Handicapés de la joie 

Nos contemporains ne manquent pas de dire combien l’Eglise respire la tristesse et l’ennui, alors que la Bible ne cesse d’inviter à la joie rappelle le Frère dominicain Sylvain Detoc dans son livre « Déjà brillent les lumières de la fête ». C’est de cette fête dont il était question lors de la dernière rencontre Un auteur, un livre au Temple de la Madeleine.

Texte et photo par Myriam Bettens

« Merci beaucoup Monique. Merci monsieur le pasteur de m’accueillir », commence Sylvain Detoc, aussitôt coupé par Blaise Menu. « Juste Blaise », intervient le co-modérateur de la conférence, un brin taquin. Loin d’être décontenancé par cette interruption, le Dominicain poursuit sur le même ton : « Première boulette. Il y en aura d’autres ! A vrai dire, je n’étais pas trop rassuré en arrivant au temple ce matin… J’ai découvert qu’on y accédait par la rue du Purgatoire. Mon GPS m’indiquait que sinon c’était la rue de l’Enfer. En plus de cela, je me présente en grand habit de moine dans un temple protestant. Qui plus est, le jour où la communauté catholique prie, comme on dit dans le jargon de la tribu, pour les âmes du Purgatoire… autant dire que ce n’est peut-être pas très engageant pour vous parler de la festivité chrétienne », glisse l’invité à l’assemblée, que cette introduction émaillée de traits d’humour déride peu à peu.

Le frère dominicain Sylvain Detoc était venu présenter son dernier livre « Déjà brillent les lumières de la fête », lors de la rencontre Un auteur, un livre, au temple de la Madeleine, animée par Monique Desthieux et Monsieur le pasteur (sic) Blaise Menu. Pour l’auteur, cette difficulté à entrer dans la fête, pourtant commandée par la Bible, n’est pas nouvelle. « Les prières matinales des premiers Dominicains n’étaient pas toujours plus toniques que les célébrations d’aujourd’hui. »  Il narre quelques savoureuses anecdotes tirées de la vie de Saint Dominique où celui-ci « n’hésitait pas à traverser le chœur de l’église, en courant d’une stalle à l’autre, pour faire accélérer le tempo du chant quand les frères mollissaient ! ». 

« La Bible est une bibliothèque de livres racontant une seule et même histoire d’amour. Dieu a épousé notre condition humaine, afin que nous épousions sa condition divine. Lorsqu’on découvre cela, on a le cœur en fête ». Le Dominicain reconnaît toutefois que la fête est un sujet glissant, dont les plaisirs qui y sont associés – manger, boire, danser, rire en heureuse compagnie – ne sont pas toujours en odeur de sainteté. Or, comme nous l’apprennent les saints et les mystiques, le Diable ne s’attaque qu’à des réalités qui ont de la valeur et une portée spirituelle. « Figurez-vous que Thomas d’Aquin, dans la deuxième partie de la Somme de théologie, traite de la vertu d’eutrapélie. En d’autres termes, la vertu de la fête, de la bonne humeur, l’art de bien prendre les choses, de bien tourner son cœur et son intelligence pour prendre la vie du bon côté ».

Mais « alors que le commandement de la joie et de la fête revient à longueur de pages dans la Bible et les livres liturgiques, qui irait se confesser de ne pas avoir suffisamment ri, fait la fête ou communiqué de joie ? » Quel désolant témoignage de constater l’incohérence entre ce que nous demandent les Ecritures, ce que nos prières proclament et ce qui est effectivement mis en pratique dans notre vie quotidienne. Afin d’entrer dans la festivité divine, « il s’agit de démasquer les contrefaçons de fête, de libérer la foi des croyances toxiques qui métastasent la vie chrétienne ». Sylvain Detoc enjoint le public présent, mais aussi ses lecteurs, à « faire sauter les verrous [culturels, affectifs, etc., ndlr.] de leurs cœurs pour libérer cette festivité, afin de retrouver le bonheur d’être des terriens aimés de Dieu ». L’Eglise (re)deviendrait alors « le comité des fêtes », au service de cette joie retrouvée. 

Sylvain Detoc, Déjà brillent les lumières de la fête, Paris, Cerf, 2023, 172 p.

Grande joie!

Fabienne Gigon bien entourée !

Par Sabrina Faraone
Photos : Pascal Voide

Grande joie pour notre UP d’avoir accueilli et reçu la fraternelle visite de la représentante de l’Evêque, Mme Fabienne Gigon, lors de la messe du 17 novembre en l’église du Bon Pasteur à Puplinge. 

L’occasion pour elle de maintenir le lien avec les membres du Peuple de Dieu. Cette visite amicale avait pour but d’aller à la rencontre des paroissiens et paroissiennes pour les encourager, découvrir et partager avec tous les baptisés qui ont pour mission d’annoncer la Bonne Nouvelle. D’ailleurs, cette mission ne concerne pas uniquement les catholiques, mais ceux et celles en lien avec les réalités sociales et avec ce qui fait la vie, le quotidien de chacun et de chacune. 

