Aspirer à la paix

Par Bertrand Georges
Photo: pixabayDans la Bible, la paix n’est pas seulement le pacte qui permet une vie tranquille, ni le « temps de paix » en opposition au « temps de guerre » : elle désigne le bien-être de l’existence quotidienne, l’état de l’homme qui vit en harmonie avec Dieu, les autres, lui-même. Elle est bénédiction, repos, salut, vie. Cette paix est beaucoup plus qu’un « cessez-le-feu » ou un « fiche-moi la paix ». Comment alors la cultiver ?

La paix est un don de Dieu
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. »1

La paix se trouve à l’intérieur
Un Père du désert se demandait parfois : « Mon Dieu si tu es partout, comment se fait-il que je sois si souvent ailleurs ? » Nous vivons dans une civilisation très
extériorisée. Du coup, nous vagabondons d’une chose à l’autre et ces sollicitations permanentes parasitent l’intériorité. Nous rebrancher sur la source permet un recueillement propice à la paix. 

La prière nous aide à trouver la paix
« Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Alors la paix de Dieu gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. »2

La paix demande un engagement
« Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu », dit Jésus.3 « Evite le mal, fais le bien, recherche la paix et poursuis-la », nous enjoint le psaume.4

Le pardon apporte la paix
Le sacrement de réconciliation nous offre « le pardon et la paix ». De même, le pardon demandé, accueilli, offert engendre la paix intérieure et entre nous. 

« Un bien en entraîne un autre. » 5 

Si chaque membre de la famille trouve la paix du cœur, alors, comme dans un cercle vertueux, un climat paisible pourra s’installer.

1 Jn 14, 27
2 Ph 4, 6-7
3 Mt 5, 9
4 Ps 34, 15
5 Saint Nicolas de Flüe

Indispensables retraités

Avec l’augmentation de l’espérance de vie, la vieillesse n’est plus synonyme de privation et de pauvreté, mais plutôt un ensemble de compétences à découvrir, à acquérir et à partager. Aussi dans le domaine de la foi.

Par Calixte Dubosson
Photos : PxhereNous sommes entrés dans la société à quatre générations. Le temps des arrière-grands-parents est arrivé, comme celui des arrière-petits-enfants. Les temps changent, toujours plus vite. Beaucoup de mamans travaillent, et les grands-parents, en tous cas ceux qui sont à la retraite, sont souvent d’un grand secours pour garder les petits, les amener et les chercher à la crèche et à l’école, et pour s’en occuper durant une partie des vacances scolaires. Ils font aussi le lien entre plusieurs générations puisqu’ils s’occupent parfois encore de leurs propres parents. Comme le souligne Marie-Françoise Salamin rédactrice de « Trait d’Union », de la Fédération valaisanne des retraités, leur rôle est important : « Au-delà du temps passé à rendre de précieux services à leur famille et à la société, ils transmettent leur savoir issu de leur longue expérience dans une multitude de domaines. »

Un regard positif

L’espérance de vie a fait un bond de quinze ans en quelques décennies. Pour la plupart, la vieillesse n’est plus synonyme de privation et de pauvreté. La retraite n’est plus une fin de parcours, mais un ensemble de compétences à découvrir, voire à acquérir. Le retraité d’aujourd’hui et de demain se sent compétent même s’il accepte d’être partiellement « dépassé » dans quelques secteurs, comme celui de l’informatique. Il se reconnaît « le droit de vivre toutes les dimensions de la vie sociale », comme l’écrit Jean-Pierre Fragnière, auteur de « Bienvenue dans la société de longue vie » 1: « Citoyen, partenaire d’une relation affective, consommateur, actif, etc., – Touche pas à mon bulletin de vote ! Touche pas à mon permis ! Ne te mêle pas de mes affaires. Je fais ce que je veux de mon argent ! » 

En outre, les aînés prennent le temps de voyager ou de réaliser ce que la vie active ne leur avait pas permis de faire, faute de temps et d’argent. Ils contribuent ainsi à l’essor de l’économie. Ils sont aussi garants d’une continuité dans les traditions. Dans les communautés religieuses, ce sont souvent les « octogénaires et les nonagénaires qui assurent l’animation de la prière commune », les plus jeunes en étant parfois empêchés par leur ministère que la raréfaction des vocations alourdit fortement. Dans nos assemblées dominicales, beaucoup ironisent en disant que c’est la réunion des cheveux blancs ! Tout en regrettant que les jeunes ne se sentent plus concernés par l’eucharistie ou la prière communautaire. Bertrand, un paroissien octogénaire, indique qu’il faut se réjouir du fait « que les aînés maintiennent par leur présence cet espace qui est signe d’espérance et de foi en l’avenir ».

1 Jean-Pierre Fragnière, Bienvenue dans la société de longue vie, Ed. à la Carte, Sierre, 2016

Proposer la foi

Il est certain que le climat d’amour vécu entre grands-parents et petits-enfants offre un climat favorable pour que soit proclamé l’essentiel du message évangélique, à savoir : « Dieu est Amour… tu es aimé de Dieu. » Mais souvent nos aînés souffrent de voir que le relais n’est pas pris au niveau de la pratique dominicale, par exemple. La souffrance des grands-parents qui apprennent que leurs petits-enfants ne seront pas baptisés est souvent palpable. Que faire, si ce n’est proposer la foi. Un couple de retraités qui a désiré garder l’anonymat témoigne : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés », nous dit Jésus et ainsi nous essayons d’aimer nos petits-enfants avec patience, tendresse, gentillesse, miséricorde et pardon. Nous avons vécu avec eux le silence d’être dans une église. Avec eux, nous avons allumé un lumignon et nous avons prié pour un de leurs copains malades ou pour la paix dans le monde. Ils sont très sensibles à ce qui se passe dans le monde. Ils se rendent compte aussi que nous allons à la messe et ont demandé occasionnellement de venir avec nous. Dans un certain sens, la seule Bible qu’ils peuvent lire, c’est nous. »

Un renfort pour le bénévolat

Le constat est aujourd’hui aussi amer que général : les sociétés qui organisent une manifestation ont de plus en plus de peine à trouver des personnes bénévoles qui se mettent gratuitement au service d’un projet passager ou durable. « Est-ce le résultat de l’augmentation du coût de la vie ou d’un phénomène de société qui va vers un individualisme toujours plus prononcé ? » demande Léonard, chauffeur bénévole de Transport Handicap. La réponse est difficile. Toujours est-il qu’une fois de plus, les retraités sont là pour suppléer aux carences sociales. On les voit donner des cours de français aux réfugiés, par exemple. Certains s’engagent à faciliter les nombreuses démarches d’étrangers qui veulent obtenir la nationalité suisse. Ils ne comptent ni leur temps, ni leur peine pour réunir les éléments d’un dossier fort complexe et quasi incompréhensible pour ceux qui ont fui leur pays en recherche d’une patrie meilleure. Jean-Pierre Fragnière synthétise : « L’altruisme, la générosité, la fraternité, l’amitié, la compréhension de l’autre, l’empathie : c’est ce dont nous voulons le plus et dont nos sociétés riches sont les plus pauvres. »

Solidarité entre les générations

Bien sûr, tout n’est pas si simple car le grand âge pose souvent des problèmes insolubles en matière de santé. Pour Xavier, aide-infirmier, tous les débats actuels sur l’euthanasie ou sur le suicide assisté montrent que c’est bien « l’augmentation de l’espérance de vie qui amène chacun à faire des choix qui sont souvent dramatiques ». Aujourd’hui, beaucoup plus qu’auparavant, ces enjeux questionnent la conscience des individus et des sociétés. Prolonger la vie, oui, mais pour une vraie qualité de vie. Actuellement, nombre de problèmes sociaux et sanitaires ont été délégués à des institutions spécialisées. Les services sociaux aident, voire assistent, les cliniques et les hôpitaux, les foyers pour personnes âgées. Cependant, selon Marie-Claude, enseignante à la retraite, « rien ne remplacera la présence de proches qui les écoutent, qui leur procurent cette affection dont elles ont tant besoin » au risque d’épuiser physiquement et psychiquement ce que l’on appelle aujourd’hui, les « proches-aidants ». Cette solidarité nécessaire et indispensable doit être bien gérée. Plusieurs cantons ou communes ont pris des mesures pour permettre à ces proches de souffler et de ne pas compromettre leur santé, ce qui demande du recul pour éviter les pièges.

