Connaître Dieu

Par Chantal Salamin
Photo: DRComment « dire » Dieu à nos amis, à nos enfants, à ceux qui nous interpellent sur Dieu, sur son existence, sur la question du mal ? Savez-vous quelle est la première réponse retournée par Google à « Dieu existe-t-il ? » C’est Raël qui lance « Dieu n’existe pas ». 

Alors réagissons ! Comme l’association chrétienne Top Mission qui a pleinement réussi sa mission de « faire connaître Dieu et le salut en son Fils » à tous en nous proposant plusieurs sites internet ingénieux, interactifs et faciles d’accès ; ce sont d’authentiques témoignages de foi invitant à la Rencontre avec notre Père.

ConnaitreDieu.com
Avec ingéniosité, l’équipe de Top Mission nous propose un parcours interactif en cinq étapes. Première étape : une lettre d’amour du Père, des paroles qui « viennent directement du cœur de Dieu, le Père » qui nous aime… magnifiques ! Puis,
l’histoire de Dieu, du monde et de chacun d’entre nous… un condensé de notre foi. Des témoignages bouleversants de vies changées par la Révélation de Dieu.

Et c’est finalement une invitation à rêver un entretien avec Dieu – contempler la création, se tourner vers Lui et comprendre que son Amour sur la Croix nous a
sauvés du péché – qui débouche sur la prière.

ComprendreDieu.com
Un site pour les chercheurs de Dieu. A peine sur le site, vous êtes reçu par François qui vous guide et vous invite à entrer dans l’un des grands thèmes bien choisis : « Existence de Dieu », « Spiritualité », « La question du mal » et « Jésus ». Il s’adapte à notre besoin, que nous désirions en savoir plus, poser une question ou cheminer. 

Et bien plus…
JesusMonAmi.com qui s’adresse aux enfants avec une lettre d’amour de Dieu adaptée, présentée par le chien Cooky, des vidéos d’expériences scientifiques comme « Jésus marche sur l’eau » ou « Le péché efface les couleurs » et même une radio !

JeVeuxMourir.com qui, avec tact et force, se penche sur le drame du suicide grâce à des messages très forts : « Vous n’êtes pas seul(e) », « Ne gardez pas tout cela pour vous seul(e) », « Il y a de l’espoir », des témoignages et des pistes concrètes !

Le site: connaitreDieu.com

S’il te plaît – Merci – Pardon

A l’occasion de mon départ des paroisses de Riddes et d’Isérables

Texte par Henri Roduit
Photo: Benoît GaillardAprès 11 ans comme curé, je quitte les paroisses de Riddes et d’Isérables. Agé de 70 ans, je vais à Branson, Fully où j’ai gardé le sous-toit de la maison de mes parents. 

Je repense aux trois mots que le Pape dit être les plus importants : « s’il te plaît », « merci », « pardon ».

Beaucoup de « s’il te plaît » dans ma vie de curé. En effet j’ai eu besoin de vous les paroissiens pour faire vivre les deux paroisses. Tout seul, je n’aurais pas pu faire grand-chose.

Je tiens ici à dire mon « merci » à tous ceux qui ont répondu à ces demandes. Je pense spécialement aux collaborateurs en pastorale. J’ai énormément apprécié la collaboration avec Corine Roessli, Marie-France Rebord, Christophe Ançay et Sylvie Vuichoud. Durant toutes les premières années, le secteur fut pour moi un lieu de ressourcement. De plus j’ai eu la chance incroyable de pouvoir compter sur Annelyse Delaloye qui est toujours retombée sur ses pattes malgré des demandes de dernière minute pour un repas et avec un nombre de convives qui variait d’un quart d’heure à l’autre.

J’ai apprécié les relations avec les administrations communales, spécialement les présidents et les secrétaires des deux communes. Je repense à des grands travaux qui ont pu être réalisés grâce à leur appui : construction de la chapelle de l’Ascension, restauration de l’église d’Isérables, restauration de l’église de Riddes (spécialement la peinture extérieure), projet de restauration de la cure de Riddes. 

Comme le dit le concile Vatican II, l’Eglise c’est d’abord le « peuple de Dieu » ; les prêtres étant au service de ce peuple. Concrètement j’ai eu la joie d’avoir un Conseil de communauté et un Conseil de gestion très dynamiques et capables d’autonomie à Riddes et deux conseils très efficaces à Isérables une fois telle ou telle décision prise. 

