Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Les meilleures citations du monde
David Nolent et Sabrina Mary
« Nourris ta foi et tes doutes mourront de faim », c’est l’une des 100 citations de ce recueil qui fait parler les plus grands hommes et femmes de l’histoire qui ont changé le monde. A déguster sans modération en espérant que ces petites merveilles auront une influence positive sur votre vie.
S’il n’existe pas de plan tout tracé pour réussir sa vie, une boussole est néanmoins nécessaire. Ce livre présente l’équipement indispensable pour avancer vers le bonheur. Dans un langage parfaitement adapté aux jeunes, l’auteure offre de nombreux exemples qui illustrent son propos. Son expérience pédagogique, mise au service d’une profonde réflexion sur les repères d’une vie réussie, donne au texte un ton sympathique, bourré d’anecdotes et d’humour.
Ce fascicule met en lumière l’option préférentielle pour les pauvres si chère à notre Saint Père. Elle ne doit pas rester un principe éthique qui caresse notre intellect mais se traduire par des démarches concrètes. Le pape François montre souvent l’exemple par des actions pour les pauvres qui défrayent la chronique. Il nous invite ainsi à reconnaître que les pauvres ont beaucoup à nous enseigner et qu’ils sont une source d’inspiration, notamment pour la foi.
Cette bande dessinée raconte l’histoire de la sainte patronne de la Bretagne et du lieu où elle s’est manifestée à un laboureur, Yvon Nicolazic, et lui a dit en breton : « Je suis la mère de Marie ». Sainte-Anne-d’Auray est devenu un lieu de pèlerinage très fréquenté et saint Jean-Paul II s’y est arrêté en 1996. Ouvrage à conseiller à nos amis de Collonges en Valais ou de Montenol dans le Jura qui la célèbrent comme leur patronne.
Le Christ a résisté à la tentation, comme le représente ici Duccio.
Par François-Xavier Amherdt
Photo: DRPlacée désormais après la version nouvelle de l’intercession « Ne nous laisse pas entrer en tentation », la demande finale du Notre Père trouve une couleur « inédite ». C’est grâce à la miséricorde divine que nous pouvons résister aux tentations. Le Seigneur ne veut pas nous faire tomber, mais il permet que nous soyons « mis à l’épreuve », de manière à ce que notre foi croisse, notre espérance s’affermisse et notre amour se fasse plus généreux. Et pour que nous le réalisions, il nous comble de sa fidèle assistance et de sa tendresse.
La grâce de l’Esprit nous confère la force d’entrer dans le combat spirituel qui marque l’ensemble de nos existences. Entre désolations et consolations, l’Esprit de discernement nous permet de choisir la voie sur laquelle nous évitons de tomber, nous pouvons nous relever si nous chutons et nous parvenons à réaliser la volonté de Dieu sur nous. La spiritualité jésuite de saint Ignace est donc pétrie des formules finales de la grande prière chrétienne.
L’Esprit nous garde du Diviseur Le Notre Père se termine ainsi par une « prière de délivrance » contre toute forme de fascination du Mauvais et de piège du mal.
Le terme grec poneros, qui clôt l’oraison baptismale et dominicale, peut se comprendre autant au masculin qu’au neutre. C’est donc du Malin que nous supplions Dieu de nous libérer, tant nous savons son action redoutable dans notre monde déchiré et dans le champ de bataille qu’est notre cœur. Quand nous nous sentons habités par le Tentateur ou que nous rencontrons une personne se disant possédée par le Diabolos, commençons toujours par prier avec elle les mots que Jésus nous a laissés afin que nous soyons préservés des influences néfastes.
Tentation et mal : soyons réalistes, ne repoussons pas ces concepts comme s’ils étaient dépassés. Et joignons notre vigilance à l’œuvre de Dieu : la vie est rude, elle est une lutte, mais l’Esprit nous garde du Diviseur et assure notre unité intérieure.
Par Vincent Lafargue Photo: DRSur www.pontifexenimages.com on trouve, comme son nom l’indique, des images liées au Pape (pontifex, en latin). Photos de François comme tant de médias en font ? Vous n’y êtes pas du tout. Ce site met en images les petites phrases fortes de notre Pape. « Aiguisez vos yeux pour voir les signes de Dieu dans la réalité », le tout écrit derrière une grosse paire de lunettes, ou encore « Dieu fait pousser ses fleurs les plus belles au milieu des terres les plus arides », illustré d’une jolie fleur au milieu d’un sol craquelé, ou également « Portons la flamme de l’amour du Christ » écrit par-dessus un joli feu dont les flammes forment un cœur, voilà le style d’images que vous trouverez sur le site « Pontifex en images ».
Puissance supplémentaire Les paroles du pape François sont fortes en elles-mêmes. Mais mises ainsi en images, elles acquièrent manifestement une puissance supplémentaire. Le message passe mieux auprès d’autres catégories de récepteurs, notamment les jeunes.
Les messages sont classés par année, mais aussi par thème. On peut ainsi les retrouver facilement.
A l’origine de cette initiative ? Olivier, un père de famille de cinq enfants, catholique engagé en France. Sa proposition est déjà reprise en langue allemande (pontifexinbildern.com) et s’élargit à d’autres produits que l’on trouve sur son site : livre, livre pour enfants, t-shirts, calendriers perpétuels, cartes postales…
Vers une exposition ? Olivier a également illustré l’encyclique « Laudato si’ », réalisé un abécédaire et posté quelques messages en vidéo.
Le prochain projet du concepteur de « Pontifex en images » est une exposition qui pourrait tourner dans les paroisses.
En attendant, allez vite surfer sur « Pontifex en images », vous n’allez pas en croire vos yeux !
Par Thierry Schelling Photo: DRLe pape François a décidé d’inviter les fidèles du monde entier à prier le Rosaire chaque jour pendant le mois d’octobre afin de protéger l’Eglise contre le diable, indique un communiqué du Saint-Siège le 29 septembre 2018.
