L’eau verte de la Maigrauge

Par Pascal Ortelli

Photo: cath.ch

En Basse-Ville de Fribourg, les moniales cisterciennes de l’Abbaye de la Maigrauge cultivent dans leur jardin «secret» une riche variété de plantes aromatiques pour fabriquer un puissant élixir: l’eau verte.

Une recette éprouvée

«L’alcool est fort; il ne faut pas en abuser, mais c’est plein de prières et d’affection», précise Sœur Teresa à propos de ce digestif utilisé aussi contre la grippe. Quelques gouttes sur un sucre ou une à deux cuillères à café dans de l’eau chaude suffisent à faire passer les malaises de toutes sortes.

Les plantes sont soigneusement sélectionnées et distillées en des proportions expérimentées depuis longtemps. C’est que la une recette est connue depuis plusieurs centaines d’années. Certains affirment qu’elle aurait été transmise par les Ursulines qui, lors de l’invasion de Fribourg par les troupes révolutionnaires de 1798, se sont réfugiées quelques années à la Maigrauge.

Une oasis au cœur de la ville

L’Abbaye de la Maigrauge, fondée en 1255, est le premier et seul monastère féminin de Fribourg jusqu’au XVIIe siècle. Depuis plus de 750 ans, les moniales vivent, dans ce coude de la Sarine, une vie de prière et de travail (ora et labora) selon la Règle de saint Benoît et dans l’esprit de la réforme cistercienne. Celle-ci redonne par exemple toute sa place au travail manuel dans la journée monastique.

Leurs principales sources de revenus proviennent de la vente d’hosties et de produits monastiques comme l’eau verte, ainsi que de l’accueil à l’hôtellerie. Les étudiantes bénéficient d’une offre préférentielle pour venir réviser leurs examens au calme, tout en étant soutenues par la prière des sœurs.

Point de vente

Boutique de l’Abbaye de la Maigrauge et autres magasins monastiques de la région.

Infos :
www.maigrauge.ch

Michel Bittar, ou le témoignage d’un paroissien engagé

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), janvier-février 2020

Par Michel Bittar, Association Soeur Emmanuelle Choulex-Vandoeuvres | Photos : DR

Michel Bittar et Soeur Emmanuelle
Michel Bittar et Soeur Emmanuelle

Etre disciple du Christ, c’est mettre ses pas dans les siens. Chemin personnel, mais pas solitaire. Tout au long de son histoire, l’Eglise a cultivé en même temps le souci de rassembler et celui de ne pas devenir une masse impersonnelle. Le Corps du Christ est communion dans la différence.

La manière de vivre la foi d’un Africain n’est pas la même que celle d’un Allemand, celle du Latino-américain différente de celle d’un Asiatique. Si les personnes sont différentes les unes des autres, les cultures le sont aussi. La foi ne peut s’exprimer qu’enracinée dans une culture.

Mais quelle est la culture dans laquelle nous voulons être disciples du Christ ici et maintenant ? Difficile à dire. Notre expérience est celle d’un brassage culturel où chacun doit trouver sa place. Les déplacements de population, mais aussi les moyens de communication mondialisés rendent difficile l’affirmation d’une culture au profil défini. C’est pourtant une culture bien réelle que nous sommes en train de construire.

Dans ce processus, les chrétiens ont une place à prendre. Là où les différences pourraient devenir des cassures, ils sont appelés à témoigner de la communion ; là où l’altérité peut désorienter, ils sont appelés à donner du sens. 

Accueillir l’autre dont la culture est différente peut provoquer un certain enthousiasme. Mais quand l’autre est proche, l’exercice est parfois plus difficile. Se côtoyer au quotidien ne va pas de soi. De ce point de vue, la réalité genevoise est particulièrement significative et constitue un véritable défi pour les chrétiens. Nos communautés s’expriment dans des langues différentes, elles proclament leur foi de manières différentes. Le risque du ghetto existe. Celui de l’anonymat culturel aussi…

Le lien entre chrétiens du grand Genève de part et d’autre de la frontière pourrait être un laboratoire intéressant. Finalement assez semblables en même temps que différents, nous connaissons-nous vraiment ? Nous sentons-nous ensemble Corps du Christ et donc sa visibilité et écho de sa Parole dans un contexte qui  ne lui manifeste que peu d’intérêt ? N’y a-t-il pas là un appel auquel il nous faut répondre de manière concrète ? [thb_image lightbox= »true » image= »25682″]

Camp communautaire du 30 juin au 6 juillet 2019 à Sète

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP des Boucles du Rhône (GE), janvier 2020

Texte et photo par Madeleine Codemo-Pahud

L’été dernier nous étions 69 à participer à un camp communautaire, intergénérationnel et multiculturel, organisé par Jean-Daniel et Elisabeth Schneeberger.

Intergénérationnel : de 4 à 87 ans. Multiculturel : la plupart des participants étaient originaires d’Erythrée, de Suisse, mais aussi d’Asie ou d’Amérique du Sud.

Au menu le matin : méditation ; petit déjeuner du cœur ; animé par les participants ; message du pasteur Jean-Daniel ; temps de réflexion en petits groupes ; jeux de rôles ; rallye ; prières et chants.

L’après-midi nous étions libres de choisir une activité : balade au Mont Saint-Clair ou le long de l’étang de Thau ; musée Georges Brassens ; tour en bateau sur les canaux de la ville ou plage.

Le mercredi plusieurs excursions dans l’arrière-pays nous étaient proposées : le village de Saint Guilhem-le-Désert, les grottes de Clamouse ; la descente en canoë sur l’Hérault ; la ville d’Aigues-Mortes, sa tour Constance et ses salines.

Le fil rouge de cette année était : « la confiance ». Ce thème a été choisi par une jeune participante. Avant le camp, les participants se sont rencontrés et ont pris le temps de poser de multiples questions sur ce thème qui ont été reprises durant le camp. Autour de trois axes : la confiance en soi, la confiance aux autres et la confiance en Dieu.

Avant de faire confiance à une personne inconnue, nous avons réalisé ensemble qu’il était important de prendre du temps pour réfléchir, de faire preuve de discernement, de poser des limites parfois, afin de ne pas se laisser envahir.

Lors d’une « trahison », il est nécessaire d’en parler, de manifester de l’attention pour rétablir la communication. Si la personne ne change pas son comportement à notre égard, alors il faut trouver une juste distance, tout en gardant le dialogue.

Il peut être utile, aussi quand des relations de confiance ont été blessées ou trahies, de demander l’aide d’une tierce personne (thérapeute, médiateur-trice, etc.)