Les murs ne suffisent pas. Je tiens à dire toute ma reconnaissance aux chorales, aux groupes de sacristines, nettoyeuses, groupe floral sans qui les liturgies n’auraient que piètre figure.

Un merci particulier à tous ceux qui ont participé au soutien à la catéchèse mais aussi à la diaconie, et à tous ceux qui se sont formés et ont pris en charge divers services.  

Et enfin « pardon » à tous ceux que j’ai oubliés dans cette liste ou que j’aurais blessés durant ces 11 ans.

«Il était une fois…»

La fabrique des contes

Photo: DRJusqu’au 5 janvier 2020, Musée d’ethnographie de Genève (MEG), Genève

Les contes sont loin d’être réservés aux enfants, et pas aussi innocents qu’ils n’y paraissent. Avec sa nouvelle exposition « La fabrique des contes », le MEG met en lumière les récits traditionnels populaires européens. A partir de mai 2019, le public pourra plonger dans le monde fantastique des contes, découvrir leur histoire ainsi que les multiples instrumentalisations dont ils font l’objet. « Il était une fois… » Chacun de nous connaît des histoires commençant par ces quatre mots. De la Finlande à la Méditerranée, des pays celtes aux Balkans, les contes font partie de notre patrimoine commun. Ils appartiennent à l’imaginaire collectif. Dans sa nouvelle exposition, le MEG explore cet univers à la fois très familier et totalement fantasmatique. Au nombre de ces contes, le MEG présente notamment…

Nouvelle organisation du secteur: IN SOLIDUM!

Texte par Robert Zuber et Bruno Sartoretti
Illustration tirée du site: https://franchicroix.be/2015/01/15/aimez-leglise-chers-freres-et-soeurs/Comme vous pouvez le lire dans ce magazine, l’évêque de Sion a nommé les abbés Delalay, Sartoretti et Zuber, curés in solidum pour le secteur des Deux Rives. Qu’est-ce que cela ?

Tout d’abord, cela signifie que les trois prêtres sont curés de toutes les paroisses solidairement, ensemble, sans distinction d’un lieu au profit d’un autre. Il n’y a plus notre curé, mais nos curés ! Cela implique aussi que les trois prêtres travaillent main dans la main, que chacun est au courant de tout ce qui se passe dans les paroisses et si toutefois il ne sait pas répondre à une question, il prendra le temps de s’informer auprès de ses confrères, dans le dialogue et la transparence.

Afin de mieux répondre aux défis des paroisses et du secteur, nous avons pris le temps de nous rencontrer et de mettre en perspective l’avenir de notre secteur :

– Un prêtre de moins entraîne une nouvelle vision des forces sacerdotales et de ce fait un changement, le plus léger possible, pour les célébrations des eucharisties de semaines et dominicales.

– Un prêtre de moins entraîne aussi une modification dans l’accompagnement des sacrements : 

• Rémy accompagnera au sacrement de l’eucharistie pour les paroisses de Saxon, Riddes et Isérables et au sacrement du pardon pour les paroisses de Fully, Saillon et Leytron ; 

• Robert accompagnera au sacrement de l’eucharistie pour les paroisses de Fully, Saillon et Leytron et au sacrement du pardon pour Saxon, Riddes et Isérables ; 

• Bruno accompagnera au sacrement de la confirmation pour les six paroisses.

– Un prêtre en moins entraîne encore d’autres manières de vivre et de voir, ainsi chacun de nous est répondant de deux paroisses, c’est-à-dire que chacun prend le souci pastoral, financier et spirituel de deux paroisses, à savoir : 

• Rémy pour Leytron et Saillon

• Robert pour Saxon et Fully

• Bruno pour Riddes et Isérables. 

– Répondant ne signifie pas habitant, il y aura bien un prêtre habitant à Riddes (Rémy), à Fully (Robert) et à Leytron (Bruno) qui seront à votre écoute pour les sollicitations courantes, et un prêtre répondant qui sera présent pour les célébrations du week-end, les sépultures, les baptêmes… et pour le Conseil de communauté, le Conseil de gestion, le Conseil communal, l’école…

– Un prêtre en moins, c’est aussi une chance pour mieux faire Eglise ensemble. Parfois, vous croiserez l’un de nous dans votre paroisse pour une célébration particulière, pour une catéchèse, pour un mouvement, pour un événement particulier. Sachez-le, nous le faisons en accord et après réflexion des trois curés. 

