Les CrazyGames: Bible et sport

Les CrazyGames ont lieu tous les deux ans à Gland en alternance avec les KidsGames. Ils se dérouleront cette année du lundi 12 au vendredi 16 août. Ils s’adressent à des enfants de 7 à 14 ans et leur permettent de vivre une semaine de jeux, de sport, de chant et de découverte de la foi chrétienne.

Par Geneviève de Simone-Cornet et Cécilia Nizzola
Photo: La fraternelleChaque jour, les participants sont accueillis dans une équipe par un coach. La matinée est consacrée à la Bible avec des chants, des histoires tirées de ce livre, des jeux, des sketches et des discussions en petits groupes. Après le pique-nique de midi, tous se lancent dans différents tournois sportifs : force physique, agilité, rapidité, mais aussi respect de l’autre, participation de chacun et fairplay sont autant d’atouts à mettre au service de leur équipe pour l’emmener le plus loin possible.

Les CrazyGames sont possibles grâce à l’engagement d’environ 150 bénévoles encadrés par un comité d’organisation composé de délégués de différentes communautés chrétiennes de La Côte. Cette semaine se veut accessible à tous avec un prix très modique (1er enfant : 90 francs ; 2e enfant : 70 francs ; 3e enfant et suivants : 50 francs). Inscriptions sur le site http://lacote.crazygames.ch/. Du lundi 12 au vendredi 16 août dans et autour du complexe de Grand-Champ ; le vendredi, cérémonie de clôture suivie d’un apéritif festif.

Unis par le Christ
Les enfants de Mariline et Sébastien Jaggi sont inscrits, comme tous les ans depuis 2014, et ils se réjouissent de cette semaine longtemps à l’avance. Motivés par « des jeux dans l’amour et le respect des autres, dans une ambiance fantastique où tous sont unis par le Christ ». Les enfants tissent des liens très forts avec les coachs, les équipes sont solidaires, les grands aident les petits. Pour les parents, « ça fait plaisir de voir que des chrétiens de différentes communautés sont capables de partager leur foi pendant une semaine. Les louanges du matin chantées par les enfants mettent du baume au cœur ».

Une paroisse bien vivante

La paroisse de Terre-Sainte-Saint-Robert-Founex a tenu son assemblée générale mercredi 27 mars dans la salle paroissiale. Elle a été conduite par le président du Conseil de paroisse Walter Hauser. 

Par Françoise de Courten
Photo: DRUn groupe de travail placé sous la responsabilité de Thomas Güntzer a étudié le projet d’installation d’une nouvelle chaudière à la cure ainsi que divers devis. Deux haut-parleurs ont été posés à l’extérieur de l’église pour répondre aux souhaits des paroissiens lors de célébrations importantes, de mariages ou de funérailles.

L’EMS La Clairière de Mies a loué notre salle paroissiale durant les huit mois de travaux dans l’établissement : le séjour fut satisfaisant pour chacun. Plusieurs interventions et réparations ont été nécessaires suite à une obstruction des WC et un contrôle par caméra a mis fin à ces problèmes. Par ailleurs, les travaux entrepris sur la Route Suisse entraîneront une révision du raccordement de notre évacuation des eaux usées.

Ces travaux induisent des changements pour les usagers de Saint-Robert : le parking extérieur a été supprimé, la sortie est prévue par la droite et le retour sur Coppet se fait par le giratoire. Le panneau indiquant l’entrée de l’église, utile pour les personnes s’y rendant pour la première fois, sera supprimé.

Tous les opposants à l’installation d’une antenne de téléphonie mobile sur le terrain de la paroisse se sont retirés sauf la Commune de Founex, en procédure au Tribunal cantonal. 

Le feuillet dominical est désormais envoyé par courriel le vendredi. Les personnes qui souhaitent le recevoir peuvent s’inscrire au secrétariat de la cure.

Finances saines

Walter Hauser, trésorier, a présenté les comptes, qui dégagent un bénéfice de 12’456.13 francs. Les dépenses extraordinaires en 2018 (réparation des égouts et installation d’une nouvelle sonorisation) ont été prises en charge par la Régie des églises.

Les dépenses extraordinaires en 2019 concernent des travaux à la cure (chaudière et chauffe-eau) pour un budget de 25’000 francs et des travaux pour la nouvelle pompe pour les eaux usées. Celle-ci sera installée par les Services industriels de Terre Sainte et environs, les SITSE, pour un budget de 10’000 francs à la charge de la paroisse.

Les comptes de la paroisse et ceux du groupe missionnaire ont été approuvés à l’unanimité. La qualité de leur tenue a été soulignée.

Elections

Les membres du Conseil de paroisse, Walter Hauser, président ; Jean-Bernard Sacchetto, Lucien Ferrari, Pierre Boppe, Martine Debluë, Thomas Güntzer et Pierre Gildemyn ont été réélus à l’unanimité ainsi que les vérificateurs des comptes Maurus Wüst, Joachim Buob et Pierre Vaudano, suppléant.

Activités pastorales

Françoise Belmont, présidente du Conseil de communauté, a remercié l’abbé André Fernandes, présent à toutes les séances. Il assure le lien avec l’Equipe pastorale et nous fait bénéficier de sa longue expérience. La fête des familles, en juin 2018, a attiré environ 250 personnes ; joie et bonne humeur étaient au rendez-vous.

Une remarquable enquête sur le bénévolat dans les six communautés de l’unité pastorale (UP) a été conduite par Fabiola Gavillet. Il en ressort que la paroisse de Saint-Robert compte 95 bénévoles pour 29 activités et 17 bénévoles multitâches.

Les événements œcuméniques ont été nombreux et appréciés en 2018 grâce à Eric Monneron et Fabiola Gavillet : célébrations à l’abbaye de Bonmont en septembre, au temple de Commugny en décembre et à Saint-Robert en janvier. Le repas interparoissial des conseils des paroisses catholique et réformée à Saint-Robert en février et la soupe œcuménique de carême à Céligny en mars ont été accompagnés de conférences.

Des temps forts se sont articulés autour des fêtes de Noël et de Pâques : couronnes de l’Avent, atelier biscuits et chocolats, chorale spéciale pour la messe de Noël, atelier floral de Pâques, ventes au profit des servants de messe de l’UP. Les confirmés de septembre 2018 se sont engagés à offrir de leur temps pour une activité dans la paroisse.

Les activités régulières sont le partage autour de la Parole, la liturgie des enfants, une messe animée par la chorale chaque mois, l’adoration du Saint-Sacrement, la récitation du chapelet avant la messe, une participation au magazine paroissial L’Essentiel tous les deux mois. Des apéritifs, liens joyeux entre les paroissiens, sont organisés régulièrement. L’abbé Fernandes nous a encouragés à commémorer annuellement la fête de saint Robert (30 avril).

En 2018, il y a eu 28 premières communions, 17 mariages, 46 baptêmes et 22 enterrements. Dans l’UP, il y a eu 59 confirmations avec les jeunes de Terre Sainte.

L’installation d’un crucifix dans la chapelle est à l’étude. Le Conseil de communauté a approuvé l’idée d’un écran pour projeter les paroles des chants. France Boppe, Françoise de Courten et Françoise Belmont ont travaillé minutieusement à la mise à jour du livret sur l’histoire de notre église. Françoise Belmont s’est réjouie de la collaboration avec les diverses communautés de l’UP et le Conseil de l’unité pastorale (CUP) qui s’enrichit et se bonifie au fil des activités partagées.

