Des valeurs plus que jamais actuelles

Défendre avec force et engagement les valeurs fondatrices de la vie et de l’amour est la mission que l’AVIFA s’est donnée depuis 1987 auprès des jeunes, des familles et des couples. Rencontre en trois questions avec deux mères de familles qui observent activement l’évolution de la société: Nicole Délitroz et Marie-Claire Cajeux, respectivement présidente et responsable des animatrices et animateurs AVIFA.

Par Nicole Délitroz
Photo: AVIFAQuid de l’AVIFA aujourd’hui ?
Nicole Délitroz (ND) : L’AVIFA est une association romande qui s’est fixé pour mission de partager des savoirs et des compétences avec les jeunes, les couples, les familles qui cherchent à donner un sens à l’amour, à la vie, à la famille. Je constate avec plaisir que ces valeurs universelles sont enfin inclues dans les différents processus éducatifs. En Valais, l’AVIFA intervient aussi en éducation affective, relationnelle et sexuelle auprès des jeunes. Notre association a toujours accompagné les familles soucieuses d’une qualité de relation et d’éducation. 

Marie-Claire Cajeux (MCC) : Dans le contexte actuel de société, nous rencontrons des personnes en projet ou en couple qui ont besoin de se mettre autour d’une table et d’échanger véritablement sur des préoccupations profondes. 

Quid des prestations ?
MCC : Je suis émerveillée par les animatrices et animateurs qui vont à la rencontre des mères et de leurs filles (ou pères et fils) pour des ateliers fascinants à l’âge de la puberté au cours d’une journée de partage et de rencontre incroyable (EnVieEnCorps). Auparavant, j’accompagnais des personnes qui cherchaient une alternative aux méthodes chimiques de contraception, soit par souci d’écologie, soit par conviction ou pour des raisons médicales. 

ND : Il est important d’amener les jeunes à exercer leur esprit critique, de rencontrer d’autres modèles ou points de vue et surtout qu’ils soient entendus dans leur vécu. Pour les couples, le dialogue est devenu plus interpellant sur les notions de durée notamment.

Quid de l’avenir ?
MCC : La motivation est toujours là car je constate ce besoin réel d’échange, de respect mais l’agitation du monde nous empêche parfois de prendre le temps de se connaître.

ND : Dans ce monde qui nous chahute, nous apportons soutien, réseau et opportunité de réflexion autour de valeurs dont il faut savoir parler pour éviter de se retrouver hors jeu. Pour sa pérennité, l’AVIFA vous accueille en membre ami, en personnes soucieuses de se former ou en animatrices-teurs.
A bientôt !

La prochaine séance d’information sur le parcours « Vivre en couple » aura lieu le 9 novembre à 18h à Fully, Salle de la Grande-Garde. 

Renseignements :
079 421 93 42,
secretariat.avifa@gmail.com,
www.avifa.ch

«Je suis mission»

Par Jean Scarcella, Abbé de Saint-Maurice d’Agaune
Logo: MissioDans quel contexte lire ce mot aujour­d’hui ? Il y a tant de formes de missions… 

Et si on parlait de l’Eglise ? Certes, il y a sa mission spécifique, mais aussi ses missions, c’est-à-dire son souci de l’universalité des peuples. La mission particulière de l’Eglise et son action s’articulent bien autour des quatre points cardinaux de la planète : évangélisation, témoignage, prière et service.

Chaque baptisé est envoyé en mission par Dieu lui-même ; rempli de la vie même de Dieu et animé de l’Esprit du Seigneur, il est un « missionné », un envoyé aux quatre coins du monde. Ainsi, chacun sera alors « missionnaire », et tel coin du monde pourra être pour lui son être même… ou son lieu de vie… ou son voisinage… ou sa paroisse… ou sa famille, parce que l’Eglise se trouve précisément en mode d’universalité, qui ne se définit pas comme distance, mais plutôt comme recherche d’unité, en commençant autour de chaque humain. Alors l’Eglise sera présente dans le monde et la mission touchera son cœur.

Voilà pourquoi le pape François lance ce Mois missionnaire extraordinaire en octobre.

L’expression du titre est chère au pape François

Enfants et jeunes en visite «chez Marguerite»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer (FR), octobre-novembre 2019 Par Béatrice Manceau | Photos: Nathalie Kamoo, Béatrice ManceauUne petite sortie avant la fin des vacances… pour vivre un temps fort avec les enfants et les jeunes de la paroisse… L’idée est lancée, le lieu s’impose à nous : et si nous allions faire un […]
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«Allez, disciples-missionnaires!»

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Certes, ce sont les apôtres que, dans la finale de Matthieu, Jésus charge de partager à toutes les nations ce qu’il leur a transmis. Lui, l’Emmanuel annoncé par le prophète Isaïe (7, 14), engendré dans le sein de Marie par l’Esprit Saint, selon la parole de l’Ange en songe à Joseph (Matthieu 1, 20-23), leur promet de rester avec eux pour toujours, jusqu’à la fin des temps (Matthieu 28, 20b).

