Rencontre avec le groupe BCBG de Martigny

Dimanche 31 mars, dans le cadre de l’Action de Carême, le groupe BCBG a servi aux paroissiens de Martigny-Bourg une soupe préparée par leurs soins à la sortie de la messe de 18h. Je les ai interrogés afin que les lecteurs de L’Essentiel puissent faire plus ample connaissance avec ce sympathique petit groupe. Il est composé de 11 jeunes ayant reçu la confirmation pour la plupart en février 2018.

Propos recueillis par Fabienne Seydoux
Photos: Fabienne Seydoux, 
Gérard PuippebcbgVotre groupe a un nom bien particulier. Comment l’avez-vous trouvé et quelle est sa signification ?
C’est lors d’un week-end au Simplon, qu’avec Simon Roduit, nous avons eu l’idée de ce nom. Il signifie que nous sommes une Bande de Confirmés Bien Gardés par l’Esprit Saint.

Quand est-ce que vous vous rencontrez et que faites-vous ?
Nous nous retrouvons une fois par mois pour différentes activités : des actions de partage, comme la préparation d’un goûter pour les résidents des Tourelles, mais aussi des temps d’approfondissement entre nous, comme un week-end au Simplon que nous avons vécu avec d’autres jeunes du diocèse.

Quels sont vos projets ?
En avril, pour plusieurs d’entre nous, nous participerons à la Montée vers Pâques des jeunes du secteur. En mai, nous aimerions offrir notre témoignage aux confirmands du secteur de Martigny. En juin, si la météo le permet, nous passerons un week-end à l’hospice du Grand-St-Bernard. Nous avons également le projet de nous rendre à Rome. Nous profitons de l’occasion pour faire un clin d’œil à notre curé, afin qu’il accepte de nous accompagner.

Quel message voulez-vous transmettre aux confirmands lorsque vous témoignerez pour eux en mai, vous qui êtes déjà confirmés ?
Nous voulons leur expliquer que la confirmation a été un moment important pour nous. C’est difficile à décrire, mais le fait d’avoir reçu l’Esprit Saint nous a permis d’avoir une plus grande confiance en nous. Nous espérons qu’au travers de notre témoignage nous réussirons à augmenter leur motivation.

S’avancer confiant

Par Pascal Ortelli
Photo: Jean-Claude GadmerDonner et recevoir la communion : il y a là toute une démarche. Mais faut-il vraiment en faire un plat ? La manière dont on s’avance vers l’autel regarde tout un chacun. Oui et non ! N’oublions pas que l’Eucharistie est le sacrement de l’unité de la communauté. L’entier du Peuple de Dieu s’y engage et y participe, selon des modalités diverses. En témoignent le respect et la dévotion avec lesquels la plupart des fidèles s’avancent, conscients de la solennité du moment. 

Il importe d’insister sur la signification de cette démarche, loin de tout individualisme ambiant. La Présentation générale du Missel romain le rappelle : « Les attitudes communes à observer par tous les participants sont un signe de l’unité des membres de la communauté chrétienne rassemblée dans la sainte liturgie. »

Lorsque j’enseignais la religion dans une école catholique, il m’est arrivé, sur demande du prêtre, de donner la communion à mes élèves. Une relation de confiance se nouait alors. Les fruits s’en ressentaient dans la classe en matière de cohésion de groupe, tandis que j’avais l’impression de transmettre une provision bien plus importante que n’importe quel enseignement. Pourtant, les deux sont nécessaires pour assurer l’unité de la communauté. Au risque, sinon, de s’avancer en boitant.

Corinne Girard

Le regard des enfants sur la Parole de Dieu m’émerveille

Propos recueillis par Thérèse Yang
Photo: Thérèse Yang
Lorsque ma deuxième fille préparait sa première communion, on m’a demandé d’être catéchiste. C’est alors que je me suis lancée dans le parcours de première communion, avec Elisabeth Piller. J’ai beaucoup aimé ça. Puis un nouveau programme, Porte-Parole, a été introduit pour les plus grands de 6, 7 et 8H (enfants de 9 à 11 ans), où on fait résonner un texte de l’Ancien Testament avec un texte du Nouveau Testament. J’ai commencé à suivre des cours en Ancien Testament à l’université en tant qu’auditrice libre pour approfondir mes connaissances. Par la suite, au service de catéchèse, on a cherché à adapter le programme à des plus petits de 3 et 4H, puis de 5H (de 6 à 8 ans) et je suis devenue responsable du parcours. 

Cette année, sur l’UP Saint-Joseph, on s’est lancé dans un programme pilote, Cheminer vers la vie eucharistique, avec les enfants qui font leur première communion. Les enfants y participent en famille pour trois temps forts. Lors de la première rencontre, en octobre, on a raconté le texte biblique tiré de saint Luc où Jésus demande à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » Puis on a retrouvé les enfants et leurs parents fin novembre pour une rencontre sur l’avent. Le texte choisi, tiré aussi de Luc, était : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Chaque famille a discuté et a préparé une prière ; certains enfants l’ont lue lors de la messe qui a suivi. En janvier, on a invité les parents seuls à venir fabriquer de leurs mains une croix en terre cuite qu’ils offriront à leur enfant : c’est un moyen de transmettre concrètement leur foi. Nous avons retrouvé les familles au début du carême pour le sacrement du pardon. Avec le texte de Luc sur le père et ses deux fils, nous nous sommes demandé comment revenir vers le Père. A la fin de la célébration, les parents ont offert à leur enfant la croix qu’ils avaient fabriquée. Chaque rencontre se termine par un moment convivial. Les enfants apprécient beaucoup ce parcours, et les parents apprécient aussi de rencontrer d’autres parents. Nous invitons les familles à participer au Jeudi saint, puis, après la première communion, à la Fête-Dieu.

