Au moment où commence une nouvelle année liturgique par le temps de l’Avent, nous voici plus que jamais en attente. Jamais, jusque-là, nous n’avons vécu dans une telle incertitude du lendemain. Quand j’écris ces lignes, je ne sais pas… Je ne sais pas dans quel état sanitaire nous serons lorsque vous les recevrez…
Et pourtant, dans mon cœur, j’attends un renouveau, comme le peuple hébreu dans l’attente du Messie, du Sauveur.
Ce mois de décembre va nous conduire à Noël, aurore d’un monde nouveau. Dimanche après dimanche, nous marcherons vers la lumière de l’espérance : merci à l’équipe qui a préparé notre Avent en communauté !
Le premier dimanche est marqué par le signe de l’attente de Celui qui vient comme la lumière. Nous en avons tant besoin en ces temps de ténèbres. Mais, dans mon cœur, je le sais, le tunnel, même s’il est long, n’est pas sans fin. La lumière est au bout et les jours vont recommencer à s’allonger, espérance d’un printemps meilleur que celui que nous avons vécu. Je peux déjà apporter la lumière du pardon (2e dimanche), cette main tendue par Dieu pour me conduire quand je suis dans le brouillard du doute. Et aussi le pardon que je peux accorder, petite lumière que j’offre autour de moi, lumière de joie et d’espérance, cette joie soulignée le troisième dimanche. Le masque cache le sourire de mon visage, mais mon regard peut exprimer la joie partagée, joie d’une espérance, encouragement à rayonner de la lumière qui illumine mon cœur envers et contre tout. Cette lumière vient de ma relation intérieure, de la prière, dans la disponibilité de Marie (4e dimanche), dans sa confiance en un avenir qu’elle non plus ne connaissait pas avec précision. Elle fait confiance, nous montre le chemin de cette confiance. Que Marie nous accompagne sur ce chemin d’attente et d’espérance. Avec elle, avec tous les croyants, portons-nous les uns les autres dans la prière et dans l’appel qui conclut toute la Bible :
Jésus, viens ouvir nos maisons et nos cœurs.
Jésus, là où tu es né,
ta crèche n’était pas fermée.
Tu as voulu
que tout le monde puisse venir Te voir,
parce que Tu es venu pour tout le monde.
Avant que Tu naisses, Jésus,
Joseph et Marie n’avaient trouvé
que des maisons aux portes fermées :
fermées au secret de Dieu.
Ils ont trouvé ouverte une étable,
une pauvre étable.
Aujourd’hui, Jésus,
Tu ne nais plus dans une étable ;
mais Tu veux naître, dire le secret de Dieu
dans toutes les maisons, dans tous les cœurs.
Tu veux déposer le baiser de Dieu
sur tous les visages.
Tu veux des millions de crèches
pour habiter le monde.
Tu veux des millions de cœurs
pour donner ta paix sur la terre.
Tu veux des millions de visages
pour donner la paix de Dieu.
Tu veux des millions de Noëls
pour donner ton Noël.
Jésus, viens ouvrir nos maisons et nos cœurs
pour dire avec Toi :
Gloire à Dieu, notre Père !
Le 29 novembre, premier dimanche de l’Avent, nous avons débuté une nouvelle année liturgique. L’année B, année où nous redécouvrirons la Bonne Nouvelle selon saint Marc.
Une nouvelle étape nous est ainsi proposée. C’est le temps de l’Avent. Ce temps qui nous invite à préparer la venue du Christ.
Nous sommes invités à entrer sans crainte dans ce temps de la veille, de la préparation, du témoignage !
La situation sur le front sanitaire échappe toujours à notre maîtrise et nous allons encore naviguer à vue.
Comme Abraham, appelé à la foi, il s’agit pour nous de vivre cette situation exceptionnelle dans la confiance, sans trop savoir où Dieu nous conduit.
Nous sommes dans un tunnel, au bout, la lumière nous attend.
Situation exceptionnelle, année pastorale exceptionnelle durant laquelle nous risquons à nouveau de vivre des temps d’ascèse spirituelle.
Les horaires du temps de l’Avent et de Noël seront établis semaine après semaine, à cause du manque de visibilité en l’avenir. Nos habitudes reprendront quand les feux sanitaires seront à nouveau au vert. Malgré tout, la vie du secteur continue et le conseil de communauté vous aidera à la vivre au mieux.
Soutenons également les treize jeunes de nos paroisses qui débutent le chemin de préparation au sacrement de confirmation. La fête de confirmation est prévue le 16 mai 2021 à Salvan.
Dès le 17 février 2021, nous entrerons dans le Carême, par le mercredi des Cendres. Vous pourrez vous y préparer en gardant précieusement L’Essentiel pour en lire les dernières pages qui vous aideront à entrer déjà un peu dans ce temps.
Mais en attendant, je souhaite à chacune et chacun une bonne entrée en AVENT et une bonne préparation à la fête de NOËL.
Ralentir le rythme, oser même s’arrêter pour mieux veiller, attendre et guetter. Veiller ? Attendre ? Guetter ? En ce temps de l’Avent j’attends l’enfant à naître en moi, en toi, et en ce monde, entièrement tournée vers Lui, avec le désir d’être habités, transformés, puis inspirés par Lui.