Nous avons approfondi différents textes bibliques qui nous éclairent dans nos relations humaines et nous guident sur le chemin de la confiance, tout en nous donnant aussi des outils pour nous protéger dans des situations difficiles, où la confiance a été trahie : Psaume 139, Matthieu 14. 22-33, Matthieu 18.15-20, Jean 2. 14-19, Ephésiens 6.10-20…

Enfin, si nous prenons la peine de nous ouvrir à Dieu, nous pouvons lui confier nos joies, nos peines, les bonnes relations, mais aussi les moins bonnes en toute confiance, tout en restant prudents et vigilants.

Ces camps sont une chance pour notre ville, des liens d’amitié se tissent entre les générations et les diverses cultures. Nous comprenons mieux ces familles émigrées qui sont venues dans notre pays et qui prennent part au camp. Leur foi naturelle nous fait chaud au cœur. Je crois qu’ils se sentent accueillis et font preuve d’une grande motivation, afin de s’intégrer au mieux.

Sœur Regina

Lorsqu’elle parle de Madagascar, les yeux de Sœur Regina brillent. Des noms inconnus résonnent à mes oreilles et j’essaie de les placer sur une carte du monde. Après y avoir passé 47 ans, la religieuse se sentait chez elle au milieu des Malgaches. «Si j’étais en bonne santé, je serais encore là-bas», affirme avec conviction Sœur Regina.Propos recueillis par Véronique Benz
Photo: V. Benz

« La vie consacrée est une grâce qu’on ne peut que recevoir, c’est une réponse à un appel qui ne se fait pas une fois pour toutes, mais qui est à renouveler chaque jour », souligne Sœur Regina. Cependant deux facteurs ont aidé Sœur Regina à répondre à cet appel : le scoutisme et la montagne. « J’ai commencé le scoutisme toute petite. J’ai été longtemps cheftaine des louveteaux. J’ai fait dans ma jeunesse beaucoup de montagne et d’alpinisme. »

Elle choisit d’entrer au Carmel Saint-Joseph. « La spiritualité du Carmel avec l’enseignement de ses grands saints, notamment Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux, m’a attirée. L’Ordre du Carmel n’a pas de fondateur, mais ses origines remontent à l’Ancien Testament avec le prophète Élie qui est l’image de notre vocation : une vocation à écouter Dieu, à se livrer à l’écoute de sa Parole pour en vivre et être transformé par elle, et une vocation à le dire dans l’apostolat, trouvant dans ce témoignage une nouvelle source de prière. J’ai été attirée par cette vie de prière et d’action comme le dit Élie : « Je suis rempli de zèle pour le Seigneur » », explique Sœur Regina.

Dès le départ, Sœur Regina désirait aller en mission dans les pays lointains. Elle savait que le Carmel Saint-Joseph était implanté en pays de mission. Après trois ans de formation à Saint-Martin Belle-Roche, elle est envoyée deux ans à Casablanca au Maroc. « Ce n’est pas ce que j’avais souhaité au départ, mais ce fut une riche expérience. » En 1966, elle part pour Madagascar. Sœur Regina l’avoue avec émotion : le moment le plus important de sa vie fut celui de son départ pour Madagascar. « Enfants, on nous disait que la mission c’était aller convertir les gens. Or ce n’est pas cela. A Madagascar, j’ai très vite compris que ma place était d’aider à implanter le Carmel Saint-Joseph dans le pays en vivant simplement avec les gens. »

A Madagascar, où elle fut active pendant 47 ans, Sœur Regina a travaillé dans l’enseignement en ville et en brousse. Elle a transmis de la pédagogie à des enseignants. Elle s’est occupée de petits enfants et de jeunes filles dans un foyer. Elle a participé à la formation des jeunes religieuses malgaches et a accompagné de nombreuses étudiantes. « Les évêques du pays ont demandé aux congrégations d’investir dans l’enseignement, car l’éducation des jeunes c’est l’avenir du pays. Dans l’un des pays les plus pauvres du monde, le vœu de pauvreté prend une autre dimension. On apprend à se passer de tant de choses et à aller à l’essentiel. En brousse, nous n’avions pas d’électricité et pas toujours l’eau courante. Ici cela semble normal d’ouvrir un robinet et d’avoir de l’eau chaude ; là-bas, si nous voulions de l’eau chaude, il fallait la chauffer au feu dehors ! Madagascar est un pays magnifique. La vie n’était pas toujours facile, mais j’y étais très heureuse. Les Malgaches sont extrêmement accueillants : dans la plus grande misère, vous avez toujours un sourire. J’ai appris à écouter et à prendre le temps. »

En 2013, lorsqu’elle rentre en Suisse pour raisons de santé, elle a dû se réadapter à la vie occidentale. Heureusement elle peut continuer à parler la langue qu’elle aime, le malgache, avec deux de ses consœurs malgaches qui vivent dans la communauté de Fribourg.

Biographie

Native de Fribourg, Regina Müller est d’origine alémanique. Après la maturité, elle a fait une formation d’enseignante à l’Université de Fribourg et a enseigné deux ans à l’école secondaire de Gambach. Elle est entrée dans la congrégation du Carmel Saint-Joseph en 1961. Après 47 ans passés en mission à Madagascar, elle rentre à Fribourg en 2013 pour raison de santé. Elle est prieure du Carmel Saint-Joseph au Schoenberg. La communauté est composée de cinq religieuses plutôt âgées, mais néanmoins très actives dans la paroisse et le quartier du Schoenberg.

Le Carmel Saint-Joseph
Le Carmel Saint-Joseph a été fondé en 1872 en France, à Saint-Martin Belle-Roche dans la banlieue de Mâcon, où se trouve la maison généralice. Il a été implanté en Suisse dans le canton de Fribourg en 1901. Une maison s’est ouverte en 1902 à Seedorf près de Rosé, et une en 1951 au Schoenberg à Fribourg.

Toutes les nations à Sion (Michée 4, 1-3)

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DRDans de grandioses visions eschatologiques – tournées vers la fin des temps – les prophètes Michée (4, 1-3) et Isaïe (2, 1-5) annoncent pour Israël ce que l’Eglise est appelée à réaliser : l’ensemble des nations se rassemblent en Sion, la colline de Jérusalem ; elles affluent vers la montagne de la ville sainte où Dieu a assuré sa présence grâce au temple de pierre ; le Seigneur joue le rôle d’arbitre entre les peuples, il exerce la justice et le jugement en associant au salut tous les êtres de bonne volonté ; il fait couler la Loi comme un fleuve et sa Parole comme un torrent, pour que les barrières de races, d’ethnies, de classes sociales ou de religions soient anéanties. Et c’est alors que Jérusalem concrétise ce que son nom signifie : ville de la paix, lieu du shalom, quand les épées sont transformées en socs de charrues et les lances en faucilles pour la moisson !

