Hymne à la création

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2020

Par Audrey Boussat | Photo: Charlotte Boussat, DR

Une jeune nous livre son témoignage sur sa perception de l’environnement et le lien qu’elle entretient avec sa foi.Mes parents, l’Eglise et la société m’ont inculqué des valeurs fondamentales dont le respect d’autrui et de la nature. La Terre est un cadeau du ciel inestimable et il est primordial que nous en prenions soin non seulement par solidarité, mais également par gratitude envers Dieu. Nous avons à disposition une planète qui regorge de merveilles : ne serait-ce que dans notre région, nous sommes choyés. Une magnifique étendue d’eau étincelante abritant tant d’êtres vivants, une vue sur des cimes enneigées en toute saison et des couchers de soleil qui inspireraient bon nombre d’impressionnistes. Comment ne pas être reconnaissants ? Comment ne pas vouloir protéger ces splendeurs naturelles lorsque l’on sait que nos comportements les menacent férocement ?

De la théorie…
En effet, l’humanité adopte une attitude ingrate envers la planète en la polluant trop et sans même s’en rendre compte. Bon nombre de nos comportements sont automatiques ; nous sommes guidés par la routine. Pourquoi changer si nos habitudes nous conviennent, sont plus pratiques selon nous ? La réponse est simple : nous sommes sur Terre parce que notre Seigneur l’a voulu et que nous avons tous une mission : témoigner de son amour et de sa grandeur. A mon sens, respecter ce qu’il nous fournit aussi généreusement est un prérequis indispensable à cette démarche.

… à la pratique
Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, j’affirme que la vraie richesse ne se cache pas dans des gadgets dernier cri, des vacances sur tous les continents dans des chaînes d’hôtel de luxe ou un régime à base d’avocats, de mangues et de bananes. La véritable richesse, celle qui nourrit notre âme, se trouve dans nos relations sociales et spirituelles, dans nos partages, dans nos échanges, dans nos prières, dans nos retrouvailles à l’église.

Dès lors, manifestons notre reconnaissance et notre humilité en allant à la messe en groupe à pied, en transports publics ou en covoiturage. Consommons des denrées alimentaires locales et de saison et nouons des amitiés avec les producteurs au marché du coin. Prions pour le respect de la création et agissons concrètement pour sa sauvegarde. Et n’oublions jamais que rendre hommage au Créateur passe aussi par le respect que nous avons pour sa création.

Donner un sens aux actes liturgiques

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2020

Par Olivier Cazelles et Françoise de Courten | Photo: Frédéric Charles, Olivier Cazelles

Formation des animateurs

Invités par l’Equipe pastorale, le 19 février, nous étions plus d’une vingtaine, animateurs, organistes, responsables en catéchèse et prêtres, à participer à une rencontre consacrée à l’animation liturgique sur notre Unité pastorale à la buvette de la Colombière. Elle était animée par l’abbé Jean-Claude Dunand, curé modérateur.L’abbé Dunand a présenté un projet d’animation pour le Carême 2020 en lien avec l’année des bénévoles et pour l’ensemble des communautés afin qu’il y ait une certaine cohérence sur l’Unité pastorale (UP). Il a souligné l’importance d’une procession pour entrer dans l’église au début de la messe : derrière la croix, les enfants de chœur, les lecteurs, quelques bénévoles et l’officiant s’avancent jusqu’à l’autel.

Cette procession est un geste fort qui met en évidence l’engagement des paroissiens dans la vie de nos communautés au service de l’Eglise. La croix est le symbole de notre passage vers la résurrection du Christ. Elle restera en évidence à côté de l’autel pendant toute la célébration.

Après l’homélie, il est proposé un temps de silence (ne pas craindre le silence !), puis on chante « Baptisés en Jésus, nous croyons en lui, nous vivons de sa vie de ressuscité, proclamons notre foi » avec un couplet en lien avec les textes de chaque dimanche de Carême.

Cette liturgie doit nous parler, et elle sera affinée en communauté.

Des rites qui ont du sens
Comme l’a affirmé l’abbé Dunand, à la messe nous célébrons un mystère dans lequel nous entrons. La liturgie de la messe est un chemin vers le Christ, vers la vie éternelle. Il y a un mouvement, un rythme, on se laisse porter en profondeur par le mystère qui est célébré.

En réponse aux questions pertinentes des participants, le curé modérateur a repris chaque élément de la messe. Il a fait remarquer que ce rite est très codifié, très structuré, mais qu’à l’intérieur de ce cadre, nous disposons d’une grande liberté.

Il  a rappelé la dignité et la beauté de la liturgie, un patrimoine à préserver. La cérémonie doit porter à la prière et nous devons toujours avoir en vue la qualité et la beauté à travers les gestes posés. La rencontre nous a ressourcés et a nourri notre réflexion.

Quelques points qui ont retenu notre attention

Préparation : la préparation des célébrations avec le célébrant est essentielle afin qu’il puisse être au diapason de ce qui a été choisi par les communautés.

Procession : l’assemblée se lève non pour accueillir le prêtre, mais le Christ.

Salutation : « Le Seigneur soit avec vous. » Si le célébrant le dit tête baissée, ça n’a pas de sens. Il s’adresse à l’assemblée. On entre dans le mystère à travers le prêtre, l’animateur, l’organiste, le lecteur.

Kyrie : c’est un acte d’humilité et de reconnaissance pour le pardon reçu. Je reconnais, Seigneur, ton amour, ta miséricorde.

Gloria : maintenant que nous sommes pardonnés, nous  louons Dieu. C’est une prière de pure louange.

Lecture de l’évangile : l’alléluia accompagne la procession du prêtre jusqu’à l’ambon. « Ecoute ! » : obéir à la Parole. Renoncer à soi-même pour suivre le Christ. Ecouter pour grandir.

Psaume : beauté et importance des psaumes qui sont des prières très anciennes et d’une grande profondeur remises en valeur par Vatican II. Le psaume est en quelque sorte une réponse du peuple de Dieu à sa Parole. Nous pouvons le lire ou le chanter.

Silence : il convient de respecter un temps de silence après l’homélie et l’offertoire et après l’élévation pour permettre aux fidèles de contempler le mystère.

Offertoire : on offre le pain et le vin, fruits du travail des hommes. Les paniers de la quête sont l’offrande de la communauté : on les dépose au pied de l’autel.

L’anamnèse peut être chantée par le prêtre ou le diacre ; l’assemblée répond. Ce doit être un dialogue.

Doxologie : « Par lui, avec lui et en lui » fait partie de l’élévation. C’est un moment très fort : on proclame le Christ maintenant. Les paroissiens disent leur accord, amen, avec force.

Annonces orales : elles doivent être courtes et mentionner ce qui manque au feuillet dominical. Il faut laisser se terminer le rite de la communion avant.

L’ambon étant le lieu de la proclamation de la Parole et de l’homélie, il faudrait trouver un autre lieu pour les annonces orales.

Sauvés, mais tous ensemble!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2020

Par Sylvie Humbert | Photo: DR

La préparation du magazine que vous êtes en train de lire a coïncidé avec les premières mesures prises par le gouvernement pour endiguer la propagation du coronavirus. Proposer un contenu varié compte tenu des événements annulés est un défi que les rédacteurs de L’Essentiel ont essayé de relever au mieux. La preuve avec un témoignage très touchant.Nous sommes le 16 mars 2020 et je suis en retard pour livrer mon papier. Les nouvelles anxiogènes se multiplient et il est assez difficile de mettre des mots sur ce qui m’habite, sur ce qui, sans doute, vous habite aussi (du moins à l’heure où j’écris ces lignes).

Ce qui est le plus difficile, c’est la division de la population, parfois au cœur d’une même famille : d’un côté, ceux qui souhaitent absolument obéir aux consignes pour eux, mais aussi et surtout pour les autres ; de l’autre, ceux qui pensent qu’ils ne seront jamais atteints.

Responsables ensemble
Il me semble que cela reflète notre relation à Dieu. Certains essaient de respecter au mieux les préceptes de notre religion. D’autres se disent qu’ils vont passer entre les gouttes et reportent la pratique de la foi, l’obéissance à la Parole de Dieu et la prière à plus tard… quand ils n’auront plus rien d’autre à faire. Et un jour, il sera trop tard.

Le péché d’orgueil, « faire sans Dieu », est un peu comme ce virus invisible et contagieux. On pense que c’est pour les autres, les vieux, les malades,… Mais nous sommes humains ensemble. L’insouciance de ceux qui pensent se suffire à eux-mêmes, qui estiment très bien vivre sans Dieu, nous concerne. Nous ne serons pas sauvés tout seuls : nous sommes responsables les uns des autres ; nous sommes responsables de témoigner sans relâche.

Dieu ne nous oblige à rien, il n’est pas un dictateur comme le Parti communiste chinois. Dieu nous attend comme le père du fils prodigue. Nous savons ce qu’il y a lieu de faire, mais nous laissons passer un temps précieux au nom de la liberté individuelle.

Pendant ce temps, les migrants continuent de rêver d’Europe. Dépouillés de leur humanité, ils sont pris entre deux feux, enjeu stratégique dans la main des puissants. Nous sommes pétrifiés, horrifiés par ce qui se passe, et incapables d’agir !

Ne plus agir sans Dieu
Il est facile d’écrire, le cœur serré, que ce n’est pas ce que Dieu attend de nous, que ce n’est pas obéir à Dieu que de pleurer les bras ballants devant tant de misère. Mais que faire ? C’est comme avec ce virus : on se terre chez soi et on attend. Bien sûr, on a du temps pour prier, beaucoup de temps !