Pour moi, être catéchiste équilibre ma vie, et c’est une manière de témoigner de ma foi. J’ai aussi trouvé dans l’équipe des catéchistes de Villars-sur-Glâne – Saint-Pierre, puis de l’UP Saint-Joseph, de la joie, de la solidarité, de l’amitié. Cela me soutient énormément. Dès le début, j’ai pensé que les enfants m’apportent plus que ce que, moi, je leur apporte. Ils se posent beaucoup de questions, ils nous poussent à réfléchir et on cherche ensemble les réponses. Par leurs questions, ils nous éclairent pour voir autrement la Bible. Par exemple, qu’est-ce que le texte du Notre Père réveille dans notre vie ? Chaque année, les enfants trouvent des choses nouvelles. Leur regard sur la Parole de Dieu m’émerveille. Cela me fait avancer, me fait approfondir ma foi. Cela me pousse, moi aussi, à me poser des questions. 

J’aimerais garder cette fraîcheur des enfants, cette volonté de vouloir aller plus loin, cette envie de toujours être en recherche, pour m’approfondir intellectuellement, humainement, pour garder cette flamme qu’est la présence de Jésus en moi.

Biographie

Corinne Girard a grandi à Belfaux.
Elle est mariée et mère de trois filles de 26, 23 et 22 ans. Elle a d’abord été laborantine en chimie. Après son mariage, elle a fait un tour du monde d’une année avec son mari. Puis, après la naissance de leur première fille, elle a travaillé à la maison comme maman de jour. Par la suite elle a fait une 2e formation de comptable et depuis elle travaille avec son mari qui a une entreprise informatique. En même temps, elle est catéchiste dans l’UP Saint-Joseph dans des classes de 3H et 5H. Elle est responsable du parcours de préparation à la première communion dans les paroisses de Saint-Pierre et Villars-sur-Glâne. 

La communion par les ondes

«Le dimanche est le seul jour de la semaine où je mets le réveil. Je me lève, j’enclenche la radio, je prends mon missel, j’allume une bougie et je prie avec la communauté qui célèbre» (une auditrice fidèle).

Par Nicole Andreetta
Photo: B. Litzler/cath.chLes messes radio diffusées ont démarré dès les années 1940. La première liturgie télévisée, initiée par le Père Piccard, s’est déroulée en 1948, le jour de Noël, à Notre-Dame de Paris.

« L’Eglise a toujours été favorable à cette pastorale par les ondes, explique Bernard Litzler du Centre catholique des medias, elle permet de rejoindre des personnes qui n’auraient pas la possibilité de venir à la messe : les prisonniers, les malades, les personnes âgées… Tout l’enjeu consiste à créer une vraie communion d’assemblée entre les auditeurs, les téléspectateurs et les personnes présentes physiquement lors de la célébration. »

Une messe télévisée représente une importante somme de travail. Le contact avec la paroisse est pris neuf mois avant la retransmission. Le samedi précédant la célébration, techniciens, cameramans, célébrants, membres de la chorale… travaillent toute la journée aux derniers ajustements.

Gilbert est un téléspectateur assidu. « Ma femme et moi avions commencé, il y a une quinzaine d’années, à regarder la messe ensemble sur France 2. Le fait de voir cette célébration dans des lieux et des régions très différents représentait un grand intérêt. Actuellement, bien que mon épouse soit décédée, je continue d’être présent devant mon poste le dimanche matin. J’éprouve le besoin de m’évader de la vie actuelle et de ses dérives pour vivre un temps de communion spirituelle au-delà de mes frontières habituelles. C’est un moment bienfaisant et apaisant. Un seul regret : autrefois, la messe était dite à la TV romande tous les deux mois. Pour des raisons budgétaires, hélas, cela a complètement disparu, sauf pour les fêtes importantes. »

En effet, depuis 2017, la télévision romande ne produit qu’une seule messe par an, diffusée toutefois en eurovision. C’est de Bienne qu’a été retransmise, cette année, celle du dimanche de Pâques.

En revanche, il est possible d’écouter, sur Espace 2, l’office dominical chaque semaine à 9h.

«Les martyrs de Tibhirine et l’Algérie»

Mercredi 29 mai 2019

Par Marie-Dominique Minassian
Photo: DRLes moines de Tibhirine ont été connus en 2010 grâce au film Des hommes et des dieux. Ce film a permis de découvrir ce qu’ils vivaient dans ce pays jusqu’à leur enlèvement et leur mort tragique en mai 1996. Ils ont été béatifiés avec douze autres martyrs de l’Eglise d’Algérie le 8 décembre dernier à Oran, une première en terre d’Islam.

Le testament spirituel de Christian de Chergé, constitue à lui seul un texte majeur. Le pape François les cite aussi en exemple : « La sanctification est un cheminement communautaire, à faire deux à deux. […] Souvenons-nous du récent témoignage des moines trappistes de Tibhirine (Algérie), qui se sont préparés ensemble au martyre » (Gaudete et exsultate 141).

Nous nous mettrons donc à l’écoute de leur expérience pour y découvrir des ressources pour nous aujourd’hui.

Conférence proposée par Marie-Dominique Minassian, le mercredi 29 mai 2019, à 20h dans la salle paroissiale au sous-sol de l’église Saint-Paul. Entrée libre, collecte.

Tous les chemins… »

Par Frédéric Monnin

Mardi 19 février 2019, Rome, île Tibérine… La petite troupe de pèlerins de Saint-Paul pénètre dans la basilique Saint-Barthélemy. Cette église, dont la Communauté Sant’Egidio a la charge, est devenue le mémorial des « nouveaux martyrs » à la demande de saint Jean-Paul II en 1999, en vue du Grand Jubilé.

