Confiance en Dieu, confiance de Dieu

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, mission catholique de langue française de Zurich, novembre 2019

Par Electra Bettems | Photo: Thierry Delachaux

Confiance… Cette année, nous sommes invités à faire confiance au Christ, à l’écoute de sa parole : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur !» Mais Dieu nous fait aussi confiance, il nous donne son Esprit Saint pour que nous soyons « co-créateurs » de cette terre, afin qu’elle soit plus belle et plus accueillante pour chaque être humain.

Pauline Barthès, Diane Bohnert, Nicolas Briand, Grégoire Charlet, Célia Courcier, Adrien Fritsch, Omri Guinikoukou, Pierre Kowalski, Joséphine Morel, Rian Muller, Cyrielle Perrot et Anna Poux-Guillaume recevront la force de l’Esprit Saint lors de la messe de confirmation qui aura lieu dans notre église le dimanche 24 novembre à 10h30. C’est Mgr Denis Therillat, évêque auxiliaire de Bâle, qui viendra leur conférer le sacrement. Les jeunes ont fait sa connaissance en avril, lorsqu’ils sont allés lui rendre visite à la chancellerie du diocèse de Bâle, à Soleure. Aux douze jeunes se joindront trois adultes, qui ont suivi un parcours de préparation différent.

Sur la photo, nous voyons les confirmands (avec Emilie Schubert, qui sera confirmée au Canada) lors de leur pèlerinage à Rome, accompagnés de leurs catéchistes Hervé Castella et Pilar Delachaux, de soeur Marie Thérèse Boillat, dominicaine, qui a été leur guide et de frère Alain Arnould, dominicain. Celui-ci a célébré pour eux la messe dans la cellule de saint Dominique à la basilique Sainte-Sabine.

Les servants de messe en sortie… «art et foi»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), décembre 2019 Par l’abbé Willy Kenda, curé | Photo: DRLes servants de messe de la paroisse ont vécu un week-end «art et foi», du 11 au 13 octobre dernier, à Lucerne. Ils ont entre 9 et 18 ans, la moyenne d’âge a évolué. Ces jeunes, notre «trésor», […]
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Rendez-vous festif pour la pastorale de rue

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer (FR), décembre 2019 Par Bernie von Niederhäusern | Photo: Georges LoseyLes 15 et 17 octobre derniers, devant l’Amarante, on a fait la fête dans le cadre des 25 ans de la pastorale de rue de Fribourg. Les jeunes ont répondu à une invitation à venir partager un moment […]
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Un chemin Auddes à Cieux!

Texte et photo par Bruno Sartoretti

La chapelle d’Auddes.

Nous étions une petite poignée, même pas les doigts d’une main, à un doigt près. Nous avions décidé de vivre une expérience nouvelle, celle de la marche, de la méditation, de l’approfondissement de la Parole de Dieu ; celle aussi de la rencontre, de l’ouverture, du partage de nos vies et de nos vivres. C’était audacieux de se lancer dans un chemin inconnu, mais Dieu est avec nous !

Alors, nous avons marché et, au fil de la route, nous avons parlé de nos vies, de la création, de ce que nous voyions sous nos yeux, des bienfaits des bénédictions, des bienfaits des plantes, des bienfaits de Dieu. Et, sans nous en rendre compte, nous étions devant la chapelle d’Auddes. C’était l’objectif de cette marche. Nous avons été accueillis par une famille qui jouait en plein air par un dimanche ensoleillé. Nos cœurs, nos vies ont ainsi pris un petit coup de soleil, un petit coup de joies.

Dans la chapelle, nous avons lu le texte du jour. Une histoire de dix lépreux qui étaient guéris par Jésus, mais un seul l’a remercié et en plus un étranger. Nous avons pu découvrir que dans nos vies aussi, nous étions comme les lépreux, prompts à demander la guérison, mais lents à remercier ; capable d’exclusions et de rapprochements. Nous avons aussi découvert nos joies quotidiennes, nos remerciements qui changent nos vies,
nos rencontres avec Dieu dans la simplicité de nos rencontres et de nos journées. Un bel échange, un beau temps de prière.

Nous avons rejoint le parc d’Isérables et nous avons pris un autre temps d’échange et de vie, celui du partage du goûter, le partage de nos vivres. Encore un bon moment. 

Nous souhaitons à tous de découvrir, en participant, ces beaux moments de vies et de Parole. Rejoignez-nous : Dieu en chemin.

Des informations suivront dans vos paroisses, sur les panneaux des affiches au fond de votre église.

Nos prochains rendez-vous

  •  Le 16 février 2020 à Leytron
  • Le 15 mars 2020 à Saxon
  • Le 10 mai 2020 à Riddes
  • Le 21 juin 2020 à Fully

L’application «Qui est Jésus?»

Par Chantal Salamin
Photo: DR
Noël, c’est la naissance du Présent de toute éternité, celui qui dit qu’Il est la Voie, la Vérité et la Vie. Vous le saviez ? Vous l’aviez oublié ? Vous désirez le transmettre à vos enfants et petits-enfants ? Je vous invite à découvrir une application mobile très bien pensée, facile à utiliser et interactive, pour vous inciter à écouter, ou plutôt à regarder Jésus nous enseigner, et à partager les Evangiles et nos découvertes.

Les textes des Evangiles avant tout !
L’application vous entraîne dans un pèlerinage de 90 jours sur les pas de Jésus avec Marc, Matthieu, Luc et Jean avec les vidéos de TopBible. C’est comme si vous y étiez, à côté de Jésus, de Marie, des apôtres… une réelle immersion ! Et si vous désirez approfondir, par un simple toucher de doigt, vous aurez sous les yeux le texte écrit du chapitre de l’Evangile de la vidéo.

Des découvertes qui comptent !
La merveille de cette application, c’est qu’elle vous invite à retirer un enseignement essentiel pour votre vie et à en prendre note ; pour vous y aider, la question vous est posée simplement « Qu’avez-vous découvert sur… ? » Quatre questions sur les quatre lois spirituelles fondamentales à la base de ce qu’on appelle le plan du salut : l’AMOUR, le BIEN et le MAL, le PARDON et la LIBERTÉ.

A plusieurs, c’est mieux !
Avec son mode « à plusieurs », il est possible de se synchroniser avec d’autres dans la lecture et partager ses découvertes… en famille, entre copains, dans un groupe Alphalive, de jeunes, un groupe bible, etc.

En conclusion, cette application est un véritable cadeau de Noël !

Une femme à la tête de l’UP

Isabelle Hirt est la répondante de l’UP Salève. Une tâche qu’elle est la première laïque à remplir au bout du lac.