Mais Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres pour panser les plaies. Pas d’autres cœurs que les nôtres pour aimer. Oh comme j’aimerais savoir quoi faire ! Comme ce serait bien de savoir ce que Dieu attend de nous concrètement !

Nous ne pouvons pas tous nous précipiter dans les hôpitaux pour offrir notre aide. Mais nous pouvons prier afin de trouver de nouveaux chemins pour venir en aide à notre prochain. Nous pouvons ne plus jamais nous laisser persuader par le monde de la finance qu’il n’y a pas d’autre alternative que la croissance, pas d’autre bonheur qu’un compte en banque bien garni. Nous pouvons réfléchir à une autre humanité en écoutant les paroles du Christ. Il y a néanmoins une chose que nous ne pouvons plus faire : ne plus agir sans Dieu ! Nous allons faire pour Lui, avec Lui et en Lui.

Une nouvelle recrue

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai 2020

Par Audrey Boussat | Photo: Darren Irwin

Voilà bientôt un an que j’ai rejoint l’équipe de L’Essentiel et je ne me suis pas encore présentée : Audrey, 22 ans, nouvelle rédactrice de votre bulletin. Enchantée !

Peut-être êtes-vous curieux d’en apprendre un peu plus sur moi et ma relation à l’Eglise. Après mon parcours de catéchisme, j’ai rejoint le groupe de jeunes de Nyon, que je fréquente assidûment et avec beaucoup de joie. Je suis engagée dans l’organisation de la messe animée par les jeunes une fois par mois à l’église de la Colombière (cf. page 10) : je rédige les prières universelles et sers l’agape après la célébration. J’ai aussi le privilège d’être trois fois marraine, de ma maman entre autres.

Ouverte aux belles expériences que le Seigneur sème sur mon chemin, c’est avec plaisir que j’ai rejoint le navire des rédacteurs de L’Essentiel quand on me l’a proposé un peu par hasard. J’avais en effet pris contact avec la rédaction pour publier un article sur le voyage du groupe de jeunes en Arménie l’été dernier. C’est alors qu’on m’a proposé de monter à bord. J’ai saisi cette opportunité et j’en suis ravie.

Etant encore aux études, en master de droit à l’Université de Genève, je n’avais encore jamais côtoyé le journalisme de si près. J’ai choisi le droit animée par l’envie d’aider autrui, de donner un sens à ma vie en me rendant utile. J’aimerais compléter ma formation par des études dans le domaine de l’environnement, car la sauvegarde de la création me tient à cœur (cf. page 3).

Depuis ma première séance de rédaction de L’Essentiel, j’ai acquis de nouvelles connaissances passionnantes. Je me familiarise avec des termes nouveaux, des codes fascinants, un univers qui invite à la découverte. Cette aventure m’a aussi permis de rencontrer des bénévoles tous plus sympathiques les uns que les autres et dotés d’un sens de l’humour qui m’a tout de suite mise à l’aise. Côtoyer des gens qui donnent sans compter et dont la joie de vivre est communicative est un réel plaisir. Merci à toutes celles et tous ceux qui m’ont accueillie si chaleureusement dans la famille de L’Essentiel !

Des sacristains bien formés

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2020

Par Françoise de Courten | Photos et illustration: DR

A l’initiative de l’abbé Jean-Claude Dunand, curé modérateur, l’Equipe pastorale a organisé la rencontre d’une vingtaine de sacristines et sacristains de l’Unité pastorale en vue d’harmoniser leur savoir-faire et leurs connaissances. Cette formation s’est déroulée le 8 février à Saint-Robert. Elle a été animée par le frère dominicain Philippe de Roten, directeur du Centre romand de pastorale liturgique.

La séance de formation était animée par Philippe de Roten.

Essentiels dans la vie d’une paroisse, les sacristines et les sacristains sont au service du Christ et de l’Eglise. Ils gèrent la préparation des lieux de célébration et des objets liturgiques nécessaires aux différents rites, tout ce qui entoure le Corps du Christ sur l’autel lors de la célébration de la messe.

Responsables de l’organisation et du bon déroulement des célébrations, ils ont des tâches multiples. Non seulement ils aménagent les lieux, mais ils préparent aussi le matériel liturgique à l’endroit voulu pour les messes et les autres cérémonies telles que les baptêmes ou les mariages. Le matériel liturgique comprend entre autres tout ce qui a trait aux vêtements liturgiques, à la nappe, aux lumières, aux fleurs, aux cierges, au missel, au lectionnaire, aux cloches, aux coupes, aux hosties, aux calices, aux burettes, à l’eau et à l’huile.

Pour de belles liturgies
Les gestes des sacristines et des sacristains ont un sens. Pour accomplir leur travail, ils doivent être profondément conscients de l’importance de la mission qui leur est confiée.

Ils doivent être guidés par le souci de la beauté et la recherche de la dignité de l’eucharistie, « source et sommet de toute vie chrétienne » (Vatican II), dans laquelle ils ont un rôle à jouer. C’est en vue de cette dignité qu’existent les règles liturgiques.

Dans son homélie clôturant cette journée, Frère Philippe a affirmé : « La présence du Christ se manifeste à travers des gestes et des paroles qui sont complémentaires comme le sont le sel et la lumière. Tout baptisé a pour vocation d’accueillir cette présence, de la partager et de lui faire «  prendre corps  » dans la vie quotidienne. » Pour lui, « la tâche du sacristain est d’apporter sa foi, sa sensibilité, son attention, sa présence pour que la liturgie soit belle, pour que tout ce qui y contribue soit harmonieux et qu’ainsi elle manifeste et célèbre la Présence du Christ, Dieu avec nous » ; « le travail du sacristain, dans sa discrétion, tient du sel, mais il est indispensable pour que la Bonne Nouvelle de l’Evangile puisse diffuser la Lumière du Christ ».

En route vers une nouvelle église

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2020

Par Georges Grandjean et Brigitte Besset | Photos: Georges Grandjean

La vigne de la chapelle a donné ses derniers fruits en automne. Elle est désormais arrachée pour faire place nette en attendant la pose de la première pierre de la future église. Le projet avance : le crédit est voté et le groupe de pilotage peaufine les plans.Depuis six ans, un groupe d’amis cultive la parcelle de vigne sur laquelle sera construite notre nouvelle église. De très bons moments passés ensemble, au travail certes, mais dans la bonne humeur. Et avec la satisfaction, au fil des saisons, d’observer la croissance de la vigne, puis d’assister à la préparation de nouvelles vendanges chaque automne.

Chaque nouvelle récolte était une réjouissance pour la communauté de Gland, Vich et Coinsins : joie de vendanger et plaisir d’être ensemble. L’occasion de remercier Dieu pour la vigne, le raisin et le travail des hommes. Nous terminions cette journée de fête par un repas communautaire composé entre autres d’une viande tournée à la broche toute la matinée. C’était devenu une habitude, et les participants réservaient la date de cet évènement dès qu’elle était annoncée. C’est donc avec nostalgie et quelques regrets qu’une fois le cycle 2019 terminé avec la chute des feuilles, il a fallu arracher notre jolie vigne pour libérer la parcelle.

La vigne arrachée
Le même groupe d’amis s’en est chargé. Tout d’abord, il y a eu la taille des sarments de l’année, puis l’enlèvement des fils et des piquets ; enfin, la coupe des souches à quelques centimètres du sol. Ces activités ont occupé l’équipe quatre demi-journées.

Il reste encore l’arrachage des racines par le vigneron. Après que nous les aurons rassemblées, les employés communaux les amèneront sur leur site dans l’attente du feu du 1er août, pour lequel elles serviront de combustible. Tout ce travail bénévole très apprécié soulagera le premier centre de coûts du devis de construction, soit les travaux préparatoires.

Plutôt qu’une fin, il faut y voir le début tangible d’« un projet extraordinaire », comme le mentionne le dépliant adressé récemment à tous les paroissiens de l’Unité paroissiale. Réservez-lui donc un bon accueil. Merci pour votre aide.

Des nouvelles de la construction
Depuis la décision du Tribunal fédéral en septembre et plus spécialement depuis la décision de l’assemblée paroissiale extraordinaire du 4 décembre, au cours de laquelle le crédit de construction a formellement été accordé, le groupe de pilotage travaille activement avec le bureau d’architecture pour l’établissement des plans jusque dans les moindres détails. De nombreuses personnes de la communauté, à tous les niveaux, y ont été associées.

Les architectes ont envoyé les premières soumissions aux entreprises mi-février. Nous sommes dans l’attente des retours qui permettront le choix des entreprises. Si les événements actuels, qui perturbent toute l’économie, ne retardent pas les démarches, il est tout à fait envisageable de commencer les travaux de construction début juin.

Les membres du groupe de pilotage sont conscients de leurs responsabilités. Ils espèrent être à même de surmonter les difficultés qui ne manqueront pas de survenir. Pour cela, ils ont besoin du soutien de chacun selon ses possibilités. Sans oublier la prière.

Plus d’informations : www.eglise-gland.ch
Questions ou suggestions : info@eglise-gland.ch
Postfinance : 14-313151-5

La communauté en fête

Nous nous retrouverons pour notre fête patronale, la Saint-Jean-Baptiste, dimanche 21 juin. Ce sera un dimanche particulier, en lien avec la construction de la nouvelle église. Il commencera par une marche méditative en famille sur le thème « Ensemble prendre le chemin vers ce grand projet d’une nouvelle église ». A l’issue de cette marche, enfants, parents et paroissiens de toutes générations et invités du jour seront conviés à la pose de la première pierre. Les détails sur cette journée de fête vous seront communiqués ultérieurement. Une date à réserver dès aujourd’hui !

50 ans de mariage… Joie! Joie!