Prier contre le diable D’aucuns se sont réjouis car la piété populaire a été en quelque sorte redorée… alors que d’autres, plus sceptiques, se sont posé la question : la tourmente des affaires de pédophilie, les attaques ouvertes de prélats contre ce pontife, la lenteur des réformes souhaitées – « Cinq ans déjà, et quelles nouveautés nouvelles au sein du gouvernement de l’Eglise ? », se lamentait un chanoine fribourgeois récemment… – ne sont-elles pas des raisons (ou prétextes ?) pour utiliser une bonne vieille recette de grand-mère, une prière composée par Léon XIII à la suite d’une extase et qui était récitée à la fin de chaque messe jusqu’au Concile Vatican II…
Ange et démon La prière, composée en un beau latin – Papa Pecci était un fin latiniste – dit : « Saint Michel Archange, défends-nous dans le combat, sois notre secours contre la Malice et les embûches du démon. Nous le demandons en suppliant : que Dieu lui impose son pouvoir ; et toi, Prince de la milice céleste, par la Puissance divine, repousse en enfer Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour la perte des âmes. »
Combat spirituel La seule arme que le croyant possède face « aux turbulences de ces temps » est « la prière sous la protection de Marie ». C’est donc la foi en Dieu nourrie par la prière : celle, spontanée, du cœur, personnelle, et celle, plus formelle car communautaire, qui permet tant pour soi qu’en Eglise de devenir encore plus conscients de ses manquements, erreurs, péchés, conclut le communiqué cité ci-dessus. La récente correction du Notre Père, que Dieu « ne nous laisse pas entrer en tentation », mais peut nous en délivrer, est le cadre sans faille de toutes dévotion, pratique et prière contre le mal, le diable, les démons… L’imagerie populaire et médiévale, voire militaire (cf. le texte de la prière précitée), peut parler à d’aucuns, et en gêner d’autres. L’important, dit le Pape, c’est d’être unis dans l’effort en pensées, paroles et actes contre le mal et pour le bien. « Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair » (Lc 10, 18), dira Jésus… Parfois, le mal, c’est aussi le bien que je ne fais pas…
De Salvan à Chamonix, le chanoine Jean-PierreLiaudat exerce son ministère entre la Franceet la Suisse et dépend de trois évêques. Rencontre.
Texte et photos par Nicolas MauryDans la sacristie de l’église de Finhaut, le chanoine Jean-Pierre Liaudat désigne un document officiel. Au bas de celui-ci figurent trois paraphes : ceux de Mgr Roduit, de Mgr Brunner et de Mgr Boivineau. « J’ai trois patrons vu que je dépends de trois diocèses, sourit le Fribourgeois d’origine. Il y a quelques années, les évêques de Sion, d’Annecy et l’abbé de Saint-Maurice ont signé cet accord qui a donné naissance au Secteur des Glaciers. » Lequel s’étend aussi bien en Suisse qu’en France. « En période normale, cela représente un bassin de population de 13’000 âmes. Durant les fêtes, ce nombre avoisine les 100’000, car il y a Chamonix… »
Pour couvrir ce périmètre, Jean-Pierre Liaudat se lève tôt. « A 6h, je vais prier et méditer à l’église. » A 9h suivent les laudes et la messe avec les communautés, qui n’est pas toujours au même endroit. « Nous nous partageons le secteur avec mon confrère français Georges Vigliano. Aimant beaucoup l’Abbaye, il est devenu chanoine honoraire et peut porter le camail. Moi, je suis coopérateur de la paroisse Saint-Bernard du Mont-Blanc en France. Aidés par notre confrère Paul Mettan, prêtre auxiliaire de 81 ans, nous essayons d’être actifs de part et d’autre de la frontière. Je vais à Vallorcine, Argentière et Chamonix, Georges vient à Salvan, Trient et Finhaut. Comme ça les paroissiens ne voient pas toujours la même tête (rires). »
Le document qui a instauré le secteur est paraphé par Mgr Brunner, Mgr Roduit et Mgr Boivineau.
Souvent au volant
Une partie de sa journée, Jean-Pierre Liaudat la passe en déplacement. « Je fais 20’000 kilomètres par an en voiture. Je la prends pour me rendre en France, sauf quand le col des Montets est fermé en raison d’un danger d’avalanche. Pour aller à Salvan, le train est plus pratique. On y est en dix minutes. En auto, il m’est arrivé de mettre plus de 90 minutes. Il faut descendre jusqu’à Martigny et la route n’est pas toujours bonne. »
Vers 10h30, le chanoine commence ses visites aux malades ou se dirige vers l’un de ses points de chute régulier : Vallorcine. « C’est une petite communauté de 450 habitants située entre deux cols. Un groupe biblique s’y est monté, étudiant les textes du dimanche. On finit par une tasse de thé. »
A midi, le repas est parfois partagé avec le Père Vigliano. « Les horaires varient en fonction des journées. C’est très français… Il n’y a pas d’heure fixe. »
L’après-midi est à nouveau destiné aux rencontres. « Je m’occupe aussi du catéchisme des communiants et des confirmands, jusqu’à Chamonix. Cela commence aux alentours de 17h après l’école. »
Un autre élément ajoute au particularisme du secteur. « Vu l’importante population, il y a beaucoup d’enterrements au-delà de la frontière. Plus de 60 par an depuis Vallorcine… Plus une quinzaine ici. Cela demande pas mal de préparation. »
Jamais sans passeport
Jean-Pierre Liaudat remarque quelques différences de comportement de part et d’autre de la douane. « La France est laïque, avec une séparation claire Eglise/Etat. A Vallorcine, où l’église est en réparation, j’ai dû passer par le maire qui a lui-même dû en référer au préfet pour avoir une salle. Comme l’utilisation est cultuelle et non culturelle, il y a un loyer à payer. Mais les relations avec le politique sont très bonnes. » Celles avec les paroissiens aussi. « Côté tricolore, l’église est un endroit de rencontre hebdomadaire pour beaucoup. Les discussions se multiplient avant la messe. Comme les paroissiens sont mobiles, ça commence à être pareil ici. C’est très sympa. Ce n’est pas un hasard si nous avons instauré l’after-messe,un apéro après la cérémonie. »
A force de franchir la frontière, Jean-Pierre Liaudat connaît bien les douaniers. « Surtout les anciens. Mais certains jeunes en fin de formation semblent avoir avalé le règlement. Il faut alors montrer le passeport et le permis de conduire. Parfois la soutane aide, parfois pas… »
Sur son pare-brise, le chanoine arbore la vignette « rien à déclarer ». « Une fois, je véhiculais un secrétaire communal. Nous transportions trois cartons de bouteilles. Le douanier a fait les comptes et décrété que nous avions un litre et demi en trop. Il nous a laissés passer, mais quand même un peu sermonnés ! »
Une journée bien rythmée
6h –> Lever aux aurores et prière à l’église 9h –> Laudes et messe 10h30 –> Début des visites aux malades Vers 12h –> Repas, souvent avec Georges Vigliano 15h30 –> Rendez-vous avec les paroissiens 17h –> Catéchisme 19h30 –> Fenêtre de l’Avent en période de fête
Par le chanoine Calixte Dubosson Photo: pxhere.comLa dépression, ce mal du siècle, que j’ai vécue, est une addition de petits détails douloureux, au premier regard insignifiants, mais qui mis ensemble provoquent une explosion dévastatrice. La personne malade se retrouve perdue, incapable de réagir. Commence alors un temps long et indéfini vers un horizon qui pour certains est inatteignable et ils mettent fin à leurs jours.