Fabienne Gigon accomplit chacune de ses visites pastorales en étant animée d’une charité pastorale qui la fait apparaître comme le principe et le fondement visible de l’Unité de l’Eglise. 

La messe était présidée par les abbés Thierry Schelling, Karol Garbiec, Sviatoslav Horetskyi, entourés d’une ribambelle d’enfants de chœur et accompagnés de la Chorale de Chêne-Thônex ainsi que des membres de l’Equipe pastorale. 

Après la messe, les paroissiens et paroissiennes ont eu la possibilité d’échanger et de poser des questions à Mme Gigon.

Puis, à l’apéro convivial préparé et offert par le Conseil de paroisse de Puplinge- Presinge, chacun a pu continuer à discuter et à échanger sur le parvis de l’église.

Une visite pastorale marque un arrêt sur images dans la vie des Communautés Chrétiennes, percevant les nouveautés que l’on vit sans s’en apercevoir vraiment.

Gratitude envers vous tous les paroissiens et paroissiennes de l’UP La Seymaz. La représentante de l’Evêque ne peut pas cheminer seule, elle ne peut agir et guider le peuple de Dieu qu’avec lui ainsi qu’avec les femmes et les hommes qui, quelles que soient leurs convictions, acceptent de collaborer pour le bien du plus grand nombre.

Pèlerins d’espérance

La démarche du Jubilé est nécessaire pour regarder sereinement vers l’avenir.

Par Adeline Wermelinger*
Photo : vatican.news

Une nouvelle mise à jour de nos logiciels est disponible : réjouissons-nous ! Oui, l’Année sainte est l’occasion de repartir de zéro, de renouveler la foi de notre baptême, de raviver notre relation au Christ, d’expérimenter la miséricorde du Père, de nous laisser embraser par l’Esprit Saint pour témoigner de l’espérance qui nous habite (1 P 3, 15). Nous sommes invités à nous mettre en route afin de nous laisser transformer. Ceux qui partiront à Rome en pèlerinage auront la chance de passer les quatre portes saintes des basiliques majeures : par cette démarche, nous voulons mettre nos pas dans ceux du Christ, aller à sa rencontre, lui qui vient sans cesse à nous.

Nous mettre en route demande également de nous laisser rejoindre, ici, à travers la grâce du pardon, au cœur de la démarche du Jubilé. Et cela est nécessaire pour regarder sereinement vers l’avenir. Le thème de cette année jubilaire résume bien ces quelques lignes : pèlerins d’espérance ! Je vous souhaite donc, avec le pape François, que cette année « soit pour tous un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, « porte » du Salut (Jn 10, 7.9). Il est « notre espérance » (1 Tm 1, 1) ». (Bulle d’indiction, 1)

* Référente du Pôle couples et familles (LGF).

2025 une Année sainte

Le 24 décembre 2024, le pape François a ouvert la Porte sainte, marquant ainsi le début de l’Année jubilaire 2025. Le Pape nous invite à vivre cette Année sainte en devenant des « Pèlerins d’espérance », thème du Jubilé. 

Par Véronique Benz | Photos : Véronique Benz, pixabay, unsplash

Le Jubilé a toujours représenté dans la vie de l’Eglise un évènement d’une grande importance spirituelle, ecclésiale et sociale. 

Le terme « jubilé » vient du mot hébreu Yobel qui désigne la corne du bélier. La fête du jubilé, chez les Juifs, était annoncée par des sonneries de cors, faits en corne. Dans le Lévitique (Lv 25, 10), Dieu dit à Moïse : « Vous déclarerez sainte cette cinquantième année et proclamerez l’affranchissement de tous les habitants du pays. Ce sera pour vous un jubilé : chacun rentrera dans son patrimoine, chacun de vous retournera dans son clan. » Le Jubilé intervient à la fin d’une période de sept fois sept ans alignant symboliquement le temps de Dieu, qui est infini et les temps des hommes. De la même manière que le septième jour, le sabbat marque la fin de la semaine, le sabbat des sabbats clôt le cycle de quarante-neuf années. 

A l’image du sabbat, l’Année jubilaire est un temps de repos où chacun était invité à rétablir le rapport correct avec Dieu, entre les personnes et avec la création. Cela impliquait la remise des dettes, la restitution des terres aliénées, la libération des esclaves et le repos de la terre. 

Temporalité variable

Dans l’ère chrétienne, après le premier jubilé de l’an 1300, les échéances pour la célébration du jubilé étaient fixées par Boniface VIII tous les cent ans. 

