Dans les jardins des communautés religieuses

Photos: communautés religieuses

Abbaye de la Maigrauge

La nature est pour nous une source de vie, l’endroit où plonger nos racines, contempler, louer, prier le Seigneur et reprendre des forces comme et à la suite de nos sœurs qui nous ont précédées ici depuis 1255.

Travailler au jardin nous fait participer à l’œuvre créatrice de Dieu en communion avec tous ceux qui cultivent la terre. C’est aussi sentir de tout près les changements climatiques et, à notre mesure, contribuer à la sauvegarde de la création.

Pour toutes les sœurs, c’est une joie, un bonheur de se nourrir des produits qui viennent directement de notre jardin. De plus, le travail manuel en plein air crée un précieux équilibre dans notre vie et nous met en harmonie avec le réel.

Les bancs du cloître comme ceux de notre jardin à la placette et au pré nous donnent de méditer, de prier, de contempler les merveilles de la création de Dieu en compagnie du chant des oiseaux et de l’évolution de la nature selon les saisons.

Merci, Seigneur !

Monastère de la Visitation

Un jardin
Une rose ourlée d’or,
Une perle de rosée,
Nimbée de lumière,
Vert tendre d’une poire,
Framboise attirante,
Notre jardin au cœur de l’été.

Quelques gouttes de sueur,
Des muscles à l’effort,
Et l’esprit libre,
Le cœur léger,
Il fait bon y travailler
Dans notre jardin.

Arc-en-ciel de couleurs,
Palette de subtils parfums,
Concert d’oiseaux
Et danse des papillons,
Course furtive des écureuils,
Parcelle de création, notre jardin.

Ô humanité,
Sauras-tu sauvegarder
Cet écrin de beauté
Où Dieu t’a déposée,
Libre, à son image,
Chef-d’œuvre de Son Amour…

Sœur Colette

Abbaye d’Hauterive

L’environnement naturel est essentiel pour nous qui passons toute notre vie dans l’espace restreint de la clôture. Il s’organise en trois cercles concentriques.

Au centre du monastère, le préau du cloître avec ses deux fontaines, les lignes de buis, les arbres et les rosiers, rappelle la luxuriance et l’harmonie du jardin d’Eden. Nous y passons plusieurs fois par jour pour nous rendre à l’église. C’est aussi un lieu de méditation et de prière silencieuse. 

Autour des bâtiments se trouvent le jardin potager ainsi que les vergers : en plus de nous procurer les fruits et les légumes, ils nous offrent un espace où se balader tranquillement, en compagnie des poules, oies et canards qui y habitent !

Un peu plus loin s’étendent les prairies broutées par les génisses et les chèvres, bordées par les forêts ou les falaises. Cet environnement nourrit un constant émerveillement et il donne à notre prière une dimension cosmique : par notre bouche, c’est toute la création qui fait monter vers Dieu un chant de louange et d’action de grâce.

Tout est lié…

Tout est lié… À propos d’un « refrain » dans l’encyclique Laudato si’. Frère Benoît-Dominique de La Soujeole, dominicain, nous propose une réflexion sur l’encyclique du pape François.

Par Frère Benoît-Dominique de La Soujeole, op, Université de Fribourg
Photos: V. Benz, DR
L’encyclique Laudato si’ sur l’écologie a comme un refrain qui revient neuf fois littéralement, et encore plus souvent d’une façon ou d’une autre : tout est lié1. À partir des constats objectifs des divers dérèglements de l’environnement naturel, économique et social, le pape François entend montrer que ces phénomènes procèdent d’une cause majeure : une fausse conception de l’être humain. C’est l’objet du chapitre central du document, le chapitre 3, qui expose la racine humaine de la crise écologique. C’est cette cause fondamentale qui permet de voir que toutes les nuisances écologiques ne sont pas indépendantes les unes des autres, mais que tout est lié.

Si l’on peut voir assez bien le lien de cause à effet qui met en relation, dans le domaine naturel, l’utilisation excessive des énergies fossiles (comme le pétrole) avec le réchauffement climatique, si l’on peut saisir le lien qu’il y a entre des dysfonctionnements naturels et un type d’économie de consommation hyper productiviste, en quoi cela provient-il de la conception que nous avons de l’être humain ? Le pape François s’y emploie dans le chapitre 4 qui expose les points majeurs d’une écologie intégrale. Reste à savoir quelle est la nature de ce lien qui rend solidaires l’environnement naturel, l’économie, la finance, la vie sociale et la vie morale des personnes. Plus précisément, il s’agit de savoir – puisque tout est en relation – qu’est-ce qui réellement lie tous les éléments – des plus naturels aux plus culturels et spirituels – pour former un tout qui n’est rien moins que les conditions indispensables d’une vie humaine belle et bonne sur terre.

1 Laudato si’, n° 16, 70, 91, 92, 117, 120, 138, 142, 240.

L’équilibre ou l’harmonie

Il y a deux grandes façons de concevoir ces relations entre des éléments aussi divers que la pratique de l’agriculture, la fraternité entre les hommes, la vie sociale dans la justice et la paix… Ces deux modèles sont celui dit de l’équilibre et celui dit de l’harmonie. Présentons-les.

Le modèle de l’équilibre est le plus récent dans l’histoire de la pensée. Selon les historiens de la philosophie, il apparaît au XIVe siècle occidental. À l’origine de cette pensée, se trouve une donnée d’abord physique : un équilibre est le résultat du jeu égal de deux forces contraires. Le symbole de cela est la balance (équilibre se dit balance en anglais) : celle-ci est équilibrée quand un même poids est mis dans les deux plateaux. De là, le mot a été utilisé pour pratiquement tout. On parle d’une nourriture équilibrée, d’une personne équilibrée, d’un bilan en équilibre… Un des domaines majeurs en politique est la doctrine de l’équilibre des pouvoirs entre le parlement, le gouvernement et la justice. En Suisse, on est attentif à l’équilibre entre le niveau fédéral et le niveau cantonal. L’idée d’équilibre signifie ici qu’il faut que chaque pouvoir fasse « contrepoids » à l’autre. Dans le domaine des relations humaines, on dira assez spontanément que l’amitié permet une réelle intimité entre deux personnes, mais il ne faut pas que cela devienne intrusif ; il faut donc équilibrer intimité et respect de l’autre. Ou encore, une mère doit être très proche de son enfant mais non possessive. Pour cela, il faut équilibrer l’affectivité maternelle avec le respect de la personnalité de l’enfant. Enfin, dans le monde du travail, les syndicats doivent être puissants pour équilibrer ou contrebalancer l’autorité patronale. Et ainsi de suite : l’équilibre est la relation fondamentale entre des réalités distinctes.

Ce modèle présuppose l’opposition, la tendance à la domination, la prépondérance d’un élément sur les autres, de sorte qu’il faille sans cesse corriger les déséquilibres en favorisant le côté opposé. L’équilibre est par nature instable, observe-t-on. Il est évident pour beaucoup de nos contemporains que les relations sont fondamentalement des relations d’opposition entraînant des « tensions », et qu’il nous faut sans cesse jouer les équilibristes. Pour l’écologie environnementale, par exemple, un dérèglement montre un excès d’un aspect qu’il faut compenser en favorisant l’aspect opposé. Si les pesticides tuent les sols, il faudra rééquilibrer en mettant des engrais chimiques. De là peut naître un déséquilibre en sens inverse (trop de mauvaises herbes) qui sera compensé par l’apport de produits herbicides ; mais les produits herbicides tuent les abeilles, il faudra donc modifier génétiquement les abeilles, et ainsi de suite.

A l’exemple de l’orchestre

Le modèle de l’harmonie est tout différent. Il est le modèle le plus ancien observé par les Grecs et également présent chez l’homme de la Bible. Selon cette vision fondamentale, tout ce qui fait la réalité existante – le cosmos, le climat avec les saisons, la vie de la nature, la vie sociale, la vie morale personnelle – est fait de bien des éléments en interaction (le cycle des saisons fait pousser les végétaux en leur apportant l’eau, la chaleur, la lumière…). La vie sera bonne si chacun des éléments existe dans le meilleur état possible car la vie qui en résulte sera ainsi, non pas équilibrée, mais harmonieuse. L’image de cela est celle de l’orchestre : il faut que chaque instrument soit parfaitement lui-même et joue la même partition pour que la symphonie (littéralement : tous les sons ensemble) soit harmonieuse. Il ne s’agit pas pour le violon de compenser la tendance à l’excès du piano, il s’agit bien plutôt que le violon s’accorde avec le piano dans le respect de ce que sont le violon et le piano. C’est le rôle du chef d’orchestre que d’unifier les instruments dans le respect de ce qu’est chacun et par une lecture unique de la partition. Là où certains parlent de l’équilibre des pouvoirs dans la société civile, d’autres préfèrent soutenir l’harmonie des pouvoirs : si le législatif est vraiment ce qu’il doit être (il délibère et vote les lois), et si l’exécutif gouvernemental est vraiment ce qu’il doit être (il exécute les lois), il y aura une concorde des pouvoirs et non un équilibre.