Par Nicolas Maury
Photos: DR
Du temps, elle n’en a plus beaucoup pour elle. Mais de la bonne humeur, elle en déborde. « J’avoue que je ne pensais pas que le curé modérateur en faisait autant. Je connaissais bien Robert Truong et j’avais l’impression de cerner ses activités, mais là, mon job a doublé ! » 

Ces propos, Isabelle Hirt les tient avec le sourire. Depuis le 1er septembre et dans la foulée de la mutation du Père Truong à l’UP Champagne, elle est devenue, selon le mandat signé par Mgr Morerod et sur proposition du vicaire épiscopal Pascal Desthieux, la répondante des trois paroisses de l’UP Salève : Veyrier, Troinex et Compesières. « Depuis, je travaille sept jours sur sept. Mais ça me plaît. On est dans une phase de démarrage et ça va sans doute se calmer. »

Question d’organisation

Sous la responsabilité canonique de l’abbé Gilbert Perritaz, la Genevoise a pour mission de faire vivre les trois communautés. « Une communauté a besoin d’un prêtre pour célébrer, donner les sacrements et prendre les responsabilités relevant du droit canonique. Mais certaines choses peuvent être gérées par un laïc, essentiellement de la planification et de l’organisation. C’est mon rôle. »

Si cette répartition des tâches n’est pas une première dans le diocèse, la situation est inédite à Genève. « Qui plus est, je suis une femme. Lorsque j’ai été conviée par Pascal Desthieux à une réunion des curés modérateurs, je lui ai demandé si c’était vraiment ma place. Il m’a confirmé qu’il souhaitait ma présence. J’ai reçu un accueil chaleureux. Si je me base sur les réseaux sociaux, il n’en a pas été partout de même dans le reste du diocèse… »

Agenda bien rempli

Au quotidien, Isabelle court d’un rendez-vous à l’autre. « Ce matin, j’ai commencé à 8h30 avec la rencontre d’une maman qui dirige les enfants pendant la messe des familles. Il fallait voir le calendrier de l’année pour s’assurer d’avoir quelqu’un pour les autres célébrations, ainsi que trouver des musiciens pour l’accompagner. »

Une heure plus tard, la diplômée de l’Institut de formation au ministère de Fribourg s’est attelée à du travail de bureau à son domicile. « Notamment afin de mettre à jour les papiers pour les confirmands. »

Deux prêtres pour cinq églises

Son repas de midi fini et 14h approchant, direction Carouge, pour la rencontre hebdomadaire de l’équipe pastorale. Et de se lancer dans une explication historique : « La paroisse de Troinex est celle de mon enfance. Je m’y suis mariée et y ai baptisé mes enfants. Depuis mes 15 ans, j’y fais de la catéchèse. J’ai ensuite repris la coordination de ce domaine en 2000. Au milieu des années 2000, avec la formation des UP, nous nous sommes rapprochés de Veyrier et Compesières. Notre UP n’avait plus qu’un curé modérateur et en 2011, j’ai été engagée comme assistante pastorale à 50%. Aujourd’hui, deux prêtres – Gilbert Perritaz et le nouveau venu Elie Maomou – sont là pour cinq églises. Celles de notre UP et celles de Sainte-Croix à Carouge et Sainte-Claire aux Acacias. Je les ai rejoints au sein de l’équipe paroissiale qui comprend aussi l’assistant pastoral Fabrice Kaspar. » A l’ordre du jour de la séance figure la planification des messes dans les EMS et les célébrations de la parole. « Comme nous n’avons que deux prêtres, il faut faire des adaptations et s’assurer que le programme est viable pour eux, tout en restant acceptable pour les aumôneries et les résidents. Nous avons aussi examiné les échéances qui pointent à l’horizon et la question des animateurs pour les groupes de jeunes. Nous faisons aussi le débriefing de certaines célébrations. »

La séance terminée, Isabelle met le cap sur Veyrier, pour un rendez-vous à 18h30 avec les bénévoles des EMS.

Fabrice Kaspar, Isabelle Hirt, Gilbert Perritaz et Elie Maomou forment l’équipe pastorale.

Rapprocher les UP

Derrière cet agenda chargé, il y a un travail de fond à accomplir. « Le souhait de Pascal Desthieux est de regrouper les cinq communautés en une seule UP d’ici l’automne 2020. L’équipe pastorale travaille dans ce sens. Forcément, les fusions réveillent certaines peurs. Nous faisons en sorte d’expliquer qu’il n’y a que des avantages à la réaliser. C’est un travail de fourmi passionnant. »

Depuis son entrée en fonction, Isabelle a déjà tiré une leçon importante : « Je ne veux pas la place du curé. Ce qu’un laïc – homme ou femme – peut apporter, c’est une parole différente. Les prêtres ont tout avantage à accepter ces nouvelles collaborations, car cela leur laisse du temps pour faire l’essentiel : être présent auprès du peuple de Dieu afin d’éclairer et de montrer le chemin. »

«Ce qu’un laïc – homme ou femme – peut apporter, c’est une parole différente. »

Isabelle Hirt

Un lundi parmi d’autres…

8h30 –> Rencontre de planification des messes des familles de l’année
9h30 –> Travail administratif
12h –> Repas
14h –> Séance de l’équipe pastorale à Carouge
18h30 –> Séance avec les bénévoles des EMS

Tapis vert pour Jérémy

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), décembre 2019

Texte par Brigitte Deslarzes | Photo : LDD

Le numéro 93 de mars 2009,  lançait sa nouvelle rubrique «Parole à» avec Jérémy Savioz de Noës, alors en dernière année de Collège des Creusets. 107 numéros plus tard, retour sur le parcours de ce jeune qui fête ses trente ans ce 3 décembre. Ses préoccupations d’alors démontraient déjà qu’il avait quelques années d’avance sur son temps.Il n’a pas attendu la déferlante verte cet automne aux chambres fédérales pour rallier les valeurs du parti. Jérémy, amoureux de la nature depuis toujours et passionné d’ornithologie, siège au Conseil général de la ville de Sierre depuis 2012 et au Grand Conseil depuis 2017. 

Il se dit tout de même surpris par l’ampleur de la vague verte des dernières votations et note une vraie prise de conscience des citoyens en faveur de l’environnement. Engagé en politique par souci de défendre la biodiversité et le développement durable, Jérémy poursuit : « J’ai perçu très tôt les absurdités des inégalités dans les budgets octroyés aux programmes gouvernementaux. 