Elle est réduite à cinquante ans en 1343 par Clément VI. En 1389, en commémoration du nombre des années de la vie du Christ, c’est Urbain VI qui voulut fixer le cycle jubilaire tous les trente-trois ans et qui annonça un jubilé pour 1390. Celui-ci fut pourtant célébré après sa mort par Boniface IX.

Cependant, en 1400, à l’expiration des cinquante années précédemment fixées, Boniface IX confirma le pardon aux pèlerins qui avaient afflué à Rome. 

Martin V célébra un nouveau Jubilé en 1425, en faisant ouvrir la Porte sainte pour la première fois à Saint-Jean-de-Latran. 

Le dernier à célébrer un jubilé de cinquante ans fut le pape Nicolas V en 1450. Paul II a porté l’échéance jubilaire à vingt-cinq ans, et en 1475 une nouvelle Année sainte fut célébrée par Sixte IV. 

Depuis lors, les jubilés ordinaires ont eu lieu de façon constante tous les vingt-cinq ans. 

Des moments extraordinaires

Il y a aussi des moments « extraordinaires » : par exemple, en 1933, Pie XI a voulu rappeler l’anniversaire de la rédemption et en 2015, le pape François a lancé l’Année de la Miséricorde. La manière de célébrer cette Année sainte a également évolué. A l’origine, elle coïncidait avec la visite aux basiliques romaines de Saint-Pierre et de Saint-Paul. Par la suite, d’autres signes ont été ajoutés, comme celui de la Porte sainte.

Les signes du Jubilé

Le pèlerinage
Le Jubilé demande de se mettre en marche et de franchir certaines frontières. En effet, lorsque nous bougeons, nous ne changeons pas seulement de lieu, mais nous nous transformons nous-mêmes. 

La Porte sainte
Du point de vue symbolique, la Porte sainte prend une signification particulière : c’est le signe le plus caractéristique, car le but est de pouvoir la franchir. Son ouverture par le pape constitue le début officiel de l’Année sainte. 

La réconciliation
Le Jubilé est un signe de réconciliation, car il ouvre un « temps favorable » (cf. 2 Co 6, 2) pour sa propre conversion. C’est une invitation à vivre le sacrement de la réconciliation, de profiter de ce temps pour redécouvrir la valeur de la confession et recevoir personnellement le pardon de Dieu.

La prière
Il y a de nombreuses façons et raisons de prier, mais à la base, il y a toujours le désir de s’ouvrir à la présence de Dieu et à son offre d’amour. La communauté chrétienne se sent appelée et sait qu’elle ne peut s’adresser au Père que parce qu’elle a reçu l’Esprit du Fils. 

La liturgie
La liturgie est la prière publique de l’Eglise : selon le Concile Vatican II, elle est « le point culminant vers lequel tendre toute son action et, en même temps, la source d’où provient toute son énergie » (Sacrosanctum Concilium, n. 10). 

La profession de foi
La profession de foi, également appelée « symbole », est un signe de reconnaissance propre aux baptisés. On y exprime le contenu central de la foi et on recueille synthétiquement les principales vérités qu’un croyant accepte et dont il témoigne le jour de son baptême et qu’il partage avec toute la communauté chrétienne pour le reste de sa vie.

L’indulgence
L’indulgence est une manifestation concrète de la miséricorde de Dieu, qui dépasse les limites de la justice humaine et les transforme. Cette expérience de miséricorde passe par certaines actions spirituelles qui sont indiquées par le Pape. 

Vivre le Jubilé 2025

Ci-dessous, vous trouverez quelques propositions pour vivre le Jubilé. D’autres pèlerinages seront certainement proposés pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de se rendre à Rome. Devenez des « pèlerins d’espérance ».

• Jubilé des jeunes 
Du 27 juillet au 3 ou 4 août
Pour les jeunes de 18 à 30 ans, mais possible dès 16 ans si le jeune est accompagné d’une personne majeure responsable.
Prix : Fr. 650.– (inclus : trajets, hébergement, repas et visites)
Informations et inscriptions : www.jmj.ch/jubilé-des-jeunes-rome-2025/

• Valais
Pèlerinage diocésain du 17 au 22 octobre, formule « ados & jeunes »
Informations : www.tasoulafoi.ch/jubilé-des-jeunes

• Fribourg et Neuchâtel
Le pèlerinage du printemps : du lundi 21 au samedi 26 avril. 
Il s’adresse principalement aux confirmands et aux confirmés.
Le pèlerinage de l’automne : du dimanche 12 au samedi 18 octobre. 
Il s’adresse aux servants de messe et aux familles.
Informations : www.cath-fr.ch/pelerinages2025
Renseignements : pelerinages2025@cath-fr.ch, 026 426 34 21

Pèlerinage national à Einsiedeln à Notre-Dame des Ermites samedi 17 mai.
Inscriptions jusqu’au 31 janvier sur le site : 
www.eveques.ch/pelerinage-national-2025

A voir aussi le site du Jubilé 2025 : www.iubilaeum2025.va

A l’origine, la manière de célébrer cette Année sainte coïncidait avec la visite aux basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Paul.