A la visite de ce sanctuaire, on aperçoit une grande icône derrière l’Autel Majeur. Elle représente des martyrs des XXe et XXIe siècles, choisis parmi quelque 12’000 dossiers. Une icône malheureusement loin d’être achevée, on a toutes les raisons de le craindre…

Dans les chapelles latérales, des reliques et objets ayant appartenu aux martyrs dont il est fait mémoire ici. Citons Oscar Romero, Jacques Hamel, Maximilien Kolbe, Jerzy Popiełuszko et, attirant mon regard plus que les autres, une lettre de Christian de Chergé. Il est très difficile d’expliquer par des mots cette « marée montante » d’émotion mêlée de gravité et enrobée de larmes, à la vue de ces reliques ayant appartenu à des témoins que nous avons connus, des gens de notre temps, emportés par des idéologies perverses ou perverties. Que ceux qui prétendent que le Diable n’existe pas viennent ici, et qu’ils voient ! Le martyre des femmes et des hommes honorés en ce lieu vaut toutes les dissertations sur le sujet. Ne dit-Il pas, un certain jeudi soir « Aimez-vous les uns les autres comme JE vous ai aimés » ? cqfd

Exhortation Christus Vivit

Par Paul Salles avec I.Media et Emmnanuel.info
Photos: Servizio Fotografico vaticano, ESA
christus-vivitLe 2 avril dernier est parue l’exhortation « Christus Vivit » du pape François, qui fait suite au synode sur la foi, les jeunes et le discernement vocationnel. Elle prend la forme d’une lettre directement écrite aux jeunes, dans un style direct et franc, tel qu’on a désormais l’habitude d’écouter et de lire le pape, revêtu de tendresse et de sympathie. Découvrons quelques extraits : 

Les jeunes et Dieu :
Je veux dire d’abord à chacun la première vérité : « Dieu t’aime. » Si tu l’as déjà entendu, peu importe. Je veux te le rappeler : Dieu t’aime. N’en doute jamais, quoiqu’il arrive dans ta vie. Tu es aimé infiniment, en toutes circonstances. (§ 112) Ce que je peux te dire avec certitude, c’est que tu peux te jeter avec confiance dans les bras de ton Père divin, de ce Dieu qui t’a donné la vie et qui te la donne à tout moment. Il te soutiendra fermement et tu sentiras en même temps qu’il respecte jusqu’au bout ta liberté. (§ 113) Vous les jeunes, Jésus ne vous éclaire pas de loin ou du dehors, mais dans votre jeunesse même qu’il partage avec vous. Il est très important de contempler le Jésus jeune que nous montrent les évangiles, car il a été vraiment l’un de vous. (§31)

La sainteté :
Je te rappelle que tu ne seras pas saint ni accompli en copiant les autres. Imiter les saints ne signifie pas copier leur manière d’être et de vivre la sainteté. […] Arriver à être saint, c’est arriver à être plus pleinement toi-même, à être ce que Dieu a voulu rêver et créer, pas une photocopie. (161)

La jeunesse :
Bien que tu vives et fasses des expériences, tu ne parviendras pas à la pleine jeunesse, tu ne connaîtras pas la véritable plénitude d’être jeune, si tu ne rencontres pas chaque jour le grand ami, si tu ne vis pas dans l’amitié de Jésus. (§ 150)

Pendant que tu te bats pour donner forme à tes rêves, vis pleinement l’aujourd’hui, remplis d’amour chaque moment et donne-le entièrement. Car il est vrai que cette journée de ta jeunesse peut être la dernière, et cela vaut donc la peine de la vivre avec toute l’envie et toute la profondeur possible. (§ 148)

La famille :
Il est vrai que les difficultés dont ils souffrent dans leur famille d’origine amènent beaucoup de jeunes à se demander si former une nouvelle famille vaut la peine, si être fidèles, être généreux vaut la peine. Je veux leur dire que oui, ça vaut la peine de parier sur la famille et qu’en elle, ils trouveront les meilleures stimulations pour grandir et les plus belles joies à partager. (§ 263)

Le discernement :
Tu peux te demander qui tu es et passer toute la vie en cherchant qui tu es. Demande-toi plutôt : « Pour qui suis-je ? » Tu es pour Dieu, sans aucun doute. Mais il a voulu que tu sois aussi pour les autres, et il a mis en toi beaucoup de qualités, des inclinations, des dons et des charismes qui ne sont pas pour toi, mais pour les autres. (§ 286)

Auxiliaires de l’eucharistie

Dans notre unité pastorale, nombreuses sont les personnes qui distribuent la communion non seulement lors de la messe dominicale, mais encore dans les EMS et à domicile. L’occasion de partages bienvenus et pour ces auxiliaires de l’eucharistie et pour les personnes qui les reçoivent. Hélène, Virginia et Oliver en témoignent.