Je guette la venue de cet enfant à naître en moi, en toi, et en ce monde, avec le désir de devenir des êtres nouveaux et d’entrer avec Lui, tous ensemble, dans des jours plus justes et plus beaux. Je ne suis pas la seule qui veille, qui attend, qui guette, nous sommes des milliards sur la planète. Mais il y a surtout Lui qui nous veille, qui nous attend, qui nous guette, inlassablement, car Il nous l’a promis, cet enfant à naître, c’est Lui qui nous ouvre ce nouvel avenir : celui de nous savoir, chacun, chacune, à présent aimé de Son Père comme son enfant.
Le temps de l’Avent, c’est quatre semaines pour gravir les marches vers le soleil de Dieu. Veillez, veillez sans relâche : soyez vigilants. Voilà en quelques mots le message du premier dimanche de notre montée vers l’espérance.
Le temps de l’Avent, c’est quatre semaines pour rejoindre Jean le Baptiste au désert. Convertissez-vous, changez vos cœurs, préparez la route au Seigneur. Voilà proclamé par le prophète, le message du deuxième dimanche de notre montée vers l’espérance.
Le temps de l’Avent, c’est quatre semaines pour s’élever au-dessus du quotidien, être témoins et oser dire sa foi au grand jour. Celui qui vient est plus grand que tout, il est paix, justice et amour sans fin. Voilà le message du troisième dimanche de notre montée vers l’espérance.
Le temps de l’Avent, c’est quatre semaines pour accueillir l’impossible, être sans crainte et mettre toute sa confiance en la Parole de Dieu. Le Seigneur est avec toi, dira l’ange à Marie. Le Seigneur est avec nous à tout jamais. Voilà le message du quatrième dimanche de notre montée vers l’espérance.
Mais alors, mes amis, qu’est-ce que Noël ? Sur quoi repose notre joie ? Que peut-on espérer ? J’ai tapé « Noël » sur Google et j’ai trouvé comment visiter l’atelier du Père Noël, rencontrer des petits lutins. J’ai vu les marchés de Noël, les boules colorées, les guirlandes et les sapins. J’ai vu les recettes de cuisine, les idées de cadeaux… vraiment tout, sauf… ce que nous dit l’Evangile ! Alors je nous pose la question : qu’est-ce que Noël ? Sur quoi repose notre joie ? Que peut-on espérer ?
Je regarde la crèche et devant ce spectacle silencieux, je m’interroge. Cela n’est pas du tout ce que l’on attendait. Mais c’est tellement humain, tellement simple et naturel, que c’en est renversant, divin, surnaturel. Les pauvres, les blessés, les exclus, les pécheurs, les damnés, les noyés, les ratés de la terre, dans leur douleur, peuvent comprendre les premiers. Noël, c’est d’abord pour eux.
S’il y a un Dieu, un maître de l’impossible, c’est chez eux qu’il va se manifester.
Pas de Père Noël mais un enfant Emmanuel. C’est dans l’ouverture même de tout notre être que Dieu vient nous rejoindre, au cœur, au creux de l’humanité. Il est le sourcier de toutes les énergies enfouies, pour nous guérir, pour nous sauver, pour nous ressusciter.
L’heure est à la fête et à la joie, à la famille et à l’amour, aux bras grands ouverts pour la prière et l’amitié.
Belle et sainte fête de Noël à vous toutes et tous !
Par Pascal Ortelli A Areuse (NE), la communauté monastique de Grand- champ rassemble des sœurs de différentes confessions chrétiennes. Sa vocation œcuménique au service de la réconciliation l’amène à proposer depuis de nombreuses années des temps de prières œcuméniques. En raison de la pandémie, on peut les suivre en direct.
Une bonne surprise Depuis plusieurs années déjà, on peut suivre en direct via un canal audio (www.grandchamp.org) les quatre temps de prière qui jalonnent leur journée tout comme les eucharisties du jeudi soir et du dimanche matin. La possibilité de prier à distance avec la communauté de Grandchamp a été proposée bien avant la pandémie. «Et ce d’abord pour que nos sœurs vivant en EMS puissent rester en communion avec nous, confie sœur Pascale. Nous n’avions pas prévu que cela intéresserait d’autres personnes et ce fut une bonne surprise !»
Cette année pour la première fois, les sœurs ont également retransmis les retraites de Pâques et de Pentecôte. «Le fait d’être suivies en direct par des internautes nous poussent à être davantage à l’écoute et concentrées sur notre prière personnelle et communautaire», ajoute sœur Pascale.
Modelées par la Vie Vie de prière et vie fraternelle, voilà les deux composantes qui permettent aux sœurs de déployer leur mission d’accueil. L’hospitalité et les retraites spirituelles sont en effet à l’origine de leur communauté.
Dans les années 1930, «les Dames de Morges», des femmes issues de l’Eglise réformée, proposent, sous l’égide de Geneviève Micheli (veuve et mère de trois enfants), une fois par an, des retraites spirituelles à Grandchamp. Très vite se fait sentir l’appel à y assurer une présence permanente et à puiser aux sources de la tradition monastique, peu présente dans le protestantisme. «Nous sommes entrées dans l’œcuménisme par les circonstances de la vie», relève sœur Pascale. Une première cha- pelle est inaugurée en 1936, tan- dis que les premières sœurs font profession en 1952.