Elle a remercié le Conseil de paroisse et son président Walter Hauser pour leur soutien, leur amitié et la bonne coopération ainsi que tous les bénévoles, en particulier François Grillon, qui inspire et anime plusieurs activités.

Groupe missionnaire

Ce groupe, présidé par Pascale Gallimard, compte neuf membres. En 2018, les ventes et diverses actions ont rapporté 19’131 francs. A ce jour, 15’402 francs ont servi à soutenir trois projets en Ouganda, au Liban et en Haïti, actions suivies sur place avec la plus grande attention.

La paroisse a témoigné sa reconnaissance au curé modérateur Giraud Pindi lors d’un apéritif organisé par le Conseil de communauté et le Conseil de paroisse.

Walter Hauser a vivement remercié ses collègues, tous les bénévoles, le clergé et les laïcs qui font vivre la paroisse. Il a souligné l’agréable ambiance de travail au sein du Conseil de paroisse.

En librairie – juillet-août 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Jésus, les douze et le XV de France
Pierre Trevet

Dans l’univers du Père Trevet, Jésus institue les douze apôtres façon XV de France, les perroquets se transforment en poulets, un SDF s’invite à l’Elysée, le lac de Tibériade rivalise avec la mer Morte, le chrétien est anti-inflammable. A travers 197 paraboles et histoires originales, drôles et lumineuses, l’auteur nous fait saisir l’actualité et la réalité de la vie avec Dieu. Il convie le lecteur à observer la présence de Dieu sur tous les terrains du monde. Ce faisant, Pierre Trevet nous entraîne avec vigueur à constituer l’équipe gagnante ! – du Christ aujourd’hui. Un ouvrage à savourer sans modération.

Emmanuel

Acheter pour 27.00 CHFDieu est arbitre
François-Xavier Amherdt

Avec ses vingt-cinq années d’arbitrage de football, dont cinq au niveau de la Ligue nationale en Suisse, l’abbé François-Xavier Amherdt puise volontiers dans le trésor des images sportives et « footballistiques » pour essayer de dégager l’actualité des Evangiles. Ce livre révèle le visage d’un Seigneur remarquablement jeune et sportif. Mais Isaïe ne disait-il pas déjà de Dieu qu’il serait « l’arbitre de toutes les nations » ?

Saint-Augustin

Acheter pour 24.00 CHFUn cri se fait entendre
Jean Vanier

Ce livre est le fruit d’une longue maturation, en compagnie d’un jeune écrivain et journaliste, François-Xavier Maigre. Jean Vanier, qui vient de partir pour le ciel, voulait s’adresser à tous, et particulièrement aux jeunes générations, pour partager l’élan qui l’a conduit à prendre soin des plus faibles. Dans ce livre, Jean Vanier revient sur sa vie, la fondation de l’Arche. Il révèle avec pudeur ses choix d’une vie dédiée aux autres, dans le célibat, mais en dehors d’une vocation religieuse. Dans un langage simple, touchant, il trouve les mots justes pour éveiller le sentiment de se sentir libre et heureux au service des autres. Un livre à mettre entre toutes les mains.

Bayard

Acheter pour 22.20 CHFLes grands témoins en BD
Sophie Bordet-Petillon

En des lieux et des contextes très différents, des hommes et des femmes ont choisi de vivre debout pour venir en aide aux pauvres et aux démunis. De différentes religions, nationalités et cultures, ces personnalités ont imprimé leur marque autour d’eux, et témoigné de valeurs fondamentales : la charité, l’égalité des droits, la paix. Ce livre présente des bandes dessinées racontant la vie de 15 grands témoins. Parmi eux, on peut citer Louis Braille, Gandhi, l’abbé Pierre, Françoise Dolto, Albert Einstein, Raoul Follereau, le Dalaï Lama, Serge et Beate Klarsfeld. Histoires de vies passionnantes qui nous encouragent à faire le bien au quotidien.

Bayard Jeunesse

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Athlète(s) de Dieu

Par Thierry Schelling
Photo: Ciric
C’était le surnom de Jean-Paul II, au vu non seulement de sa carrure plutôt athlétique – élu à 58 ans, il contrastait physiquement avec le hiératique Pie XII, le grassouillet Jean XXIII ou le frêle Paul VI – mais également de ses performances parfois marathoniennes en voyages apostoliques.

François, même tifoso du club argentin San Lorenzo et, enfant, admirateur de son attaquant Pontoni, laisse la performance sportive à d’autres : une équipe d’athlètes a été formée pour les prochains Jeux olympiques, qui rejoint celle de football et de cricket ! Le Vatican, un Etat comme un autre ?

Ultime document du Saint-Siège
En juin 2018, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, a promulgué une lettre au titre évocateur : Donner le meilleur de soi-même – un regard de l’Eglise sur le sport en ce XXIe siècle.

Trois points d’attention très « bergogliens » : la personne humaine est au cœur du sport – et rien d’autre ! La notion de compétition est utile en vue d’un bien commun – et non pas d’ambitions ethnocentriques ou par fanfaronnade de l’ego ; le mélange des peuples, nations, langues, cultures, religions, sexes, idéologies rappelle bien le but de l’existence de l’Eglise : rassembler les diversités autour du Vainqueur, le Christ.

Slogan olympique
Altius, citius, fortius – « plus vite, plus haut, plus fort » – lui sied par contre à ravir : dans sa tâche de réforme des mœurs, des finances et de l’institution Eglise : les chantiers ressemblent aux multiples épreuves d’athlétisme… Qui sera le gagnant ?

Des élèves dans les EMS

Inès Cazelles a enseigné le théâtre à l’école. Aujourd’hui à la retraite, elle chante dans les EMS de la Fondation du Midi et de Bourgogne à Nyon avec des classes d’élèves d’école primaire. Une expérience enrichissante.

Par Olivier Cazelles avec Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Olivier Cazelles
Inès, comment vous est venue l’idée de chanter dans des EMS avec des élèves ?
J’ai eu énormément de plaisir à faire du théâtre avec les élèves. C’est un moment particulier pour eux, car il n’y a pas de notes, et ceux qui sont peu doués à l’école peuvent être à l’aise lorsqu’ils font du théâtre.

En primaire, des instituteurs étaient parfois étonnés de voir des élèves s’épanouir à travers les exercices et le travail que demandait la préparation d’un spectacle. Les élèves appréciaient, les enseignants aussi. Alors, quand je leur ai proposé, avec l’accord de la directrice, d’aller dans des EMS avec des chants et des poèmes, l’accueil a été enthousiaste.

Est-ce difficile à organiser ?
Aller dans des EMS avec des classes n’est pas une idée nouvelle. Mais pour les enseignants, organiser une telle activité peut être un peu lourd. Aussi, quand je leur propose de la prendre en charge, certains n’hésitent pas à se lancer dans cette activité, qui tient compte de leur rythme. On attend d’être prêts. Donc pas de stress. On étudie le programme ensemble, je propose de mimer l’une ou l’autre chanson ou d’apporter un décor, je suggère les gestes qui permettront aux résidents d’accueillir les enfants.