Photo: DRSachant que je vais régulièrement à la messe, une dame de ma résidence m’a abordée pour me demander de la prendre à l’occasion en voiture. Son mari, en chaise roulante, est triste de ne pas pouvoir nous accompagner: la messe lui manque. Il a été très heureux lorsque je lui ai proposé de lui apporter la communion à la maison. J’aime rendre ce service. Hélène Chassagny

J’ai commencé à être auxiliaire de l’eucharistie en 1989. Cette fonction m’a amenée durant treize ans à rendre visite et à apporter la communion à des personnes qui étaient dans l’impossibilité de se rendre à l’église.
Ces moments étaient riches en partage réciproque: j’ai eu énormément de plaisir à les vivre. J’invite toutes les personnes qui le peuvent à consacrer un peu de temps pour aller à la rencontre de ceux qui se trouvent dans l’incapacité de se mouvoir. Virginia Mitrione

Comme je participe à quelques animations à l’EMS du Midi et parfois à celui de Bourgogne, les résidents me connaissent un peu et c’est tout naturellement que j’apporte la communion à quelques-uns d’entre eux. Je reprends ainsi le flambeau que d’autres, dont Virginia, ont porté de nombreuses années.
J’apprécie ces moments de partage et de prière en EMS et à domicile. C’est évident: ces personnes aiment recevoir la communion, mais elles sont aussi très contentes d’avoir de la visite. Olivier Cazelles

Parfois je suis scandalisé

Texte par Henri Roduit, curé de Riddes – Isérables
Photo: Samuel CrausazAutrefois certains bons pratiquants n’allaient pas communier alors qu’ils participaient à la messe parce qu’ils avaient avalé un flocon de neige sur le chemin de l’église. Je retrouve aujourd’hui un autre scandale lors des messes de sépulture : des habitués de la communion le dimanche qui n’osent pas aller communier. Bien sûr on va dire que c’est pour ne pas déranger les nombreuses personnes du banc qui ne vont pas communier mais j’ai bien peur que ce soit par respect humain. Comme si le Christ présent dans l’eucharistie passait après cette gêne personnelle. 

L’eucharistie est vue par l’Eglise catholique comme la source et le sommet de la vie chrétienne. Plus j’avance dans la vie, plus je trouve la formule juste, dans la mesure où je relie le repas du Seigneur au lavement des pieds, ce que l’évangéliste saint Jean a très bien montré. Et c’est pour moi une très grande joie de célébrer la messe, même plusieurs fois le même jour, et d’offrir le corps du Christ aux fidèles.  

Vatican II a renoué avec plusieurs belles traditions des tout premiers siècles, entre autres l’apport de la communion aux malades en lien avec la célébration de l’eucharistie le jour du Seigneur. Là aussi je me dis que la communauté chrétienne devrait plus porter le souci des personnes qui ne peuvent plus venir à l’église et que des personnes de la famille pourraient apporter ou demander de leur apporter la communion. 

Communier au Christ, recevoir la force de son Esprit qui lui a permis d’aller jusqu’au don total de sa vie, voilà un acte qui m’engage sur le même chemin du don et du pardon, si je ne veux pas être un contre-témoignage.

Année de confirmation, le parcours des jeunes et les témoins qui les accompagnent

Par Anne-Marie Colandrea
Photo: Eva Bleeker
Depuis 2 années scolaires, les jeunes des paroisses Sainte-Thérèse et Saint-Joseph se préparent à recevoir le sacrement de confirmation. En deux ans, nous voyons les adolescents grandir, s’ouvrir à travers leur questionnement, faire part de leur doute et de leur enthousiasme. Quoi qu’il en soit, il y a une vraie recherche : apprendre et approfondir leur foi, l’enraciner dans leur réalité et face à leurs attentes. Il en ressort également un vrai désir de convivialité, un désir de recevoir et de se donner et aussi de se sentir chrétiens « ensemble ». Le défi pour parachever ce cheminement, fut de leur proposer un week-end à Taizé en fin de vacances de Pâques : nos jeunes comme leurs aînés dans la foi – de jeunes adultes, témoins qui les accompagnent et sans qui ce parcours ne tiendrait pas – ont répondus présents.  

Je laisse la parole Eva : « J’ai 21 ans et je suis en formation pour être enseignante à l’école primaire. Je suis actuellement engagée dans une formation qui s’appelle Kairos et qui prépare 2 retraites dans l’année organisées par des jeunes pour des confirmands. Je suis aussi engagée depuis 1 an et demi maintenant auprès des confirmands de Sainte-Thérèse – Saint-Joseph. J’ai donc eu l’opportunité de les voir grandir et surtout, grandir dans leur foi. Nous discutions souvent en petits groupes autour de différentes thématiques et je repars toujours de ces échanges avec plein de nouvelles pistes pour vivre ma propre foi. C’est incroyable de voir toute la simplicité et le potentiel qu’ont ces jeunes adolescents. Ça a été pour moi une année très riche. Comme on me l’a souvent dit, on reçoit beaucoup plus lorsque l’on donne et c’est vrai ! Tous ces jeunes m’ont énormément donné.  Dimanche dernier nous avons eu la rencontre avec le vicaire Pascal Desthieux, qui confirmera nos jeunes le 12 mai, et nous nous sommes ensuite rendus à la journée des confirmands organisée par la pastorale des jeunes pour le canton. C’était une journée formidable. Les jeunes ont pu discuter avec Pascal et ils ont créé des liens encore plus forts tout au long de la journée. » 

Ecoutons le pape François dans sa catéchèse sur les sacrements : « le terme même de «  Confirmation  » nous rappelle que ce sacrement fait croître la grâce baptismale : il nous unit plus fermement au Christ ; il porte à son achèvement notre lien avec l’Eglise ; il nous accorde une force spéciale de l’Esprit Saint. […] C’est pour cela qu’il est important de veiller à ce que nos enfants, nos adolescents, reçoivent ce sacrement. Nous nous préoccupons tous de les faire baptiser, et c’est bien, mais peut-être que nous ne nous préoccupons pas assez de les préparer à la confirmation. De cette façon, ils vont rester à mi-chemin et ils ne recevront pas l’Esprit Saint qui est si important dans la vie chrétienne, parce qu’il nous donne la force d’avancer. […]  La confirmation, comme tous les sacrements, n’est pas l’œuvre des hommes, mais de Dieu, qui prend soin de notre vie en nous modelant à l’image de son Fils, pour nous rendre capables d’aimer comme lui. Dieu fait cela en répandant en nous son Esprit Saint, dont l’action envahit toute la personne et toute sa vie ». 