Défi du XXIe siècle

Promouvoir la qualité des relations entre les générations et les solidarités mises en œuvre au quotidien, éviter l’apparition de ghettos sociaux au sein de la société, tel est le défi majeur du XXIe siècle. Le chantier est long et permanent. Il vaut la peine d’y travailler tous ensemble.[thb_image lightbox= »true » image= »3706″]

En librairie – avril 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

comment-etre-catholiqueComment peut-on être catholique ?
Denis Moreau

« Les Actes des Apôtres indiquent que les premiers chrétiens se désignaient comme les « adeptes de la Voie ». Tombée en désuétude, cette expression gagnerait à être réactivée, surtout dans les milieux branchés. Si vous déclarez « je suis catholique », on vous prendra pour un imbécile. Si vous vous y présentez comme « adepte de la Voie », vous susciterez à coup sûr l’intérêt. Peut-être même vous fera-t-on l’honneur de penser que vous êtes bouddhiste. » C’est par ce constat et tant d’autres que le philosophe Denis Moreau nous invite à être fiers de notre foi et à endosser sans complexe l’étiquette de catholique.

Quality Dots

Acheter pour 37.40 CHFaimer-sa-familleAimer sa famille comme elle est
Joël Pralong

« Ce livre n’a pas pour but de faire l’éloge de la famille idéale, bon chic, bon genre, bourgeoise, nombreuse et apparemment sans problème, mais bien de la famille telle qu’elle est aujourd’hui, avec ses joies et ses peines, ses heurs et ses malheurs, au sein d’une société qui ne draine pas moins de 50% de divorces, et donc d’échecs, de blessures familiales, d’enfants perturbés. » En s’appuyant sur des citations de l’exhortation Amoris Laetitia, l’auteur invite les parents, les enfants, les grand-parents ou les jeunes à discerner, malgré tout, la présence de Dieu dans leur famille, car c’est là que le Père des cieux y établit sa demeure.

Béatitudes

Acheter pour 19.60 CHFjerome-lejeuneJérôme Lejeune, serviteur de la vie
Gaétan Evrard et Dominique Bar

« Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » Cette phrase du Christ résume l’action du professeur Lejeune. Chercheur, médecin, défenseur de la vie, il a rayonné d’une foi intense, vécue au quotidien. Il a témoigné de l’Evangile avec sa science, faisant ainsi la preuve de l’adéquation entre la science et la foi. Son procès de béatification et de canonisation s’est ouvert en juin 2007. Cette bande dessinée retrace avec bonheur cette destinée exceptionnelle commencée le 13 juin 1926 à Montrouge près de Paris.

Triomphe

Acheter pour 23.90 CHFyoucatpourlesenfantsYoucat pour les enfants

Préfacé par le pape François, le catéchisme de l’Eglise catholique pour les enfants et les parents se présente sous la forme d’un échange entre les questions présumées de l’enfant et les réponses de l’Eglise. Credo, sacrements, commandements et prière : quatre sections organisent l’ouvrage. Le livre s’adresse aussi aux parents, accompagnateurs, parrains, catéchistes… afin de permettre une transmission de la foi, dans un langage adapté. Magnifique ouvrage qui permet à l’Evangile de rayonner dans les familles.

Mame

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Infos

A commander sur :
• librairievs@staugustin.ch
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• librairie.saint-augustin.ch

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Devenir diacre?

Depuis peu, j’ai la chance de connaître une nouvelle et belle amitié. C’est rare et précieux un ami! Du coup j’aurais bien aimé le garder pour moi. Mais voilà qu’il lui prend une drôle de lubie: enfiler une nouvelle tenue de service et se donner à tout-va! Comment, me direz-vous? En osant amorcer un virage audacieux dans sa vie: devenir diacre! Non mais franchement, Pascal, éclaire-nous un peu parce qu’on peut concevoir – à la limite – que tu te mettes au yoga, que tu prennes un abonnement au FC Sion ou que tu ouvres un salon de barbier… mais pas que tu deviennes diacre!
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Regard

Texte par l’abbé Robert Zuber
Photo: Jannick Pellaud
portrait-cure-robert-zuberCes derniers temps en lisant les Evangiles, j’ai été interpellé par le regard de Jésus ; un regard de tendresse, d’accueil ; un regard qui redonne confiance et dignité.

Au cœur de ce temps du Carême, choisissons de regarder avec ce même regard, celui qui fait du bien, qui encourage, qui réchauffe le cœur.

Ensemble relevons ce beau défi et émerveillons-nous devant les belles choses qui se passent dans notre société.

Ici, ce sont des personnes qui prennent du temps pour accompagner un parent, un ami dans les moments difficiles de la vie.

Là, ceux et celles qui se rendent disponibles pour conduire une personne n’ayant pas de moyen de locomotion chez le médecin ou faire leurs courses.

Il y a aussi des engagés dans le service du vestiaire paroissial et les Cartons du Cœur.

Bien sûr, ceci n’est qu’un aperçu de tout ce qui se passe autour de nous, car il y a beaucoup de bonne volonté, de présences qui font du bien et qui changent le quotidien.

Dernièrement le pape François rappelait l’importance du regard, de l’écoute et du sourire ; des attitudes qui transforment une journée, alors ne l’oublions pas quand nous croisons quelqu’un. Posons sur lui un regard qui révèle sa dignité d’enfant bien-aimé de Dieu, un regard qui dit quelque chose du regard d’amour de Jésus.

Par ces quelques lignes, je souhaite dire merci à ceux et celles qui, en donnant du temps et de l’attention, sont signes de la tendresse et de la bienveillance du Seigneur. 

Ils sont porteurs d’espérance et de joie auprès de ceux et celles qui sont en difficulté ou en souffrance.

C’est ensemble que nous arriverons à transformer notre monde.

Alors, aujourd’hui, décidons de changer notre regard en devenant témoins de Jésus.

« Posant son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer. » (Mc 10, 17-27)

Il n’y a pas d’âge pour faire fructifier ses talents

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Par Anne-Marie Colandrea
Photo: DR
En syntonie avec le thème central de ce no de L’Essentiel, je suis allée à la rencontre de bénévoles « retraités » engagés dans notre Unité pastorale Champel/Eaux-Vives. 

