, responsable, témoigne : « Chaque fois, en arrivant, cette mosaïque qui scintille devient pour moi une opportunité incroyable de nous relier tous ensemble. Les personnes sourdes parlent avec leurs mains, cette main jaillissant du ciel les rejoint au cœur de leur vie. »
Alors, suivez la proposition de Pascal Desthieux, vicaire épiscopal de Genève : « A pied, en bus, en vélo… en route ! Que ce chemin devienne celui de votre joie ! »
La rencontre a lieu à Notre-Dame du Silence à Sion.
Chaque premier vendredi du mois – à part en juillet où elle déménage à Notre-Dame de Valère – se déroule à Notre-Dame du Silence à Sion une rencontre particulière intitulée la « Respiration spirituelle ».
« Comme son nom l’indique, elle se veut un moment de répit dans les agendas un peu chargés des participants, c’est-à-dire des hommes et femmes pleinement actifs dans cette société du XXIe siècle », explique Xavier Rémondeulaz, qui en est l’organisateur. « Elle se veut également l’occasion d’une authentique expérience spirituelle, puisqu’elle débute toujours, comme il se doit, par l’eucharistie. »
Cette démarche spirituelle est née il y a environ 10 ans sous l’impulsion de Xavier Lavanchy de Saint-Maurice, qui a transmis désormais le flambeau à son « collègue » de Riddes. Une quinzaine de personnes y participent régulièrement, principalement des médecins, fonctionnaires à l’Etat, avocats, juges ou politiciens. Le tout en faisant abstraction des clivages politiques ou professionnels !
Cuisine et chapelle « Notre groupe a la chance de pouvoir compter sur la participation de Mgr Jean-Marie Lovey, et des abbés Pierre-Yves Maillard et Michel Massy, qui sont toujours partants, dans la mesure de leur disponibilité, pour célébrer la messe », détaille Xavier Rémondeulaz. Avant de compléter avec humour : « La rencontre se poursuit – pour ceux qui ont le temps – par un repas partagé en commun. Rappelons que pour Marthe Robin, la grande mystique française du XXe siècle, dans une retraite, la « cuisine » a autant d’importance que la « chapelle ». Cela tombe bien, les repas sont toujours d’excellente qualité ! Bien entendu, ceux-ci sont l’occasion de discussions, à bâtons rompus, sur des choses et d’autres, mais également de tisser des liens. »
La Respiration spirituelle s’adresse à tous : les personnes actives dans le monde du travail, comme les personnes retraitées. « Bref, toute personne de bonne volonté, désireuse de faire une petite escapade spirituelle est la bienvenue », conclut Xavier Rémondeulaz.
Anne Deshusses-Raemy est codirectrice de l’Atelier œcuménique de théologie à Genève. Une formation qui veut mettre la théologie à portée de tous.
Par Nicolas Maury
Photos: DR« Quand je discute avec les participants en début de formation, je leur demande s’ils sont capables d’avoir une parole sur Dieu. Ils me répondent que oui. Alors je leur dis qu’ils sont aptes à faire de la théologie, terme composé de theos et logos : Dieu et parole. »
Responsable de la formation à la Mission ecclésiale de l’Eglise catholique de Genève, Anne Deshusses-Raemy est aussi codirectrice de l’Atelier œcuménique de théologie (AOT), dont la nouvelle volée débute ce 21 septembre, et qui a été fondé en 1973, pour « rendre la théologie au peuple. »
L’AOT se déroule sur deux ans, à raison de deux heures par semaine. « Ce n’est pas parce que le canton est laïc que les gens ne se posent pas de questions sur la spiritualité, la foi, le sens de la vie, le mal ou Dieu », explique la Genevoise.
Guère étonnant dès lors que chaque session accueille entre 45 et 100 personnes, encadrées par onze enseignants salariés ou bénévoles : cinq catholiques, quatre protestants et deux orthodoxes. « Lors de la dernière édition, le plus jeune participant avait 25 ans et la plus âgée 92. Cela donne des discussions intergénérationnelles passionnantes, d’autant que le niveau préalable est très divers. Cela peut aller de quelqu’un qui n’a fait que l’école primaire au prof d’université, en passant par une mère au foyer ou un scientifique du CERN. Certains sont croyants, d’autres pas du tout. »
La directrice et un enseignant : Bruno Fuglistaller sj.