Quelle expérience avez-vous vécue en EMS ?
Ma maman, Cécile Fischer, a passé trois ans à l’EMS Fondation du Midi à Nyon. Avec Olivier, mon mari, nous lui rendions visite très souvent. Nous avons appris à connaître le personnel soignant, le personnel de l’animation et les résidents. Célia, notre petite-fille, a très vite été à l’aise avec tout le monde ; il lui arrivait même de participer à des animations sur les genoux de son arrière-grand-mère. Comme elle n’est pas timide, elle est devenue  la coqueluche des résidents.

De fil en aiguille, nous avons été amenés à participer aux après-midi de chant. Avec Pierre au piano, on reprend de vieilles chansons du répertoire romand. Des liens se sont créés, les résidents nous ont adoptés et nous vivons tous chaque fois un moment convivial.

Comment répondent les résidents ?
Les responsables des EMS de la Fondation du Midi et de Bourgogne à Nyon sont ravis que des classes viennent passer un moment chez eux. Les enseignants apprécient que les enfants présentent un spectacle. Et pour les enfants, il est important d’être en contact avec des grands-papas et des grand-mamans, car souvent leurs grands-parents sont à l’étranger.

On leur explique la situation des personnes en EMS. Alors, leur rendre visite c’est comme passer un moment avec leurs grands-parents: c’est un cadeau à offrir aux résidents. Et ça marche !

Quelles découvertes ?
Que du bonheur pour les élèves et les enseignants ! L’ennui, la solitude et la vieillesse pèsent en EMS. Les enfants le sentent et ils prennent cette activité très au sérieux. Ils ont à cœur d’apporter de la joie par leurs chants, leurs rires, voire leur turbulence.

Et chez les résidents, des souvenirs lointains ressurgissent : il y a souvent de l’émotion. Il suffit de peu pour que jaillissent des moments de bonheur !

Célébrations: place aux enfants!

Depuis décembre, les célébrations avec présence active des enfants ont été nombreuses dans notre communauté: messes des familles, messes des enfants, premières communions et liturgie de la Parole spécialement préparée pour eux. 

Par Brigitte Besset
Photos: DR
Ils sont prêts à s’engager : porter le grand livre de la Parole, tenir une bougie, lire, chanter… Rien ne leur fait peur ! Avec spontanéité, ils veulent participer aux célébrations ! Ils reçoivent autant qu’ils osent donner, réclamant la date à laquelle ils pourront encore participer à une messe. Ils reconnaissent qu’ils sont heureux de ce qu’ils ont vécu, témoignant de leur joie par leurs exclamations.

Ce qu’ils vivent durant ces moments restera bien ancré dans leur cœur et leur permettra de grandir dans la foi. Et peut-être d’exercer un ministère dans l’Eglise de demain. D’où l’importance de leur laisser une place dans nos célébrations, car ils sont l’avenir de notre Eglise.

Ateliers pour les familles
Pour les messes des enfants, un atelier est proposé aux familles juste avant la messe dominicale, de 9h45 à 10h30, pour aider enfants et parents à bien vivre la célébration (découpage des temps de la messe, préparation de prières, répétition des lectures et des chants, répétition et compréhension de différents gestes). Chacun choisit en fonction de ses talents ou de ses préférences. Un petit chœur d’enfants a même été créé pour la messe des Rameaux et les messes de première communion.

Les parents accompagnent les enfants, et c’est un plus ! Certains font autant de découvertes que leurs enfants, et cela peut les motiver à prendre la relève pour assumer un service certains dimanches. « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais celui qui m’a envoyé », nous dit Jésus (Mc 9, 37). Donne-nous, Seigneur, de recevoir chaque enfant avec tout ce qu’il est.
Dates des messes des enfants au début de la nouvelle année pastorale:
dimanche 22 septembre : atelier à 9h45, messe à 10h30 ;
mardi 24 décembre : atelier à 16h45, messe à 18h.
La messe des familles avec liturgie des enfants a lieu le 3e dimanche du mois.

Une année réjouissante

Messe d’adieu de l’abbé Giraud Pindi : l’organisation d’un tel événement demande l’engagement de nombreux bénévoles.

 

 

 

 

La paroisse de Nyon a tenu son assemblée générale mardi 7 mai dans une salle sous l’église de la Colombière. Les travaux se sont poursuivis à la cure, la situation financière est saine et les communautés cheminent sereinement.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: André BourquiUne trentaine de personnes s’étaient donné rendez-vous à la Colombière mardi 7 mai pour l’assemblée générale annuelle de la paroisse conduite par le président du Conseil de paroisse Gilles Vallat. 2018 ? Une année foisonnante d’activités pour les communautés et les groupements de la paroisse. Deux grands dossiers à signaler : les travaux de réfection des bureaux de la cure de Nyon et le projet de construction d’une nouvelle église à Gland. Sans oublier, en mars, le départ pour son pays, la République démocratique du Congo, du curé modérateur, l’abbé Giraud Pindi, nommé vicaire général de son diocèse, Matadi.

Sécurité accrue

Au menu des travaux de la cure de Nyon : le remplacement des fenêtres pour qu’elles correspondent aux normes d’isolation actuelles et la création d’un bureau d’accueil pour améliorer la sécurité du personnel. Celui-ci a nécessité une réorganisation des bureaux. Prévus en 2018, les travaux ont notamment été retardés par la découverte d’amiante qu’il a fallu éliminer. Ils n’ont débuté que fin 2018 et se sont poursuivis début 2019. Ils sont presque achevés aujourd’hui.

Le président a souligné les « liens très étroits avec l’Equipe pastorale, tout particulièrement avec l’abbé Giraud, notre curé modérateur, qui siégeait au sein de notre Conseil paroissial et qui nous a quittés en mars 2019». Et relevé que « les rapports avec la Fédération ecclésiastique catholique romaine vaudoise et avec le vicariat sont aussi étroits et empreints de cordialité ».

Gland en attente

Le groupe de pilotage, au sein duquel le Conseil de paroisse est représenté, poursuit ses efforts pour le projet de construction d’une nouvelle église à Gland. Où en est ce projet ? « Nous sommes actuellement dans l’attente du jugement du Tribunal fédéral pour l’obtention du permis de construire. Lorsque celui-ci sera effectif et que les soumissions des travaux seront rentrées, une assemblée paroissiale sera convoquée pour se prononcer sur le crédit de construction. »

Bernard Chevallay, président du comité de pilotage, qui compte dix personnes, a apporté des précisions : la nouvelle église aura une capacité de 250 places contre 160 actuellement – ce qui fait que bien des personnes sont sur le parvis lors des grandes fêtes. En outre, il est prévu d’installer des panneaux solaires sur le toit. Une fois le permis de construire obtenu, la recherche de fonds se remettra en route, le plan d’exécution sera déposé et les soumissions examinées. Suivront une exposition des projets présentés et une séance d’information. Enfin, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée qui se déterminera sur le crédit de construction.

Excellente collaboration

Le président s’est félicité de « l’excellente collaboration existant entre nos deux paroisses » de Nyon et Founex. Il a rappelé l’existence d’un Conseil de gestion « chargé de régler financièrement les activités pastorales communes ». Et souligné que « la situation matérielle des communautés est saine et leur permet de soutenir solidement leurs projets pastoraux et de partage ». Il a enfin remercié les membres de l’Equipe pastorale et « tous les bénévoles engagés dans l’ensemble des communautés ».