Aujourd’hui, les sœurs accueillent à Grandchamp jusqu’à une trentaine de personnes pour un séjour de silence et de solitude, un temps de bénévolat ou une retraite proposée par la communauté. Le Conseil œcuménique des Eglises leur a confié la mission de préparer le carnet de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens en 2021 autour du thème: «Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance.»
Depuis septembre 2016, le restaurant Le Seize, situé à la Rue des Etangs 16 à Martigny, est un atelier à part entière au sein de l’Association Régionale Professionnelle pour l’Insertion (ARPI). L’ARPI est née de l’union de deux institutions de la ville de Martigny, le SEMO (fondé en 1995) et Trempl’Interim (fondé en 1998).
La vie paroissiale a repris après des mois au ralenti. Le fameux virus, invisible à l’œil nu mais dont les ravages sur les organismes et la société sont conséquents ! Tous n’ont pas retrouvé le chemin de l’église, et nos communautés ont en partie un autre visage. Les messes sont à nouveau célébrées, avec des consignes strictes que font respecter des bénévoles dont vous avez pu découvrir le précieux engagement dans L’Essentiel de septembre. Des réunions se tiennent – il faut bien organiser la pastorale et la catéchèse. Mais tout peut toujours être remis en question par la COVID-19.
Vous ne trouverez pas les horaires des célébrations de Noël et du Nouvel An à la fin de ce magazine, par exemple. Ce n’est pas un oubli. Mais impossible de fixer les choses à l’avance : le virus est trop capricieux !
L’incertitude que nous expérimentons depuis des mois nous rappelle combien nous sommes vulnérables et combien notre société est fragile. Rien ne va plus de soi : il nous faut sans cesse nous interroger sur ce que nous faisons pour ne pas nous mettre en danger et mettre les autres en danger. L’incertitude est la grande leçon d’une pandémie dont nous ne sommes pas encore sortis.
Et nous voilà invités à tourner nos regards vers Noël, ne sachant pas comment nous allons célébrer cette grande fête. Noël ? C’est Dieu dans un enfant: petit, vulnérable, incertain. Noël ? C’est Dieu qui vient revêtir notre chair : c’est risqué. Noël ? C’est Dieu qui se laisse faire, tout petit entre nos mains, fragile et sans défense. Noël, c’est Dieu qui s’en remet à nous.
Un Dieu précaire vient habiter nos vies bousculées, se nicher au cœur de nos incertitudes en cette année particulière. Lui aussi, exposé, il expérimente la fragilité. A l’unisson de nos questions et de nos déroutes, de nos pas mal assurés, de nos gestes hésitants. Etonnante parenté que dessine la COVID-19 entre l’enfant de la crèche et nous qui ne savons pas trop qu’entreprendre en cette période spéciale. Et si, comme lui, nous nous laissions guider par les événements ? Si, comme lui, nous y lisions les signes d’une Présence aimante ?
Comment à partir de la foi comprendre l’incompréhensible mystère de la mort? Comment entrer en dialogue avec nos défunts? Pourquoi ce passage de la vie terrestre à la vie éternelle nous fait-il si peur? Avec le surgissement de la mort, tant de questions sans vraies réponses se pressent. La mort fait souvent peur. On en a parfois même fait un tabou. On la préfère aux oubliettes… et pourtant elle nous côtoie chaque jour.
En cette période pandémique, le besoin de fraternité se fait sentir de manière particulière. C’est précisément la thématique de la dernière lettre encyclique du pape François dont nous découvrons quelques intuitions majeures dans ce numéro, à travers le regard de Mgr Alain de Raemy, évêque auxiliaire.
Avec le chanoine Philippe Blanc, c’est un vrai frère et un vrai pasteur que nous avons accueilli le dimanche 25 octobre dernier à la cathédrale. Les paroisses, bénévoles et agents pastoraux de l’unité pastorale Notre-Dame et tout le décanat de Fribourg se réjouissent de collaborer avec lui dans l’annonce de l’Évangile.
Belle fraternité que celle de ces enfants qui, au début de l’automne, ont reçu pour la première fois l’Eucharistie. Un retour en images des célébrations de premières communions dans notre décanat. Merci à leurs parents, parrains et marraines et aux catéchistes qui les ont accompagnés sur ce chemin.
En ce mois de novembre, l’Église nous invite à lever les yeux vers la Cité où sont inscrits les noms de tous nos frères et sœurs défunts. Puissions-nous
garder au cœur d’inscrire les nôtres dans celui de notre prochain, à la manière dont nous y invite le pape François dans la finale de « Fratelli tutti » :
« Notre Dieu, Trinité d’amour, par la force communautaire de ton intimité divine fais couler en nous le fleuve de l’amour fraternel. Donne-nous cet amour qui se reflétait dans les gestes de Jésus dans sa famille de Nazareth et dans la première communauté chrétienne. Accorde aux chrétiens que nous sommes de vivre l’Évangile et de pouvoir découvrir le Christ en tout être humain, pour le voir crucifié dans les angoisses des abandonnés et des oubliés de ce monde et ressuscité en tout frère qui se relève.
Viens, Esprit saint, montre-nous ta beauté reflétée en tous les peuples de la terre, pour découvrir qu’ils sont tous importants, que tous sont nécessaires,
qu’ils sont des visages différents de la même humanité que tu aimes. Amen ! »
Petit livre à lire facilement, par petites doses comme des méditations quotidiennes. A commander aux Editions Saint-Augustin à Saint-Maurice.