Si l’Eglise est, comme l’affirme la constitution de Vatican II, la « lumière des nations », lumen gentium en latin, c’est pour constituer le signe et le moyen de l’union des êtres humains avec Dieu et les uns avec les autres (Lumen gentium, n. 1). Selon la perspective biblique, il ne saurait donc y avoir de frontières dans l’Israël nouveau, ni en Suisse entre cantons, entre diocèses, entre communautés locales et missions linguistiques, ni entre notre pays et l’Union européenne, ni avec les catholiques, les chrétiens, les croyants et les chercheurs de sens à travers le monde.

C’est ce que vient de rappeler la grande session pastorale du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg à Palexpo en novembre dernier. Comme les multiples voyages du pape François à travers la planète, récemment en Thaïlande et au Japon. Désormais, le temple de Dieu est le corps du Christ et la chair de chaque personne humaine. La paix est le signe du Royaume, dans l’Esprit Saint qui ne connaît ni murs ni frontières. Elle est à bâtir non seulement pour la fin des temps, mais dès aujourd’hui, là où nous évoluons, dans l’humanité de 2020. L’an nouveau s’ouvre comme un espace pour la réconciliation à accomplir.

Rentrée pour les servants de messe

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Nyon-Founex (VD), janvier-février 2020

Par Brigitte Besset, Corinne Parodi, Céline Vernet | Photo: Brigitte Besset, Michel Pannatier

Une vingtaine de servants de messe, dont huit nouveaux, ont bravé le froid automnal pour la sortie de rentrée organisée à Saint-Cergue le 9 novembre. Au programme: marche jusqu’aux ruines du vieux château et jeux de formation, puis messe célébrée par l’abbé Jean Geng, responsable des servants.Lors de la montée vers les ruines du vieux château, un atelier a été proposé aux participants afin qu’ils prennent conscience que la Parole de Dieu s’adresse à chacun de nous aujourd’hui : si, dans la deuxième lecture du jour, notre prénom remplace «frères» ou «peuple», la Parole est plus percutante. Les jeunes lecteurs l’ont démontré pendant la messe ! Un exercice que chacun peut faire.

De la deuxième Lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens :

______________________________, que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père qui a aimé __________________________ et a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce à _______________________ réconfortent le cœur de _________________________ et affermissent _________________________ en tout ce que ___________________________ pourra faire et dire de bien. Priez aussi pour _____________________________, frères, afin que la parole du Seigneur poursuive sa course, et que, partout, on lui rende gloire comme chez __________________________. Priez pour que ______________________________ échappe aux gens pervers et mauvais, car tout le monde n’a pas la foi. Le Seigneur, lui, est fidèle : il affermira ___________________________ et protégera __________________________ du mal. Et, dans le Seigneur, nous avons toute confiance en _________________________ : _________________________ fait et continuera à faire ce que nous vous ordonnons. Que le Seigneur conduise le cœur de __________________________ dans l’amour de Dieu et l’endurance du Christ.

Mieux connaître la liturgie
Aux ruines du vieux château, quatre postes ont permis aux enfants d’approfondir leurs connaissances en liturgie: le premier sur le sens des gestes et des mouvements pendant les célébrations, le deuxième sur les objets liturgiques, le troisième sur les couleurs liturgiques. Le dernier, plus ludique, était animé par Clara, Flavie et Marina, trois anciennes servantes de messe récemment confirmées. Dans le cadre de leur engagement à servir en paroisse suite à leur confirmation, elles ont également apporté le goûter pour le groupe.

La messe, pendant laquelle huit servants ont officiellement revêtu l’aube, était animée par les servants : Noah et Flavie au piano, Eva à la flûte traversière et au chant.

Programme de l’année

Samedi 21 mars : sortie à Lausanne avec visite de la cathédrale et d’Aquatis
Samedi 4 avril : confection de compositions florales à Founex
29 et 30 août : retraite chez les chanoines du Grand-Saint-Bernard.

Notre-Dame du Bois (FR)

Par Bénédicte Jollès
Photo: cath.chLa canonisation de Marguerite Bays, le 13 octobre 2019, fut l’occasion de découvrir les lieux qui étaient chers à cette couturière passionnée par le Christ et les pauvres. Vous marcherez dans les collines fribourgeoises au milieu de paysages bucoliques.

Parcours « Petit circuit » : 1h30 à pied

1. Commencez par la visite de l’église paroissiale de Siviriez, dans laquelle sont présentes les reliques de Marguerite. Vous vous garerez facilement sur le parking.

2. Rejoignez La Pierra et découvrez sa maison natale, particulièrement sa chambre ornée des objets et tableaux qui lui étaient chers. Dans le couloir de cette maison, la couturière accueillait les enfants pauvres et les villageois qui venaient lui demander conseil. Profitez de l’abri du pèlerin, il offre table et chaises mais aussi souvent des petits gâteaux (confectionnés par une habitante du village) et de quoi préparer des boissons chaudes. 

3. Poursuivez vers Notre-Dame du Bois, une charmante chapelle mariale que fréquentait Marguerite le dimanche, entourée des enfants dont elle s’occupait. En sortant de la ferme paternelle prenez à gauche et marchez tout droit pendant 20 minutes. C’est un havre de paix, dans lequel vous pourrez admirer une Vierge couronnée de style baroque dont Marguerite se sentait très proche.

4. Pour rentrer au village de Siviriez en quittant Notre-Dame du Bois, prenez la route en face de l’entrée, où est indiqué « pèlerinage de Marguerite Bays, petit circuit ». Il fait une boucle et longe la voie de chemin de fer. Au milieu du village, près de l’église, se trouve une grotte dédiée à la Vierge Marie, elle se situe sur le chemin que Marguerite empruntait quotidiennement pour se rendre à la messe. 

Le grand circuit passe par Romont et l’Abbaye de la Fille-Dieu (où Marguerite faisait sa retraite annuelle). Comptez 4 heures.

La chapelle est située non loin de Siviriez.

Une année renouvelée par la bienveillance

Dire du bien fait du bien. Voilà une belle résolution à vivre en famille en ce début d’année pour aider chacun à donner le meilleur de lui-même.

