Quel lien y a-t-il entre le chant de l’ange illuminé dans le nuit de Noël devant les bergers de Bethléem et la fameuse exclamation de l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi après l’explosion du dernier bout de rocher dans l’obscurité du tunnel du Gotthard ?
Taizé
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale Sainte-Barnabé (VD), décembre 2019
Par Aurélie Romy | Photo: Roger Mburente
PèlerinageTrois jeunes confirmées et deux confirmands se sont rendus à Taizé durant les vacances d’automne. Aller à Taizé, c’est être invité à une recherche de communion avec Dieu par la prière commune, le chant, le silence, la méditation personnelle, le partage ! Les jeunes viennent de partout à la fête permanente de la foi à Taizé. Taizé invite les jeunes à être créateurs de paix, de réconciliation dans leurs villes ou villages, leur Eglise locale, avec toutes les générations, des enfants aux personnes âgées. A Taizé, le climat de prière et d’échanges, le fait que personne ne soit appelé à défendre une cause, permettent aux jeunes d’avoir un autre regard et une ouverture à l’autre sans préjugé. Les jeunes peuvent se confier, exprimer leur espérance.
Aurélie, une des trois jeunes confirmées nous partage les moments vécus à Taizé :
« Nous sommes parties à Taizé au début des vacances d’automne. Sofia, Lisa, Andreia et Gael n’y étaient encore jamais allés.
Là-bas, on vit des prières, des rencontres et des discussions. Quand on est à Taizé, on oublie tout le reste. On a l’impression d’être complètement ailleurs. Le fait qu’il y ait des gens de plusieurs nationalités nous a donné l’impression que nous n’étions pas en France.
Nous avons passé trois jours, du dimanche au mardi. Ce séjour a été très enrichissant car nous avons notamment appris à vivre avec très peu de choses et en communauté.
La prière a lieu trois fois par jour. Les chants, le silence et de courts textes bibliques ponctuent la prière.
Nous avons beaucoup aimé ce séjour car Taizé est un lieu de partage, où l’on peut aussi se recentrer sur soi-même.
Merci encore à Roger qui nous a accompagnés ! »
Rencontre européenne
Participer à la rencontre européenne de jeunes à Wroclaw, c’est :
– être soutenus dans la prière par la beauté du chant et la profondeur du silence ;
– être avec des milliers de jeunes, aller aux sources de la foi et de la fraternité ;
– être accueillis par les habitants de Wroclaw et échanger les uns avec les autres en toute simplicité ;
– rencontrer des témoins qui vivent l’Evangile au cœur des défis d’aujourd’hui ;
– trouver un nouvel élan.
(com.)Plus d’informations et inscription sur : www.jugendtreffen.ch
Activités enfants dans l’UP Saint-Protais
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale Saint-Protais (FR), décembre 2019
[thb_image image= »19004″ img_link= »url:https%3A%2F%2Fpresse.saint-augustin.ch%2Fwp-content/uploads/2019/11/Activites_enfants.pdf »]Les coptes
Texte et photo par Nicole AndreettaQui sont les coptes ? D’où viennent-ils ?
Le mot « copte » dérive de la racine gypt qui a donné en grec aegyptos, égyptien.
La langue copte est issue de la langue parlée autrefois par les pharaons.
L’Eglise copte orthodoxe est une Eglise apostolique, originaire d’Egypte. Elle est représentée par 120 évêques répartis dans le monde. Selon la tradition, elle a été fondée par saint Marc l’évangéliste. Sa Sainteté Tawadros II (Théodore II), pape d’Alexandrie et patriarche de toute l’Afrique est le 118e primat à lui avoir succédé. Les coptes constituent la plus grande Eglise chrétienne du Moyen-Orient. La majorité, environ 8 millions, vivent en Egypte.
On rapporte qu’ils furent les premiers martyrs chrétiens de Suisse. C’est en effet, à Agaune (Saint-Maurice) que se déroula, à la fin du IIIe siècle, le massacre d’une légion composée de 2500 jeunes coptes venus de Thèbes (actuellement Louxor).
Aujourd’hui, en Suisse, la communauté copte réunit quelques centaines de familles.
La commune de Meyrin (Genève) abrite le siège de l’Eglise copte orthodoxe de Suisse.
Il existe également une Eglise copte-catholique, de rite oriental et rattachée à Rome.
Le dimanche 27 octobre dernier, la paroisse de la Visitation, à Meyrin, a reçu le Père Kamil Samaan, un prêtre copte-catholique de passage en Suisse. Sur l’invitation de l’œuvre d’entraide « Aide à l’Eglise en détresse », il a témoigné de la situation des chrétiens d’Egypte.