L’Eglise propose deux fêtes le 1er et le 2 novembre. Pour des raisons de commodités et permettre à un plus grand nombre de personnes d’y participer, nous groupons généralement la fête de la Toussaint avec celle de la commémoraison des fidèles défunts prévue normalement le lendemain. A l’issue de la messe de la Toussaint, nous nous rendons au cimetière pour faire mémoire de nos proches défunts.
Mais au fait, c’est quoi la Toussaint ? Contrairement aux grandes fêtes liturgiques (Noël – Pâques – Pentecôte…) la Toussaint n’a pas une origine biblique. Elle a été célébrée pour la première fois dès le IVe siècle, au temps des persécutions : les chrétiens souhaitaient fêter les martyrs qui avaient donné leur vie dans le sang, puis avec le temps, cette célébration s’est étendue à tous les saints et a été fixée au 1er novembre.
Qu’est-ce qu’un saint ? Le pape François dans son exhortation apostolique « l’appel à la sainteté dans le monde actuel » apporte un éclairage intéressant sur la sainteté. Les saints que nous fêtons le 1er novembre sont déjà parvenus en la présence de Dieu : « Ils nous encouragent et nous accompagnent, car ils gardent avec nous des liens d’amour et de communion. » 1 Ayons à cœur de prier et d’invoquer les saints : ils nous guident dans notre marche vers le Royaume.
Mais n’oublions pas « les saints de la porte d’à côté », « car l’Esprit Saint répand la sainteté partout, dans le saint peuple fidèle de Dieu… » 2 Soyons donc attentifs à tous ceux et celles que nous côtoyons au quotidien : humblement, en vérité, ils rendent actuelle la présence du Christ, car l’Evangile est au cœur de leur existence.
En conclusion, le pape François nous invite à vivre les Béatitudes, cet évangile proclamé le jour de la Toussaint : « Le mot heureux ou bienheureux devient synonyme de « saint », parce qu’il exprime le fait que la personne qui est fidèle à Dieu et qui vit sa Parole, atteint dans le don de soi, le vrai bonheur. » 3
Le 2 novembre, une journée de souvenir et d’intercession pour les morts C’est une manière pour nous de nous rappeler de tous ceux qui nous précèdent sur le chemin du Royaume et que nous n’oublions pas. Les tombes de nos cimetières sont embellies et sont le signe de notre communion avec tous ceux qui nous sont chers.
C’est aussi l’occasion de prier pour les morts. Cette prière d’intercession relie en quelque sorte le ciel et la terre dans la communion des saints : nous prions avec et pour les morts. Il y a, dans le Christ, une solidarité qui nous unit par-delà la mort, pour la vie éternelle.
1 Cf. pape François, Gaudete et exsultate, nos 3-4. 2 Cf. pape François, Gaudete et exsultate, no 6. 3 Cf. pape François, Gaudete et exsultate, no 64.
Les veillées funéraires
La mort concerne chacune et chacun. Pour accompagner les personnes endeuillées, l’Eglise propose plusieurs étapes, notamment la célébration des funérailles chrétiennes avec les rites accomplis (l’eau, en souvenir du baptême ; la croix, signe de l’amour infini de Jésus ; l’encens, signe de respect du corps et de la prière qui monte vers Dieu).
D’autres étapes peuvent rythmer le chemin du deuil, notamment la visite à la crypte qui permet à la communauté d’honorer, en signe de respect, la vie du défunt. Certaines paroisses proposent, durant la visite à la crypte, des veillées funéraires.
C’est l’occasion, en méditant la Parole de Dieu, de rendre grâce pour la vie du défunt. Veiller et prier auprès du défunt est une manière pour ceux qui restent de se soutenir les uns les autres et de manifester la foi en la vie éternelle.
Quelques personnes de l’équipe pastorale du secteur, formées pour animer ce type de veillée auprès des défunts, sont disponibles. Au moment du contact avec le prêtre célébrant les funérailles, celui-ci fera cette proposition de veillées funéraires. La famille pourra y donner suite, si elle le souhaite.
Ces propositions sont des invitations pour accompagner les familles dans la souffrance et redire avec humilité que la mort n’est pas une disparition ou une rupture, mais un passage vers la Vie éternelle. Ces veillées funéraires mettent en évidence tous les liens tissés durant la vie et qui continuent au-delà de la mort.
Françoise Belmont, présidente très appréciée du Conseil de communauté de Saint-Robert pendant presque cinq ans, a donné sa démission. Son successeur a été choisi en la personne d’André Moser (portrait ci-contre).
André, tu es né à Aarau, en Argovie, en 1956. Quelles circonstances t’ont amené dans notre région ? – J’ai vécu à Aarau. Ma scolarité s’est déroulée en allemand, mais je suis bilingue. Ma mère était originaire de la partie francophone du canton de Fribourg, mon père de Soleure. J’ai toujours baigné dans ces deux cultures.
Après un apprentissage dans le secteur bancaire, j’ai été engagé en 1975 à l’UBS à Genève. J’ai ensuite travaillé pour Lombard Odier and Co, la banque Hottinguer et la banque Heritage.
Je me suis marié à Saint-Robert en 1985. Ma femme, notre fils et moi-même avons habité à Etoy, puis Commugny ; nous sommes à Coppet depuis 1995. Ma femme a été catéchiste à Saint-Robert durant neuf ans.