A Saint Joseph, il y a tout spécialement le groupe de l’accueil composé de personnes qui offrent de leur temps, leur sourire et une écoute. Elles accueillent et informent les fidèles comme les personnes de passage qui viennent se recueillir dans notre église au cœur de l’animation des Eaux-Vives. Cette présence est un plus pour une paroisse, elle aide aussi à créer des liens de bienveillance au sein de la communauté. 

Le groupe accueil est toujours en quête de nouvelles disponibilités, n’hésitez pas à le rejoindre. 

A Sainte-Thérèse, se retrouve, environ une fois par mois, le Mouvement des retraités chrétiens (MCR) qui fête, cette année à Genève, ses 55 ans. Les participants sont invités à partager leurs expériences, à approfondir la Parole de Dieu et à prier ensemble, accompagnés par le curé de la paroisse. Chaque année, un livret indique un thème comme fil conducteur des réflexions et des échanges. Certains paroissiens souhaitent aller plus loin dans leur témoignage et offrent de leur temps en paroisse, en aumônerie auprès d’EMS, ou encore en visitant les personnes seules sur le territoire de la paroisse. 

Oreille indiscrète du côté des Aînés du MCR…

Par Isabelle Valticos

Le Mouvement des Chrétiens retraités (MCR) se réunit cette année autour du thème « Vivre ». Il nous paraît intéressant de faire partager leurs regards bienveillants et optimistes sur la Vie ; leurs réflexions glanées çà et là durant une séance nous permettent de mieux réaliser pourquoi le mot « Aîné-e » est souvent associé à celui de « Sagesse ». Nous vous laissons découvrir, pêle-mêle, ce que le sujet «le temps du grand âge» a inspiré à nos participants :

– « si on pense à sa fin de vie, cela permet de mieux vivre le temps présent » ;

– « ce n’est pas parce qu’on arrive au grand âge qu’on n’a plus rien à réaliser  même si on court moins vite et que les articulations se rappellent à notre bon souvenir » ;

– « à ce moment de vie, on ne triche plus » ;

– « même si on devient dépendant, la prière offerte et partagée garde tout son sens, elle prend d’ailleurs une place toute particulière dans cette période de vie » ;

– « l’acceptation de ce corps qui vieillit est bénéfique, elle encourage à parler de sa fin de vie, exprimer ses souhaits, envisager son testament de vie et bien réfléchir sur les valeurs qu’on désire léguer à nos petits ou arrière-petits-enfants » ;

– « Ecrire ses dernières volontés rend sereine la personne concernée et évite de poser par la suite des problèmes aux enfants » ;

– « il est nécessaire d’aider ceux qui ont également atteint le grand âge et qui parce que non-croyants n’ont plus d’espérance ».

Grâce aux réflexions profondes de chacun et chacune, cette séance fut une belle leçon de vie et presqu’une bouffée de jeunesse !

Charrat: dimanche des laïcs

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Un dimanche pour la gratitude et les remerciements

«L’amour prend patience; l’amour rend service; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil». (1 Co 13, 04)

Texte et photo par Laetitia Willommet Ce dimanche 3 février les membres du Conseil de communauté ont préparé une agréable surprise à tous les bénévoles qui mettent en pratique cette jolie parole du Christ. Ils rendent discrètement quelques services, ils le font avec plaisir et permettent chaque dimanche à la communauté de célébrer dans de belles conditions l’Eucharistie. Chaque année un service est particulièrement mis en évidence. C’était au tour de la sacristine Sabine et des sacristines auxiliaires de recevoir un bon cadeau et une branche de fleur pour leur engagement. Tous les autres bénévoles ont été remerciés sous la forme d’une tige de fleurs en papier, confectionnée par les confirmands. Ces fleurs ont été amenées dans un vase par les enfants des ateliers. Chaque branche représentait un service : les lecteurs, les chantres, les concierges, les servants de messe, les fleuristes, les auxiliaires de l’Eucharistie, les personnes qui s’impliquent dans les nettoyages, dans la préparation des apéros et tous ceux qui œuvrent dans l’ombre et qui font vivre notre communauté. A tous et à toutes, une nouvelle fois, un immense merci !

Témoignages sur les JMJ de Panama

Les jeunes Suisses romands.
Les jeunes Suisses romands.

 

Trois jeunes de notre secteur ayant participé aux JMJ de Panama en janvier témoignent.

Photos: Johan Salgat, Anna Rose Pravato, Fabien Bertuchoz

La rencontre avec des jeunes du monde entier.
La rencontre avec des jeunes du monde entier.

Par Johan Salgat 

Quelle chance d’avoir pu participer aux Journées mondiales de la jeunesse à Panama City en janvier dernier ! Se rassembler avec pas moins de 700’000 jeunes du monde entier, c’est fort ! 

Mais les JMJ, c’est quoi ? 

Une rencontre lancée par le pape Jean-Paul II en 1984 et qui a lieu chaque 2-3 ans dans un pays du monde. Une rencontre entre jeunes, avec le Pape, mais surtout avec Jésus ! Chacun peut le rencontrer personnellement, c’est fou ! Mais pas besoin d’aller à Panama, Cracovie ou Manille pour rencontrer Jésus, me direz-vous. C’est vrai, mais se rassembler, se rendre compte que l’on n’est pas tout seul, que Jésus est présent dans toute culture, c’est vraiment beau ! Et le Pape nous invite à nous rassembler, pour être envoyés en mission ! Ce qui est vécu aux JMJ est vraiment fort ! Chacun rigole, chante, partage, prie… Il y a une telle bienveillance, c’est extraordinaire, mais devrait être tellement ordinaire ! 

Nous n’avons pas la même culture, le même langage, la même nationalité… peu importe, seul l’Amour compte ! Et ce langage-là est universel ! 

Personnellement, j’ai aussi redécouvert notre maman, Marie. Le thème tournait autour d’elle : « Me voici, je suis la servante du Seigneur, que tout m’advienne selon ta parole. » Cette humilité, cette confiance, ce « Oui »… que c’est beau et fort ! Très inspirant ! 

Ce qui est vécu aux JMJ ne peut et ne doit être gardé pour soi, il faut le partager ! Alors n’hésitez pas à nous rejoindre à Lisbonne en 2022 ! Par Anna-Rose Pravato 

Les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) sont un rassemblement incroyable ! Il est difficile de mettre des mots sur cette expérience inoubliable que j’ai pu vivre pour la première fois, cette année, à Panama.

Nous rencontrons des jeunes du monde entier à chaque coin de rue, avec qui nous discutons, échangeons de petits souvenirs… 

Mais il s’agit également de moments de partage et de dialogue, qui ont permis le tissage rapide de liens forts au sein de notre « delegación suiza », fièrement représentée grâce à ses multiples drapeaux. 

Les attentes les plus longues, en plein soleil, se transforment, aux JMJ, en souvenirs agréables, grâce aux voix qui se réunissent autour d’une simple guitare.

Bien évidemment, les instants de prière sont extraordinaires. Nous avons la chance de nous retrouver face au Pape, et d’unir notre prière à la sienne. Nous nous rendons compte, lors de ce rassemblement, que la jeunesse catholique est encore bien présente ! Les messes sont plus spectaculaires les unes que les autres, et se terminent toujours par des danses ou de la musique. 