Puis Gilles Vallat a présenté les comptes, qui révèlent une situation financière saine. Il a fait état d’une inquiétude : la baisse préoccupante du montant de l’offrande annuelle due à la diminution du nombre de catholiques sur notre unité pastorale (UP). Les comptes ont été approuvés à l’unanimité. Ils sont tenus par la secrétaire de l’UP, Marie-Josée Desarzens.

Bénévoles recherchés

Au niveau pastoral, Marie-Agnès de Matteo, agente pastorale, a rappelé le thème de la réflexion menée sur l’ensemble de l’UP depuis un an et qui se poursuivra l’an prochain : le bénévolat. Après un état des lieux qui a mobilisé toutes les communautés de l’UP pour répertorier les forces et déterminer les besoins, l’année pastorale 2019-20120 devrait permettre de mettre en place des stratégies pour assurer le renouvellement des bénévoles – beaucoup s’épuisent et « il y a un besoin urgent de bénévoles ».

L’abbé Jean Geng est nommé administrateur dans l’attente du nouveau curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, qui sera accueilli lors de la fête de Bonmont le 1er septembre. Et Christine Poupon, secrétaire, a été applaudie pour vingt ans d’engagement en paroisse.

L’Essentiel, le magazine de l’UP Nyon-Terre Sainte, a poursuivi sa route à un rythme bimestriel. Il compte encore un millier d’abonnés, mais le nombre est en baisse constante, ce qui est préoccupant. Il est imprimé par Saint-Augustin à Saint-Maurice. L’abonnement annuel se monte à 30 francs pour six numéros. En 2018, L’Essentiel a poursuivi sur sa lancée : s’engager toujours plus dans le numérique, être présent sur les réseaux sociaux. Nicolas Maury a succédé à Dominique-Anne Puenzieux comme rédacteur en chef.

En 2018, Damien Mastelli a pris la succession de Michel Pannatier comme rédacteur responsable. Il a secondé efficacement Geneviève de Simone-Cornet jusqu’à la fin de l’année. Mais, ayant déménagé à Fribourg, il a cessé son activité sur notre UP. Anne de Tréverret poursuit son travail quant aux annonces, mais là aussi le nombre des annonceurs a baissé ces derniers mois. Un groupe de travail va être constitué pour examiner le futur de la publication.

Nouveau président

Asolac a un nouveau président : René Perruchoud. L’association poursuit ses activités : repas, permanence accueil et permanence travail. Tchad Missions Nyon continue de financer des projets animés par les sœurs ursulines au Tchad dans les domaines de la santé et de l’éducation. Avec un comité en quête de relève.

Begnins fêtera dimanche 29 septembre, lors de sa fête patronale, la Saint-Michel, les cinquante ans de la chapelle avec une messe célébrée par le vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, et des gardes suisses en uniforme. Saint-Cergue rêve de mettre en place des cours de catéchisme pour les enfants et y travaille. La Colombière, elle, manque de bénévoles. Enfin, Roger Merlo a remplacé Gebhard Sager comme vérificateur suppléant. Et le concierge, Filipe Oliveira, a été applaudi pour sa patience et son travail. Une collation offerte à la buvette par la paroisse a suivi l’assemblée.

Quel modèle de société souhaitons-nous?

Par Claire Décamp Dörig
Photo: DR
En 2015, le pape François nous interpellait déjà dans Laudato si’ : « L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement (climatique) » (n° 23). Comment agir efficacement et collectivement pour enrayer le changement climatique ?

Nous sommes tellement pris dans notre quotidien que nous nous arrêtons rarement pour observer notre mode de vie et nous demander quel modèle de société nous souhaitons. La transition commence par une transformation intérieure et une remise en question de nos valeurs et de nos actions. Le pape parle même de conversion : « La crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure » (n° 217). Pourrions-nous choisir la bienveillance et le partage plutôt que la performance et la compétitivité ?

L’engagement personnel est alors un premier pas. Lors du dernier « clean-up » de la ville de Fribourg, nous avons sorti, avec mes voisins, 500 kg de déchets cachés dans la forêt derrière notre immeuble. Comment demander à des pays du tiers monde de réduire leurs déchets et d’adopter des politiques environnementales si nous-mêmes, qui avons tous les systèmes de tri et recyclage à disposition, ne le faisons pas ?

L’engagement citoyen est un deuxième pas. En 2015, la Suisse a ratifié l’Accord de Paris sur le climat (zéro émission de CO2 d’ici 2050). Une initiative (gletscher-initiative.ch/fr) vient d’être lancée afin d’inscrire ces objectifs dans la Constitution fédérale. En tant que chrétiens, notre engagement pour la transition écologique devient très puissant lorsqu’il est soutenu par l’Église. Prendre soin de la maison commune est à la portée de tous et chaque petit pas compte.

Outils pour une pastorale écologique

Changement climatique, transition écologique… Ces mots sont d’actualité et nous interpellent. Cette formation propose des outils pour une pastorale écologique afin de mettre en place des projets concrets (événements, animations) dans nos paroisses, nos unités pastorales et notre quotidien à la lumière de Laudato si’ et d’Un Temps pour la Création.

Lundi 23 septembre 2019 au Boulevard de Pérolles 38 à Fribourg, dès 18h30, apéro zéro déchet ; à 19h, formation et atelier.

Animation : Claire Décamp Dörig

Délai d’inscription : 9 septembre 2019 auprès de Claire Décamp Dörig,
claire.decamp@cath-fr.ch

Une couronne impérissable

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
S’il est une figure sportive dans la Bible, c’est bien l’apôtre des nations, le lutteur du Seigneur. Paul, en effet, multiplie les comparaisons athlétiques pour traduire l’engagement des baptisés à la suite du Christ, et il paie lui-même de sa personne : «Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile», s’exclame-t-il (1 Corinthiens 9, 16), n’hésitant pas à endurer les épreuves, la prison et la mort. Il se mue en coureur de fond : «C’est ainsi que je cours, moi, non à l’aventure.» (9, 26a) En boxeur déterminé : «C’est ainsi que je fais du pugilat, sans frapper dans le vide.» (9, 26b) En sportif soumis à un rude entraînement, pour éviter d’être mis hors-jeu : «Je meurtris mon corps, de peur qu’après avoir servi de héraut pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié.» (9, 17)

Son engagement de tous les instants au service de la Bonne Nouvelle poursuit un seul but : le salut de celles et ceux que le Maître lui a confiés : «Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent, mais un seul obtient le prix ? Courez donc de manière à l’emporter.» (9, 24) Oui, il convient de mobiliser son corps, son intelligence et l’ensemble de son être en vue de la victoire du Royaume. Tel est le premier commandement, noyau central de tout le Nouveau Testament : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.» (Marc 12, 30)

Prenons exemple sur les sportifs de compétition : «Tout athlète se prive de tout, mais eux, c’est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable.» (1 Corinthiens 9, 25) C’est la fameuse argumentation «à combien plus forte raison». Si des gymnastes et des décathloniens sont prêts à sacrifier leurs loisirs, leur nourriture, leur rythme de vie pour gagner un titre bien éphémère de champion, combien plus nous tous baptisés sommes-nous pressés de tout investir pour recevoir la seule récompense qui ne se flétrit pas, la couronne de la gloire éternelle (stephanos en grec). Et dans les jeux évangéliques, tous participent : ce sont les faibles qui montent sur les plus hautes marches du podium de l’Esprit.

Allier fun et foi!

