Au service du Christ

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), février 2020

Texte par Agnès Thuégaz | Photo: Pierre Boismorand

Fille, nièce et sœur de pasteurs, j’ai été consacrée en novembre dernier dans l’Eglise Réformée Evangélique du Valais. Cette étape est la reconnaissance par le synode que j’ai répondu à une vocation, que j’ai suivi et réussi le parcours de formation et que je suis appelée à exercer le ministère pastoral dans une paroisse. Mon installation au Coude du Rhône Martigny-Saxon le 26 avril viendra le confirmer.

Les premières femmes consacrées en tant que pasteures l’ont été dans les années 1930. Nonante ans plus tard, je m’étonne que la question du genre perdure. Vous êtes-vous déjà demandé ce que ça faisait d’être pasteur, en tant qu’homme ? Mes homologues masculins n’ont pas à légitimer leur statut dans une société qui hérite du patriarcat. Aujourd’hui, reconnaissante du privilège que j’ai de pouvoir me sentir à ma place, je désire témoigner de la manière dont je vis mon ministère en tant que personne, sans le réduire à mon anatomie ou à un rôle assigné par la société. 

Les Eglises protestantes reconnaissent le sacerdoce universel, soit la possibilité pour toutes les personnes baptisées de s’engager dans un service à la communauté. Il n’y a donc théoriquement pas de différenciation de genre. Nous n’échappons pas au risque des cloisonnements et des prérogatives et nous nous débattons concrètement avec les mêmes questions que celles du monde qui nous entoure. Il est cependant intéressant de sortir des catégories qui peuvent déboucher sur des prises de pouvoir d’un côté comme de l’autre.

Alors comment est-ce que je vis mon service du Christ au quotidien ? Paul m’y encourage dans son épître aux Galates : « Car tous, vous êtes, par la foi, enfant de Dieu, en Jésus-Christ. » (Ga 3, 26) Dans la reconnaissance pour nos dons particuliers, pour la richesse de la diversité de nos personnes, nous trouvons notre unité dans le Christ. C’est lui qui nous unit au-delà de tout ce qui nous sépare, au-delà de toutes les barrières que notre humanité érige et défend. La communion devient alors le signe que la Vie circule, fait fleurir l’espérance, partage la joie et dépasse tout ce qu’on peut imaginer.

C’est en tant que disciple du Christ que je me réjouis de vous rencontrer et de poursuivre une discussion que je souhaite ouverte et constructive. Je m’émerveille en effet de toutes les fois où ma simple présence interpelle et libère la parole. C’est dans l’écoute et l’échange que nous habitons ensemble un monde où chacun(e) trouve sa place et donne le meilleur de soi en tant qu’enfant de Dieu.

« Ciel ! un mari ordonné ? ! »

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), février 2020

Texte par Catherine Amos | Dessin: Syméon Eltschinger

Se sentir appelé à servir Dieu, est une chose. Accompagner son époux qui se sent appelé en est une autre! Questions à Sylvie et Deborah dont les époux respectifs se préparent au diaconat.J’ai rencontré dans notre secteur, deux femmes  dont les maris se questionnent face au diaconat.

Deborah, n’a pas été étonnée lorsque son mari lui en a parlé. Etant un couple qui communique beaucoup, elle avait déjà senti cet appel en lui… et se disait en plaisantant « il va finir pasteur ! ». En fait, elle ne connaissait pas la fonction de diacre dans notre Eglise. Elle sait que la priorité de son mari est sa famille, et ne craint pas qu’il soit « happé » par d’éventuelles trop lourdes charges.

Il n’a pas encore commencé l’année de discernement, mais elle se réjouit déjà des partages que cela va engendrer. Et est sûre que cela va enrichir leur vie de foi… à tous les deux.

Un chemin à trois
Pour Sylvie, c’est un peu plus compliqué. Son mari en parle depuis longtemps : au début elle a cru à une « lubie ». Et se demandait « est-on assez fort en couple pour vivre cela ? », « ne risque-t-on pas le surmenage avec notre famille nombreuse ? » Mais son désir à lui persiste. L’image qu’elle se fait des femmes de diacres, à travers celles qu’elle connaît, lui font douter d’elle-même : « aurai-je les capacités d’assumer ce rôle ? »  De plus, elle se disait, au départ, qu’elle ne pouvait pas s’opposer à un appel de Dieu. Mais lors de l’année de discernement, vécue en couple, elle a bien entendu et compris que l’Eglise tient compte de l’avis de l’épouse. 

Maintenant que pour eux deux, la formation a commencé, c’est un cheminement à… trois ! Leur couple et Dieu, à qui elle demande la grâce de vivre à sa façon ce probable futur statut : son mari est unique et elle sera aussi unique dans sa manière d’être femme de diacre.  Et si l’organisation est compliquée pour laisser leurs enfants lors des journées de cours, et qu’émotionnellement c’est difficile pour elle, elle sent déjà que ces journées permettent de faire le tri dans leurs idées, et de se poser en couple, en Dieu.

Elle ressent chez lui quelque chose de plus fort que ses résistances à elle, et met en Dieu ce projet. « C’est déjà des pas dans la foi » me dit-elle. 

Les trois catéchètes de la paroisse d’Ollon

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), février 2020

Par Daniel Lenherr | Photos: Daniel Lenherr, Studio Massy, Fabienne Theytaz, J. G

Les « messagers » du secteur

On ne présente plus le père Jean-Marc Nemer, ni l’agente pastorale Fabienne Theytaz, tous deux engagés sans compter au sein de l’équipe du secteur d’Aigle. Aux côtés de Cécile Vitor, ils assurent la catéchèse auprès de la communauté catholique
d’Ollon.

Chaque mois, Fabienne passe la fin d’après-midi d’un lundi avec les deux filles et les deux garçons du « Groupe du Pardon ». Survolant l’histoire biblique, elle leur montre l’alliance de Dieu avec son peuple, l’alliance de Dieu avec chacun d’entre nous.

Quant à Jean-Marc, il anime le « Groupe de première communion » avec la mission pas toujours évidente de les préparer à recevoir le Christ.

Cécile Vitor attentive aux interrogations des enfants

Etablie à Ollon, Cécile est l’épouse de Paulo depuis 27 ans et la maman de Débora (22 ans) et Béatrice (16 ans). Cela fait désormais un an qu’elle œuvre bénévolement au sein des plus jeunes de la communauté catholique de la Cité boyarde. Pour pouvoir répondre aux multiples questions des enfants comme des parents, elle effectue actuellement le parcours « Théodule », une formation dispensée sur trois ans les mardis soir tous les 15 jours à l’Hôtellerie Franciscaine de Saint-Maurice. L’enseignement qu’elle suit lui permet d’approfondir ses connaissances théologiques et notamment les bases pour déchiffrer la Bible.

C’est ainsi qu’un lundi par mois, Cécile retrouve son « Groupe de la Prière 1 » comprenant quatre filles âgées entre six et sept ans : Amanda, Manon et les deux sœurs jumelles Lucile et Armen. Elle éprouve du plaisir à vivre la foi parmi ces enfants sur le thème de la naissance de Jésus. Aussi, elle espère vivement poursuivre cette aventure spirituelle avec elles au-delà de juin prochain, terme de leur première année de catéchisme.