Les JMJ, c’est donc un événement religieux, incroyable, inoubliable, extraordinaire, magique, puissant… Le seul moyen de ressentir tous ces éléments, c’est d’y participer !Par Fabien Bertuchoz 

14 janvier 2019, départ pour deux semaines au Panama. C’est après plus de 13 heures de vol et douze petites heures de bus que nous atteignons la province de Bocas del Toro. Durant une semaine, nous avons été rythmés par de multiples activités : célébrations, îles paradisiaques et cacaoyers. Si, durant cette première semaine, le côté festif était très présent, nous avons tout de même pu échanger notre foi avec des jeunes des quatre coins du monde.
Après avoir vécu les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Rio et Cracovie, je me réjouissais de découvrir l’immense travail effectué par les Panaméens afin de nous recevoir. Autant vous dire qu’en arrivant à Panama City, nous avons pu ressentir une grande chaleur autant bien au niveau de la température que du côté relationnel.

Durant la deuxième semaine, nous avons dormi dans les classes d’un collège. Cependant, l’idée d’une semaine de confort a vite été oubliée. En effet, nous avons eu la chance de recevoir des billets exclusifs afin d’être au plus proche de la scène lors des célébrations. Pour ma part, j’ai pu assister à la cérémonie d’ouverture où le Saint-Père nous a transmis cela :
« Nous venons de cultures et de peuples différents, nous parlons des langues différentes, nous portons des vêtements différents. Chacun de nos peuples a vécu des histoires et des événements différents. Que de choses peuvent nous différencier ! Mais rien de tout cela n’a empêché de pouvoir nous rencontrer et de nous sentir heureux d’être ensemble. »
Et s’il est bien une chose que je retiens de ces JMJ, c’est bien cette vision de la fraternité et la joie que procure cette rencontre entre inconnus du monde entier. Pas d’égocentrisme ni de discrimination, aucune polémique, juste un moment festif, de partage, d’espérance et de foi.

Par chance, je me suis également retrouvé devant la scène lors de la veillée. A nouveau, voici les quelques propos que je retiendrai du Saint-Père :
« Il est facile de critiquer les jeunes et de passer son temps à murmurer, si nous vous privons des opportunités de travail, éducatives et communautaires auxquelles vous raccrocher et rêver l’avenir. Sans éducation […] sans travail, […] sans famille ni communauté, il est quasi impossible de rêver l’avenir. »
A travers ces propos, le Pape a mis en avant la culture de l’abandon et du manque de considération. Peut-être que ces termes n’ont pour vous, en Suisse, pas la même ampleur qu’en Amérique du Sud. Cependant, prenant à présent la position d’un jeune adulte et enseignant, je peux vous assurer que l’éducation, le travail, la famille et la communauté sont des éléments indispensables au développement de la jeunesse. Or, cela passe tout d’abord en laissant la chance aux jeunes de faire des erreurs, celles que chacun a peut-être commises il y a quelques années.

Je terminerai finalement avec cette phrase entendue lors d’une catéchèse : « C’est lorsque nous arrêtons de rêver, que nous arrêtons d’être jeune. » Et vous, finalement, n’êtes-vous pas aussi un jeune ?

La rencontre avec des jeunes du monde entier.
La rencontre avec des jeunes du monde entier.

La Maison des générations

Par Nicole Andreetta
Photo: DRLa Maison des générations située sur la commune de Saint-Martin (val d’Hérens) propose une dizaine d’appartements conçus pour des familles ou des personnes à mobilité réduite. Elle abrite également une crèche, une école, une antenne du centre médical, une bibliothèque… 

Alerte nonagénaire, Madame Cotty-Zermatten ne tarit pas d’éloges sur les lieux : « Auparavant, j’habitais Trogne, mon village natal. Je vivais dans un chalet sur trois niveaux, pas vraiment pratique ! Et l’hiver, il fallait déblayer la neige pour sortir.

Il y a quinze ans, j’ai eu un accident à une main. Il m’a fallu de l’aide. C’est à ce moment que j’ai commencé à envisager l’avenir différemment. Je ne souhaitais ni aller dans un home, ni quitter ma vallée. Je tenais à mon indépendance, à garder une vie sociale. Ici, je dispose de toutes les commodités. Je côtoie des enfants, leurs parents, des personnes dans la vie active… En traversant la rue, je rejoins la salle communale pour différentes activités : gym douce, groupe patoisant, aînés… Poste, banque et négoces sont tout proches. »

Cohabiter et interagir
Le sociologue Jean-Pierre Fragnière a accompagné le projet : « Au départ, il y avait l’idée de construire un EMS pour les anciens, mais aussi de pallier le dépeuplement de la vallée. En imaginant une école dans un lieu d’habitation, nous sommes passés progressivement de l’idée d’un home à une politique pour les jeunes parents. Puis, naturellement, les aînés y ont trouvé leur place. »

Toutefois, pour Emmanuel Amaral, du bureau Cheseaux-Rey Architectes, réunir une telle mixité a représenté un vrai défi : « Habitants, enseignants, éducateurs et architectes se sont rencontrés à plusieurs reprises. Chacun apportant sa propre vision et son lot de questions. Il s’agissait de comprendre comment toutes ces structures pourraient cohabiter et si possible interagir sous un même toit, tout en assurant l’autonomie de chacune. En somme, être bien avec soi-même pour pouvoir être bien avec les autres. »

La Maison des générations a été inaugurée en août 2017. Des appartements sont encore disponibles.

«Dans une société de longue vie, tout projet d’organisation d’un quartier ou d’une ville doit répondre à la question : « En quoi ce projet favorise-t-il les solidarités entre les générations ? » (Jean-Pierre Fragnière)»

Apprendre à prendre congé

Par Thierry Schelling
Photo: Jean-Claude GadmerLe 12 février 2018, le pape François écrit une courte lettre apostolique en forme de motu proprio, Imparare a congedarsi1. Elle est passée largement inaperçue…

Se préparer
Conclure un ministère en Eglise doit être considéré comme faisant partie dudit ministère, et non sa fin. Il convient de s’y préparer. S’adressant à l’épiscopat, tant mondial que curial 2, Papa Francesco demande d’apprendre à lâcher prise en laissant de côté les désirs de pouvoir et le sentiment de se croire indispensable. Il convient de préparer la nouvelle étape de sa vie – la retraite – en « élaborant un nouveau projet de vie, signalé, dans la mesure du possible, par l’austérité, l’humilité, la prière d’intercession, le temps dédié à la lecture et la disponibilité à fournir de simples services pastoraux ».

Indifférence
Et si le pape demande de rester plus longtemps que 75 ans, ne pas le prendre pour un triomphe, un honneur, un privilège ou une faveur dus à quelque amitié ou proximité : « seul le bien commun de l’Eglise » justifie cette demande, que le pape aura discernée auparavant. Mais il conviendra de renoncer alors à son propre « plan de retraite », disponible à rester usque ad cadaver !

« Igniacianiser »
C’est au pape qu’est adressée la démission, et, comme pour un évêque diocésain, les prélats de la Curie ne sont pas ipso facto démissionnés à cet âge mais doivent aussi avoir l’accord explicite du pape. La différence est… de taille (mais raisonnable !) : plus d’automatisme renonciation = démission mais nécessité du placet pontifical après considération pastorale. Ce qui n’était pas clair dans la première tentative de réforme de ce genre par le Conseil de cardinaux signée en 2014. Ce bref explicite le désir de réforme de l’organisme auxiliaire du Pape dans l’exercice de sa tâche immense, et démontre la méthode pastorale ignatienne: étape par étape, dans l’esprit du mieux (sens comparatif), et Ad maiorem Dei gloriam !