Présence indéfectible
Mais à travers les Onze, c’est toute l’Eglise que le Christ assure de sa présence indéfectible. Et c’est l’ensemble des baptisés qu’il envoie proclamer ses merveilles jusqu’au bout du monde : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28, 19-20a) Si le pape François nous appelle tous « disciples-missionnaires » (avec trait d’union), s’il fait de chacun de nous « un sujet actif de l’évangélisation, quel que soit notre degré de formation ou de responsabilité dans l’Eglise » (Evangelii gaudium, n. 120, qui cite du reste Matthieu 28, 19), c’est précisément parce que, par notre baptême, nous sommes marqués du nom des trois Personnes trinitaires et que donc nous avons à faire connaître leur existence et leur action à toute la terre. La Bonne Nouvelle ne reste « nouvelle » que si de nouveaux témoins s’en font porteurs et de nouvelles personnes y adhèrent. Dieu crée et sauve en se diffusant lui-même. Il a besoin de nous pour se répandre à toutes les générations, nous qui avons le bonheur d’avoir rencontré l’amour de Jésus-Christ. C’est d’ailleurs la seule école qui soit nécessaire pour devenir son porte-parole, expérimenter sa tendresse, à l’exemple des premiers disciples, de la Samaritaine ou de Paul qui, immédiatement après avoir croisé le regard du Maître, se sont mis à proclamer : « Nous avons trouvé le Messie ! » (Jean 1, 41 ; cf. Jean 4, 39 ; Actes 9, 20)

Mission ordinaire
Si un « Mois missionnaire extra­ordinaire » a été décrété, c’est pour nous rappeler que c’est à tous notre « mission ordinaire ». Et qu’il y a urgence à l’assumer.

Le Pape en co-mission!

Par Thierry Schelling
Photo: Missio
En conclusion du synode pour et avec les jeunes d’octobre 2018, le pape François a esquissé la silhouette de ce qu’il entend par mission, et résumé les attitudes du missionnaire moderne. Aux antipodes de ce que pourraient (encore ?) évoquer les mots « mission » et « missionnaire » : on est sorti d’un rapport Nord-Sud, ou païens-convertis, ou « vieille chrétienté » et « jeunes Eglises ».

Attitudes
Les attitudes missionnaires selon lui sont : se faire proche d’autrui avec bienveillance ; témoigner de l’amour de Dieu pour soi. Pas de prosélytisme, de moralisme, ni même de velléité de conversion… Mais une approche de tu-à-toi. Pour commencer.

Personnes
Et quid des missionnaires d’aujourd’hui ? Rien à voir avec celles et ceux d’antan : pour le Pape, il s’agit de savoir écouter ; se laisser déranger voire bousculer par l’autre ; comprendre l’attente profonde de chacun-e, et finalement de témoigner de l’essentiel : l’amour de Dieu visible et explicité dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ.

Ah, on est loin de perspectives mathématiques – « combien de catéchumènes dans ton diocèse ? » –, de méthodes à but lucratif – re-remplir les églises qui se vident… – ou de recettes passéistes – le savoir-faire d’antan !

Non, la mission aujourd’hui est à portée de tout-e baptisé-e : le thème du Mois missionnaire extraordinaire, « Baptisés et envoyés », au premier regard, sem­ble… bateau, tellement vaste qu’il ne « chatouille » guère. Et pourtant, il dit cela : chaque baptisé-e a reçu, et il peut donner maintenant…

«Le missionnaire d’aujourd’hui ? 
Il s’agit de savoir se laisser bousculer par l’autre.»

Missionnaire

Par Jean-Michel Girard, prévôt
Photo: www.gsbernard.chAutrefois, dans nos régions, le dimanche des Missions orientait notre attention vers les pays lointains qui étaient au temps d’une première évangélisation. Presque chaque paroisse pouvait personnaliser cette dimension de l’annonce de l’Evangile par des visages connus de religieuses et de religieux missionnaires issus de leur communauté. Ce dimanche donnait l’occasion de partager de leurs nouvelles et de leur envoyer un soutien matériel, souvent à travers les « Centres missionnaires ».

Mais ce n’était pas la seule forme de mission que l’on connaissait. Dans chaque village, nous pouvons voir encore un bon nombre de croix de mission qui rappellent ces temps forts vécus dans nos communautés sous l’impulsion de rédemptoristes, missionnaires de Saint-François de Sales, capucins et autres et qui avait pour but, entre autres, de « ramener » à l’Eglise les baptisés qui s’en étaient éloignés. 

Si le Christ est pour nous une lumière qui nous réjouit et guide notre vie, nous souhaitons que tous en profitent, ceux qui nous sont proches et ceux qui sont au loin.

Le Pape nous rappelle que la prière est une force réelle qui donne l’élan à la mission. Le bienheureux Maurice Tornay associait sa famille à sa mission : « Ô maman, donne quelques-unes de tes douleurs pour moi. C’est la meilleure des prières. Vos larmes, donnez-les au bon Dieu pour les Missions. »

Le Pape nous invite à nous laisser « missionner », motiver par les exemples des saints missionnaires et à oser partager fraternellement ce que nous croyons.

Le dimanche… et le mois, de la mission nous ouvrent les yeux et le cœur sur les communautés chrétiennes qui, à travers le monde, manifestent le Christ vivant par leur ferveur, leur courage, leur persévérance, leur sens du partage.

Rencontre avec Johanne Chambovey

Johanne est une femme originaire du Nord-Pas-de-Calais en France, épouse de Raphaël, leur famille est établie à la Bâtiaz depuis quelques années. Passionnée d’aromathérapie notamment, joyeuse et enthousiaste, Johanne est aussi maman de deux petites filles. Il y a quelques années, Johanne a redécouvert la portée de la foi chrétienne et, dans le sillage de ce nouveau départ spirituel, elle a demandé à recevoir la confirmation. Au même moment, la première de leurs filles recevait le baptême! Elle nous partage un peu de cette (re)découverte…

Propos recueillis par Pascal Tornay
Photo: J. Chambovey-D.Du Nord-Pas-de-Calais à Martigny, n’y a-t-il pas qu’un pas ? Comment est-ce arrivé ?
Haha, effectivement ! Je n’y avais jamais pensé. La Suisse, pour moi, ce n’était que le pays du chocolat. Je suis née chez les « ch’timis » comme on dit et j’ai grandi dans le sud de la France, du côté de l’Ardèche.  Un été, on m’a proposé d’aller travailler à St-Tropez et j’ai foncé, pour finalement y rester. Un jour, Raphaël est apparu et me voilà embarquée en Valais… puisque, apparemment, un Valaisan ne quitte jamais son pays. Notre grande fille est née, puis nous nous sommes mariés, puis notre petite est née et nous avons fait baptiser la petite, puis la grande. Tout ceci n’a pas vraiment été fait dans l’ordre, mais le principal est que tout ceci soit arrivé, n’est-ce pas ? 