Très à l’aise au sein de son groupe, Cécile rappelle à chaque instant de parole, de moments de réflexions ou de phases de jeux, la présence du Christ autour de la table.

Un chaleureux MERCI !

Si Cécile a pris la relève, soulignons ici le travail de ses prédécesseurs et remercions les deux catéchètes d’Ollon qui ont exercé cette précieuse fonction durant de nombreuses années avant de mettre un terme à leur engagement l’été dernier. Il s’agit de : 

Ana Maria Dos Santos, qui après dix ans de dévouement inlassable auprès des petits (groupe de Prière), est obligée de prendre du repos pour des raisons de santé. Nous lui souhaitons un bon rétablissement !

Véronica Plaschy, qui après avoir accompagné ses enfants et leurs amis durant tout le parcours de catéchèse du début jusqu’à la première communion, se tourne maintenant vers d’autres activités. Nous lui souhaitons de belles découvertes ! 

Au service de l’information: Marie-Jeanne Ballestraz

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), février 2020

Texte et photo par Vincent Lafargue

Cette rubrique nous présente tout au long de l’année, à nous Vaudois mais paroissiens du diocèse de Sion, quelques figures engagées dans notre diocèse. Nous poursuivons avec Marie-Jeanne Ballestraz, qui veille sur l’information depuis des décennies dans notre diocèse.Contrairement à la totalité des autres quotidiens de Suisse romande, « Le Nouvelliste » publie chaque samedi une page entière d’expression spirituelle offerte aux réformés et aux catholiques de la région. Une page financée jadis par les communautés religieuses et aujourd’hui par le diocèse, page de spiritualité qui intéresse les lecteurs bien au-delà du Valais. Marie-Jeanne Ballestraz fait partie de l’équipe de neuf rédactrices et rédacteurs qui compose non seulement cette page, mais qui veille aussi à l’information diocésaine. 

Une place en tant que femme
Veuve du diacre Jean-Luc Ballestraz, pionnier de l’information, Marie-Jeanne avoue avoir eu de la peine à faire sa place féminine et dans l’équipe (où elle était longtemps la seule femme) et aux côtés de son mari avant qu’il ne décède. « Quand j’ai commencé à travailler avec Jean-Luc, j’ai eu écrit des mails pourtant signés « Marie-Jeanne » auxquels on répondait, il n’y pas si longtemps encore, « Bonjour Monsieur »… Pas facile d’être femme en Eglise, parfois ! »

L’œil du lecteur type
Quand les théologiens, journalistes et spécialistes de l’équipe de l’information diocésaine se lancent dans des débats compliqués pour changer une virgule à tel ou tel futur article, Marie-Jeanne avoue : « Je les laisse faire leur ping-pong et je relis le tout après, regardant si c’est compréhensible pour tout un chacun… » Car c’est elle qui va relire attentivement le résultat final. Son regard est donc essentiel : c’est celui du lecteur type. Elle remarque pourtant : « qu’il y a parfois des textes un peu tordus pour moi, mais je me dis que d’autres les comprendront tout de même ! » Son œil acéré ne laissera pas passer, en revanche, la lettre ou le mot qui manque, ni la coquille – qu’elle soit désastreuse ou insignifiante.

« Mon Cher… » ou « Monsieur… »
« Chacun veut que son information soit diffusée. Il faut donc souvent rappeler le nombre de signes à disposition… ce que tout le monde ne respecte pas toujours. Lorsqu’il faut renvoyer un texte pour demander à son auteur de le raccourcir, la réaction n’est pas toujours sympathique. » Marie-Jeanne se souvient ainsi d’une tête haut-placée dans la hiérarchie catholique : « S’il avait apprécié la correction, le mail envoyé à Jean-Luc commençait par « Mon Cher… » S’il voulait négocier les termes, c’était « Cher Monsieur… » Et si le mail commençait simplement par « Monsieur… », ça devenait dangereux ! »

Un souhait pour l’avenir ?
Lorsqu’on demande à Marie-Jeanne Ballestraz ce qu’elle peut espérer pour l’avenir du service diocésain de l’information, la réponse fuse : « La page « Eglises » du « Nouvelliste » telle qu’elle est aujourd’hui est agréable à voir et à lire. Je souhaite vraiment que le plus de gens possible, y compris hors canton, continuent de la découvrir et de la lire ! » On peut aussi souhaiter que « 24 heures » imite un jour son cousin valaisan et offre aux Eglises vaudoises un tel espace d’expression !

Thérèse Julmy, femme de diacre

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Notre-Dame de la Brillaz (FR), février-mars 2020

Par Thérèse Julmy | Photo : Mathias Theler

Mon mari n’a pas décidé d’être diacre, il a répondu à un appel. Et c’est dix ans après un premier appel, lorsque Romain a été interpellé une deuxième fois, qu’il a commencé à réfléchir et que nous en avons parlé en couple. Nous avons alors accepté, d’un commun accord, de cheminer pendant une année, avec l’aide d’autres personnes, pour discerner cette vocation du diaconat que nous ne connaissions pas du tout. Après cette période de discernement, Romain a choisi, avec mon accord, de commencer la formation. 

Comme épouse, j’ai été invitée à l’accompagner pour les trois ans de formation. Au début, j’avais beaucoup de questions et de peurs face à tout cela. Qu’impliquait vraiment cette vocation ? Quels nouveaux engagements ? Quelles répercussions sur notre vie de couple, de famille et sur notre entourage ? 

Mais le fait de pouvoir suivre toute la formation m’a permis de mieux connaître cette vocation et les peurs ont pu se dissiper peu à peu. Ce fut une grâce pour moi d’accompagner mon mari pendant tout le parcours de formation et cela nous a permis de beaucoup dialoguer et d’évoluer ensemble. J’ai surtout aussi pu grandir dans ma foi. 

Et le 11 décembre 2005, jour de l’ordination de Romain, entourée de notre famille, de nos amis et de la communauté, c’est avec enthousiasme que j’ai pu répondre « oui » à la question de Mgr Bernard Genoud : « Acceptes-tu que j’ordonne diacre permanent ton mari Romain et acceptes-tu ce que cette ordination va entraîner dans votre vie conjugale et familiale ? » Mais ce « oui » donné dans la fête et les chants, j’ai dû le redire, assez rapidement après l’ordination, dans le concret de ma vie quotidienne, lorsque Romain s’est retrouvé « accaparé » par le ministère, en plus d’une activité professionnelle à plein temps. Et ce consentement a été plus difficile à donner.

Heureusement, dans le mouvement des équipes Notre-Dame dont nous faisons partie depuis plus de 35 ans, nous avons appris à pratiquer le « devoir de s’asseoir » (prendre régulièrement du temps en couple pour dialoguer en profondeur, sous le regard du Seigneur). J’ai pu ainsi exprimer mon ressenti, dire mes difficultés et ce qui n’allait pas. Il nous fallait trouver un nouvel équilibre pour ne pas perdre pied, d’un côté comme de l’autre. 