Pourquoi te mettre au service de la paroisse de Founex ? – J’ai beaucoup reçu dans ma vie aux plans privé et professionnel. Ayant pris ma retraite il y a peu, je désire offrir à mon tour quelque chose.
Pour participer à la vie de l’Eglise, il faut un ressort de plus, la foi. D’où vient ta foi ? – Ma famille est très croyante. Petit, j’accompagnais toujours ma mère à la messe. J’ai aussi servi la messe pendant de nombreuses années.
L’enfance détermine souvent nos choix. Quels sont tes souvenirs d’enfance les plus marquants ? – Ma grand-mère tenait un petit commerce à Misery, dans le canton de Fribourg ; enfant, j’y passais mes vacances. Même si les temps étaient difficiles, le partage faisait partie de notre quotidien. Il était normal et naturel de venir en aide aux personnes plus pauvres que nous.
A l’époque, à la campagne, il n’y avait pas de trafic. Nous étions toujours à l’extérieur, dans la nature avec les animaux ou occupés à construire des cabanes dans la forêt. Ce que je retiens de mon enfance, c’est un climat de paix, de gentillesse et de générosité.
Dix ans que la reprise de l’année pastorale était marquée par une messe rassemblant toutes les communautés de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) à l’abbaye de Bonmont. Cette année, la COVID-19 ayant fermé l’abbaye, une messe d’envoi en pastorale a été célébrée à la Colombière en lien avec les communautés.Tous unis, même à distance : c’était le mot d’ordre de la messe du dimanche 6 septembre, qui marquait le lancement de l’année pastorale 2020-2021. Elle était célébrée par le curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, à l’église de la Colombière à Nyon en présence d’un représentant de chaque communauté, conseil et groupement de l’Unité pastorale (UP). Et retransmise dans chaque lieu de culte de l’UP, où s’étaient réunis les fidèles des communautés respectives autour d’un prêtre ou du diacre, Eric Monneron. Quant aux communautés linguistiques, espagnole, portugaise et italienne, elles étaient représentées à la Colombière.
Avec elles, les communautés de Nyon, Gland, Crassier, Begnins, Saint-Cergue et Coppet forment l’UP Nyon-Terre Sainte. En ouverture de la célébration, le ton était donné par les délégués des communautés: ils ont représenté les liens qui nous unissent en reliant les photos des six lieux de culte de l’UP au moyen de rubans rouges. Une diversité qui fait la richesse de l’UP, a souligné le curé.
Faire équipe Il a rappelé que là où se trouve la communauté se trouve le Christ. Ce n’est qu’à partir de là que tout s’éclaire dans notre façon de faire équipe tous ensemble. Nous sommes invités à cultiver des relations vraies et fraternelles en ouvrant notre cœur à la Parole du Seigneur, une Parole vivante et actuelle. Celle-ci s’inscrivait magnifiquement dans nos existences et dans notre vie paroissiale à travers les textes du jour: le dernier verset de l’évangile a en effet résonné d’un écho particulier en ce jour de fête : « En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Mt 18, 20).
Devenir gardien de son frère : voici ce qu’ont illustré Alessandra Cibrario et René Parfait Messeng en recevant le mandat de ministres extraordinaires de la communion afin d’être des liens avec nos frères et sœurs fragilisés.
Esther Bürki a été confirmée en tant que membre de l’Equipe pastorale. Un grand merci à elle pour avoir coordonné l’organisation de cette célébration ainsi qu’aux célébrants et aux nombreux bénévoles qui ont œuvré pour la beauté et la réussite de cette fête. Rendons grâce à Dieu pour cette nouvelle année pastorale qui nous invite à goûter, par tous nos sens, la saveur du Ressuscité qui vit et agit en nos vies. Construisons ensemble notre communauté !
Comment se sont déroulées les activités du groupe d’accompagnement depuis mars de cette année ? Le groupe est resté en « veille » depuis cette période en raison de la situation sanitaire. Une grande partie de nos accompagnements ayant lieu dans les homes, comme l’accès à ces derniers a été restreint, voire totalement fermé, nous ne pouvions plus nous y rendre. D’autre part, notre groupe n’a pas non plus été sollicité pour des visites à domicile.
Depuis juin, nos activités n’ont pas vraiment repris… Deux demandes nous sont parvenues, mais à chaque fois la personne à accompagner s’en était déjà allée au cours de la journée où l’appel avait été lancé.
En pensant aux foyers et hôpitaux, nous allons « relancer » les personnes en place, le vide de ces derniers mois et le fait que le personnel change ont pour conséquence que le réflexe de faire appel à nos services doit être ravivé.
Comment vous organisez-vous au sein du groupe ? Lorsqu’une demande nous parvient, nous sollicitons les membres du groupe afin de savoir qui pourrait être disponible de telle heure à telle heure aux dates sollicitées. Libre à chaque membre d’y répondre ou de ne pas donner suite en fonction de leurs disponibilités, mais également de leur état du moment.
Nous nous rencontrons plusieurs fois durant l’année afin de partager nos expériences. Nous partageons nos lectures et abordons différents thèmes en rapport avec l’accompagnement (Exit, la vie en EMS, la douleur, la souffrance…). Ces rencontres nous permettent de nous adapter au mieux aux besoins des familles et aussi de renforcer le groupe en partageant les éléments positifs de nos expériences et en permettant de décharger les poids qui auraient pu s’accumuler.