Et l’aromathérapie, alors ? Donnez-nous un avant-goût…
Entre mes deux grossesses, je me suis demandé ce que je voulais vraiment faire de ma vie, qui je voulais être ? Rapidement, je me suis tournée vers l’humain. Après avoir suivi une formation de masseuse thérapeutique, les huiles essentielles sont venues à moi et ma voie professionnelle s’est tracée. Les huiles essentielles ont ce pouvoir biologique d’aider l’humain à guérir ses maux physiques, psychiques et émotionnels, tout en restant naturelles. Rien de magique : ce sont simplement des plantes. Les êtres humains (comme les animaux sauvages) se sont soignés à l’aide de plantes depuis la nuit des temps.

Aromathérapie et foi : quels sont les relations possibles ?
Les huiles essentielles sont pour moi un de ces dons de Dieu : indéniables, irrévocables. Dieu a fait en sorte que nous puissions avoir tout ce dont nous avons besoin sur la terre, dont les plantes. Apparemment, nous nous en sommes beaucoup éloignés. Mais, quand je lis la Bible et y trouve ces magnifiques passages sur les onctions, les baumes, les huiles, alors je retrouve confiance ! 

Auparavant, étiez-vous athée ou indifférente à la spiritualité ?
Athée ? Non. Ignorante ? Oui, grandement. J’ai été élevée dans la foi chrétienne sans la pratiquer. J’ai passé mes huit premières années scolaires à l’école catholique, j’étais donc entourée ! Par la suite, tout a changé. Pour de multiples raisons, je me suis totalement détournée de Dieu, il m’arrivait même de rentrer dans une église et de lui dire que je ne croyais pas en lui ! Et de lui mettre tous mes malheurs sur le dos ! Quand j’y repense, j’ai honte… Et un jour, je suis rentrée dans une chapelle pour faire plaisir à ma première fille. Je me suis agenouillée, l’ai supplié de venir vers moi, et depuis ce jour, je me suis sentie accompagnée, aimée, soutenue. Quoi que je fasse, quoi qu’il arrive, je ne l’ai plus jamais rendu responsable des maux des humains. Parce que depuis ce jour, un savoir indescriptible, indestructible est ancré dans mon cœur.

Pourquoi avoir décidé ensuite de demander la confirmation ?
En participant aux rencontres de préparation au baptême pour mes filles, je me suis demandé pour quelles raisons je n’étais pas allée jusqu’à la confirmation ! Puis, le besoin est devenu une évidence, simplement parce qu’il me manquait quelque chose. Il me manquait une lumière. Et quelle fut-elle !

Vos proches n’ont-ils pas ouvert de grands yeux lorsque vous leur avez parlé de votre désir ?
Mon mari s’est demandé si je voulais changer de voie et entrer dans les ordres (rires) ! Quant aux autres, ils ont eu la surprise, le soir de la célébration, parce que je voulais rester dans la joie et ne pas avoir à justifier cette décision. Après tout, quand on tombe amoureux, l’entourage ne demande ni raisons, ni justifications. C’est ainsi, point.

Qu’est-ce qui vous a interpellée le plus dans cette redécouverte de la foi chrétienne ?
J’ai cette impression que nous marchons sur le même chemin. Une même famille, une grande famille. Dieu ce que ça fait du bien de rencontrer des gens qui ressentent ce même amour du Christ et qui interagissent dans un même but !

Vous souhaitez transmettre la foi : est-ce possible (souhaitable) selon vous ?
J’adorerai et quand j’aurai appris énormément. Mûri aussi. J’espère pouvoir rencontrer mon rôle dans cette magnifique histoire. J’apprendrai à être patiente. Et qui sait ? Peut-être m’enverra-t-il de l’aide ?

En paroisse: s’allier pour le climat

Par Pascal Ortelli
Photo: DR
Les paroisses francophones de Berne se mettent au vert. Marie-Josèphe Glardon, l’une des toutes premières femmes pasteures en Suisse romande et militante écologique, n’y est pas pour rien. Son dernier livre Oser croire à un avenir. Plaidoyer pour une spiritualité mondialisée (Editions Saint-Augustin, 2019) a servi d’élément déclencheur, tant du côté réformé que catholique. L’auteure promeut une alliance renouvelée pour la vie où toutes les spiritualités s’engagent en faveur de la transition écologique.

Un nouveau chemin
« Nous débutons un nouveau processus », confie l’abbé Dominique Jeannerat. « Marie-Josèphe Glardon a la capacité de nous inviter à agir ensemble », renchérit le pasteur Olivier Schopfer. Plus de 80 personnes se sont retrouvées – toutes générations confondues – le 12 juin dernier à Berne pour le vernissage de son livre. Les participants étaient invités à découvrir tant les actions des Aînés pour le climat que celles de la jeunesse qui manifeste et milite pour l’initiative des glaciers. Chacun a pu déposer sur un post-it ses souhaits et idées pour la suite. Des rendez-vous sont proposés pour construire ensemble une nouvelle dynamique qui reste à inventer.