C’est dans la joie que Carmela et Gerardo Ianalfo ont vécu leurs 50 ans de mariage dimanche 22 décembre dans l’église de Gland devant la communauté. Un moment de joie.Par Françoise Merlo
Photo: Brigitte Besset

Joie : c’est ce mot qui caractérise le mieux ces cinquante années d’union conjugale. Il a jailli de la bouche de Carmela et Gerardo Ianalfo en chœur et de leur cœur, j’ose l’écrire. Ils ont choisi de fêter cet anniversaire en commençant par une démarche spirituelle: se retrouver devant le prêtre, au milieu de la communauté, pour revivre la bénédiction de leur alliance.

Dimanche 22 décembre dernier, la communauté de Gland a participé à leur joie et reçu un témoignage de la fidélité de notre Dieu à travers celle de Carmela et Gerardo à leur engagement l’un envers l’autre. L’abbé Jean-Claude Dunand, curé modérateur, les a accueillis devant l’autel pour rendre grâce à Dieu avec eux et lui confier la suite de leur chemin de vie.

Un couple décidé
Gerardo a quitté l’Italie à 20 ans pour échapper à de longues années de service militaire. Il est venu en Suisse avec l’intention d’y rester deux ou trois ans. Il a d’abord travaillé chez Rochat, puis comme jardinier. Il a eu la chance de rencontrer Carmela, venue de Sicile à 14 ans avec ses parents. Le projet de rentrer en Italie s’est alors transformé en désir de fonder une famille en Suisse.

Gerardo se souvient en souriant de cette question de son futur beau-père : « A part ma fille, qu’est-ce que tu veux ? » Manière très joviale d’autoriser les futurs mariés à se courtiser, car à l’époque il fallait l’autorisation des parents !

Fiançailles à l’Ascension, en mai 1969, et mariage avant Noël de la même année. Pas besoin de tergiverser : avec Carmela, les décisions sont rapides et claires. Tous deux gagnent leur vie : ils peuvent envisager le mariage plutôt que de continuer à verser leurs salaires à leurs parents.

Amour et respect
Cinquante ans de vie commune démontrent ce dont Gerardo et Carmela ont toujours eu conscience : un grand amour les unit, un grand respect l’un pour l’autre. Gerardo s’est toujours fié aux choix de Carmela et c’est ensemble qu’ils ont pris leurs décisions. D’ailleurs, aime-t-il à dire, « elle a toutes les qualités : je ne pourrais pas choisir ».

Ils se sont aussi remémoré l’immense bonheur qu’ils ont partagé à la naissance de leur fils Eugenio et, 14 mois plus tard, de leur
fille Maria Pia. Carmela et Gerardo savent profondément que la vie, si elle procure des joies immenses, peut se révéler cruelle: le décès de leur fille Maria Pia à 25 ans est une souffrance qui ne passera pas.

Engagés dans la communauté
Mais la vie continue et le couple trouve courage, force et joie dans le travail bien fait. Tous deux ont donné beaucoup de temps à la communauté de Gland. Lui s’est occupé de l’extérieur de la chapelle et des jardins, Carmela de la conciergerie. Des souvenirs très heureux que les marchés aux puces, les broches, la sangria et le tiramisu, et autant d’engagements qui ont conduit Carmela à entrer dans le Conseil de communauté. Pour tous deux, la communauté de Gland est très importante : ils y ont des amis, et surtout elle les a beaucoup soutenus dans les passages difficiles de leur existence.

Maintenant, pour Carmela et Gerardo, c’est le temps de la retraite, des voyages et des croisières avec leurs amis. Que leur souhaiter de plus si ce n’est qu’ils en profitent pleinement en continuant à cultiver de beaux moments d’amitié et de tendresse ?

Une Montée vers Pâques pour les jeunes à Orbe

Le groupe de jeunes d’Orbe (GJ Urba) et la pastorale d’animation jeunesse Eglise catholique – Vaud (PASAJ) invitent tous les jeunes du canton à une montée vers Pâques à Orbe. Elle consistera en quatre jours de camp pour (re)découvrir le mystère de Pâques, approfondir sa foi et passer des moments forts entre amis et avec d’autres jeunes!Par Jérémie Favre
Photos: DR

La montée vers Pâques 2019 avait réuni à Morges 120 jeunes de 13 à 26 ans. Cette année, du 9 au 12 avril, c’est le groupe de jeunes d’Orbe (GJ Urba) qui reprend le flambeau.

L’an dernier, les participants ont vécu quatre jours intenses avec beaucoup d’amour et peu de sommeil. Une ambiance unique a régné dès le premier soir. Les jours qui ont suivi ont été rythmés par des activités pour tous les goûts : discussions en groupes, repas conviviaux, veillées de prière, messes, matchs de « bubble foot », témoignages, footing du matin, soirées au bar « chill and relax », louange du samedi jusque tard dans la nuit, etc. Ce mélange d’activités fun et foi a séduit les jeunes, qui ont tous beaucoup apprécié l’expérience. De nombreux partages entre les participants et avec le Christ ont apporté une dimension supplémentaire à ces quelques jours.

Réjouissez-vous, car il y a un « avant » et un « après » cet événement : on y ressent vraiment l’amour de Jésus. Oui, il est mort et ressuscité par amour pour nous !

Un programme intense et varié
A Orbe, à la paroisse catholique, du Jeudi saint 9 avril au dimanche de Pâques 12 avril, les célébrations du Triduum pascal, animées par les jeunes, donneront le rythme de ces quatre jours. Elles seront accompagnées de témoignages, de veillées et de moments de partage. Des activités et des soirées plus décontractées seront aussi au programme avec notamment un bar ouvert tous les soirs. Sans oublier les temps de louange, avec comme point culminant celui du samedi soir !

Le but est de se retrouver entre jeunes chrétiens qui assument leur foi et veulent l’approfondir. A noter qu’une partie des activités sera ouverte au public indépendamment de l’âge.

Des saints pour aujourd’hui
Qu’est-ce que la sainteté ? Comment être saint aujourd’hui avec tous les problèmes du monde ? A quoi Dieu m’appelle-t-il ? Ces quatre jours nous aideront à mieux comprendre ce que la sainteté signifie dans nos vies. Deux groupes réfléchiront au thème « Be the saints of today », « Soyez les saints d’aujourd’hui » : le premier est destiné aux 13-15 ans, le second aux 16-25 ans. Au plaisir de vous retrouver nombreux à Orbe du 9 au 12 avril !

Vous trouverez toutes les informations ainsi que le formulaire d’inscription pour la montée vers Pâques sur www.pasaj.ch/mvp2020. Vous pouvez poser vos questions à Marija à l’adresse électronique suivante: marija.minarski@cath-vd.ch.

«Ensemble, faisons vivre l’Eglise»

Ils étaient une centaine de bénévoles de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte à se retrouver pour le forum sur le bénévolat sur le thème «Ensemble, faisons vivre l’Eglise» samedi 1er février à Nyon. L’occasion de tisser des liens et, pour les responsables, de remercier chacun pour son travail qui construit l’Eglise.Par Geneviève de Simone-Cornet
Photos: Walter Hauser 

Ce forum était l’aboutissement d’un an et demi de réflexion sur le bénévolat menée dans notre unité pastorale (UP) par Fabiola Vollenweider Gavillet, ancienne de l’Equipe pastorale. Il voulait rassembler les bénévoles de l’UP, nourrir et stimuler leur réflexion et les inviter à célébrer dans la joie et la reconnaissance sur le thème « Ensemble, faisons vivre l’Eglise ».

Tout a commencé par un repas offert aux bénévoles – il y avait 110 inscrits – dans les salles sous l’église de la Colombière servi par les « tabliers rouges », les salariés de l’UP : un moment de convivialité pour resserrer les liens ou faire connaissance.

Puis trois invités ont aidé les bénévoles à réfléchir, dans la salle de paroisse, au sens de leur engagement, à reconnaître sa valeur et à faire des suggestions et des propositions : l’abbé Joël Pralong, supérieur du séminaire de Sion à Givisiez (FR), Isabelle Vernet, coordinatrice du Département bénévolat de la Fédération ecclésiastique catholique romaine du canton de Vaud (FEDEC), et Cédric Pillonel, secrétaire général de la FEDEC.

Pratiquer l’amour charité

L’abbé Pralong a prononcé deux interventions sur « Le bénévolat, un appel de Dieu à vouloir prendre soin de la communauté », invitant ses auditeurs à s’interroger sur le bénévolat et sur le sacerdoce baptismal, qui fait de chaque baptisé un prêtre, un prophète et un roi. Puis, à partir de la parabole des talents, à prendre conscience que pour Dieu l’essentiel c’est d’aimer, non de calculer et d’être dans la course à la performance. Il a vite conquis son public par sa simplicité et son humour.

Bénévolat ? Le mot vient du latin « benevolus », « bonne volonté » : « C’est vouloir du bien et faire du bien à l’autre indépendamment de ce que l’on ressent pour lui ». Pour le pape François, c’est plus qu’éprouver du plaisir en présence de l’autre, plus que se faire du bien. Ce n’est ni l’éros, l’amour captatif qui vise la reconnaissance, ni la philia, l’amitié, l’amour où on se fait du bien mutuellement. Mais l’amour charité, l’amour évangélique, « gratuit comme une lampe qui éclaire, le seul qui bâtit la communauté, où nous sommes donnés par Dieu les uns aux autres ». C’est, a dit le prêtre valaisan, « poser des actes de bien, des actes de volonté indépendamment de ce que nous ressentons pour l’autre (sympathie ou antipathie) » et ainsi « rendre Dieu présent dans tout ce que nous faisons ».