Un bout de nature a moins de valeur pour le PIB qu’un bout de route » et d’insister : « Nous sommes trop perçus comme ceux qui se préoccupent uniquement de la nature. Mais je siège aussi dans la commission de sécurité publique au Grand Conseil et je peux dire qu’il y a beaucoup à faire. »

Les oiseaux et La Fraternité
Jérémy a acquis un master en Géographie et Sciences des religions de l’Université de Fribourg. Grand connaisseur des oiseaux son travail de master a porté sur les effets du réchauffement climatique sur le merle à plastron. Par passion, il a travaillé trois ans à la Station ornithologique suisse de Sempach avant de retrouver ses montagnes qui lui manquaient trop. Il travaille actuellement à temps partiel pour la section valaisanne de Pro Natura. 

Son engagement politique et sa passion pour les oiseaux  lui demandent aussi beaucoup de temps. En outre, Jérémy est resté fidèle à la fanfare La Fraternité de Noës en tant que percussionniste et s’est engagé encore dans le Rosalp, un brass band de la région. 

La musique a toujours fait partie de sa vie. « J’étais à l’époque membre du chœur des jeunes de Noës et assez engagé dans plusieurs activités de la paroisse, qui réunissait de nombreux jeunes ; c’était musicalement passionnant avec le curé François-Xavier Amherdt, la jeunesse était très vivante, raconte Jérémy. Pour moi actuellement, la plus belle des églises, c’est encore la nature et ma source de spiritualité est l’observation de la Création », confie-t-il enfin.

Avec les mages, en route vers la Crèche!

Texte par l’Abbé Rémy Delalay
Photos: Abbé Rémy Delalay, DR

La sincérité des mages est évidente car ils se montrent prêts à se sacrifier pour atteindre leur but. Le voyage qu’ils ont entrepris exigeait qu’ils quittent le confort de leur pays, leur famille et le souci de leurs biens terrestres. Leur intention était donc pure, exempte de tous bénéfices personnels. Il s’agissait uniquement de leur désir de rencontrer le Dieu vivant et inconnu que l’étoile leur avait annoncé. Leur ouverture de cœur a ainsi permis à Dieu de leur parler, de leur donner des signes et de les conduire jusqu’à l’Enfant de la Crèche. 

Ces mages païens nous enseignent ainsi que Dieu peut atteindre tous les cœurs, même celui de ceux qui ne le connaissent pas. Comme nous le rappelleront les anges dans la nuit de Noël, Dieu s’adresse à tout homme de bonne volonté, quel qu’il soit : pécheur, éloigné de la vie de l’Eglise, sans religion, mais en route, en marche, en désir de vérité et de lumière sur le sens de sa vie. Les mages sont des chercheurs infatigables et c’est la quête de la vérité qui les a rassemblés ; c’est le désir de rencontrer Dieu qui les a projetés dans une grande aventure. Rien ne les a arrêtés : ni la disparition de l’étoile, ni l’humilité de Bethléem, ni la pauvreté de la Crèche. Les mages ont dû se renseigner auprès de ceux qui leur paraissaient les plus aptes à les éclairer au moment où l’étoile n’était plus là pour les guider. C’est aujourd’hui notre mission de remplacer l’étoile pour ceux qui peinent à trouver le chemin vers Jésus. On parle de danseuses étoiles, nous devons être des « chrétiens étoiles » ! Et pour cela, il nous faut demeurer curieux de l’invisible, aimer la Parole de Dieu, approfondir les enseignements de l’Eglise, avoir une profonde vie de prière. Alors nous serons véritablement étoiles dans les ténèbres de notre monde. Ainsi Noël sera une bonne nouvelle pour tous. Un Sauveur nous est né ; venez, adorons-le !

L’âne et le bœuf de la crèche

Par Pascal Ortelli
Photo: possLes apocryphes : malgré son étymologie grecque, voilà un nom bien barbare pour un éclairage de fin d’année ! Et pourtant, mes élèves de religion ne cessaient de m’interroger là-dessus. C’est qu’ils connaissaient l’œuvre de Dan Brown. J’avais beau leur parler du canon des Ecritures, en montrant que ces textes non retenus par l’Eglise n’ont jamais été cachés. Rien n’y faisait ! Voilà un signe que la transmission de la foi passe aujourd’hui bon gré mal gré par d’autres canaux.

N’empêche que ces mêmes élèves, lors de la crèche vivante, se plaignaient de l’absence de l’âne, sans savoir qu’il doit justement sa place aux apocryphes. On est bien loin des révélations sulfureuses ! Si, comme le relève François-Xavier Amherdt, « les apocryphes témoignent d’une différenciation très grande au sein du christianisme primitif, d’une foi en mouvement, moins monolithique et uniformisée », l’âne le symbolise aujourd’hui encore. 

Les créateurs de la crèche aux cinq sens, exposée à l’abbaye de Saint-Maurice, l’ont bien compris : « On veut montrer des scènes de la vie quotidienne, avec la Nativité qui arrive au milieu. Notre idée est de faire ressentir des émotions à tous, croyants ou non. » C’est aussi la mission de L’Essentiel et de Saint-Augustin SA : à tous les chercheurs de sens, nous souhaitons de lumineuses fêtes de fin d’année.

Et chez vous, quelle place pour la crèche?

Détrônée par une multitude de décorations séduisantes, la crèche est parfois absente de nos maisons ou à peine visible, cachée derrière le sapin. Et pourtant, sa présence nous rappelle le cœur de notre foi, comme le sens de la fête de la Nativité.

Par Bénédicte Jollès
Photo: DR
A l’approche de Noël, nos maisons se parent de sapins richement garnis, de calendriers de l’Avent débordant de chocolats ou de pères Noël ventrus. Mais quelle attention donnons-nous à la crèche qui nous rappelle que le Christ vient partager notre condition humaine ? 

Si nous sommes cohérents avec ce que nous célébrons, elle devrait avoir une place de choix dans nos demeures pour qu’aucun visiteur ne puisse la manquer. Elle est en soi un message particulièrement fort dans un monde déchristianisé. A tel point que, régulièrement, on veut interdire sa représentation. Dans les églises orientales, une bougie, une veilleuse brûle devant elle et empêche de passer à côté comme des automates. Elle honore Celui qui est la Lumière du monde. 

Et quitte à acheter – ou à offrir – une crèche, autant choisir un modèle qui invite à la méditation. Toutes ne sont pas porteuses des mêmes émotions, ni des mêmes qualités artistiques. Une belle crèche  touche et invite à prier. Avons-nous vraiment pris au sérieux ce qu’elle représente ? L’humilité de Dieu qui envoie son fils pour nous rejoindre, c’est fou, non ? Il se fait tout petit pour que nous n’ayons pas peur de lui. 

Affinité naturelle
Les enfants ont une affinité naturelle et spontanée avec l’enfant Jésus comme avec tous ceux qui l’entourent, au point que dans certaines familles, chacun des petits veut « sa crèche ».