En 2019-2020, la « Beauté de l’autre : chemins vers Dieu » a été choisi comme thème. « La première année sera dédiée à l’étude des textes bibliques. Dans un second temps seront abordés les grands thèmes théologiques. Nous expliquons que toute théologie se développe dans un contexte précis, économique, social, politique, religieux. Ainsi, les questions sur la nature de Jésus sont nées à un moment particulier de l’histoire du christianisme. »
La journée qu’Anne Deshusses-Raemy consacre à l’AOT est le lundi. « Je la débute vers 8h30 par un rendez-vous avec un enseignant, la secrétaire, un participant ou un animateur. Les animateurs sont d’anciens participants qui épaulent les enseignants dans de petits groupes de travail. » Dans la foulée se déroule une séance d’enseignants à 9h15. « Une méditation précède un débat théologique sur le sujet amené par l’un des enseignants, qui peut être une préoccupation personnelle ou un cours à venir. »
A midi, Anne Deshusses-Raemy prend son repas en compagnie du collègue avec lequel elle donnera son prochain cours, qui aura lieu trois semaines à un mois plus tard. « Nous fixons les objectifs, définissons les perspectives et tissons la trame, puis nous nous répartissons le travail. »
A 14h commence le cours proprement dit. « Une demi-volée le suit de 14h à 16h, l’autre de 19h à 21h. Je suis présente le soir, mais je vais saluer les participants de l’après-midi. »
Sur le coup des 14h15, Anne Deshusses-Raemy a une séance de codirection. « Nous traitons des questions de fonctionnement, nous faisons le lien avec le comité de l’Association, nous préparons les séances : c’est un travail d’anticipation et de leadership. »
Ouvrir le débat
Parfois, son agenda lui permet de rentrer brièvement chez elle pour lire ses e-mails et s’étendre une demi-heure. « A 18h30 j’y retourne, les participants du soir arrivant à 19h. Si j’enseigne, je rencontre mon collègue un peu avant. Sinon, je participe à l’atelier. A chaque fois, j’apprends quelque chose de pertinent. Puis à 21h, nous rangeons la salle et allons prendre un verre. C’est le moment de décompresser. »
Comme elle l’explique volontiers, le fondement de l’AOT réside dans le questionnement. « Nous espérons que les personnes qui viennent avec des questions repartent avec davantage de questions. Nous refusons de donner des réponses qui enferment. Nous expliquons ce que disent les Eglises, mais nous ouvrons le débat en présentant différentes interprétations théologiques. Au début c’est déstabilisant pour les gens, mais à la fin ils sont heureux d’avoir appris à penser par eux-mêmes et à se questionner. »
«Gardez la forme!» «Soyez heureux!»
Ces deux injonctions accompagnent constamment notre vie quotidienne. On peine à compter le nombre de «centres wellness» et les différentes méthodes de développement personnel qui nous sont proposées. Comme si seule la quête du bonheur permettait de trouver un sens à la vie ou si bénéficier d’une bonne santé était l’unique garant d’un bon comportement.
Par Nicole Andreetta
Photos: Ciric, DROn pourrait opposer bien-être et bonheur. Le bien-être toucherait à l’individu et susciterait une démarche personnelle. Le bonheur reposerait sur une expérience partagée à plusieurs. Ces deux termes, toutefois peuvent aussi résonner ensemble, se compléter, s’enrichir mutuellement.
Pistes et approches
Pour garder la forme et faire un vrai effort de prévention santé, le Centre Interlude Bien-être, situé à Champoussin dans le Val d’Illiez (Valais), privilégie la pratique du jeûne, ou offrir des vacances à son système digestif. Des séjours d’une semaine sans manger sont proposés à des petits groupes de participants, associés à différentes activités physiques (randonnées, yoga, pilate).
Les maladies cardiovasculaires sont la cause numéro un de décès en Suisse.
Selon Louis Clerc, directeur du centre, notre alimentation est le reflet des excès de notre société : trop abondante, trop grasse, trop salée, trop sucrée… avec comme conséquence la cause numéro un de décès en Suisse que sont les maladies cardiovasculaires (OFS 2015). Il précise que la démarche repose essentiellement sur les résultats d’expériences scientifiques : « Les travaux du Père Yoshinori Ohsumi, prix Nobel de médecine 2016, ont démontré que pendant la période de jeûne, le corps se régénère en digérant les cellules fatiguées, c’est le processus de l’autophagie. Il s’ensuit presque immédiatement un sentiment de bien-être et de vitalité retrouvée, renforcé par les randonnées et les activités thermales inscrites au programme. La dynamique de groupe joue également une part importante, ajoute M. Clerc, nous favorisons les échanges et les partages d’expériences entre participants. »
Olivia, informaticienne énumère les bienfaits de cette expérience : « … un grand retour au calme intérieur, un apaisement, une prise de conscience à différents niveaux, une clairvoyance et une perte de poids ! »
Selon l’association Chrétiens au service de la santé (CASS), basée à Cressier (Neuchâtel), la restauration et le maintien de la santé s’accompagnent d’une vision biblique. Cette organisation soutient différents professionnels de la santé en respectant leurs dons et talents respectifs, mais dont le dénominateur commun est l’intérêt pour la foi chrétienne.
Bible et santé
La pyramide de Maslow.
Marilyn Rollier coordonne différents groupes de parole en Suisse romande entre soignants de tous genres. « Pour moi la notion de bonheur fait référence à la Bible, aux Béatitudes : Heureux ceux qui ont un cœur pur… cela implique une dimension de bonheur intérieur qui n’est pas lié aux circonstances. Aujourd’hui, nous nous trouvons au sommet de la pyramide de Maslow (voir illustration), nous avons tendance à rechercher le bonheur à l’extérieur de nous-mêmes. La santé selon la Bible, n’est pas un état mais une dimension de réconciliation dans quatre relations fondamentales : la relation envers Dieu, envers soi-même, l’autre et l’environnement. Cet équilibre délicat a besoin d’être ressourcé, chacun a sa propre forme de ressourcement qui est extérieure. Mais la source est intérieure, elle dépend du sens de ma vie, du dessein de Dieu pour ma vie. C’est dans ce que je donne et non dans ce que je cherche que je vais trouver du bien-être ou du bonheur. »
Marilyn Rollier coordonne des groupes de parole entre soignants de tous genres.
Expérience des sens
A Lancy (Genève), la Maison bleu ciel, créée par le pasteur Nils Phildius, offre un espace ouvert à toute personne en recherche spirituelle, avec ou sans appartenance religieuse. Diverses activités faisant appel à l’expérience des sens : chant, danse, méditation silencieuse, atelier d’écriture, créativité plastique… sont proposées afin que chacun puisse cheminer à son rythme et selon ses souhaits.