Ce modèle de l’harmonie est clairement celui que le pape François – avec toute la tradition chrétienne – met en avant. La crise écologique que nous vivons actuellement vient de ce que tout ce qui concourt à la vie humaine sur terre (de l’activité de production à l’économie et à la finance, avec la vie politique et morale) n’est plus en harmonie. Car : « Tout est lié. Si l’être humain se déclare autonome par rapport à la réalité et qu’il se pose en dominateur absolu, la base même de son existence s’écroule, parce qu’au lieu de remplir son rôle de collaborateur de Dieu dans l’œuvre de la création, l’homme se substitue à Dieu et ainsi finit par provoquer la révolte de la nature. » (LS n° 117) Autrement dit, si dans un orchestre chaque instrument joue comme il l’entend sa propre partition, il n’y aura pas harmonie mais dissonance profonde. Si en ce monde nous ne jouons pas notre partition sous l’unification du chef d’orchestre qui est le Créateur, la dissonance qui en résulte est la crise écologique profonde que nous constatons. L’homme n’est pas actuellement à sa juste place, son action détruit les conditions mêmes de sa vie. Ce n’est pas en équilibrant une société de consommation effrénée – qui épuise les ressources naturelles par la recherche de nouvelles techniques de production qui permettront de produire tant et plus avec de nouvelles ressources technologiques (par exemple les modifications génétiques des végétaux) – que l’on résoudra le problème ; c’est en revenant à une juste et bonne consommation.

Une loi de solidarité

Ce débat entre les deux modèles pour concevoir comment tout est lié est important ; il n’est pas réservé aux intellectuels en chambre ! Le message du pape François nous invite à repenser comment nous sommes en interaction avec tout ce qui compose notre vie afin de remettre dans notre vie l’harmonie qui la fera belle et bonne. Et nous sommes appelés à commencer par ce qui est à notre portée immédiate : nous-mêmes ! Ne pas gaspiller l’eau du robinet, ne pas vouloir manger des fraises à Noël, savoir éteindre une lampe inutile… tout cela se fonde sur une vraie connaissance de qui nous sommes et de nos relations avec tout le reste. Si tout est lié, cette « loi » de solidarité entre tout ce qui existe appartient à notre être profond. En christianisme, c’est dans la révélation de la charité que tout cela est fondé : aimer droitement Dieu, soi-même, le prochain, l’environnement, la justice, la paix… : tout est lié dans et par l’amour vrai.

La joie d’aimer, tout simplement

« Ne vous laissez pas voler la joie », dit volontiers le pape François. Et si l’été était l’occasion de désensabler sa source, de retrouver les chemins qui favorisent cette dilatation du cœur?

Par Bertrand Georges
Photo: PXhereNotre époque est à la nouveauté permanente. Les loisirs se multiplient et se diversifient, moyennant souvent abondante finance et forte empreinte carbone. On y investit beaucoup d’attentes. Pourtant, la joie n’est pas toujours proportionnelle aux moyens engagés.

C’est qu’on confond parfois plaisir (qui sont souvent bons mais ne peuvent combler) et bonheur, défoulement et joie. Pourtant la vraie joie réside dans des choses toutes simples sans grands artifices. L’été, les vacances nous offrent ces possibilités. Plus que des « trucs de fous », une présence réelle à l’autre dans des moments d’amitié, de complicité conjugale ou de temps gratuit offert aux enfants manifeste et engendre la joie d’aimer. « Qu’on donne ample liberté de sauter, courir et crier à cœur joie », disaient les premiers frères de Don Bosco qui s’y connaissaient en éducation. Il y a donc toute une palette de joies humaines toutes simples qui font du bien et retissent le tissu amoureux, familial et amical. 

Dimension supplémentaire
Mais il y a plus : comme croyants, nous pouvons cultiver une dimension supplémentaire à la joie d’aimer : celle de la communion avec Dieu. « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous », nous dit saint Paul 1. Il nous révèle la source des réjouissances : Dans le Seigneur. Cette joie est spirituelle. Voilà une belle manière de mettre notre cœur au large, de nous laisser irriguer l’âme. Son motif, sa cause, sa source : Dieu. Non pas les réussites, les activités les plus branchées, les plaisirs les plus enivrants, mais Dieu. Ce Dieu qui se laisse trouver, dans le silence habité d’une chapelle ou un passage d’Evangile, entre les lignes d’un bon livre, dans la quiétude d’un moment de prière, au cœur de la Création. Que cet été soit pour chacun l’occasion de grandir dans l’amour de Dieu et de nos proches. Ainsi nous serons dans la joie, celle dont Jésus nous a dit que nul ne pourrait nous la ravir2. 

1 Phil. 4, 4
2 Cf. Jn 16, 22

Du pain et des jeux

Pratiquement chaque année, des événements sportifs de dimension mondiale envahissent l’univers médiatique. Championnat du monde de ski, de hockey sur glace, d’athlétisme, Mondial de football, Jeux olympiques pour ne citer qu’eux font penser que nous sommes revenus à la maxime de la Rome antique: «Panem et Circenses» (du pain et des jeux). 

Par Calixte Dubosson
Photos: Ciric, DR
Bien que toutes les manifestations sportives d’envergure apportent leur lot de corruption, d’injustice et de démesure, il n’en demeure pas moins que leur but premier est de rassembler les peuples autour de joutes pour mieux se connaître et s’ouvrir
à d’autres cultures en favorisant la paix mondiale. « Il est en tout cas plus sain de se confronter amicalement avec comme espoir de décrocher des médailles que de vivre les confrontations que nos ancêtres ont vécues en Europe dans les deux guerres mondiales du siècle passé et qui ont fait des millions de mort et d’infirmes », nous confie un ancien skieur.

Le sport comme véhicule de valeurs

Usain Bolt en prière après une victoire.

En cela l’idéal évangélique du partage et de l’ouverture aux autres est bien présent. Le sport véhicule des valeurs diverses, positives ou négatives selon la façon dont on les vit. 

Pour le côté positif, voici ce qu’en pense Jacques Ferran *, ancien rédacteur en chef de L’Equipe, a propos du football : « Qu’affirme l’homme en jouant au football ? Seulement son agressivité, sa volonté de puissance et de domination ? La joie de jouer est tissée d’autre chose. Elle est faite de dépense physique, de goût de lutte, de maîtrise des gestes, d’exercice de l’intelligence, d’esprit de solidarité aussi… Le football, c’est la rencontre d’autrui : mon pouvoir s’arrête au tien, donne-moi ce que tu peux et j’en ferai autant ; le troisième prendra de nous ce que nous possédons de meilleur, le transmettra au quatrième, y ajoutant sa force… Si parfois la puissance prend le pas sur la finesse ou l’élan sur la générosité, il n’empêche que toutes nos fonctions trouvent à se manifester sur un terrain. »

Pour le côté plus sombre, il y a bien sûr l’utilisation des événements sportifs comme propagation du racisme à l’occasion des Jeux olympiques de Berlin en 1936 patronnés par Hitler ou comme propagande par la dictature argentine lors du Mundial de 1978. Plus près de nous, les cas d’insultes racistes à l’égard de joueurs africains dans les championnats de football européens ne cessent de se multiplier et la presse s’en fait régulièrement l’écho. Le vocabulaire aussi laisse à désirer. Les journalistes emploient souvent des expressions comme « cela ne pardonne pas », ce joueur manque d’agressivité « il aurait pu tuer le match », « Shaqiri crucifie Manchester United avec un doublé », « Marcel Hirscher écrase la concurrence ». L’agressivité, le crime, le refus du pardon, la crucifixion, qui sont des réalités négatives, deviennent des valeurs positives dans l’univers sportif. Tout le monde comprend bien que l’intention reste au niveau de la métaphore mais insidieusement, les mentalités sont imprégnées et amènent à voir l’autre dans la vie de tous les jours comme un concurrent à abattre.

* Jacques Ferran (1920) comme journaliste spécialisé a joué un rôle de premier plan dans l’évolution du sport, et notamment du football. Il a en particulier participé activement à la création de la Coupe d’Europe des clubs de football et du Ballon d’or.

La célèbre « Main de Dieu » de Maradona en 1986 au Mexique.

L’Eglise au milieu du village

L’Eglise reste attentive à la vie du monde et elle ne manque pas d’être présente lors des grands rassemblements sportifs, tels la Coupe du monde de football ou les Jeux olympiques. Lors des JO de Rio en 2016, 200 volontaires catholiques ont été recrutés et formés pour évangéliser autour des sites olympiques. « Il s’agissait de présenter la culture catholique aux touristes, supporters et athlètes présents à Rio de Janeiro. Concrètement cela s’est réalisé par la célébration de messes en différentes langues dans la zone sud, qui a accueilli le plus grand nombre de visiteurs pendant la compétition », relève Roberta Felix, responsable de l’animation spirituelle sur le site. Et les paroisses proches des sites olympiques sont restées ouvertes, pour accueillir le plus de monde possible. Des symboles renforçant le lien entre l’Eglise et le monde des sports ont aussi été présents, comme les drapeaux olympiques et para-olympiques bénis par le Pape lors des JMJ 2013 ou la croix et l’icône de la paix, qui marquent la présence de l’Eglise lors des événements sportifs mondiaux. 