Cet amour se manifeste de cinq façons : bénir autrui, ce qui libère de la rancœur ; prier pour ceux qui nous persécutent, faire du bien à ceux qui nous haïssent ; pardonner à nos ennemis, vider notre cœur des amertumes ; rendre le bien pour le mal ; faire du bien à autrui.

Prêtres, prophètes et rois

Cet amour a été répandu dans nos cœurs au baptême : « Mon Moi humain s’emboîte dans le Moi divin comme une poupée russe et mon action est alors reliée au Moi divin qui se manifeste par trois fonctions : royale, sacerdotale, prophétique. »

Car le baptisé est roi, « il a un pouvoir, une autorité, une force pour faire régner la justice, la paix et l’harmonie. La fonction royale est d’abord de se gérer soi-même, de mettre de l’ordre dans sa vie selon l’Evangile pour gérer son groupe de manière humaine et chrétienne en ne cherchant pas seulement le résultat, le bon fonctionnement, le rendement, mais le bien des personnes – la paroisse n’est pas une entreprise qui doit faire du chiffre », a affirmé l’abbé Pralong. C’est cette fonction que mettent en valeur les bénévoles qui ont des postes à responsabilité, « appelés à prendre soin de ce qu’il y a de plus fragile en l’autre».

Le baptisé est aussi prêtre : « En participant à la prière dont le sommet est l’eucharistie et en offrant, en union avec le Christ, ses contrariétés quotidiennes pour sauver des âmes ». « Ce geste d’offrande est celui des malades, des handicapés, des souffrants, des personnes âgées qui, au lieu de se replier sur eux-mêmes, deviennent féconds pour le monde. La fonction sacerdotale se révèle le mieux dans « les visiteurs de malades, ceux qui sont engagés pour les plus pauvres, qui ont conscience qu’eux aussi sont blessés. On ne peut ramasser le blessé sur le chemin que si on a été soi-même ramassé ». Comme chez les personnes qui décorent l’église ou préparent les liturgies.

Enfin, le baptisé est prophète : « Il éprouve la douleur de l’autre, pose une parole, un geste qui encouragent. » En conclusion de la première partie, l’abbé Pralong a invité chacun à « être le parfum de l’Eglise qui apaise ».

Ne pas se comparer aux autres

Dans un deuxième temps, il a relu la parabole des talents pour en dégager la logique. Gare à une lecture moralisatrice qui « engendre la course à la réussite, à la performance, à l’esprit de comparaison, à la jalousie » ! « Que l’on soit un camion-citerne ou un dé à coudre, l’essentiel est d’avoir aimé, d’avoir au moins essayé, car Dieu regarde le travail, la bonne volonté, le don de soi et non le résultat. »

« Ai-je reconnu que je n’ai pas tous les talents ? Je peux exister par mon engagement, mais est-ce que je laisse passer Dieu ? », s’est interrogé le conférencier. « L’important est d’être bien dans son talent » et d’avoir conscience que « nos vrais talents naissent de nos blessures ». Et puis, nos talents, « ce sont les autres qui les reconnaissent » !

En conclusion, l’abbé Pralong a proposé plusieurs points de réflexion concrets. « Ce n’est pas le nombre de cordes à son instrument de musique qui compte, c’est la caisse de résonance afin que chacun donne un son mélodieux », et mes talents, je les fais résonner par la charité. Emerveillons-nous : s’émerveiller « c’est reconnaître l’identité de l’autre, c’est l’antidote au soupçon ». « Nous ne sommes pas jugés par Dieu, c’est nous-mêmes qui nous jugeons : Dieu est un Père avec qui nous pouvons dialoguer, non un patron qui commande. » Tous nous sommes fils et filles de ce Dieu, « capables de Dieu, capables d’amour, de réflexion profonde, de don de soi ». « A partir de là, on peut accueillir toute personne sans la juger, en portant sur elle un regard positif, car évangéliser n’est pas faire la morale ou imposer sa vérité. » Nous sommes appelés à nous laisser façonner et aimer par Dieu dans la confiance, à « aller au bout du possible et laisser l’impossible à Dieu ».

Enfin, l’abbé Pralong a mis en garde les bénévoles : « Attention : nos talents, nous pouvons les utiliser pour nous grandir et n’attendre que de la reconnaissance ! Il ne faut jamais perdre le but : représenter Dieu, le faire connaître, le laisser agir. Etre au service de sa gloire et non de la nôtre. »

L’oxygène de l’Eglise

Les participants se sont aussi retrouvés en ateliers pour s’interroger : qu’est-ce que j’aimerais donner ? Qu’est-ce que j’aimerais recevoir ? Quelles sont mes suggestions et mes propositions ? Beaucoup de bonnes idées ont surgi, soulignées par Isabelle Vernet lors de la remontée : les bénévoles voudraient donner le goût de vivre, faire sans rien attendre en retour, savoir dire non ; recevoir quelque chose qui nourrit pour aller plus loin, de la gratitude, des échanges vrais, des espaces de discussion, un soutien; ils aimeraient revivre une telle journée et savoir accueillir les jeunes et les jeunes retraités, accepter les idées nouvelles, rester ouverts, vaincre leurs peurs.

Une table ronde animée par Cédric Pillonel a réuni les abbés Joël Pralong et Jean-Claude Dunand, Isabelle Vernet et Brigitte Besset, qui a témoigné de son engagement comme bénévole (voir encadré). Le curé modérateur de l’UP, l’abbé Dunand, a rappelé que « le bénévolat donne sens à l’Eglise » et souligné l’importance du sacerdoce baptismal : « Chacun a sa place et c’est le Christ qui donne la reconnaissance. » Citant le jésuite Pierre Teilhard de Chardin, il a lancé : « Le bénévolat est l’oxygène de l’Eglise. » Les questions qui ont suivi ont souligné le besoin de formation et le désir de rejoindre les jeunes pour leur donner le goût du bénévolat et leur montrer qu’on y apprend beaucoup.

Des flammes d’espérance

La messe a rassemblé les bénévoles, la communauté paroissiale et les communautés linguistiques dans l’église pour la messe de l’UP en français, espagnol et portugais. L’occasion, pour Fabiola Vollenweider Gavillet, de souligner que « l’Eglise ne peut vivre que par nous, les bénévoles », que « le bénévolat est le poumon de l’Eglise ». Elle a ensuite remercié les bénévoles « pour leur cœur ouvert à la présence du Christ et leur regard fraternel sur leurs frères ». Elle a rappelé les quatre piliers du bénévolat, représentés par quatre bougies apportées en procession et déposées sur l’autel : la formation, la célébration, la diaconie et la communion.

Dans son homélie, l’abbé Pralong, comparant notre vie à une bougie, a constaté que « nous avons tous beaucoup à donner » avec la mèche fragile de notre foi, la flamme de notre espérance et la cire de notre charité. Notre mission : « Etre dans ce monde la flamme qui redonne espoir. »

La messe s’est terminée par la bénédiction solennelle des bénévoles tandis que défilaient sur l’écran les différents domaines où ils s’engagent. L’abbé Dunand les a remerciés d’« avoir pris le temps de faire Eglise ensemble » en ce jour. Un signet leur a été remis à la sortie. Et un apéritif dans la salle de paroisse a clôturé le forum.

Une plante à arroser

Bénévole depuis presque 38 ans, Brigitte Besset a témoigné de ce qui la motive. Elle fait de la catéchèse et est engagée dans plusieurs autres activités dans la communauté de Gland. « Le plus dur, je crois, c’est cette étape, le premier pas avant la découverte, et le saut dans l’inconnu… » Un choix personnel et libre. Pourquoi est-elle toujours bénévole ? Pour « la confiance que l’on me témoigne ». La joie. La gratitude. L’amitié : « On se retrouve entre bénévoles, on organise des actions, on compare nos idées, on se met en route ensemble. »

Le temps donné « est un enrichissement personnel, un épanouissement. [… Quelle joie pour moi de voir des visages rayonnants après une célébration, un sourire après les larmes d’une personne âgée, un enfant qui s’émerveille, un merci si grand qu’il m’envahit ! ».

« Quoi de plus naturel pour moi ? Le Christ a tout donné gratuitement. Il m’invite à me mettre au service des autres comme il l’a fait. Pour moi, c’est vivre l’Evangile. » « Il y a aussi cet élan naturel du cœur que je sens très fort en moi qui m’incite à aider mon semblable, à prendre soin de lui, à organiser des rencontres, à vivre des temps de convivialité en Eglise, à écouter le prochain et ses besoins… Je sens aussi très fort que je ne suis pas seule dans ce que je vis dans le bénévolat, mais bien accompagnée. Je sens la présence du Christ à mes côtés: il me donne la force et les dons nécessaires à mes engagements. »

Le bénévolat a aussi ses peines et ses tristesses : « Il m’arrive d’être touchée, voire blessée, par une remarque, un commentaire, une décision, une attitude ; d’être frustrée et démunie. » Brigitte Besset a terminé par ce constat : « Mon engagement est fragile… comme une plante que je dois songer à nourrir et arroser. Cela implique des moments de recul, de relecture à la lumière de la Parole de Dieu. » Mais le bénévolat est avant tout « une richesse humaine, une expérience spirituelle profonde, un don de soi, un temps d’amitié et de fraternité ».

Célébration de l’unité

Quelle chance! A l’heure de la messe, à 10h15 dimanche 19 janvier, l’église de la Colombière accueillait la célébration œcuménique pour l’unité des chrétiens sur le thème «Ils nous ont témoigné une humanité peu ordinaire».Texte et photos Par Olivier Cazelles

Bien des paroissiens étaient présents avec des membres des sept Eglises chrétiennes de Nyon pour cette prière annuelle en vue de l’unité : l’église était comble. Eric Monneron, diacre de la paroisse catholique, a accueilli chacun avec sa chaleur communicative et présenté à l’assemblée les pasteurs et laïcs qui interviendraient dans cette liturgie.