Le Père Kamil fait partie de la commission Justice et Paix égyptienne. Il a représenté pendant plusieurs années l’Eglise catholique dans toute sa diversité (sept rites : copte, grec, latin, maronite, syrien, arménien et chaldéen) au Conseil des Eglises d’Egypte. Malgré la discrimination subie par la population chrétienne, il pense que le dialogue est possible dans ce pays avec les musulmans modérés. Depuis la chute du président Morosi, il entrevoit une lueur d’espoir.
« L’économie du pays ainsi que les conditions de vie s’améliorent. Depuis l’avènement du pape Tawadros, le dialogue œcuménique entre les confessions s’est considérablement amélioré, de même les relations avec les autres religions. »
«Un message plein d’espérance pour le temps de l’Avent.»
«Il n’y avait pas de place pour eux? Pas si sûr…»
Par Jean-François Bobillier
Photos : DR, Franciscains international
Vous connaissez l’histoire : Marie et Joseph cherchent un lieu d’accueil pour que leur enfant vienne au monde dans la chaleur d’une hospitalité bienveillante. Mais il n’y avait pas de place pour eux.
Plus de deux mille ans plus tard, une place arrangée avec amour est-elle enfin disponible dans le cœur de l’homme contemporain pour accueillir ce nouveau-né ?
Ma pensée est nourrie par les multiples rencontres vécues avec des adultes, notamment dans le cadre des préparations aux baptêmes.
Jésus paraît être le grand absent de nos vies et le grand oublié de notre époque ! Pour preuve : « Jésus n’a jamais existé ! » « Qui nous prouve que ces histoires sont vraies ? » « C’était juste un homme qui avait des super pouvoirs ! » « C’est bon maintenant : on est adultes, l’histoire du Père Noël ou de Jésus, on ne nous la fait plus ! » « Tout a été inventé ! » Mais oui, ces paroles viennent de personnes baptisées et désirant le baptême pour leur enfant, souvent pour « perpétuer une tradition » ou « parce qu’il faut le faire ».
Dès lors, que proposer lors de ces soirées de préparation ? Parler de nouvelle évangélisation ? des symboles de l’eau ou de la lumière ? de l’Esprit Saint ? Décortiquer le Credo ?… Ça n’est pas une blague : la majorité des personnes rencontrées ne croit pas en l’existence de Jésus.
Et pourtant ces soirées sont formidables ! Tout peut y être déposé : colères, blessures, questions, doutes, témoignages et j’en passe. Quelques larmes ont même coulé. Autour d’un verre de rouge la salle du prieuré se transforme en bouillonnant lieu de débat. Génial ! « Tu sais, la semaine passée je n’avais aucune envie de venir, mais ce soir je me réjouissais ! », me glissa à l’oreille un jeune père de famille.
Vient le moment où, soit mon collègue et ami Pascal soit moi-même, nous témoignons de notre foi. Avec nos mots, nos doutes, nos maladresses, nos vies. Oh, non pour convaincre mais pour rejoindre. En effet, comme il est aisé de faire le constat que rien ne nous différencie d’eux sinon le vocabulaire utilisé pour dire l’Amour !
Il y a fort longtemps, Joseph et Marie se sont vu refuser l’hospitalité sous prétexte qu’il n’y avait plus de place. Et si place il y avait en réalité, mais que la sublime transparence du cœur et du regard de Marie avaient bouleversé les hôtes ? Et si le tressaillement de l’enfant les avait à ce point ébranlé, qu’ils n’osaient croire que Dieu se tenait à leur porte ?
Aujourd’hui encore, les « non-pratiquants » font réellement l’expérience du tressaillement de l’Amour en eux. C’est vrai, ils ne l’expriment pas en parlant de l’effusion de l’Esprit ou du kairos et ne le manifestent pas par un Gloria ou par l’oraison. Il n’empêche que… Maurice Zundel écrivait : « Il y a en moi plus que moi. Quiconque a fait cette expérience n’a pas besoin qu’on lui montre l’existence de Dieu. »
A nous, témoins de la foi chrétienne, d’adapter notre langage en faisant preuve d’une grande délicatesse et d’accorder à toute personne notre présence réelle et authentique afin qu’elle prenne conscience qu’en elle une nouvelle naissance est possible.
«Il y a en moi plus que moi»
«Tant crie-t-on Noël qu’il vient!» (François Villon vers 1450)
Texte par Pierre-Georges Produit
Photo: Véronique Denis
Des jours, depuis l’école, vous entendiez les cris aussi désespérés que stridents d’un cochon qu’on sortait de son « kramouo » ; dans le Petit Chemin l’attendaient une peu rassurante « koble » et… le boucher de campagne…
Bon, c’était pour une bonne cause : à Leytron les saucisses grasses faisaient partie du réveillon… de Noël.