Florence Mugny possède un CAS d’accompagnante spirituelle, elle pratique également la médecine traditionnelle chinoise : « Les traditions des autres nous enrichissent et elles nous fortifient dans notre foi. Nous n’avons jamais fini de découvrir le mystère de la vie, mais chacun selon son propre rythme et sa propre voie !
Avec le terme « bien-être » je vois un lien avec recherche de « mieux-être ». Un cheminement spirituel peut aider à mieux se comprendre. Et ce « mieux-être » devrait pouvoir nous relier aux autres par une ouverture du cœur. Quant au bonheur, on le présente généralement comme un but à atteindre une fois pour toutes, alors que c’est une expérience à vivre dans le moment présent. La nature est sans cesse en mouvement, la vie est faite de périodes difficiles comme de moments magnifiques. Si on vise un équilibre qui ne bouge plus, c’est la mort ! »
Point de départ
Le souci de prendre soin de soi n’est pas forcément une démarche individualiste. Cela peut devenir le point de départ d’une recherche intérieure, source d’une relation à la création, à plus grand que soi, à l’accueil de l’autre. « Aimez votre prochain comme vous-même », disait Jésus.
Petit historique du jeûne
Nos lointains ancêtres ne mangeaient pas toujours à leur faim, particulièrement en hiver.
Selon Hippocrate, le père de la médecine (460-370 av. J.-C) : « Si le corps n’est pas purifié, plus vous le nourrissez, plus vous lui ferez du mal. »
Toutes les religions pratiquent le jeûne, chemin spirituel de dépouillement de soi en vue de la rencontre d’une présence d’une autre dimension.
Dans les trois monothéismes, le jeûne est indissociable de la prière et de l’aumône. « Jeûner et partager : la prière prend son envol, portée par ces deux dimensions. » (Saint Augustin)
A partir du XXe siècle, le jeûne se politise et devient un moyen de contestation non violent utilisé entre autres par Gandhi et des défenseurs des droits humains.
Devant réorganiser la vie du foyer alors que son mari l’avait quittée, une maman énonce quelques règles à l’attention de ses grands enfants. Réaction: ils se moquent d’elle!
Par Bertrand Georges Photo: PxhereSi la vie en société, le sport, le jeu, sont régis par des règlements, si les religieux eux-mêmes adoptent une « règle de vie », sans doute cela est-il aussi nécessaire dans nos familles. Notre nature humaine est ainsi faite qu’il y a parfois un décalage entre nos aspirations à la paix et une certaine propension à revenir à la loi de la jungle quand les choses ne se déroulent pas comme nous le voudrions. Il faut donc poser des limites, pour que tout le monde se sente bien, et édicter quelques obligations pour que les choses se fassent, même quand on n’en a pas envie.
Certaines règles sont définies par les parents, d’autres peuvent être choisies d’un commun accord avec les enfants. La loi est faite pour l’homme et non l’homme pour la loi : plus une loi est reconnue bonne, mieux elle sera appliquée. Il est donc essentiel d’avoir une discussion pour expliquer la nécessité des règles pour le bien de tous, et la pertinence de celles qui sont établies.
La finalité des règles Certaines règles sont issues de valeurs très importantes. Elles doivent être appliquées. D’autres, se prêtent à plus de souplesse, selon les circonstances. D’autres enfin, sont évolutives, ou temporaires.
Deux principes sont énoncés ensemble dans la Bible : Vous les enfants, obéissez en toute chose à vos parents ; cela est beau dans le Seigneur. Et vous les parents, n’exaspérez pas vos enfants ; vous risqueriez de les décourager. (Col 3, 20-21) Ces conseils de l’apôtre Paul nous rappellent la finalité des règles : elles existent non pour brider notre liberté, mais pour que nous vivions heureux. C’est ce que nous enseigne Jésus qui ne craint pas de faire un lien entre amour et obéissance : Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. (Jn 15, 9-11)
Par François-Xavier Amherdt Photo: DRLe « judéo-christianisme » offre une morale de bonheur existentiel au quotidien. C’est par le mot « heureux » que commencent le premier Psaume (« Heureux le juste qui se plaît dans la loi du Seigneur ») et le premier discours de Jésus dans le premier Evangile sur le nouveau Sinaï (« Heureux les pauvres de cœur », Sermon sur la montagne).
Toutefois, à y regarder de plus près, les béatitudes que le Christ nous propose sur les sommets des « Galilée postmodernes » n’ont rien d’un oreiller de pur « wellness ». Elles sont à rebrousse-poil de la réussite prônée par notre monde, soi-disant susceptible de nous procurer dès ici-bas la félicité, la richesse, la gloire ou le pouvoir. Au chapitre précédent de l’évangile de Matthieu (4, 1-11), Jésus bat d’ailleurs en brèche ces tentations suggérées par le Diviseur.
C’est un bonheur pascal qui nous est promis, à travers la disponibilité et la liberté de cœur, la douceur de la non-violence active, l’aptitude à pleurer avec ceux qui pleurent, la faim et la soif de justice contre la corruption et l’avidité, la capacité de demander et de donner le pardon, la pureté et la transparence de l’être dans la vérité, la recherche de la paix et de l’unité opposée aux totalitarismes qui bâtissent des murs.