Le chant, confié à un groupe choral, était soutenu par des instrumentistes. Alternant recueillement, louange et appel à l’Esprit Saint, la musique créait les conditions pour écouter la Parole de Dieu et participer activement à la prière.

Au début de la célébration, Catherine Albrecht, diacre de l’Eglise réformée évangélique du canton de Vaud, a invité les enfants à une animation adaptée. Les tout-petits étaient accueillis à la garderie par Eulalia Valea et son équipe, de la Colombière.

Evangélisation de Malte
Le thème de cette année faisait référence à l’histoire de l’apôtre Paul qui, avec ses compagnons de route, a fait naufrage sur les côtes de l’île de Malte. Les naufragés ont été accueillis et soignés par la population locale. Dans sa prédication, Jean-François Bussy, de l’Eglise du Réveil, est revenu sur la mise en place de la Pastorale nyonnaise il y a trente ans pour souligner l’importance toujours actuelle de transmettre la Bonne Nouvelle de Jésus. Une Bonne Nouvelle qui génère la joie dans la confiance en Jésus.

« N’ayons pas honte de l’Evangile, et d’y croire ! », a-t-il dit. Car saint Paul le constate : la proclamation de l’Evangile agit avec une puissance miraculeuse susceptible de transformer nos cœurs et les situations que nous vivons. L’annonce de l’Evangile aux habitants de Malte commence par une catastrophe, un naufrage. Et Jean-François de s’écrier : « Alors courage ! L’avenir de l’Eglise à Nyon est devant nous avec cette garantie : « Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » »

Intercession et partage
La prière d’intercession a souligné la nécessité de ramer pour faire avancer la barque de l’Eglise. Porteuses d’une symbolique forte, des rames se sont élevées du sein de l’assemblée avant d’être appuyées sur l’autel. Chaque rame a apporté sa sensibilité: générosité, hospitalité, réconciliation, illumination, force, espérance, confiance.

L’offrande a été répartie entre le Service Pâques Nyon, qui encourage les chrétiens à s’investir dans l’espace public au service de leurs concitoyens, et l’association Compassion international, qui parraine des enfants démunis.

Autour de tables enrichies des préparations de chaque communauté, l’apéritif a permis de se parler, de faire connaissance, d’échanger des nouvelles. Comme on aimerait que ce soit possible au hasard des rencontres tout au long de l’année !

Avec Eric Monneron, au micro, les ministres des Eglises nous bénissent.

Un forum réussi

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude Gadmer

Camion-citerne ou dé à coudre ? Peu importe, car Dieu regarde le cœur, le désir de bien faire, la bonne volonté et non la performance. L’image est parlante : elle a été donnée par l’abbé Joël Pralong, supérieur du séminaire de Sion à Givisiez (FR), lors du forum sur le bénévolat, qui a rassemblé à la Colombière samedi 1er février une centaine de bénévoles engagés sur notre unité pastorale (voir pages 4-7). Le succès était au rendez-vous : des visages joyeux et des cœurs contents, une ambiance de fête et l’envie de recommencer. Bravo et merci à l’Equipe pastorale et à Fabiola Vollenweider Gavillet, qui ont porté ce projet avec persévérance et donné de leur temps dans la joie et l’enthousiasme.

Ainsi, sur les 400 bénévoles que compte notre unité pastorale, une centaine avait répondu à l’invitation. Et ils ont vécu un temps fort qui restera gravé dans leur mémoire. Ils ont partagé des moments de convivialité, de réflexion, de partage et de célébration dans une ambiance festive. Qu’il est bon parfois de se retrouver ainsi pour constater que l’on n’est pas seul, que beaucoup donnent de leur temps et de leurs compétences pour faire vivre l’Eglise à Nyon et Founex ! Pour se dire qu’être bénévole est un enrichissement humain et spirituel, un don de soi qui apporte beaucoup, un engagement qui crée un réseau de solidarité. Car c’est cela aussi, l’Eglise : un grand nombre de bonnes volontés qui se rejoignent et se complètent pour former un tissu aussi coloré qu’utile.

Chacun a ses compétences à apporter pour le bien de la communauté. Il importe de discerner et de ne pas vouloir tout faire : tous n’ont pas tous les talents – les « bénévoles bouche-trous » s’épuisent vite. Et n’oublions pas de temps en temps, comme en ce 1er février, de reconnaître le travail accompli et de remercier, car la gratitude est le carburant du bénévolat.

C’est au nom de leur baptême que les bénévoles s’engagent : leurs multiples activités mettent en valeur le sacerdoce baptismal et lui donnent tout son sens. En un temps de crise pour l’Eglise, il est heureux que les baptisés aient toujours plus conscience de leur vocation au service de la communauté et prennent la place qui leur revient. Car avant d’être laïcs, religieux, religieuses ou prêtres, nous sommes tous baptisés : le sacerdoce baptismal est la vocation première de tout chrétien, le terreau de tous ses engagements.

Nous sommes tous égaux dans l’Eglise. Engageons-nous, forts de cette conviction, pour bâtir des communautés vivantes et ouvertes.

Rentrée pour les servants de messe

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Nyon-Founex (VD), janvier-février 2020

Par Brigitte Besset, Corinne Parodi, Céline Vernet | Photo: Brigitte Besset, Michel Pannatier

Une vingtaine de servants de messe, dont huit nouveaux, ont bravé le froid automnal pour la sortie de rentrée organisée à Saint-Cergue le 9 novembre. Au programme: marche jusqu’aux ruines du vieux château et jeux de formation, puis messe célébrée par l’abbé Jean Geng, responsable des servants.Lors de la montée vers les ruines du vieux château, un atelier a été proposé aux participants afin qu’ils prennent conscience que la Parole de Dieu s’adresse à chacun de nous aujourd’hui : si, dans la deuxième lecture du jour, notre prénom remplace «frères» ou «peuple», la Parole est plus percutante. Les jeunes lecteurs l’ont démontré pendant la messe ! Un exercice que chacun peut faire.

De la deuxième Lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens :

______________________________, que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père qui a aimé __________________________ et a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce à _______________________ réconfortent le cœur de _________________________ et affermissent _________________________ en tout ce que ___________________________ pourra faire et dire de bien. Priez aussi pour _____________________________, frères, afin que la parole du Seigneur poursuive sa course, et que, partout, on lui rende gloire comme chez __________________________. Priez pour que ______________________________ échappe aux gens pervers et mauvais, car tout le monde n’a pas la foi. Le Seigneur, lui, est fidèle : il affermira ___________________________ et protégera __________________________ du mal. Et, dans le Seigneur, nous avons toute confiance en _________________________ : _________________________ fait et continuera à faire ce que nous vous ordonnons. Que le Seigneur conduise le cœur de __________________________ dans l’amour de Dieu et l’endurance du Christ.

Mieux connaître la liturgie
Aux ruines du vieux château, quatre postes ont permis aux enfants d’approfondir leurs connaissances en liturgie: le premier sur le sens des gestes et des mouvements pendant les célébrations, le deuxième sur les objets liturgiques, le troisième sur les couleurs liturgiques. Le dernier, plus ludique, était animé par Clara, Flavie et Marina, trois anciennes servantes de messe récemment confirmées. Dans le cadre de leur engagement à servir en paroisse suite à leur confirmation, elles ont également apporté le goûter pour le groupe.

La messe, pendant laquelle huit servants ont officiellement revêtu l’aube, était animée par les servants : Noah et Flavie au piano, Eva à la flûte traversière et au chant.

Programme de l’année

Samedi 21 mars : sortie à Lausanne avec visite de la cathédrale et d’Aquatis
Samedi 4 avril : confection de compositions florales à Founex
29 et 30 août : retraite chez les chanoines du Grand-Saint-Bernard.

Une pasteure engagée et ouverte

Rencontre avec Isabelle Court, pasteure dans la paroisse de Begnins, Burtigny, Le Vaud, Bassins. Une femme profondément engagée dans l’œcuménisme.Texte et photo par Sylvie Humbert

Isabelle Court, votre existence n’a pas été un long fleuve tranquille. Et Dieu vous a surprise plus d’une fois…
Certes ! Je suis née à Genève en 1964 dans une famille protestante très traditionnelle. Ma grand-mère, par exemple, s’habillait en noir le 24 août, jour anniversaire du massacre de la Saint-Barthélemy ! Enfant, j’ai participé à plusieurs camps de la Ligue pour la lecture de la Bible. C’est là que j’ai commencé à lire la Bible et que, pour la première fois, j’ai donné ma vie à Dieu.

L’adolescence et le début de l’âge adulte ont été une période de révolte assez difficile à vivre. Puis j’ai retrouvé la foi lors d’un culte de Noël. Il s’est passé quelque chose de très fort ce jour-là.

Je me suis alors engagée à Radio Cité, la radio des confessions chrétiennes de la région genevoise, en parallèle à mon travail à la banque. J’y ai côtoyé des gens de divers horizons qui m’ont sensibilisée à l’œcuménisme. A cette époque, j’accompagnais une amie à la messe. C’est elle qui m’a fait découvrir les richesses spirituelles de la foi catholique.

Quand la banque dans laquelle je travaillais a été restructurée, j’ai pris une année sabbatique. J’en ai profité pour suivre des cours à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Lausanne et ça a été le coup de foudre !