Le levain de la foi…
Les paroisses francophones de Berne sont convaincues que les Eglises ont un message original à apporter, en insistant sur la dimension spirituelle du tournant écologique. « La foi peut être une aide et un levier, assure le pasteur Olivier, pour autant qu’on sorte d’une lecture piétiste des Ecritures où l’on resterait passif face à l’action de Dieu. »

Y aurait-il là un créneau à explorer pour la nouvelle évangélisation ? « Les gens préoccupés par les enjeux climatiques n’attendent pas forcément que les Eglises viennent les chercher », précise l’abbé Dominique. Le fait de mener des actions plutôt que des réflexions parle davantage.

… pour passer à l’action
En ce sens, ces paroisses étudient la possibilité de lancer des Conversations carbone. En outre, de nouvelles formes de catéchèses intergénérationnelles sous forme d’ateliers ciblés qui intègrent la dimension écologique pourraient offrir une voie médiane intéressante. Cela sans oublier l’importance de la prière : une célébration œcuménique pour le climat a eu lieu lors du Jeûne fédéral, alors que cela s’était perdu depuis un bout de temps. 

Echos de la fête patronale de Saint-Symphorien

Texte par Robert Zuber
Photos: Nathalie Ançay et Philippe DougoudA Fully, la Saint-Symphorien, c’est d’abord une neuvaine de messes célébrées dans les villages de la commune, puis une veillée de prière et de dévotion à notre saint patron et enfin, une très belle messe animée par tous les chœurs, suivie d’une procession avec les saintes reliques. 

Pour continuer la fête, tout le monde se retrouve à la salle polyvalente pour vivre un temps de convivialité en partageant un bon repas agrémenté d’animations pour petits et grands.

Ferveur, amitié, joie et fraternité sont les mots qui qualifient le mieux ce temps fort de notre paroisse !

Merci à toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à la réussite de cette fête et rendez-vous l’année prochaine, le dimanche 30 août 2020 !

Durant la neuvaine, bénédiction de la croix à la Fontaine.

Les trois prêtres concélébrants : l’abbé Robert Zuber, avec à sa droite le Père Yves Carron et à sa gauche, l’abbé Paul Bruchez.

En librairie – octobre 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Ouvrir quels yeux ?  Routes et déroutes de la mission
Guy Luisier – Paul Fiorellino

Bien des choses se sont compliquées dans le monde. Finie l’époque où, dans le sillage de quelque campagne civilisatrice, on allait au bout de la terre fonder des paroisses chrétiennes, les doter d’écoles et de dispensaires pour répondre à la demande de Jésus d’évangéliser le monde entier. Partir dans un ailleurs lointain annoncer la bonne nouvelle n’a plus rien d’évident aujourd’hui. Ce livre veut explorer quelques routes et déroutes de la mission chrétienne actuelle. Les auteurs n’ont pas la prétention d’être de grands ophtalmologues. Ils veulent simplement ouvrir plus grands leurs propres yeux et inviter d’autres à le faire aussi.

Saint-Augustin

Acheter pour 25.00 CHFIls reconnaîtront en vous mes disciples
Jean-Marc Bot

« On ne naît pas chrétien, on le devient. » Cette affirmation de Tertullien, à la fin du IIe siècle, retentit de nos jours avec une actualité nouvelle puisque nous sommes passés d’un catholicisme d’héritage à un catholicisme de conversion. Qu’est-ce qu’être catholique aujourd’hui ? Comment la foi modifie-t-elle en profondeur la vie du chrétien ? Quel engagement dans la société implique-t-elle ? Ce livre offre des réponses concrètes, de la messe dominicale au service de la justice, en passant par la fidélité au successeur de Pierre. En repartant de l’essentiel, et sans gommer les différences de sensibilités, il esquisse le visage fraternel de l’Eglise à l’orée du troisième millénaire.

Artège

Acheter pour 23.90 CHFLa vie mystique de Marguerite Bays
Martial Python

La bienheureuse Marguerite Bays est une grande mystique : sa vie est marquée par une union totale à Dieu. Sa foi n’est pas faite de discours sur Dieu, elle est expérience humaine, vécue avec une humilité et un amour sans mesure face à la maladie et à l’épreuve. Tout est dépourvu d’apparence. Une vie toute simple en qui chacun peut se retrouver. Ces lignes du Père Python sont les bienvenues en ce mois où le pape François canonisera la couturière de Siviriez, le dimanche 13 octobre. Une belle occasion de faire plus ample connaissance avec la stigmatisée suisse.

Parole et Silence

Acheter pour 26.40 CHFLes grands témoins en BD (Tome 3)
Sophie Bordet-Petillon

Cette bande dessinée nous fait découvrir 14 personnalités qui ont marqué le XXe et le XXIe siècle par leur dévouement au service de leurs contemporains : de Christian de Chergé à Hildegarde de Bingen, elles se sont toutes engagées pour la dignité de la personne humaine dans toutes ses dimensions, notamment dans 4 domaines : le combat pour la dignité, pour le dialogue, pour l’instruction et pour la sauvegarde de la création. La diversité des témoins et des auteurs donne une belle palette de récits pour les enfants entre 8 et 12 ans qui aiment les histoires de « héros », de personnages qui les font rêver et qui peuvent les aider à orienter leur vie.

Bayard Jeunesse

Acheter pour 25.70 CHF

Pour commander

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Les groupes Tremplin!