Guitariste et bassiste dans le groupe de pop-louange Raising Hope, le curé Pierre-Yves Pralong démontre que la manière de vivre la foi catholique au XXIe siècle peut être très actuelle dans ses moyens.

Par Nicolas Maury
Photos: Raphaël Delaloye, Marie-Paule Dérénéaz
« Ce genre de festival démontre qu’on peut allier fun et foi », explique Pierre-Yves Pralong. Agé de 33 ans, le curé de Plan-Conthey et Saint-Séverin est à multiples facettes. Originaire du Val-d’Hérens, il est aussi guitariste et bassiste dans le groupe diocésain de pop-louange Raising Hope, lequel a récemment fait l’ouverture d’OpenSky à Fully. « Question public, on trouve de tout dans ce type d’événement. Des croyants qui ont envie de partager leur foi autour d’eux, mais aussi des non-croyants qui découvrent que notre manière de vivre la foi catholique au XXIe siècle est très actuelle dans ses moyens. C’est extrêmement enrichissant. » 

Tout au long de cette soirée, le trentenaire a porté maintes casquettes. « L’organisation principale était dans les mains de Yves Crettaz, et l’aumônerie était assurée par le Père Jean-François Luisier. De mon côté, j’étais là en soutien. Car si je peux donner un coup de main dans le cadre de rendez-vous pour les jeunes mis sur pied dans le diocèse, je réponds présent. » 

Sur scène, Pierre-Yves Pralong assure au chant, à la basse et à la guitare !

Une période clef

Une présence qui va de pair avec sa nature profonde : « Ma première mission est d’être curé de paroisse pour tous les âges. Ici dans les Coteaux du Soleil, avec l’équipe pastorale, nous nous sommes répartis les tâches et les responsabilités. Moi, je m’occupe des jeunes. » Tout de suite, il tient à préciser : « Il n’y a pas d’âge plus important que les autres, mais celui de l’ado-adulte est un peu clef. On sort du parcours prévu en paroisse durant l’enfance – pardon, communion, confirmation – pour arriver à la liberté de celui qui pose des choix dans sa vie. En fait, c’est un tournant, aussi pour la foi. J’ai plaisir à accompagner les jeunes dans cette transition, en lien avec toutes les questions qu’ils peuvent se poser. » 

Car contrairement à l’enfant « qui n’a pas besoin de tellement de preuves et d’explications et pour qui la foi est quasi naturelle, le jeune se confronte encore plus à ce qu’il vit et voit dans le monde. On va plus loin dans l’approfondissement et le raisonnement ». Sans toutefois oublier le côté ludique, typiquement lors d’un festival comme OpenSky. 

Une roulotte pour se confesser

Quand on lui demande comment il a préparé cet événement, Pierre-Yves Pralong donne une réponse que l’on n’attend pas forcément : « Clairement, Dieu dépose tout ce dont on a besoin dans nos cœurs. Plus pratiquement, tout commence avec la mise en place du concert (rires). »

Si Raising Hope a assuré l’ouverture dès 16h30, le groupe est venu sur place quelques heures plus tôt afin d’installer le matériel et la sono. Mais aussi pour repérer les lieux. « Le moment venu, tout a commencé avec un temps de louange et notre concert proprement dit. » Ensuite, alors que se succèdent les autres formations musicales, animations et démonstrations, le curé de Plan-Conthey et Saint-Séverin ne se départit jamais de son rôle de prêtre. « Une roulotte était à disposition pour des confessions qui ont été assurées grâce à un tournus entre confrères. Un très beau ministère, où certaines personnes sont venues me parler comme à un ami, dans un dialogue simple et direct. » 

Une bonne sono !

Après avoir aussi contribué à régler quelques problèmes techniques, Pierre-Yves Pralong passe ensuite son temps en rencontres et en discussions informelles. « L’important dans ces soirées est d’être présent pour discuter avec les jeunes qu’on croise. Prendre du temps pour eux. Beaucoup étaient venus pour écouter et voir Glorious, un groupe français très apprécié et connu. Certains avaient amené des amis, pas forcément croyants au départ. Au final, j’ai l’impression que tout le monde a passé un bon moment. »

Entre 22h15 et 23h30 s’est déroulée la messe (présidée par Mgr Jean-Marie Lovey), qu’il a concélébrée. « J’ai dû me faire remplacer en paroisse le jour même, mais le lendemain à 11h, j’étais bien présent pour la célébration dominicale. Je suis quand même parvenu à rentrer dormir quelques heures après la fin de la soirée », sourit-il. Avant de conclure : « La gloire de Dieu, on peut aussi bien la célébrer à l’église que sur scène avec de la musique, de la lumière et une bonne sono. »

Au fil d’un festival

13h –> Début de la mise en place du matériel

16h30 –> Début de la louange de Raising Hope

19h30 –> Permanence de confession

22h15 –> Concélébration de la messe

2h –> Fin de la soirée

«Fairplay» évangélique

Par François-Xavier Amherst
Photo: DR
« Dieu sera l’arbitre de peuples nombreux. Ils briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue. » (Isaïe 2, 4) Quand le prophète invite les nations à monter vers Sion, la colline de Jérusalem, pour le rassemblement promis à tous, il emploie la belle comparaison footballistique de l’arbitrage : c’est le Dieu unique d’Israël et Père de Jésus-Christ qui permettra aux hommes de toutes les races et religions de partager le Shalom définitif et de jouer en paix, sans plus de cartons jaunes ni rouges !

De tout temps, les métaphores sportives ont fleuri dans l’Ecriture et dans les propositions pastorales des saints. Don Bosco fait des disciplines athlétiques le modèle de sa pédagogie auprès des jeunes, et les papes voient aujourd’hui encore dans l’esprit d’équipe, le respect des adversaires, la mobilisation de tout son être, âme, corps et esprit, et la capacité de se transcender, des pierres d’attente pour la joie de l’Evangile au cœur des multiples activités sportives. Certes, comment vivre en compétition la devise biblique « Les premiers seront les derniers » ? Pourtant, les baptisés sont invités à investir le monde du sport, à faire du « fairplay » évangélique la loi de toute relation humaine.

Une heure avec Louisa Schouwey

Louisa Schouwey, 19 ans, est étudiante au collège Sainte-Croix. Paroissienne du Christ-Roi, elle dirige le petit chœur des enfants. Elle a réalisé son travail de maturité sur l’encyclique Laudato si’ du pape François.

Propos recueillis par Paul Salles
Photos: L. Schouwey
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Dans le cadre de mes études, j’ai dû réaliser un travail de maturité et j’ai choisi de me pencher sur deux thèmes que j’avais envie d’approfondir : la religion et l’écologie. C’est assez naturellement que je me suis concentrée sur l’encyclique Laudato si’ que le pape François a écrite en 2015. Je l’ai lue et présentée comme idée de travail à mes professeurs qui m’ont aidée à préciser la problématique : cette encyclique apporte-t-elle du nouveau à l’écologie ? C’est ainsi que je me suis principalement concentrée sur le concept d’écologie intégrale. 

Qu’est-ce que l’écologie intégrale ?
C’est le fait de lier l’écologie environnementale, l’écologie sociale et l’écologie politique. C’est d’ailleurs le titre de mon travail : « Tout est don, tout est fragile, tout est lié. » Faire le lien entre tous les aspects des différents courants écologiques est à mon sens le point fondamental et l’apport nouveau de cette encyclique. 