Voilà quelques éléments pour nourrir votre été d’une perspective nouvelle dans notre secteur. Bienvenue à Rémy et bonne route ensemble.

Une Eglise avec les femmes

Par Nicole Andreetta
Photo: M. MumenthalerEntre Eve, responsable alibi de la chute de l’humanité, et Marie, modèle de perfection inatteignable, l’Eglise a toujours entretenu avec les femmes des relations complexes et ambiguës.

Mises à part quelques exceptions, le mystère de l’Incarnation a davantage servi la cause masculine.

Et pourtant, dès l’origine du christianisme, en tant que disciples, apôtres et responsables de communauté, les femmes ont largement contribué à diffuser la Bonne Nouvelle apportée par Jésus-Christ.

Pour cette raison, nous, femmes de Suisse romande engagées en Eglise, avons choisi de nous associer solidairement à la grève du 14 juin autour d’une action commune.

Pour celles et ceux qui ont la possibilité de nous rejoindre, un rendez-vous est fixé à 8h devant l’entrée de la gare de Lausanne.

Par notre baptême nous sommes « prêtres, prophètes et rois ». Nous voulons le droit et l’espace pour nous exprimer, nous faire entendre et collaborer ainsi à la conversion de notre Eglise qui gagnera plus de cohérence en accueillant pleinement la parole des femmes.

Ni Eve, ni Marie, mais « Egalité des chances. Amen » !

La roulotte de la rencontre

Par Nicolas Maury
Photo: Gérard PuippeDepuis décembre dernier, une roulotte particulière sillonne les routes du val de Bagnes : la Batintä. « Au départ, c’est le nom du marteau qui frappe sur les canalisations d’eau dans les bisses. S’il tape, tout va bien : il donne une pulsation, un rythme », explique José Mittaz, curé de Bagnes. « Dans la mosaïque de villages qu’est notre vallée, notre roulotte se veut une approche souriante. L’Eglise qui va vers
les gens. »

Concrètement, la Batintä se déplace sur les lieux de vie, en commençant par les cours d’école. « Nous la mettons aussi à contribution lors de manifestations sportives ou culturelles. Son accueil exprime la proximité des prêtres et des villageois qui animent des rencontres autour d’elle. »

Et de revenir sur l’origine du projet. « L’an dernier, il y a eu un renouveau au sein de l’équipe pastorale. Nous avons senti le besoin de nous faire coacher. Il en est ressorti l’idée de ne pas remplir l’agenda mais de rêver notre paroisse. C’est alors qu’Elie Meylan, un des plus anciens animateurs pastoraux, a dit : « Il nous faut une roulotte ». Le silence s’est fait, et nous avons trouvé ça excellent. »

Centre et périphérie
José Mittaz déniche le constructeur près de Dijon. « Puis nous avons fait les démarches auprès du service auto. Le 2 décembre, nous avons pu la présenter à notre fête de paroisse à l’Espace Saint-Marc. » Avec une symbolique forte : « Cette fête est un lieu de rassemblement et nous en avons profité pour montrer le vecteur qui nous permet d’aller en périphérie. Les enfants l’ont tout de suite adopté. »

Le budget se monte à environ 35’000 francs. « Il est quasi bouclé. J’aime à dire qu’un bon projet trouve toujours son financement. Des donateurs anonymes ont mis jusqu’à 5000 et 10’000 francs. Nous n’avons pas sollicité les communes, mais le conseil de gestion de la paroisse de Verbier a souhaité engager 2000 francs parce que c’est aussi un outil de la pastorale du tourisme. »

Pesant 3,5 tonnes, la Batintä se déplace grâce aux tracteurs d’agriculteurs. « L’image biblique est celle de la tente de la rencontre. Cette roulotte au mobilier volontairement minimaliste – une table, des tapis, quelques chaises – se remplit des expériences de chacun ! »

Saxon prend congé de son curé Charles

Texte par Geneviève Thurre
Photo: Marie-Madeleine BruchezLe curé Charles, comme nous l’appelons au sein de notre paroisse, est arrivé chez nous en août 2016 et y aura accompli son sacerdoce durant trois ans.