Une proposition pastorale dès la 8H et jusqu’à 15 ans!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2019

Par Jeff Roux | Photos: Sylvie Vuichoud

La Parole de Dieu et la prière sont au cœur des rencontres des groupes Tremplin, tout comme le partage d’un goûter ou d’un repas.

L’adolescence est un passage fantastique de l’enfance à la vie adulte ! C’est l’âge pendant lequel l’ado apprend, pas à pas, à marcher par lui-même sur le chemin de sa vie.

Et quoi de plus important pour grandir que l’amitié ?

Les groupes Tremplin sont de petits groupes de 8 à 12 ados constitués de copains/copines qui décident de grandir ensemble ! 

Chaque mois, nous nous rencontrons pour un goûter, pour un temps de partage autour de ce qui nous habite (nos questions de vie, nos doutes, nos problèmes du quotidien, nos projets), pour jouer et pour prier.

Nous apprenons ensemble à mettre des mots sur ce qui se passe à l’intérieur de notre cœur. Que ce soit notre désir d’aimer et d’être aimé et nos déceptions face à ce désir, que ce soit nos doutes par rapport à Dieu, notre incompréhension face à la mort ou à la violence, notre avenir, l’espace ouvert par le groupe Tremplin permet d’oser parler de ce qui reste souvent tabou et enfoui. Il offre un espace d’écoute et un apprentissage au dialogue.

Nous aimons partager des moments fun – des crêpes party, des soirées film, un week-end en raquettes et une fête de fin d’année avec tous les autres groupes Tremplin du secteur ! 

Nous allons aussi à la rencontre des réalités qui nous entourent. L’année passée les groupes Tremplin ont rencontré et offert une somme de Fr. 5’000.– aux membrex de l’association Fratello-Valais, une association qui propose des activités aux personnes qui sont dans des situations précaires. Les groupes ont récolté l’argent à travers des activités originales comme le nettoyage des déchets des canaux de Fully ou la vente de lapins en chocolat.

Pratiquement, chaque ado entre la 8H et 15 ans peut s’inscrire pour un groupe. Le mieux c’est de se motiver à 2-3 copains/copines et de s’inscrire ensemble. Il n’y a pas besoin, pour s’inscrire, de croire à fond en Dieu. Mais nous lui ferons une place dans le groupe.

Les grands jeunes ou les adultes peuvent aussi s’inscrire comme animateurs de groupes. C’est une toute belle aventure !

Osez l’aventure ! Venez nous rejoindre dans un groupe Tremplin !Pour l’équipe d’animation : Jeff Roux
Contact et inscription : rouxjeff@gmail.com
ou directement à la chancellerie à Fully

«Chérie, notre vie va changer»

«Chérie, l’Evangile est vrai! Notre vie va changer!» C’est par ces paroles, qu’un homme en rupture avec son épouse lui annonce, en larmes, l’irruption inattendue de Dieu dans sa vie et les horizons nouveaux que cette découverte ouvre pour eux.

Par Bertrand Georges
Photo: Flickr
A qui n’est-il jamais arrivé, lors d’une discussion où nous témoignons de notre bonheur de croire, de s’entendre répondre : « Si c’est ton truc, vas-y du moment que ça te fait du bien. Moi personnellement, je préfère la méditation transcendantale. » Sans juger des choix de chacun, celui qui entretient une relation personnelle avec le Christ sait bien que croire en Jésus, c’est quand même plus qu’un truc qui agrémente quelque peu notre quotidien ! 

Jésus est vrai Dieu et vrai homme ! Et ça change quelque chose d’accueillir son amour et de l’aimer, de crier vers lui et de croire en sa miséricorde. C’est quand même assez bouleversant de se savoir enfant du Père, de se laisser conduire par l’Esprit, de reconnaître en Jésus notre Bon Berger.

Pour les chrétiens comme pour les autres, la vie de couple et de famille est à la fois belle, source de grandes joies, mais aussi exigeante, demandant un don de soi à renouveler chaque jour. Eh bien, vivre la vie de famille avec Dieu, ça change quelque chose dans au moins deux domaines décisifs : 

– L’Evangile, qui a la capacité de rejoindre chaque personne dans sa situation, est véritablement une lampe sur nos pas, une lumière sur notre route 1.

– Le Christ, qui nous a aimés le premier 2, nous donne sa grâce pour aimer au-delà de nos limites humaines et surmonter les épreuves. 

L’Evangile est vrai et Jésus nous sauve ! Voilà l’essentiel de ce que j’ai voulu transmettre depuis sept ans à travers ces lignes. A l’heure où bien des valeurs fondamentales sont remises en question, j’y crois plus que jamais ! Et pour la suite, je me réjouis beaucoup de lire Bénédicte Jollès qui prend le relais. 

« Cheminons, familles, continuons à marcher ! Ce qui nous est promis est toujours plus. Ne désespérons pas à cause de nos limites, mais ne renonçons pas non plus à chercher la plénitude d’amour et de communion qui nous a été promise. »3

1 Cf. Ps 118, 105
2 Cf. 1 Jn 4, 19
3 Pape François, Amoris Laetitia, p. 325

Mission «Evangéliser sur le net»

Par Chantal Salamin
Photo: DR
Lights in the dark est une communauté qui porte le souci de l’évangélisation principalement via internet. Créée en 2015 et ancrée dans le diocèse de Fréjus-Toulon, convaincue « de répandre le seul véritable message d’espérance dont tout homme a besoin », elle invite à la prière, innove sans cesse pour rejoindre en priorité ceux qui sont loin de l’Eglise et forme à l’e-mission.