Des sportifs qui témoignent de leur foi

Blaise Matuidi faisant le signe de croix ou Olivier Giroud remerciant le ciel à genoux après un but : ces images des deux champions du monde de football français ont fait le tour de la terre. Ce même Olivier Giroud a choisi de parler de sa relation à Jésus dans une vidéo de la Fédération française de football. Sport et religion produisent leur lot d’émotions et font vivre des expériences de communion dans la victoire comme dans la défaite. Certains athlètes essaient de vivre chrétiennement leur discipline en mettant chaque jour sous les yeux du Seigneur leurs faits et gestes.

Olivier Giroud s’est fait tatouer un verset du Psaume 23 sur le bras droit.

Foi et regard positif

La foi peut aider à traverser des épreuves comme être rélégué au rôle de remplaçant dans une équipe. C’est le cas du volleyeur brésilien Rogério Brizola Damasceno. Voici ce qu’il dit : « Pourquoi un jour se retrouve-t-on sur la touche, sans pouvoir jouer ? Etre remplaçant n’est pas toujours bien perçu. Comment aimer une personne qui ne vous fait plus confiance sur le terrain ? C’est dans ces moments-là qu’il ne faut pas cultiver l’amertume, mais continuer à avoir un regard positif sur les autres. Avec la foi ce regard reste possible. Dieu permet de garder ce regard d’amour sur les gens malgré ses blessures. » Rogério ne demande pas la victoire mais la patience dans les moments difficiles en match. « Ma prière c’est de demander à Jésus d’être calme et serein en toute situation. La paix intérieure est la chose la plus précieuse. Il faut remettre constamment son existence dans les mains de Dieu. »

La prière du skieur

Terminons par une touche régionale en publiant cette magnifique prière du skieur, du regretté chanoine Louis-Ernest Fellay, qui nous rappelle que la détente et les loisirs peuvent être source d’action de grâce et de reconnaissance envers le Créateur, lui qui a su si merveilleusement jouer le spectacle de l’amour en actes. Ce grand sportif trop tôt décédé participait régulièrement au Challenge Alfred Delavay (abbé français décédé en 1965), une compétition entre prêtres organisée alternativement en Suisse, France et Italie. Le challenge comporte du ski de fond et un slalom géant. Voici sa prière : « Sur nos skis, Seigneur, nous Te bénissons. Quand nous contemplons la splendeur des montagnes et les glaciers étincelants de neige : sur nos skis, Seigneur, nous Te bénissons. Quand nous skions, emplis de joie, dans la poudreuse aux blancheurs éclatantes : sur nos skis, Seigneur, nous Te bénissons. Quand, par la froidure bleutée de l’aube, nous traçons les pentes enneigées : sur nos skis, Seigneur, nous Te bénissons. Seigneur, protège tes amis skieurs et guide-les tous, à travers pistes et champs de neige jusqu’au sommet de ton Amour, dans la louange et l’adoration. »«J’ai demandé de la sérénité pour moi parce que je crois. Je n’ai pas demandé de marquer ou pas, j’ai demandé de la force pour affronter cette épreuve.»
Alberto Reggazzoni, auteur du 5e tir au but victorieux pour le FC Sion en finale de la Coupe de Suisse, le 17 avril 2006.

L’avis d’un curé supporter !

Photo: DR

« J’aime le FC Sion parce qu’il n’est pas toujours premier, parce qu’il perd des matchs à sa portée et qu’il gagne contre toute attente. Je plains les supporters de Young Boys, de Barcelone, de Real Madrid, de Bayern Munich. Ils me font penser aux amateurs de musique classique qui se rendent à un concert déjà assuré du résultat car, à part quelques notes mal négociées, l’excellence est toujours au rendez-vous. Sion, c’est le yoyo entre le ciel et l’enfer en passant par le purgatoire. On sera toujours surpris, on ne sera jamais blasés comme ceux qui gagnent chaque dimanche. L’émotion est toujours au rendez-vous, qui nous fait passer de la tristesse à l’euphorie et réciproquement. Au fond, le FC Sion est comme nous dans la vie. C’est pour ça qu’il est populaire et c’est pour ça que je l’aimerai toujours. »

Calixte Dubosson, Extrait du livre « 13 », NF Versus, 2016, pp. 83-84.

Vers une Église plus verte

Bonne nouvelle! Les communautés chrétiennes de France qui veulent s’engager «pour le soin de la création», autrement dit pour l’environnement, ont la possibilité de se faire conseiller et même d’obtenir un label! Depuis septembre 2017, catholiques, protestants et orthodoxes peuvent en effet compter sur la plateforme Église verte pour «prendre le chemin de la conversion écologique». Ce label qui a fait parler de lui sur diverses plateformes médiatiques francophones est parrainé par l’Association suisse œco Église et environnement qui s’investit depuis plus de 30 ans dans le conseil aux paroisses sur les questions environnementales.

Par Fanny Sulmoni
Photo: DR
En 2015, la publication de l’encyclique Laudato si’ ainsi que la Conférence internationale sur le climat à Paris ont dynamisé la mobilisation des chrétiens de France, sensibles aux questions environnementales, et initié une démarche œcuménique qui s’est exprimée par diverses actions citoyennes et paroissiales. Le label œcuménique Église verte a été lancé dans ce contexte et propose une pédagogie de mise en œuvre des initiatives écologiques et citoyennes. En France, déjà 295 communautés chrétiennes se sont engagées dans la démarche.

Le commencement est souvent l’étape la plus difficile, tant les enjeux sont immenses et les solutions semblent complexes. C’est grâce à une méthode pas à pas que ce label aide les paroisses ou communautés religieuses à démarrer ou à renforcer leurs démarches, en les accompagnant dans leur progression et en valorisant leur engagement. 

Vers une « Éco-Responsabilité »
Pour débuter, Église verte propose à chaque paroisse de faire son « éco-diagnostic » via un formulaire détaillé comprenant près de 100 questions, allant des choix liturgiques au suivi énergétique des bâtiments ecclésiaux.

On demande par exemple aux candidats à quelle fréquence « les cantiques de célébrations évoquent la création » et si « ce thème est abordé dans la catéchèse des enfants ». Des questions plus pragmatiques sont ensuite posées sur le type de chaudière ou d’ampoules, l’isolation, la consommation d’eau et la récupération de pluie. On demande également aux paroisses si le courant utilisé provient d’énergies renouvelables. Pour être plus précis, elles sont aussi interrogées sur le type de papier utilisé – recyclé ou non – ou encore sur la vaisselle utilisée – réutilisable, biodégradable ou jetable. Existe-t-il un parc à vélo ? Un compost ? Un jardin potager ?… 

Ensuite, en fonction de leurs réponses, les paroisses ou unités pastorales candidates se voient attribuer un nombre de points par domaine afin de mieux cibler les actions concrètes à mener. Le score obtenu et les engagements pris correspondent à un des cinq niveaux du label.

Le questionnaire est également complété d’une liste de suggestions ouvertes et utiles à toutes les organisations.

Nous ne pouvons que conseiller à nos lecteurs d’y jeter un œil, même sans être impliqués dans une démarche d’obtention du label, histoire de s’inspirer de toutes ces bonnes – et parfois surprenantes – idées !

Plus d’informations sur https://www.egliseverte.org/ 

Que pouvons-nous faire?

La mise en place de labels qui encouragent les paroisses à améliorer leurs performances environnementales et à entreprendre de nouvelles démarches est réjouissante. Mais dès aujourd’hui, chaque paroissien peut s’engager pour la protection de la création. Voici quelques premières idées, à compléter :

Mobilité douce : Au lieu de se rendre à la messe en voiture, pourquoi ne pas essayer de prendre les transports publics ? Ou si ce n’est pas possible, pourquoi ne pas proposer du covoiturage autour de soi ? et, pour les plus jeunes et les plus sportifs, pourquoi ne pas combiner messe dominicale et exercice en s’y rendant à pied ou à vélo ?

Réduire ses déchets : Afin d’éviter de remplir les poubelles de plastique et de papier lors d’apéritifs ou de repas canadiens, pourquoi ne pas privilégier la vaisselle et les contenants réutilisables et lavables ?

Achats et approvisionnement : Pour les apéritifs ou les repas lors des fêtes ou des célébrations, pourquoi ne pas privilégier le « fait maison » avec des produits locaux et de saison ?

Entraide et échange : Pourquoi ne pas profiter du grand réseau des paroissiens auquel nous appartenons pour se prêter des objets à utilisation rare comme une perceuse ou une tondeuse ? ou pourquoi ne pas redonner une deuxième vie à des objets inutilisés en les donnant à d’autres ?

Et enfin, pour poursuivre la réflexion et développer de nouvelles initiatives, pourquoi ne pas créer des groupes de réflexion paroissiaux autour de la lecture de Laudato si’ ?

L’Association suisse «œco Église et environnement»

En Suisse, c’est l’Association œcuménique œco Église et environnement créée en 1986 (!) qui s’investit activement auprès des Églises pour la protection de la création. Forte de 600 membres (individuels ou collectifs), elle a pour but d’encourager les paroisses et les communautés religieuses à manifester leur responsabilité envers la création dans les célébrations liturgiques et dans la vie de tous les jours. œco bénéficie du soutien des Églises au niveau fédéral, cantonal et local. Elle conseille les paroisses sur les questions environnementales, propose des formations dans le domaine de l’environnement ou de l’énergie, coordonne des programmes de soutien comme ÉgliseProWatt (qui aident les paroisses à économiser de l’électricité) et publie de la documentation sur l’utilisation de l’énergie et le respect de l’environnement dans les Églises. L’association est également l’agence de certification pour le label écologique Coq Vert qui est encore peu connu en Suisse romande. Mais peut-être que l’engouement actuel pour le label Église verte de nos voisins français réveillera le coq (vert) qui dort en nous ?