Expériences de plénitude C’est du reste par la double béatitude des persécutés que se termine la charte matthéenne (5, 1-12) : « Heureux êtes-vous si vous allez au bout de votre passion et de votre juste cause, même au risque de maltraitances, d’insultes, de calomnies et d’emprisonnements. Soyez dans la joie et l’allégresse (Gaudete et Exsultate en latin, d’où est tiré le titre de l’exhortation de François sur l’appel à la sainteté pour tous), car le Royaume des cieux est à vous ! Dès maintenant ! »
Ce sont des expériences de plénitude que Jésus-Christ place devant nous dans ces déclarations de bonheur : être appelés fils et filles de Dieu, être consolés, rassasiés et pardonnés, voir le Seigneur face à face et entrer dans la terre promise définitive. Car elles nous permettent de l’imiter ; les béatitudes sont son portrait : le pauvre, le doux, celui qui pleure, l’artisan de justice, de miséricorde et de paix, le pur, l’innocent persécuté, c’est lui !
Par Nicole Andreetta
Photos: DRFocolare signifie en italien le foyer, l’âtre autour duquel la famille se réunissait autrefois pour se réchauffer.
Le mouvement des Focolari est né dans la région de Trente, pendant la guerre, en 1943. Un groupe de jeunes filles, dont une jeune institutrice, Chiara Lubich, avait pris l’habitude de se réunir pour réfléchir ensemble au sens de leur vie en cette période troublée. En lisant la Bible, elles s’arrêtent sur le verset de Jn 17, 21 : « Afin que tous soient un… » Elles réalisent alors la signification de cette parole dans les moments de désordre et de conflits : les êtres humains viennent au monde pour se rencontrer, se connaître et former une grande famille.
Ce sont les habitants de Trente qui ont nommé cette communauté des débuts « focolare » en référence à l’amour et la chaleur humaine qu’elle dégageait.
Actuellement, le mouvement est présent dans 182 pays. Chaque mois, une phrase de la Bible est approfondie et mise en pratique dans la vie quotidienne. Cette « Parole de vie » traduite dans 90 langues et dialectes est diffusée dans le monde entier.
En Suisse, les Focolari comptent quelques dizaines de milliers de sympathisants dont environ un millier de membres. A Genève, ils collaborent étroitement avec le Conseil œcuménique des Eglises, la Plateforme interreligieuse… C’est par leur engagement dans la vie pour le bien commun de toute l’humanité qu’ils se font connaître.
Respect et tolérance Construire des ponts de manière particulière par le dialogue et des gestes concrets, sans distinction d’âge, de culture, de confession : un défi qui remplit d’enthousiasme Alejandra, 27 ans, psychiatre en formation : « Dès ma naissance, j’ai baigné dans le mouvement. Plus tard, j’ai véritablement fait mon choix de vivre pour la fraternité universelle. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, j’ai compris qu’il y a davantage de choses qui nous unissent que de différences qui nous divisent. Cela a déterminé mon engagement. A l’heure actuelle, que ce soit au travail, en famille et avec toute personne que je croise chaque jour, j’essaie d’aimer en premier, concrètement, de voir Jésus en l’autre, d’aimer mon « ennemi » pour construire le monde uni, auquel je crois fermement. »
En Suisse, les Focolari comptent quelques dizaines de milliers de sympathisants.
Par Chantal Salamin Photo: DRSe former alimente notre recherche de bonheur Connaissez-vous les MOOCs (Massive Online Open Courses) ? Ce sont des cours ouverts à tous, disponibles sur le Web ou via une application. Il en existe dans tous les domaines notamment en catéchèse, théologie, éthique et philosophie… des cours sur la Bible, le Bien, l’homme, les sacrements, la prière, l’espérance, etc. Des cours donnés par des communautés religieuses, des instituts de formation, des universités, etc. A un rythme hebdomadaire, ils vous proposent des vidéos, des lectures, des quiz et vous mettent en relation avec les autres apprenants et les professeurs. Les deux MOOCs que nous vous proposons sont gratuits, seule l’attestation est payante.
Le MOOC des catéchistes Comment répondre à toutes les questions que les jeunes se posent ou évitent dans un monde qui ne connaît plus leur besoin de Dieu ? Et pour nous-mêmes, comment redécouvrir le cœur de notre foi sous l’angle de la jeunesse et lui donner une nouvelle jeunesse ?
L’Eglise catholique de Paris (paris.catholique.fr/le-mooc-des-catechistes.html) propose des cours en ligne pour tous ceux qui transmettent la foi de l’Eglise aux jeunes… catéchistes, mais aussi parents, grands-parents, parrains et marraines. Les deux premiers cours peuvent être commandés, inscrivez-vous à la newsletter pour être informés du prochain.
SINOD+, les MOOCS du collège des Bernardins Le pôle formation du collège des Bernardins, par sa plateforme de formation sinod.fr souhaite offrir « un espace de liberté qui invite à croiser les regards pour cheminer dans la compréhension du monde et bâtir un avenir respectueux de l’homme et de la culture à la lumière de la foi et de la raison ».
Le prochain MOOC « Connaître Jésus-Christ avec l’Eglise antique » démarrera le 30 septembre sur sinod.fr.
Motivés ? alors inscrivez-vous ! Vous trouverez d’autres cours en ligne, payants ceux-ci, mais à des prix abordables, sur cetad.catholique.fr (Centre d’enseignement et de formation de théologie à distance et de l’Institut catholique de Paris). En septembre, des cours démarrent sur le baptême, Isaïe, les patriarches, les femmes dans le Nouveau Testament. Et pour ceux qui cherchent des formations plus complètes de niveau universitaire: domuni.org. Bonne découverte !