Accompagnons de nos prières nos jeunes confirmands, et aussi leurs jeunes témoins ! 

Deux pèlerinages… avec Marie

Par l’abbé Arnaud Evrat fssp
Photo: DR La basilique Notre-Dame invite tous les fidèles à participer ces prochaines semaines à deux beaux pèlerinages. Le premier, au mois de mai, mois de Marie, le samedi 11 mai avec la Congrégation mariale de Fribourg. Nous irons à Lucerne visiter les nombreuses églises de cette magnifique ville et nous recueillir au couvent des capucins de Wesemlin. C’est là qu’en 1531 la Vierge serait apparue à un groupe de fidèles. Quelques années plus tard, sur les indications des voyants, une statue fut réalisée la représentant portant l’Enfant Jésus dans les bras et un sceptre dans la main droite. 

Le second, le week-end de la Pentecôte, les 8, 9 et 10 juin avec l’association Notre-Dame de Chrétienté qui organise tous les ans un pèlerinage de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres. Trois jours de marche, de prière et d’approfondissement de sa foi autour du thème : « La Paix du Christ par le règne du Christ. »

Renseignements et inscriptions : www.fssp.ch/fr ou 026 488 00 37.

Le vicaire épiscopal devenu aumônier

Ancien vicaire épiscopal, Rémy Berchier fait partie de l’équipe d’aumônerie de l’hôpital fribourgeois. Une tâche qu’il voit comme une grâce.

Texte et photos par Nicolas MauryA l’étage de l’hôpital de Riaz, Mgr Rémy Berchier discute avec plusieurs infirmières. « Je m’annonce toujours en arrivant. Elles commencent à me connaître. Même si sa part administrative est importante, le personnel soignant garde un super contact avec les patients. Et mes collègues et moi sommes très bien accueillis », indique celui qui est aumônier sur les divers sites de l’hôpital fribourgeois (HFR) depuis 2017. 

Cette tâche, celui qui fut longtemps vicaire général du diocèse de Fribourg la vit comme une grâce. « Dans mon ancienne fonction, mon agenda débordait. Là, quand je visite un malade, j’offre mon temps et ma présence. »

Natif de la Broye, Rémy Berchier est issu d’une famille d’agriculteurs. « Mes parents étaient pratiquants et croyants sans être bigots. Puis j’ai eu la chance d’avoir des curés géniaux. A ma première communion et à ma confirmation, l’un d’eux m’a demandé si je voulais devenir prêtre. Ça a fait son chemin… » C’est ainsi qu’il est ordonné le 18 septembre 1982 à Romont, avant d’être appelé à de plus hautes responsabilités. « En 2001, Mgr Genoud m’a sollicité pour devenir son vicaire. Les unités pastorales naissaient. Il a fallu rencontrer des équipes, négocier, discuter. J’ai ensuite repris à mi-temps le vicariat vaudois, avant d’être rappelé sur Fribourg à la demande de Mgr Morerod… »

Amputé du pied gauche

A l’époque déjà, Mgr Berchier compose avec une polyarthrite évolutive du pied gauche. « Elle est bien soignée, mais depuis 5 ou 6 ans les opérations se sont enchaînées. En 2017, j’ai annoncé à l’évêque que je préférais arrêter le service épiscopal. » 

Compte tenu de son vécu, Mgr Berchier souhaite aller à la rencontre d’autres malades. Alors qu’il entame une formation ad hoc, sa santé dégénère. En janvier 2018, c’est l’amputation. « Etre privé d’un pied ne consiste pas seulement à se séparer d’une partie de son corps. On devient dépendant. Mais je prends comme une grâce ce qui m’est arrivé. Je suis passé du « faire » à « l’être ». Avant, les gens venaient me voir pour des solutions et des décisions. Désormais, je suis là pour les accompagner. Quand on me dit « le Seigneur est dur avec vous », je réponds que ce n’est pas Lui qui veut cela ! »

Habitant Bulle, Mgr Rémy Berchier se lève entre 6h15 et 6h45. Après un temps de prière et l’eucharistie, il se rend sur l’un des sites de l’HFR. « Nous sommes une dizaine à faire partie de l’équipe d’aumônerie. Quand j’arrive sur place, je consulte le carnet de notes. Je commence ma tournée vers 9h15. »

Sa tournée effectuée, Mgr Berchier met à jour le carnet de notes qu’il tient avec ses collègues.
Sa tournée effectuée, Mgr Berchier met à jour le carnet de notes qu’il tient avec ses collègues.

 

« De grands croyants »

Lorsqu’il entre pour la première fois dans une chambre, Mgr Berchier s’annonce et enchaîne avec les questions basiques : « Qui êtes-vous, qu’est-ce qui vous arrive ? » Et de préciser : « Je cherche à rejoindre l’autre dans ce qu’il vit, au-delà de sa maladie ou de son accident. Si c’est lourd, je prends cinq à dix minutes pour déposer ça dans les mains du Seigneur. »

L’une de ses règles est de s’éclipser quand arrive le repas. « L’après-midi, je recommence ma tournée vers 13h30. La différence, c’est que des visites peuvent être présentes. » 

Les rencontres sont de toutes sortes. « Si on me dit : « Il ne faut pas me parler de l’Eglise », ça me stimule. On discute d’autre chose, mais bien vite, on arrive sur la cause de la rupture. Souvent, je rencontre de grands croyants qui ont pris leurs distances avec l’institution. Il peut y avoir toutes sortes de raisons. Qu’ils en parlent est un sacré pas. Je tente de donner une image de l’Eglise qui tend une main. Nous sommes dans les périphéries dont François parle. » 