Plus d’informations : https://oeku.ch/fr/ et www.coq-vert.ch

Compostelle-Cordoue

Marche de Nezuk à Srebrenica.

Par Nicole Andreetta
Photo: Alain Simonin
L’association franco-suisse Compostelle-Cordoue s’est créée en 2009. Dans un esprit de paix, elle vise à déconstruire le mythe de saint Jacques Matamoros, afin d’ouvrir des espaces de dialogue entre les différentes cultures et religions qui ont construit l’Europe.

Son originalité est de proposer des activités reposant sur trois axes : marcher, dialoguer, comprendre.

Chaque année, une marche est organisée vers un lieu qui, au cours de l’histoire, a vécu des conflits et des divisions. L’occasion, tout au long du parcours, de réfléchir et d’échanger. A chaque étape, l’accueil organisé par une communauté locale suscite de nouvelles rencontres ce qui, élargissant le dialogue, va engendrer de nouvelles questions et réflexions.

Au terme de chaque marche, les participants se réunissent en un « cercle de conversation », qui cherche à instaurer une écoute « par résonance » de l’expérience vécue par les marcheurs. Une relation de sens est ainsi formulée entre l’intimité de la personne et l’universalité du conflit dont les marcheurs ont été les témoins. Faire cercle autour des sacs et bâtons de marche est également le rituel qui, chaque matin avant de se mettre en route, inaugure la journée de marche.

En 2015, s’est déroulée la marche de Nezuk à Srebrenica et en 2016, celle de Jéricho à Hébron.

Expérience de la rencontre
Jean-Pierre est membre depuis deux ans : « Cheminer à plusieurs et partager un même logement, nous permet de nous frotter les uns aux autres. Notre pratique ne repose pas sur l’analyse de textes, mais sur un dialogue s’appuyant sur l’expérience de la rencontre et du vivre ensemble. » L’association participe également à des journées de réflexion et d’échange telles que Les Rencontres Orient-Occident au Château Mercier à Sierre.

En juillet 2019, une marche est prévue en Occitanie. Des communautés juive, catholique, musulmane et protestante de la région accueilleront les participants. « A l’occasion de nos 10 ans d’existence, explique Alain Simonin, président actuel, nous nous sommes donné un nouveau défi : celui de dialoguer avec des adolescents. Des scouts musulmans de Toulouse et des scouts de France accompagneront les marcheurs. Chaque soir, des veillées seront organisées avec les jeunes. Le monde que nous voulons n’est-il pas d’abord le leur ? »

Les CrazyGames: Bible et sport

Les CrazyGames ont lieu tous les deux ans à Gland en alternance avec les KidsGames. Ils se dérouleront cette année du lundi 12 au vendredi 16 août. Ils s’adressent à des enfants de 7 à 14 ans et leur permettent de vivre une semaine de jeux, de sport, de chant et de découverte de la foi chrétienne.

Par Geneviève de Simone-Cornet et Cécilia Nizzola
Photo: La fraternelleChaque jour, les participants sont accueillis dans une équipe par un coach. La matinée est consacrée à la Bible avec des chants, des histoires tirées de ce livre, des jeux, des sketches et des discussions en petits groupes. Après le pique-nique de midi, tous se lancent dans différents tournois sportifs : force physique, agilité, rapidité, mais aussi respect de l’autre, participation de chacun et fairplay sont autant d’atouts à mettre au service de leur équipe pour l’emmener le plus loin possible.

Les CrazyGames sont possibles grâce à l’engagement d’environ 150 bénévoles encadrés par un comité d’organisation composé de délégués de différentes communautés chrétiennes de La Côte. Cette semaine se veut accessible à tous avec un prix très modique (1er enfant : 90 francs ; 2e enfant : 70 francs ; 3e enfant et suivants : 50 francs). Inscriptions sur le site http://lacote.crazygames.ch/. Du lundi 12 au vendredi 16 août dans et autour du complexe de Grand-Champ ; le vendredi, cérémonie de clôture suivie d’un apéritif festif.

Unis par le Christ
Les enfants de Mariline et Sébastien Jaggi sont inscrits, comme tous les ans depuis 2014, et ils se réjouissent de cette semaine longtemps à l’avance. Motivés par « des jeux dans l’amour et le respect des autres, dans une ambiance fantastique où tous sont unis par le Christ ». Les enfants tissent des liens très forts avec les coachs, les équipes sont solidaires, les grands aident les petits. Pour les parents, « ça fait plaisir de voir que des chrétiens de différentes communautés sont capables de partager leur foi pendant une semaine. Les louanges du matin chantées par les enfants mettent du baume au cœur ».

Une paroisse bien vivante

La paroisse de Terre-Sainte-Saint-Robert-Founex a tenu son assemblée générale mercredi 27 mars dans la salle paroissiale. Elle a été conduite par le président du Conseil de paroisse Walter Hauser. 

Par Françoise de Courten
Photo: DRUn groupe de travail placé sous la responsabilité de Thomas Güntzer a étudié le projet d’installation d’une nouvelle chaudière à la cure ainsi que divers devis. Deux haut-parleurs ont été posés à l’extérieur de l’église pour répondre aux souhaits des paroissiens lors de célébrations importantes, de mariages ou de funérailles.

L’EMS La Clairière de Mies a loué notre salle paroissiale durant les huit mois de travaux dans l’établissement : le séjour fut satisfaisant pour chacun. Plusieurs interventions et réparations ont été nécessaires suite à une obstruction des WC et un contrôle par caméra a mis fin à ces problèmes. Par ailleurs, les travaux entrepris sur la Route Suisse entraîneront une révision du raccordement de notre évacuation des eaux usées.

Ces travaux induisent des changements pour les usagers de Saint-Robert : le parking extérieur a été supprimé, la sortie est prévue par la droite et le retour sur Coppet se fait par le giratoire. Le panneau indiquant l’entrée de l’église, utile pour les personnes s’y rendant pour la première fois, sera supprimé.

Tous les opposants à l’installation d’une antenne de téléphonie mobile sur le terrain de la paroisse se sont retirés sauf la Commune de Founex, en procédure au Tribunal cantonal. 

Le feuillet dominical est désormais envoyé par courriel le vendredi. Les personnes qui souhaitent le recevoir peuvent s’inscrire au secrétariat de la cure.

Finances saines

Walter Hauser, trésorier, a présenté les comptes, qui dégagent un bénéfice de 12’456.13 francs. Les dépenses extraordinaires en 2018 (réparation des égouts et installation d’une nouvelle sonorisation) ont été prises en charge par la Régie des églises.

Les dépenses extraordinaires en 2019 concernent des travaux à la cure (chaudière et chauffe-eau) pour un budget de 25’000 francs et des travaux pour la nouvelle pompe pour les eaux usées. Celle-ci sera installée par les Services industriels de Terre Sainte et environs, les SITSE, pour un budget de 10’000 francs à la charge de la paroisse.

Les comptes de la paroisse et ceux du groupe missionnaire ont été approuvés à l’unanimité. La qualité de leur tenue a été soulignée.

Elections

Les membres du Conseil de paroisse, Walter Hauser, président ; Jean-Bernard Sacchetto, Lucien Ferrari, Pierre Boppe, Martine Debluë, Thomas Güntzer et Pierre Gildemyn ont été réélus à l’unanimité ainsi que les vérificateurs des comptes Maurus Wüst, Joachim Buob et Pierre Vaudano, suppléant.

Activités pastorales

Françoise Belmont, présidente du Conseil de communauté, a remercié l’abbé André Fernandes, présent à toutes les séances. Il assure le lien avec l’Equipe pastorale et nous fait bénéficier de sa longue expérience. La fête des familles, en juin 2018, a attiré environ 250 personnes ; joie et bonne humeur étaient au rendez-vous.

Une remarquable enquête sur le bénévolat dans les six communautés de l’unité pastorale (UP) a été conduite par Fabiola Gavillet. Il en ressort que la paroisse de Saint-Robert compte 95 bénévoles pour 29 activités et 17 bénévoles multitâches.

Les événements œcuméniques ont été nombreux et appréciés en 2018 grâce à Eric Monneron et Fabiola Gavillet : célébrations à l’abbaye de Bonmont en septembre, au temple de Commugny en décembre et à Saint-Robert en janvier. Le repas interparoissial des conseils des paroisses catholique et réformée à Saint-Robert en février et la soupe œcuménique de carême à Céligny en mars ont été accompagnés de conférences.

Des temps forts se sont articulés autour des fêtes de Noël et de Pâques : couronnes de l’Avent, atelier biscuits et chocolats, chorale spéciale pour la messe de Noël, atelier floral de Pâques, ventes au profit des servants de messe de l’UP. Les confirmés de septembre 2018 se sont engagés à offrir de leur temps pour une activité dans la paroisse.

Les activités régulières sont le partage autour de la Parole, la liturgie des enfants, une messe animée par la chorale chaque mois, l’adoration du Saint-Sacrement, la récitation du chapelet avant la messe, une participation au magazine paroissial L’Essentiel tous les deux mois. Des apéritifs, liens joyeux entre les paroissiens, sont organisés régulièrement. L’abbé Fernandes nous a encouragés à commémorer annuellement la fête de saint Robert (30 avril).