D’autres, de médicaments en médecins, parcourent un itinéraire cruel où une éclaircie retourne vite dans le brouillard. Pour le croyant que je suis, il faut supporter le regard inquisiteur de gens malveillants qui pensent que si on a la foi, il n’est pas possible de tomber dans ce trou. Dieu devient tout à coup muet parce que la dépression empêche de voir qu’il est plus actif que jamais à travers des personnes qui soignent, accueillent, prient, compatissent.
Pourtant, heureusement, beaucoup s’en sortent, presque miraculeusement, après de longs mois d’errance. C’est une sorte de résurrection mais non fulgurante. Comme un accidenté qui retrouve peu à peu l’usage de ses jambes, le malade en voie de guérison doit apprendre à reconquérir toutes ses facultés. Et cela prend du temps. Celui ou celle qui a plongé dans les ténèbres sait le prix de la lumière. C’est peut-être le seul mérite de ce mal sournois et imprévisible.
Face à l’horreur du mal, qui ne s’est jamais dit: Mon Dieu, pourquoi? Le piège est alors grand de tomber dans le désespoir. Comment pouvons-nous sortir de ce mauvais trou?
Par Pascal Ortelli
Photos : LDD, pxhere.comMalgré de fulgurants progrès, le XXe siècle a été le plus sanglant. A l’ère du numérique, on ne manque pas non plus de maux : attentats à répétition, catastrophes écologiques, maladies toujours plus résistantes aux antibiotiques, mensonges érigés en politique d’Etat… Certes, des scandales, comme les abus sexuels, sont sortis de l’ombre grâce à une prise de conscience collective. Mais comme l’hydre, le mal – quand on le coupe – se ramifie sans cesse.
Une victoire en clair-obscur
Pourtant, la foi chrétienne affirme que le Christ, par sa mort sur la croix et sa Résurrection, a déjà remporté la victoire. Elle sera pleinement manifestée à la fin des temps.
A chaque messe, la dernière demande du Notre Père est répétée, comme un rappel : « Délivre-nous de tout mal et donne la paix à notre temps. » Cette prière s’appelle l’embolisme, du grec : « placer entre ». Elle est en effet placée entre le Notre Père et le rite de la paix. Se libérer du mal est un passage obligé pour parvenir à la paix. Oui, mais comment s’y prendre ?
Le mal est comme un trou
L’étymologie de cette prière donne une piste. Le mal, lui aussi, est ce qui se place entre. Il n’est pas le contraire du bien, car pour exister, il a besoin du bien qui le soutient. Le mal n’a pas de texture. « Il est un rien dans les choses, une fêlure dans la vie, un désordre moral, une rupture des projets d’amour », précise le professeur de philosophie François-Xavier Putallaz.
Et de continuer : « L’immense paradoxe, c’est qu’il existe dans les choses, sans être une chose. Prenons un trou dans une carrosserie de voiture. C’est un défaut réel, pas une illusion. Néanmoins, ce n’est pas une option supplémentaire. C’est plutôt quelque chose de moins. » Le mal est donc une privation. Il est dangereux du coup de commencer par réciter le Notre Père à l’envers, en faisant du mal l’élément premier. On risque alors de tomber dans le néant !
Le chrétien ne peut rester sur le banc de touche et laisser le mal gagner du terrain. Il a une lourde responsabilité.
Le mal est comme un trou dans une carrosserie de voiture.
Que faire?
Marthe Robin.
Marthe Robin, l’initiatrice des Foyers de Charité, l’avait bien compris. Jeune, elle a basculé dans la souffrance. Paralysée et totalement alitée dès l’âge de 25 ans, elle a connu la privation jusque dans l’intime de sa chair.
Sa seule perspective : attendre l’issue d’une maladie imprévisible. « Je me sens brisée physiquement, moralement et serais bien mieux dans la terre que dessus. La vie s’est chargée de détruire mes plans. »
Pourtant, unie à Dieu, elle devient l’une des femmes les plus consultées de son temps : plus de 100’000 visiteurs accourent dans sa chambre. Ils y trouvent du réconfort ; certains vivent une expérience de conversion. Sa douleur se transforme en empathie pour les autres, alors que le mal objectif – sa maladie – reste présent. Mystérieusement, Dieu peut en tirer un plus grand bien.
Témoin du mystère pascal
« Attention cependant à ne pas plaquer ce genre de réponse trop vite », rétorque Christelle Devanthéry, agente pastorale dans le milieu de la santé à Neuchâtel. La souffrance n’a jamais sauvé personne. Avant d’y trouver un sens, le mal est à combattre. Dans mon rôle d’accompagnante, je n’amène pas d’abord des réponses toutes faites. »
Comme Marie-Madeleine, elle est avant tout témoin du mystère pascal. « J’essaie de porter ce témoignage ; parfois aussi, je le recueille auprès des personnes accompagnées. Mon rôle est alors de le présenter à l’Eglise. » Beaucoup, en effet, ont une grande foi : « Ils m’apprennent à prier et j’en ressors grandie. »
Tracer des chemins de lumière
La journaliste belge Geneviève de Simone-Cornet le mesure dans son métier. Catholique, elle sait que l’ivraie pousse avec le bon grain. D’où le soin qu’elle met à contextualiser les actes de violence pour éviter les jugements hâtifs qui attisent la haine et creusent un fossé encore plus grand. Tout en poussant son lectorat à s’interroger. Tant dans l’angle adopté que dans le choix de ses interlocuteurs, elle donne droit à des initiatives grosses d’avenir «pour tracer des chemins de lumière et éveiller la graine d’humanité qui sommeille en chacun».