Nous avons vu arriver un homme aux cheveux blancs, svelte, d’allure décidée, se déplaçant rapidement entre la cure, la maison de paroisse et l’église, souvent avec une serviette à la main.

D’aucuns se seront dit, avec leur accent saxonnain : « Ouh là, celui-là pour le suivre, va falloir qu’on s’attache les baskets », car en effet, notre ami Charles se déplace d’un pas vif et décidé. Même son langage est rapide et sans ambages.

Une nouvelle fois, notre paroisse est bénie de Dieu. Car le curé Charles, avec ses qualités, est celui qui réussit à rétablir entre la paroisse et la commune un climat de travail plus serein et constructif. Sa rigueur et son envie d’aller de l’avant, son entêtement font des miracles. Il a constitué un nouveau conseil de gestion et ensemble, ils vont gérer les affaires les unes après les autres et les régler.

Au niveau du secteur, son autorité permet de garder notre paroisse dans la ligne qu’elle s’est choisie auparavant : indépendante au niveau de l’administratif et collaborante sur le plan liturgique.

Entouré d’une équipe paroissiale semi-professionnelle très compétente, M. le curé Charles lui laisse, avec sagesse et en toute humilité, continuer le travail entamé durant les années précédentes, tant au niveau de la catéchèse, de la diaconie, de l’œcuménisme que des animations spirituelles ou festives.

Son passage dans la capitale de l’abricot permet de laisser à son successeur, non seulement une paroisse vivante, mais également saine.

Au nom des Conseils de communauté et de gestion, je le félicite pour son travail, l’en remercie et lui souhaite une retraite en santé, dans la joie de Dieu.

Et je nous encourage toutes et tous à lui dire de vive voix notre reconnaissance pour le travail accompli lors de la messe de fête organisée pour son départ le samedi 31 août.

Encore raté

Par Pierre MoserEncore une occasion ratée par notre temps. En lieu et place d’un vrai débat de fond sur le soi-disant « mariage pour tous », le mal nommé, nous avons reçu en héritage une loi dont le moteur principal n’est qu’électoraliste. Quid de l’« ancienne » formule de la famille qui a clairement montré ses limites (2 mariages sur 3 qui finissent par un divorce) ? Quid de la légitimité de certaines minorités à vouloir copier à tout prix ce modèle ? Quid des difficultés matérielles de certaines familles monoparentales ? Trop occupée à nettoyer les écuries d’Augias, ce n’est pas l’Eglise d’aujourd’hui qui pourra répondre, elle a perdu trop de crédibilité. Mais alors qui ? Vous, nous, moi, la communauté ecclésiale n’est pas morte. Nous devons prendre ce débat à bras-le-corps, en faisant attention aux jugements hâtifs. L’expérience nous montre que certains membres de nos communautés sont encore moins ouverts, surtout aux extrémités. Et le sujet est complexe. Les réponses que nous cherchons dans les écritures servent souvent à justifier nos a priori. Alors posons-nous les vraies questions. Lançons un vrai débat pour nous permettre, à nous aussi, de reconstruire la famille et les valeurs qui la supportent. Il me semble que, d’un coté comme de l’autre, les droits prennent le pas sur les devoirs. Bref, nous sommes dans un cul-de-sac les uns et les autres.

Les faits sont pourtant têtus : une natalité en berne 1, un taux d’échec en constante augmentation 2 ou une monoparentalité qui se précarise 3, pour n’en citer que quelques-uns. Pas de doute, nous avons tous participé aux faillites de l’un ou l’autre des systèmes par nos manques de cohérence. En prenant un peu de recul, certaines valeurs spirituelles et / ou morales apparaissent pourtant comme évidentes : chasteté au sens d’aimer Dieu et son prochain de manière désintéressée 4, pauvreté au sens d’humilité et de détachement des biens matériels 5 et obéissance au sens « écoute de la parole ».

A considérer nos devoirs, nous devrions entreprendre ce que la majorité d’entre nous a oublié : lire et mettre en œuvre notre Catéchisme. L’article 2358 est sans ambiguïté : « Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition. » En route et bonnes vacances.

1 Taux de natalité suisse source OFS de 1986 à 2016 variant entre 1.47 et 1.52
2 Taux de divorce 2017 couples mariés : 36.1% ; couples partenaires : 25% source OFS 2017
3 Une famille monoparentale sur six en situation de risque de pauvreté source OFS
4 Catéchisme de l’Eglise Catholique : La vie dans le Christ : Les dix commandements :  Tu aimeras ton prochain comme toi-même
5 Saint Augustin : Le pauvre de Dieu l’est dans l’âme, non dans la bourse (En. In ps 132 26)

«Y’a d’la joie!»