L’Année jubilaire (Lévitique 25)

L’Année jubilaire était annoncée solennellement par le Yobel, une trompette en forme de corne.

Par François-Xavier Amherdt | Photo : unsplash

Même si elle n’a pas été toujours formellement appliquée en Israël, l’Année jubilaire constituait pour la nation élue une institution d’importance, comme un rappel de son identité (Lévitique 25). Annoncée solennellement par le Yobel, c’est-à-dire la trompette en forme de corne de bélier, elle se célébrait après 7 semaines d’années, soit 7 x 7 + 1 année, chaque 50 ans donc.

La Pentecôte, ou fête du 50e jour après la Pâque, commémorant le don de la Loi pour le peuple juif et l’envoi de l’Esprit pour les chrétiens, reprend du reste la même symbolique chiffrée d’un accomplissement du temps, 7 désignant la totalité et 50 la plénitude redoublée et absolue.

Tout ce dont disposait Israël est un don : ses terres, ses vignes et ses vergers, ses bêtes et ses troupeaux, ses travailleurs – encore esclaves à l’époque pour certains – et ses biens. Pour s’en souvenir, le peuple de la Première Alliance était invité à repartir de zéro : à remettre les dettes, à rendre les terres achetées et à regagner ses propriétés, à laisser les champs en jachère, à libérer les esclaves et ainsi, à faire la fête toutes et tous ensemble.

Bien sûr, cette pratique restait comme un idéal et n’était pas applicable formellement telle quelle. Il n’empêche que les appels répétés, notamment par l’Action de Carême – Pain pour le prochain chaque période précédant la Résurrection, en faveur de la remise des dettes des pays pauvres, s’inscrit dans cette logique libératrice solidaire et jubilatoire. 

Il s’agirait de leur donner l’occasion de reprendre un nouvel élan et d’en faire bénéficier l’ensemble de la planète, puisque tout est lié dans notre monde entre nations, et au sein du cosmos avec la nature. 

L’Année sainte du Jubilé, ordinaire chaque 50 ans ou extraordinaire chaque quart (en 2025) ou tiers de siècle, résonne donc comme une invitation pressante pour chacun(e) d’entre nous à replacer ses compteurs à plat, à recevoir le pardon divin, à vivre des réconciliations avec ses ennemis et avec soi-même, à intensifier l’aumône, le jeûne et la prière ainsi que sa relation intime et collective avec le Seigneur. Puis à porter tout cela dans l’allégresse, avec le souverain pontife argentin nous pressant d’ouvrir la porte de nos cœurs, et avec l’Eglise universelle.

«Un climat de confiance et d’espérance»

Par Thierry Schelling
Photo : unsplash

But

Dans une lettre au préfet du Dicastère chargé d’organiser l’Année sainte 2025, François rappelle que le prochain Jubilé « favorisera grandement la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance ». On n’est donc pas d’abord invité à entrer dans la mercerie de ses péchés pour les racheter au prix de pénitences plus ou moins farfelues, mais bien appelé à une tâche interhumaine et solidaire : recomposer un climat, « pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante ».

Moyens

Il ne s’agit donc pas de distribuer des articles du Catéchisme comme des tablettes de purification d’eau pour trekkeurs catho-triomphants ; François exhorte à se centrer sur l’après-Covid, sur ses séquelles touchant à l’intime de l’humain : la mort, le deuil, la vulnérabilité, la fragilité, les conséquences durables de l’épidémie sur les systèmes politiques, économiques, ecclésiaux : « L’épidémie soudaine qui, en plus d’avoir touché du doigt le drame de la mort dans la solitude, l’incertitude, le caractère provisoire de l’existence, a modifié notre mode de vie », rappelle-t-il.

Conversion

Et cela passe par une écoute : « Tout cela ne sera possible que si nous sommes capables de retrouver le sens de la fraternité, notamment envers les migrants et les pauvres. » Le Pape espère que « leur voix sera entendue ». A bon entendeur, jubilons !


Catéchèse romaine

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Agnès Barotte, représentante de l’évêque pour l’art sacré du diocèse de LGF, est l’auteure de cette carte blanche. 

Agnès Barotte, représentante de l’évêque pour l’art sacré du diocèse de LGF | Photo : DR

Dans la paroisse de mon enfance, à chaque fête de la Toussaint, nous étions invités à piocher un saint, que nous apprenions à connaître et qui nous accompagnait tout au long de l’année. Devenue adulte, je continue cette belle tradition, riche occasion de découvrir un de nos amis du Ciel, dont la vie rejoint toujours un aspect ou l’autre de la mienne.