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Aux racines de la liberté Timothy Radcliffe
Comment être chrétien dans le monde tel qu’il va ? Comment comprendre, aujourd’hui, les apparents paradoxes éternels de la foi chrétienne ? Révolution des mœurs et des techniques, drames et injustices de la globalisation : que de thèmes habités par l’attente d’un message d’amour ! Par son humour, son sens de la formule, son expérience personnelle, par sa confrontation perpétuelle avec le prochain, Timothy Radcliffe répond à nos craintes et nous offre ici un magnifique éloge de la liberté.
Qu’est-ce que la joie durable et authentique ? C’est ce que propose de découvrir l’auteur, grâce à l’éclairage de la spiritualité d’Ignace de Loyola. Plus qu’à une doctrine, cette spiritualité, qui accompagne des millions de personnes dans le monde entier, s’apparente à une boîte à outils dont les instruments sont destinés à nous aider à vivre plus intensément et à « trouver Dieu en toutes choses ». Parmi ces instruments, le critère de la joie est essentiel. Ce livre s’adresse à un large public, en particulier à des gens qui ont les deux pieds sur terre et qui se savent invités à voir plus loin.
Fin juillet 1941 à Auschwitz, le franciscain Maximilien Kolbe fait le sacrifice suprême. Il offre sa vie en échange de celle d’un père de famille. Cette fin héroïque ne doit pas faire oublier ce que fut le reste de la vie de cet homme hors du commun : journaliste, créateur d’une gigantesque aventure de presse, missionnaire au Japon… la vie de Maximilien Kolbe fut d’une richesse stupéfiante pour un homme qui ne souhaitait que la pauvreté. Sa fête, célébrée le 14 août, nous rappelle que la haine des hommes ne peut rien contre un cœur entièrement donné à Dieu et aux autres. Une BD qui retrace avec bonheur un destin exceptionnel.
Comment poser des limites et préserver un équilibre entre notre vie personnelle et notre vie professionnelle ? Quel sens peut-on trouver à un travail qui n’est pas motivant ? Comment dépasser la blessure d’un licenciement ou aborder un départ à la retraite ? Face à un monde professionnel en pleine mutation, Anselm Grün nous livre des clés indispensables pour faire de notre travail un véritable lieu d’épanouissement. A partir de textes bibliques et d’extraits de la Règle de saint Benoît, le célèbre auteur bénédictin nous accompagne dans une relecture de notre vie professionnelle. A lire pour être heureux toute la semaine !
Evangelii gaudium, Amoris laetitia, Gaudete et exsultate… Pas besoin d’être latiniste chevronné pour voir, dans les premiers mots des exhortations du pape François un leitmotiv clair : la joie, et ses déclinaisons latines.
La dernière en date, Christus vivit – adressée aux jeunes – est comme l’incarnation de cette joie débordante par rapport à l’Evangile, l’amour et l’appel à la sainteté. Tout en en étant la source et la fin : le Christ vit. On a presque envie de dire, en boutade, « le Christ rit » !
Mais un Christ incarné : dans la sobriété, le service à autrui, l’humilité, des loisirs qui ressourcent – et il cite la lecture, l’art et… jouer avec les enfants ! –, le dimanche en famille, le soin de la création, l’abstention des ragots et autres radotages – il y revient souvent, dénonçant les chiacchiere notamment en paroisse ! –, le partage et le dialogue de ses convictions (antidote au prosélytisme toujours contre-productif !), et, enfin, la paix, dans l’esprit de la prière de saint François : « Fais de moi un instrument de ta paix. »
Programme de toute une vie Presque une recette à dix ingrédients, un programme de toute une vie, et une façon non moralisante mais très éthique de vivre sa foi « dans le monde », où est envoyé l’apôtre qui se ressource à la parole et au pain eucharistique.
Sans oublier la relecture quotidienne, couplée, pour lui personnellement, d’un temps devant le Saint Sacrement, chaque soir. « Pour parler des gens », confie-t-il. Malgré son âge, les effets de son amour du tango – « Plus jeune, j’ai beaucoup aimé danser le tango ! » – sont toujours perceptibles : « On ne peut pas danser sans être heureux. » La joie d’un pas de deux…
Par Thierry Schelling
Photo: PixabayDans ses Exercices spirituels, Ignace de Loyola conseille, outre le progrès spirituel bien connu, de « s’ordonner à l’avenir dans la nourriture », en regardant « bien […] ce qui est profitable, pour l’adopter, et ce qui est nuisible, pour le rejeter ». Et l’abstinence est l’arme la plus adéquate pour ordonner cela, avec deux alternances, l’habitude de mets ordinaires plutôt que raffinés, et la petite quantité. Sainte sobriété, prie pour nous !
A l’heure des régimes, des végans, des émissions Top Chef et des progammes wellness de tout acabit, qui font faire plutôt le yo-yo entre trop et pas assez, il est bon de (re)lier l’âme au corps, la vie de foi à la vie du foie. Et de lutter, sous nos latitudes, contre l’horrifiant gaspillage ! Saint compost, rachète-nous !