Pour qui ? C’est quoi ?
Ce n’est pas une mission réservée aux geeks, aux pros du web ou encore aux théologiens ! Une seule chose compte, la règle des trois C énoncée par Jean-Baptiste Maillard : au centre le Christ avec un Cœur de miséricorde en pensant au Cœur de la personne. Il suffit d’une expérience quotidienne avec le Christ, d’être en contact avec ses contemporains sur le web – réseaux sociaux, forums et groupes de discussion –, d’écouter leurs besoins et d’oser témoigner de cette rencontre qui change tout dans la vie !

Mais comment procéder concrètement ?

L’e-mission selon Lights in the dark
Chaque année, l’association ouvre de nouveaux sites internet pour rejoindre en priorité ceux qui sont loin de l’Eglise à travers des sujets accrocheurs : films, grandes questions de sens, actualité, etc. Sur chaque site, un live chat’, surlequel chaque visiteur peut poser ses questions à un e-missionnaire prêt à témoigner de l’espérance qui est en lui avec douceur et respect.

Portés par la prière, les fruits de cette mission sont déjà nombreux. Vous souhaitez soutenir et découvrir cette belle mission par la prière, entrez dans le monastère invisible Carlo Acutis1 pour porter dans la prière ces e-missionnaires et les personnes rencontrées.

Et votre mission à vous, quelle est-elle ?
Commencez par prier et laissez l’Esprit Saint vous inspirer, puis formez-vous en lisant le livre « Evangéliser sur internet – Mode d’emploi » écrit par trois membres de l’association ou en suivant le MOOC « Devenir e-missionaire sur le chat » dispensé par l’académie Sainte-Faustine2.

Bonne mission à tous !

1 Du nom de ce jeune e-missionnaire reconnu vénérable en 2018
(lightsinthedark.info/rejoignez-le-monastere-invisible-carlo-acutis/)
2 Des cours en ligne et des formations en présentiel en France et à Fribourg
academiesaintefaustine.com

Le site: lightsinthedark.info

La religion au cœur de la communication

Rencontre avec Julia Moreno qui, depuis un peu plus de deux ans, est responsable de la communication de l’Eglise catholique romaine – Neuchâtel.

Texte et photos par Nicolas MauryEn arrivant à 8h au bureau, Julia Moreno a une routine bien définie. « Je prends un grand verre d’eau, puis j’arrose ma plante et fais un petit coucou à mon crucifix. Je suis très fière de l’avoir au mur. Vu le principe de laïcité, ce ne serait pas possible dans une entreprise traditionnelle. » 

Originaire du Valais et d’Andalousie, la jeune femme est responsable de la communication du vicariat de l’Eglise catholique à Neuchâtel. Un poste à 50% qu’elle occupe depuis environ deux ans.

Titulaire d’un Master en sociologie et anthropologie sociale associé à un certificat en marketing et à un brevet en communication, elle dit avoir trouvé le job de ses rêves. « Lorsque j’ai vu l’annonce, j’ai su que c’était pour moi. Il y avait une conjonction d’éléments me concernant : la passion de la communication, mon côté créatif et surtout le sens profond qu’a pour moi la religion. Je suis entrée dans l’agence de relations publiques la plus merveilleuse du monde, car le sommet du métier est de faire partager la foi. Comme notre Pape fantastique le fait si bien, on se laisse porter par l’élan ! »

Le matin est consacré aux affaires courantes.

Fan des listes

Son rituel matinal effectué, Julia relève ses mails avec, à portée de main, son outil de prédilection. Posant sur son bureau un carnet orné du portrait du Christ, elle explique : « J’y note tout. Je suis fan des listes, alors j’y inscris les priorités, les nouvelles idées, les infos à mettre sur le web ou à relayer à l’interne. Je classe tout ça selon trois chapitres : actes, échos, communication. »

Le mardi est une journée particulière. « Nous sommes beaucoup à travailler à temps partiel, et ce jour-là, il y a beaucoup de monde. A 9h, nous participons à une messe dans la chapelle de l’hôpital de la Providence. J’ai encore un peu les mails en tête. La célébration me ressource, me renvoie aux vraies valeurs. Autant les courriels sont parfois terre à terre, autant la messe élève ! »

Après un café pris avec ses collègues à 9h30, Julia s’attelle à la deuxième partie de son travail quotidien, qui l’amènera souvent jusqu’à midi. « Au-delà de l’aspect administratif, ma tâche a un aspect créatif. Concevoir des concepts d’événements ou des flyers, mettre sur pied des conférences qu’il s’agira peut-être ensuite de modérer… »

Au service des paroisses

Julia reste atteignable l’après-midi, même si elle n’est plus au bureau. « Je dévie ma ligne sur mon portable et passe mon temps à rencontrer des gens. » Depuis son entrée en fonction, elle s’est attelée à visiter les 19 paroisses du canton, prenant contact avec les curés et les secrétaires. « On oublie parfois que le but de l’Eglise, c’est la pastorale. Mon rôle est aussi de maintenir les liens entre les paroisses et le vicariat. Moi-même, je suis au service des paroisses. Notre chance est d’avoir un vicaire qui a une ligne magnifique. Il veut revenir à l’essentiel qui est : ce Jésus que l’on veut mettre en avant ! » 

Cette partie stratégique est celle qui motive le plus la jeune femme, d’autant qu’elle est liée au dossier de l’œcuménisme. « Les trois Eglises reconnues par le canton sont régies par un même concordat face à l’Etat. Je participe à la Commission financière inter-Eglises, qui veut sensibiliser les gens à s’acquitter de l’impôt ecclésiastique. Comme il est volontaire, les gens ne le payent pas forcément. Mais ils baptisent leurs enfants, se marient, sont soutenus en EMS ou à l’hôpital… Nous ne monnayons pas ces choses-là. Du coup, il faut qu’ils comprennent que les contributions nous permettent de continuer. Je tâche de le relayer… » Avec une ligne claire. « L’œcuménisme a parfois tendance à gommer les choses. J’ai l’impression que la tendance est de dissoudre deux religions dans une troisième qui serait l’œcuménisme. Ce que je dis à l’interne et aux réformés, c’est que le vrai œcuménisme consiste à avoir des partenaires forts qui travaillent ensemble tout en gardant leur identité. Le message commence à passer. »