1 Apprendre à prendre congé (d’un office) ; à ce jour, seule une traduction anglaise
du texte est disponible.
2 Dans le sens de : appartenant à la Curie romaine.

Ciao bella! Ciao bello!

Par Klaus Sarbach
Photo: Pixabay.comEn sortant de l’église d’Etroubles, je dis à une paroissienne très âgée :
– « Ciao bella Cecilia ! » 

Elle me regarde et me demande : « Moi et belle ? » 

Je réponds : « Je ne regarde pas tes rides, mais tes yeux et je vois que tu es « habitée » ! » 

Et son visage s’éclaire ! A d’autres qui me regardent avec un grand point d’interrogation je réponds : « Tu es belle parce que tu es une fille de Dieu ! »

Quand on me demande : « Comment vas-tu ? », je ne me mets pas à énumérer les « bobos d’un grand-père » mais je réponds :
– « Je suis heureux ! »

– Et pourquoi ?

– « Parce que je suis en face de toi ! »

Ces petites réponses sont des « rayons de Pâques ». On ne s’arrête pas sur les choses négatives, mais sur ce qui est source et force de vie.

Quand j’étais enfant, on nous répétait : « Tu dois aimer Dieu et ton prochain ! », mais on ne nous demandait jamais : « Est-ce que tu t’aimes toi-même, non comme le monde l’attend de toi, mais comme le Père t’a créé ? »

Les gens du monde se regardent dans le miroir, se comparent aux autres et désirent être « comme les autres ». Résultat : ne l’étant pas, combien de personnes ne se sentent pas bien dans leur peau et finissent en dépression. Au lieu de regretter ce que nous ne savons pas, ce que nous ne sommes pas, laissons-nous éclairer et réchauffer par les rayons de la Providence en demandant : « Père, je suis ta fille, ton fils bien-aimé. Tu as confiance en moi. Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Pensons à tant de personnes qui nous aiment et pour lesquelles nous sommes « précieux ».

Faisons repasser dans notre mémoire nos qualités, les choses que nous avons bien faites dans la vie, les expériences où nous avons « vaincu la mort » – ce qui est négatif et souffrance – et d’où nous sommes ressortis plus forts qu’avant.

Aux personnes qui partagent notre vie, disons-leur ce qui est précieux en elles, remercions-les pour le bien qu’elles font. Alors, notre vie sera belle et la beauté de notre cœur pourra réchauffer des cœurs « refroidis ». Ainsi, nous serons des témoins de résurrection et de vie, des « jardiniers » de joie et des rayons de soleil qui produisent des fruits nouveaux.

Les vieillards Anne et Siméon

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Comment rester jeune de cœur dans notre société ? Sans tomber dans le jeunisme ? Les personnes âgées que nous sommes tous et toutes (en tous cas en devenir) sont invitées à faire comme Anne et Siméon, au seuil de l’évangile de Luc (2, 22-39) : à tout placer sous la lumière de Dieu, à s’ouvrir à la vie en présence du Seigneur. C’est parce qu’ils ont gardé vivace l’espérance en l’avenir et « qu’ils attendaient la consolation d’Israël » que les deux vieillards du Temple ont pu évoquer une étape nouvelle dans l’histoire du salut. C’est parce qu’ils évoluaient dans la justice et la vérité que l’Esprit reposait sur eux et les habitait (verset 25). 

Dans l’Esprit
C’est poussé par l’Esprit que Siméon s’est rendu au sanctuaire au moment où le jeune couple composé de Marie et Joseph venait présenter le petit Jésus, selon les prescriptions de la Loi. C’est parce qu’il restait en relation permanente avec Dieu que le vieil homme a pu discerner « le » signe par excellence, reconnaître en Jésus le Messie et annoncer le combat spirituel auquel seraient soumis ceux qui voudraient suivre le Christ (versets 34-35).

L’essentiel
C’est parce qu’elle jouissait d’une immense expérience humaine et spirituelle, dans le mariage et le veuvage, qu’Anne se maintenait dans le service du Seigneur : comme elle, avec les années, nous pouvons découvrir ce qui est essentiel, la prière, le jeûne, la louange et le témoignage (versets 37-38). Plus rien d’autre ne compte, car la grâce de Dieu nous suffit !

Mutuelle jeunesse
Quelle jeunesse sur le visage de ces aînés dans la foi dont les rides annoncent la joie profonde et les épreuves traversées ! Quelle fraîcheur quand une grand-mère ou un grand-père lisent l’Ecriture avec leur petit-enfant et, le tenant sur leurs genoux, lui transmettent le bonheur de la foi, puis reçoivent de lui le sourire du Royaume ! C’est mutuellement que nous nous engendrons à la jeunesse de Dieu, puisque tel est le sens de la sainteté à laquelle nous sommes tous appelés.

Les aîné(e)s s’engagent

Alexander Trunz

trunz-alexTexte et photo par Frédéric Monnin

Issu d’une famille catholique st-galloise, je me suis engagé en Eglise dès ma jeunesse. Arrivé en Suisse romande, j’ai eu l’occasion de faire l’expérience d’un « compagnonnage chrétien » au sein de la famille Kolping – du nom du prêtre allemand, Adolph Kolping (1813-1865) – où j’ai été très actif.

Mes activités professionnelles m’ont conduit à parcourir la planète, et je me suis efforcé à chaque « escale » de m’investir dans la vie de l’Eglise locale. 

Une fois fixé à Genève, j’ai eu l’occasion de m’investir à la paroisse St-Boniface, la paroisse de langue allemande, mais lorsque ma première fille est née, j’ai pris la décision de pratiquer à St-Paul, offrant ainsi à mes enfants une formation catéchétique en français. Mon engagement à St-Paul a facilité mon intégration à une communauté vivante, et c’est d’ailleurs lors d’une fête paroissiale que j’ai été abordé par une des catéchistes de mes filles pour que j’intègre le Conseil de communauté. Cela a été d’autant plus facile pour moi de répondre positivement que je me suis toujours senti spirituellement proche des Dominicains.

Vous avez dit Aumonière?

francoiserimePar Pierre Moser
Photo : DR

La cloche vient de sonner 18 coups. Un coup pour chaque année passée au service de l’établissement médico-social de la Terrassière. Eh oui, Françoise Rime-Fontané officie depuis déjà près de deux décennies à La Terrassière… Ayant commencé comme volontaire pour aider les personnes âgées à se rendre à la messe du dimanche, elle a, dès le début, orienté son action vers la pastorale. Poursuivant sa voie dans la mise en œuvre de sa foi, elle a accepté en 2013 la mission que Mgr Farine lui a confiée, à savoir la responsabilité de l’aumônerie catholique de La Terrassière. Membre de la pastorale de la santé, Françoise est toujours restée troubadour, aimant faire sourire, voire même rire les gens autour d’elle. Son passé de musicienne en témoigne pour elle. Comme elle le dit elle-même : elle est riche, très riche, d’un million de bisous. De ceux qu’elle a donné certes, mais aussi de ceux qu’elle a reçus. De la mièvrerie ? Pas chez Françoise, car malgré son tempérament bohème, elle a toujours pris avec grand sérieux son témoignage. Par une formation continue à la recherche de la vérité, mais aussi par sa propre méditation. Dans sa tâche de ministre de l’eucharistie, elle a fait sienne la parole du centurion de Luc (Lc 7 : 7), en la modifiant un peu : « Je ne suis pas digne de te recevoir ni de te donner, mais dis seulement une parole et je serai guéri. » Merci Françoise d’aimer ces personnes âgées, car c’est un peu pour nous qui ne les aimons pas assez.