Malheureusement, très peu de temps après, ma mère est morte d’un cancer fulgurant. Je suis entrée dans un grand combat intérieur : j’étais en colère contre Dieu. Mes études de théologie m’ont été d’un grand secours durant cette période, mais je ne voulais pas devenir pasteure.

A la fin de mes études, je me suis décidée à faire mon stage pastoral, étant trop âgée pour commencer une carrière dans l’enseignement. Nouveau coup de foudre ! C’est ainsi que je me suis retrouvée en septembre 2013 à Burtigny pour mon premier poste. J’ai été consacrée en septembre 2015, à 51 ans. Je suis une vocation tardive.

Comment vivez-vous l’œcuménisme aujourd’hui dans nos villages ?
J’ai trouvé une forte volonté des laïcs, aussi bien protestants que catholiques, de faire des choses ensemble: pour la marche de l’Avent, la kermesse, la prière de Taizé, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, la soupe de Carême. Mais je sens, en revanche, des réticences croissantes de la part des curés ; et ils ont beaucoup plus de peine qu’avant à trouver du temps pour préparer les différentes activités œcuméniques, leur charge de travail étant très importante.

L’hospitalité eucharistique ne va pas de soi non plus. On a dû abandonner la prière de Taizé par manque de renouvellement. On a aussi laissé tomber la kermesse parce que trop peu de gens pouvaient donner de leur temps. Elle a été remplacée par un repas communautaire.

La marche de l’Avent est devenue une prière d’une demi-heure suivie d’une raclette. Nous réfléchissons à une manière plus solide de vivre la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

Des projets ?
Nous voudrions proposer, avec quelques paroissiens des deux communautés, un temps de prière dans tous les villages de la communauté de Begnins chaque soir de la Semaine de l’unité des chrétiens. Nous commencerions par la chapelle catholique de Begnins, puis nous irions à Bassins, Burtigny, Le Vaud, Marchissy et Longirod, qui ne se trouvent pas dans le périmètre de ma paroisse, mais dans celui de la paroisse catholique.

Nous allons également proposer 24 heures de lecture de la Bible au temple de Begnins. Elles pourraient débuter le samedi à 10h pour se terminer le dimanche à 10h avec le culte qui clôturerait la semaine de prière; un prêtre pourrait prêcher.

Il me paraît important de travailler main dans la main avec la communauté catholique de Begnins sur les sujets qui nous rassemblent : la prière et la Parole.

Quand les jeunes rencontrent les confirmés

Le groupe des jeunes de la région a organisé une soirée pour les confirmés. L’occasion de les inviter à le rejoindre pour poursuivre leur chemin dans la foi avec des adolescents de leur âge. Entre discussions et rires, la soirée fut une franche réussite.Par Audrey Boussat
Photos: Mabel Steinemann, Stéphane Ernst, Audrey Boussat

Le groupe des jeunes de l’unité pastorale comprend deux entités : la première s’adresse aux moins de 18 ans, l’autre aux plus âgés. Mais c’est main dans la main que tous les membres ont œuvré pour offrir aux nouveaux confirmés une soirée placée sous le signe des échanges et de la joie. L’idée de cette ultime rencontre de leur parcours de confirmation ? Faire prendre conscience aux plus jeunes que leur quête spirituelle peut continuer après le catéchisme, notamment s’ils rejoignent un groupe de jeunes.

Après une brève introduction par Stéphane Ernst, animateur du groupe, et l’abbé Jean-Claude Dunand, curé modérateur, les confirmés ont été invités à participer à trois ateliers. Entre les différentes activités, tout le monde s’est régalé grâce à un buffet canadien qui n’aurait pas vu le jour sans la générosité de chacun.

Une deuxième famille
L’un des ateliers consistait en une présentation du groupe des jeunes. Il était enrichi par les témoignages de plusieurs membres. Roxane (25 ans et ayant passé 10 ans dans l’équipe) a confié : « Les membres du groupe sont tous devenus des amis très proches ; c’est comme une deuxième famille. Grâce aux aventures vécues ensemble, notamment les JMJ et les voyages d’été, nous avons tissé des liens très forts. Je sais que je peux être moi-même dans le groupe. Je peux parler tant de ma foi que de choses de la vie quotidienne sans jamais être jugée ».

Les membres du groupe ont insisté sur le fait qu’une présence régulière aux rencontres n’est pas obligatoire : chacun doit se sentir libre de venir quand cela lui plaît. Partage, rire et bienveillance sont les mots qui semblent le mieux caractériser l’ambiance qui règne lors des réunions du vendredi soir.

Importance de la prière
Un autre atelier était consacré à la relation que chaque confirmé entretient avec Dieu au quotidien. Un atelier animé par Samantha, Jérémie et Charlotte. Cette dernière s’est confiée après coup sur ce qu’elle avait ressenti : « Cette soirée a été pour moi une belle occasion de rencontrer de nouveaux jeunes. J’ai décelé chez eux un véritable désir de s’approprier les clés d’une foi profonde. L’importance de la prière, d’une relation intime et de confiance avec Jésus, est très vite devenue le centre de notre discussion. Certains ont témoigné, d’autres ont posé des questions. Tous en sont ressortis grandis ».

Un moment de louange dans l’église a clôturé cette agréable soirée en beauté. Charlotte et Luisa, une jeune confirmée, ont ravi les oreilles de chacun par des chants d’adoration entraînants. Des chants suivis d’un instant de recueillement en silence.

Un message attrayant
Le message de la soirée ? La confirmation n’est pas une fin en soi, mais le début d’un merveilleux cheminement de foi, encore plus enrichissant quand on le partage dans un groupe et entre amis. A bon entendeur, salut !

Si cet article vous a intéressé et que vous souhaitez en apprendre davantage sur le groupe des jeunes de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte, vous pouvez contacter Stéphane Ernst au 079 252 61 25 ou à l’adresse suivante : stephane.ernst@cath-vd.ch. Toute nouvelle recrue est la bienvenue !

Dans l’atelier animé par l’abbé Jean-Claude Dunand, les jeunes ont analysé l’icône de l’amitié de Taizé. Ils ont aussi échangé sur la thématique de la sainteté.

Agenda

Pour les 14-17 ans : le premier et le troisième vendredi du mois sous l’église de la Colombière.
Pour les 18 ans et plus : le dernier vendredi du mois sous l’église de la Colombière.

Forum «Ensemble, faisons vivre l’Eglise»

Un forum sur le thème «Ensemble, faisons vivre l’Eglise» aura lieu le 1er février à Nyon. Une journée de reconnaissance, de partage, d’apport théologique et de convivialité pour les bénévoles et tous les paroissiens de l’unité pastorale.Par Fabiola Gavillet Vollenweider

L’année pastorale 2019-2020 reprend le thème du bénévolat. Sous l’impulsion de l’Equipe pastorale, tout un travail a été entrepris en collaboration avec les différentes communautés de notre territoire.

Première étape : un état des lieux approfondi permettant d’avoir une bien meilleure compréhension de la constellation « bénévolat » sur l’unité pastorale (UP). Une conférence a été proposée en novembre 2018 par Fabiola Gavillet Vollenweider sur le bénévolat en général, puis plus précisément sur notre territoire et pour chacune des communautés de l’UP. Elle a été suivie d’un débat. Les questions abordées ont été prises en considération dans la suite du travail.

Conférences, ateliers, table ronde
Dès cette année pastorale 2019-2020, le Conseil de l’unité pastorale (CUP) assume un rôle important pour la suite. Avec l’Equipe pastorale et le comité d’organisation, formé de l’abbé Jean-Claude Dunand, Marie-Agnès de Matteo, Esther Burki, Brigitte Besset, Frédéric Charles et Fabiola Gavillet Vollenweider, il organise une journée de forum. Elle aura lieu samedi 1er février sur le thème « Ensemble, faisons vivre l’Eglise » dans les salles sous l’église de la Colombière.

Nous aurons la chance de recevoir trois intervenants de qualité : l’abbé Joël Pralong, responsable du séminaire de Sion à Givisiez (FR) ; Isabelle Vernet, coordinatrice du bénévolat pour la Fédération ecclésiastique du canton de Vaud (FEDEC) ; et Cédric Pillonel, secrétaire général de la FEDEC, qui bénéficie d’une solide expérience dans les domaines de la politique et de la communication.

La journée commencera à 11h par un apéritif ouvert à tous et un repas offert (sur inscription). Le forum débutera à 13h30 : il proposera des conférences, des ateliers et une table ronde agrémentés de moments de convivialité, pauses café et chants. La journée se terminera par une messe d’envoi festive à l’église.

Le bénévolat est l’oxygène de l’Eglise ! Nous nous réjouissons de vous accueillir le 1er février.

Des dons divers

Texte et photo par Jean-Claude Dunand, curé modérateur

Nous nous interrogeons tous sur le devenir des communautés chrétiennes locales. Notre monde a changé : la technologie a accéléré la communication. Il n’y a pas si longtemps, il n’y avait qu’un téléphone par village ! De nos jours, un par personne, et même dès l’âge de douze ans !

Les données statistiques sur la pratique religieuse sont inquiétantes. Les chorales s’éteignent, le recrutement pour renouveler les conseils et services devient problématique. Les assemblées dominicales sont bien souvent clairsemées. Très peu de jeunes fréquentent l’église et de moins en moins de couples s’engagent dans le sacrement du mariage. Le clergé est vieillissant. De quoi avoir peur de l’avenir ! Mais n’en restons pas là. Osons regarder vers l’avant. « Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20), nous dit Jésus. Confiance, oui… mais tout de même !