Les bergers de Bethléem appor­tent leurs moutons, le pêcheur son poisson, le meunier sa farine, et nous, qu’avons-nous à offrir ? Notre amour ? Un petit effort à fournir personnellement ou en famille pendant l’Avent ? Quelques prières ou chants choisis par les enfants pour se préparer à la célébration de la Nativité ? A chacun de demander à l’Esprit Saint de lui suggérer ce qui le rapprochera de l’enfant Jésus.

Lucie et Eric Lattion: «La crèche vivante: un moment très fort de partage, de joie et de recueillement»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), décembre 2019 Texte et photo par Maryline HohenauerChapeauLucie, 29 ans, est infirmière et aime prendre soin des autres, dans son travail et à la maison. Elle aime la lecture, un bon moyen de s’évader. Elle apprécie de bricoler avec son fils Célien. Eric, 36 ans, est […]
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A la découverte du festival «ados» du Verbe de Vie

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse catholique de langue française de Berne, décembre 2019

Texte et photo par Flavio Castro Baldo

Cette année, à la demande des jeunes confirmands de la paroisse, nous sommes allés au festival «ados» de la communauté du Verbe de Vie. Ce festival a lieu chaque été à l’abbaye d’Andecy, en France.Nos confirmands en avaient entendu parler lors de leur retraite de confirmation. Ils avaient été motivés par les témoignages des autres jeunes rencontrés à Pensier et par la façon dont cette communauté leur parlait de Jésus.

C’est ainsi qu’un petit groupe de sept jeunes et deux responsables s’est embarqué pour cette aventure : une longue route, quatre jours sous la tente et une grande quantité d’activités, pas le temps de s’ennuyer…

200 jeunes à faire vivre ensemble

Une fois arrivés à Andecy, nous avons tout de suite été plongés dans l’ambiance. Plus de 200 jeunes et une centaine d’aides et accompagnants sont un défi pour les organisateurs et des règles bien précises nous ont été communiquées, afin de pouvoir vivre en communauté.

Nos jeunes ont été placés avec des ados d’autres régions dans des îlots, petits campements, où ils ont été pris en charge par un jeune responsable, qui allait les guider durant le festival.

Le thème de cette édition suivait un slogan de Pier Giorgio Frassati – « Verso l’alto ! » – et nous invitait à sortir de nos habitudes et aller au-delà des limites que nous nous imposons pour nous élever le plus possible vers Dieu. 

A l’image d’un festival, beaucoup de temps a été passé sous le chapiteau avec sa grande scène. Assis à même le sol, les ados ont suivi le programme qui alternait les moments religieux, les enseignements, les ateliers et les activités ludiques et sportives. Une grande place a été donnée à la musique. Les jeunes pouvaient chanter et danser sur les airs connus de la com­munauté. Les nôtres, étant là pour la première fois, ont mis un certain temps à se lancer…

Sur les traces de Pier Giorgio Frassati

Parmi les points forts du festival, mentionnons la belle pièce de théâtre racontant la vie de Pier Giorgio Frassati. Les jeunes animateurs du Verbe de Vie ont mis en scène la vie de ce jeune Italien né en 1901 qui, à la recherche d’un sens à donner à sa vie, a découvert Dieu, et son souffle lui a permis de s’engager auprès de gens défavorisés.

Les enseignements de Dom Guillaume ont aussi été un temps fort. Il a su capter l’attention des 200 jeunes durant deux matinées, sans que l’on voie passer le temps. Il a abordé les thèmes les plus importants et sensibles de l’Eglise et de la Foi en prenant comme fil rouge la vie… d’un hamster !

Au niveau spirituel, il y a eu la soirée de la Réconciliation. Beaucoup d’émotions fortes ont émergé, donnant sous le chapiteau un climat intense de recueillement et de communion. Nos jeunes, pas trop habitués à vivre cela à cette échelle, ont été très marqués. Certains sont aussi allés se confesser. La soirée d’Adoration a également été spéciale. Au milieu de la nuit, dans la chapelle, devant le Saint Sacrement on a vécu un moment de recueillement et de dialogue interne avec Dieu.

Le dernier soir, il y a eu le concert du groupe UNI’T. Les jeunes Français connaissaient par cœur les morceaux, qui parlaient de la Foi. Nos ados, eux, ont vécu cela avec un regard plutôt critique : groupe rock et religion, ce n’est pas courant…

Beaucoup de souvenirs et d’émotions

Les moments que nos jeunes ont le plus appréciés sont ceux où ils ont pu entrer en contact avec les autres participants. Des amitiés se sont nouées, de beaux échanges culturels ont eu lieu. Tout cela dans la bonne humeur.

Le voyage de retour a été l’occasion de se replonger dans ces quatre journées intenses. Il a fallu un moment pour métaboliser ce qui avait été vécu et les émotions qui en sont nées. Le bilan global a été positif. Ça valait la peine de vivre cela…

Retours des ados

« Il y avait plein de personnes sympas ! »

« C’était notre première année au festival et nous avons eu de la peine à nous intégrer aux groupes qui se connaissaient déjà. »

« Avec notre accent suisse on s’est vite fait remarquer et les gens étaient intéressés par notre origine. » 

« On a trouvé la ferveur de certains jeunes exagérée. C’était spécial, au niveau religieux. Un peu trop pour nous. »

« J’ai bien aimé les temps d’échanges en groupe et d’action de grâces. »

« Le festival était trop structuré. Nous n’avons pas eu assez de temps libre et sommes restés trop longtemps assis sous le chapiteau. »

« La pièce de théâtre a été super ! Nous avons beaucoup appris sur Pier Giorgio qui a vécu comme un Saint. »

« Il y a eu trop de temps de prières, on ne comprenait pas le sens de tous les rituels. »

« Les enseignements de Dom Guillaume ont été excellents. On a abordé avec humour des questions sérieuses. »

« La musique rock, lors du concert était trop forte. Le chant de ralliement, avant chaque activité, a fini par nous ennuyer. »

Comme responsables, nous avons aimé l’attitude de nos jeunes. Ils ont bien joué le jeu, dans cette démarche nouvelle pour eux. Nous avons aussi aimé leur franchise et leurs critiques. Leurs témoignages nous ont touchés. 

Les intéressants apocryphes

On leur doit le bœuf et l’âne de la crèche, la grotte ou l’étable de la Nativité, ainsi que la couronne de roi des mages. Les textes apocryphes, c’est-à-dire non retenus dans le Canon des Ecritures, étaient très lus durant les premiers siècles du christianisme. Pourtant, ils ne comportent pour la plupart aucun des complots ou des révélations explosives qu’on a bien voulu leur attribuer. Au contraire, ils nous renseignent sur des aspects de vie des premières communautés chrétiennes.