La force du pardon
Joël Bielmann, aumônier fribourgeois à la prison de Bellechasse, estime que le mal, en prison, n’est pas plus présent qu’ailleurs. Certes, il y a des actes répréhensibles qui ont été commis, ceux pour lesquels les prisonniers purgent une peine. Mais on ne peut réduire la personne à cela.
Souvent, les détenus ont eux-mêmes été blessés dans leur parcours de vie. « Il faut distinguer le mal commis du mal subi, dit-il. Je suis témoin d’incroyables cheminements de délivrance ; le pardon occupe une grande place. » Parfois donné, parfois reçu – ou pas – il s’agit toujours d’une démarche vécue dans la foi car, sans l’aide de Dieu, on y arrive difficilement.
L’amour comme ultime réponse
Au-delà de ces initiatives reste la question du pourquoi. Dans son dernier livre, l’abbé valaisan Michel Salamolard l’affronte à rebours. En effet, le mal, par définition, est un non-sens. La seule piste éclairante se prend dans l’amour, car, dit-il, « le mal, c’est de ne pas aimer ».
Le « délivre-nous du mal » en vient alors à signifier : « apprends-nous à aimer ».
Dieu et le mal ?
Pour François-Xavier Putallaz Dieu ne veut, ni ne cause le mal.
Comment comprendre Dieu face au mal ? Voici la réponse du philosophe valaisan François-Xavier Putallaz : « Ne faites pas du mal une « chose », sans quoi il faudrait que Dieuen soit la cause. N’ayant pas de consistance, le mal ne peut avoir Dieu Créateur pour auteur. Deux inquiétudes se trouvent aussitôt bannies : Dieu ne veut pas le mal. Dieu ne cause pas le mal.
Absurde et sans raison, le mal peut néanmoins être l’occasion d’un bien plus grand. Combien de malades ont-ils pris occasion de leur maladie pour renouer des liens familiaux, pour pardonner et se réconcilier ! Un malheur ou un deuil peuvent être au principe d’un renouvellement de vie ; l’injure peut appeler le pardon.
Mais que faire quand le bien reste caché ? Alors on espère dans la nuit. »
Illustrer le mal
Avec « Les Tricheurs », Le Caravage donne une vision très humaine du mal.
Comment voir ce « rien dans les choses » ? L’abbé Pascal Bovet, visage bien connu de L’Essentiel, évoque une piste au travers du tableau « Les Tricheurs ». Si les images violentes ou provocantes ne manquent pas pour exprimer le mal moral, Le Caravage (1571-1610) nous en donne ici une version très humaine.
En apparence, une parfaite innocence : on joue aux cartes, mais on y triche chacun à sa manière : dissimulation dans le dos, regard par-dessus l’épaule, manipulations… autant de faces du mal que l’on retrouve sans éclat au quotidien.
C’est le coup de feu de midi. « Vous cherchez Vincent ? Evidemment, c’est lui la star », sourit Estelle Mayer, la patronne de l’établissement. Si quelque chose différencie Vincent Roos du reste du personnel, c’est son âge – la cinquantaine – et son catogan. Comme les autres employés du Bla Bla à Vevey, il porte un tablier bleu sur une chemise blanche. « Tout le monde imagine que je suis le patron », plaisante l’intéressé. « Mais non. Je ne suis même pas sommelier. J’aide au service. » Il ne pratique cette activité qu’à 20%. Sa vraie profession : curé de la paroisse du Sacré-Cœur à Ouchy depuis un peu plus d’une année. « Je ne cache pas que je suis prêtre, mais je ne l’affiche pas non plus. Je reste discret. »
Etonner et détonner « C’est un homme d’Eglise qui sort du commun », confirme Estelle Mayer. Qui indique l’avoir engagé comme gage d’une amitié de longue date. « Elle a compris que je voulais aussi m’insérer hors du milieu pastoral », commente l’intéressé. « Ma démarche est de prendre ce qui vient. Parfois, cela débouche sur des rencontres fantastiques. Ça ne veut pas dire que ceux avec qui je parle viendront à la messe le dimanche. Quand les gens apprennent que je suis prêtre, cela étonne. C’est ce qui parfois manque un peu dans notre mission: étonner, voir détonner. »
Travailler dans la restauration, Vincent l’a déjà vécu lorsqu’il était à Los Angeles à la fin des années quatre-vingt. « Le Times avait même fait un article sur moi », rigole-t-il, coupure de presse à l’appui. « C’était après mon passage à la Garde suisse du Vatican. Je me posais des questions… »
A la fin des années 80, un article dans le Times de Los Angeles…
Au milieu du monde Les réponses qu’il a trouvées tournent autour d’une même thématique : « Etre au milieu du monde, simplement, en partageant. C’est ce que faisait le Christ. » Et d’interroger : « Vous connaissez Maurice Zundel ? Il fut longtemps vicaire au Sacré-Cœur à Ouchy. Un grand penseur, trop méconnu. Pour lui, il ne s’agit pas de parler de Dieu, mais de le vivre. Idem pour la joie. C’est ce que je tente de faire ici. »
S’il travaille à la création d’un centre Maurice Zundel dans sa paroisse, Vincent Roos sait déjà où il passera ses vacances d’été. « Ici à Vevey, au cœur de la Fête des Vignerons. Car c’est aussi le moyen de côtoyer les personnes qui ne se tournent pas forcément vers l’Eglise. »
L’arbre aux 4 saisons, fil rouge de la célébration de décembre 2018.
La mort d’un enfant reste encore un sujet tabou dans notre société. Des groupes de partage permettent aux parents et aux proches de rompre l’isolement du chagrin et de la douleur.
Chaque début décembre, l’aumônerie du CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois) propose aux familles endeuillées un temps de célébration pour se souvenir ensemble. Quelques parents et trois assistants spirituels participent à sa préparation.
Ouverte à tous Cette cérémonie à caractère interreligieux est ouverte à toutes et à tous, quelles que soient leurs convictions ou leurs croyances. Le directeur de l’hôpital (ou un médecin) accueille chaque fois les participants. Des membres du personnel soignant sont également présents.
Il y a six ans, Viviane et son mari Dimitri ont vécu le décès de leur petite fille, le jour même de sa naissance.