En regardant autour de moi, je découvre un nombre considérable de personnes engagées : plus de 400 bénévoles sur notre unité pastorale (UP). Les baptisés renferment une richesse incalculable de charismes pour faire vivre les communautés ; de par leur baptême ils sont « membres du Christ prêtre, prophète et roi ». Et le pape François qualifie le baptisé de « disciple-missionnaire ». Ces deux affirmations nous responsabilisent, nous invitent à prendre des initiatives qui rassemblent dans la convivialité, la célébration et la diversité des cultures.

De nouvelles valeurs surgissent. Les jeunes affectionnent les grands rassemblements ; ils prennent conscience de l’urgence de sauve­garder la planète. Les personnes d’un « certain âge », riches de leur expérience de la vie, ont davantage le sens de la gratuité ; elles donnent du temps au service de la société.

Nous aurons sur notre UP, le 1er février, un forum sur le thème : « Ensemble, faisons vivre l’Eglise ». Le défi est là et il est de taille ! Ne nous offusquons pas de la consommation dominicale et de l’indifférence : c’est inévitable. Mais prenons part de plus en plus à la concertation pour animer nos communautés en laissant l’Esprit guider les initiatives.

Jésus nous stimule : « C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie » (Lc 21, 19). La confiance transcende les aléas de la vie et nous porte à croire qu’avec le Christ rien n’est jamais perdu. Jetons sur chaque événement un regard renouvelé et décelons-y une promesse de vie. La foi nous mobilise et l’espérance nous fait croire que nos réalisations humaines portent le signe que Dieu est présent au monde.

Le bénévolat passe à table

[thb_image image= »4236″]Depuis près de trois ans, Dominique et René Perruchoud organisent à leur domicile des tables d’hôtes selon la formule proposée par Pro Senectute.Par Olivier Cazelles
Photo: Dominique Perruchoud

Pourquoi proposer une table d’hôtes chez vous ?
En préparant notre retraite, il y a quelques années, nous avons réalisé que nous disposions de temps pour nous impliquer dans une nouvelle activité. Chacun était déjà engagé dans le bénévolat dans le domaine de son choix. Avec une table d’hôtes, nous allions pouvoir réaliser une action bénévole ensemble, qui plus est à domicile. En outre, accueillir des personnes âgées vivant généralement seules correspond pleinement à ce que nous avons toujours privilégié: nous ouvrir aux autres pour recevoir.

Comment cela a-t-il commencé ?
A notre grand étonnement, un groupe de sept personnes s’est annoncé la première fois. Près de six mois plus tard, afin de répondre à une demande soutenue, nous avons proposé une deuxième table d’hôtes mensuelle. A ce jour, nous avons trouvé notre rythme de croisière.

Aux personnes présentes dès le début s’en sont ajoutées d’autres. Et puis, il y a celles et ceux qui viennent une ou deux fois et que l’on ne revoit plus; et celles et ceux qui reviennent occasionnellement. Enfin, de nouvelles personnes manifestent leur désir de participer. La publicité que nous fait Pro Senectute dans le journal régional, « La Côte », a un effet positif.

Comment se déroulent ces tables d’hôtes ?
Le rituel est chaque fois identique : accueil autour d’un apéritif, repas (entrée, plat, dessert), café ou thé avec mignardises. Incontestablement, le moment du repas est la partie la plus dense en échanges : petites épreuves, vacances, projets,… Au fil du temps, nous avons ainsi découvert des personnes aux parcours de vie étonnants, riches et variés. C’est chaque fois un réel plaisir et un encouragement à avancer dans la vie avec confiance. Car nous sommes convaincus que l’ouverture et le partage nous font grandir.

Accueil du nouveau curé modérateur

Les membres des six communautés francophones et des communautés linguistiques de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) se sont retrouvés dimanche 1er septembre à l’abbaye de Bonmont pour accueillir le nouveau curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand. Une belle fête dans la joie d’un nouveau départ.Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: André Bourqui

En ouverture Gilles Vallat, président de paroisse, a salué l’assemblée. Elle était compacte en ce premier dimanche de septembre qui inaugurait une nouvelle année pastorale et marquait l’installation du nouveau curé modérateur de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP), l’abbé Jean-Claude Dunand, par le vicaire épiscopal pour le canton de Vaud, l’abbé Christophe Godel. Il a rappelé que le nouveau curé a travaillé avec les abbés Giraud Pindi et Zbiniew Wiszowaty dans l’unité pastorale Notre-Dame de Compassion à Bulle et qu’il est à l’origine de l’association Kimpangi Suisse-Congo. Cette association soutient des projets dans la région de Matadi, en République démocratique du Congo (RDC), où l’abbé Pindi, ancien curé modérateur de l’UP, est vicaire général. L’abbé Dunand a d’ailleurs séjourné en RDC en juillet avec d’autres membres de l’association pour poursuivre les réalisations sur place.

Le président a accueilli le nouveau curé et l’a remercié, soulignant que « ta tâche ne sera pas de tout repos étant donné la taille et la complexité de notre UP. Grâce à ton expérience et ta détermination, tu pourras mener à bien un ministère fécond ». Il a salué la famille et les amis de l’abbé Dunand ainsi qu’une délégation de son ancienne paroisse de La Chaux-de-Fonds. Et le vicaire épiscopal pour le canton de Vaud, l’abbé Christophe Godel, qui présidait la célébration, « avec qui nous entretenons d’excellents et fructueux rapports ».

Un riche parcours

La célébration était présidée par l’abbé Godel et concélébrée par les prêtres de l’unité pastorale. Le vicaire épiscopal a présenté le parcours du nouveau curé, qui a grandi dans la région de Payerne, dans la Broye vaudoise : il a été aumônier des JCVD, les Jeunes catholiques du canton de Vaud, avant d’exercer son ministère pendant douze ans dans l’unité pastorale Notre-Dame de Compassion à Bulle, puis pendant cinq ans à La Chaux-de-Fonds. Il arrive, a poursuivi le vicaire épiscopal, dans une UP marquée par « l’interculturalité, des missions linguistiques, six communautés locales, un esprit de partage œcuménique et où les charismes sont très largement distribués ». Il a ensuite lu la lettre de nomination, salué par des applaudissements.

Dans son homélie, l’abbé Godel, dans le droit fil des lectures du jour, s’est interrogé sur l’humilité : « Humilité vient de humus, la terre, et signifie être appuyé sur la terre ou, comme on dirait chez nous, garder les pieds sur terre. Le contraire de l’humilité c’est l’orgueil, qui fait qu’on se considère comme plus que ce qu’on est, un peu comme le décrit La Fontaine dans sa fable ‘ La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf  ’ ». Autre erreur, a-t-il souligné : « S’abaisser exagérément, et se considérer au-dessous de ce qu’on est vraiment, et donc ne pas utiliser les dons et les talents qu’on a reçus ».

L’humilité : viser haut avec Dieu

L’humilité, qu’est-ce que c’est ? « C’est marcher dans la vérité de ce qu’on est. L’humble voit qui il est vraiment : ses capacités et ses limites, mais aussi la possibilité de compter sur l’aide de Dieu pour réaliser des choses qui lui semblent, à première vue, difficiles. L’humble reconnaît que Dieu est présent, qu’il est son créateur qui marche avec lui. L’humble est celui qui vise haut, mais en mettant sa confiance dans l’aide de Dieu. » Etre humble, c’est « se mettre à sa juste place sous le regard de Dieu », découvrir que les autres « sont aussi des créatures sacrées, des enfants de Dieu en qui il a déposé une trace de son être en les appelant à le rejoindre. Alors l’humilité nous empêche de considérer les autres de haut parce que même s’il y a des aspects que nous pensons être meilleurs chez nous que chez eux, même s’il y a des côtés qui nous énervent ou que nous n’aimons pas en eux, il y aura toujours une facette que l’on n’aura pas vue et qui les place non seulement au même niveau que nous, mais peut-être même au-dessus ».

Dans la logique de Dieu

Car chaque personne est un mystère à respecter, « et ça nous donne envie de servir nos frères, de leur rendre service » « sans chercher notre intérêt, mais le bonheur de tous, avec l’aide de Dieu et selon sa logique ». Dans l’Eglise, la société, la famille, le travail. Tournés vers le monde tout en étant ouverts à l’action de Dieu en nous.

Tout le contraire de l’orgueil qui « pousse l’homme à se mesurer à son prochain en se distinguant de lui, en se croyant différent… en mieux, évidemment ! L’orgueilleux éprouve le besoin de se comparer et de juger défavorablement son prochain, de critiquer sa façon de penser et sa manière de vivre ».

« A l’occasion de cette messe d’envoi, a poursuivi l’abbé Godel, que le Père puisse récompenser à sa manière ceux qui se mettent au service de leurs frères et de leurs sœurs. Et la plus belle des récompenses, c’est certainement de savoir qu’on travaille avec Dieu, qu’on participe à son œuvre et qu’il agit à travers nous même si nous n’en avons pas conscience. »

Mettre en valeur les charismes

Puis l’abbé Dunand a partagé sa profession de foi en Dieu le Père, en Jésus-Christ et en « l’Esprit fort, léger et fragile ». Découvrant une nouvelle région, « une agréable petite ville au bord du lac avec vue sur le mont Blanc », il a souligné « les défis nombreux et conséquents de notre époque : les nouveaux moyens de communication, les repères bousculés ». Ainsi, a-t-il relevé, « notre manière de faire Eglise ne peut plus être comme il y a quelques années – heureusement que je peux compter sur des prêtres venus d’ailleurs ».

Il s’est dit prêt à bâtir « une Eglise animée du souffle de l’Esprit ». Désireux de « mettre en valeur les charismes de chacun, développer des synergies, animer l’UP et faire en sorte que nous marchions tous ensemble sur un chemin d’humanisation et de divinisation. Avec confiance, simplicité, audace, faire Eglise. En comptant sur le sacerdoce baptismal et les charismes des baptisés et des autres ».