Que fait une aînée de 77 ans à la communication de la paroisse Chêne-Thônex ?

p5-karin-ducretPar Karin Ducret
Photo: Marion B.

Oui, comment suis-je arrivée à cette tâche de communication ?

Par curiosité, par passion de savoir ce qui se passe… et de le transmettre !

Originaire d’Autriche, j’habite Genève depuis 1965 et ai notamment un diplôme en sciences po et une formation de bibliothécaire-documentaliste. Venue à Thônex à ma retraite, je suis arrivée à la paroisse Saint-Pierre (Thônex) et Saint-François de Sales (Chêne) en septembre 2010. Assez vite j’ai demandé de pouvoir faire partie du Conseil de communauté et me suis lancée avec entrain pour participer au développement du nouveau site Web de notre paroisse que j’ai alimenté pendant 4 ans. Je participais aussi aux Tables rondes sur la Communication au Vicariat où j’ai rencontré en 2011 Dominique-Anne Puenzieux, directrice générale des Editions Saint-Augustin et rédactrice en chef du magazine paroissial L’Essentiel. Elle m’a demandé si je ne voulais pas faire partie de l’équipe de rédaction du magazine. Complètement inconsciente, car germanophone – même si je parle bien le français – et ne connaissant pas encore bien le fonctionnement de ma nouvelle paroisse, j’ai dit oui ! Curiosité, passion… Les débuts étaient assez durs, mes contributions encore bien hésitantes mais les réunions de rédactions, une fois par mois, instructives, m’aidaient à « oser » écrire et 8 ans ont passé – et je fais toujours partie de la « rédaction locale » du magazine L’Essentiel… en espérant satisfaire mes lecteurs et lectrices… 

Credo: Je crois à la sainte Eglise catholique

A fin octobre 2018, a lieu à Lyon le premier Forum Chrétien Francophone. Plus de 200 chrétiens de Suisse, de France, de Belgique, et du Luxembourg se retrouvent autour de la personne du Christ. Evangéliques, Pentecôtistes, Réformés, Catholiques, Orthodoxes et Anglicans, les représentants de ces confessions chrétiennes se réunissent pour un dialogue sur leur expérience personnelle et leur cheminement de foi. Bel exemple de « catholicité » !
A fin octobre 2018, a lieu à Lyon le premier Forum Chrétien Francophone. Plus de 200 chrétiens de Suisse, de France, de Belgique, et du Luxembourg se retrouvent autour de la personne du Christ. Evangéliques, Pentecôtistes, Réformés, Catholiques, Orthodoxes et Anglicans, les représentants de ces confessions chrétiennes se réunissent pour un dialogue sur leur expérience personnelle et leur cheminement de foi. Bel exemple de « catholicité » !

Nous poursuivons notre exploration du Credo avec cette donnée de foi au sujet de la «sainte Eglise catholique». Il a semblé très pertinent à la rédaction de confier la mission de l’éclairer à Madame Küng, pasteure de la paroisse protestante du Coude du Rhône Martigny-Saxon. Qu’en dit-elle donc?

Par Hélène Küng, pasteure
Photo: Forum chrétien francophone
Mais oui : l’Eglise, il faut y croire pour la voir ! L’Eglise, on ne la constate pas, elle n’est pas observable sans autre. Pour la reconnaître il y a un acte de foi : « Je crois à l’Eglise… » Mais selon le Credo, on ne croit pas « en » l’Eglise comme on croit en Dieu le Père, le Fils, l’Esprit. Je crois en Dieu, je mets ma confiance en Dieu ; et je crois à la sainte Eglise, j’y reconnais l’œuvre de Dieu.

Le mot Eglise vient d’un mot signifiant « convocation, assemblée ». Croire à l’Eglise, c’est y reconnaître l’acte créateur et salvateur de Dieu qui appelle et rassemble son peuple. On croit à l’Eglise sainte, c’est-à-dire à l’action par laquelle Dieu qui a « convoqué » son peuple, l’a mis à part, l’a « sanctifié » pour le service, l’a rendu capable de témoigner de l’amour de Dieu et de vivre l’amour du prochain.

Et croire à la sainte Eglise catholique, c’est reconnaître que Dieu crée, rassemble et sanctifie son peuple sur toute la terre ! L’Eglise est catholique c’est-à-dire universelle. Les deux mots viennent des deux langues parlées par les chrétiens des premiers siècles dans l’Empire romain : catholikos en grec, universalis en latin, signifient « qui se rapporte au monde entier ».

Les diverses confessions chrétiennes utilisent aujourd’hui l’un ou l’autre mot. Que l’on soit catholique, protestant, orthodoxe…, qu’on dise « Je crois à la sainte Eglise catholique » ou « Je crois à la sainte Eglise universelle », il est heureux de penser que l’Eglise où je reconnais Dieu à l’œuvre, ce n’est pas seulement la confession à laquelle j’appartiens, c’est l’Eglise sur toute la terre. Eglise diverse, Eglise catholique, Eglise universelle, tout entière œuvre de Dieu, et tout entière présente dans chaque communauté locale ! C’est une nuance supplémentaire, et magnifique, du mot « catholique ».

Olivier Fasel

L’unité des chrétiens existe: nous devons la découvrir 

Propos recueillis par Thérèse Yang
Photo: Thérèse Yang 
Je suis Fribourgeois, né dans une famille catholique traditionnelle. C’est à la fin de mon cursus universitaire, à 23 ans, que j’ai vécu une expérience avec le Christ vivant ressuscité. Jusqu’alors, je ne me posais pas de questions ; je prenais ce qui m’était proposé, sans être vraiment impliqué. Puis j’ai eu cette expérience de conversion et je me suis identifié avec les protestants évangéliques, mouvance dans laquelle je découvrais une expression du christianisme moins institutionnelle, libre de certaines pesanteurs de la tradition. A Fribourg, nous sommes une quinzaine de communautés évangéliques. Nous sommes des protestants, mais indépendants. Un point de raccord nous rassemble, entre autres, avec les diverses confessions chrétiennes, c’est la Bible. C’est l’accent mis sur la Bible comme Parole de Dieu, mais aussi comme lieu d’une expérience personnelle de rencontre, de conversion. A l’heure actuelle, où nous ne pouvons pas partager l’eucharistie, sauf de manière informelle, il n’y a pas de meilleure expérience, par exemple, que de pouvoir chanter ensemble, évangéliques, catholiques, réformés, orthodoxes. Je me rappelle avec beaucoup de joie le Festival Festibible en 2010, où catholiques, réformés, évangéliques étaient réunis autour de la découverte de la Bible, dans une démarche aussi d’évangélisation. Notre défi commun, c’est comment présenter la Bible pour qu’elle suscite de l’intérêt dans notre société, de la curiosité. Car la Bible est une parole vivante et vibrante. Dans son prolongement, on arrive au Christ Vivant : c’est dans la Parole reçue avec foi que je peux rencontrer le Christ Vivant et ressuscité. 