En 2018, il y a eu 28 premières communions, 17 mariages, 46 baptêmes et 22 enterrements. Dans l’UP, il y a eu 59 confirmations avec les jeunes de Terre Sainte.

L’installation d’un crucifix dans la chapelle est à l’étude. Le Conseil de communauté a approuvé l’idée d’un écran pour projeter les paroles des chants. France Boppe, Françoise de Courten et Françoise Belmont ont travaillé minutieusement à la mise à jour du livret sur l’histoire de notre église. Françoise Belmont s’est réjouie de la collaboration avec les diverses communautés de l’UP et le Conseil de l’unité pastorale (CUP) qui s’enrichit et se bonifie au fil des activités partagées.

Elle a remercié le Conseil de paroisse et son président Walter Hauser pour leur soutien, leur amitié et la bonne coopération ainsi que tous les bénévoles, en particulier François Grillon, qui inspire et anime plusieurs activités.

Groupe missionnaire

Ce groupe, présidé par Pascale Gallimard, compte neuf membres. En 2018, les ventes et diverses actions ont rapporté 19’131 francs. A ce jour, 15’402 francs ont servi à soutenir trois projets en Ouganda, au Liban et en Haïti, actions suivies sur place avec la plus grande attention.

La paroisse a témoigné sa reconnaissance au curé modérateur Giraud Pindi lors d’un apéritif organisé par le Conseil de communauté et le Conseil de paroisse.

Walter Hauser a vivement remercié ses collègues, tous les bénévoles, le clergé et les laïcs qui font vivre la paroisse. Il a souligné l’agréable ambiance de travail au sein du Conseil de paroisse.

En librairie – juillet-août 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Jésus, les douze et le XV de France
Pierre Trevet

Dans l’univers du Père Trevet, Jésus institue les douze apôtres façon XV de France, les perroquets se transforment en poulets, un SDF s’invite à l’Elysée, le lac de Tibériade rivalise avec la mer Morte, le chrétien est anti-inflammable. A travers 197 paraboles et histoires originales, drôles et lumineuses, l’auteur nous fait saisir l’actualité et la réalité de la vie avec Dieu. Il convie le lecteur à observer la présence de Dieu sur tous les terrains du monde. Ce faisant, Pierre Trevet nous entraîne avec vigueur à constituer l’équipe gagnante ! – du Christ aujourd’hui. Un ouvrage à savourer sans modération.

Emmanuel

Acheter pour 27.00 CHFDieu est arbitre
François-Xavier Amherdt

Avec ses vingt-cinq années d’arbitrage de football, dont cinq au niveau de la Ligue nationale en Suisse, l’abbé François-Xavier Amherdt puise volontiers dans le trésor des images sportives et « footballistiques » pour essayer de dégager l’actualité des Evangiles. Ce livre révèle le visage d’un Seigneur remarquablement jeune et sportif. Mais Isaïe ne disait-il pas déjà de Dieu qu’il serait « l’arbitre de toutes les nations » ?

Saint-Augustin

Acheter pour 24.00 CHFUn cri se fait entendre
Jean Vanier

Ce livre est le fruit d’une longue maturation, en compagnie d’un jeune écrivain et journaliste, François-Xavier Maigre. Jean Vanier, qui vient de partir pour le ciel, voulait s’adresser à tous, et particulièrement aux jeunes générations, pour partager l’élan qui l’a conduit à prendre soin des plus faibles. Dans ce livre, Jean Vanier revient sur sa vie, la fondation de l’Arche. Il révèle avec pudeur ses choix d’une vie dédiée aux autres, dans le célibat, mais en dehors d’une vocation religieuse. Dans un langage simple, touchant, il trouve les mots justes pour éveiller le sentiment de se sentir libre et heureux au service des autres. Un livre à mettre entre toutes les mains.

Bayard

Acheter pour 22.20 CHFLes grands témoins en BD
Sophie Bordet-Petillon

En des lieux et des contextes très différents, des hommes et des femmes ont choisi de vivre debout pour venir en aide aux pauvres et aux démunis. De différentes religions, nationalités et cultures, ces personnalités ont imprimé leur marque autour d’eux, et témoigné de valeurs fondamentales : la charité, l’égalité des droits, la paix. Ce livre présente des bandes dessinées racontant la vie de 15 grands témoins. Parmi eux, on peut citer Louis Braille, Gandhi, l’abbé Pierre, Françoise Dolto, Albert Einstein, Raoul Follereau, le Dalaï Lama, Serge et Beate Klarsfeld. Histoires de vies passionnantes qui nous encouragent à faire le bien au quotidien.

Bayard Jeunesse

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Athlète(s) de Dieu

Par Thierry Schelling
Photo: Ciric
C’était le surnom de Jean-Paul II, au vu non seulement de sa carrure plutôt athlétique – élu à 58 ans, il contrastait physiquement avec le hiératique Pie XII, le grassouillet Jean XXIII ou le frêle Paul VI – mais également de ses performances parfois marathoniennes en voyages apostoliques.

François, même tifoso du club argentin San Lorenzo et, enfant, admirateur de son attaquant Pontoni, laisse la performance sportive à d’autres : une équipe d’athlètes a été formée pour les prochains Jeux olympiques, qui rejoint celle de football et de cricket ! Le Vatican, un Etat comme un autre ?

Ultime document du Saint-Siège
En juin 2018, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, a promulgué une lettre au titre évocateur : Donner le meilleur de soi-même – un regard de l’Eglise sur le sport en ce XXIe siècle.

Trois points d’attention très « bergogliens » : la personne humaine est au cœur du sport – et rien d’autre ! La notion de compétition est utile en vue d’un bien commun – et non pas d’ambitions ethnocentriques ou par fanfaronnade de l’ego ; le mélange des peuples, nations, langues, cultures, religions, sexes, idéologies rappelle bien le but de l’existence de l’Eglise : rassembler les diversités autour du Vainqueur, le Christ.

Slogan olympique
Altius, citius, fortius – « plus vite, plus haut, plus fort » – lui sied par contre à ravir : dans sa tâche de réforme des mœurs, des finances et de l’institution Eglise : les chantiers ressemblent aux multiples épreuves d’athlétisme… Qui sera le gagnant ?

Des élèves dans les EMS

Inès Cazelles a enseigné le théâtre à l’école. Aujourd’hui à la retraite, elle chante dans les EMS de la Fondation du Midi et de Bourgogne à Nyon avec des classes d’élèves d’école primaire. Une expérience enrichissante.

Par Olivier Cazelles avec Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Olivier Cazelles
Inès, comment vous est venue l’idée de chanter dans des EMS avec des élèves ?
J’ai eu énormément de plaisir à faire du théâtre avec les élèves. C’est un moment particulier pour eux, car il n’y a pas de notes, et ceux qui sont peu doués à l’école peuvent être à l’aise lorsqu’ils font du théâtre.

En primaire, des instituteurs étaient parfois étonnés de voir des élèves s’épanouir à travers les exercices et le travail que demandait la préparation d’un spectacle. Les élèves appréciaient, les enseignants aussi. Alors, quand je leur ai proposé, avec l’accord de la directrice, d’aller dans des EMS avec des chants et des poèmes, l’accueil a été enthousiaste.

Est-ce difficile à organiser ?
Aller dans des EMS avec des classes n’est pas une idée nouvelle. Mais pour les enseignants, organiser une telle activité peut être un peu lourd. Aussi, quand je leur propose de la prendre en charge, certains n’hésitent pas à se lancer dans cette activité, qui tient compte de leur rythme. On attend d’être prêts. Donc pas de stress. On étudie le programme ensemble, je propose de mimer l’une ou l’autre chanson ou d’apporter un décor, je suggère les gestes qui permettront aux résidents d’accueillir les enfants.

Quelle expérience avez-vous vécue en EMS ?
Ma maman, Cécile Fischer, a passé trois ans à l’EMS Fondation du Midi à Nyon. Avec Olivier, mon mari, nous lui rendions visite très souvent. Nous avons appris à connaître le personnel soignant, le personnel de l’animation et les résidents. Célia, notre petite-fille, a très vite été à l’aise avec tout le monde ; il lui arrivait même de participer à des animations sur les genoux de son arrière-grand-mère. Comme elle n’est pas timide, elle est devenue  la coqueluche des résidents.

De fil en aiguille, nous avons été amenés à participer aux après-midi de chant. Avec Pierre au piano, on reprend de vieilles chansons du répertoire romand. Des liens se sont créés, les résidents nous ont adoptés et nous vivons tous chaque fois un moment convivial.

Comment répondent les résidents ?
Les responsables des EMS de la Fondation du Midi et de Bourgogne à Nyon sont ravis que des classes viennent passer un moment chez eux. Les enseignants apprécient que les enfants présentent un spectacle. Et pour les enfants, il est important d’être en contact avec des grands-papas et des grand-mamans, car souvent leurs grands-parents sont à l’étranger.

On leur explique la situation des personnes en EMS. Alors, leur rendre visite c’est comme passer un moment avec leurs grands-parents: c’est un cadeau à offrir aux résidents. Et ça marche !