Par Thierry Schelling
Photo: Jean-Claude Gadmer
La joie de l’amour, Amoris laetitia, a fait couler beaucoup d’encre, et pas seulement dans les chaumières, mais également dans les sacristies et les palais cardinalices. Ce à quoi le Pape a répondu par un tonitruant… silence ! Pour laisser maturer, mûrir, croître la petitesse. Pour laisser respirer la fragilité humaine caressée d’un zéphyr nouveau de tendresse de la part de l’institution…

Le chapitre 8 est intitulé « Accompagner, discerner et intégrer la fragilité ». Un fantastique programme réaliste pour le christianisme du XXIe siècle ! Et pourtant, vouloir rendre plus actifs, voire proactifs, les concernés – personnes divorcées, en deuxième union, voire couples gays – dans leur cheminement de foi vers leur place au sein de l’Eglise-communion semble encourager tout à la fois maintes initiatives à la base – et souvent organisées par des laïcs ! – et d’étranges résistances au sein du clergé – qui se verrait dépossédé d’un pouvoir décisionnel ? Le Pape demande trois choses :

Accompagner
Cela veut dire connaître, accueillir, apprécier la réalité de tant
de couples, effectivement et selon la norme écrite, « pas réglo ». Mais c’est une attitude profondément évangélique que de partir de la « réalité réelle » des paroissien-ne-s…

Discerner
Cela veut dire qu’ensemble, les baptisé-e-s que sont les partenaires et les clercs concernés peuvent réfléchir, discuter, dialoguer, s’informer voire se former, pour une décision graduellement centripète, qui ramène tout un chacun vers le cœur de Dieu, le centre de la vie catholique – du moins l’un des principaux ! – à savoir l’eucharistie.

Intégrer
Cela veut dire que le but de la pastorale, le but du ministère ordonné, le but de la vie sacramentelle, et donc du mariage religieux, est de vivre plus de communion, plus d’interaction, plus de joie à être Eglise ensemble dans la diversité des ministères, mais au service du même Seigneur. Dans la prise de soin des fragilités inhérentes à la condition humaine, mais dans une bienveillance éclairée et partagée par et pour tous.

Pourquoi ce programme dérange-t-il certains ?

En librairie – juin 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Les trois cercles d’or
Odile Haumonté

Le même jour, dans la même ville, deux femmes qui ne se connaissent pas quittent leur mari. L’une, en partant avec un autre homme, espère vivre une nouvelle passion ; l’autre souhaite accomplir sa vocation d’artiste-peintre à laquelle elle a renoncé au moment de son mariage. Toutes deux vont chercher en dehors de leur famille des réponses qui ne se trouvent peut-être qu’en elles-mêmes. Un roman sur l’amour conjugal, l’accomplissement de soi, la séparation et ses conséquences familiales, qui nous interroge : un équilibre est-il possible entre la liberté et la fidélité ?

Béatitudes

Acheter pour 29.20 CHFUn catholique s’est échappé
Jean-Pierre Denis

Jean-Pierre Denis est « un catholique libéré » : dans son dernier essai, il raconte comment il a pris conscience que le discours de l’Eglise perdait parfois de vue l’essentiel, c’est à dire la foi. Il appelle les chrétiens à regarder davantage vers l’avenir que vers le passé. Devenus aujourd’hui minoritaires, affaiblis par la crise des abus sexuels dans l’Eglise, les croyants peinent parfois à trouver leur place dans une société qui paraît n’avoir plus besoin d’eux. Faux, répond le journaliste : si le christianisme s’attache à répondre aux questions les plus essentielles, alors le sens et l’espoir qu’il peut apporter aux hommes de son temps sont plus que jamais nécessaires.