Dans le cadre de mes occupations œcuméniques, j’anime, avec la pasteure Débora Kapp, le groupe de narration biblique NaBi. Le but est de raconter la Bible avec le savoir-faire de l’art du conte, pour qu’elle devienne vivante. Je suis engagé aussi par le Service catholique de la catéchèse et du catéchuménat du canton de Fribourg (SCCF) pour former les catéchistes, surtout ceux des petites classes 1H et 2H, où les enfants catholiques et réformés ont le catéchisme en commun. Je fais la même chose avec les agents pastoraux de Suisse romande au Centre catholique romand de formation en Eglise (CCRFE) : je transmets les outils du conteur pour passer d’un texte écrit à une parole orale. M’avoir ainsi engagé est une preuve de confiance et de collaboration.

J’ai beaucoup de joie à siéger à la Commission œcuménique, à explorer ce que l’œcuménisme est en train de devenir. Nous proposons actuellement des cafés œcuméniques, lors desquels nous abordons des thèmes d’actualité. Par exemple quelle solidarité peut-on bâtir pour porter ensemble les difficultés auxquelles les Eglises sont confrontées aujourd’hui ? En tant que chrétiens, il est important que nous soyons solidaires, et non pas dans un état de concurrence. On peut éviter les étiquettes car, dans tous les milieux, on trouve des gens de dialogue, épris de collaboration pour découvrir ensemble notre unité. 

Car l’unité des chrétiens existe, j’ai confiance dans la prière de Jésus : « Père, que tous soient un, comme toi Père tu es en moi et moi en toi ! »

Biographie

Olivier Fasel, marié à Tabitha, institutrice, a 4 enfants et 5 petits-enfants. Après des études en pédagogie curative, il a travaillé dans diverses institutions pour personnes handicapées. A la suite d’une expérience de conversion, il a suivi une formation de pasteur évangélique avant d’exercer son ministère pastoral d’abord en Broye vaudoise, puis à Fribourg. En 1999, il a contribué à la fondation d’une communauté évangélique, située actuellement à Bourguillon. Il représente les communautés évangéliques à la Commission œcuménique de la ville de Fribourg. Il est aussi conteur et formateur de conteurs et est actif dans l’animation auprès des jeunes.

Méditation pour Pâques

Par l’abbé Jean Civelli
Photo: DR

upsj_paques« Quand on est mort, c’est pour la vie. »

« Dis, papa, quand on est mort, c’est pour la vie ? » C’est la question posée par un petit garçon à son papa. Bien sûr, il voulait savoir si, quand on est mort, c’est pour toujours. Nous, les grandes personnes, nous savons, n’est-ce pas, que quand on est mort, c’est pour toujours. Nous ne reviendrons pas en arrière. C’est en tout cas notre expérience : la mort met un terme, qui nous paraît définitif, à notre parcours de vie.

La mort nous enlève ce qui est essentiel à notre existence : la présence des autres, surtout la présence des êtres que nous chérissons, cette présence qui nous était devenue indispensable. C’est le poète qui a raison : « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » Pour essayer de combler ce vide intolérable, les hommes ont imaginé d’autres mondes, dans lesquels les morts s’en iraient, pour un long voyage. Il fallait alors les accompagner avec des bagages, si possible somptueux, avec même de la nourriture. C’est beau, mais dérisoire, inutile.

Alors, les hommes ont inventé d’autres théories. Ils ont pensé que les morts ne mouraient pas tout à fait. Il restait leur « âme » détachée de la matière, qui se mettait à rechercher de nouveaux points d’ancrage, dans le monde d’ici-bas. C’est très à la mode, la réincarnation ! Mais cela n’est pas très convaincant non plus, surtout pas très réjouissant. Pourtant, toutes ces théories permettaient d’exorciser un peu la peur de la mort. Et c’est déjà quelque chose.

Mais personne n’aurait osé imaginer ce qui s’est passé au petit matin d’un jour ordinaire, dans un jardin, aux portes de Jérusalem. On y avait déposé dans un tombeau le cadavre d’un homme mort crucifié, comme un vulgaire condamné de droit commun. Et voilà que ce matin-là, son tombeau est trouvé vide. Personne n’y comprenait plus rien. Et puis, le crucifié est apparu vivant, à des femmes d’abord, à ses disciples ensuite. Mais vivant d’une vie autre, différente de celle d’avant sa mort. Jésus a traversé toute la mort. Mais la mort n’a pas pu le garder dans ses griffes, parce qu’il était, par tout lui-même, au cœur de l’humanité, le feu de l’amour infini. Alors l’amour a brûlé la mort.

Alors, Jésus, le premier, a pu demander à son Père : « Dis, Papa – Abba, quand on est mort, c’est pour la vie ? » Et son Père a répondu : « Oui, mon Fils, tu es mort, mais c’est pour entrer dans ma vie. Je fais de toi le Premier-Né d’entre les morts. » Si bien que c’est vraiment notre petit garçon qui a raison : « Quand on est mort, c’est pour la vie. »

Eveil à la foi

Quand les grands-parents accompagnent leurs petits-enfants 

Photos: Dominique Carruzzo

Danièle et Charlotte
Danièle et Charlotte

Danièle Luisier 

Pourquoi avez-vous accepté d’accompagner votre petite-fille à l’Eveil à la foi ?
La maman de Charlotte, Anne-Françoise, travaille le jour des rencontres d’Eveil à la foi et m’a invitée à accompagner sa fille. J’ai été ravie de sa confiance et ça m’a rappelé avec émotion, qu’à son âge, lors de mon Eveil à la foi, des personnes disponibles et aimantes m’ont fait découvrir Jésus et Marie. 

Quels liens avez-vous noués avec votre petite-fille ?
Ces rencontres nous ont rapprochées, Charlotte a beaucoup de choses à me dire et je suis heureuse d’être disponible et à son écoute.

En quoi est-ce différent si vous l’accompagnez à d’autres rendez-vous ? Au foot ou à la danse, musique ou autre…
C’est différent, parce que j’ai toujours aimé l’Eglise, c’est elle qui m’a fait découvrir Dieu. Alors accompagner Charlotte, écouter l’animatrice qui nous parle de Jésus, chanter, prier tous ensemble est une joie pour moi !

Partagez-nous une joie ou un événement marquant vécu ensemble.
Avant Noël, les enfants ont fabriqué un petit coffre à trésor dans lequel ils ont déposé l’Enfant Jésus comme un cadeau. J’en ai fait un également et l’ai mis dans la crèche. Charlotte m’a demandé pourquoi j’avais deux Jésus…encore une raison d’échanger.

Charlotte Bertholet

Est-ce que cela te fait plaisir que grand-maman t’accompagne à l’Eveil à la foi ? Pourquoi ?
Oui, ça me fait plaisir parce que j’aime bien qu’elle m’amène. J’aime bien qu’elle me regarde au catéchisme et parfois je peux lui dire « salut ».

Jean-Marc et Pénélope
Jean-Marc et Pénélope

Jean-Marc Briguet

Pourquoi avez-vous accepté d’accompagner votre petite-fille à l’Eveil à la foi ?
J’ai accepté d’accompagner ma petite-fille car ses parents qui désirent que leur fille suive cette formation sont dans l’impossibilité de se libérer à ces moments en semaine, leur grand-maman aussi et que d’autre part, étant donné mon passé professionnel cela n’est pas un souci pour moi.