Avisant son agenda, Mgr Berchier évoque une anecdote : « Un jour, entrant dans une chambre où il y avait un homme très âgé, je me présente en tant que prêtre catholique et aumônier. Le monsieur me dit : « C’est aussi grave que ça ? » On a ri puis on a eu une discussion géniale ! A chaque fois j’explique que le sacrement des malades n’est pas l’extrême-onction, mais qu’elle donne la paix et la force. C’est très différent ! » 

Un pèlerinage à diriger>/h3>Ses soirées, Rémy Berchier les passe entre ses engagements de prêtre et des réunions de mise en place du pèlerinage de mai à Lourdes, dont il est le directeur. « 2000 pèlerins, cinq avions, sept à huit cars… Chaque année c’est une aventure à bâtir qui demande beaucoup de boulot mais qui apporte énormément de satisfactions ! »

Un agenda bien rempli

6h30 –> Réveil, puis temps de prière et eucharistie
9h –> Arrivée sur l’un des sites de l’HFR
9h15 –> Début de la tournée des malades
Vers 12h –> Repas de midi
Dès 13h30 –> Reprise des visites aux malades
17h –> Fin des visites
Mise à jour du travail effectué en journée

La Providence

Par Emmanuel Rey
Photo: DRPour beaucoup de Fribourgeois, la Providence, c’est cette institution confiée aux Filles de la charité (aujourd’hui EMS) dans le quartier de la Neuveville. On oublie parfois que la providence est aussi (et même d’abord) la sollicitude de Dieu à l’égard de sa Création. Comment le comprendre ?[thb_image image= »3908″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/04/infographie_2019.04_providence_corr. »]

Des apps pour le bréviaire

Par Vincent Lafargue
Photo: DRLes laudes, les vêpres, vous aimeriez bien les prier… mais le système des pages du « bréviaire » vous a donné mal à la tête dès qu’on a tenté de vous l’expliquer, et le cachet d’aspirine n’est pas fourni avec ces lourds volumes de papier bible…

iBreviary
Solution : plusieurs applications gratuites pour smartphones existent. D’abord « iBreviary », certainement la plus jolie même si ce n’est pas toujours la plus fiable. Elle propose non seulement les sept heures classiques (vigiles – laudes – tierce – sexte – none – vêpres – complies) mais aussi les textes de la messe du jour, ainsi que d’autres oraisons et prières. Très agréable à l’œil, l’application vous permet aussi de régler la taille des caractères, le contraste, et un mode nocturne permet un affichage plus doux pour les heures tardives.

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Liturgie
L’application officielle de l’AELF (Association épiscopale pour la liturgie francophone) est nettement plus sobre, mais toujours exacte et très efficace. Les textes des sept offices ainsi que ceux de la messe s’y trouvent. Un petit « plus » : une fois que vous avez défini l’heure à laquelle vous souhaitez prier tel ou tel office, le bon texte s’affiche automatiquement à l’instant où vous démarrez l’application.

aelf

Les deux applications existent également en version « site internet ». Là, c’est clairement celui de l’AELF qui remporte l’avantage avec une version complète de la Bible et l’indication des couleurs liturgiques.

Alors… n’attendez plus pour faire de votre téléphone ou de votre ordinateur un outil de prière !

Applications à télécharger sur l’AppStore ou sur Androïd
ibreviary

 Le site:  www.ibreviary.com

aele

 Le site:  www.aelf.org

Rencontre avec Véronique Cretton

Propos recueillis par Pascal Tornay
Photo: Véronique CrettonT’as où la maison ?
J’habite à la Fontaine en dessus de Martigny-Croix, village dans la combe et qui surplombe la vallée du Rhône.

T’as où le boulot ?
J’ai débuté ma vie professionnelle par une formation en archéologie de terrain. Puis j’ai travaillé au Centre de Loisirs et Culture de Martigny afin de mettre à jour sur une TV locale les événements régionaux. Enseignante en peinture par ressenti pendant 15 ans j’ai donné des cours à des enfants et à des adultes et organisé des expositions avec mes élèves. J’ai exposé une quinzaine de fois mes œuvres dans des galeries valaisannes.

En 2016, j’ai plongé dans l’univers métaphorique des symboles comme support à la quête de soi, je pratique une démarche introspective inspirée par le psychanalyste Carl-Gustav Jung afin de me servir des images symboliques comme révélateur de l’inconscient.

T’as où l’engagement ?
L’expérience de la peintre intuitive m’a engagée dans l’étude de la symbolique des images. La peinture intuitive révèle un langage symbolique qui sommeille en soi et qui se révèle sur la toile. Cette démarche introspective révélée sur les œuvres picturales que j’ai réalisées pendant de nombreuses années ainsi que l’interprétation des œuvres de mes élèves, m’a amenée vers le désir d’intégrer la symbolique traditionnelle. Pour cette étude, j’ai choisi les images archétypales du tarot. Notez que je n’utilise pas du tout le tarot comme un art divinatoire, je m’appuie simplement sur la force des symboles comme un levier possible sur le chemin en soi. La rencontre avec les personnages, leurs regards, les objets qu’ils tiennent dans leurs mains, et l’environnement dans lequel ils vivent, m’ont conduite vers la joie de la découverte de leur étonnant univers qui parle de quête matérielle, psychologique et spirituelle. Je me sens donc vraiment engagée dans une dynamique de vie lorsque je peux répondre aux appels des personnes que j’accompagne.