Cette année, j’ai eu la chance de tirer saint Charles Borromée, dont j’avais déjà croisé la route lors d’un cours d’histoire de l’art. Durant celui-ci, nous avions étudié ses Instructions pour la construction et l’ameublement des églises. Application ferme et concrète de la Contre-réforme dans l’architecture et l’histoire de l’art de l’Eglise à partir du Concile de Trente et les siècles qui suivirent, cet ouvrage a eu un impact majeur sur les églises romaines, notamment. Ce sont ces mêmes églises qui, en 2025 encore plus qu’à l’accoutumée, seront visitées par les milliers de pèlerins qui se rendront à Rome à l’occasion du Jubilé. 

Ce Jubilé sera pour tous les pèlerins un temps fort spirituel, et également culturel, puisque Rome… est Rome. Mais on oublie trop souvent la dimension catéchétique d’un pèlerinage romain. 

Les églises de la ville éternelle, où chaque recoin parle de la grandeur de Dieu, ont été conçues comme de véritables leçons de catéchèse, afin d’enseigner et d’édifier quiconque les observerait. Tous ces messages sont parfois plus difficiles à comprendre aujourd’hui, mais lorsque l’on prend le temps, aidé par un guide de papier ou, encore mieux, de chair et d’os, on est toujours émerveillé par la richesse de ce que les artistes ont voulu nous transmettre. 

Alors, après avoir passé la Porte sainte, ne nous précipitons pas trop vite vers la sortie pour rejoindre le premier glacier, mais sachons prendre du temps pour éclairer notre ignorance et faire grandir notre foi grâce à la richesse des symboles cachés de la Pietà, de la Chaire de saint Pierre, du Baldaquin, etc. Enfin, en visitant les nombreuses églises romaines, n’oublions jamais le Maître des lieux, véritablement présent dans les tabernacles grandioses, eux-mêmes conçus pour attirer immédiatement l’attention et rappeler que l’Eucharistie est le trésor le plus précieux de l’Eglise catholique.

Jeux, jeunes et humour – janvier 2025

Par Marie-Claude Follonier

Mot de la Bible

Une arche de Noé
Espace protecteur offrant le salut

Dieu, las des générations meurtrières et mauvaises qui vivent dans sa Création et sont incapables de faire le bien, décide de recouvrir la terre par des pluies diluviennes. Dieu demande alors à Noé de construire une arche afin d’y sauvegarder un couple de chaque espèce animale. Noé s’exécute et fait monter dans l’arche sa famille ainsi que chaque espèce animale afin de repeupler la nouvelle terre après le déluge (Genèse chapitre 6). L’arche de Noé a permis à toute la création d’être sauvée.

Par Véronique Benz

Humour

C’était au temps des temples et des églises pleines ! Deux fidèles ayant abusé de la dive bouteille arrivent en retard au culte dominical. Ne trouvant pas de place dans la nef, ils montent à la tribune. Ils ne tardent pas à s’endormir profondément. Le culte fini, les fidèles sortent du temple. L’un de nos deux gaillards se réveille. Il constate que le temple est vide. Il tape sur l’épaule de son compagnon en lui disant : « Eh John, c’est vide ! » L’autre, à moitié endormi, se croyant encore au bistrot, lui répond sans réfléchir : « Eh bien, verse à boire ! »

Par Calixte Dubosson

A la reconquête de soi

La découverte d’un petit carnet vert entraîne Luc Zbinden dans une course haletante contre l’oubli. De New York à Berlin, en passant par Paris et Auschwitz, cette (en)quête le mène à réactualiser l’héritage que son grand-père lui a légué.

Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer

Sur quoi porte l’enquête de votre livre ? (ndlr. voir ci-dessous)
L’enquête a démarré complètement abruptement par la révélation d’une de mes tantes : « Sais-tu que ton grand-père a sauvé des Juifs pendant la guerre ? » Cette question a alors allumé une mèche en moi. Il fallait absolument que je découvre et reconstitue l’histoire de ce grand-père et des familles qu’il avait sauvées. Progressivement, ce récit est devenu celui d’un homme sur les traces de son passé, de son héritage, sur l’importance de la transmission et la manière dont sa propre histoire influence l’existence d’autres personnes. 

A vous lire, tout ce travail d’enquête a été orchestré par « un grand Architecte »… Quel était Son dessein pour vous ?
Certains l’appellent aussi Père… Ce grand Architecte nous met en route, car Il veut aussi nous ancrer dans une filiation. Combien de textes bibliques évoquent l’héritage et l’importance d’y entrer pleinement. Il m’a conduit à me lever de manière nouvelle en faveur des droits humains et contre l’antisémitisme. J’ai compris en faisant une sorte d’anamnèse que je portais en moi un intérêt, une passion… presque une osmose avec l’histoire unique de ce peuple.