Merci Fabiola

Cette célébration a aussi été l’occasion de saluer Fabiola Gavillet Vollenweider qui quitte l’Equipe pastorale (EP) après dix ans d’engagement bénévole durant lesquels elle l’a représentée dans les Conseils de paroisse, de gestion et de communauté, s’est mise à l’écoute des mouvements, a eu le souci de la communion et a porté des projets dont une enquête sur le bénévolat dans l’UP. Emue, elle a souligné que le bénévolat lui a apporté « la joie du don et la compréhension du sens profond de la coresponsabilité. C’est l’affaire de tous. C’est une complémentarité grâce à laquelle on fait l’apprentissage de l’autre et de soi qui nous permet d’avancer sur le chemin de la foi en toute confiance ».

La célébration a été suivie d’un apéritif dînatoire à la salle communale de Chéserex. Un moment de convivialité qui a permis à chacun de mieux connaître le nouveau curé modérateur. Merci aux bénévoles, nombreux: grâce à eux, la fête fut belle.

Le rendez-vous

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo : Jean-Claude Gadmer

L’année tire à sa fin et déjà nos regards se tournent vers la lumière de Noël promise à nos nuits humaines. Une année rude pour l’Eglise, ébranlée par les abus sexuels, de pouvoir et de conscience, les scandales financiers et une opposition à François de plus en plus affirmée. Une année riche d’espérance avec le synode pour l’Amazonie et le Mois missionnaire extraordinaire. Ombres et lumières d’une Eglise qui chemine en plein monde au pas des hommes. Elle ne sera plus la même désormais. Elle ne pourra plus l’être si elle veut poursuivre sa mission – annoncer l’Evangile – en étant crédible.

Nous allons cheminer vers Noël au rythme des quatre semaines de l’Avent. Pour nous retrouver devant la crèche en famille et en paroisse. Célébrer le rendez-vous de Dieu et de l’humanité dans le visage d’un enfant. Serons-nous à l’heure ? Prêts à rencontrer Dieu dans la fragilité et la douceur d’un nouveau-né ? Serons-nous à la hauteur ?

Le temps de l’Avent nous est donné pour nous mettre au diapason de Dieu. Car celui que nous allons rencontrer est déroutant, inattendu, toujours neuf : « Vous me rangez / au vestiaire des idées reçues / et je viens à vous / dans la fraîcheur de la grâce ! », écrit Francine Carrillo dans « Traces vives. Paroles liturgiques pour aujourd’hui » (Labor et Fides, 2006). Celui que nous attendons habite déjà nos combats et nos doutes : « Vous me voulez / comme réponse / et je me tiens / dans le bruissement de vos questions ! ».

Noël, c’est Dieu qui vient éclairer nos nuits d’une lumière nouvelle, prendre corps pour marcher avec nous, prendre cœur pour aimer avec nous, prendre voix pour crier avec nous. L’enfant de la crèche n’adoucit rien, ne résout rien. Mais il vient nous dire cette chose essentielle : « Je suis avec vous ». Tous les jours. En tout temps.

Ne ratons pas le rendez-vous où Dieu nous espère : « Sous les pavés de vos errances », « je vous attends / comme la nuit attend le jour… ». Préparons nos cœurs, nos esprits et nos vies, faisons place à celui qui nous fait signe. Pour cela, écrit Francine Carrillo dans « Braise de douceur » (Ouverture, 2000), « renouer avec l’enfant / qui sommeille au-dedans /Tendre obstinément la main / vers le matin qui vient / S’étonner de ceux / qui nous sont donnés ». Garder en nous, précieuse, la capacité de nous émerveiller. Nourrir l’espérance. Vivre au pas de la tendresse. Tisser nos jours d’humilité.

A chacun un Noël de paix, de joie et de lumière.

A la découverte de l’Arménie

Les membres du groupe de jeunes de Nyon ont découvert l’Arménie, terre des premiers chrétiens, du 8 au 21 juillet. Un voyage enrichissant aux plans humain et spirituel pour chacun. Et des souvenirs plein la tête.Par Audrey Boussat
Photos : Laurine Roos, Audrey Boussat, Stéphane Ernst

Lorsque nous nous sommes envolés pour Erevan, la capitale de l’Arménie, le 8 juillet, nous étions loin d’imaginer que notre guide, Irène Chaboyan, serait aussi exceptionnelle. Celle qui est devenue notre maman arménienne dégageait une énergie communicative. Au fil des jours, elle a aiguisé notre soif d’apprendre et répondu à nos nombreuses interrogations dans un français parfois meilleur que le nôtre. Cette femme avait le don de nous captiver. Elle nous a embarqués dans l’authenticité de son pays. C’est grâce à elle que notre voyage s’est bien déroulé, et en si agréable compagnie. Merci Irène !

Un peuple accueillant

Dès le premier jour, le ton était donné : nous avons visité Erevan avec des Arméniennes de notre âge qui sont très rapidement devenues des amies. Lors de notre découverte de la capitale à pied, elles ont partagé avec nous aussi bien des anecdotes historiques que leurs habitudes et leurs centres d’intérêt. Le soir, nous avons compris que la cordialité de l’Arménie ne se résume pas à son peuple, mais qu’elle s’étend à ses mets, ses musiques et ses danses. Nous avons mangé dans un restaurant proposant des spécialités du pays. Entre les différents services étaient ménagés des interludes musicaux pendant lesquels nous étions invités à nous lever pour apprendre des danses traditionnelles.

Tradition spirituelle

Le lendemain, nous avons visité les ruines de la cathédrale de Zvartnots, un édifice datant du 7 e siècle qui bénéficiait alors d’une renommée internationale. Zvartnots, la « cité des anges », est aussi le nom donné à l’aéroport national en référence aux avions qui tutoient les habitants du ciel.

L’après-midi, nous nous sommes rendus à Etchmiadzin, le siège de l’Eglise apostolique arménienne. Irène nous y a présenté une œuvre d’art typique du pays : les stèles sculptées (khatchkars). Ces blocs de pierre sculptés à la main représentent la croix du Christ après qu’il en est descendu. Des racines, symboles du renouveau et de la victoire de la vie sur la mort, sont souvent visibles au-dessous des croix. On y trouve aussi régulièrement la planète Terre pour évoquer le caractère universel de la chrétienté.

Les jours suivants, nous avons découvert un nombre important de monastères, églises et autres édifices religieux tous plus beaux les uns que les autres. Lors de ces visites, nous avons pris soin d’appliquer les conventions locales afin de respecter ces lieux sacrés. Les filles du groupe dissimulaient régulièrement leurs cheveux sous des foulards et nous sortions des bâtiments à reculons pour ne pas tourner le dos (dans tous les sens du terme) à l’autel.

Des fontaines inoubliables

En définitive, le programme qu’Irène nous avait concocté était d’une richesse qui n’avait d’égale que la joie que nous avions à le suivre. En plus d’avoir découvert la dimension spirituelle de l’Arménie, très riche, nous nous sommes familiarisés avec les us et coutumes locaux. Nous avons notamment cueilli des abricots, tissé des tapis, vécu un rite folklorique, appris à jouer du duduk (un instrument à vent typique du Caucase), assisté à la préparation du pain traditionnel (le lavash) et dégusté du vin d’argousier. Les fontaines d’Erevan qui dansent et chantent resteront dans nos mémoires : à la tombée de la nuit, des jets d’eau et de lumière s’allument dans le bassin situé devant le musée d’histoire et bougent au rythme de musiques entraînantes et variées. Il règne une ambiance extraordinaire lors de ce spectacle, aussi y avons-nous assisté le plus souvent possible.

Des plaisirs simples

Ce voyage m’a ressourcée et m’a permis de prendre de la distance tant géographiquement que mentalement. Des diverses émotions qui m’ont habitée durant ces quelques jours, la plus marquante est incontestablement la gratitude. D’abord envers l’Arménie et le peuple arménien : j’ai découvert une nation généreuse, dynamique et bienveillante qui restera gravée dans mon cœur. A l’heure où mes convictions écologiques me poussent à abandonner les voyages en avion au profit de trajets en train, j’ai d’autant plus savouré cette escapade.

Ces vacances m’ont aussi permis d’apprécier la chance que nous avons en Suisse. Nous habitons dans un pays calme où l’électricité est considérée comme un dû et l’eau omniprésente. En Arménie, l’or bleu coule aussi à flots et des fontaines sont disséminées à travers toute la capitale. Toutefois, dans l’auberge de jeunesse, nous avons expérimenté une coupure d’eau de 24 heures suivie d’eau glaciale pendant le même laps de temps. Se laver avec un seau ; prendre garde à ne pas trop boire malgré la chaleur afin de garder des réserves ; ne pas pouvoir choisir la température de sa douche : une réalité dans de nombreux pays, mais pas en Suisse.

Depuis quelques mois, je cherche aussi à me détacher de mon téléphone portable, trop souvent dans ma main. Ce séjour en Arménie m’y a aidée : nous n’avions pas le wifi tous les jours, ce qui limitait nos possibilités de connexion ; et quand nous avions accès à internet, nous avions bien mieux à faire. Discuter, jouer aux cartes, résoudre des énigmes et surtout rire aux éclats : autant de plaisirs simples de la vie que nous avons appréciés là-bas à leur juste valeur.

Alors pour ces vacances, nos nouveaux amis et tous les souvenirs que nous avons ramenés, je veux te dire, Seigneur : « Chnorakaloutioun » (merci en arménien) !

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