Et de conclure : « Une équipe jeune et renouvelée entoure le vicaire avec pour but de dépoussiérer l’image de l’Eglise. Les perspectives sont ouvertes et il y a aujourd’hui une belle coopération au sein de l’équipe, entre fidèles, prêtres et laïques, et entre Eglises. J’y crois beaucoup ! »

Sa journée-type

8h –> Arrivée au bureau et gestion des affaires courantes

9h –> Messe

9h30 –> Pause avec l’équipe de vicariat

9h45-12h –> Volet « créatif »

14h –> Séances diverses

Le Mois missionnaire extraordinaire

Octobre a été décrété par le pape François «Mois missionnaire extraordinaire». L’occasion de réfléchir sur le sens actuel du mot «mission».

Par Nicolas Maury
Photos: Missio, Nicolas Maury, DR

Martin Brunner-Artho, directeur de Missio.

« Chaque année, octobre est un mois missionnaire dans l’Eglise catholique », explique Martin Brunner-Artho. « En 2019 – année du centenaire de la lettre apostolique Maximum illud du pape Benoît XV qui se détourne des tendances colonialistes –, le pape François a voulu le qualifier « d’extraordinaire » pour nous inviter à être de plus en plus Eglise en mission. » Pour assurer le bon déroulement de cet événement, le directeur de Missio Suisse, l’une des 118 œuvres pontificales missionnaires nationales, a travaillé d’arrache-pied avec son équipe. « Le thème « Baptisés et envoyés : l’Eglise en mission dans le monde » a de quoi nous inciter à réfléchir au sens de notre engagement », enchaîne Sylvie Roman. 

Aujourd’hui coordinatrice du bureau romand de Missio, elle a l’expérience du terrain. « Après mes études, je rêvais de vivre une expérience dans un pays dit du Sud. Grâce à l’association Voyage-Partage, je me suis retrouvée à Madagascar, accueillie par des sœurs franciscaines. » Plus tard, c’est en Zambie qu’elle s’est rendue, avec des motivations fort semblables : « Aller à la rencontre d’une autre culture et découvrir d’autres visions du monde. Si certains partent pour apporter quelque chose au Sud, j’y allais davantage avec l’envie de m’imprégner d’un air d’Afrique pour être en mesure ensuite de rapporter un bout du Sud au Nord. »

Pour Sylvie Roman, le thème « Baptisés et envoyés » nous invite à la réflexion.

 

«Etre un exemple»

Avant son départ, Sylvie a été rendue attentive à la nécessité d’être à l’écoute. « Il ne s’agit pas d’apporter nos compétence telles quelles, mais de les mettre en commun avec celles des personnes avec qui nous allons collaborer. » 

Ces propos, Mgr Robert Miranda les souligne. En 2005, il est devenu le premier évêque du diocèse de Gulbarga en Inde, après en avoir été le premier prêtre catholique. « C’est en 1978 que j’ai été ordonné prêtre et je suis resté quatre ans dans la région de Mangalore. L’évêque m’a choisi pour y être le premier missionnaire de Gulbarga. Ce fut un choc de devoir quitter Mangalore. Ma valise n’était pas grande. J’avais trois habits, une Bible et quelques livres. » Les débuts furent difficiles. « Il y avait environ vingt catholiques et on se rencontrait le dimanche. Tout a commencé par des sourires et des « namasté » en joignant les mains. L’évêque avait insisté : la première année tu ne fais rien, tu étudies les lieux. J’ai donc observé la culture des gens, leur façon de vivre, leurs besoins. » 

Sa compréhension change peu à peu. « Au début, je pensais que la mission était de proclamer la Bonne Nouvelle et surtout de gagner de nouveaux catholiques. Aujourd’hui, étant donné toutes les bonnes choses que le Seigneur a faites pour moi, je dois témoigner que Dieu, notre Père, nous aime. Chacun de nous. La mission c’est se mettre au service. Etre un exemple. »

Le symbole de sainte Thérèse de Lisieux

A des milliers de kilomètres de l’Inde, Mgr Jean Scarcella, abbé de Saint-Maurice et responsable du dicastère Mission de la Conférence des évêques suisses, relève : « Avant de partir loin, la mission commence devant notre porte. Ensuite elle s’étend au monde en faisant connaître le Christ, premier missionnaire, en témoignant de la beauté et de la force de son Eglise. Et Dieu sait si c’est important aujourd’hui à travers toutes les blessures qu’elle a commises et qu’elle doit subir aussi. » Pour Mgr Scarcella, un élément constitue encore un préalable : « Avant le pas de la porte, il y a d’abord moi-même et ma rencontre personnelle avec Jésus. C’est ensuite que je peux vivre une rencontre communautaire. L’engagement chrétien n’a de sens que dans l’implication que j’ai moi-même au milieu de tout le peuple chrétien. »