Passion, osmose… Est-ce qu’à l’heure actuelle, le « philosémitisme » est encore audible ?
Difficilement, malheureusement. Il y a souvent amalgame entre politique de l’Etat d’Israël et soutien à l’histoire d’une culture et d’un peuple. Ce filtre fait que, lorsqu’on est face à des positions qui valorisent et honorent le monde juif, cela induit une compréhension partielle et partiale du philosémitisme perçu, de facto, comme défendant aveuglément une politique. J’ai une démarche de respect par rapport à un peuple qui nous a légué un héritage culturel, philosophique et religieux dans lequel je plonge mes racines. Le sujet de mon livre n’a pas de vocation politique.

Vous parliez de « se lever »… D’ailleurs, votre grand-père a été encouragé à faire de même à l’image du récit biblique d’Esther…
Esther a vraiment inspiré mon grand-père. Nous devons, en ce moment, être des Esther face à la montée de la haine, de l’antisémitisme et de la discrimination sous toutes ses formes. Cette reine nous appelle à nous lever avec courage et détermination. Je dirais en outre que choisir d’aimer un peuple, alors que tous les vents lui sont contraires, est aussi une manière d’adopter la posture d’Esther.

En même temps, votre grand-père n’a jamais reçu la reconnaissance qu’il méritait…
Mon grand-père est considéré par beaucoup comme un « Juste », sans jamais en avoir formellement reçu le titre. Il était un Juste de cœur, d’action et de parole. De plus, l’humilité était, chez lui, une vraie marque de fabrique. Il ne voulait pas de ce titre, car il considérait avoir « fait ce que tout le monde aurait dû faire ». C’était l’évidence d’un homme habité par sa foi et s’attendant à ce que les autres se lèvent de la même manière que lui.

Qu’est-ce qu’implique d’être un « Juste » aujourd’hui ?
Je crois qu’être Juste, c’est déjà faire preuve de solidarité courageuse. Aujourd’hui, c’est peut-être se lever à contre-courant d’une pensée globale, parfois faite de compromissions et d’amalgames.

Le livre d’une vie

Dans Un carnet vert, Luc Zbinden découvre fortuitement l’existence d’un journal qui le pousse sur les traces de son grand-père, pasteur dans les Cévennes. Celui-ci a sauvé des Juifs au péril de sa vie durant la Deuxième Guerre mondiale. L’auteur nous livre un récit haletant, presque cinématographique, dans lequel l’action discrète du grand-père nous amène à prendre part au destin croisé de plusieurs familles victimes de la Shoah. Une (en)quête sur la nécessité de transmettre un héritage familial et le besoin (vital ?) d’enraciner son identité.

Luc Zbinden, Un carnet vert : (En)quête d’origines, Editions Favre, 2024, 228 pages.

Bio express

Après des études en lettres, le Vaudois Luc Zbinden se dévoue à la passion d’une vie, l’enseignement : histoire, puis littératures anglaise et française. Sa rencontre avec Marion Arnstein Van Eck, survivante des camps de concentration, sera déterminante. Il intervient fréquemment comme conférencier pour partager son expérience.

Plafonds à caissons de l’église Saint-Paul, Genève 

Marcel Poncet et les ateliers Werner & Kohler

L’église bénéficie d’un riche programme iconographique.


Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

L’église Saint-Paul a été construite dans un double élan : le développement démographique à Genève et un courant de renaissance artistique. Les travaux débutent en 1913 et la dédicace a lieu en 1915.

Alors que les édifices construits au XIXe siècle étaient souvent inspirés de l’architecture gothique, Adolphe Guyonnet choisit de s’inspirer du style paléochrétien. L’objectif est de renouer avec les racines du christianisme. Le plan basilical permet d’accueillir de nombreux fidèles, ce qui était un des points souhaités par le futur curé de la paroisse, l’abbé Francis Jacquet.

L’église bénéficie d’un riche programme iconographique et aujourd’hui, je vous propose de lever les yeux. 

Les plafonds à caissons sont utilisés dès le Ve siècle. Il est toujours possible d’en observer dans certaines basiliques romaines. En Suisse, l’église de Zillis, dans les Grisons, en est un illustre exemple du XIIe siècle. Plus proche de nous, l’église du Plateau d’Assy accueille un extraordinaire travail de boiseries datant des années 1940.

A Saint-Paul, Marcel Poncet choisit de représenter un groupe de huit symboles dont il fait varier l’ordre en le répétant :
> Adam et Eve entourent l’arbre de vie (qui ressemble à un palmier) ;
> L’arche de Noé, avec le corbeau et la colombe ;
> La tour de Babel ;
> Le buisson ardent ;
> L’arche de l’Alliance (les deux anges qui la surmontaient) ;
> L’agneau pascal ;
> Le poisson avec l’inscription grecque ICHTUS (Iēsoûs Khristòs Theoû Huiòs Sōtēr soit Jésus Christ Fils du Dieu Sauveur) ;
> L’étendard de Constantin, symbolisant l’édit de tolérance de 313.