Je crois et je fais l’expérience que le Seigneur est toujours avec nous sur la route. Il nous soutient et nous donne la force de franchir les passages escarpés. J’ai tout remis entre ses mains. J’ai prié intensément. Cela a été libérateur pour moi ! J’ai pu refaire un acte de foi et c’est dans la confiance que j’ai pu redonner mon « oui », cette fois-ci vraiment concrètement, avec tout ce que cela impliquait dans notre vie de couple et de famille. Ce n’est bien sûr jamais acquis, comme pour l’engagement dans le mariage. Jésus nous a dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » Cette phrase m’interpelle toujours. C’est par le soutien de la prière et de l’eucharistie que je peux « nourrir » ce oui et avancer dans la confiance.

Depuis quatorze ans, c’est toujours une joie d’accompagner mon mari en tant que diacre et j’essaie de le soutenir du mieux que je peux, surtout par la prière. Pour notre vie de couple et de famille, nous sommes souvent appelés à faire des choix, mais tout ce temps donné dans son service comme diacre permanent, je l’offre aussi à Dieu avec joie et confiance. Notre vie de couple est enrichie par toutes les rencontres qu’il a l’occasion de faire dans son ministère. Tous les partages et toutes les personnes rencontrées nous font grandir ensemble sur notre chemin de foi.

La femme derrière la vocation masculine

Dans la majorité des situations, l’interpellation au diaconat reçue par l’homme se concrétise dans une histoire construite à deux. Pour l’épouse, un rapport particulier s’instaure, à la fois «en dedans et en dehors» du diaconat. Regards féminins sur un appel qui n’est de fait, à la base, reçu que par le mari.

Par Myriam Bettens
Photos: cath.ch, Ciric, DR

«Il y a plusieurs moments de la célébration où l’épouse peut manifester que celui qui est ordonné n’est pas un célibataire.»
Françoise Georges

« Mon « oui » est une réponse donnée directement à Dieu. C’est ma façon de collaborer à l’appel fait à mon mari », révèle Colette Pembe Tornay avec un sourire dans la voix. Son conjoint, Pascal Tornay, a été ordonné le 9 juin dernier à l’église Saint-Michel de Martigny Bourg par Mgr Jean-Marie Lovey. Elle se remémore encore cet événement avec émotion : « Ce moment reste gravé dans ma mémoire, tout comme notre mariage. » Bibiane Sanou confirme les sentiments ressentis par sa consœur. Lorsqu’elle voit son mari Jacques couché au sol lors de l’ordination, les larmes lui montent aux yeux : « Je me suis dit : « Ça y est, mon homme est devenu tout petit devant Dieu ». » En effet, l’ordination, vécue en premier lieu par le mari, ne fait pas l’impasse sur l’apport de la conjointe durant la liturgie : « Il y a plusieurs moments de la célébration où l’épouse peut manifester que celui qui est ordonné n’est pas un célibataire », clarifie Françoise Georges, responsable avec son époux Bertrand du discernement et de la formation des futurs diacres permanents au Centre catholique romand de formation en Eglise (CCRFE). Colette Pembe Tornay témoigne qu’elle a pu s’exprimer lors de la cérémonie : « Mes raisons ne devaient pas être superficielles. J’ai dû expliquer le pourquoi de mon accord à l’appel de mon mari. »

«J’ai dû expliquer le pourquoi de mon accord à l’appel de mon mari.»
Colette Pembe Tornay

Le diaconat, une suite logique

L’adhésion à cet appel est unanime, mais vécu de manière totalement différente d’une femme à l’autre. « J’ai bien senti que c’était le souhait de mon mari de répondre à cet appel. Il n’y avait pas de raison de s’opposer à cela, et cette décision faisait sens à mes yeux », affirme Caroline Villiger Hugo, dont l’époux a été ordonné en 2016 à la paroisse de Belfaux. Pour Jacques Sanou, devenu diacre en septembre dernier à Versoix (GE), servir les autres est une seconde nature : « Je m’occupais déjà beaucoup de la paroisse et de différents aspects liés à la diaconie, mais sans être diacre. » Sa femme complète : « Ma réponse à son appel n’est que la confirmation de sa vocation de service. Une mission noble à mon sens. » Françoise Georges va même plus loin et insiste sur la dimension de couple que revêt, dans son cas, l’interpellation au diaconat. « Dès le début de notre cheminement en couple, nous avons fait le choix de répondre à l’appel de Dieu, d’engager notre vie au service du Christ et de l’Eglise. »

Un engagement partagé… ou pas

« La vocation de mon mari a renforcé notre projet de couple et Christ en est d’ailleurs le tiers garant », considère Colette Pembe Tornay. Son conjoint Pascal parle même « d’acte fédérateur » en évoquant la place du diaconat dans leur union. Au sein de la famille Sanou, la mission diaconale est envisagée à la manière d’un cheminement commun, mais avec des attributions différentes. « Pour le moment, j’assume l’agenda familial en essayant de décharger au maximum mon mari afin qu’il puisse se consacrer pleinement à sa vocation de service », commente Bibiane Sanou. Pour sa part, Philippe Hugo juge que sa femme n’a pas besoin de son ministère diaconal pour assurer et garantir sa mission de baptisée. « Il est clair que le mariage est le socle sur lequel se fonde mon ministère diaconal, et que mon épouse en partage spirituellement les enjeux, de même que les contraintes matérielles et temporelles. Toutefois, il n’est pas nécessaire que l’exercice du ministère soit partagé pour que la grâce soit communiquée. » Elle l’atteste d’ailleurs : « De manière habituelle, Philippe officie pendant les messes, et moi je suis dans l’assemblée. Je ne vis pas cette situation comme une séparation. La messe est un moment en présence de Dieu, peu importe que nous soyons physiquement proches ou pas. »

A chacun de trouver sa place

Le couple formateur, Françoise et Bertrand Georges, constate à la suite de nombreux témoignages que le sacrement de l’ordre vient, d’une manière assez subtile, bonifier celui du mariage. A chacun de trouver sa manière d’exprimer la place que le couple doit occuper symboliquement pour l’Eglise dans le contexte particulier du diaconat, en fonction des personnalités et des charismes.

Vers des femmes diacres?

Selon le pape émérite Benoît XVI (à droite), l’ordination des femmes comme diacres doit être clarifiée théologiquement.

« Selon le pape émérite Benoît XVI, l’ordination des femmes comme diacres doit être clarifiée théologiquement. Selon lui, il ne faut pas laisser la question se décider par la seule évolution historique de l’Eglise, a-t-il fait savoir lors du 50e anniversaire de la Commission théologique internationale (octobre 2019, ndlr) », relevait Cath.ch en décembre. Le document final du Synode sur l’Amazonie, paru en octobre dernier, a aussi suggéré de retravailler la question du diaconat féminin, car des femmes accomplissent d’ores et déjà des tâches dévolues aux diacres ordonnés. 

« Cela pourrait être beau, mais l’autorisation de le faire manque encore », estime Colette Pembe Tornay lorsqu’on l’interroge sur la possibilité d’ordonner des femmes diacres. Quant à Bibiane Sanou, elle n’en voit pas la nécessité : « Les femmes s’impliquent activement dans la vie paroissiale en tant que bénévoles. Donner un statut particulier à certaines et pas à d’autres risque de provoquer des conflits. » La réflexion devrait même s’opérer plus largement. « Je suis persuadée que la place de la femme dans l’Eglise doit être mieux réfléchie. Personnellement, je ne désire pas le diaconat pour moi-même, et si cela devait s’ouvrir pour les femmes, cela ne doit pas forcément se réaliser dans le couple », avance Caroline Villiger Hugo.