Quelles découvertes ?
Que du bonheur pour les élèves et les enseignants ! L’ennui, la solitude et la vieillesse pèsent en EMS. Les enfants le sentent et ils prennent cette activité très au sérieux. Ils ont à cœur d’apporter de la joie par leurs chants, leurs rires, voire leur turbulence.

Et chez les résidents, des souvenirs lointains ressurgissent : il y a souvent de l’émotion. Il suffit de peu pour que jaillissent des moments de bonheur !

Célébrations: place aux enfants!

Depuis décembre, les célébrations avec présence active des enfants ont été nombreuses dans notre communauté: messes des familles, messes des enfants, premières communions et liturgie de la Parole spécialement préparée pour eux. 

Par Brigitte Besset
Photos: DR
Ils sont prêts à s’engager : porter le grand livre de la Parole, tenir une bougie, lire, chanter… Rien ne leur fait peur ! Avec spontanéité, ils veulent participer aux célébrations ! Ils reçoivent autant qu’ils osent donner, réclamant la date à laquelle ils pourront encore participer à une messe. Ils reconnaissent qu’ils sont heureux de ce qu’ils ont vécu, témoignant de leur joie par leurs exclamations.

Ce qu’ils vivent durant ces moments restera bien ancré dans leur cœur et leur permettra de grandir dans la foi. Et peut-être d’exercer un ministère dans l’Eglise de demain. D’où l’importance de leur laisser une place dans nos célébrations, car ils sont l’avenir de notre Eglise.

Ateliers pour les familles
Pour les messes des enfants, un atelier est proposé aux familles juste avant la messe dominicale, de 9h45 à 10h30, pour aider enfants et parents à bien vivre la célébration (découpage des temps de la messe, préparation de prières, répétition des lectures et des chants, répétition et compréhension de différents gestes). Chacun choisit en fonction de ses talents ou de ses préférences. Un petit chœur d’enfants a même été créé pour la messe des Rameaux et les messes de première communion.

Les parents accompagnent les enfants, et c’est un plus ! Certains font autant de découvertes que leurs enfants, et cela peut les motiver à prendre la relève pour assumer un service certains dimanches. « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais celui qui m’a envoyé », nous dit Jésus (Mc 9, 37). Donne-nous, Seigneur, de recevoir chaque enfant avec tout ce qu’il est.
Dates des messes des enfants au début de la nouvelle année pastorale:
dimanche 22 septembre : atelier à 9h45, messe à 10h30 ;
mardi 24 décembre : atelier à 16h45, messe à 18h.
La messe des familles avec liturgie des enfants a lieu le 3e dimanche du mois.

Une année réjouissante

Messe d’adieu de l’abbé Giraud Pindi : l’organisation d’un tel événement demande l’engagement de nombreux bénévoles.

 

 

 

 

La paroisse de Nyon a tenu son assemblée générale mardi 7 mai dans une salle sous l’église de la Colombière. Les travaux se sont poursuivis à la cure, la situation financière est saine et les communautés cheminent sereinement.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: André BourquiUne trentaine de personnes s’étaient donné rendez-vous à la Colombière mardi 7 mai pour l’assemblée générale annuelle de la paroisse conduite par le président du Conseil de paroisse Gilles Vallat. 2018 ? Une année foisonnante d’activités pour les communautés et les groupements de la paroisse. Deux grands dossiers à signaler : les travaux de réfection des bureaux de la cure de Nyon et le projet de construction d’une nouvelle église à Gland. Sans oublier, en mars, le départ pour son pays, la République démocratique du Congo, du curé modérateur, l’abbé Giraud Pindi, nommé vicaire général de son diocèse, Matadi.

Sécurité accrue

Au menu des travaux de la cure de Nyon : le remplacement des fenêtres pour qu’elles correspondent aux normes d’isolation actuelles et la création d’un bureau d’accueil pour améliorer la sécurité du personnel. Celui-ci a nécessité une réorganisation des bureaux. Prévus en 2018, les travaux ont notamment été retardés par la découverte d’amiante qu’il a fallu éliminer. Ils n’ont débuté que fin 2018 et se sont poursuivis début 2019. Ils sont presque achevés aujourd’hui.

Le président a souligné les « liens très étroits avec l’Equipe pastorale, tout particulièrement avec l’abbé Giraud, notre curé modérateur, qui siégeait au sein de notre Conseil paroissial et qui nous a quittés en mars 2019». Et relevé que « les rapports avec la Fédération ecclésiastique catholique romaine vaudoise et avec le vicariat sont aussi étroits et empreints de cordialité ».

Gland en attente

Le groupe de pilotage, au sein duquel le Conseil de paroisse est représenté, poursuit ses efforts pour le projet de construction d’une nouvelle église à Gland. Où en est ce projet ? « Nous sommes actuellement dans l’attente du jugement du Tribunal fédéral pour l’obtention du permis de construire. Lorsque celui-ci sera effectif et que les soumissions des travaux seront rentrées, une assemblée paroissiale sera convoquée pour se prononcer sur le crédit de construction. »

Bernard Chevallay, président du comité de pilotage, qui compte dix personnes, a apporté des précisions : la nouvelle église aura une capacité de 250 places contre 160 actuellement – ce qui fait que bien des personnes sont sur le parvis lors des grandes fêtes. En outre, il est prévu d’installer des panneaux solaires sur le toit. Une fois le permis de construire obtenu, la recherche de fonds se remettra en route, le plan d’exécution sera déposé et les soumissions examinées. Suivront une exposition des projets présentés et une séance d’information. Enfin, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée qui se déterminera sur le crédit de construction.

Excellente collaboration

Le président s’est félicité de « l’excellente collaboration existant entre nos deux paroisses » de Nyon et Founex. Il a rappelé l’existence d’un Conseil de gestion « chargé de régler financièrement les activités pastorales communes ». Et souligné que « la situation matérielle des communautés est saine et leur permet de soutenir solidement leurs projets pastoraux et de partage ». Il a enfin remercié les membres de l’Equipe pastorale et « tous les bénévoles engagés dans l’ensemble des communautés ».

Puis Gilles Vallat a présenté les comptes, qui révèlent une situation financière saine. Il a fait état d’une inquiétude : la baisse préoccupante du montant de l’offrande annuelle due à la diminution du nombre de catholiques sur notre unité pastorale (UP). Les comptes ont été approuvés à l’unanimité. Ils sont tenus par la secrétaire de l’UP, Marie-Josée Desarzens.

Bénévoles recherchés

Au niveau pastoral, Marie-Agnès de Matteo, agente pastorale, a rappelé le thème de la réflexion menée sur l’ensemble de l’UP depuis un an et qui se poursuivra l’an prochain : le bénévolat. Après un état des lieux qui a mobilisé toutes les communautés de l’UP pour répertorier les forces et déterminer les besoins, l’année pastorale 2019-20120 devrait permettre de mettre en place des stratégies pour assurer le renouvellement des bénévoles – beaucoup s’épuisent et « il y a un besoin urgent de bénévoles ».

L’abbé Jean Geng est nommé administrateur dans l’attente du nouveau curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, qui sera accueilli lors de la fête de Bonmont le 1er septembre. Et Christine Poupon, secrétaire, a été applaudie pour vingt ans d’engagement en paroisse.

L’Essentiel, le magazine de l’UP Nyon-Terre Sainte, a poursuivi sa route à un rythme bimestriel. Il compte encore un millier d’abonnés, mais le nombre est en baisse constante, ce qui est préoccupant. Il est imprimé par Saint-Augustin à Saint-Maurice. L’abonnement annuel se monte à 30 francs pour six numéros. En 2018, L’Essentiel a poursuivi sur sa lancée : s’engager toujours plus dans le numérique, être présent sur les réseaux sociaux. Nicolas Maury a succédé à Dominique-Anne Puenzieux comme rédacteur en chef.

En 2018, Damien Mastelli a pris la succession de Michel Pannatier comme rédacteur responsable. Il a secondé efficacement Geneviève de Simone-Cornet jusqu’à la fin de l’année. Mais, ayant déménagé à Fribourg, il a cessé son activité sur notre UP. Anne de Tréverret poursuit son travail quant aux annonces, mais là aussi le nombre des annonceurs a baissé ces derniers mois. Un groupe de travail va être constitué pour examiner le futur de la publication.

Nouveau président

Asolac a un nouveau président : René Perruchoud. L’association poursuit ses activités : repas, permanence accueil et permanence travail. Tchad Missions Nyon continue de financer des projets animés par les sœurs ursulines au Tchad dans les domaines de la santé et de l’éducation. Avec un comité en quête de relève.

Begnins fêtera dimanche 29 septembre, lors de sa fête patronale, la Saint-Michel, les cinquante ans de la chapelle avec une messe célébrée par le vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, et des gardes suisses en uniforme. Saint-Cergue rêve de mettre en place des cours de catéchisme pour les enfants et y travaille. La Colombière, elle, manque de bénévoles. Enfin, Roger Merlo a remplacé Gebhard Sager comme vérificateur suppléant. Et le concierge, Filipe Oliveira, a été applaudi pour sa patience et son travail. Une collation offerte à la buvette par la paroisse a suivi l’assemblée.

Quel modèle de société souhaitons-nous?

Par Claire Décamp Dörig
Photo: DR
En 2015, le pape François nous interpellait déjà dans Laudato si’ : « L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement (climatique) » (n° 23). Comment agir efficacement et collectivement pour enrayer le changement climatique ?