« Tout en prenant garde de ne pas tomber malade », précise Ignace. Il faut viser « la juste mesure ». Et faire de notre bien-être global si recherché un moment de plaisir pas seulement sensuel mais aussi spirituel : « Pendant que l’on mange, considérer le Christ mangeant avec ses apôtres. » Sainte compagnie, inspire-nous !
Le bonheur est dans l’interaction des plaisirs de la bouche et de l’âme, dans leur cadence, dans la manière et la quantité de leur consommation. Sainte relecture, ruminons juste !
« Ne vous laissez pas voler la joie », dit volontiers le pape François. Et si l’été était l’occasion de désensabler sa source, de retrouver les chemins qui favorisent cette dilatation du cœur?
Par Bertrand Georges Photo: PXhereNotre époque est à la nouveauté permanente. Les loisirs se multiplient et se diversifient, moyennant souvent abondante finance et forte empreinte carbone. On y investit beaucoup d’attentes. Pourtant, la joie n’est pas toujours proportionnelle aux moyens engagés.
C’est qu’on confond parfois plaisir (qui sont souvent bons mais ne peuvent combler) et bonheur, défoulement et joie. Pourtant la vraie joie réside dans des choses toutes simples sans grands artifices. L’été, les vacances nous offrent ces possibilités. Plus que des « trucs de fous », une présence réelle à l’autre dans des moments d’amitié, de complicité conjugale ou de temps gratuit offert aux enfants manifeste et engendre la joie d’aimer. « Qu’on donne ample liberté de sauter, courir et crier à cœur joie », disaient les premiers frères de Don Bosco qui s’y connaissaient en éducation. Il y a donc toute une palette de joies humaines toutes simples qui font du bien et retissent le tissu amoureux, familial et amical.
Dimension supplémentaire Mais il y a plus : comme croyants, nous pouvons cultiver une dimension supplémentaire à la joie d’aimer : celle de la communion avec Dieu. « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous », nous dit saint Paul 1. Il nous révèle la source des réjouissances : Dans le Seigneur. Cette joie est spirituelle. Voilà une belle manière de mettre notre cœur au large, de nous laisser irriguer l’âme. Son motif, sa cause, sa source : Dieu. Non pas les réussites, les activités les plus branchées, les plaisirs les plus enivrants, mais Dieu. Ce Dieu qui se laisse trouver, dans le silence habité d’une chapelle ou un passage d’Evangile, entre les lignes d’un bon livre, dans la quiétude d’un moment de prière, au cœur de la Création. Que cet été soit pour chacun l’occasion de grandir dans l’amour de Dieu et de nos proches. Ainsi nous serons dans la joie, celle dont Jésus nous a dit que nul ne pourrait nous la ravir2.
Pratiquement chaque année, des événements sportifs de dimension mondiale envahissent l’univers médiatique. Championnat du monde de ski, de hockey sur glace, d’athlétisme, Mondial de football, Jeux olympiques pour ne citer qu’eux font penser que nous sommes revenus à la maxime de la Rome antique: «Panem et Circenses» (du pain et des jeux).
Par Calixte Dubosson
Photos: Ciric, DRBien que toutes les manifestations sportives d’envergure apportent leur lot de corruption, d’injustice et de démesure, il n’en demeure pas moins que leur but premier est de rassembler les peuples autour de joutes pour mieux se connaître et s’ouvrir
à d’autres cultures en favorisant la paix mondiale. « Il est en tout cas plus sain de se confronter amicalement avec comme espoir de décrocher des médailles que de vivre les confrontations que nos ancêtres ont vécues en Europe dans les deux guerres mondiales du siècle passé et qui ont fait des millions de mort et d’infirmes », nous confie un ancien skieur.
Le sport comme véhicule de valeurs
Usain Bolt en prière après une victoire.
En cela l’idéal évangélique du partage et de l’ouverture aux autres est bien présent. Le sport véhicule des valeurs diverses, positives ou négatives selon la façon dont on les vit.
Pour le côté positif, voici ce qu’en pense Jacques Ferran *, ancien rédacteur en chef de L’Equipe, a propos du football : « Qu’affirme l’homme en jouant au football ? Seulement son agressivité, sa volonté de puissance et de domination ? La joie de jouer est tissée d’autre chose. Elle est faite de dépense physique, de goût de lutte, de maîtrise des gestes, d’exercice de l’intelligence, d’esprit de solidarité aussi… Le football, c’est la rencontre d’autrui : mon pouvoir s’arrête au tien, donne-moi ce que tu peux et j’en ferai autant ; le troisième prendra de nous ce que nous possédons de meilleur, le transmettra au quatrième, y ajoutant sa force… Si parfois la puissance prend le pas sur la finesse ou l’élan sur la générosité, il n’empêche que toutes nos fonctions trouvent à se manifester sur un terrain. »
Pour le côté plus sombre, il y a bien sûr l’utilisation des événements sportifs comme propagation du racisme à l’occasion des Jeux olympiques de Berlin en 1936 patronnés par Hitler ou comme propagande par la dictature argentine lors du Mundial de 1978. Plus près de nous, les cas d’insultes racistes à l’égard de joueurs africains dans les championnats de football européens ne cessent de se multiplier et la presse s’en fait régulièrement l’écho. Le vocabulaire aussi laisse à désirer. Les journalistes emploient souvent des expressions comme « cela ne pardonne pas », ce joueur manque d’agressivité « il aurait pu tuer le match », « Shaqiri crucifie Manchester United avec un doublé », « Marcel Hirscher écrase la concurrence ». L’agressivité, le crime, le refus du pardon, la crucifixion, qui sont des réalités négatives, deviennent des valeurs positives dans l’univers sportif. Tout le monde comprend bien que l’intention reste au niveau de la métaphore mais insidieusement, les mentalités sont imprégnées et amènent à voir l’autre dans la vie de tous les jours comme un concurrent à abattre.