« J’aurais tout donné pour que notre petite Elyne grandisse dans mes bras, mais le mauvais sort avait pointé. D’abord la tristesse nous envahit, la colère nous submerge, l’incompréhension se fait sentir. Puis un jour, cet arbre meurtri au plus profond de nous se remet gentiment à bourgeonner. On continue. On avance. C’est à ce moment que l’on m’a tendu la main. J’ai rencontré un groupe de parents qui avaient, eux aussi, subi la perte de leur enfant. »
Fil conducteur Depuis, Viviane s’implique activement dans la préparation des célébrations du CHUV. « Plusieurs réunions, parsemées de rires, de pleurs et d’échanges sont nécessaires pour trouver le fil conducteur qui aidera les parents à se recueillir. Ces moments de partage m’ont permis de me reconstruire, de vivre de belles rencontres et de soutenir à mon tour d’autres personnes. »
Isabelle, la grand-mère d’Elyne, assiste, elle aussi, aux célébrations.
« Lors du décès de notre petite-fille, nous étions décalés. Nous ne pouvions pas nous permettre de nous laisser aller. Il fallait consoler nos enfants. C’est après, lorsqu’ils allaient mieux, que nous avons pu commencer notre deuil. Les célébrations nous ont remis au diapason. Nous pouvions vivre la même chose ensemble et en même temps. »
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Au diable les superstitions Gilles Jeanguenin
« Je ne suis pas superstitieux, cela porte malheur ! » C’est par cette boutade que le père Gilles Jeanguenin ouvre son propos en constatant que si l’homme de Cro-Magnon était superstitieux, l’homme supposé rationnel d’aujourd’hui ne l’est pas moins. Il rappelle que la Bible, pas plus que l’Eglise, n’accepte les superstitions qui brident la liberté de l’homme, le conditionnent et l’éloignent de Dieu. Cet ouvrage, qui ne manque pas d’humour, s’adresse à un large public.
Shawn est décidé ! Il sera marin, comme son père. Et voilà l’orphelin embarqué comme mousse sur un baleinier, à l’âge de treize ans. Au milieu des matelots, il va vivre le fabuleux périple de la chasse à la baleine. Comme eux, il va risquer sa vie pour un salaire de misère. Comme eux, il va parcourir mers et océans, connaître d’effroyables tempêtes, puis le calme plat dans la fournaise des Tropiques. Beau et passionnant roman pour les jeunes.
Michael Lonsdale nous emmène à la découverte de Frère Luc, moine de Tibhirine et martyr avec ses frères en 1996. L’auteur partage un tête-à-tête posthume, fraternel et bouleversant avec Frère Luc, celui dont il a brillamment interprété le rôle. Un livre qui atteindra chacun et qui délivrera une parole d’amour apaisante et puissante à la fois. La parole de Celui, qui est présent à chacune des pages : le Christ.
Une bande dessinée qui nous conduit de l’apparition de l’ange à Zacharie jusqu’à l’adoration des bergers à Bethléem. Les dessins à la fois délicats et expressifs illustrent avec soin le récit de l’évangile, la succession des événements et les sentiments parfois douloureux par lesquels sont passés Joseph et Marie. Ils sont ici romancés avec un accent particulier sur les trois mois que Marie a vécu chez sa cousine Elisabeth.
Saint-Valentin, fête des amoureux. Pour que les sentiments se renouvellent, le pape François 1 nous offre quelques pistes engageantes et profondes.
Par Bertrand Georges Photo: PixabayCultiver la joie Il n’y a pas de plus grande joie que dans un bien partagé. Les joies les plus intenses de la vie jaillissent quand on peut donner du bonheur aux autres, dans une anticipation du Ciel. Elle est douce et réconfortante, la joie de contribuer à faire plaisir aux autres, de les voir prendre du plaisir.
Prendre soin l’un de l’autre La joie matrimoniale, qui peut être vécue même dans la douleur, implique d’accepter que le mariage soit un mélange de satisfactions et d’efforts, de tensions et de repos, de souffrances et de libérations, de satisfactions et de recherches, d’ennuis et de plaisirs, sur le chemin de l’amitié qui pousse les époux à prendre soin l’un de l’autre.
Contempler la vraie beauté La beauté – la grande valeur de l’autre qui ne coïncide pas avec ses attraits physiques ou psychologiques – nous permet d’expérimenter la sacralité de sa personne, sans l’impérieuse nécessité de la posséder. Le regard qui valorise a une énorme importance.
Donner de la tendresse La tendresse est une manifestation de cet amour qui se libère du désir de possession égoïste. Elle nous conduit à vibrer face à une personne avec un immense respect et avec une certaine peur de lui faire du tort ou de la priver de sa liberté.
Traverser l’épreuve ensemble Après avoir souffert et lutté unis, les conjoints peuvent expérimenter que cela en valait la peine. Peu de joies humaines sont aussi profondes et festives que lorsque deux personnes qui s’aiment ont conquis ensemble quelque chose qui leur a coûté un grand effort commun.
Aimer ainsi permet d’ancrer l’amour au-delà des sinuosités de la relation et des fluctuations des sentiments. C’est dans la grâce de Dieu, source de tout Amour, que l’on puise les ressources pour un amour qui se renouvelle.
1 Cf. Amoris Laetitia (La joie de l’amour), n. 126-130.
La Saint-Valentin est l’occasion pour les couples de se ressourcer dans l’Amour de Dieu. Différentes offres sont proposées. Renseignements auprès des pastorales familiales cantonales. www.pastorale-familiale.ch
A l’heure du développement digital, l’Eglise doit être «geek parmi les geeks», pour paraphraser saint Paul. Le Pape lui-même est très actif sur les réseaux sociaux. Un exemple à suivre… en utilisant les bons moyens!
Par Nicolas Maury Photos : Jean-Claude Gadmer, DR«S i l’Eglise ne s’engage pas dans les réseaux sociaux, elle est condamnée à ne plus exister. Les croyants sérieux doivent y être, sans quoi les autres prendraient toute la place. Et pas pour le meilleur… »
Pour le Père Janvier Yameogo, l’Eglise doit s’engager sur les réseaux sociaux.