Nous sommes tellement pris dans notre quotidien que nous nous arrêtons rarement pour observer notre mode de vie et nous demander quel modèle de société nous souhaitons. La transition commence par une transformation intérieure et une remise en question de nos valeurs et de nos actions. Le pape parle même de conversion : « La crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure » (n° 217). Pourrions-nous choisir la bienveillance et le partage plutôt que la performance et la compétitivité ?

L’engagement personnel est alors un premier pas. Lors du dernier « clean-up » de la ville de Fribourg, nous avons sorti, avec mes voisins, 500 kg de déchets cachés dans la forêt derrière notre immeuble. Comment demander à des pays du tiers monde de réduire leurs déchets et d’adopter des politiques environnementales si nous-mêmes, qui avons tous les systèmes de tri et recyclage à disposition, ne le faisons pas ?

L’engagement citoyen est un deuxième pas. En 2015, la Suisse a ratifié l’Accord de Paris sur le climat (zéro émission de CO2 d’ici 2050). Une initiative (gletscher-initiative.ch/fr) vient d’être lancée afin d’inscrire ces objectifs dans la Constitution fédérale. En tant que chrétiens, notre engagement pour la transition écologique devient très puissant lorsqu’il est soutenu par l’Église. Prendre soin de la maison commune est à la portée de tous et chaque petit pas compte.

Outils pour une pastorale écologique

Changement climatique, transition écologique… Ces mots sont d’actualité et nous interpellent. Cette formation propose des outils pour une pastorale écologique afin de mettre en place des projets concrets (événements, animations) dans nos paroisses, nos unités pastorales et notre quotidien à la lumière de Laudato si’ et d’Un Temps pour la Création.

Lundi 23 septembre 2019 au Boulevard de Pérolles 38 à Fribourg, dès 18h30, apéro zéro déchet ; à 19h, formation et atelier.

Animation : Claire Décamp Dörig

Délai d’inscription : 9 septembre 2019 auprès de Claire Décamp Dörig,
claire.decamp@cath-fr.ch

Une couronne impérissable

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
S’il est une figure sportive dans la Bible, c’est bien l’apôtre des nations, le lutteur du Seigneur. Paul, en effet, multiplie les comparaisons athlétiques pour traduire l’engagement des baptisés à la suite du Christ, et il paie lui-même de sa personne : «Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile», s’exclame-t-il (1 Corinthiens 9, 16), n’hésitant pas à endurer les épreuves, la prison et la mort. Il se mue en coureur de fond : «C’est ainsi que je cours, moi, non à l’aventure.» (9, 26a) En boxeur déterminé : «C’est ainsi que je fais du pugilat, sans frapper dans le vide.» (9, 26b) En sportif soumis à un rude entraînement, pour éviter d’être mis hors-jeu : «Je meurtris mon corps, de peur qu’après avoir servi de héraut pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié.» (9, 17)

Son engagement de tous les instants au service de la Bonne Nouvelle poursuit un seul but : le salut de celles et ceux que le Maître lui a confiés : «Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent, mais un seul obtient le prix ? Courez donc de manière à l’emporter.» (9, 24) Oui, il convient de mobiliser son corps, son intelligence et l’ensemble de son être en vue de la victoire du Royaume. Tel est le premier commandement, noyau central de tout le Nouveau Testament : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.» (Marc 12, 30)

Prenons exemple sur les sportifs de compétition : «Tout athlète se prive de tout, mais eux, c’est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable.» (1 Corinthiens 9, 25) C’est la fameuse argumentation «à combien plus forte raison». Si des gymnastes et des décathloniens sont prêts à sacrifier leurs loisirs, leur nourriture, leur rythme de vie pour gagner un titre bien éphémère de champion, combien plus nous tous baptisés sommes-nous pressés de tout investir pour recevoir la seule récompense qui ne se flétrit pas, la couronne de la gloire éternelle (stephanos en grec). Et dans les jeux évangéliques, tous participent : ce sont les faibles qui montent sur les plus hautes marches du podium de l’Esprit.

Allier fun et foi!

Guitariste et bassiste dans le groupe de pop-louange Raising Hope, le curé Pierre-Yves Pralong démontre que la manière de vivre la foi catholique au XXIe siècle peut être très actuelle dans ses moyens.

Par Nicolas Maury
Photos: Raphaël Delaloye, Marie-Paule Dérénéaz
« Ce genre de festival démontre qu’on peut allier fun et foi », explique Pierre-Yves Pralong. Agé de 33 ans, le curé de Plan-Conthey et Saint-Séverin est à multiples facettes. Originaire du Val-d’Hérens, il est aussi guitariste et bassiste dans le groupe diocésain de pop-louange Raising Hope, lequel a récemment fait l’ouverture d’OpenSky à Fully. « Question public, on trouve de tout dans ce type d’événement. Des croyants qui ont envie de partager leur foi autour d’eux, mais aussi des non-croyants qui découvrent que notre manière de vivre la foi catholique au XXIe siècle est très actuelle dans ses moyens. C’est extrêmement enrichissant. » 

Tout au long de cette soirée, le trentenaire a porté maintes casquettes. « L’organisation principale était dans les mains de Yves Crettaz, et l’aumônerie était assurée par le Père Jean-François Luisier. De mon côté, j’étais là en soutien. Car si je peux donner un coup de main dans le cadre de rendez-vous pour les jeunes mis sur pied dans le diocèse, je réponds présent. » 

Sur scène, Pierre-Yves Pralong assure au chant, à la basse et à la guitare !

Une période clef

Une présence qui va de pair avec sa nature profonde : « Ma première mission est d’être curé de paroisse pour tous les âges. Ici dans les Coteaux du Soleil, avec l’équipe pastorale, nous nous sommes répartis les tâches et les responsabilités. Moi, je m’occupe des jeunes. » Tout de suite, il tient à préciser : « Il n’y a pas d’âge plus important que les autres, mais celui de l’ado-adulte est un peu clef. On sort du parcours prévu en paroisse durant l’enfance – pardon, communion, confirmation – pour arriver à la liberté de celui qui pose des choix dans sa vie. En fait, c’est un tournant, aussi pour la foi. J’ai plaisir à accompagner les jeunes dans cette transition, en lien avec toutes les questions qu’ils peuvent se poser. » 

Car contrairement à l’enfant « qui n’a pas besoin de tellement de preuves et d’explications et pour qui la foi est quasi naturelle, le jeune se confronte encore plus à ce qu’il vit et voit dans le monde. On va plus loin dans l’approfondissement et le raisonnement ». Sans toutefois oublier le côté ludique, typiquement lors d’un festival comme OpenSky. 

Une roulotte pour se confesser

Quand on lui demande comment il a préparé cet événement, Pierre-Yves Pralong donne une réponse que l’on n’attend pas forcément : « Clairement, Dieu dépose tout ce dont on a besoin dans nos cœurs. Plus pratiquement, tout commence avec la mise en place du concert (rires). »

Si Raising Hope a assuré l’ouverture dès 16h30, le groupe est venu sur place quelques heures plus tôt afin d’installer le matériel et la sono. Mais aussi pour repérer les lieux. « Le moment venu, tout a commencé avec un temps de louange et notre concert proprement dit. » Ensuite, alors que se succèdent les autres formations musicales, animations et démonstrations, le curé de Plan-Conthey et Saint-Séverin ne se départit jamais de son rôle de prêtre. « Une roulotte était à disposition pour des confessions qui ont été assurées grâce à un tournus entre confrères. Un très beau ministère, où certaines personnes sont venues me parler comme à un ami, dans un dialogue simple et direct. » 

Une bonne sono !

Après avoir aussi contribué à régler quelques problèmes techniques, Pierre-Yves Pralong passe ensuite son temps en rencontres et en discussions informelles. « L’important dans ces soirées est d’être présent pour discuter avec les jeunes qu’on croise. Prendre du temps pour eux. Beaucoup étaient venus pour écouter et voir Glorious, un groupe français très apprécié et connu. Certains avaient amené des amis, pas forcément croyants au départ. Au final, j’ai l’impression que tout le monde a passé un bon moment. »

Entre 22h15 et 23h30 s’est déroulée la messe (présidée par Mgr Jean-Marie Lovey), qu’il a concélébrée. « J’ai dû me faire remplacer en paroisse le jour même, mais le lendemain à 11h, j’étais bien présent pour la célébration dominicale. Je suis quand même parvenu à rentrer dormir quelques heures après la fin de la soirée », sourit-il. Avant de conclure : « La gloire de Dieu, on peut aussi bien la célébrer à l’église que sur scène avec de la musique, de la lumière et une bonne sono. »

Au fil d’un festival

13h –> Début de la mise en place du matériel

16h30 –> Début de la louange de Raising Hope

19h30 –> Permanence de confession

22h15 –> Concélébration de la messe

2h –> Fin de la soirée

«Fairplay» évangélique

Par François-Xavier Amherst
Photo: DR
« Dieu sera l’arbitre de peuples nombreux. Ils briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue. » (Isaïe 2, 4) Quand le prophète invite les nations à monter vers Sion, la colline de Jérusalem, pour le rassemblement promis à tous, il emploie la belle comparaison footballistique de l’arbitrage : c’est le Dieu unique d’Israël et Père de Jésus-Christ qui permettra aux hommes de toutes les races et religions de partager le Shalom définitif et de jouer en paix, sans plus de cartons jaunes ni rouges !