« Tout est don », expliquez-moi ?
Cette phrase renvoie au thème de la création : la terre, la nature, mais aussi l’humanité dans toutes ses dimensions sont un don, un cadeau que Dieu nous fait. Le pape nous invite à considérer un véritable Évangile de la création. D’une part l’Ancien et le Nouveau Testament nous révèlent que Dieu a tout créé pour nous le confier, comme le cadeau originel dans lequel il est donné à chacun de vivre. 

D’autre part cette création, la nature qui nous fait vivre, la société qui nous environne, est aussi un livre de révélation du mystère de Dieu. En créant et en nous confiant son œuvre, Dieu nous dit quelque chose de lui-même. Par ailleurs, affirmer que tout est donné à toute l’humanité permet de poser l’idée de la destination universelle des biens : l’ensemble de la création est donné à l’ensemble de l’humanité. 

Sans remettre en cause le principe de la propriété individuelle, il apparaît injuste qu’une minorité de personnes s’approprie la majorité des biens et des richesses sans tenir compte du bien de ceux dont on a l’impression que la voix ne compte pas, alors qu’ils sont pourtant si nombreux.

Que signifie « Tout est fragile » ?
Nous savons que si Dieu prend soin de nous confier la création, c’est pour veiller sur quelque chose de fragile et dont il faut prendre grand soin pour ne pas qu’elle s’abîme. C’est peut-être la facette la plus connue de l’écologie : la nature souffre, des espèces végétales et animales disparaissent, les glaces fondent, des écosystèmes sont bousculés et modifiés, on parle de réchauffement climatique… Mais il ne faut pas oublier que nos sociétés elles-mêmes sont fragiles, l’humanité aussi est fragile et marquée par le péché. La fragilité de l’homme, c’est de céder à ses mauvais penchants, de ne pas respecter la création et sa place de créature. Il n’est pas tout-puissant : une logique du progrès et de la croissance sans fin est inhumaine, sans compter toutes les erreurs et le mal que l’humanité peut faire vis-à-vis d’elle-même et de la nature.

Et enfin pourquoi « Tout est lié » ?
Lorsque le Pape affirme que tout est lié, il signifie qu’on ne peut pas traiter seulement un aspect de la question de l’écologie. La sauvegarde de la création, la lutte contre le réchauffement climatique et le soin au vivant sont indissociables des problématiques liées à la migration, à la lutte contre la pauvreté et à la mondialisation. Le pape rappelle que nous sommes appelés à « entendre tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres » (Laudato si’, 49). Le fonctionnement d’une société a des répercussions à court, à moyen et à long terme sur notre environnement et sur le bien des personnes qui la composent. Il y a par conséquent une vraie question sociétale et politique. Par ailleurs, le pape s’attache à donner le sens de la sauvegarde de la création. En mettant l’accent sur la sauvegarde de la maison commune, et en faisant référence au Cantique des Créatures de saint François d’Assise, il affirme que si l’on porte atteinte à la création, c’est en quelque sorte aussi au créateur que l’on porte atteinte.

Que retenez-vous de ce travail ?
C’est un pas en avant dans l’Église, car auparavant, nous avions l’impression que ce thème n’était pas pris au sérieux dans les milieux ecclésiaux. J’ai eu l’occasion de lire plusieurs réactions de chrétiens, et pour certains, la lecture de l’encyclique, fut une véritable révélation, un électrochoc. De plus, s’engager dans cette question permet de rejoindre nos contemporains, particulièrement les jeunes, pour qui c’est un enjeu majeur. On le voit bien avec les marches et les grèves pour le climat qui sont portées par des étudiants. Il ne s’agit pas d’une mode ou d’un mouvement pour des athées militants, mais d’une authentique part de la vie et de l’engagement chrétien. C’est également un renfort de poids pour le mouvement écologique : désormais nous ne devrions plus pouvoir nous dire catholiques et nous désintéresser ou dédaigner cette question. 

Dans ce sens, faire ce travail de maturité m’a permis de mettre des mots sur mes convictions écologiques et chrétiennes. Cette encyclique m’a permis d’unifier ces deux dimensions en moi. 

À travers vos observations, avez-vous eu l’impression que des choses ont bougé dans l’Église locale, à Fribourg ?
Oui, il y a des petites choses qui ont germé : le jardin des capucins avec Lionel Avanthay, des conférences ou des groupes de gens qui en parlent et qui cherchent des solutions. Mais je n’ai pas non plus pu beaucoup chercher. Je me suis surtout concentrée sur le texte et j’ai beaucoup aimé l’approfondir et le travailler. 

Comment ont réagi vos amis et votre famille quand vous avez choisi ce thème ?
Il est vrai que la première réaction de plusieurs personnes était de dire : « Quoi, il y a un lien entre la religion et l’écologie ? » Effectivement, ce travail m’a permis de parler d’écologie à des catholiques et de parler de la foi à mes amis écologistes.

Les paradoxes de nos vies

Nos existences sont une alternance entre activité et repos, vie et mort.
Suprême paradoxe : pour vivre vraiment, il nous faut accueillir la mort. 

Par Sylvie Humbert
Photo : DR« Alors il vient vers les disciples et il leur dit : ‘ Désormais vous pouvez dormir et vous reposer : voici toute proche l’heure où le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici tout proche celui qui me livre ’ ». (Mt 26, 45-46) Voici le temps des vacances : désormais vous pouvez dormir et vous reposer… avant de vous lever et d’aller. Il n’y a pas de répit dans le service et la louange, il y a juste des changements de rythme.

Pourquoi Jésus manie-t-il sans cesse le paradoxe ? Pour nous sortir de notre torpeur, pour nous montrer le chemin de crête entre deux abîmes sur lequel il nous attend. Il nous faut à la fois comprendre ce qu’il est venu nous annoncer et ne pas nous en saisir. Dans le même mouvement, dormir et se lever. Dans le même instant, s’abandonner à la grâce et chercher le royaume.

On ne peut pas s’arrêter sur ce chemin sous peine de tomber. Marcher entre ténèbres et lumière, abandon et recherche, louange et invectives, douceur et croix, mort et résurrection : voilà une nouvelle destination de vacances ! Elle demande de l’entraînement: prière et lecture de la Parole de Dieu. Par contre, elle ne coûte rien en matériel !

Accueillir la mort
En parlant de paradoxe, voici un texte d’Etty Hillesum tiré d’« Une vie bouleversée. Journal 1941-1943 » – cette juive hollandaise est morte dans le camp de concentration d’Auschwitz le 30 novembre 1943 : « En disant «  j’ai réglé mes comptes avec la vie  », je veux dire : l’éventualité de la mort est intégrée à ma vie ; regarder la mort en face et l’accepter comme partie intégrante de la vie, c’est élargir la vie. A l’inverse, sacrifier dès maintenant à la mort un morceau de cette vie, par peur de la mort et refus de l’accepter, c’est le meilleur moyen de ne garder qu’un pauvre petit bout de vie mutilée, méritant à peine le nom de vie. Cela semble un paradoxe : en excluant la mort de sa vie on se prive d’une vie complète et en l’y accueillant on élargit et on enrichit sa vie ».

La quête digitale

Par Calixte Dubosson
Photo: Nicolas Maury

La quête à portée de clic.