L’accompagnateur des candidats au diaconat, Bertrand Georges, abonde dans le même sens. « Il est bien évident qu’il y aurait lieu de mieux prendre en compte les charismes féminins. Il y a parfois des compétences dont l’Eglise se prive. Je trouve par exemple regrettable que seules quelques femmes aient été invitées au synode sur la famille. » Il n’est toutefois « pas convaincu que la voie du ministère ordonné soit celle qu’il nous faut emprunter. Il n’en demeure pas moins que les inestimables services rendus par des femmes doivent être mieux valorisés ». Françoise Georges partage cet avis tout en soulignant que « personnellement, je n’aspire pas à l’ordination parce que je me sens pleinement à ma place et reconnue dans mon identité de femme. Même mariés, chacun garde une relation personnelle avec Dieu et vit son propre chemin de foi. Toutefois, je fais l’expérience que ma vie se trouve enrichie du don du sacrement de l’ordre qu’a reçu Bertrand. C’est comme un lien supplémentaire qui me rattache à l’Eglise ».

«Il est bien évident qu’il y aurait lieu de mieux prendre en compte les charismes féminins. Il y a parfois des compétences dont l’Eglise se prive.»
Bertrand Georges

Tentations, prières et amour

Dominique Perraudin est natif du Val de Bagnes. Marié, il est papa et grand-papa et vit au Sappey au-dessous de Bruson. Retraité, la vie spirituelle a toujours été pour lui une priorité. Amateur de silence, il n’a pas pour autant sa langue dans sa poche. Il a récemment intégré la rédaction de L’Essentiel, votre magazine préféré. Et voici son premier article.
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Quand spirituel rime avec professionnel

Etre à la tête d’une entreprise de quarante personnes et être engagé bénévolement en paroisse, est-ce compatible ? Rencontre avec le très sympathique Sierrois Serge Lillo, directeur d’ALRO Engineering SA, une entreprise d’ingénierie sise à Martigny.Texte et photo par Yves Crettaz

Selon vous, le spirituel et le professionnel sont-ils compatibles ?
Pour monter une entreprise, il faut savoir rester soi-même et utiliser ses valeurs. Il est vrai qu’au début, je voulais être sûr de pouvoir rester éthiquement correct tout en faisant des affaires. Pour cela, avec mes deux collègues de la direction, nous avons décidé de poser un cadre de travail où la confiance, le respect mutuel et l’éthique étaient au centre de nos préoccupations. Et aujourd’hui, je peux vraiment l’affirmer : si on cherche le Bien Commun, Dieu nous soutient dans toutes nos entreprises, qu’elles soient professionnelles ou privées.

Comment est-ce que ça a réellement commencé ?
Au travail, c’est mon collègue de direction qui m’a parlé de Dieu en premier, ça m’a beaucoup touché. Il m’a également permis de découvrir, il y a 10 ans, la doctrine sociale de l’Eglise, lors d’un week-end « Foi et Management ». J’ai tellement apprécié que j’y retourne chaque année ! Cet ouvrage est un trésor, je pourrais en parler des heures…

Vous soutenez également financièrement des projets jeunes de notre diocèse comme OpenSky…
Oui, car notre Eglise a besoin de s’adapter aux réalités qui changent avec les générations et nous trouvons super d’allier Dieu, la musique et la convivialité dans une même manifestation pour notre jeunesse.

Et votre foi au sein de l’entreprise, comment est-elle présente ?
Avec mes collègues de direction, on en parle. Avec les employés, on parle plutôt de valeurs, du bien commun, de justice, de liberté ou de vérité, mais pas forcément de Dieu directement car je ne souhaite pas faire de prosélytisme : chacun est libre de croire. Cependant, ils doivent sûrement se douter de ma foi en voyant la photo de Padre Pio et le Nouveau Testament qui ornent mon bureau (rires).

On vous connaît engagé au Conseil de communauté de Sierre ou encore auxiliaire d’eucharistie, pourquoi ?
Je trouve qu’il est important de participer et de s’engager pour la communauté dans la mesure de nos possibilités. Concernant l’eucharistie, c’est un cadeau énorme de pouvoir distribuer le Christ Vivant aux autres.

Comment voyez-vous l’Eglise dans dix ans ?
(Il réfléchit) Hmmm… Question très difficile… Les scandales qui ressortent actuellement démotivent beaucoup de monde, ce qui est compréhensible. Mais selon moi, il ne faut pas tomber dans le piège des amalgames : la Foi en Dieu et en l’Evangile de Jésus Christ qui est à la source de notre Eglise, ne doit pas être détruite par certaines pratiques des pauvres pécheurs qui la composent. Si la purification que vit actuellement notre Eglise amène une remise en question nécessaire, je suis plein d’Espérance pour le futur, à l’image de la nouvelle vision diocésaine : « L’Eglise que nous aimons, L’Eglise que nous bâtissons. » En effet, en revenant à la source qu’est Jésus-Christ, je suis convaincu que Dieu saura toucher nos cœurs pour que de nouvelles initiatives naissent dans l’Eglise et renforcent toutes les belles activités pastorales déjà présentes aujourd’hui dans nos communautés.

Femmes engagées et formées pour servir en Eglise

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), février 2020

Pour ce numéro de février consacré «aux Femmes en Eglise» l’équipe de rédaction est allée à la rencontre de trois femmes de notre secteur, toutes trois en formation pour ensuite servir en Eglise.Texte et photo par Véronique Denis

Marie-Claude Arlettaz, mariée à Benoît et maman de deux enfants, a répondu à l’appel de Gaëtan Steiner, responsable du Service Diocésain de la Pastorale spécialisée. Son deuxième enfant, Rémy, suit l’école à l’Institut Sainte-Agnès. Cet établissement offre une scolarité primaire pour des enfants présentant des troubles de l’apprentissage. De maman accompagnante, Marie-Claire est devenue étudiante au Parcours Théodule. Le Service Diocésain de la Pastorale spécialisée offre aux enfants comme Rémy de vivre leur foi dans un cadre adapté. Marie-Claire a dit OUI pour que d’autres enfants puissent être accompagnés dans leur vie de foi. Son rôle de femme, elle le voit dans un rôle de transmission, comme la maman transmet la vie. Et elle est heureuse de vivre cette formation en vue d’un service, plus particulièrement pour que les enfants comme Rémy puissent continuer à approfondir leur relation à Jésus dans un environnement porteur et vivifiant.Texte par Lauriane Bornet
Photo : Vincent Bornet

Je m’appelle Lauriane, j’ai 39 ans et je suis mariée à Vincent depuis 18 ans. Nous avons trois garçons Samuel, Gaétan et Adrien. J’ai eu la chance qu’on me propose de suivre le parcours Théodule. J’ai accepté car j’accompagne mes enfants dans leurs parcours de catéchèse et depuis quelques années je m’investis un peu plus dans la vie de mon Eglise. J’ai choisi de me former dans l’accompagnement des enfants en route vers la confirmation.