Par Bénédicte Jollès
Photo: pxhere
Petit test. Combien de paroles bienveillantes adressez-vous à vos enfants ou à votre conjoint par jour ? On a tous en tête d’abord ce qui agace ou fait mal : une chambre pas rangée, des heures perdues devant l’ordinateur ou au foot, le manque de tendresse… Si nous n’y prenons garde, les reproches s’enchaînent et deviennent contagieux. Et pourtant cet adolescent qui provoque, cet enfant trop turbulent, ce conjoint qui fuit un peu trop la vie familiale dans ses loisirs, n’ont-ils pas des qualités et des talents qui méritent d’être soulignés ?

La parole de bénédiction – qui dit du bien – est indispensable en famille. A l’image de celle du Père des cieux, elle donne vie, fortifie, fait grandir et apporte la joie. Il ne s’agit pas de flatter nos proches avec naïveté ou démagogie, mais de souligner ce qui en eux est beau, juste et vrai. Voilà une excellente façon de leur faire prendre conscience de leur valeur pour nous. « Hugo, qui était facilement coléreux à dix ans, s’est apaisé quand nous avons cherché à souligner ses qualités en famille », reconnaît Augustin son père. 

Le résultat d’un choix intérieur
La patience n’est pas naturelle quand les contrariétés se renouvellent. La bienveillance résulte d’un choix intérieur, et les dons de l’Esprit Saint l’amplifient. Si nous l’invoquons, petit à petit, il change nos cœurs de pierre en cœurs de chair, capables de miséricorde et d’émerveillement.

La capacité à bénir résulte d’un choix de vie radical présenté déjà dans l’Ancien Testament : « Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez, aimant Yahvé ton Dieu, écoutant sa voix, t’attachant à Lui ; car là est ta vie. »
(Dt 30, 19-20)

Mgr Georges Chevrot, auteur et prédicateur spirituel, disait : « Délivrons-nous de cette maladie du dénigrement. Sans renoncer à notre esprit critique quand c’est nécessaire. Obstinons-nous à considérer ce que les autres ont de bon et font de bien. »

Eglise sans frontières

En novembre dernier, à Palexpo, les plus de 400 agents pastoraux et prêtres du diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg se sont penchés sur le thème de la pluriculturalité. Portugais, Italiens, Sud-Américains et Espagnols, Helvètes, mais aussi Croates, Polonais, Camérounais, Togolais, Congolais, Vietnamiens composent la mosaïque diocésaine et pas seulement en Romandie. Opportunités ou tensions?

Par Thierry Schelling
Photos: Ciric, Jean-Claude Gadmer, Diocèse LGF, DRUn constat : aucune des communautés catholiques du diocèse de LGF – paroisse, mission, aumônerie, EMS, groupes de jeunes, fiancés, enfants de chœur… – n’est absolument « mono-culture ». Il y a toujours des membres aux origines lointaines… ou au moins d’outre-Sarine ! On parle de Mission portugaise par exemple, mais il faudrait dire « lusophone » car s’y retrouvent également des Angolais, Cap-Verdiens, Brésiliens. Oui, c’est toujours une histoire de migration, même au sein de groupes apparemment unilingues. Et nous sommes toutes et tous migrants, relisons notre propre histoire de famille.

Aucune des communautés n’est absolument « mono-culture ».

Un peu d’Helvétie…

La diversité, une chance selon Patrick Renz.

La foi chrétienne a été apportée en Romandie, en remontant le Rhône à partir de Lugdunum (Lyon), par des marchands : les premiers épiscopes (ou évêques) à Genève sont Romains, issus de la Grande-Bretagne ou de Strasbourg ! L’abbé Jacques Rime, historien, définit les premiers évêques romands comme « des requérants d’asile » ! La foi et son témoignage se reçoivent toujours d’un autre, qui plus est « étrange(r) » à mon monde : c’est la nouveauté de la Bonne Nouvelle !

La Suisse, terre de migrations tant internes – les catholiques en pays vaudois sont (re)venus s’y implanter d’outre-Sarine et d’outre-Alpes –, qu’externes (France, Allemagne, Italie majoritairement !) l’est aussi par les chiffres : un tiers des catholiques suisses sont migrants, et même 53 % pour le diocèse de LGF ! On y compte une septantaine de missions dites linguistiques ! « Problème ou chance ? » questionne Patrick Renz, ancien président de Migratio, l’organisme de la conférence épiscopale suisse pour l’accompagnement de la migration : « Une chance, of course ! » s’exclame-t-il sans ambages. Et on peut élargir le discours migratoire : il s’agit, par devoir évangélique, d’accueillir l’étranger, ou, comme le rappelait Luca Marin, directeur du CIEMI (Centre d’informations et d’études sur les migrations internationales), de « recueillir l’étranger » selon le terme grec utilisé par Matthieu (25, 35), comme l’on fait d’un hôte, d’un parent, d’un ami 1. 

1 Sunagô a donné synagogue, qui passe en ekklèsia, l’Eglise dont l’ADN est donc… le recueil de l’étranger !

Structures

Jadis pensées comme provisoires, les Missions ont été érigées dans les chefs-lieux cantonaux dès la fin du XIXe siècle (à commencer par celles des Italiens) et, plus intensément au cours du XXe siècle à la suite des grandes guerres : mondiales, froide, du Vietnam… Or, les accueillis demeurant sur place, y élevant leur famille – en 2020, on baptise la troisième génération ! – et y construisant leur avenir, ces Missions doivent devenir fixes dans l’élan du Concile Vatican II (Gaudium et Spes 13, Lumen Gentium 44, etc.), vers plus d’inculturation, et contraignent les autorités diocésaines à repenser la pluriculturalité qui est constitutive de l’Eglise car « la migration est un signe des temps » indéfectible 2. Désormais, non plus côte à côte, mais ensemble !

2 Ce sont Pastoralis migratorum cura de Paul VI (1969) et Erga migrantes de Jean-Paul II (2004).

Ensemble mais…

Dans LGF, AD 2000 3 veut « risquer l’espérance » et faire « route ensemble », et pourtant, aucune mention de sa pluriculturalité qui caractérise déjà le diocèse alors, si ce n’est en ces termes : « Notre diocèse (…) [de par] sa complexité culturelle (…) est riche d’une diversité qui fait en même temps sa faiblesse. » 4 L’interculturel nourrit et peut enrichir les communautés locales d’une présence active et généreuse… malgré un traitement souvent de deuxième classe par les « autochtones ». Les années Schwarzenbach sont encore dans la mémoire des « allophones » les plus âgés, Italiens et Suisses-Allemands en tête…

3 Rassemblement du diocèse de Lausanne, Genève, Fribourg, Neuchâtel de 1997 à 2000 pour le dynamiser synodalement par la mise en œuvre des « attentes et des élans du peuple de Dieu » (Préface des Actes).