Aurais-tu une demande particulière à adresser à nos lecteurs ? Par son action, notre groupe se met au service de l’autre comme il nous est demandé dans la Bible. Si vous aussi vous ressentez le besoin de vous mettre en route et de vous tourner vers l’autre, venez nous rejoindre. Vous avez des doutes, des questions, 079 373 02 84, je réponds avec plaisir.
L’encadré joint à la présente interview permettra à tout un chacun de se rendre compte des services proposés ainsi que de prendre connaissance des moyens de contacts avec notre groupe.
Accompagner la vie jusqu’à la mort
Le groupe d’accompagnement de la vie jusqu’à la mort du Secteur des Deux Rives est actif sur les paroisses et les villages d’Isérables, Riddes, Saxon, Fully, Saillon et Leytron.
Il a vu le jour en 2012, avec l’appui du CMS (Centre Médico-Social) de Saxon. Il offre ses services à domicile, dans les foyers pour personnes âgées (EMS) et à l’hôpital.
Il compte une dizaine de bénévoles expérimentés et formés à l’accompagnement des personnes en fin de vie qui se mettent au service des personnes malades et de leurs proches, dans le respect du secret de fonction pour : → Accompagner la personne malade dans son ultime parcours par une écoute attentive et bienveillante.
→ Offrir une présence sereine et réconfortante en respectant les attentes de la personne malade et de son entourage. → Soulager les proches en prenant le relais au chevet de la personne malade, de jour et de nuit.
→ Collaborer sans se substituer à eux.
Les familles, les foyers pour personnes âgées (EMS) ou les hôpitaux font appel à Mme Marie-France Rebord,mfrebord@hotmail.com, 079 373 02 84.
Mme Rebord planifie et organise la présence des bénévoles selon les nécessités et les demandes.
Cet apport peut favoriser le maintien à domicile avec le concours indispensable du médecin traitant et des infirmières des soins à domicile.
Au début du christianisme, par crainte de l’idolâtrie, aucune créature n’était adorée ; ni personnes, ni anges. Seul Dieu était adoré dans la Sainte Trinité.
Professeure de droit, férue de course à pied, Astrid Epiney est la première rectrice dans l’histoire de l’Université de Fribourg. Une petite révolution dans cette institution plus que centenaire. Rencontre avec une femme aux multiples talents.
Par Myriam Bettens Photos : UnicomTout est calme dans le bâtiment principal de l’Université de Fribourg. Seules les mesures de distanciation sociale et le marquage au sol rappellent l’agitation de ces derniers mois. A l’étage supérieur, Astrid Epiney, veille sur l’antre du savoir, désert en ce début de soirée. Première professeure de droit à l’Université de Fribourg et également première rectrice dans l’histoire de cette même institution, la Valaisanne d’adoption n’en tire pourtant pas de mérites personnels. « Cette position est probablement due à des circonstances favorables », note-t-elle. En d’autres termes, elle se trouvait « là au bon moment ». Par ailleurs, la rectrice souligne qu’il est très important que des femmes ayant accédé à des postes à responsabilités servent de modèles à d’autres jeunes femmes. Plus encline à rire d’elle-même que des autres, la professeure de droit ajoute avec humour : « Je ne me décrirais pas moi-même comme un modèle. »
Affiches sexistes et propos blessants
Malgré sa modestie, le Conseil d’Etat fribourgeois l’a remerciée « d’avoir accepté de mettre ses compétences au profit de (l’) Alma Mater (ndlr, l’Université) » et a salué « l’élection d’une femme à cette haute fonction […] ». La rectrice relève tout de même que le ratio hommes/femmes dans l’engagement de nouveaux professeurs n’est « pas si mal », cela place l’Université dans le rang des bons élèves en termes d’égalité de genre. La responsabilité de l’institution est donc de favoriser l’égalité à tous les échelons par des recommandations d’engagements et des mesures de prévention. Néanmoins, « les structures et mécanismes induisant des biais de genre restent très présents et personne n’est immunisé contre cela », affirme Astrid Epiney. Elle illustre notamment son propos par un exemple issu de son expérience personnelle. En novembre 2017, elle se retrouve sous le feu des critiques suite à la décision d’augmenter la taxe universitaire. « Au final du ressort du Conseil d’Etat », précise-t-elle. Mais « si un homme avait occupé mon poste, je ne pense pas qu’on aurait retrouvé des affiches sexistes dans les toilettes ou que certains des adjectifs utilisés à mon encontre auraient été employés », assure-t-elle encore.