Par François-Xavier Amherdt
Photos: DR, pxhere
Même si le terme vient du grec apokruptô qui signifie « caché », les écrits apocryphes, qui rassemblaient aussi des Evangiles, des lettres, des Actes des Apôtres ou des apocalypses, ont longtemps coexisté avec les textes retenus par la suite dans le Canon officiel (le mot « canon » voulant dire en grec la règle, la norme). Certains semblent même antérieurs aux écrits canoniques. Leur principal intérêt est de témoigner de la prodigieuse vitalité du christianisme primitif et de ses diverses communautés (voir notamment les Evangiles selon les Hébreux, des Ebionites, des Egyptiens,…).

La formation progressive du Canon

Ce n’est que vers 170 qu’Irénée, évêque de Lyon, mentionne l’usage habituel dans l’Eglise des quatre Evangiles canoniques, des Actes, des Epîtres de Paul, de Pierre et de Jean et de l’Apocalypse. L’appartenance aux listes officielles a connu des variations. Quels étaient les critères de sélection pour conserver des documents dans le canon ? Que ces textes viennent des apôtres eux-mêmes ou de leurs disciples et qu’ils soient reçus dans la majorité des premières communautés. 

Au IVe siècle circulent des listes comprenant les 27 livres actuels, mais ce n’est qu’au début du Ve siècle que saint Augustin clôt le débat en invitant à « suivre l’autorité des Eglises catholiques les plus nombreuses ». Le Canon de l’Eglise catholique sera définitivement établi au XVIe siècle (Concile de Trente) avec l’intégration dans l’Ancien Testament de livres dits « deutérocanoniques » (c’est-à-dire des écrits figurant dans la Bible juive en langue grecque, appelée Septante), que les réformés n’acceptent pas et considèrent comme « apocryphes ». Aujourd’hui encore, dans la TOB (Traduction œcuménique de la Bible), ces livres sont placés en fin de volume : Esther (partie grecque), Judith, Tobit, les deux livres des Maccabées, Sagesse, Siracide, Baruch et la lettre de Jérémie.

Pas de scoops

Représentation de Thècle aux côtés de Paul sur les murs d’une église copte.

La production des apocryphes s’est en réalité poursuivie après la délimitation du Canon, jusqu’au VIIIe siècle et même pendant le Moyen Age. En fait, ils ne comportent pas de scoops fracassants, comme le Da Vinci Code de Dan Brown a bien voulu nous le faire croire. L’Eglise hiérarchique ne les a pas écartés par peur de révélations qui auraient nui à son autorité, mais simplement parce qu’ils n’étaient pas en cours dans les communautés, qu’ils ne servaient pas à l’unité, ou alors parce qu’ils véhiculaient des conceptions non orthodoxes, gnostiques notamment, « ésotériques » (c’est-à-dire dévalorisant le corps, l’incarnation et l’histoire et attachant le salut à des connaissances réservées à une élite). C’est le cas de l’Evangile de Thomas (voir encadré), découvert à Nag Hammadi en Egypte, ou des Homélies du pseudo Clément, qui ne voient pas en Jésus le Fils de Dieu mais le « vrai prophète ». Par contre, rien de tonitruant dans les apocryphes hérétiques : ni épousailles entre Jésus et Marie de Magdala, ni descendance issue d’une telle liaison. Pas de quoi nourrir des fantasmes !

On y découvre cependant un statut privilégié octroyé aux femmes, comme dans l’Evangile de Marie ou les Actes de Paul. Ce dernier écrit présente le courage de Thècle, une femme apôtre (dont on trouve une représentation aux côtés de Paul sur les murs d’une église copte de Bagawat en Egypte), qui, forte des persécutions qu’elle a subies, s’arroge le droit d’enseigner la Parole et de baptiser.

Un livre qui a ouvert bien des spéculations vaines.

Intéressants, voire indispensables

Il n’est donc pas question d’attribuer aux apocryphes la même valeur d’inspiration qu’aux textes canoniques que nous a transmis la Tradition. Toutefois, il serait également erroné de tous les taxer de faux, d’hérétiques ou de diaboliques du fait qu’ils n’ont pas été retenus dans le Canon. Ils sont intéressants parce qu’ils témoignent d’une différenciation très grande au sein du christianisme primitif, d’une foi en mouvement, moins monolithique et uniformisée que nous pourrions le penser : ils déploient d’autres visages des premières communautés, notamment en marge des mondes byzantin et romain, ils se rapportent à des personnages ou des événements de l’histoire juive ou chrétienne moins connus ou tombés dans l’oubli, ils montrent que la figure de Jésus a suscité, dès après sa mort et sa résurrection, une floraison d’interprétations, un peu comme la multiplication d’ouvrages à son sujet à laquelle nous assistons aujourd’hui. Ils nous aident à saisir par quels processus progressifs une élaboration doctrinale a pu se dégager et ils nous fournissent des clés précieuses pour l’interprétation d’œuvres parfois fameuses du patrimoine artistique. 

Surtout, les apocryphes nous permettent de mieux comprendre les écrits devenus canoniques et pourquoi ceux-ci ont été reconnus comme tels. Une exploration passionnante, donc, et tout sauf « dangereuse ».

«Les apocryphes ne comportent pas de scoops fracassants, comme le Da Vinci Code  de Dan Brown a bien voulu nous le faire croire.»

Abbé François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à l’Université de Fribourg

Protévangile de Jacques et Evangile de Thomas

Parmi les textes apocryphes qui ont exercé la plus grande influence sur l’histoire du christianisme, il faut citer d’abord le Protévangile de Jacques (daté de 180). Il s’emploie surtout à prouver que Jésus est né de la Vierge. Il raconte la naissance miraculeuse de Marie elle-même avec des parents âgés, Anne et Joachim, et met donc en scène la nativité de Jésus dans une grotte, entre un bœuf et un âne (deux animaux déjà associés en Isaïe 1, 5).

Quant à l’Evangile de Thomas, il remonte au IIe siècle ou même plus tôt.
Il rapporte 114 paroles de Jésus et présente celui-ci avant tout comme un maître de sagesse qui appelle à la découverte de l’élément divin au fond de chaque être.

Deux volumes de la Pléiade

La preuve que les apocryphes n’ont rien de « sulfureux », c’est qu’ils sont, après des siècles d’oubli, désormais publiés en édition critique dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade, chez Gallimard, Paris : Ecrits apocryphes chrétiens, vol. I (1997) et II (2005), avec 80 textes, sous la direction de François Bovon, Pierre Geoltrain et Jean-Daniel Kaestli.