L’artiste résume ainsi toute l’histoire du Salut, depuis la création et la chute, jusqu’au Christ et aux premiers chrétiens. En nous tenant dans la nef, nous sommes ainsi abrités par l’histoire de Dieu qui cherche à entrer en relation avec son peuple.

Vitrail de la nativité de Paulin Campagne, église du Sacré-Cœur, Montreux 

Il se peut que nous approchions certains aspects du mystère de Noël à travers les yeux de l’un ou l’autre berger.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

En cette période de l’Avent, l’art peut nous inviter à méditer le mystère de la Nativité. 

Trois des vitraux du chœur forment un ensemble : la nativité, la Cène et la crucifixion. La cohérence est marquée par le bleu intense choisi pour le ciel. La Vierge Marie est représentée avec la même tenue à la crèche et à la croix. On pourrait réunir les trois scènes sous le titre : « A cause du grand amour dont il nous a aimés. » (Ephésiens 2, 4)

En raison du grand amour dont il nous a aimés, le Christ est allé jusqu’à la mort et la mort sur la croix. En raison du grand amour dont il nous a aimés, il nous a donné l’Eucharistie. Et en raison du grand amour dont il nous a aimés, Dieu nous a donné son Fils. C’est le mystère de la présence de Dieu parmi nous, l’Emmanuel. C’est ce que nous célébrons à Noël. 

Revenons au vitrail de la nativité. La composition est assez classique : la Vierge Marie présente Jésus alors que Joseph est légèrement en retrait. 

Le berger qui porte un gilet de mouton est à genoux et il a retiré son chapeau. C’est la marque de celui qui a reconnu Jésus comme le Fils de Dieu et qui est en adoration. Le berger à sa gauche est debout, la tête couverte. On dit parfois qu’il doute. Il retournera peut-être chez lui comme il est venu ou il fera peut-être un chemin de foi. Le berger situé à notre droite est accompagné d’un mouton. Il a la tête découverte, mais il est debout. Il est en chemin. 

Les trois attitudes des bergers : celui qui doute, celui qui est en chemin et celui qui a la foi ne nous sont pas étrangers en tant que chrétiens. Il se peut même que nous approchions certains aspects du mystère de Noël à travers les yeux de l’un ou l’autre berger. Ces parcours différents constituent aussi les assemblées des messes de Noël. Nous sommes tous réunis par une même fête, sur laquelle nous posons des regards variés. Certains repartiront par le même chemin, d’autres vivront une rencontre qui change la vie.

Le secret des cloches

L’épaisseur, la courbure, la qualité du métal forgé donneront le son, la résonance à l’objet.

Par Pierre Guillemin | Photo : flickr

Les cloches sont moulées ou forgées. La fabrication des cloches est un art ancestral qui allie savoir-faire artisanal et techniques précises. 

Des peintures d’Egypte anciennes datant d’il y a 3’500 ans représentent déjà des vaches munies de clochettes. Les Lacustres de l’âge de Bronze, les Grecs et les Romains ont également fondu des clochettes. En Europe, on retrouve des vestiges de cloches anciennes et c’est dès 1800 que les cloches ont atteint les formes actuelles. 

Lorsqu’elle est forgée, la cloche sera fabriquée à partir de plaques de tôle que l’artisan martèlera pour obtenir la forme et surtout l’épaisseur de métal désirée. L’épaisseur, la courbure, la qualité du métal forgé donneront le son, la résonance à l’objet. Ainsi naîtront les toupins, autrement appelés « sonnettes » essentiellement en Valais, « potet » à Neuchâtel, « sonnailles » à Fribourg. 

Les cloches moulées sont souvent réalisées dans des fonderies spécialisées. Le processus de fabrication commence par la création d’un moule en deux parties, appelé la fausse cloche et la chape. La fausse cloche est un modèle en argile, reproduisant la forme exacte de la cloche finale, tandis que la chape constitue le moule extérieur qui recevra le métal en fusion. Une fois le moule prêt, il est enfoui dans une fosse de coulée et chauffé pour éliminer toute humidité afin de garantir l’homogénéité du métal en fusion, 1200° C, qui y sera versé. Après le coulage, le métal est laissé à refroidir lentement, un processus qui peut durer plusieurs jours selon la taille de la cloche. Durant cette phase, des tensions internes se dissipent, assurant la résistance mécanique de l’objet final. Une fois refroidie, la cloche est démoulée et nettoyée. Chaque cloche est ensuite accordée avec minutie. Cela consiste à ajuster l’épaisseur des parois en les ponçant ou les limant, afin d’obtenir la note précise recherchée. Le son d’une cloche dépend non seulement de sa taille, mais aussi de la proportion entre ses différentes parties et de l’épaisseur de son métal. La dernière étape consiste à polir la surface de la cloche, lui donnant son aspect brillant caractéristique. Parfois, des inscriptions, des motifs décoratifs ou
des dédicaces sont gravés, ce qui rend chaque cloche unique.