4 p. A9 « III. Et notre Eglise, là dedans ? », in : Actes d’AD 2000, Imprimerie Saint-Paul, Fribourg, mars 2001.

De la tête au cœur

Les termes de « racisme, xénophobie, frictions, malentendus, discours direct et indirect », sont à thématiser, comme le souligne la théologienne Sœur Marie-Hélène Robert, de l’Université de Lyon, experte en dialogue transculturel. « Il convient d’apprendre le lexique de l’autre patiemment », renchérit-elle. Et Charles Morerod le souligne : mieux qu’un changement de structures, une session de style synodal veut inviter à un changement du cœur et de l’esprit : « La vraie migration est celle de la tête au cœur », conclut Jacques Rime. Un voyage, parfois périple, une migration, un « déménagement » intérieur qui incombent tant à l’hôte qu’à l’amphytrion ! « Je suis arrivée en Suisse comme Portugaise catholique, et je deviens de plus en plus une catholique portugaise », témoigne sincèrement Maria Helena de Freitas Guedes, agente pastorale à la Mission portugaise du canton de Vaud.

Vraiment plus catholique

Catholique, du grec καθολικός, universel, « tout embrassant », exige l’ouverture à l’autre, « le courage de l’altérité », comme aime à le dire le pape François. La Journée du migrant, ou le Dimanche des peuples sont certes des occasions de se rassembler « catholiquement ». Mais ne suffisent pas car ponctuelles. Le travail de la commission Migratio consiste notamment à établir « des conditions cadres pour la vie en commun entre personnes d’origine diverse » 5 dans la durée. Et le fruit d’une telle session commence après et d’abord par une prise de conscience personnelle, avec confiance et humilité – une attitude qui incombe tout spécialement aux responsables d’Eglise à tous les échelons. Un travail pastoral et humain, donc, qui noue défis et difficultés, entrechoque espérances et freinages. Comme le souligne l’experte de saint Paul, Chantal Reynier, « les communautés des origines étaient fortement mixtes à tous les niveaux, cela ne fait pas de doute. » Et donc, rien n’a vraiment changé depuis !

5 http://www.migratio.ch/fr/qui-sommes-nous/mission-et-vision

Renouveler l’Eglise ensemble

Et en Valais ? Dans sa belle homélie lors de la dédicace de la cathédrale de Sion (13 octobre 2019), Jean-Marie Lovey a invité à construire l’Eglise et à la renouveler, «ensemble, tous, grands et petits, hommes et femmes, jeunes et vieux, laïcs avec nos prêtres». Il manque – à mon sens – un mot sur la pluriculturalité constitutive des communautés catholiques. Car des exemples d’interculturel existent : à Martigny, la communauté portugaise est accueillie depuis deux ans dans l’église Saint-Michel « pour venir vitaliser de sa présence la messe de 9h30 » et apporte « sa ferveur et son enthousiasme » selon leur site web ; la foire de Sainte-Catherine, « incontournable à Sierre » et à l’origine fête de la communauté germanophone ; le curé d’Anniviers est également le chapelain de la communauté polonaise ; la commission diocésaine pour le tourisme demande que soient traduits dans les principales langues de nos hôtes des textes de l’ordinaire de la messe et des livres liturgiques (sites, feuillets à disposition dans les églises…).

Les chanteurs à l’Etoile sont passés

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Haut-Lac (FR), janvier-février 2020

Texte par Pierre-Clément Schmidt | Photo: M. Julmy

Les enfants aident d’autres enfants

Les fêtes et l’effervescence de décembre sont déjà passées. Les enfants de Cressier ainsi que ceux de Barberêche-Courtepin, habillés en anges, en bergers et en rois mages ont été envoyés en mission pour apporter la bonne nouvelle aux familles et aux personnes seules en allant frapper aux portes des maisons et chanter la joie de Noël. Ils ont rappelé le sens profond de cette fête : la venue de l’enfant-Dieu dans le monde. Pendant quatre soirs, ils ont bravé la pluie et le froid et sont venus très nombreux avec leur enthousiasme d’enfants apporter une étoile et un luminion de paix.

Cette action permettra l’aide à la reconstruction d’un orphelinat et l’achat de matériel pour les enfants handicapés et défavorisés du LIBAN touchés par la guerre.

Un tout grand MERCI à chacun pour vos dons ainsi qu’à tous ceux qui ont participé à cette noble action pour la paix au LIBAN !

Le courage de l’altérité

Par Thierry Schelling
Photo: DREn 2015, pour son Message pour la Journée mondiale des migrants (18 janvier), le pape François avait titré : « L’Eglise sans frontières, mère de tous ».

Dans l’esprit de la Pentecôte, l’Eglise, écrit-il, se doit d’annoncer que Dieu est amour à tous les peuples, diffusant dans le monde entier « la culture de l’accueil et de la solidarité ». Il rappelle que l’accueil de l’étranger est un commandement biblique… qui peut être mis à mal par des catholiques (individus ou communautés) qui expriment leurs suspicions et préjugés vis-à-vis de l’autre venu d’ailleurs, voire leur méfiance et hostilité… On peut se tenir prudemment à distance des plaies du Seigneur, dit-il en paraphrasant Evangelii gaudium (n. 270)…

Soulignant le caractère multiculturel des sociétés contemporaines, le Pape y voit un encouragement pour l’Eglise « à assumer des nouveaux engagements de solidarité, de communion et d’évangélisation ». 

Notez l’ordre : d’abord solidarité – attitude aconfessionnelle – puis communion – forcément celle des différences, dans le respect mutuel de leur autonomie mais enrichie par l’interaction entre elles – et finalement évangélisation – le travail de tout-e baptisé-e : annoncer le Christ, aimer (et faire aimer) le Christ, et servir (et apprendre à faire servir) le Christ, ou plutôt comme le Christ, les autres qui en ont besoin.

Favoriser la culture de la rencontre
L’attitude de base est celle qui favorise la culture de la rencontre avant tout. Le fait migratoire, passé ou récent, aide « à élargir les dimensions d[u] cœur [de l’Eglise] pour manifester sa maternité envers la famille humaine tout entière », conclut-il.

Commençons par regarder dans notre propre communauté, assemblée liturgique, groupe paroissial ou équipe de collègues en ministère, combien pluriculturels nous sommes de facto, et comment nous sommes toutes et tous filles et fils de migrants ! Ce n’est qu’une question de dates dans l’histoire…

Isaïe, le prophète de l’espoir!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), janvier 2020

Par Romaine Carrupt | Photo: DR

Le Temple sera une maison de prière pour tous les peuples.