T’as où la joie ?
Ma joie, c’est d’accompagner des personnes ouvertes à entreprendre une démarche d’enrichissement personnel. Le langage symbolique révèle le profond de soi et a comme objectif de soutenir sa propre croissance individuelle. L’interprétation des symboles sert le développement de soi en conscience dans l’ici et le maintenant, ce n’est donc pas une interprétation du futur. Par leurs images, ces cartes, appelées lames, servent à révéler les parties inconscientes lovées dans la psyché du consultant afin de changer quelque chose à sa manière de penser et d’envisager le monde en posant un regard nouveau sur ce qui l’occupe. La lecture symbolique permet de rendre visible ce qui se passe dans l’esprit du consultant afin de l’orienter vers la résolution optimale d’une situation ou de problèmes rencontrés. La symbolique invite la personne à se poser les bonnes questions et d’y répondre afin de guider sa quête sur le chemin de la réalisation de ses rêves, de ses idéaux, de ses projets de vie.

T’as où la foi ?
Je crois que chaque personne qui écoute les désirs de son cœur où se love la présence du Christ a la capacité de s’engager à vivre une quête personnelle en conscience. Bien sûr, cela demande de se dépasser soi-même et de sortir de la zone de confort dans laquelle elle est plongée. Parce qu’elle ne souhaite plus rester dans les limites de ses croyances sur elle-même et sur son entourage, un vrai désir naît dans son cœur. Elle désire vraiment découvrir la véritable dimension qui l’habite et qui demande à se déployer dans son quotidien. 

C’est parce que j’accompagne des personnes qui tirent bénéfice de cette démarche introspective en rencontrant une force intérieure qu’elles ne soupçonnaient même pas que je crois en l’éveil possible de toutes les personnes qui s’engagent envers elles-mêmes. 

Au diapason du climat

Par Pascal Ortelli
Photo: DR

Des ateliers sont proposés aux participants.
Des ateliers sont proposés aux participants.

Mettre sa vie au diapason du climat : oui, mais comment, quand des obstacles de tous ordres étouffent nos vœux pieux. Les conversations carbone offrent une méthode accessible pour réduire ses émissions de CO2. Elles abordent les aspects techniques du changement climatique en lien avec leurs résonances comportementales.

Grâce à six ateliers, les participants, guidés par deux facilitateurs, discutent – en accord avec leurs valeurs – des mesures pratiques qu’ils souhaitent prendre pour diminuer leur impact environnemental. Ils bénéficient d’un accompagnement ciblé et personnalisé. Valérie Bronchi, facilitatrice, insiste sur la force du groupe : « Nous prenons conscience que nous ne sommes pas seuls dans ce combat. La dynamique de groupe permet d’inscrire les choses dans la durée. Elle donne du souffle et de la légèreté. On touche à l’espérance. »

Des fruits concrets
Josiane Berset, jeune retraitée et ancienne secrétaire de la paroisse Saint-Pierre à Fribourg, raconte : « Avec mon mari, nous songions à renoncer à notre voiture, mais sans vraiment oser le faire. » Un participant a alors comparé la voiture à une addiction. « Je n’y avais jamais pensé et cela nous a servi de déclencheur. » Les Berset l’ont vendue en décembre dernier, sans regret.

La qualité des échanges fut telle que le groupe continue de se revoir pour poursuivre informellement la conversation… Même si en Eglise, on est parfois encore loin de ces préoccupations. « C’est la première fois, confie Josiane, qu’on a utilisé pour mon apéro de retraite de la vaisselle en verre. » Comme quoi c’est convaincant !

Un effet boule de neige
Développées par une thérapeute et un ingénieur britannique, les conversations carbone ont déjà été suivies par plus de 5000 personnes au Royaume-Uni. Le quotidien The Guardian les place parmi les 20 moyens les plus efficaces de lutte contre le réchauffement climatique. Elles permettent en effet de réduire en moyenne de 1 à 3 tonnes la production de CO2 par personne et par an. En Suisse romande, grâce aux Artisans de la transition, plus de 40 facilitateurs ont été formés depuis 2015 et 120 personnes ont participé à ces ateliers en 2018.

Préinscription et infos : www.artisansdelatransition.org

Evêque du Togo en visite à Chêne

Visite de Mgr Isaac Jogues Agbemenya Kodjo Gaglo, évêque du diocèse d’Aného au Togo à la paroisse Saint-Pierre (Thônex) et Saint-François de Sales (Chêne).

Par Karin Ducret
Photo: Pascal Voide, Karin Ducret
Mgr Isaac Jogues Agbemenya Kodjo Gaglo, évêque du diocèse d’Aného au Togo,  a effectué un voyage de visite pastorale aux cinq prêtres togolais en mission en Suisse romande. A cette occasion il a rencontré, en absence de Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, l’abbé Jean Glasson, vicaire épiscopal de Fribourg, et l’abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal de Genève. 

Mgr Isaac Gaglo a été ordonné prêtre le 9 août 1985 par le pape saint Jean-Paul II à Kara lors de son voyage apostolique au Togo. Il a été nommé troisième évêque du diocèse d’Aného le 3 décembre 2007 par le pape Benoît XVI et a été sacré le 2 février 2008. L’abbé Joël Akagbo, prêtre diocésain de Hahotoë, du diocèse d’Aného, prêtre « fidei donum » 1, a été prêtre auxiliaire pendant 2 ans à l’UP Champel/Eaux-Vive et est depuis septembre 2017 le prêtre répondant de la paroisse Saint-Pierre (Thônex) et Saint-François de Sales (Chêne).