Des cours et des courses
La fronde contre Astrid Epiney n’a toutefois pas été généralisée puisqu’elle a été réélue en 2018 pour un second mandat. En tant que rectrice, elle assume en grande majorité les tâches administratives liées à sa position. Cela tout en conservant une charge d’enseignement en droit, à raison d’un cours au semestre d’hiver et un séminaire pour celui de printemps. Lors de ses rares soirées de libres, elle consacre souvent ce temps à la rédaction d’articles de droit pour diverses revues scientifiques. Lorsqu’on la questionne sur son emploi du temps, elle lance d’un air taquin : « Je n’arrive jamais avant midi ! » Toute plaisanterie mise à part, c’est au sport qu’elle s’adonne sur le temps de midi, afin de s’aérer l’esprit et de se maintenir en forme « à (son) âge avancé ». Ni Morat-Fribourg, ni marathon de New York, mais plutôt quelques courses de montagne auxquelles elle participe volontiers en situation normale (ndlr, en référence au coronavirus). Autre talent caché de cette native de Mayence : l’orgue. Elle joue de cet instrument depuis plus de trente ans. « Le projet pour la retraite serait de reprendre les grandes fugues de Bach », révèle-t-elle. En attendant, sa paroisse profite de ses talents de musicienne. Mais gageons que c’est à l’Université qu’elle continuera à mettre les différentes voix au diapason.
La rectrice lors du Dies academicus de 2016.
Un emploi du temps réglé comme un métronome
→ 8h Arrivée au rectorat. Echanges avec le personnel du secrétariat sur les dossiers en cours
→ 8h15 Réunion avec le secrétaire général
→ 8h45 Entretien avec la directrice académique
→ 9h15 Appel téléphonique à son homologue bâlois concernant un projet de collaboration scientifique
→ 9h30-12h Rédaction de courriels et affaires courantes
→ 12h-13h Course à pied
→ 13h-13h30 Repas pris sur le pouce
→ 13h30-14h30 Rédaction d’articles et communiqués pour le rectorat
→ 14h30 Rencontre avec un doyen pour discuter des dossiers en cours
→ 16h Réunion avec tout le rectorat ou rédaction d’articles de droit pour des revues scientifiques
Depuis 2016 Marie-Madeleine Bruchez et la paroisse m’ont confié la tâche d’écrire aux familles pour commémorer le premier anniversaire des défunts. C’est en traversant un deuil qu’on se rend compte que chaque petit geste peut prendre une grande importance. Dans le flux continuel d’informations qui nous bombardent quotidiennement, le départ pour l’autre monde d’une personne nous affectera pour un temps et rapidement le tourbillon de la vie reprend. Mais pour les proches pour qui cette personne était chère, ce premier anniversaire est une étape marquante.
L’objectif de ces missives est de montrer le soutien de notre communauté aux familles. D’apporter un message d’espoir également : la vie ne s’arrête pas avec la fin du corps. Elle continue dans les souvenirs, dans les évocations des moments partagés avec le défunt, dans la célébration de sa mémoire. Pour moi, chaque graine d’amour déposée de notre vivant peut éclore un jour. Il n’y a pas de plus bel hommage à la vie de quelqu’un que de faire briller les étoiles du souvenir, surtout si elles nous mettent en joie et nous permettent de vivre encore plus pleinement.
Arrivée à Saxon il y a 10 ans, je ne connais pas tous les disparus, et cela surprend parfois les familles. Peu importe si je les connais. Le temps de l’espace d’écriture de la missive, je leur témoigne de ma foi en la Vie. Je propose souvent des rencontres, ou laisse mon numéro. Ces propositions sont quelques fois relevées, et donnent l’occasion de magnifiques rencontres.
La veillée de prière animée le 1er octobre à la Colombière par Marie-Agnès de Matteo et l’abbé François-Xavier Amherdt a attiré près d’une centaine de paroissiens de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP). Un beau succès pour cette première rencontre du cycle «Saveurs de Dieu» retransmise sur YouTube qui invitait à entrer dans la prière et la spiritualité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
L’icône de Thérèse de Lisieux placée derrière l’autel ornée de fleurs et de bougies.
Derrière l’autel, une icône de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face et des fleurs, en haut, projetée sur un écran, une photo de la carmélite morte de la tuberculose à 24 ans : un regard à la fois intense et doux. Dès l’entrée, les paroissiens se sentaient accueillis en ce jour de sa fête. « Nous sommes ici pour goûter la présence autrement, par les sens, de celui qui nous aime et que nous essayons d’aimer afin d’être en communion avec lui », a expliqué en introduction le curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand.
Confiance, humilité, abandon
La veillée, à deux voix alternées, a permis à chacun d’entrer dans la prière de Thérèse et de mieux comprendre sa spiritualité. Tour à tour, l’abbé François-Xavier Amherdt, professeur de pastorale à l’Université de Fribourg, et Marie-Agnès de Matteo, membre de l’Equipe pastorale, ont rendu vivante la sainte de Lisieux. La flûte, l’orgue électronique et des chants sur des paroles de Thérèse ont créé une ambiance de prière.
Née en 1873 et morte en 1897, Thérèse a été canonisée par Pie XI en 1925, déclarée patronne des missions – elle qui a passé presque toute sa vie à Lisieux, en Normandie – et proclamée en 1997 docteur de l’Eglise, « génie spirituel ». Pourquoi ? « Par sa petite voie qui mène tout droit à Dieu, sa simplicité, son humilité et son abandon. Elle a ouvert un chemin mystique, cette relation intime avec Dieu : le chemin de l’enfance spirituelle », a relevé l’abbé Amherdt. « Tout simplement en accueillant le projet de Dieu pour elle », a poursuivi Marie-Agnès de Matteo. Alors oui, elle est proche de chacun : « Nous reconnaissons notre visage en celui de Thérèse, avec notre besoin d’aimer et d’être aimés. Elle nous aide à avoir une relation vivante avec Dieu, à découvrir sa tendresse pour nous ».