La scène paraît immuable et incontournable : à la fin de la messe ou lors de la présentation des dons, un panier en osier ou des tirelires passent dans les rangs de l’église. Les fidèles sortent leur porte-monnaie, cherchent un peu de monnaie ou glissent un billet. Mais ce rituel pourrait bien être chamboulé par l’arrivée d’applications dédiées. En effet, il y a plus de trois ans, la start-up Obole Digitale lançait La Quête. Cette application permet aux paroissiens de faire un don grâce à leur téléphone portable. « Le mot « obole » n’est plus beaucoup utilisé de nos jours. Cela signifie une « petite offrande ». En l’associant au mot « digitale », nous avons souhaité lier l’ancien et le moderne, la coutume et l’innovation », nous disent les concepteurs de ce nouveau moyen de paiement.

Application sécurisée
Concrètement, Obole Digitale se met au service de l’Eglise pour donner lorsque l’on a pas de monnaie sur soi. Elle permet de faire vivre sa paroisse et aider l’Eglise à préparer son avenir. C’est une application sécurisée avec les normes les plus strictes pour permettre la quête en toute confiance mais c’est aussi un moyen d’accéder à un fil d’actualités pour les fidèles (lectures, horaires de messe ou actualité de la paroisse ou du diocèse). 

« En général, les gens ne vont pas remplir un bulletin de versement pour faire un don de 5 ou de 10 francs. Dans de tels cas, l’utilisation d’une application digitale s’avère donc tout à fait adéquate », explique M. Limpo de Genève,  spécialisé dans la communication et les stratégies digitales. L’utilisation des smartphones comme technique de levée de fonds ne se suffit pas à elle-même. Elle doit s’accompagner d’une stratégie de communication élaborée, incluant notamment des campagnes d’affichage et des spots publicitaires. « Si les moyens mis en place pour récolter des fonds sont modernes, il faut toujours une base traditionnelle pour communiquer », poursuit-il.

Convaincue qu’il faut vivre avec son temps, l’Abbaye de Saint-Maurice s’est mise au goût du jour. « C’est une technologie intéressante, il n’y a pas de raison de s’en passer », déclare le procureur Olivier Roduit, et de souligner un point important : « L’application ne nous coûte rien, Obole Digitale prend juste une légère commission sur les dons. »

Comment ça marche ?
Il faut d’abord télécharger l’application dans Google Play ou App Store, mention « La Quête ». Ensuite, s’inscrire en indiquant ses coordonnées bancaires. Enfin, choisir sa paroisse et envoyer la somme.

www.appli-laquete.fr

 

Avec les femmes

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerL’été est là, les valises sont bouclées, les vacances sont à portée de main. Elles conduiront certains d’entre nous sur un autre continent, jusqu’en Australie ou en Nouvelle-Zélande, d’autres à la découverte de notre pays par les nombreux sentiers balisés qu’il nous offre. Que l’on aille très loin ou que l’on reste chez soi, les vacances sont synonymes de dépaysement, d’ailleurs, de découvertes inédites, de nouveautés à accueillir comme autant de chances de se ressourcer et de renouveler son regard sur la vie.

Saurons-nous aussi faire place, durant ce temps privilégié, au voyage intérieur, autrement plus profond et exigeant ? Oserons-nous nous aventurer sur des sentiers neufs, déconcertants, dérangeants ? Saurons-nous aiguiser notre curiosité pour ce qui nous paraît bizarre, étrange et qui pourtant nous appelle ? Ecouterons-nous notre voix intérieure qui nous invite à l’aventure et à la confiance ?

Et si pour cela vous emportiez dans vos bagages « Une Bible des femmes » ? Oh, il ne s’agit pas de réécrire la Bible ni de jeter le discrédit sur des siècles de commentaires ! D’ailleurs, ce livre s’adresse tout autant aux hommes qu’aux femmes. Une vingtaine de théologiennes catholiques et protestantes se sont associées pour relire « avec perspicacité et rébellion » certains passages controversés de la Bible et les laisser parler. Car ils ont tant à nous dire sous le vernis des interprétations véhiculées par des siècles de lecture masculine ! Ces pages « scrutent des errances de la tradition chrétienne, des occultations, des traductions tendancieuses, des interprétations partiales, des relents du patriarcat ».

Avec bonheur  et compétence, les auteures partagent « quelques découvertes et réflexions de la longue chaîne des chercheurs et des chercheuses de la Bible ». Les thèmes abordés, multiples, interrogent les représentations du corps de la femme et ses attributs de genre, mais aussi les rôles et les statuts qui lui ont été attribués au cours de l’histoire. Et qui ont évolué. Au fil des pages, le lecteur dépasse les stéréotypes pour découvrir le potentiel de libération qui habite le texte biblique.

Ce livre décapant se lit comme un roman policier : au fil des chapitres, les auteures ont déposé, avec humour et bon sens, des indices pour élargir la compréhension de la Bible. C’est savoureux et rafraîchissant ! Comme une glace au plus fort de l’été.

Elisabeth Parmentier, Pierrette Daviau et Lauriane Savoy (dir.), « Une Bible des femmes », Editions Labor et Fides, 281 pages.

TopChretien

Par Chantal Salamin
Photo: DRDéjà 20 ans que naissait le portail TopChretien.com. Jour après jour, des passionnés « annoncent l’Evangile sur Internet au plus grand nombre ». Organisés en association, ils ne cessent de créer et de faire évoluer sites internet et applications … pour chacun d’entre nous, pour nous ressourcer, nous évangéliser et nous envoyer en mission. TopChretien, c’est tout un univers à découvrir… pour entrer dans le Mystère de l’Amour !

Chaque jour…
Sur le web, par mail ou par des notifications sur votre mobile, l’équipe de TopChretien vous propose une pensée en image (LaPenséeDuJour), un verset biblique comme une parole à partager (PassLeMot) et… le plus bouleversant, un message qui touche chacun au cœur, un vrai miracle (UnMiracleChaqueJour). Quotidiennement, ouvrez votre cœur à leurs messages d’en haut qui vous disent : « Merci d’exister » !

Au Top…
Ecouter de la musique (TopMusic), lire la Bible (TopBible), évangéliser en partageant le mot (PassLeMot), s’informer (TopMessages) et se former (TopFormations)… tout est prévu pour vous donner le meilleur, pour que vous soyez au top de vous-même pour que tous puissent donner le meilleur d’eux-mêmes !

Pour les enfants…
TopKids.TopChretien.com est pour toute la fa­mille. Que d’activités sur se site ! A découvrir absolument pendant l’été avec vos enfants et petits-enfants: des jeux, de la musique et des chants, des bandes dessinées et des vidéos, des dessins animés… sur Jésus, la Bible, mais aussi sur la vie et sur les métiers ! Relèverez-vous ensemble les défis proposés ?

Pour les ados et jeunes…
MadLife.fr est un blog construit par des jeunes qui désirent «challenger et encourager les jeunes à vivre de façon ambitieuse et positive, à penser autrement, sans tabou ni stéréotype, sans message poussé par des marques… pour Vivre Libre & Mad : Goûter à la bonne folie, la MADLIFE ! ».

Le site: TopChretien.com

Merci et bienvenue!

Texte et photo par Véronique Denis, assistante pastorale 

Contempler le Christ pour mieux servir.