Ce constat, le Père Janvier Yameogo l’a posé lors de la 20e Journée de la presse paroissiale, le 20 octobre dernier à Saint-Maurice. Titulaire d’une maîtrise de théologie et d’un diplôme de journalisme, membre depuis 2006 du dicastère pour les communications sociales à Rome, il parle en connaissance de cause. « J’ai été au cœur de ce moment où le Vatican a fait un pas de géant pour entrer dans les réseaux sociaux, lorsque la page Youtube du pape a été créée. C’est par ces démarches que nous pouvons être présents au sein de la société. »
A l’image de la révolution de l’imprimerie
Une société dont il s’agit de décrypter les codes. « Sur Terre, on compte quatre milliards de téléphones cellulaires pour cinq milliards de brosses à dents, sourit le Père Yameogo. Facebook, c’est deux milliards d’abonnés. Twitter : 1,2 milliard. Chaque minute, trois cents heures de vidéos sont partagées sur Youtube. » Spécialiste de la communication digitale, Claire Jonard détaille : « L’évolution des techniques est fulgurante. La question n’est plus de savoir si les réseaux sociaux sont bons ou mauvais vu que les gens vivent et travaillent avec ces outils. Lorsque les missionnaires furent envoyés en Asie et en Afrique, ils durent apprendre la langue et la culture des peuples indigènes. La situation est similaire sur le continent numérique. Pour paraphraser saint Paul, il ne s’agit plus d’être Grec parmi les Grecs, mais geek parmi les geeks. »
PAO: prière assistée par ordinateur
Cette formulation plaît au Père Janvier Yameogo : « On compare notre époque avec le XVIe siècle qui a vu l’imprimerie aller de pair avec la Réforme. La révolution technologique et la propagation des Evangiles ont été simultanées. » Si, se fondant sur ces prémisses, certains chercheurs prédisent « un cataclysme pour l’Eglise actuelle », le théologien du Vatican y voit une opportunité : « L’Eglise est à l’épreuve de la communication. Le pape choisit lui-même ce qu’il entend mettre en avant. Benoît XVI percevait déjà le monde digital comme une nouvelle agora. Le pape François dit qu’il faut l’habiter ! » Si possible avec efficacité. « Le catholicisme est une religion de transmission et d’échange. L’Esprit Saint crée la communion et le réseau la communication», synthétise Claire Jonard. Janvier Yameogo reprend : « Le terme clef est la Parole ! En presse écrite, PAO signifie publication assistée par ordinateur. Mais PAO peut aussi dire prière assistée par ordinateur (rires). Les réseaux permettent l’approfondissement de la foi. J’ai rencontré des religieuses et des prêtres qui ont vu leur vocation naître grâce au net. Avec les moyens audiovisuels, la bénédiction Urbi et Orbi s’était étendue à ceux qui regardaient la télé et écoutaient la radio. La prière est tout aussi réelle sur le web. » Avec des formes particulières.
Messages percutants
« On a parfois l’impression que la foi, c’est lent, à l’inverse de la rapidité du web, constate Claire Jonard. Mais dans l’Evangile, Jésus dit aux apôtres : venez et voyez. C’est pareil sur les réseaux. L’Eglise donne le goût, le réseau aide à dire la foi. Avec un message rapide et percutant ! » Notamment sur Facebook, où est actif le Groupe Saint-Augustin : « On ne choisit pas la manière dont fonctionnent les réseaux et c’est parfois frustrant quand on vient de la presse. L’émotionnel prend le dessus sur la réflexion. Mais si on alimente régulièrement les pages, les messages passent », assure Jean-Luc Wermeille qui en est l’administrateur.
Permettre le dialogue et l’échange
Laure Barbosa.
Laure Barbosa, animatrice pastorale à Martigny, en est convaincue : « Les réseaux constituent un lieu de dialogue. Quand on écrit quelque chose, on ne sait pas ce que le lecteur va en penser. Là, l’échange est possible. Parfois intéressant, parfois pas. Mais voir son article valorisé et propagé sur d’autres supports que le papier permet de toucher un public plus vaste. Cela offre des perspectives d’interactivité. Grâce à des professionnels comme ceux des Editions Saint-Augustin, nous pouvons mieux coller au quotidien en étant plus pointus et directs. Quelques petits clics sont plus importants qu’on le croit. » Quelques clics, voire même un seul, comme le propose theodia.org « Ce service permet de disposer des horaires des messes partout où on se trouve, montrant que l’Eglise, loin de végéter en queue de peloton, peut innover », note son fondateur Jean-Baptiste Hemmer. Ceci a d’ailleurs incité cath.ch et Saint-Augustin à devenir partenaires de l’aventure. « Cette technologie permet de franchir les frontières paroissiales, cantonales ou diocésaines », note Bernard Litzler, directeur de Cath-info. « Un homme habillé de blanc a un charisme extraordinaire à Rome, mais la foi est aussi à vivre entre nous, dans les institutions catholiques. »
Pour Jean-Baptiste Hemmer, patron de theodia.org, l’Eglise possède une force d’innovation.
Devenir des influenceurs
Laure Barbosa résume : « Sur les réseaux, on parle d’influenceurs pour la mode, l’habitat ou les tendances culinaires. A nous d’être plus contagieux dans la transmission de la bonne nouvelle. » Le Père Janvier Yamaogo reprend ce vœu à son compte : « La religion catholique a l’ambition d’être universelle, les réseaux sociaux aussi. Entre les deux, il y a un ADN commun. Apprenons à vivre de manière interconnectée à Dieu, à nos frères et à nos sœurs. Ces nouveaux médias constituent des ressources puissantes pour toucher ceux qui se trouvent au loin. Et surtout toucher ceux qui se trouvent loin de Jésus Christ ! »
L’Essentiel numérique
Par Dominique-Anne Puenzieux
Saint-Augustin a toujours voulu donner une voix à Dieu. Les équipes de L’Essentiel accompagnent vos paroisses, secteurs et UP dans leur communication pastorale et se chargent de l’impression et de la diffusion de cette presse sur papier.
Ce modèle est aujourd’hui remis en question par le digital. C’est pourquoi, nous proposons plus. En connectant le réel et le virtuel. En développant notre savoir-faire plus que centenaire sur les canaux modernes de communication.
Une offre variée La transformation technologique en cours nous permet d’enrichir l’offre. Désormais, nous évangélisons les gens partout où ils se trouvent. Grâce à des blogs, des pages Facebook, des comptes Instagram, des newsletters nourries par les contenus des journaux paroissiaux. Et ce presque automatiquement. Des paroisses de Genève, Nyon, Estavayer-le-Lac, Fribourg, Martigny, Riddes et Fully sont actives sur le web et les réseaux sociaux, avecnous. D’autres vont bientôt les rejoindre. Allez voir sur : presse.saint-augustin.ch
Un « Groupe Saint-Augustin » réunit plus de 6000 personnes sur Facebook. Celles-ci échangent sur l’actualité de l’Eglise catholique ou parlent spiritualité. Et ça marche ! L’audience grandit.