* Jacques Ferran (1920) comme journaliste spécialisé a joué un rôle de premier plan dans l’évolution du sport, et notamment du football. Il a en particulier participé activement à la création de la Coupe d’Europe des clubs de football et du Ballon d’or.
La célèbre « Main de Dieu » de Maradona en 1986 au Mexique.
L’Eglise au milieu du village
L’Eglise reste attentive à la vie du monde et elle ne manque pas d’être présente lors des grands rassemblements sportifs, tels la Coupe du monde de football ou les Jeux olympiques. Lors des JO de Rio en 2016, 200 volontaires catholiques ont été recrutés et formés pour évangéliser autour des sites olympiques. « Il s’agissait de présenter la culture catholique aux touristes, supporters et athlètes présents à Rio de Janeiro. Concrètement cela s’est réalisé par la célébration de messes en différentes langues dans la zone sud, qui a accueilli le plus grand nombre de visiteurs pendant la compétition », relève Roberta Felix, responsable de l’animation spirituelle sur le site. Et les paroisses proches des sites olympiques sont restées ouvertes, pour accueillir le plus de monde possible. Des symboles renforçant le lien entre l’Eglise et le monde des sports ont aussi été présents, comme les drapeaux olympiques et para-olympiques bénis par le Pape lors des JMJ 2013 ou la croix et l’icône de la paix, qui marquent la présence de l’Eglise lors des événements sportifs mondiaux.
Des sportifs qui témoignent de leur foi
Blaise Matuidi faisant le signe de croix ou Olivier Giroud remerciant le ciel à genoux après un but : ces images des deux champions du monde de football français ont fait le tour de la terre. Ce même Olivier Giroud a choisi de parler de sa relation à Jésus dans une vidéo de la Fédération française de football. Sport et religion produisent leur lot d’émotions et font vivre des expériences de communion dans la victoire comme dans la défaite. Certains athlètes essaient de vivre chrétiennement leur discipline en mettant chaque jour sous les yeux du Seigneur leurs faits et gestes.
Olivier Giroud s’est fait tatouer un verset du Psaume 23 sur le bras droit.
Foi et regard positif
La foi peut aider à traverser des épreuves comme être rélégué au rôle de remplaçant dans une équipe. C’est le cas du volleyeur brésilien Rogério Brizola Damasceno. Voici ce qu’il dit : « Pourquoi un jour se retrouve-t-on sur la touche, sans pouvoir jouer ? Etre remplaçant n’est pas toujours bien perçu. Comment aimer une personne qui ne vous fait plus confiance sur le terrain ? C’est dans ces moments-là qu’il ne faut pas cultiver l’amertume, mais continuer à avoir un regard positif sur les autres. Avec la foi ce regard reste possible. Dieu permet de garder ce regard d’amour sur les gens malgré ses blessures. » Rogério ne demande pas la victoire mais la patience dans les moments difficiles en match. « Ma prière c’est de demander à Jésus d’être calme et serein en toute situation. La paix intérieure est la chose la plus précieuse. Il faut remettre constamment son existence dans les mains de Dieu. »
La prière du skieur
Terminons par une touche régionale en publiant cette magnifique prière du skieur, du regretté chanoine Louis-Ernest Fellay, qui nous rappelle que la détente et les loisirs peuvent être source d’action de grâce et de reconnaissance envers le Créateur, lui qui a su si merveilleusement jouer le spectacle de l’amour en actes. Ce grand sportif trop tôt décédé participait régulièrement au Challenge Alfred Delavay (abbé français décédé en 1965), une compétition entre prêtres organisée alternativement en Suisse, France et Italie. Le challenge comporte du ski de fond et un slalom géant. Voici sa prière : « Sur nos skis, Seigneur, nous Te bénissons. Quand nous contemplons la splendeur des montagnes et les glaciers étincelants de neige : sur nos skis, Seigneur, nous Te bénissons. Quand nous skions, emplis de joie, dans la poudreuse aux blancheurs éclatantes : sur nos skis, Seigneur, nous Te bénissons. Quand, par la froidure bleutée de l’aube, nous traçons les pentes enneigées : sur nos skis, Seigneur, nous Te bénissons. Seigneur, protège tes amis skieurs et guide-les tous, à travers pistes et champs de neige jusqu’au sommet de ton Amour, dans la louange et l’adoration. »«J’ai demandé de la sérénité pour moi parce que je crois. Je n’ai pas demandé de marquer ou pas, j’ai demandé de la force pour affronter cette épreuve.» Alberto Reggazzoni, auteur du 5e tir au but victorieux pour le FC Sion en finale de la Coupe de Suisse, le 17 avril 2006.
L’avis d’un curé supporter !