Une autre fois, entre arithmétique et histoire sainte, le régent nous faisait redire la petite poésie « Le ciel est noir, la terre est blanche, cloches carillonnez gaiement ! » Le problème était que la réalité ne correspondait pas toujours aux paroles… alors, « tant crie-t-on la neige qu’elle vient ! » Alors, oui, on criait la neige en chantant « Les anges dans nos campagnes », « Il est né le divin Enfant » devant le sapin planté dans un angle de la classe. Quelle joie lorsqu’un soir, dans le halo lumineux de l’unique lampe publique du coin, commençaient à tourbillonner les premiers flocons. Déjà on s’imaginait la neige crisser sous nos souliers sur le chemin de l’église pour la Messe de Minuit…
A l’église, l’autel latéral de droite était désormais caché derrière des sapins sous lesquels une grande crèche de papier rocher et de mousses occupait toute la place. Près de l’étable avec Marie, Joseph et l’Enfant-Jésus, il y avait toujours un petit torrent qui descendait avec un petit pont de bois et une petite vache dessus. Au-dessus de Bethléem, un ciel bleu foncé tout étoilé et tout en haut une inscription en grandes lettres majuscules lumineuses GLORIA IN EXCELSIS DEO !
Le chœur d’hommes chantait : « Minuit chrétiens, c’est l’heure solennelle où l’Enfant Dieu descendit jusqu’à nous ! » C’était Noël !
Une musicienne à la maison
Dans le cadre du Concours National d’Exécution Musicale (CNEM), depuis de nombreuses années, des familles riddannes accueillent dans leur foyer, pour quelques jours, les participantes et participants.
Texte par Frédéric Métroz
Photos: François Delaloye, Frédéric Métroz
Du mercredi 9 au dimanche 13 octobre, nous avons accueilli chez nous, à Riddes, Mengiy Xu. Cette flûtiste talentueuse est étudiante à la haute école de musique à Genève. Elle est originaire de Chine, d’une ville qu’elle qualifiait de « petite », même si elle est quatre fois plus grande que la cité du bout du lac ! Notre hôte prenait part au concours national d’exécution musicale dans le majestueux cadre du centre culturel de La Vidondée à Riddes. Ce concours est ouvert à la flûte, la clarinette, la trompette et au trombone.
Dans un premier temps, j’avoue que je n’étais pas très enthousiaste à l’idée d’accueillir quelqu’un dans cette période déjà passablement chargée, mais l’expérience s’est avérée extrêmement positive, en particulier pour nos enfants. En effet, ils trépignaient d’impatience au moment d’accueillir chez nous une artiste dont nous ne connaissions rien. Imaginez notre désarroi pour répondre à leurs assaillantes questions : « C’est un garçon ou une fille ? Il joue de quel instrument ? On pourra l’écouter ? Il s’appelle comment ? Il vient d’où ? Il pourra dormir avec moi ? » Eliah et Lina étaient très curieux et très impatients. Le voile est tombé le mercredi à midi lors d’un repas que nous avons partagé avec Mengiy. J’ai vu des étoiles dans les yeux de mes enfants au moment où elle est passée la porte. Quand ma fille a appris qu’elle jouait de la flûte, elle s’est empressée de grimper à l’étage pour aller chercher sa petite flûte en bois afin de montrer à notre invitée qu’elle aussi « savait » jouer de la flûte. Autant dire que son petit solo a tout de suite permis de briser la glace, dans un fou rire général.
Mon épouse Lauriane a eu la chance de faire ses corrections du mercredi après-midi sur des airs enchanteurs. Pour ma part, j’ai été surpris par l’appétit de cette frêle jeune femme. Quand je l’ai vue se servir, j’avoue que je suis resté stupéfait. Puis, en découvrant le nombre d’heures qu’elle passait inlassablement à répéter dans notre bureau, je me suis rendu compte que son investissement s’apparentait à celui d’un sportif d’élite, qu’il réclamait un effort physique et une concentration intenses et j’ai alors mieux compris l’énergie que cela demandait.