De tout temps, les métaphores sportives ont fleuri dans l’Ecriture et dans les propositions pastorales des saints. Don Bosco fait des disciplines athlétiques le modèle de sa pédagogie auprès des jeunes, et les papes voient aujourd’hui encore dans l’esprit d’équipe, le respect des adversaires, la mobilisation de tout son être, âme, corps et esprit, et la capacité de se transcender, des pierres d’attente pour la joie de l’Evangile au cœur des multiples activités sportives. Certes, comment vivre en compétition la devise biblique « Les premiers seront les derniers » ? Pourtant, les baptisés sont invités à investir le monde du sport, à faire du « fairplay » évangélique la loi de toute relation humaine.

Une heure avec Louisa Schouwey

Louisa Schouwey, 19 ans, est étudiante au collège Sainte-Croix. Paroissienne du Christ-Roi, elle dirige le petit chœur des enfants. Elle a réalisé son travail de maturité sur l’encyclique Laudato si’ du pape François.

Propos recueillis par Paul Salles
Photos: L. Schouwey
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Dans le cadre de mes études, j’ai dû réaliser un travail de maturité et j’ai choisi de me pencher sur deux thèmes que j’avais envie d’approfondir : la religion et l’écologie. C’est assez naturellement que je me suis concentrée sur l’encyclique Laudato si’ que le pape François a écrite en 2015. Je l’ai lue et présentée comme idée de travail à mes professeurs qui m’ont aidée à préciser la problématique : cette encyclique apporte-t-elle du nouveau à l’écologie ? C’est ainsi que je me suis principalement concentrée sur le concept d’écologie intégrale. 

Qu’est-ce que l’écologie intégrale ?
C’est le fait de lier l’écologie environnementale, l’écologie sociale et l’écologie politique. C’est d’ailleurs le titre de mon travail : « Tout est don, tout est fragile, tout est lié. » Faire le lien entre tous les aspects des différents courants écologiques est à mon sens le point fondamental et l’apport nouveau de cette encyclique. 

« Tout est don », expliquez-moi ?
Cette phrase renvoie au thème de la création : la terre, la nature, mais aussi l’humanité dans toutes ses dimensions sont un don, un cadeau que Dieu nous fait. Le pape nous invite à considérer un véritable Évangile de la création. D’une part l’Ancien et le Nouveau Testament nous révèlent que Dieu a tout créé pour nous le confier, comme le cadeau originel dans lequel il est donné à chacun de vivre. 

D’autre part cette création, la nature qui nous fait vivre, la société qui nous environne, est aussi un livre de révélation du mystère de Dieu. En créant et en nous confiant son œuvre, Dieu nous dit quelque chose de lui-même. Par ailleurs, affirmer que tout est donné à toute l’humanité permet de poser l’idée de la destination universelle des biens : l’ensemble de la création est donné à l’ensemble de l’humanité. 

Sans remettre en cause le principe de la propriété individuelle, il apparaît injuste qu’une minorité de personnes s’approprie la majorité des biens et des richesses sans tenir compte du bien de ceux dont on a l’impression que la voix ne compte pas, alors qu’ils sont pourtant si nombreux.

Que signifie « Tout est fragile » ?
Nous savons que si Dieu prend soin de nous confier la création, c’est pour veiller sur quelque chose de fragile et dont il faut prendre grand soin pour ne pas qu’elle s’abîme. C’est peut-être la facette la plus connue de l’écologie : la nature souffre, des espèces végétales et animales disparaissent, les glaces fondent, des écosystèmes sont bousculés et modifiés, on parle de réchauffement climatique… Mais il ne faut pas oublier que nos sociétés elles-mêmes sont fragiles, l’humanité aussi est fragile et marquée par le péché. La fragilité de l’homme, c’est de céder à ses mauvais penchants, de ne pas respecter la création et sa place de créature. Il n’est pas tout-puissant : une logique du progrès et de la croissance sans fin est inhumaine, sans compter toutes les erreurs et le mal que l’humanité peut faire vis-à-vis d’elle-même et de la nature.

Et enfin pourquoi « Tout est lié » ?
Lorsque le Pape affirme que tout est lié, il signifie qu’on ne peut pas traiter seulement un aspect de la question de l’écologie. La sauvegarde de la création, la lutte contre le réchauffement climatique et le soin au vivant sont indissociables des problématiques liées à la migration, à la lutte contre la pauvreté et à la mondialisation. Le pape rappelle que nous sommes appelés à « entendre tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres » (Laudato si’, 49). Le fonctionnement d’une société a des répercussions à court, à moyen et à long terme sur notre environnement et sur le bien des personnes qui la composent. Il y a par conséquent une vraie question sociétale et politique. Par ailleurs, le pape s’attache à donner le sens de la sauvegarde de la création. En mettant l’accent sur la sauvegarde de la maison commune, et en faisant référence au Cantique des Créatures de saint François d’Assise, il affirme que si l’on porte atteinte à la création, c’est en quelque sorte aussi au créateur que l’on porte atteinte.

Que retenez-vous de ce travail ?
C’est un pas en avant dans l’Église, car auparavant, nous avions l’impression que ce thème n’était pas pris au sérieux dans les milieux ecclésiaux. J’ai eu l’occasion de lire plusieurs réactions de chrétiens, et pour certains, la lecture de l’encyclique, fut une véritable révélation, un électrochoc. De plus, s’engager dans cette question permet de rejoindre nos contemporains, particulièrement les jeunes, pour qui c’est un enjeu majeur. On le voit bien avec les marches et les grèves pour le climat qui sont portées par des étudiants. Il ne s’agit pas d’une mode ou d’un mouvement pour des athées militants, mais d’une authentique part de la vie et de l’engagement chrétien. C’est également un renfort de poids pour le mouvement écologique : désormais nous ne devrions plus pouvoir nous dire catholiques et nous désintéresser ou dédaigner cette question. 

Dans ce sens, faire ce travail de maturité m’a permis de mettre des mots sur mes convictions écologiques et chrétiennes. Cette encyclique m’a permis d’unifier ces deux dimensions en moi. 

À travers vos observations, avez-vous eu l’impression que des choses ont bougé dans l’Église locale, à Fribourg ?
Oui, il y a des petites choses qui ont germé : le jardin des capucins avec Lionel Avanthay, des conférences ou des groupes de gens qui en parlent et qui cherchent des solutions. Mais je n’ai pas non plus pu beaucoup chercher. Je me suis surtout concentrée sur le texte et j’ai beaucoup aimé l’approfondir et le travailler. 

Comment ont réagi vos amis et votre famille quand vous avez choisi ce thème ?
Il est vrai que la première réaction de plusieurs personnes était de dire : « Quoi, il y a un lien entre la religion et l’écologie ? » Effectivement, ce travail m’a permis de parler d’écologie à des catholiques et de parler de la foi à mes amis écologistes.

Les paradoxes de nos vies

Nos existences sont une alternance entre activité et repos, vie et mort.
Suprême paradoxe : pour vivre vraiment, il nous faut accueillir la mort. 

Par Sylvie Humbert
Photo : DR« Alors il vient vers les disciples et il leur dit : ‘ Désormais vous pouvez dormir et vous reposer : voici toute proche l’heure où le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici tout proche celui qui me livre ’ ». (Mt 26, 45-46) Voici le temps des vacances : désormais vous pouvez dormir et vous reposer… avant de vous lever et d’aller. Il n’y a pas de répit dans le service et la louange, il y a juste des changements de rythme.

Pourquoi Jésus manie-t-il sans cesse le paradoxe ? Pour nous sortir de notre torpeur, pour nous montrer le chemin de crête entre deux abîmes sur lequel il nous attend. Il nous faut à la fois comprendre ce qu’il est venu nous annoncer et ne pas nous en saisir. Dans le même mouvement, dormir et se lever. Dans le même instant, s’abandonner à la grâce et chercher le royaume.

On ne peut pas s’arrêter sur ce chemin sous peine de tomber. Marcher entre ténèbres et lumière, abandon et recherche, louange et invectives, douceur et croix, mort et résurrection : voilà une nouvelle destination de vacances ! Elle demande de l’entraînement: prière et lecture de la Parole de Dieu. Par contre, elle ne coûte rien en matériel !

Accueillir la mort
En parlant de paradoxe, voici un texte d’Etty Hillesum tiré d’« Une vie bouleversée. Journal 1941-1943 » – cette juive hollandaise est morte dans le camp de concentration d’Auschwitz le 30 novembre 1943 : « En disant «  j’ai réglé mes comptes avec la vie  », je veux dire : l’éventualité de la mort est intégrée à ma vie ; regarder la mort en face et l’accepter comme partie intégrante de la vie, c’est élargir la vie. A l’inverse, sacrifier dès maintenant à la mort un morceau de cette vie, par peur de la mort et refus de l’accepter, c’est le meilleur moyen de ne garder qu’un pauvre petit bout de vie mutilée, méritant à peine le nom de vie. Cela semble un paradoxe : en excluant la mort de sa vie on se prive d’une vie complète et en l’y accueillant on élargit et on enrichit sa vie ».

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