Mon rôle et ma place de femme dans l’Eglise ? J’essaie d’apporter mes qualités au service de la communauté. Homme ou femme je ne pense pas que ce soit ça l’important. Nous sommes complémentaires, le but est d’accueillir des gens motivés qui souhaitent s’investir et rendre service peu importe leur sexe.Texte par Nathalie Ançay
Photo : Philippe Hugo

Je m’appelle Nathalie Ançay. Je suis mariée depuis 22 ans avec Melchior et nous avons quatre enfants. Je suis responsable du parcours de communion sur trois paroisses du secteur et animatrice GodlyPlay. Après une première formation en Valais, j’ai voulu approfondir mes connaissances. Je suis donc à Fribourg en formation d’animateur pastoral (FAP/anciennement IFM). Après 2 ans ½, je peux dire que je suis très heureuse d’avoir fait le pas. Les apports, les échanges, les expériences partagées avec mes collègues de classe ont enrichi ma pratique et ma vision de l’Eglise. Malgré l’ampleur de ces études, la fin de ma formation au mois de juin m’attriste autant qu’elle me réjouit.

Je ne vois pas ma place dans l’Eglise en tant que femme, je la vois en tant que baptisée. Comme le dit le pape François : « Dans tous les baptisés, du premier au dernier, agit la force sanctificatrice de l’Esprit qui incite à évangéliser. » 1 Comme tout un chacun, j’amène ce que je suis toute entière. Cela donne des facettes très diverses à l’Eglise et c’est aussi beau que lorsque l’on regarde dans un kaléidoscope.

1 Pape François, La Joie de l’Evangile, exhortation apostolique

Nathalie (à gauche) et ses 4 amies en dernière année FAP.

Diacre femme, et pourquoi pas!

Par Sylvie Dépraz, diacre EERV *
Photo: DR
* Eglise évangélique réformée du canton de VaudCet appel, il est venu, revenu… comme Dieu sait le faire : Il a insisté. J’ai hésité, j’ai eu peur, je ne me croyais pas capable, j’étais trop vieille, et puis je me suis rendu compte que cet appel était sérieux et qu’il fallait que je prenne le temps d’y répondre. J’ai dit oui du fond du cœur et dans la confiance que Dieu serait là à mes côtés tous les jours.

Voilà bientôt dix ans que je mets mon engagement comme diacre dans l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud à son service, en paroisse et dans un ministère caté/jeunesse. Je fais équipe avec des collègues pasteurs, diacres, hommes et femmes, et j’aime ces équipes mixtes. Je sens parfois une surprise, de temps à autre de la résistance ou de l’ignorance parce que je suis une femme, mais je sens plus largement accueil et reconnaissance.

Les religions portent un lourd héritage venu des sociétés patriarcales. Difficile dès lors pour les femmes de trouver leur juste place.

Je crois profondément que nous avons besoin de la diversité de nos sensibilités, du partage de nos préoccupations et de nos visions pour être Eglise aujourd’hui.

Le baptême – toujours d’actualité !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), février 2020

Photo: DR

Ce dimanche 2 février, nous entendrons, dans l’Evangile du jour, ce verset: «Les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi.» (Luc 2, 22) Aujourd’hui encore des parents, des parrains, des marraines se déplacent vers une église pour présenter un bébé, un enfant, un adulte pour qu’il devienne enfant de Dieu par la grâce du baptême.Le dimanche 15 décembre à l’église de St-Pierre-de-Clages, Kylie, Shaïna et Sasha ont été présentées à la communauté comme candidates au sacrement du baptême. Kylie et Shaïna sont de la paroisse de Plan-Conthey et Sasha de celle de Chamoson. Elles ont entre 8 et 10 ans et ont choisi de suivre dans notre secteur un parcours de préparation au sacrement du baptême qu’elles recevront le dimanche de Pâques à l’église de St-Séverin.

Dès ce jour, les trois fillettes sont devenues des catéchumènes, c’est-à-dire des personnes qui ouvrent leurs oreilles pour mieux écouter la Parole de Dieu. Elles recevront le dimanche 8 mars à la cathédrale de Sion l’appel décisif de notre évêque Mgr Jean-Marie Lovey, puis auront encore à vivre en paroisse le 5 avril une célébration du scrutin qui est une manière d’aller au plus profond de soi pour scruter son cœur.

Avec elles, entendons l’appel du Seigneur à les entourer de notre amitié avec grande joie et à les soutenir par notre prière tout le temps que durera leur chemin de catéchuménat. 

Voici quelques témoins qui ont accepté de répondre à ces questions :

Pour Sasha, Inusa, Shaïna et Kylie, catéchumènes : Pourquoi demandes-tu le baptême ? Quel a été ton cheminement avant de te présenter à Dieu pour le baptême ?

Pour les parents : Pourquoi avez-vous décidé de baptiser votre enfant ? Comment voyez-vous votre engagement ?

Pour les parrains ou les marraines : Pourquoi avez-vous accepté ? Comment envisagez-vous votre rôle auprès de votre filleul/le ?

Sasha 8 ans, en parcours vers le baptême

Le papa :
Je voulais laisser le choix à Sasha de se faire baptiser ou non et c’est pour cela que Sasha fait actuellement son baptême, pour moi il était important qu’elle puisse choisir et je suis ravi de son choix. Je l’accompagnerai dans son éducation religieuse et me réjouis de l’accueillir dans la communauté chrétienne.

Alex le parrain :
Pour des raisons familiales et pour accompagner Sasha sur le chemin des sacrements. Mon rôle sera de l’écouter, de l’accompagner, de la soutenir et la conseiller si elle en a besoin.

La maman :
Le désir de faire baptiser Sasha est venu en 2015… Petite j’allais souvent à l’église et je croyais fort en Jésus, puis comme beaucoup d’adultes j’ai perdu tout ça et je me suis perdue en même temps, je ne croyais plus en grand-chose, même plus en moi… Un gros choc dans ma vie m’a amenée à suivre une Agapa (une retraite silencieuse) en 2015, durant laquelle j’ai reçu beaucoup de grâces. Depuis lors je me suis toujours sentie accompagnée, guidée et c’est à partir de là que j’ai désiré faire baptiser Sasha pour lui transmettre ce cadeau, ce ressenti, et qu’elle puisse elle aussi découvrir que dans la vie être à l’écoute de son cœur c’est être à l’écoute de ses guides.

Pour le choix de la marraine :
Cela a été une évidence car c’est elle qui nous a recueillies chez elle dans un moment très difficile que nous avons traversé toutes les deux et lorsque j’ai expliqué à Sasha qu’une marraine était une personne sur qui on pouvait compter, vers qui on pouvait aller en cas de besoin, le choix était facile, Et si je demande à Sasha pourquoi elle a choisi Yvette, elle me répond parce que je l’aime et la réponse d’Yvette est la même : c’est parce qu’elle aime Sasha et qu’elle fera toujours de son mieux pour être là pour elle.