Les 3 catéchètes de la paroisse de Bex

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), décembre 2019
Texte et photos par Daniel Lenherr

Myriam Cannistra et la simplicité des enfants

]Myriam a 24 ans lorsqu’elle est baptisée, participe à sa première communion et sollicite la confirmation. Soucieuse de vivre un mariage à l’église, elle suit ce parcours concentré pour épouser Mario. Que de chemin parcouru depuis lors ! Maman de Giuseppe (20 ans) et de Dario (10 ans), elle se charge, depuis cinq ans, des petits enfants qu’elle réunit dans une autre pièce pour l’atelier de la parole durant la messe. Elle leur explique en mots simples le message du prêtre destiné aux fidèles.

Mais Myriam enseigne aussi le catéchisme à 2 groupes d’enfants. Le premier dénommé « Prière 1 » a débuté après les vacances d’octobre dernier et réunit onze enfants âgés de 7-8 ans un après-midi par mois autour d’un goûter. Le programme porte sur la connaissance de Jésus. Mais les premières rencontres tentent de définir les diverses parties de l’église ainsi que le mobilier liturgique. Et c’est aussi l’occasion d’apprendre la prière.

Le second groupe, appelé « Prière 2 », est constitué d’enfants âgés de 8-9 ans. Les discussions portent toujours sur Jésus mais de façon plus approfondie selon les textes bibliques, de sa naissance à sa mort, sur son enseignement, sur les différents noms qui lui sont associés. Et au terme de leur enquête, ils sont tout étonnés de constater que le Christ est une personne comme eux…

Alors qu’elle accompagnait son fils au catéchisme, le hasard a voulu que Myriam rencontre l’animatrice pastorale, assiste aux échanges attendrissants avec ces très jeunes enfants et découvre la satisfaction qu’ils lui procurent. « Auprès d’eux, on pose des questions simples et on obtient des réponses spontanées si enrichissantes ». Ce contact offre à Myriam Cannistra le moyen d’exprimer sa foi. 

Et voici le groupe « Prière 1 ».

Jean-Bastien Mayoraz ou l’envie de connecter les préadolescents

Si les plus petits de 0 à 6 ans fréquentent « L’éveil à la foi », les juniors de 7 à 9 ans se répartissent dans les 2 groupes de la « Prière » ; les plus grands, âgés de 9 à 11 ans, entament l’école de la « Parole 1 » (le pardon) et de la « Parole 2 » (l’eucharistie). Jean-Bastien Mayoraz, le nouvel animateur pastoral de Bex, conduit le groupe du pardon. Mais quel menu attend ces 4 filles et 3 garçons d’octobre 2019 à juin 2020 ?

Eh bien, Jean-Bastien va aussi le découvrir, puisqu’il débute cette extraordinaire aventure avec eux, sans connaître toutefois les notions qu’ils ont acquises au cours des années précédentes. Mais qu’importe ! Se fondant sur le programme diocésain, il entend débuter cette session en rappelant ce qu’est la Bible, la parole de Dieu. Puis évoquer le « Bon Samaritain » en expliquant qu’aimer Dieu, c’est aussi aimer son prochain. Ensuite, il va aborder la thématique du pardon à l’appui des récits historiques contenus dans le Grand Livre. Et au fil du temps, il compte s’approcher du sacrement de la confession, du pardon qui libère… L’un des points forts de cette session sera sans nul doute le samedi 7 mars 2020, journée de retraite au cours de laquelle les membres du groupe auront l’occasion de se confesser pour la première fois.

Jean-Bastien ne cache pas ses vœux les plus chers, parmi lesquels figure le souhait de parvenir à connecter ces préadolescents avec Dieu, à leur donner l’envie de s’en approcher, par la prière notamment. Conscient de leur vitalité, de leur dissipation, il envisage d’agrémenter son enseignement par une approche ludique.

A l’aube d’une première et riche expérience, Jean-Bastien se réjouit d’éprouver ses objectifs et déclare : « Je veux essayer de les faire prier, de les mettre en relation avec Dieu dans l’intimité de leur cœur, de leur apporter ce petit plus qui les accompagnera tout au long de leur vie. »

Jean-Bastien Mayoraz et plusieurs enfants de son groupe « Parole 1 ».

Samarina Ribeiro dans l’actualité des enfants

Domiciliée à Bex depuis 15 ans, Samarina est mariée à Marco. Elle est la maman de Sara (14 ans), Inês (12 ans) et Rafael (6 ans). L’aînée a terminé le parcours ordinaire de la catéchèse et a déjà effectué sa première communion. Invitée à se joindre au groupe de sa seconde fille, elle s’est sentie très à l’aise au milieu des enfants et a spontanément accepté, voici trois ans déjà, de consacrer quelques heures de son temps libre à la formation chrétienne des plus jeunes.

Ainsi, Samarina rencontre une fois par mois son groupe de la Parole 2 constitué de neuf enfants. Après le pique-nique de midi partagé en commun, la rencontre débute par la prière avant d’aborder les soucis du quotidien. Ensuite, les enfants parlent des sujets d’actualité. Elle en profite alors pour établir un parallèle avec le programme axé autour de l’eucharistie. Elle remarque que les enfants aiment lire, discuter des textes bibliques et les transposer dans la réalité.

Samarina veille constamment à agrémenter les matières théoriques de phases de jeux ou de bricolages. C’est ainsi que son groupe a effectué des découpages d’anges en papier qui ont orné les bancs d’église lors de la messe des familles de Noël passé. Chaque année, elle participe à l’organisation de trois temps forts avec tous les enfants du secteur, le samedi à Aigle. Les deux premiers sur 2 heures en présence des parents, alors que le dernier est une retraite qui se déroule sur l’ensemble de la journée. 

Très à l’aise parmi les enfants, Samarina s’adapte sans difficulté à leur niveau et comprend leurs préoccupations du moment. « A l’heure d’une saturation des moyens audiovisuels, le message philosophique du prêtre échappe aux enfants mais trouve tout son sens lorsque je peux le leur transposer. »

Samarina Ribeiro et les enfants du groupe de la Parole 2.


Nous ne pouvons terminer cet article sans dire un immense MERCI à Monika Acosta, catéchète à Bex pendant plusieurs années et qui fait une pause actuellement pour des raisons professionnelles. 