Photo: DR
« J’aime le FC Sion parce qu’il n’est pas toujours premier, parce qu’il perd des matchs à sa portée et qu’il gagne contre toute attente. Je plains les supporters de Young Boys, de Barcelone, de Real Madrid, de Bayern Munich. Ils me font penser aux amateurs de musique classique qui se rendent à un concert déjà assuré du résultat car, à part quelques notes mal négociées, l’excellence est toujours au rendez-vous. Sion, c’est le yoyo entre le ciel et l’enfer en passant par le purgatoire. On sera toujours surpris, on ne sera jamais blasés comme ceux qui gagnent chaque dimanche. L’émotion est toujours au rendez-vous, qui nous fait passer de la tristesse à l’euphorie et réciproquement. Au fond, le FC Sion est comme nous dans la vie. C’est pour ça qu’il est populaire et c’est pour ça que je l’aimerai toujours. »
Calixte Dubosson, Extrait du livre « 13 », NF Versus, 2016, pp. 83-84.
Par Nicole Andreetta
Photo: Alain SimoninL’association franco-suisse Compostelle-Cordoue s’est créée en 2009. Dans un esprit de paix, elle vise à déconstruire le mythe de saint Jacques Matamoros, afin d’ouvrir des espaces de dialogue entre les différentes cultures et religions qui ont construit l’Europe.
Son originalité est de proposer des activités reposant sur trois axes : marcher, dialoguer, comprendre.
Chaque année, une marche est organisée vers un lieu qui, au cours de l’histoire, a vécu des conflits et des divisions. L’occasion, tout au long du parcours, de réfléchir et d’échanger. A chaque étape, l’accueil organisé par une communauté locale suscite de nouvelles rencontres ce qui, élargissant le dialogue, va engendrer de nouvelles questions et réflexions.
Au terme de chaque marche, les participants se réunissent en un « cercle de conversation », qui cherche à instaurer une écoute « par résonance » de l’expérience vécue par les marcheurs. Une relation de sens est ainsi formulée entre l’intimité de la personne et l’universalité du conflit dont les marcheurs ont été les témoins. Faire cercle autour des sacs et bâtons de marche est également le rituel qui, chaque matin avant de se mettre en route, inaugure la journée de marche.
En 2015, s’est déroulée la marche de Nezuk à Srebrenica et en 2016, celle de Jéricho à Hébron.
Expérience de la rencontre Jean-Pierre est membre depuis deux ans : « Cheminer à plusieurs et partager un même logement, nous permet de nous frotter les uns aux autres. Notre pratique ne repose pas sur l’analyse de textes, mais sur un dialogue s’appuyant sur l’expérience de la rencontre et du vivre ensemble. » L’association participe également à des journées de réflexion et d’échange telles que Les Rencontres Orient-Occident au Château Mercier à Sierre.
En juillet 2019, une marche est prévue en Occitanie. Des communautés juive, catholique, musulmane et protestante de la région accueilleront les participants. « A l’occasion de nos 10 ans d’existence, explique Alain Simonin, président actuel, nous nous sommes donné un nouveau défi : celui de dialoguer avec des adolescents. Des scouts musulmans de Toulouse et des scouts de France accompagneront les marcheurs. Chaque soir, des veillées seront organisées avec les jeunes. Le monde que nous voulons n’est-il pas d’abord le leur ? »
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Jésus, les douze et le XV de France Pierre Trevet
Dans l’univers du Père Trevet, Jésus institue les douze apôtres façon XV de France, les perroquets se transforment en poulets, un SDF s’invite à l’Elysée, le lac de Tibériade rivalise avec la mer Morte, le chrétien est anti-inflammable. A travers 197 paraboles et histoires originales, drôles et lumineuses, l’auteur nous fait saisir l’actualité et la réalité de la vie avec Dieu. Il convie le lecteur à observer la présence de Dieu sur tous les terrains du monde. Ce faisant, Pierre Trevet nous entraîne avec vigueur à constituer l’équipe gagnante ! – du Christ aujourd’hui. Un ouvrage à savourer sans modération.
Avec ses vingt-cinq années d’arbitrage de football, dont cinq au niveau de la Ligue nationale en Suisse, l’abbé François-Xavier Amherdt puise volontiers dans le trésor des images sportives et « footballistiques » pour essayer de dégager l’actualité des Evangiles. Ce livre révèle le visage d’un Seigneur remarquablement jeune et sportif. Mais Isaïe ne disait-il pas déjà de Dieu qu’il serait « l’arbitre de toutes les nations » ?
Ce livre est le fruit d’une longue maturation, en compagnie d’un jeune écrivain et journaliste, François-Xavier Maigre. Jean Vanier, qui vient de partir pour le ciel, voulait s’adresser à tous, et particulièrement aux jeunes générations, pour partager l’élan qui l’a conduit à prendre soin des plus faibles. Dans ce livre, Jean Vanier revient sur sa vie, la fondation de l’Arche. Il révèle avec pudeur ses choix d’une vie dédiée aux autres, dans le célibat, mais en dehors d’une vocation religieuse. Dans un langage simple, touchant, il trouve les mots justes pour éveiller le sentiment de se sentir libre et heureux au service des autres. Un livre à mettre entre toutes les mains.
En des lieux et des contextes très différents, des hommes et des femmes ont choisi de vivre debout pour venir en aide aux pauvres et aux démunis. De différentes religions, nationalités et cultures, ces personnalités ont imprimé leur marque autour d’eux, et témoigné de valeurs fondamentales : la charité, l’égalité des droits, la paix. Ce livre présente des bandes dessinées racontant la vie de 15 grands témoins. Parmi eux, on peut citer Louis Braille, Gandhi, l’abbé Pierre, Françoise Dolto, Albert Einstein, Raoul Follereau, le Dalaï Lama, Serge et Beate Klarsfeld. Histoires de vies passionnantes qui nous encouragent à faire le bien au quotidien.
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