Depuis l’été, nous avons ouvert une grande librairie virtuelle : librairie.saint-augustin.ch, afin de permettre à chacun de chercher des livres ou des objets, de les commander, les réserver ou les acheter en ligne.
Enfin, avec www.theodia.org, Saint-Augustin propose une plateforme romande capable de donner tous les horaires de messes en un clic. Et demain, viendront s’ajouter des feuilles dominicales automatiques.
Un matin, une maman embrasse son petit qui s’en va à l’école. Sur le court trajet, l’enfant se retourne trois fois pour quêter son regard. Elle n’est plus là, l’écran du smartphone l’a captée. Au même moment,sur le même trottoir, une autre accompagne son fils,un casque diffusant de la musique sur les oreilles.
Par Bertrand Georges Photo: DRIl est facile de comprendre que ces mamans ont besoin de petites échappatoires. Pourtant, je m’interroge sur le pouvoir captateur des écrans et des dispositifs audios. Leur usage immodéré peut conduire à la dépendance et nous détourner de nos proches. Le temps passé sur les écrans est parfois « volé » à ceux qui comptent sur nous. J’apprécie toute l’utilité des smartphones et les avantages des groupes de discussion et des réseaux sociaux. Mais comment être attentif aux autres et vivre un minimum d’intériorité si l’on est continuellement envahi de sons, d’images et d’infos ? Autrefois, on déplorait la non-disponibilité de certains hommes par le trio caricatural « fauteuil-pantoufles-journal ». Les écrans et les casques audio démultiplient à l’infini ces sollicitations qui peuvent nous couper des autres.
Nous avons besoin, et les enfants encore plus, d’être regardés et écoutés. L’attention que l’on nous porte est perçue, plus ou moins consciemment, comme un baromètre de l’estime et de l’affection qui nous sont accordées. Etre à côté ne suffit pas, il faut être présent.
Capter l’attention Ce besoin d’être important aux yeux de nos proches est tellement ancré que certains psychologues suggèrent qu’une attitude insupportable d’un enfant peut provenir d’un désir de capter l’attention. Combien de crises pourraient être prévenues par un petit moment de vraie disponibilité ?
Les Evangiles mentionnent plusieurs fois le regard aimant de Jésus 1. Prendre le temps de nous arrêter pour prier, c’est prendre conscience du regard d’amour de Dieu sur nous. Et Dieu nous écoute aussi : « Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses. » 2
Se détourner de ce qui nous envahit pour être plus disponible, voilà peut-être une piste pour une année nouvelle riche de belles relations.
Par Vincent Lafargue Photo: DRQui n’a jamais pesté en se retrouvant devant la porte fermée d’une église, pourtant persuadé que la messe y était célébrée tous les mardis soir à 18h30… mais… mais justement pas ce mardi-ci ? Voilà une expérience qui arrive de plus en plus souvent puisque nos paroisses – et nos prêtres ! – doivent jongler avec de nombreux clochers et qu’on n’y trouve plus forcément la messe chaque fois à la même heure, encore moins au même endroit.
Jean-Baptiste Hemmer, spécialiste en création et en développement de sites internet, en avait assez de voir des tableaux de messes compliqués, garnis d’astérisques, de « 3e du mois », d’exceptions par-ci, de spécialités par-là. Il a décidé de monter de toutes pièces un site, mondial qui plus est !
L’idée est simple et géniale : à partir d’une carte géographique, il suffit d’écrire un nom de lieu pour que s’affichent automatiquement les messes qui seront célébrées dans un rayon de dix kilomètres prochainement.
Mais ce n’est pas tout ! Combinée à votre téléphone portable, l’application vous emmène directement par GPS jusqu’à la porte de l’église en question. Même la plus cachée des chapelles est accessible !
Préférez-vous une messe en anglais, ou alors le rite extraordinaire au rite romain ordinaire, ou encore voulez-vous vérifier la présence d’une célébration à une date précise ? Pas de problème, on peut filtrer les résultats selon divers critères, et le tout est d’une simplicité d’utilisation qui permet au plus débutant de s’y retrouver.
Chaque église est dotée de photos et de quelques détails – pour peu que la paroisse correspondante ait fourni ces informations. Car Jean-Baptiste Hemmer travaille en lien avec chaque paroisse, et c’est une démarche hautement participative. Chacun s’y retrouve, même si le site fait un appel aux dons pour rester gratuit.
De nombreuses paroisses jouent le jeu – quasiment toutes en Suisse romande actuellement – et reprennent même les informations de Theodia sur leur propre site paroissial.
Essayez Theodia… vous n’irez plus à la messe de la même manière !
Par Nicole Andreetta Photo: DRUne personne sur deux en Suisse possède un compte Facebook. Les réseaux sociaux sont devenus incontournables pour transmettre et communiquer des informations. Particulièrement depuis sept ou huit ans, avec l’arrivée des smartphones qui peuvent être consultés jusqu’à 150 fois par jour par leurs propriétaires. Les utilisateurs de Facebook ont la possibilité de former des groupes thématiques autour d’un intérêt commun. Ces espaces de partage et d’échange permettent de se tenir mutuellement informés de l’actualité.
Ouvert en octobre 2014 par les Editions Saint-Augustin, le groupe Facebook Saint-Augustin s’inscrit, à sa manière, dans la mission de l’œuvre Saint-Augustin. On peut y discuter de questions spirituelles liées à l’actualité religieuse, partager des textes de L’Essentiel, des news du Vatican ou de cath.ch, des vidéos, des événements, etc.
Il rassemble à ce jour plus de 6300 membres. Outre de nombreux catholiques, il compte aussi des réformés, des orthodoxes et quelques musulmans. Il s’étend géographiquement sur toute la francophonie, jusqu’en Nouvelle-Calédonie.
Il offre un espace de parole, de questionnement, de cheminement. Dépassant de nombreuses frontières : cantonales, diocésaines, nationales… on peut s’y faire une idée de la grande diversité des sensibilités coexistant au sein du catholicisme. Le groupe peut parfois se transformer en une plateforme de débats particulièrement animés. Tout un défi pour les personnes chargées de le modérer !