Nous avons eu l’occasion d’aller en famille assister à son épreuve qualificative du jeudi soir. Elle était la dernière à passer et la tension se sentait. Nous avons bien remarqué qu’éloignée des siens, notre présence était pour elle très précieuse. J’avais peur que les enfants ne dérangent durant son interprétation, je me demandais à quel point une petite fille de deux ans et demi et un garçon de quatre ans et demi pouvaient rester attentifs durant une dizaine de minutes en écoutant de la musique classique. Eh bien, ils ont écouté religieusement de la première à la dernière note, captivés et transportés par les merveilleuses mélodies produites par notre hôte. Quelle joie ce fut pour nous tous d’apprendre que Mengyi s’était qualifiée pour la finale du vendredi !
Après avoir récupéré les enfants à l’UAPE et à la crèche en début d’après-midi le vendredi, je leur ai proposé d’aller voir à quelle heure notre artiste jouait. Quelle surprise en arrivant devant la Vidondée : elle était justement devant la porte et s’apprêtait à entrer en scène. Un timing parfait ! A nouveau, j’ai perçu que le fait de pouvoir compter sur quelques supporters dans le public lui conférait de la confiance et de l’énergie. Le niveau d’exigence des morceaux du vendredi était très impressionnant, je ne suis pas spécialiste, mais j’ai été soufflé de découvrir une palette technique ahurissante.
Finalement, Mengyi a terminé deuxième du concours dans la catégorie flûte. Au-delà de ce résultat, c’est l’expérience de l’accueil, de la rencontre, de la découverte qui nous a tous enrichis et l’émotion était forte au moment des adieux, alors même qu’elle était une parfaite inconnue pour nous quelques jours auparavant. Mengyi est repartie avec quelques dessins dans sa valise et nous sommes restés avec des airs féériques dans nos cœurs.
Dès son départ, Lina m’a demandé : « Elle revient quand ? » et Eliah d’ajouter : « L’année prochaine, je voudrais une fille blonde qui joue de la harpe. » Je leur ai rétorqué que je ne pouvais rien garantir quant à l’instrument et à l’identité de l’artiste, mais qu’il était certain que nous referions de la place à une nouvelle rencontre musicale et humaine dans notre foyer.
Mettons-y des couleurs!
J’appartiens à la grande Famille Salésienne de Don Bosco. Notre père et maître, un éducateur haut en couleur, a fait se lever le soleil dans les yeux de tant de jeunes, d’enfants, dont la vie était grise, assombrie par la tristesse de l’échec et du rejet…
C’est Noël chaque fois
C’est Noël chaque fois que vous souriez à votre frères et lui tendez la main ;
chaque fois que vous vous taisez pour écouter quelqu’un ;
chaque fois que vous tournez le dos aux préjugés qui relèguent les opprimés aux confins de leur isolement…
Confiance en Dieu, confiance de Dieu
[thb_image image= »20233″]
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, mission catholique de langue française de Zurich, novembre 2019
Par Electra Bettems | Photo: Thierry Delachaux
Confiance… Cette année, nous sommes invités à faire confiance au Christ, à l’écoute de sa parole : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur !» Mais Dieu nous fait aussi confiance, il nous donne son Esprit Saint pour que nous soyons « co-créateurs » de cette terre, afin qu’elle soit plus belle et plus accueillante pour chaque être humain.Pauline Barthès, Diane Bohnert, Nicolas Briand, Grégoire Charlet, Célia Courcier, Adrien Fritsch, Omri Guinikoukou, Pierre Kowalski, Joséphine Morel, Rian Muller, Cyrielle Perrot et Anna Poux-Guillaume recevront la force de l’Esprit Saint lors de la messe de confirmation qui aura lieu dans notre église le dimanche 24 novembre à 10h30. C’est Mgr Denis Therillat, évêque auxiliaire de Bâle, qui viendra leur conférer le sacrement. Les jeunes ont fait sa connaissance en avril, lorsqu’ils sont allés lui rendre visite à la chancellerie du diocèse de Bâle, à Soleure. Aux douze jeunes se joindront trois adultes, qui ont suivi un parcours de préparation différent.
Sur la photo, nous voyons les confirmands (avec Emilie Schubert, qui sera confirmée au Canada) lors de leur pèlerinage à Rome, accompagnés de leurs catéchistes Hervé Castella et Pilar Delachaux, de soeur Marie Thérèse Boillat, dominicaine, qui a été leur guide et de frère Alain Arnould, dominicain. Celui-ci a célébré pour eux la messe dans la cellule de saint Dominique à la basilique Sainte-Sabine.