INUSA 30 ans, en route vers les sacrements de l’initiation

Pour ce qui concerne mon baptême, j’ai décidé depuis que nous avons les enfants, leur mère étant chrétienne, pour pouvoir leur donner le même sens de vie. Donc si je fais baptiser les enfants, il faudra que moi aussi, je leur donne cet exemple. Et plus tard avec la mère de mes enfants nous pourrions envisager un mariage à l’église. 

SHAÏNA 8 ans, en route vers le baptême

Le parrain :
Je m’appelle Francisco Pinto et j’ai accepté d’être le parrain de Shaïna pour les raisons suivantes :

– pour l’accompagner dans sa foi en Dieu

– car je suis déjà son parrain depuis sa naissance avec ou sans baptême

– pour lui apprendre à avoir foi en elle, confiance en elle, car l’Eglise va lui apprendre seulement qu’il faut avoir foi en Dieu.

– pour être son parrain en cas de brouillard ou de mauvais temps. 

KYLIE 10 ans, en route vers le baptême

Les parents :
Kylie a voulu le baptême pour être enfant de Dieu et elle s’est entraînée. Pour notre part, nous respectons son choix et son engagement envers Dieu.

Le parrain :
J’ai accepté car je suis fier de pouvoir guider et aider Kylie sur le chemin de l’accueil de Dieu. J’envisage mon rôle important car il l’est également pour sa maman. J’ai accepté mon rôle car je suis content de suivre Kylie dans son chemin et de lui apporter la foi. J’envisage mon rôle avec sincérité.

Souvenir d’un baptême

Célébrer le sacrement du baptême est l’une des tâches confiées aux diacres. Nous avons demandé au diacre Stéphane Vergère de nous parler d’un baptême qu’il a célébré.

Il était si émerveillé par ce qui venait de lui arriver qu’il ne voulait plus quitter mes bras !
Si je devais retenir un souvenir de baptême en particulier, c’est bien celui de Léon, âgé de tout juste un an ! On aurait dit qu’il avait répété les gestes auparavant tant ceux-ci lui paraissaient naturels. Ainsi avançait-il volontiers son petit front au moment de l’onction ou se penchait-il très justement pour recevoir l’eau baptismale. Son visage resplendissait et ne quittait pas la lumière du cierge de baptême au moment du Notre Père. Trop beau ! Et que dire de la suite… sinon qu’il ne voulait plus quitter les bras du célébrant, au point même d’opposer une résistance et de verser quelques larmes lorsque sa mère souhaita le reprendre.

Un moment d’émotion et d’action de grâces… tout simplement de pur bonheur !

Epouse de diacre

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne (FR), février 2020

Par l’Abbé Theophil Mena | Photo: DR

« Comme les diacres permanents, leurs épouses doivent être dignes, point médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. » 1 Tim, 3, 11

C’est vrai que nous parlons bien souvent du diacre, cependant, nous ne pouvons pas oublier une personne avec laquelle il doit vivre et à laquelle il est lié par le sacrement du mariage: son épouse, dont la présence et l’accord sont indispensables dans l’exercice de son ministère diaconal. Quand l’Eglise ordonne diacre un homme marié, elle demande l’assentiment de son épouse, et pour cause, le diaconat bouleverse la vie du couple et de la famille. Par l’ordination diaconale de son mari, elle doit composer avec le diaconat. Quel rôle jouer ? Quelle place occuper ?  Une épouse d’un diacre témoigne :

Agée de 57 ans, elle est mère de famille, très croyante et très engagée dans sa paroisse : Il y a 15 ans que mon mari a été ordonné diacre. Notre vie a été transformée mais pas bouleversée. Je suis très heureuse. J’ai traversé avec grande confiance et sérénité les années de formation et de discernement aux côtés de mon mari, c’était l’occasion d’un approfondissement de notre vie spirituelle en couple, de moments partagés et d’enrichissement ecclésial et intellectuel. Notre vie de couple s’en est trouvée grandie, comme notre vie de foi, même si ce ne fut pas facile.

Et l’ordination ! Sûrement le moment où il s’est allongé sur le sol. C’est seulement à ce moment-là que j’ai réalisé que l’Eglise me « prenait » mon mari. Et l’imposition des mains par l’Evêque ! Lors de sa première célébration, le dimanche suivant, j’étais terriblement émue. Oui, je l’offrais aux autres et je l’acceptais. J’en comprenais bien le sens et je me suis sentie embarquée avec lui. Nous échangeons beaucoup en couple. Notre vie de couple est vraiment nourrie de cette nouvelle vie et cela est très apaisant.

Pendant ces années de vie commune, je n’ai pas eu de questionnement identitaire, j’ai toujours ma place d’épouse, de mère de famille et de femme active et engagée. C’est en restant moi-même en vérité que je l’accompagne au mieux dans sa vie de diacre. Je considère qu’il n’y a pas, à proprement parler, de rôle de la femme de diacre. J’ai ma place en fonction des impératifs professionnels, familiaux et pastoraux. Je reste attentive à accompagner mon mari par l’écoute, la prière, l’aide matérielle dans ses activités paroissiales, mais aussi par des conseils ou avis. Le partage de ce qui se vit dans le cadre de sa mission, les rencontres liées au ministère, les temps de méditations et de recollections ensemble nourrissent et enrichissent notre couple.

En acceptant de prendre un diacre comme époux, je suis consciente que la vie familiale et la vie de couple sont sources de joies, de bonheurs, parfois de préoccupations voire de souffrances. Mes priorités sont celles d’une femme de diacre, mère de 3 enfants. C’est toute la richesse de l’amour de Dieu que l’on reçoit dans notre couple. Sincèrement, il y a eu des moments difficiles  à gérer quand les enfants étaient petits, mon mari étant souvent absent le soir. Mais petit à petit, j’ai compris ce que le diaconat, reçu par ce dernier, a fait rejaillir sur moi, sur notre famille, sur notre entourage, et ai apprécié les richesses de l’amour de Dieu et la réalité de notre vie de baptisés.

Nos enfants dans tout cela : tous très jeunes au moment de l’ordination, ils n’ont pas été amenés à s’exprimer. Ils le font bien volontiers aujourd’hui. Pour eux, le diaconat s’inscrit naturellement dans la vie familiale, ils ont une chance extraordinaire d’avoir un papa diacre qui les aide à grandir, sa vie de foi et de prière est tellement forte qu’il contribue à développer la vie des enfants. Il y a 15 ans, j’étais loin d’imaginer ce que Dieu allait faire de nous par son appel, et ce qu’il allait donner à notre famille. Toute ma famille est heureuse de vivre cette expérience. 

Je remercie le bon Dieu, car c’est une grâce pour moi d’être épouse d’un diacre. L’ordination de mon mari a changé mon regard sur l’Eglise, elle m’a permis  de découvrir l’Eglise de l’intérieur. J’aime cette Eglise aves ses qualités et ses défauts. Je vois ma place d’épouse de diacre comme une place d’accompagnant par ma présence, par la prière, par l’écoute et par l’attention en ayant le souci de son emploi de temps, pour pouvoir continuer à prendre le temps de nous retrouver, de dialoguer et de nous poser pour mieux vivre l’appel du Seigneur. Toute ma famille est heureuse de vivre cette expérience. Nous avançons en toute confiance, que Dieu nous protège.