Jean-Luc Wermeille, un des modérateurs, apprécie ces partages : « A tout moment de la journée, chacun peut recevoir un petit message spirituel ou d’actualité, que ce soit à un arrêt de bus, pendant la pause-café, etc. »
Une publication sur Facebook dure rarement plus de deux jours : on s’ancre dans le moment présent. Les modérateurs se tiennent informés des principaux événements ecclésiaux. Ils remarquentque le calendrier liturgique est un élément qui rencontre beaucoup de succès dans ce monde de l’immédiateté. Un peu oublié par nos sociétés contemporaines, il continue de rythmer la prière de nombreux catholiques. Rejoindre Saint-Augustin sur Facebook : depuis le site saint-augustin.ch, en bas à gauche, cliquer sur « Groupe » et « Suivez-nous sur Facebook ».
Par Dominique-Anne Puenzieux Photo: Jean-Claude GadmerL’Essentiel a eu 110 ans en 2018, mais sa mission n’a pas changé : diffuser la Parole. Aujourd’hui, comme hier, Saint-Augustin œuvre à la bonne réalisation de la presse paroissiale.
Mais le monde évolue, la technologie progresse. Nous avons presque tous un smartphone au bout de la main. Ainsi, sans cannibaliser le papier et comme le dit le pape François, nous devons habiter le monde digital !
Lors de la 20e Journée de la presse paroissiale, en octobre dernier, plusieurs spécialistes de la communication, dont le Père Janvier Yameogo, venu spécialement du Vatican, ont appelé les responsables des paroisses à oser franchir le pas, à être actifs sur le web et les réseaux sociaux.
Saint-Augustin a anticipé les besoins et développé une offre riche et variée. Avec des blogs, des pages Facebook, des comptes Instagram et des newsletters nourries des contenus de la presse paroissiale. Sans oublier une grande librairie virtuelle : librairie.saint-augustin.ch, et la participation au développement de Theodia, la plateforme romande des horaires de messes.
Mais il existe encore une multitude de belles initiatives.
La Parole doit rayonner. Ensemble, donnons-nous les moyens de le faire !
Par Thierry Schelling Photo: DR« Heureux d’entrer en contact avec vous à travers Twitter (sic) ». Voilà le premier tweet d’un pape dans l’histoire de l’Eglise. C’était Benoît XVI, guidé par son staff à la pointe des nouvelles technologies de communication.
Depuis Léon XIII… C’est Léon XIII (1878-1903) qui avait demandé à être filmé en 1896, et à ce que soit enregistré son Ave Maria en 1903, pour diffusion sur les ondes radiophoniques… Depuis, les papes ont vu leur couronnement, puis leur intronisation – ainsi que leurs voyages – dûment filmés, et ce en mondovision.
… via Paul VI et Jean-Paul II… Se rappelle-t-on des images du Concile Vatican II à la télévision en couleurs, jusque dans les foyers des fidèles ? Puis, plus tard, de l’Internet (le site du Vatican ouvert en 1995) ? D’abord « opportuniste », l’Eglise dénonce vite le consumérisme et le libertinisme de ces médias. Paul VI, en 1968, titre son message pour la Journée mondiale des communications sociales : « La presse, la radio, la télévision et le cinéma pour le progrès des peuples », à la suite de la Déclaration du Concile Vatican II sur les communications sociales, Inter mirifica (1963). Jean-Paul II commence à en thématiser le « risque », et le besoin d’une « saine utilisation » alors que Benoît XVI promeut les valeurs de « respect », « vérité » et « authenticité », avec une remarquable mini-réflexion, en 2012, sur le… silence « qui fait partie intégrante de la communication ».
… vers François ! Avec François, tous les moyens sont bons : tweet, Facebook, films, interviews, articles de journaux, homélies écrites et spontanées, selfies, vidéos sur Youtube, Instagram… sans être esclave d’aucun ! Il a voulu moderniser la forme et le fond de la communication de l’Eglise : intégrer tous les intervenants du Vatican en matière d’info, journal, radio TV, salle de presse, librairie éditrice et le Conseil pontifical pour les communications sociales en un seul dicastère ; nommer des laïcs, notamment à sa tête (préfet), en lieu et place d’un clerc ; clarifier le lien entre son message et celui de l’Evangile qui demeure la dynamo derrière ces réformes. C’est sûr qu’une page Facebook ou un accès virtuel à la chapelle Sixtine sont plus in qu’une barque sur un lac, ou un pan de montagne… Quoique !
Par Vincent Lafargue Photo: DRParmi les bonnes idées qui foisonnent ici ou là pour faire entrer nos communautés dans le XXIe siècle, le Conseil de communauté des jeunes n’est certainement pas la moins intéressante.
Le principe ? En parallèle du Conseil de communauté existant dans la paroisse – et en lien avec lui, quelques ados du lieu forment un « Conseil des jeunes », aidés par un adulte. Il se réunit à la même fréquence que celui de ses aînés et, est invité une fois par année pour faire part de ses idées et offrir quelques propositions concrètes à la communauté.
A Vex (Valais), les jeunes sont encadrés par une assistante pastorale qui les réunit plusieurs fois par année. Sensibilisés, souvent mieux que les adultes, à l’environnement et aux défis que notre planète nous demande de relever, ils ont décidé d’une action à la fois écologique et solidaire pour leur première année d’existence : la récolte de petits bouchons en plastique, ceux de nos bouteilles en PET. Car avec ces bouchons on peut fabriquer… des fauteuils roulants, figurez-vous !
Non pas que ces fauteuils soient faits de plastique, mais simplement parce que les bouchons sont donnés à l’association « Petits Bouchons valaisans » (www.petitsbouchonsvalaisans.ch). Elle est l’une des nombreuses associations de ce type qui ont fleuri ici et là pour les récolter.
Son site explique : « Les bouchons sont d’abord nettoyés et triés par des personnes bénévoles et requérants d’asile dans divers centres d’accueil avant d’être revendus, en fonction du marché, entre 80 et 120 francs la tonne. L’argent ainsi récolté est utilisé pour soutenir des associations de sport handicap pour notamment aider à l’achat de fauteuils adaptés à la pratique sportive. »
Mise en œuvre L’idée des jeunes de Vex a séduit leurs aînés du Conseil de communauté officiel de la paroisse. Un grand récipient a été mis en place à l’entrée de l’église, et des jeunes sont venus présenter leur idée lors d’une messe dominicale. Depuis, les petits bouchons remplissent peu à peu le récipient, au fur et à mesure de la prise de conscience de chaque paroissien. Et c’est ainsi que la paroisse de Vex peut s’enorgueillir – grâce à ses jeunes – de soutenir le sport handicap et de faire un geste pour la nature.
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