« Je les ferai venir sur ma montagne sainte. Je les remplirai de joie dans ma maison de prière. J’accepterai les sacrifices et les dons qu’ils m’offrent sur l’autel. Oui, on appellera ma maison Maison de prières pour tous les peuples. » (Isaïe 56, 7)

Il y aura plus de justice, les guerres n’existeront plus, il n’y aura pas d’exclus, les larmes et les peurs, les inquiétudes laisseront place à la joie et au bonheur du Vivre ensemble. Nous serons tous en Dieu et Dieu en nous.

«Il n’y a pas de frontières pour l’amour de Dieu, pas de frontière pour l’Eglise. A tous les peuples, il a versé son amour dans les cœurs.»

Il n’y a pas de frontières pour l’amour de Dieu, pas de frontière pour l’Eglise. A tous les peuples, il a versé son amour dans les cœurs. Il veut faire de nous ses fils et ses filles par Jésus Christ ! Il veut que nous soyons saints et saintes. Que tous les peuples, toutes les nations quelles que soient leurs cultures, se fréquentent, se rencontrent et s’aiment. Il n’y a pas de frontières pour vivre dans l’unité et l’amour du Christ. La culture du Royaume des cieux se dessine et vient habiter nos vies afin de ne former qu’une seule Lumière des Nations. Celle du Christ qui est la Vérité et la Vie. Il viendra le temps de renverser les barrières et les banalités, de renouveler l’intelligence à l’écoute de la Parole de Dieu. Ainsi nous pourrons conjuguer notre caractère et la mentalité du Christ pour manifester un style de vie conforme à celui du Royaume des cieux.

Unifier est difficile, mais l’Esprit Saint travaille auprès des humains afin que chacun puisse prier son Dieu avec amour et chasser la peur de l’autre.

A long terme nous sommes appelés à démolir les frontières pour porter notre vision de l’Eglise vers un Nouvel Espoir.

Prière pour la famille

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), janvier 2020

Photo: pixabay

Père céleste,

Tu nous as donné en la Sainte Famille de Nazareth un modèle de vie.

Ô Père aimant, aide-nous à faire de notre famille un autre Nazareth où l’amour, la paix et la joie règnent.
Que nous puissions être profondément contemplatifs, intensément eucharistiques et vibrants de joie.

Aide-nous à rester unis dans la joie comme dans la peine grâce à la prière en famille. Apprends-nous à voir Jésus dans les membres de notre famille, spécialement dans les moments douloureux.

Fais que le Cœur eucharistique de Jésus rende nos cœurs doux et humbles comme le Sien et qu’il nous aide à accomplir saintement nos devoirs familiaux.

Que nous nous aimions les uns et les autres comme Dieu aime chacun de nous, de plus en plus chaque jour, et que nous nous pardonnions nos offenses comme tu pardonnes nos péchés.

Ô Père aimant, aide-nous à recevoir tout ce que tu nous envoies et à donner généreusement tout ce que tu demandes avec un grand sourire.
Cœur Immaculé de Marie, cause de notre joie, prie pour nous.

Saint Joseph, prie pour nous. Saints Anges gardiens, soyez toujours avec nous, guidez-nous et protégez-nous.    

Ainsi soit-il

Bienheureuse Mère Teresa

Jeux, jeunes et humour – janvier 2020

Par Marie-Claude Follonier[thb_image image= »4423″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/12/Jeux_janv2020. »]

Question d’enfant

Si Dieu nous a créés à son image, pourquoi sommes-nous si différents?
Etre créé à l’image de Dieu ne signifie pas être sa copie. Dieu, personne ne sait à quoi il ressemble. Par contre Jésus nous dit qu’il est Père et que nous sommes tous ses enfants. Un enfant ressemble à ses parents sans leur être conforme en tout point. Avec Dieu, c’est pareil : nous lui ressemblons, parce qu’il nous donne la capacité d’aimer comme il nous aime. Nos différences sont autant de trésors qui manifestent son amour. A nous de les cultiver.

Par Pascal Ortelli

Humour

Lors d’une messe, une maman et Pascal, son enfant de cinq ans, écoutent la prédication d’un père capucin. Celui-ci, fort d’une barbe impressionnante, avec sa bure brune, arrose l’assemblée de paroles fortes, accentuées par des gestes aussi démonstratifs qu’expressifs. Le petit Pascal prend peur devant une telle démonstration de force et se serre contre sa maman. Tout à coup, le père capucin, emporté par son élan, avec son bras, fait apparaître le cordon de sa bure au-dessus de l’ambon. Pascal, paniqué, se tourne vers sa mère : « Maman, on décampe ! Il s’est détaché ! »

Par Calixte Dubosson

L’Eglise est donc catholique!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), janvier 2020

Par l’Abbé Philippe Aymon | Photo: Pixabay

Catholique, un mot tout simple qui résume le thème annoncé pour ce numéro du magazine paroissial : « «  Eglise sans frontières  », dans la diversité des âges, des nationalités, des cultures, des langues… » 

Dans l’antiquité les dieux étaient ceux d’une nation : les dieux d’Egypte n’étaient pas ceux des Grecs ou des Romains, ni des Helvètes ou des Gaulois. Certaines divinités étaient associées à une profession : Mithra, dont on a retrouvé un lieu de culte à Martigny, était une divinité dont les fidèles étaient obligatoirement des militaires. Dyonisos était le dieu de la vigne, du vin et de l’ivresse mais pas des cultivateurs d’abricots. 

Mais la religion chrétienne est la première à s’adresser à tous les humains, à être véritablement catholique. Ce mot d’origine grecque signifie : « universel », s’adresse donc à la diversité des âges, des nationalités, des cultures, des langues et ceci depuis l’exhortation adressée par Jésus : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » (Mt 28, 19)

Mais cette mission destinée à l’universalité du genre humain, par laquelle tout un chacun est appelé à faire partie du Peuple de Dieu, n’est que le deuxième aspect de la « catholicité » de l’Eglise. Le premier, le plus essentiel, affirme non pas un aspect géographique ou sociologique, mais théologique. Il recouvre la totalité et l’intégralité de la foi et des moyens de salut dont l’Eglise est dépositaire, ce qui la qualifie à juste titre de « catholique ».