Les servants de messe en sortie… «art et foi»
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), décembre 2019 Par l’abbé Willy Kenda, curé | Photo: DRLes servants de messe de la paroisse ont vécu un week-end «art et foi», du 11 au 13 octobre dernier, à Lucerne. Ils ont entre 9 et 18 ans, la moyenne d’âge a évolué. Ces jeunes, notre «trésor», […]
Rendez-vous festif pour la pastorale de rue
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer (FR), décembre 2019 Par Bernie von Niederhäusern | Photo: Georges LoseyLes 15 et 17 octobre derniers, devant l’Amarante, on a fait la fête dans le cadre des 25 ans de la pastorale de rue de Fribourg. Les jeunes ont répondu à une invitation à venir partager un moment […]
Un chemin Auddes à Cieux!
Texte et photo par Bruno Sartoretti

Nous étions une petite poignée, même pas les doigts d’une main, à un doigt près. Nous avions décidé de vivre une expérience nouvelle, celle de la marche, de la méditation, de l’approfondissement de la Parole de Dieu ; celle aussi de la rencontre, de l’ouverture, du partage de nos vies et de nos vivres. C’était audacieux de se lancer dans un chemin inconnu, mais Dieu est avec nous !
Alors, nous avons marché et, au fil de la route, nous avons parlé de nos vies, de la création, de ce que nous voyions sous nos yeux, des bienfaits des bénédictions, des bienfaits des plantes, des bienfaits de Dieu. Et, sans nous en rendre compte, nous étions devant la chapelle d’Auddes. C’était l’objectif de cette marche. Nous avons été accueillis par une famille qui jouait en plein air par un dimanche ensoleillé. Nos cœurs, nos vies ont ainsi pris un petit coup de soleil, un petit coup de joies.
Dans la chapelle, nous avons lu le texte du jour. Une histoire de dix lépreux qui étaient guéris par Jésus, mais un seul l’a remercié et en plus un étranger. Nous avons pu découvrir que dans nos vies aussi, nous étions comme les lépreux, prompts à demander la guérison, mais lents à remercier ; capable d’exclusions et de rapprochements. Nous avons aussi découvert nos joies quotidiennes, nos remerciements qui changent nos vies,
nos rencontres avec Dieu dans la simplicité de nos rencontres et de nos journées. Un bel échange, un beau temps de prière.
Nous avons rejoint le parc d’Isérables et nous avons pris un autre temps d’échange et de vie, celui du partage du goûter, le partage de nos vivres. Encore un bon moment.
Nous souhaitons à tous de découvrir, en participant, ces beaux moments de vies et de Parole. Rejoignez-nous : Dieu en chemin.
Des informations suivront dans vos paroisses, sur les panneaux des affiches au fond de votre église.
Nos prochains rendez-vous
- Le 16 février 2020 à Leytron
- Le 15 mars 2020 à Saxon
- Le 10 mai 2020 à Riddes
- Le 21 juin 2020 à Fully
L’application «Qui est Jésus?»
Par Chantal Salamin
Photo: DRNoël, c’est la naissance du Présent de toute éternité, celui qui dit qu’Il est la Voie, la Vérité et la Vie. Vous le saviez ? Vous l’aviez oublié ? Vous désirez le transmettre à vos enfants et petits-enfants ? Je vous invite à découvrir une application mobile très bien pensée, facile à utiliser et interactive, pour vous inciter à écouter, ou plutôt à regarder Jésus nous enseigner, et à partager les Evangiles et nos découvertes.
Les textes des Evangiles avant tout !
L’application vous entraîne dans un pèlerinage de 90 jours sur les pas de Jésus avec Marc, Matthieu, Luc et Jean avec les vidéos de TopBible. C’est comme si vous y étiez, à côté de Jésus, de Marie, des apôtres… une réelle immersion ! Et si vous désirez approfondir, par un simple toucher de doigt, vous aurez sous les yeux le texte écrit du chapitre de l’Evangile de la vidéo.
Des découvertes qui comptent !
La merveille de cette application, c’est qu’elle vous invite à retirer un enseignement essentiel pour votre vie et à en prendre note ; pour vous y aider, la question vous est posée simplement « Qu’avez-vous découvert sur… ? » Quatre questions sur les quatre lois spirituelles fondamentales à la base de ce qu’on appelle le plan du salut : l’AMOUR, le BIEN et le MAL, le PARDON et la LIBERTÉ.
A plusieurs, c’est mieux !
Avec son mode « à plusieurs », il est possible de se synchroniser avec d’autres dans la lecture et partager ses découvertes… en famille, entre copains, dans un groupe Alphalive, de jeunes, un groupe bible, etc.
En conclusion, cette application est un véritable cadeau de Noël !