La fabrication d’une cloche n’est donc pas simplement une affaire de métallurgie, c’est aussi un travail d’harmonisation sonore demandant à la fois une grande maîtrise technique et une sensibilité musicale, afin que chaque cloche puisse résonner avec une pureté et une puissance qui traversent les siècles.

Un nouveau prêtre auxiliaire « bien de chez nous » !

Nous avions un « vicaire dominical » en la personne de l’abbé André. Voici que nous avons désormais un « ministre dominical » avec l’abbé Bernard Schubiger, un prêtre « bien de chez nous » puisqu’il a beaucoup bourlingué dans le diocèse.

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La médaille miraculeuse

L’Essentiel décrypte ce qui se cache derrière les principales médailles que nous portons. Regard ce mois-ci sur la médaille miraculeuse. A Paris, la Vierge Marie apparait à Catherine Labouré et lui confie la mission de diffuser des médailles à son effigie afin que ceux qui la portent reçoivent de grandes grâces.

Par Pascal Ortelli
Photos: DR

Un nouveau chevalier de Saint-André

Ce dimanche 1er décembre, la paroisse de Muraz fête la Patronale de la « Saint-André ». A cette occasion la Chorale comme la Fanfare se mobilisent pour animer la grand-messe de 10h30. Y sont à l’honneur, en outre, « les chevaliers de Saint-André ». Et cette année, la paroisse entend remercier un nouveau chevalier en la personne de Pierrette Vuille.

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En librairie – décembre 2024

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Des jésuites aux frontières
Pierre Emonet – Bruno Fuglistaller

L’élection en 2013 d’un Pape jésuite a remis le principe et la méthode de discernement spirituel élaborés par saint Ignace au cœur de la vie de l’Eglise et du monde. Les grandes lignes du discernement et des Exercices spirituels sont abordées avec une idée précise : inviter chacun et chacune à se mettre en mouvement, à partir de son propre terrain. Afin de « vérifier » le réalisme et la fécondité de ce procédé, une galerie de portraits de jésuites plus ou moins célèbres, de diverses époques et divers lieux, est ensuite présentée. Ainsi de Matteo Ricci ou Henri de Lubac. Ils ont su quitter les chemins battus et faire preuve de créativité pour annoncer l’Évangile.

Editions Saint-Augustin

Acheter pour 28.00 CHF

Osée
Pierre de Martin de Viviés

Pierre de Martin de Viviés choisit divers thèmes pour présenter et relire le prophète dans une dynamique contestataire née de l’opposition de la vie ordonnée par Dieu au prophète avec l’éthique de la Torah. Par exemple, Dieu a obligé le prophète à endosser cette opposition en lui imposant le mariage avec une prostituée ! Le message de la grâce côtoie la compromission du peuple avec l’idolâtrie. Après un résumé et la présentation de la structure du livre, qui valent déjà une bonne esquisse de commentaire, l’auteur propose de mieux découvrir l’un des plus anciens prophètes d’Israël.

Editions Le Cerf

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Dans la fragilité, l’espérance
Collectif

Après un survol panoramique sur les différences possibles entre l’espoir humain et l’espérance ouverte à Dieu, l’ouvrage propose la figure de Rahab, femme audacieuse plutôt que prostituée traîtresse ; le parcours d’Elie entre découragement et rendez-vous avec Dieu ; les confessions de Jérémie face au Seigneur qui l’a séduit ; la fragilité de la chair due à la vieillesse et au handicap ; la force de Paul dans la faiblesse ; le visage de Jésus, grand-prêtre compatissant pour les hommes. Le livre se termine par une farandole de psaumes où dansent les différents verbes hébreux et grecs pour signifier l’acte d’espérer. Un parcours bienvenu au cœur des crises actuelles.

Editions Saint-Augustin

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La Bible à peindre
By Bm

Douze des plus iconiques scènes de la Bible à peindre selon ses envies : Adam et Eve dans le jardin d’Eden – L’arche de Noé – Moïse et les Tables de la Loi – David chante avec sa harpe – Daniel dans la fosse aux lions – La Nativité – Jésus guérit Bartimée – La Cène – La Crucifixion – Pâques – L’Ascension – La Pentecôte. Une fois colorisées, les icônes pourront décorer un coin prière ou être envoyées en carte postale. Un pinceau inclus et, pour chaque carte détachable, une palette de six couleurs.

Editions Mame

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