Annoncer le second en oubliant le premier de ces deux aspects, ne serait pas très « Catholique », ce serait la considérer comme une ONG, la réduisant à sa dimension sociologique. Or l’Eglise rassemble des hommes de toutes cultures dans la plénitude de la foi ; ne l’oublions pas à l’heure de la mission !

Pour aller plus loin, on lira avec grand profit le Catéchisme de l’Eglise catholique au
N° 748ss « Je crois à la Sainte Eglise catholique » et plus particulièrement au N° 830ss « l’Eglise est catholique ». 

P.-S. : Et j’allais oublier : toute l’équipe pastorale du décanat de Sion vous souhaite une bonne et heureuse année 2020 !

Une pasteure engagée et ouverte

Rencontre avec Isabelle Court, pasteure dans la paroisse de Begnins, Burtigny, Le Vaud, Bassins. Une femme profondément engagée dans l’œcuménisme.Texte et photo par Sylvie Humbert

Isabelle Court, votre existence n’a pas été un long fleuve tranquille. Et Dieu vous a surprise plus d’une fois…
Certes ! Je suis née à Genève en 1964 dans une famille protestante très traditionnelle. Ma grand-mère, par exemple, s’habillait en noir le 24 août, jour anniversaire du massacre de la Saint-Barthélemy ! Enfant, j’ai participé à plusieurs camps de la Ligue pour la lecture de la Bible. C’est là que j’ai commencé à lire la Bible et que, pour la première fois, j’ai donné ma vie à Dieu.

L’adolescence et le début de l’âge adulte ont été une période de révolte assez difficile à vivre. Puis j’ai retrouvé la foi lors d’un culte de Noël. Il s’est passé quelque chose de très fort ce jour-là.

Je me suis alors engagée à Radio Cité, la radio des confessions chrétiennes de la région genevoise, en parallèle à mon travail à la banque. J’y ai côtoyé des gens de divers horizons qui m’ont sensibilisée à l’œcuménisme. A cette époque, j’accompagnais une amie à la messe. C’est elle qui m’a fait découvrir les richesses spirituelles de la foi catholique.

Quand la banque dans laquelle je travaillais a été restructurée, j’ai pris une année sabbatique. J’en ai profité pour suivre des cours à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Lausanne et ça a été le coup de foudre !

Malheureusement, très peu de temps après, ma mère est morte d’un cancer fulgurant. Je suis entrée dans un grand combat intérieur : j’étais en colère contre Dieu. Mes études de théologie m’ont été d’un grand secours durant cette période, mais je ne voulais pas devenir pasteure.

A la fin de mes études, je me suis décidée à faire mon stage pastoral, étant trop âgée pour commencer une carrière dans l’enseignement. Nouveau coup de foudre ! C’est ainsi que je me suis retrouvée en septembre 2013 à Burtigny pour mon premier poste. J’ai été consacrée en septembre 2015, à 51 ans. Je suis une vocation tardive.

Comment vivez-vous l’œcuménisme aujourd’hui dans nos villages ?
J’ai trouvé une forte volonté des laïcs, aussi bien protestants que catholiques, de faire des choses ensemble: pour la marche de l’Avent, la kermesse, la prière de Taizé, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, la soupe de Carême. Mais je sens, en revanche, des réticences croissantes de la part des curés ; et ils ont beaucoup plus de peine qu’avant à trouver du temps pour préparer les différentes activités œcuméniques, leur charge de travail étant très importante.

L’hospitalité eucharistique ne va pas de soi non plus. On a dû abandonner la prière de Taizé par manque de renouvellement. On a aussi laissé tomber la kermesse parce que trop peu de gens pouvaient donner de leur temps. Elle a été remplacée par un repas communautaire.

La marche de l’Avent est devenue une prière d’une demi-heure suivie d’une raclette. Nous réfléchissons à une manière plus solide de vivre la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

Des projets ?
Nous voudrions proposer, avec quelques paroissiens des deux communautés, un temps de prière dans tous les villages de la communauté de Begnins chaque soir de la Semaine de l’unité des chrétiens. Nous commencerions par la chapelle catholique de Begnins, puis nous irions à Bassins, Burtigny, Le Vaud, Marchissy et Longirod, qui ne se trouvent pas dans le périmètre de ma paroisse, mais dans celui de la paroisse catholique.

Nous allons également proposer 24 heures de lecture de la Bible au temple de Begnins. Elles pourraient débuter le samedi à 10h pour se terminer le dimanche à 10h avec le culte qui clôturerait la semaine de prière; un prêtre pourrait prêcher.

Il me paraît important de travailler main dans la main avec la communauté catholique de Begnins sur les sujets qui nous rassemblent : la prière et la Parole.

Eglise sans frontière

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), janvier 2020

Par le curé Alexandre Barras | Photo: Anne-Marie Maillard

Le titre de L’Essentiel de ce mois est évocateur. Alors que cer- taines personnes veulent verrouiller les frontières de leurs Etats et tout contrôler, on nous parle de l’Eglise sans fron-tière. N’y aurait-il aucune limite à l’Eglise?Tout d’abord il faut nous entendre sur le mot Eglise. Ce mot qui signifie «assemblée» nous rappelle que l’Eglise est la communauté des croyants. Tous les baptisés constituent l’Eglise du Christ, le peuple de Dieu. Avec ce simple préambule nous constatons que l’Eglise se trouve partout sur la terre puisque sur chaque continent se trouvent des chrétiens qui prient, qui célèbrent le Christ ressuscité et vivant. C’est la réponse au désir de Jésus que sa Parole et sa présence rayonnent partout et ceci sans aucune frontière de langue, de race, de peuple ou de nation. L’Evangile est universel. Le Seigneur est venu sur la terre pour sauver tous les hommes et les femmes du monde sans exception. C’est ce que nous rappelle le temps de Noël que nous venons de fêter. Le Verbe se fait chair et il a habité parmi nous. Il s’est incarné pour donner au monde la paix, la vie, la réconciliation.

Cependant, pour revenir à la question posée au début de mon propos, oui il y une limite à l’Eglise, cette limite c’est moi ! Puisque l’Amour ne s’impose pas mais se propose, s’offre, je puis donc le refuser, le rejeter. En mettant une frontière à mon coeur et à mon intelligence, je ne permets pas à Dieu de venir me visiter pour faire en moi sa demeure. Je refuse de me laisser aimer et patiemment changer. Comme il est dur de se laisser transformer, de quitter ses mauvaises habitudes, ces certitudes souvent erronées pour embrasser la Vérité ! Mais notre Seigneur ne désespère pas. Il attend sans se lasser que j’ouvre, un peu, ma porte à sa présence. Abattons nos frontières intérieures pour laisser toute la place au Roi des rois, au Seigneur des seigneurs.