Tapis vert pour Jérémy
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), décembre 2019
Texte par Brigitte Deslarzes | Photo : LDD
Le numéro 93 de mars 2009, lançait sa nouvelle rubrique «Parole à» avec Jérémy Savioz de Noës, alors en dernière année de Collège des Creusets. 107 numéros plus tard, retour sur le parcours de ce jeune qui fête ses trente ans ce 3 décembre. Ses préoccupations d’alors démontraient déjà qu’il avait quelques années d’avance sur son temps.Il n’a pas attendu la déferlante verte cet automne aux chambres fédérales pour rallier les valeurs du parti. Jérémy, amoureux de la nature depuis toujours et passionné d’ornithologie, siège au Conseil général de la ville de Sierre depuis 2012 et au Grand Conseil depuis 2017.Il se dit tout de même surpris par l’ampleur de la vague verte des dernières votations et note une vraie prise de conscience des citoyens en faveur de l’environnement. Engagé en politique par souci de défendre la biodiversité et le développement durable, Jérémy poursuit : « J’ai perçu très tôt les absurdités des inégalités dans les budgets octroyés aux programmes gouvernementaux.
Un bout de nature a moins de valeur pour le PIB qu’un bout de route » et d’insister : « Nous sommes trop perçus comme ceux qui se préoccupent uniquement de la nature. Mais je siège aussi dans la commission de sécurité publique au Grand Conseil et je peux dire qu’il y a beaucoup à faire. »
Les oiseaux et La Fraternité
Jérémy a acquis un master en Géographie et Sciences des religions de l’Université de Fribourg. Grand connaisseur des oiseaux son travail de master a porté sur les effets du réchauffement climatique sur le merle à plastron. Par passion, il a travaillé trois ans à la Station ornithologique suisse de Sempach avant de retrouver ses montagnes qui lui manquaient trop. Il travaille actuellement à temps partiel pour la section valaisanne de Pro Natura.
Son engagement politique et sa passion pour les oiseaux lui demandent aussi beaucoup de temps. En outre, Jérémy est resté fidèle à la fanfare La Fraternité de Noës en tant que percussionniste et s’est engagé encore dans le Rosalp, un brass band de la région.
La musique a toujours fait partie de sa vie. « J’étais à l’époque membre du chœur des jeunes de Noës et assez engagé dans plusieurs activités de la paroisse, qui réunissait de nombreux jeunes ; c’était musicalement passionnant avec le curé François-Xavier Amherdt, la jeunesse était très vivante, raconte Jérémy. Pour moi actuellement, la plus belle des églises, c’est encore la nature et ma source de spiritualité est l’observation de la Création », confie-t-il enfin.
Avec les mages, en route vers la Crèche!
Texte par l’Abbé Rémy Delalay
Photos: Abbé Rémy Delalay, DR
La sincérité des mages est évidente car ils se montrent prêts à se sacrifier pour atteindre leur but. Le voyage qu’ils ont entrepris exigeait qu’ils quittent le confort de leur pays, leur famille et le souci de leurs biens terrestres. Leur intention était donc pure, exempte de tous bénéfices personnels. Il s’agissait uniquement de leur désir de rencontrer le Dieu vivant et inconnu que l’étoile leur avait annoncé. Leur ouverture de cœur a ainsi permis à Dieu de leur parler, de leur donner des signes et de les conduire jusqu’à l’Enfant de la Crèche.
Ces mages païens nous enseignent ainsi que Dieu peut atteindre tous les cœurs, même celui de ceux qui ne le connaissent pas. Comme nous le rappelleront les anges dans la nuit de Noël, Dieu s’adresse à tout homme de bonne volonté, quel qu’il soit : pécheur, éloigné de la vie de l’Eglise, sans religion, mais en route, en marche, en désir de vérité et de lumière sur le sens de sa vie. Les mages sont des chercheurs infatigables et c’est la quête de la vérité qui les a rassemblés ; c’est le désir de rencontrer Dieu qui les a projetés dans une grande aventure. Rien ne les a arrêtés : ni la disparition de l’étoile, ni l’humilité de Bethléem, ni la pauvreté de la Crèche. Les mages ont dû se renseigner auprès de ceux qui leur paraissaient les plus aptes à les éclairer au moment où l’étoile n’était plus là pour les guider. C’est aujourd’hui notre mission de remplacer l’étoile pour ceux qui peinent à trouver le chemin vers Jésus. On parle de danseuses étoiles, nous devons être des « chrétiens étoiles » ! Et pour cela, il nous faut demeurer curieux de l’invisible, aimer la Parole de Dieu, approfondir les enseignements de l’Eglise, avoir une profonde vie de prière. Alors nous serons véritablement étoiles dans les ténèbres de notre monde. Ainsi Noël sera une bonne nouvelle pour tous. Un Sauveur nous est né ; venez, adorons-le !