Martin Brunner-Artho a un discours similaire : « Au cours de mes expériences en Bolivie et au Kenya, nous avons longtemps considéré la mission comme une activité dans les pays du Sud. Ici en Suisse, nous avons tendance à parler de la pastorale. Au mieux, de nouvelle évangélisation, mais rarement de mission. Au cours des dernières années, cette division a commencé à se dissoudre progressivement. On parle beaucoup plus de mission dans son propre pays. Le pape François, qui utilise le terme de manière détendue, y a sans doute beaucoup contribué. » Comme le rappelle Mgr Jean Scarcella, sainte Thérèse de Lisieux est la patronne des missions. « Elle n’est jamais sortie de son monastère, mais elle a sans cesse porté ce souci de l’évangélisation en priant pour le monde. Or, sa fête est le 1er octobre, jour qui lance ce mois extraordinaire. C’est un symbole très fort. » Au quotidien, de nombreuses initiatives sont mises en place en Romandie. « Ce mois est l’occasion pour chacun de redécouvrir sa vocation missionnaire au quotidien. Par exemple, le vendredi 4 octobre, avec des jeunes du diocèse de Sion, nous profiterons de la Foire du Valais à Martigny pour aller à la rencontre des gens et leur témoigner ce que François nous rappelle dans Christus Vivit : “Le Christ t’aime, Il te sauve et Il est vivant !” La soirée se poursuivra par un concert de pop-louange et un temps d’adoration à l’église de Martigny-Ville », indique Aline Jacquier, jeune catholique valaisanne engagée.

Au-delà des frontières

« Je pense que la mission est avant tout rencontre, dialogue, lien, échange et partage, conclut Sylvie Roman. On apprend les uns des autres, on prend conscience que nous sommes une seule et même grande famille sur cette Terre, notre maison commune à préserver. Avec Dieu, il n’y a pas de frontières. »

Pour en savoir plus :
https://getauftundgesandt.ch/fr/agenda/ 
https://getauftundgesandt.ch/fr/decouvrir/

La mission est aussi à notre porte.

 

Trois temps forts

Comme l’explique Martin Brunner-Artho, trois éléments principaux sont prévus sur le plan national durant ce mois d’octobre. « Pour l’ouverture, nous avons cherché un lieu à valeur symbolique et nous avons trouvé le baptistère de Riva San Vitale au Tessin, le plus vieux de Suisse. Il nous permet de nous placer au début de la chrétienté sur le territoire suisse et de nous appuyer sur la richesse de ce lieu pour démarrer le Mois missionnaire extraordinaire. »

Riva San Vitale, où s’ouvre le Mois missionnaire extraordinaire.

Deuxième moment fort : le 20 octobre. « Une Eglise qui n’annonce pas la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est morte. C’est pourquoi les Eglises locales se soutiennent mutuellement, afin que chacune puisse vivre sa mission en échangeant des ressources tant matérielles que spirituelles. C’est le but du Dimanche de la Mission universelle: un dimanche de solidarité missionnaire et fraternelle ! »

Quant à la conclusion de ce mois, elle n’en sera pas vraiment une. « Voulons-nous revenir à la vie quotidienne à la fin du mois ? Non, parce que le MME se veut « un temps extraordinaire de prière et de réflexion sur la mission ad gentes » afin de vivre ensuite notre mission avec un élan renouvelé. C’est pourquoi il n’y aura pas de clôture, mais un envoi ! C’est comme la fin d’une messe. Le « ite missa est » n’est pas une conclusion, mais un envoi des fidèles dans toutes les nations et réalités de la vie. »

Sur le Chemin de joie

La Résurrection, à Champ-Dollon.

Par Nicole Andreetta
Photos: Silvana Bassetti

L’Esprit, au temple Montbrillant.

Tout ne se termine pas à la croix ! Initiative de personnes actives en catéchèse et en paroisse, un Chemin de joie a été inauguré ce printemps à Genève. Treize stations, permettant d’approfondir et de méditer sur le mystère pascal, sont réparties à travers tout le territoire du canton. Dans chaque lieu, une mosaïque illustre une manifestation du Christ ressuscité. Véritable invitation, à la suite de Thomas, des pèlerins d’Emmaüs, de Marie-Madeleine… à tourner notre regard et nos pas en inaugurant une nouvelle manière de vivre. 

Les mosaïques, placées à l’extérieur, sont destinées à toute la population.

Elles ont été dessinées par le jésuite Mako Rupnik, directeur du centre Aletti (Rome), et exécutées en collaboration avec un atelier au Pérou.

« La mosaïque, explique le Père Rupnik, est un art dans lequel la communion précède la créativité. Chacun est appelé à mettre ce qui lui est propre au service de ce qui appartient à tous. Ainsi, le cadeau que chacun a reçu devient un cadeau pour tous. »

Seule l’œuvre décorant la salle où se déroulent les célébrations religieuses de l’établissement pénitentiaire de Champ-Dollon n’est pas accessible au public. Elle représente, décrit Federica Cogo, aumônière des prisons, « Jésus descendant aux enfers au secours de l’humanité perdue ». Cette mosaïque a été bénie par le pape François lors de la messe célébrée en juin 2018 à Genève. 

A l’Espace Montbrillant, c’est la Pentecôte qui est évoquée. Ce lieu accueille plusieurs communautés dont la COSMG (Communauté œcuménique des sourds et malentendants de Genève). Anna Bernardo, responsable, témoigne : « Chaque fois, en arrivant, cette mosaïque qui scintille devient pour moi une opportunité incroyable de nous relier tous ensemble. Les personnes sourdes parlent avec leurs mains, cette main jaillissant du ciel les rejoint au cœur de leur vie. »

Alors, suivez la proposition de Pascal Desthieux, vicaire épiscopal de Genève : « A pied, en bus, en vélo… en route ! Que ce chemin devienne celui de votre joie ! »

Plus d’infos : www.chemindejoie.ch

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