Une «année de la Bible»

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Du premier dimanche de l’Avent, le 1er décembre 2019, au 30 septembre 2020, fête de saint Jérôme, le cardinal Luis Antonio Tagle, président de la Fédération biblique catholique internationale (FBCI), nous invite à vivre une « année de la Bible ». Deux raisons à cette proposition : en 2019, la FBCI célèbre ses 50 ans. C’est à elle que nous devons la formule « pour une animation biblique de toute la pastorale », reprise par Benoît XVI dans son exhortation La Parole du Seigneur (no 73) ; en outre, le 30 septembre 2020, nous commémorons les 1600 ans de la naissance au ciel de saint Jérôme, le traducteur de la Bible en latin (la Vulgate pour tous).

A cette occasion, le pape François vient de décréter le 3e dimanche du temps ordinaire comme « dimanche de la Parole de Dieu ». En 2020, il tombe le 26 janvier, soit le lendemain de la fête de la conversion de saint Paul et de la fin de la Semaine mondiale de prière pour l’unité des chrétiens. Une date symbolique pour montrer que la lecture commune de l’Ancien et du Nouveau Testament nous unit à nos frères et sœurs juifs et chrétiens. Car, selon la lettre Aperuit illis du souverain pontife (datée du 30 septembre 2019 !), où il explique sa volonté, il y a un besoin urgent que nous devenions « intimes et familiers de l’Ecriture sainte ». En effet, ainsi que le dit saint Jérôme, « ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ ». Lire la Parole, c’est vivre une rencontre personnelle avec le Fils du Père, dans l’Esprit, et nous ouvrir au salut proclamé pour toute l’humanité.

Des propositions diverses
Parmi les propositions pour s’inscrire dans cette dynamique : relancer un parcours d’« Evangile à la maison » ; favoriser la création de nouveaux groupes bibliques (une formation d’animateurs est offerte par l’Association biblique catholique de Suisse romande [ABC] le 29 février 2020 au CUC à Lausanne) ; ou vivre, par exemple le 26 janvier, un « dimanche de la Bible » : les textes dominicaux sont remis à tous les fidèles, et un partage sous forme de lectio divina communautaire peut se vivre durant la liturgie de la Parole des eucharisties.

Car la Bible « appartient à tout le peuple convoqué pour l’écouter et se reconnaître dans cette Parole ! »

J’veux du soleil, j’vis l’Evangile

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Nendaz – Veysonnaz (VS), novembre 2019

Par Blandine  |  Photo: Pixabay

Je suis mère de famille, maternelle et maternante (parfois trop, diraient mes enfants) et même si j’essaie de faire confiance à mes enfants devenus grands, même si je sais dans ma tête qu’ils auront des difficultés à traverser dans leur vie, mon cœur saigne, mes «tripes» se tordent quand ils sont très malades ou qu’ils vivent un passage difficile. Et, moi qui n’ai que cinq enfants, je pense par- fois à Dieu, notre Père: «Comment fait-il avec ses nombreux enfants?» Bon, je lui laisse la réponse !!!

Je ne peux m’empêcher de penser que Dieu, comme il est plus aimant que moi, (puisqu’il est Dieu et Amour) a aussi ses «tripes» qui se tordent quand j’ai des difficultés, quand ceux que j’aime ont des difficultés, quand d’autres souffrent ! Il me semble que parfois mon amour pour mes enfants est in ni ! Et que, même si je peux piquer une colère contre eux de temps en temps, que parfois, sous la fatigue, je peux les «envoyer sur les roses», jamais je ne pourrai être insensible à ce qui leur arrive!

Est-ce possible que Dieu nous aime à ce point ?
C’est bien ce Dieu-là que Jésus est venu nous révéler dans l’Evangile! C’est bien pour nous dire combien Dieu est un Père aimant et proche de nous. C’est pour nous ouvrir un chemin vers cet amour-là, que Jésus a souffert sa passion. Quelle joie et quelle paix de se savoir aimé à ce point!

Un proverbe anglais dit: «Une peine partagée est une demi- peine et une joie partagée est une double joie!» S’il est vrai que dans notre quotidien la présence de quelqu’un qui nous aime peut ensoleiller nos vies, combien s’ouvrir à la présence de Dieu n’arrêtera pas nos larmes et n’enlèvera pas toutes nos difficultés mais nous donnera paix, joie, courage. Cette présence de Dieu à nos côtés, cette présence de Dieu en nous est un cadeau inestimable, un soleil irradiant! Merci!

J’veux du soleil, j’vis l’Evangile!
Laissons le soleil de Dieu irradier nos cœurs et nos vies!

Heureux sommes-nous de vivre l’Evangile!

Bon mois de soleil !

Cordialement ! Blandine

Rencontre avec Muriel Voutaz

Muriel Voutaz est discrète. Ses grands yeux et son large sourire ont ouvert entre elle et moi un espace d’accueil mutuel. A ma demande de savoir si elle accepterait de partager une petite tranche de vie, elle a répondu: «Oui, avec plaisir. Si ce que j’ai vécu peut être utile à d’autres, c’est une bonne chose.»Propos recueillis par Pascal Tornay
Photo: DR

Assistante administrative auprès de Migros Valais, je travaille également à la Passerelle de l’AMIE (Association Martigneraine d’Invitation à l’Entraide) où je suis actuellement l’une des coordinatrices des bénévoles pour les personnes en fin de vie auprès de l’unité des soins palliatifs à l’hôpital de Martigny. En parallèle, je suis une formation sur le deuil et l’accompagnement de personnes endeuillées. Je travaille comme bénévole auprès de l’association Parpas (prévention du suicide) à Sion.

Alors âgée de 32 ans, remplie d’ambitions face à la vie, cette dernière m’a soudainement prise de court. De plein fouet, je me suis retrouvée, d’un jour à l’autre, confrontée à un deuil très brutal que je n’étais pas armée pour affronter…

Durant plusieurs années, me lever le matin m’a demandé un effort quotidien. J’avais l’impression de fonctionner comme un robot et j’ai vécu dans le retrait de mon entourage durant de longues années tellement j’étais centrée sur ma propre souffrance. Le sentiment de traverser un tunnel sans fin… Chaque matin au réveil, ces incessants « pourquoi » recommençaient à tourner en rond dans ma tête. C’était comme si cette souffrance si profonde n’allait jamais s’arrêter. La tristesse me poursuivait nuit et jour.

Puis, j’ai eu le bonheur de devenir maman de deux petites filles quelques années après. Avec mon mari, elles m’ont donné la force de me relever. Je me suis beaucoup accrochée à eux, à ce que j’avais de plus précieux. Cependant, j’étais constamment envahie par la peur de tout perdre. J’anticipais beaucoup les événements pour avoir la maîtrise sur la vie.

Les jours et les années ont passé et mes filles ont pris le chemin de l’école, de la vie. Peut-être n’étais-je pas prête à subir un nouveau changement. Par leur absence pourtant très courte, j’avais l’impression qu’on m’avait « volé » mes enfants. J’avais le sentiment que le château de cartes que j’avais réussi à bâtir en parallèle de ma souffrance s’était effondré. Je devais reprendre un nouveau départ en me centrant cette fois sur moi.