Bien à vous frères et soeurs sans frontière.

Quand les jeunes rencontrent les confirmés

Le groupe des jeunes de la région a organisé une soirée pour les confirmés. L’occasion de les inviter à le rejoindre pour poursuivre leur chemin dans la foi avec des adolescents de leur âge. Entre discussions et rires, la soirée fut une franche réussite.Par Audrey Boussat
Photos: Mabel Steinemann, Stéphane Ernst, Audrey Boussat

Le groupe des jeunes de l’unité pastorale comprend deux entités : la première s’adresse aux moins de 18 ans, l’autre aux plus âgés. Mais c’est main dans la main que tous les membres ont œuvré pour offrir aux nouveaux confirmés une soirée placée sous le signe des échanges et de la joie. L’idée de cette ultime rencontre de leur parcours de confirmation ? Faire prendre conscience aux plus jeunes que leur quête spirituelle peut continuer après le catéchisme, notamment s’ils rejoignent un groupe de jeunes.

Après une brève introduction par Stéphane Ernst, animateur du groupe, et l’abbé Jean-Claude Dunand, curé modérateur, les confirmés ont été invités à participer à trois ateliers. Entre les différentes activités, tout le monde s’est régalé grâce à un buffet canadien qui n’aurait pas vu le jour sans la générosité de chacun.

Une deuxième famille
L’un des ateliers consistait en une présentation du groupe des jeunes. Il était enrichi par les témoignages de plusieurs membres. Roxane (25 ans et ayant passé 10 ans dans l’équipe) a confié : « Les membres du groupe sont tous devenus des amis très proches ; c’est comme une deuxième famille. Grâce aux aventures vécues ensemble, notamment les JMJ et les voyages d’été, nous avons tissé des liens très forts. Je sais que je peux être moi-même dans le groupe. Je peux parler tant de ma foi que de choses de la vie quotidienne sans jamais être jugée ».

Les membres du groupe ont insisté sur le fait qu’une présence régulière aux rencontres n’est pas obligatoire : chacun doit se sentir libre de venir quand cela lui plaît. Partage, rire et bienveillance sont les mots qui semblent le mieux caractériser l’ambiance qui règne lors des réunions du vendredi soir.

Importance de la prière
Un autre atelier était consacré à la relation que chaque confirmé entretient avec Dieu au quotidien. Un atelier animé par Samantha, Jérémie et Charlotte. Cette dernière s’est confiée après coup sur ce qu’elle avait ressenti : « Cette soirée a été pour moi une belle occasion de rencontrer de nouveaux jeunes. J’ai décelé chez eux un véritable désir de s’approprier les clés d’une foi profonde. L’importance de la prière, d’une relation intime et de confiance avec Jésus, est très vite devenue le centre de notre discussion. Certains ont témoigné, d’autres ont posé des questions. Tous en sont ressortis grandis ».

Un moment de louange dans l’église a clôturé cette agréable soirée en beauté. Charlotte et Luisa, une jeune confirmée, ont ravi les oreilles de chacun par des chants d’adoration entraînants. Des chants suivis d’un instant de recueillement en silence.

Un message attrayant
Le message de la soirée ? La confirmation n’est pas une fin en soi, mais le début d’un merveilleux cheminement de foi, encore plus enrichissant quand on le partage dans un groupe et entre amis. A bon entendeur, salut !

Si cet article vous a intéressé et que vous souhaitez en apprendre davantage sur le groupe des jeunes de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte, vous pouvez contacter Stéphane Ernst au 079 252 61 25 ou à l’adresse suivante : stephane.ernst@cath-vd.ch. Toute nouvelle recrue est la bienvenue !

Dans l’atelier animé par l’abbé Jean-Claude Dunand, les jeunes ont analysé l’icône de l’amitié de Taizé. Ils ont aussi échangé sur la thématique de la sainteté.

Agenda

Pour les 14-17 ans : le premier et le troisième vendredi du mois sous l’église de la Colombière.
Pour les 18 ans et plus : le dernier vendredi du mois sous l’église de la Colombière.

Forum «Ensemble, faisons vivre l’Eglise»

Un forum sur le thème «Ensemble, faisons vivre l’Eglise» aura lieu le 1er février à Nyon. Une journée de reconnaissance, de partage, d’apport théologique et de convivialité pour les bénévoles et tous les paroissiens de l’unité pastorale.Par Fabiola Gavillet Vollenweider

L’année pastorale 2019-2020 reprend le thème du bénévolat. Sous l’impulsion de l’Equipe pastorale, tout un travail a été entrepris en collaboration avec les différentes communautés de notre territoire.

Première étape : un état des lieux approfondi permettant d’avoir une bien meilleure compréhension de la constellation « bénévolat » sur l’unité pastorale (UP). Une conférence a été proposée en novembre 2018 par Fabiola Gavillet Vollenweider sur le bénévolat en général, puis plus précisément sur notre territoire et pour chacune des communautés de l’UP. Elle a été suivie d’un débat. Les questions abordées ont été prises en considération dans la suite du travail.

Conférences, ateliers, table ronde
Dès cette année pastorale 2019-2020, le Conseil de l’unité pastorale (CUP) assume un rôle important pour la suite. Avec l’Equipe pastorale et le comité d’organisation, formé de l’abbé Jean-Claude Dunand, Marie-Agnès de Matteo, Esther Burki, Brigitte Besset, Frédéric Charles et Fabiola Gavillet Vollenweider, il organise une journée de forum. Elle aura lieu samedi 1er février sur le thème « Ensemble, faisons vivre l’Eglise » dans les salles sous l’église de la Colombière.

Nous aurons la chance de recevoir trois intervenants de qualité : l’abbé Joël Pralong, responsable du séminaire de Sion à Givisiez (FR) ; Isabelle Vernet, coordinatrice du bénévolat pour la Fédération ecclésiastique du canton de Vaud (FEDEC) ; et Cédric Pillonel, secrétaire général de la FEDEC, qui bénéficie d’une solide expérience dans les domaines de la politique et de la communication.

La journée commencera à 11h par un apéritif ouvert à tous et un repas offert (sur inscription). Le forum débutera à 13h30 : il proposera des conférences, des ateliers et une table ronde agrémentés de moments de convivialité, pauses café et chants. La journée se terminera par une messe d’envoi festive à l’église.

Le bénévolat est l’oxygène de l’Eglise ! Nous nous réjouissons de vous accueillir le 1er février.

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
LinkedIn
Share
WhatsApp