Ces deux mots s’adressent aux personnes qui vont quitter leur charge pastorale dans notre Secteur des 2 Rives et à celles qui vont arriver, mais ils peuvent aussi concerner chaque baptisé qui prend sa part dans l’édification de l’Eglise. 

Gratitude pour la Parole proclamée, pour les rencontres qui permettent à chacune et chacun de grandir dans la foi. Reconnaissance pour le Pain partagé, la Vie offerte et célébrée dans les sacrements. Accueil bienveillant pour permettre à chacune et chacun de donner le meilleur de soi. Tels sont les vœux que nous formulons au moment des changements annoncés. 

Inventer un avenir dans la joie de la foi
Deux prêtres vont partir, un seul pour le remplacer. Deux sentiments ambivalents peuvent nous habiter : le regret : comment allons-nous faire ? ou l’action de grâce : notre secteur peut encore compter sur l’arrivée d’un prêtre. 

Je pencherais plutôt pour la deuxième attitude, mais le questionnement est légitime. A nous maintenant de regarder vers l’avenir, de changer peut-être nos habitudes pour inventer cet avenir qui nous tend les bras. Il n’y a pas de recettes toutes prêtes. 

Ensemble, prêtres et laïcs, le regard posé sur le Christ qui nous appelle et qui nous envoie, nous pourrons trouver la manière et les attitudes ajustées pour le service et la mission sur le Secteur des Deux-Rives.   

Avec tendresse et bienveillance, accueillons chacune et chacun en quête de sens et mettons-nous en route avec comme boussole la Parole de Dieu. 

Célébrons dans la joie et la ferveur le Christ Ressuscité. 

Soyons des disciples missionnaires, heureux, contagieux et convaincus. 

Retraite méritée à ceux qui nous quittent et bonne année pastorale à tous ! 

Départ et arrivée

Une lettre, un MERCI!

Texte par les prêtres du secteur
Photos: Samuel Carruzzo, J.-C. Gadmer Chère Madame Carruzzo !

Voilà près de 20 ans que vous vous mobilisez pour les paroisses et les paroissiens de notre secteur. Vous le faites avec simplicité, humilité, discrétion. Ce qui compte pour vous, c’est que le Christ soit au cœur des rencontres, des personnes et de nos vies. Vous avez œuvré sans beaucoup de répit, sacrifiant parfois des moments familiaux. Vous avez évangélisé par la parole, les rencontres, mais surtout par ce que vous êtes, ce que vous montrez de votre foi. C’est par l’exemple que vous distillez le mieux la présence de Dieu, la Parole de Dieu.

Vous avez proposé des chemins qui construisent le Royaume : Montée vers Pâques des enfants, Godly Play, communion, confirmation, pardon, catéchuménat, catéchèse scolaire, catéchèse d’ensemencement, catéchèse pour adultes, catéchèse intergénérationnelle… Et pour ancrer cela dans la pâte humaine, vous avez longuement été à la tâche dans les conseils de communauté de Leytron et Saillon. Mais cela n’est pas encore assez, alors vous chantez avec la chorale Sainte Cécile de Leytron et lors des célébrations de funérailles, vous lisez lors des eucharisties dominicales, vous portez la communion, vous avez accompagné les servants de messes, parfois suppléé au sacristain. Et vous voilà encore active dans la pastorale de la santé avec des présences mensuelles au home les Fleurs de vigne. Et d’autres petites choses que vous faites juste pour l’amour de Dieu.

Vous avez cette énergie de l’envie, cette énergie qui fait vivre Dieu plutôt que d’en parler de loin. Vous êtes profondément témoin de Dieu, une apôtre !

Mais voilà, il est temps maintenant de poursuivre la route avec un peu plus de repos. Vous cessez vos activités officiellement, mais, nous le savons, vous allez continuer à dire et vivre la Parole de Dieu, à transmettre la foi au Monde.

Que votre route soit belle, longue et heureuse. Nous nous croiserons bientôt…

Et MERCI pour toutes ces années fructueuses !

Bienvenue et continuité

Doit-on présenter Véronique Denis ?
Après bien des années au service des instances du diocèse de Sion et de la conférence des évêques, vous voilà en chemin vers la pastorale du quotidien, celle de la paroisse et du secteur. Vous allez vous mettre au service de l’évangélisation et de la pastorale de la santé. Deux domaines que vous connaissez bien en tant qu’ancienne responsable diocésaine de la catéchèse et en tant que responsable du pèlerinage de Lourdes. Evidemment, il y aura quelques adaptations, quelques changements dans la façon d’aborder les choses puisque c’est avec des groupes plus ou moins nombreux que vous allez cheminer. 

Mais c’est notre défi et notre joie. Nous allons ensemble continuer ce qui est déjà en œuvre et ouvrir encore plus nos horizons dans la construction du Royaume. 

Bienvenue Véronique !

Fausse couche: entre douleur et espérance

Les fausses couches. Fréquentes, elles n’en sont pas pour autant insignifiantes. Témoignage des douleurs et espérances d’une jeune femme de 28 ans, mariée depuis cinq ans.

Propos recueillis par Bertrand Georges
Photo: pxherePauline, un an et demi après la naissance de votre premier enfant vous avez fait une fausse couche ; comment avez-vous réagi ?
J’ai très mal vécu l’arrêt brutal de cette grossesse. Je m’étais attachée à cet enfant dès que j’ai su que j’étais enceinte et j’ai eu le sentiment d’un véritable arrachement. Je me sentais vide, ou plutôt vidée. J’avais l’impression que mon corps m’avait trahie, qu’il n’avait pas été capable d’accueillir ce tout petit pour lui permettre de grandir. Il s’en est suivi une grande dévalorisation de moi-même dans tous les domaines et durant plusieurs mois.

Ce fut aussi une épreuve d’un point de vue conjugal car, si la présence de ce bébé dans ma chair avait été évidente pour moi, ce n’était pas le cas pour mon époux qui a eu besoin de plus de temps pour réaliser ce qui s’était passé et pour pouvoir porter cette tristesse avec moi.

Enfin, cet événement a été pour moi l’occasion de me frotter de plus près au Seigneur en lui criant ma détresse et mon incompréhension. Je trouvais la perte de ce bébé profondément injuste et j’en voulais à Dieu de permettre qu’il m’arrive cela.

Comment avez-vous surmonté votre tristesse ?
J’ai d’abord fait le choix d’accepter cette tristesse au lieu de vouloir la chasser d’un revers de main. 

Une parole d’un prêtre a été très précieuse pour moi : « Au Ciel, vous découvrirez le visage de votre enfant. » Ces mots ont été un baume sur ma plaie : ils me rappelaient que mon enfant était au Ciel, heureux auprès de Dieu et qu’il ne me resterait pas éternellement inconnu. Avec mon époux, nous avons d’ailleurs décidé de lui donner un prénom pour lui accorder pleinement sa place dans notre famille. 

Enfin, vivre une nouvelle grossesse et accoucher de manière totalement naturelle m’a permis de me réconcilier avec mon corps de mère.

Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, je rends grâce pour l’existence de cet enfant qui a tellement agrandi notre cœur de parents ! Je suis heureuse d’avoir un petit intercesseur auprès du Seigneur et je lui demande tout spécialement de m’aider à grandir dans mon rôle de maman. Enfin, cet événement m’a rappelé que mes enfants ne m’appartiennent pas et que, malgré tout l’amour que je leur porte, seul Dieu peut combler profondément leur cœur.

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