La prière, un élan du cœur
Chacun était convié, comme Thérèse, à goûter la présence de Dieu dans la confiance et l’abandon. Pour cela, il convient d’adopter plusieurs attitudes : m’accepter tel que je suis, ne pas m’attribuer les vertus que Dieu me donne, ouvrir mes mains à Dieu pour qu’il y dépose son trésor, reconnaître le Christ comme le visage de l’amour jusque dans la nuit, me donner à travers d’humbles travaux pour m’unir aux autres, me lancer dans les bras du Christ, cet « ascenseur pour le ciel », dit Thérèse, devenir plus petit, avancer avec espérance à travers le brouillard, ne pas me décourager, bannir la peur, jeter mes péchés dans le brasier de l’amour et de la miséricorde.
Et prier. Pour Thérèse, la prière est « un élan du cœur, un simple regard jeté vers le Ciel, un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie; enfin, c’est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus… ».
Goûter la présence, c’est aussi goûter la Parole de Dieu. L’abbé Amherdt a aidé chacun à méditer à partir d’un extrait de la première lettre de saint Jean. Ainsi, a relevé Marie-Agnès de Matteo, « l’amour dont nous sommes capables vient de Dieu, un Dieu qui nous aime tels que nous sommes et qui nous appelle à participer à sa vie et à son œuvre dans le monde. Alors la plus banale des vies devient féconde si elle est vécue dans l’amour et en Dieu ». Il s’agit de nous laisser aimer par Dieu, « de le laisser pénétrer nos zones d’ombre » ; comme Thérèse, « ne plus craindre, mais avoir confiance en son amour, car la confiance mène à l’amour ».
Prier, c’est aussi « donner de son temps à Dieu pour que son amour nous apaise, circule en nous et nous apprenne à aimer », a affirmé Marie-Agnès de Matteo. Ce que Thérèse a fait : « Elle savait que Dieu l’attendait, présent à l’intime d’elle-même », a dit l’abbé Amherdt.
La pastorale du parfum
Nous aussi, Dieu nous attend au-dedans de nous. A nous de faire un pas dans l’abandon. Un pas proposé durant la veillée, « car on prie avec tout son corps pour prendre contact avec Dieu ». Dix minutes ont été consacrées à « faire un acte de foi en la présence de Dieu », transformant la Colombière en une oasis de silence.
Enfin, Thérèse de Lisieux n’a cessé de demander à Dieu de l’attirer vers lui pour un cœur à cœur où elle est devenue un canal de la grâce pour autrui. La preuve ? « Son cœur à cœur a laissé une traînée de lumière », a lancé l’abbé Amherdt. « Nous courrons à l’odeur de tes parfums », aimait-elle à répéter, reprenant une phrase du Cantique des cantiques. « C’est la pastorale du parfum : sentir bon la présence et la communiquer autour de nous. Ou avoir la saveur de Dieu pour la transmettre », s’est exclamé l’abbé Amherdt. Enfin, il nous faut être lumière du monde : « Une flamme contagieuse, plus qu’un certain virus… ».
Après l’expérience de l’oraison, une démarche était proposée : écrire sur une feuille de papier ses intentions de prière, puis les déposer dans la confiance, l’abandon et l’amour dans une corbeille posée sur l’autel. Après la bénédiction finale, tous se sont retrouvés sur le parvis où le prêtre a brûlé les feuilles.
Pari réussi avec Thérèse : les paroissiens de l’UP ont goûté Dieu autrement. Avec leurs sens et tout leur corps. Merci à François-Xavier Amherdt et Marie-Agnès de Matteo pour cette initiative originale.
Veillées « Saveurs de Dieu » »
Par Marie-Agnès de Matteo et GdSC
L’Equipe pastorale de l’UP Nyon-Terre Sainte propose, tout au long de l’année pastorale, cinq veillées de prière sous le titre « Saveurs de Dieu ». Pour goûter la présence de Dieu autrement qu’à la messe, dominicale ou en semaine. Dieu passe par nos sens pour nous rejoindre, nous toucher, nous parler, nous aimer. Il le fait à travers la liturgie et les sacrements, mais aussi dans le quotidien de nos vies. Comment, dès lors, reconnaître sa présence et entrer en relation avec lui?
Après Thérèse de Lisieux et sa spiritualité, les paroissiens seront invités à entrer en résonance avec des chefs-d’œuvre de la musique classique, à contempler des œuvres d’art et des icônes et à s’émerveiller de la beauté de la création.
Autant d’expériences qui aideront chacun à se laisser traverser par le souffle de l’Esprit. N’hésitez pas à nous rejoindre pour qu’ensemble nous goûtions aux multiples saveurs de la présence de Dieu les jeudis 3 décembre 2020, 4 février, 22 avril et 3 juin 2021.
On accompagne toute notre vie avec plus ou moins de conscience. On accompagne les enfants à l’école; on accompagne quelqu’un à l’aéroport; on accompagne des chants au piano, etc. Accompagner signifie «aller avec», c’est donc une action qui nécessite une volonté et qui se vit à plusieurs. On accompagne donc souvent quelqu’un ou quelque chose avec un fond de dévouement. Cependant, il est un accompagnement qu’il vaut mieux pratiquer le plus consciemment possible: celui d’accompagner la vie… dans son dernier virage!
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