L’âne et le bœuf de la crèche
Par Pascal Ortelli
Les apocryphes : malgré son étymologie grecque, voilà un nom bien barbare pour un éclairage de fin d’année ! Et pourtant, mes élèves de religion ne cessaient de m’interroger là-dessus. C’est qu’ils connaissaient l’œuvre de Dan Brown. J’avais beau leur parler du canon des Ecritures, en montrant que ces textes non retenus par l’Eglise n’ont jamais été cachés. Rien n’y faisait ! Voilà un signe que la transmission de la foi passe aujourd’hui bon gré mal gré par d’autres canaux.
N’empêche que ces mêmes élèves, lors de la crèche vivante, se plaignaient de l’absence de l’âne, sans savoir qu’il doit justement sa place aux apocryphes. On est bien loin des révélations sulfureuses ! Si, comme le relève François-Xavier Amherdt, « les apocryphes témoignent d’une différenciation très grande au sein du christianisme primitif, d’une foi en mouvement, moins monolithique et uniformisée », l’âne le symbolise aujourd’hui encore.
Les créateurs de la crèche aux cinq sens, exposée à l’abbaye de Saint-Maurice, l’ont bien compris : « On veut montrer des scènes de la vie quotidienne, avec la Nativité qui arrive au milieu. Notre idée est de faire ressentir des émotions à tous, croyants ou non. » C’est aussi la mission de L’Essentiel et de Saint-Augustin SA : à tous les chercheurs de sens, nous souhaitons de lumineuses fêtes de fin d’année.
Et chez vous, quelle place pour la crèche?
Détrônée par une multitude de décorations séduisantes, la crèche est parfois absente de nos maisons ou à peine visible, cachée derrière le sapin. Et pourtant, sa présence nous rappelle le cœur de notre foi, comme le sens de la fête de la Nativité.
Par Bénédicte Jollès
Photo: DRA l’approche de Noël, nos maisons se parent de sapins richement garnis, de calendriers de l’Avent débordant de chocolats ou de pères Noël ventrus. Mais quelle attention donnons-nous à la crèche qui nous rappelle que le Christ vient partager notre condition humaine ?
Si nous sommes cohérents avec ce que nous célébrons, elle devrait avoir une place de choix dans nos demeures pour qu’aucun visiteur ne puisse la manquer. Elle est en soi un message particulièrement fort dans un monde déchristianisé. A tel point que, régulièrement, on veut interdire sa représentation. Dans les églises orientales, une bougie, une veilleuse brûle devant elle et empêche de passer à côté comme des automates. Elle honore Celui qui est la Lumière du monde.
Et quitte à acheter – ou à offrir – une crèche, autant choisir un modèle qui invite à la méditation. Toutes ne sont pas porteuses des mêmes émotions, ni des mêmes qualités artistiques. Une belle crèche touche et invite à prier. Avons-nous vraiment pris au sérieux ce qu’elle représente ? L’humilité de Dieu qui envoie son fils pour nous rejoindre, c’est fou, non ? Il se fait tout petit pour que nous n’ayons pas peur de lui.
Affinité naturelle
Les enfants ont une affinité naturelle et spontanée avec l’enfant Jésus comme avec tous ceux qui l’entourent, au point que dans certaines familles, chacun des petits veut « sa crèche ».
Les bergers de Bethléem apportent leurs moutons, le pêcheur son poisson, le meunier sa farine, et nous, qu’avons-nous à offrir ? Notre amour ? Un petit effort à fournir personnellement ou en famille pendant l’Avent ? Quelques prières ou chants choisis par les enfants pour se préparer à la célébration de la Nativité ? A chacun de demander à l’Esprit Saint de lui suggérer ce qui le rapprochera de l’enfant Jésus.
A la découverte du festival «ados» du Verbe de Vie
[thb_image full_width= »true » image= »18916″]
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse catholique de langue française de Berne, décembre 2019
Texte et photo par Flavio Castro Baldo
Cette année, à la demande des jeunes confirmands de la paroisse, nous sommes allés au festival «ados» de la communauté du Verbe de Vie. Ce festival a lieu chaque été à l’abbaye d’Andecy, en France.Nos confirmands en avaient entendu parler lors de leur retraite de confirmation. Ils avaient été motivés par les témoignages des autres jeunes rencontrés à Pensier et par la façon dont cette communauté leur parlait de Jésus.C’est ainsi qu’un petit groupe de sept jeunes et deux responsables s’est embarqué pour cette aventure : une longue route, quatre jours sous la tente et une grande quantité d’activités, pas le temps de s’ennuyer…
200 jeunes à faire vivre ensemble
Une fois arrivés à Andecy, nous avons tout de suite été plongés dans l’ambiance. Plus de 200 jeunes et une centaine d’aides et accompagnants sont un défi pour les organisateurs et des règles bien précises nous ont été communiquées, afin de pouvoir vivre en communauté.