Quels liens avez-vous noués avec votre petite-fille ?
Cet accompagnement s’inscrit pleinement dans l’éducation que, même comme grand-papa, j’essaie de transmettre à ma petite-fille.

En quoi est-ce différent si vous l’accompagnez à d’autres rendez-vous ? Au foot ou à la danse, musique ou autre…
Ces temps de rencontre me demandent une attention particulière car il faut ensuite assurer un prolongement en famille.

Partagez-nous une joie ou un événement marquant vécu ensemble.
Je passe beaucoup de temps avec ma petite-fille et elle est si captivante que chaque rencontre est en soi un événement souvent joyeux et vivifiant.

Pénélope Rebord

Est-ce que cela te fait plaisir que grand-papa t’accompagne à l’Eveil à la foi ? Pourquoi ?
Oui, ça me fait plaisir. J’aime que pépé m’aide pour le bricolage. Pour se préparer à Noël, nous avons fabriqué une boîte à trésor dans laquelle je pouvais mettre une pièce à chaque fois que je faisais quelque chose de bien. J’ai ainsi préparé mon cœur à la venue de Jésus.

Le fils prodigue autrement

Par Pierre Moser
Photo: DR

La conférence traitait du retour de l’Enfant prodigue.
La conférence traitait du retour de l’Enfant prodigue.

Pâques approche à grands pas. Nous retrouverons donc, lors de ce dernier dimanche de mars, quatrième dimanche de Carême, la parabole du père miséricordieux, appelée auparavant du fils prodigue. Lors de notre réunion des quatre conseils (protestants et catholiques de Champel et des Eaux-Vives) qui s’est tenue le 7 février 2019, nous avons pu assister à une conférence du Docteur Enrico Norelli sur ce passage de l’évangile de Luc (Lc 15). Cette relecture fut d’une richesse telle que j’ai eu envie d’en partager avec vous quelques pistes de réflexion ; j’espère qu’Enrico Norelli me pardonnera si j’ai trahi sa pensée par le manque d’exhaustivité dont j’aurais pu faire preuve.

Jésus choque son auditoire. Pour le mesurer, il faut effacer la couche d’anachronie que deux mille ans de chrétienté ont apporté à ce texte. Depuis le père qui cède à la requête de son fils jusqu’au manque de respect du fils pour son père, dans une société patriarcale à l’extrême, rien n’est acceptable dans l’attitude des deux principaux protagonistes. En acceptant, le père a mis en danger le patrimoine de la famille, a manqué d’autorité et s’est par cela montré un mauvais chef de famille. Le fils, lui, est déjà indigne dans son non-respect de l’autorité, dans sa volonté de ne pas assumer les vieux jours de son père. Il dénie également à son frère son futur rôle de chef de famille de son frère ainé. Bref tout est fait pour que les personnages « sympathiques » soient ceux qui respectent la loi.

Le respect de la loi et des traditions devrait être source de bonheur. Et pourtant, tous ces personnages respirent l’amertume : les scribes et les pharisiens maugréent, le frère aîné est en colère et l’assistance est choquée. Les seuls à exprimer la joie ce sont le père et le fils cadet, le premier parce qu’il a par deux fois pris le risque d’aimer sans condition, l’autre parce qu’il a su prendre le risque de retourner chez son père quitte à travailler comme un serviteur. La loi n’est donc joie que si elle permet d’oser aimer sans condition. Plus on approfondi cette réflexion, plus on se rend compte que les évangiles ne décrivent pas un mode de vie, mais plutôt une attitude qui peut s’appliquer à n’importe quelle civilisation. L’esprit de la lettre au lieu de la lettre.

Un dernier mot sur l’absence de la mère. Si elle avait été présente dans la parabole, c’est elle qui aurait pris le rôle de l’amour sans condition envers le cadet. Pour Luc, la femme, n’ayant pas de regard sur la succession, n’aurait pas pu aller jusqu’au bout de cet amour. C’est donc le père qui remplit les deux rôles. Un peu comme Dieu en somme… Merci Professeur.

Défi-lecture: des voyages de conversion

Par João Alves-Carita
Photos: DRComment encourager les jeunes à lire la Bible ? Une initiative lancée en 2010 dans le cadre de FestiBible apporte une réponse concrète à cette question : le défi-lecture de la Bible. Ce concours est proposé à tous les élèves du canton de Fribourg qui suivent le cours d’enseignement religieux au cycle d’orientation. Chaque année, un livre biblique (un évangile, un livre de l’Ancien Testament) ou un thème transversal (la vocation) est abordé. Les équipes concourent en deux manches (lecture de la Parole de Dieu et questionnaire, œuvre d’illustration et d’actualisation). La finale réunit les équipes du canton dans l’un des cycles d’orientation. Le défi-lecture a déjà touché plus de 1’000 élèves depuis sa création.

La neuvième édition du défi-lecture a pour thème le personnage de saint Paul dans la seconde partie du livre des Actes des apôtres (chapitres 13 à 28). En lisant ce texte, les adolescents ont découvert la vie des premières communautés chrétiennes, la manière dont saint Paul annonce la Bonne Nouvelle et comment il rejoint et convertit les hommes et les femmes de son temps.

Quinze équipes de neuf établissements scolaires se sont inscrites et viennent de terminer la première manche du concours. En janvier, les élèves ont lu les textes et formulé deux questions, reprises dans un questionnaire adressé à toutes les équipes. En février, ils ont répondu au questionnaire, Bible fermée et sans l’aide des accompagnants. Les équipes s’attaquent maintenant à la deuxième manche, l’épreuve créative. Chaque équipe choisit une histoire parmi les récits de voyages et de conversion de saint Paul, et en font une mise à jour en la racontant avec leurs mots, dans leur réalité, à l’aide d’un diaporama. La grande finale aura lieu le mercredi 19 juin dans l’aula du Cycle d’orientation de Riaz.

L’aumônerie du CO3 à la messe célébrée par le pape François à Genève en 2018.
L’aumônerie du CO3 à la messe célébrée par le pape François à Genève en 2018.

Le défi-lecture est proposé par Formule Jeunes, le service de la pastorale des jeunes dans le canton de Fribourg, en lien avec les aumôniers des écoles. Cette année, cinq des 15 équipes du canton viennent des cycles d’orientation de la ville de Fribourg. Dans le décanat de Fribourg, trois cycles d’orientation accueillent les élèves francophones de 13 à 15 ans : Jolimont, Belluard et Pérolles. L’équipe d’aumônerie CO3 est composée de João Alves-Carita, originaire du Portugal, 30 ans, aumônier des CO du Belluard et de Jolimont, et de Kéli Kpego, originaire du Togo, 48 ans, aumônier du CO de Pérolles. Ils sont tous deux responsables de mettre en rapport l’expérience et la parole des membres du groupe avec la théologie et la spiritualité, susciter l’autonomie et la prise de responsabilité. Par son ministère, l’aumônier est celui qui est appelé par Dieu à faire Eglise. Pour en savoir plus, voyez le site internet https://co3.formulejeunes.ch ou suivez-nous sur les réseaux sociaux :
facebook.com/aumonerieco3
instagram.com/aumonerieco3

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