Une préposition qui pose question !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Notre-Dame de la Brillaz (FR), février-mars 2020

Par Jean-François Deléaval | Photo : https://gentlemanscholar.org

Phébée, diaconesse de l’Eglise de Cenchrées.

Ce mois, le thème central de L’Essentiel est « Femme de diacre ».

Belle décision, en vérité, que ces femmes ont prise : accepter que leur mari devienne diacre et de parcourir, ensemble, le cheminement qui conduira le postulant au diaconat.

Certaines épouses restent en retrait de la mission de leur époux, d’autres y sont engagées à des niveaux divers. Mais la plupart ont suivi la formation initiale avec leur mari, elles continuent à être invitées aux rencontres des fraternités de diacre ou avec celles de l’évêque, aux récollections ou encore à participer à la formation permanente. Ainsi, plutôt qu’épouse de diacre » je dirais que chacune est avant tout une « femme dont le mari est diacre ». 

A la suite d’une enquête organisée par l’épiscopat français, dans ce genre de couple, les décisions prises sont en faveur de la famille mais l’épouse apparaît souvent comme la gardienne de l’agenda et c’est encore elle qui alertera sur les surcharges d’emploi du temps. 

Les pages centrales de L’Essentiel de ce mois sont donc « Femme de diacre ».

Est-ce que l’Eglise a peur de laisser tomber le « de » et n’ose pas poser franchement la question : « Femme diacre » ?

Le Pape actuel a évoqué le 12 mai 2016, à l’assemblée internationale des supérieures générales, la possibilité de créer une commission chargée de clarifier la question du diaconat des femmes, commission composée de six hommes et six femmes. Sage décision mais lenteur vaticane ! Les recherches seront encore une fois retardées par des questions théologiques sur le diaconat ordonné pour les femmes. Puis nous avons toujours le terme récurrent de « la femme dans l’Eglise » : attention c’est une créature diabolique et il faut s’en méfier ! N’a-t-on pas entendu, souvent au siècle dernier, que celle-ci devait se cantonner à leur rôle de reproductrice et de femme d’intérieur ? 

Hélas, force est de reconnaître que dans notre hiérarchie vaticane, la mentalité n’a que peu évolué ! Et pourtant, si je relis ma Bible, je constate que lorsque Israël ou l’humanité est dans la dèche, c’est toujours une femme qui sauve la situation. Et, là, je pense à la Vierge Marie…

En vérité, la créature que Dieu a confiée à l’homme est un trésor de qualités, de dévouement et de sagesse : il est temps qu’on le reconnaisse et surtout qu’on lui confie des responsabilités au sein de l’Eglise. Oui, mais vous êtes bien obligés de le reconnaître, l’Esprit Saint a encore beaucoup de travail…

Sœur Anne-Sophie, nouvelle prieure du Monastère des dominicaines

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer / Au large (FR), février 2020 Par Claude Jenny | Photo: Georges LoseyDepuis novembre dernier, Sœur Anne-Sophie est la nouvelle prieure du Monastère des Dominicaines à Estavayer. Rencontre avec celle qui a la lourde charge de succéder à Sœur Monique, arrivée au terme de son mandat.Le chapitre tenu […]
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Les femmes de diacres permanents en pleine lumière

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne (FR), février 2020

Par l’Abbé Theophil Mena | Photo: Abbé M. Python

Le diacre permanent n’est ni « un sous-prêtre, ni un super laïc ». Mais qu’est-il au juste ? Et quelle doit-être sa place dans l’Eglise ? Quelle est la place de son épouse dans l’exercice de son ministère ? Ces interrogations souvent exprimées par les fidèles catholiques traduisent la méconnaissance d’un ministère si précieux et très présent dans nos communautés chrétiennes.

Beaucoup de catholiques pratiquants ont plus de mal à comprendre la mission du diacre permanent, son rôle et sa place dans notre Eglise.

En effet, l’histoire de l’Eglise nous enseigne que cette forme de ministère était en désuétude. Il a été rétabli par le Concile Vatican II en 1964 « non pas en vue du sacerdoce, mais en vue du service » (Constitution Lumen Gentium).

A ce sujet, le pape François a saisi l’occasion pour rappeler le charisme et la mission du diacre permanent dans l’Eglise : il n’est pas un prêtre en second, il est « autre chose », il est le gardien du « service » dans l’Eglise (audience générale du 25 septembre 20019). Les diacres permanents sont « le sacrement de service de Dieu et des frères » dans nos communautés paroissiales.

Aujourd’hui, dans notre diocèse, ces hommes mariés, formés et ordonnés au service de l’Eglise ne sont certes pas nombreux, restent peu connus mais leur présence nous renvoie au rôle important du Christ serviteur. Le diaconat permanent est une vocation spécifique, une vocation familiale qui rappelle le service comme un don caractéristique du peuple de Dieu. Le diacre permanent est pour ainsi dire le gardien du service de l’Eglise : service de la parole, service de l’autel et service des pauvres, a insisté le pape François.

Il est certain que la grande majorité de nos diacres permanents font preuve de générosité, de zèle et leurs épouses, acceptant que leurs maris embrassent une telle responsabilité sont aussi édifiantes. Quels sont alors le rôle et la place de l’épouse d’un diacre permanant dans la vie et l’exercice de son ministère ?

Les femmes font la différence

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), février 2020

Texte par Mercedes Meugnier | Photo: LDD

Très engagée, Mercedes Meugnier se pose la question de la place de la femme en Eglise. Elle a notamment participé aux Journées d’études européennes (ANDANTE, alliance européenne d’organisations féminines catholiques) l’an dernier. Comment les femmes trouveront-elles leur juste place et recevront-elles la reconnaissance qui leur est due?Les femmes se sentent interpellées par les abus commis au sein du clergé catholique, faits largement diffusés par la presse.  Même si les journées d’études ANDANTE  2019 de Bucarest ne portaient pas sur la question des abus en particulier, leur connaissance mondiale marque, sans aucun doute, un point d’inflexion et questionne l’attitude de la hiérarchie catholique et l’évolution de cette Eglise. Alors, quelle place pour les femmes dans notre Eglise ? Cette question intéresse les femmes catholiques d’Europe et d’ailleurs.

Le sort des femmes dans l’Eglise catholique est similaire au sort des femmes dans la société. Les valeurs patriarcales à forte connotation machiste sont présentes dans toutes les strates de la hiérarchie catholique (parmi d’autres Eglises) où, les dérives d’un cléricalisme obsolète laisse aux femmes le soin de cultiver les « vertus féminines » de don de soi, d’abnégation, de service et de discrétion. Eloignées des zones de décision, elles sont – et se sentent – marginalisées malgré des connaissances et des compétences similaires à celles des hommes.

En 2017, une marche a été menée par des femmes catholiques de Suisse. « Habemus Feminas » : pour une Eglise avec les femmes (voir le film du même nom). Cette marche partie de Saint-Gall jusqu’au Vatican illustre cette volonté de faire changer les choses.