Nos jeunes ont été placés avec des ados d’autres régions dans des îlots, petits campements, où ils ont été pris en charge par un jeune responsable, qui allait les guider durant le festival.
Le thème de cette édition suivait un slogan de Pier Giorgio Frassati – « Verso l’alto ! » – et nous invitait à sortir de nos habitudes et aller au-delà des limites que nous nous imposons pour nous élever le plus possible vers Dieu.
A l’image d’un festival, beaucoup de temps a été passé sous le chapiteau avec sa grande scène. Assis à même le sol, les ados ont suivi le programme qui alternait les moments religieux, les enseignements, les ateliers et les activités ludiques et sportives. Une grande place a été donnée à la musique. Les jeunes pouvaient chanter et danser sur les airs connus de la communauté. Les nôtres, étant là pour la première fois, ont mis un certain temps à se lancer…
Sur les traces de Pier Giorgio Frassati
Parmi les points forts du festival, mentionnons la belle pièce de théâtre racontant la vie de Pier Giorgio Frassati. Les jeunes animateurs du Verbe de Vie ont mis en scène la vie de ce jeune Italien né en 1901 qui, à la recherche d’un sens à donner à sa vie, a découvert Dieu, et son souffle lui a permis de s’engager auprès de gens défavorisés.
Les enseignements de Dom Guillaume ont aussi été un temps fort. Il a su capter l’attention des 200 jeunes durant deux matinées, sans que l’on voie passer le temps. Il a abordé les thèmes les plus importants et sensibles de l’Eglise et de la Foi en prenant comme fil rouge la vie… d’un hamster !
Au niveau spirituel, il y a eu la soirée de la Réconciliation. Beaucoup d’émotions fortes ont émergé, donnant sous le chapiteau un climat intense de recueillement et de communion. Nos jeunes, pas trop habitués à vivre cela à cette échelle, ont été très marqués. Certains sont aussi allés se confesser. La soirée d’Adoration a également été spéciale. Au milieu de la nuit, dans la chapelle, devant le Saint Sacrement on a vécu un moment de recueillement et de dialogue interne avec Dieu.
Le dernier soir, il y a eu le concert du groupe UNI’T. Les jeunes Français connaissaient par cœur les morceaux, qui parlaient de la Foi. Nos ados, eux, ont vécu cela avec un regard plutôt critique : groupe rock et religion, ce n’est pas courant…
Beaucoup de souvenirs et d’émotions
Les moments que nos jeunes ont le plus appréciés sont ceux où ils ont pu entrer en contact avec les autres participants. Des amitiés se sont nouées, de beaux échanges culturels ont eu lieu. Tout cela dans la bonne humeur.
Le voyage de retour a été l’occasion de se replonger dans ces quatre journées intenses. Il a fallu un moment pour métaboliser ce qui avait été vécu et les émotions qui en sont nées. Le bilan global a été positif. Ça valait la peine de vivre cela…
Retours des ados
« Il y avait plein de personnes sympas ! »
« C’était notre première année au festival et nous avons eu de la peine à nous intégrer aux groupes qui se connaissaient déjà. »
« Avec notre accent suisse on s’est vite fait remarquer et les gens étaient intéressés par notre origine. »
« On a trouvé la ferveur de certains jeunes exagérée. C’était spécial, au niveau religieux. Un peu trop pour nous. »
« J’ai bien aimé les temps d’échanges en groupe et d’action de grâces. »
« Le festival était trop structuré. Nous n’avons pas eu assez de temps libre et sommes restés trop longtemps assis sous le chapiteau. »
« La pièce de théâtre a été super ! Nous avons beaucoup appris sur Pier Giorgio qui a vécu comme un Saint. »
« Il y a eu trop de temps de prières, on ne comprenait pas le sens de tous les rituels. »
« Les enseignements de Dom Guillaume ont été excellents. On a abordé avec humour des questions sérieuses. »
« La musique rock, lors du concert était trop forte. Le chant de ralliement, avant chaque activité, a fini par nous ennuyer. »
Comme responsables, nous avons aimé l’attitude de nos jeunes. Ils ont bien joué le jeu, dans cette démarche nouvelle pour eux. Nous avons aussi aimé leur franchise et leurs critiques. Leurs témoignages nous ont touchés.