Pascal Voide, le président du Conseil de paroisse, ainsi que Sabrina Faraone, responsable en catéchèse, ont invité Mgr Isaac Gaglo et le vicaire épiscopal, l’abbé Pascal Desthieux, à partager un repas festif avec l’abbé Joël et des membres du Conseil de paroisse. C’était l’occasion de remercier l’évêque pour ce déplacement à Chêne-Bourg et lui présenter la paroisse.  

Le lendemain, une messe concélébrée par Mgr Gaglo, l’abbé Bonaventuro Lawson, en mission en France sur la paroisse de Marboz et l’abbé Joël, a réuni des fidèles de la paroisse Chêne-Thônex dans la chapelle de Saint-François de Sales. Les paroissiens et paroissiennes ont réservé un accueil chaleureux aux célébrants. La prédication profonde et éclairante de l’évêque a été beaucoup appréciée par l’assistance. Puis un « café festif » permettait au dignitaire de faire la connaissance des paroissiens et paroissiennes qui en ont profité pour s’approcher de l’évêque africain pour le remercier de sa présence et de poser des questions… 

Le diocèse d’Aného se trouve dans la Région Maritime du Togo en Afrique Occidentale avec une superficie de 2 715 km2 et une population estimée à 989 983 habitants, dont environ 29 % de catholiques. Le diocèse compte 33 paroisses et  133 prêtres diocésains, dont 27 à l’extérieur pour études ou autres missions, et plus de 300 catéchistes bénévoles. Les enfants et les jeunes en âge de scolarisation représentent plus de 70 % de sa population. Quatre groupes ethniques et linguistiques peuplent le territoire ecclésiastique d’Aného à savoir : le Mina, le Guin, l’Ewe et le Ouatchi. Les langues liturgiques et catéchétiques sont le français, l’ewe et le mina.

1 « fidei donum » = « don de la foi » Une encyclique en 1957 du pape Pie XII demande aux évêques d’autoriser leurs prêtres diocésains à répondre aux appels de la mission, notamment en Afrique, tout en restant attachés à leur diocèse d’origine et d’y revenir après plusieurs années. Le mouvement s’est maintenant inversé !

«Je ne sers à rien»

Par Marc Passera« … Je ne sers plus à rien… » Combien de fois l’ai-je entendu ! Spécialement dans les homes ou de la bouche de gens qui avaient été particulièrement actifs toute leur vie. Et combien je comprends ce sentiment… Mais à quoi tient notre vie ?

On le sait, il y a des âges dans la vie. Et on ne fait pas les mêmes choses à 20 ans et à 80. Mais si l’on voit bien ce qu’on ne peut plus faire, voit-on assez, avec l’âge qui avance, ce que l’on peut vivre, alors que cela nous était impossible avant.

J’aime ce que Paul écrit aux Corinthiens : « Nous ne perdons pas courage, et même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour. » (2 Cor 4, 16) Et Paul en dit la raison : « Celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus. » (2 Cor 4, 14)

Marthe avait partagé à Jésus sa conviction devant la mort de son frère Lazare : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour. » (Jn 11, 24) Jésus l’invite à un regard plus profond : « Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jn 11, 26) C’est maintenant qu’il s’agit de vivre en ressuscités.

Il est des regards désabusés qui s’inscrivent dans une « logique de mort », il est des situations difficiles où se manifeste l’élan de la Résurrection. Thomas est comme mort quand il dit « si je ne vois pas… » (Jn 20, 25) Mais quand, le premier, il proclame la foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20, 28) n’est-il pas lui-même ressuscité ? Et Marie de Magdala, et les disciples d’Emmaüs, et les autres…

Comment vivre le mystère de la résurrection quand on sent nos forces nous quitter, quand plus personne ne fait appel à nos compétences, quand on a besoin d’aide ?  Jésus invite à un chemin étonnant : « naître à nouveau, naître d’en-haut » (Jn 3, 3). L’objection de Nicodème, on la connaît : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? » (Jn 3, 4) Jésus ne lui répond pas ; il répète son invitation. Et si Nicodème a osé l’accueillir il aura été le premier à s’émerveiller d’une fécondité inattendue. Une fécondité que les petits-enfants retrouvent chez leurs grands-parents, qui réjouit les visiteurs de homes, qui brille sur le visage des personnes âgées. 

Il y a là un signe de la victoire du Ressuscité, de la vie plus forte que tout vieillissement !

L’Amour ne peut mourir!

Par l’abbé Alexis Morard« Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » (Jn 13, 1b)

A Pâques, nous entrons pleinement dans le mystère de la Foi, le mystère du Dieu de Jésus Christ qui le conduit jusqu’au bout de l’Amour, c’est-à-dire à la mort de la Croix ! 

Près de la Croix de Jésus, un cri a retenti : « Dieu est mort ! » Ce cri trouve paradoxalement son écho tant au cœur de notre monde contemporain qu’au cœur de notre foi chrétienne.

Lorsque le monde proclame avec Nietzsche que Dieu est mort, c’est pour se défaire d’un dieu qui empêche l’homme de penser par lui-même et le rend dépendant, pour ne pas dire esclave. C’est la logique d’un désamour inéluctable où l’horizon du cœur de l’homme est réduit à sa propre finitude.

Quand l’Eglise proclame la mort et la résurrection du Christ, elle prend conscience de l’Amour infini d’un Dieu qui a voulu s’identifier à notre péché afin de le consumer par la folie de la Croix. C’est la merveille de l’Amour qu’est Dieu lui-même : sa largeur, sa longueur, sa hauteur, sa profondeur… » comme s’exclame l’apôtre (cf. Ep 3).

Telles sont notre foi et notre espérance pascales ! Tel est l’incroyable paradoxe de l’amour de Dieu qui va jusqu’à mourir pour que vivions par lui, avec lui et en lui.

D’ores et déjà, belle et sainte fête de Pâques !

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