Durant deux ans, j’ai vécu cela comme une violence face à moi-même. Puis, des problèmes de santé m’ont alors contrainte à devoir me calmer et à rester tranquille, à me reposer, à m’écouter, à ne pas avoir honte de rester sans rien faire tout un après-midi et avec le temps j’y suis parvenue. Aujourd’hui, j’apprécie ces moments où je suis seule avec moi-même, tout en sachant que le soir nous sommes à nouveau tous réunis.

Ma façon de voir la vie et de la vivre a changé et j’ai appris à connaître mon « enfant intérieur ».

Aujourd’hui, je me conditionne chaque matin pour vivre au mieux ma journée en ne me laissant pas rattraper et envahir par le stress de la vie courante. J’ai besoin de beaucoup de calme et de réflexion pour accomplir mes tâches et être ainsi en accord avec moi-même et je dis MERCI à la vie de me l’avoir appris.

«Rien n’est permanent, ce qui était hier n’existe plus aujourd’hui et ce qui est maintenant ne sera peut-être plus là demain. Seul le moment présent est important alors profitons de chaque instant pleinement pour ne rien regretter.»

Quelle est la vraie religion?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne (FR),  novembre 2019

Par Theophil Mena  |  Photo: Abbé M. Python

Bonne question n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, plus de 90% de la population du monde adhère à une forme de religion. Le problème est qu’il y a beaucoup de religions différentes. Toutes sont admises, respectées et certaines d’entre elles se proclament chrétiennes. Quelle est la vraie alors que toutes prétendent être fondées et posséder la vérité.

Devant ces phénomènes, beaucoup de gens se lancent à la recherche de la vérité ; dans leur quête, ils atteignent souvent un point où ils se sentent confus en réalisant que chaque religion prétend être la seule vraie voie à suivre pour l’homme. Il est vrai que la plupart encourage les gens à faire le bien et à vivre l’amour de Dieu et du prochain. Alors laquelle est la bonne? Comment une personne en quête de vérité peut-elle arriver à déterminer quelle voie est la bonne et la vraie à suivre?

Dieu nous a dotés de son Esprit pour éclairer notre foi et notre intelligence. Quant à nous, de la religion catholique fondée sur le christ Jésus, sur la tradition des apôtres et la pratique des premières communautés chrétiennes, croyons-nous que notre religion est la bonne et la vraie? Réfléchissons !

La religion catholique est-elle l’unique et la seule vraie ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne  (FR), novembre 2019

Par Théophil Mena  |  Photo: pxhere, DR

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«La religion pure et sans tache est celle qui confesse un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous.» Eph 4, 5-6

De nos jours, il existe de nombreuses religions sans compter toutes celles qui ont disparu au cœur de l’histoire. Il est clair qu’au vu de la multitude des religions dans le monde, la question que nous nous posons: pourquoi y a-t-il tant de religions? Existe-t-il une vraie religion ? Nous constatons amèrement que la religion qui devrait être un bien pour le peuple de Dieu, est devenue source de con its, de guerres, de discriminations et de scandales. A ce sujet, un témoignage de foi d’un catholique, âgé de 56 ans, mérite notre attention.
Au début de cette année, j’ai eu une rencontre avec un homme de foi catholique qui m’a beaucoup impressionné et édifié. Au cours de notre entretien, il me confessa sa foi. Il dit: Je suis catholique, né catholique, baptisé catholique, grandi catholique, marié catholique et je mourrai catholique. Durant toute ma vie, j’ai vu, entendu et vécu beaucoup d’expériences bonnes ou mauvaises par ma religion. Aujourd’hui, personne ne pourra me faire changer d’avis.

Etre catholique prône la fraternité et l’amour.

J’y crois et je reste catholique. Et il ajoute: Je suis très ouvert et respectueux envers toutes les autres croyances et religions.

Il reste un sérieux obstacle dans la religion catholique: c’est la présence des pécheurs en son sein. L’évangéliste Matthieu dit «On juge l’arbre à ses fruits».

Quand j’observe, il y a clairement de quoi se poser des questions. Il me semble que tout se casse la figure à la seule évocation du mal dans la religion catholique qui est une réalité que personne ne peut pas nier. Les événements scandaleux de cette année qui nous ont choqués, qui bouleversent l’Eglise nous en témoignent.
Les catholiques doivent être fiers de ce qu’ils sont par leur vocation universelle à rassembler tous les hommes dans la paix, par-delà les clivages politiques, sociaux, économiques ou religieux qui déchirent habituellement l’humanité. Ceux qui rêvent habituellement d’une religion mondiale qui transcende toutes les religions humaines et qui rassemble tous les hommes dans une fraternité universelle de paix et d’amour. Ceux-là peuvent se réjouir: cette religion existe, c’est la religion catholique.

Bien sûr, tout n’est pas parfait dans notre religion. Si nous la confessons de notre foi, nous reconnaissons aussi qu’elle est composée des pécheurs «qu’elle est la sainte assemblée des pécheurs» comme l’affirme le décret sur l’œcuménisme du Conseil Vatican II.

Les chrétiens ainsi que leurs ministres doivent se regarder comme pécheurs car «si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous», écrit l’apôtre Jean dans sa lettre. » (1 Jean 7, 8)

La religion catholique n’est pas sainte en raison de la perfection morale de ses membres mais parce qu’elle est le lieu où les hommes obtiennent de Dieu sa miséricorde et les dons de la sanctification ; ses membres sont appelés à se purifier et à poursuivre leurs efforts de pénitence et de renouvellement pour faire grandir en eux l’amour (cf. Lumen Gentium 8).

Faut-il pleurer? Se lamenter? Se mettre en colère de la trop grande imperfection de ses membres? Sans aucun doute, car les péchés de ceux qui se prétendent chrétiens restent pour le monde un contre-témoignage permanent et accablant. Combien d’hommes et de femmes se sont éloignés de notre religion en raison d’une blessure profonde causée par un prêtre ou un ministre, par des parents à l’éducation très rigide, ou par un fidèle indélicat. En même temps, notre religion qui est dans le monde et pour le monde, confrontée au mystère du mal, est aussi notre plus grande «chance» car elle signifie que j’ai moi-même une place dans cette grande famille et qu’il n’est pas nécessaire d’être parfait pour y entrer; il m’est possible, aujourd’hui tel que je suis, de servir et aimer Jésus Christ avec tous mes frères chrétiens.[thb_image alignment= »center » image= »18592″]

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