Actives et responsables
Il y a une réelle aspiration de la part des femmes à jouer un rôle plus actif et à prendre des responsabilités et nous pensons que le temps est propice. Les problématiques sociétales complexes (migrations massives aggravées par les changements climatiques)  touchent de plus en plus de personnes. Ne pas s’en préoccuper risque de creuser davantage le fossé entre riches et pauvres, et aggrave la précarité de nombreuses familles. Par leur situation marginalisée, les femmes sont davantage exposées. Par exemple : l’exploitation et les violences faites aux femmes lors des mouvements migratoires. C’est un problème qui est pourtant connu et largement documenté.

Des rencontres comme ANDANTE offrent des possibilités de formation. Nous découvrons aussi dans des figures bibliques (Lydie, Actes des apôtres 16 : 14-15, Marie de Magdala : femme et apôtre) des modèles qui nous incitent à prendre une part plus active dans notre Eglise. Les femmes se rencontrent pour se former et apprendre les unes des autres. Ce qu’elles veulent, c’est une juste place et une reconnaissance aux côtés des hommes, ni plus, ni moins. Pour contribuer, ensemble, à une Eglise aimante et accueillante où chacun trouve sa place.

Journée mondiale de la Prière des Femmes 2020

Il s’agit d’un mouvement universel de femmes chrétiennes de toutes traditions qui, chaque année le premier vendredi de mars, s’unissent pour observer une journée commune de prière et de solidarité.

La liturgie de la Journée mondiale de prière 2020 sur le thème  « Lève-toi, prends ta natte et marche ! » vient de femmes du Zimbabwe, pays enclavé du sud-est de l’Afrique.

A Sierre, cette célébration aura lieu le vendredi 6 mars à 15h à la chapelle du Foyer Saint-Joseph. Elle sera suivie d’une agape.

La balade du «Notre Père» à Pompaples (VD)

Texte et photos par Béatrice Romeo, Thierry Schelling

Des étapes jalonnent le parcours.

Ce lieu de recueillement en pleine nature est situé aux abords de l’institution des diaconesses de Saint-Loup à Pompaples et proche de l’Hôpital de Saint-Loup près de la Sarraz (VD).

L’accès est possible :

• par le train – la ligne S1 depuis Renens Gare – direction Vallorbe, descendre à Eclépens Gare et prendre le car postal direction Saint-Loup, compter une bonne heure ;

• par la route – la A1 sortie « La Sarraz », prendre la direction Eclépens, continuer pour la Sarraz et enfin se diriger vers l’Hôpital de Saint-Loup, une petite demi-heure de route.

Une fois arrivé, la première impression est non seulement la sensation d’ouverture et de paix que ce lieu transmet, mais également une belle ouverture sur une clairière dominée par une forêt dense.

La deuxième agréable découverte est le parcours dédié à la prière du Notre Père dont le contenu est divisé en dix étapes de recueillement par l’écoute de Dieu et/ou par l’intercession. 

Dès la première étape, vous êtes au cœur de la forêt et, comme souvent en pleine nature, les chemins pédestres ne sont malheureusement pas accessibles aux personnes à mobilité réduite. Certains endroits demandent parfois un petit effort vu les montées qui risquent de distraire quelque peu le randonneur venu chercher la relation à Dieu par la prière et l’écoute.

Emerveillement et magie
Mais rapidement, l’émerveillement et la magie du lieu agissent, grâce notamment au dégagement sur la clairière et au chemin plus plat et plus propice à la méditation qui amène le promeneur aux dernières étapes du récit de la prière du « Notre Père ».

En abordant le chemin du retour, vous pourrez faire une halte pour une petite restauration soit au sein de la bâtisse n° 6 qui dispose également d’une terrasse soit à l’intérieur de l’enceinte de l’Hôpital de Saint-Loup.

Ce lieu permet de redécouvrir la richesse de la nature, sa signification au sein du royaume de Dieu, notre Créateur, et tout particulièrement le sens du message « que ton règne vienne ». 

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Femmes et spiritualité – 4, 11, 18, 25 mars et 1er avril – Genève – EVENEMENT ANNULE

Tiré du supplément genevois du magazine L’Essentiel, «Vivre de l’Eglise à Genève», mars 2020

Cours ouvert au public, de 15h15 à 17h, Uni Bastions, salle B 012

CET EVENEMENT A MALHEUREUSEMENT DU ETRE PARTIELLEMENT ANNULE EN RAISON DE LA CRISE DU CORONAVIRUS. MERCI DE VOTRE COMPREHENSION !
——————

Comme en témoigne le parcours de maintes figures féminines du passé, l’expérience spirituelle annonce l’émergence d’une nouvelle identité personnelle dont l’insertion dans le contexte social et culturel a souvent comporté un moment de rupture avec l’ordre établi. Mais peut-on parler d’une spiritualité au féminin ou est-ce que la notion de «sujet spirituel» ne serait que le produit de circonstances historiques liées aux rapports de genre et de pouvoir ? Dans ce cours nous allons découvrir la vie et la pensée de quelques figures majeures de la spiritualité chrétienne du Moyen Âge et de la première modernité. Il donnera l’occasion de s’interroger sur la façon dont les femmes ont habité la spiritualité et de considérer les enjeux sociaux et genrés.

4 mars: L’univers spirituel des béguines: la poésie d’Hadewijch d’Anvers (env. 1200-1260)
11 mars: Marguerite Porete (env. 1250-1310) ou le Miroir qui brûle 18 mars : Catherine de Sienne (1347-1380) et les lois de l’Amour divin
25 mars: Thérèse d’Avila (1515-1582): au Château intérieur
1er avril: Femmes invisibles, femmes sauvages, « es Amies de Dieu»

Temps du Carême, temps de conversion

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mars 2020

Par l’abbé Pierre-Yves Pralong | Photo: AdC

Nous voici arrivés au temps du Carême ! Nous pourrions avoir l’impression que ces temps liturgiques se répètent chaque année et que c’est toujours un peu la même chose. Eh bien, détrompons-nous ! Chaque année c’est toujours un temps différent qui nous est proposé ! Pourquoi ? Tout d’abord parce que chaque année nous sommes différents, il y a des choses qui ont changé, évolué, grandi en nous, nous avons vécus des événements uniques. De plus, Dieu donne des grâces particulières en lien avec ce que nous avons vécu et ce dont nous avons besoin en ce moment précis de notre existence.

«C’est cela qui est passionnant dans la vie chrétienne, c’est que toute la vie, nous sommes appelés à nous laisser pétrir par Dieu !»

Le temps du Carême est bien un temps de conversion ! Nous sommes tous appelés à la sainteté et pour y parvenir, Dieu nous convertit, il convertit nos cœurs, nos attitudes. Notre mission : se laisser visiter, libérer, guérir par Dieu. C’est cela qui est passionnant dans la vie chrétienne, c’est que toute la vie, nous sommes appelés à nous laisser pétrir par Dieu ! Pourquoi ? Parce que Dieu veut que nous devenions des saints et des saintes pour notre temps, il veut que Son amour grandisse toujours plus en nous, pour aimer toujours plus nos frères et sœurs. Le Carême n’est donc pas un temps où nous faisons des efforts pendant 40 jours, et direct après nous reprenons nos mauvaises habitudes. C’est un temps où nous nous laissons convertir par le Seigneur et après ce temps nous demeurons dans les libérations que Dieu a faites en nous.

Une grande grâce que ce temps du Carême !

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