Cerf

Acheter pour 30.60 CHFSaint Pierre, une menace pour l’Empire romain
Bernard Lecomte

Rome, en 64 après Jésus Christ. Un incendie ravage la cité antique. Et tandis que les flammes se reflètent dans ses prunelles, Néron, l’empereur sanguinaire, sur les hauteurs de son palais, joue de la harpe. On sait avec certitude que Néron utilisa ce drame pour lancer une véritable chasse aux chrétiens. Des centaines d’entre eux sont arrêtés, torturés, massacrés. Parmi les suppliciés, le plus célèbre des apôtres du Christ. Celui qui deviendra le symbole de l’Eglise et que Jésus avait désigné comme le roc sur lequel il la bâtirait : Pierre. Un parcours de vie en BD à découvrir en ce mois de juin où il est fêté avec saint Paul.

Glénat | Cerf

Acheter pour 25.00 CHFLe couple dont vous êtes le héros
Bénédicte de Dinechin

La vie de couple est parfois comparée à une course de longue haleine où l’entretien de la flamme amoureuse, selon les périodes, semble naturel ou bien relève de l’exploit. Pour faire durer votre amour, renforcer votre complicité et votre tendresse, voici un mélange tonifiant de conseils théoriques et de petits travaux pratiques qui vont concrètement changer votre vie. 

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Rencontre avec une catéchumène de notre unité pastorale

Agée de 32 ans, Natalie Hervieux habite le quartier de Pérolles. Elle est enseignante de français à l’Ecole de culture générale de Fribourg et apprécie particulièrement le contact vif et authentique avec les adolescents et les questions existentielles qu’ils se posent. Elle a été baptisée dans la nuit de Pâques.

Propos recueillis par le chanoine Paul Frochaux
Photo: DR
Comment avez-vous rencontré le Christ ?
Je suis née dans une famille profondément chrétienne et pratiquante de l’Église réformée. Quand j’étais enfant, Jésus a, en quelque sorte, toujours fait partie du quotidien. Mais avec l’adolescence, des questions plus existentielles et complexes ont jailli et, avec elles, la volonté de trouver ma propre voie. J’ai exploré pendant plus d’une dizaine d’années différentes voies philosophiques, psychanalytiques et mystiques. 

Chemin faisant, j’ai vécu des expériences merveilleuses et rencontré des personnes magnifiques… mais pour une raison que je ne m’expliquais pas, je ne parvenais pas à m’établir à quelque part. 

Cette « bougeotte » (dictée en fait par une exigence très grande et une forme d’insatiabilité) m’entraînait dans une attitude de ma génération que je déplore par ailleurs : le zapping. Or, j’étais alors déjà convaincue que s’engager dans la spiritualité, ce n’est pas comme faire ses courses. C’est bien plus subtil que cela : c’est un processus qui, s’il se fixe sur le plan horizontal, ne peut que gagner en verticalité. 

Ce cheminement fut long, mais je ne le regrette pas : le désir de l’âme en quête de Dieu ne doit tolérer aucun compromis et demeurer toujours dans une radicale recherche d’authenticité. Alors que je désespérais presque de trouver « ma maison d’âme », j’ai un jour demandé à faire une retraite chez les sœurs ursulines de Fribourg. Comme nombre de mes contemporains, j’avais exploré beaucoup de voies spirituelles… sauf celles proposées par la tradition chrétienne dont je m’étais éloignée (ce discrédit m’interroge d’ailleurs car je pense que la raison en est bien plus complexe qu’une lassitude d’un certain moralisme blessant et simpliste). 

Finalement, c’est donc chez ces sœurs de la famille ignacienne que les conditions ont été réunies pour me permettre des retrouvailles en vérité avec le Christ.

Quelles sont les étapes qui vous ont conduite au baptême ?

J’ai vécu plusieurs retraites, puis une année entière au sein de la communauté ursuline de Sainte-Agnès dans le but d’approfondir mon expérience avec Dieu – les sœurs proposent en effet cette possibilité aux jeunes femmes qui le désirent. 

C’est là que, sans m’en rendre tout de suite compte, je me suis peu à peu enracinée dans une relation dynamique et personnelle (j’ai envie de dire « sur-mesure ») avec le Christ, dont le visage s’avérait sans cesse surprenant. J’y ai appris les rudiments du discernement selon saint Ignace, un outil extraordinaire pour se prononcer sur une question ou prendre des décisions… et qui offre une aide très ajustée à la perte de repères d’aujourd’hui. 

Parallèlement, j’allais aussi de temps à autre à la messe avec une amie d’étude où je contemplais avec fascination la liturgie et son summum qu’est la consécration eucharistique. A ces démarches s’ajoutent de nombreuses lectures : pour moi, il était nécessaire que je trouve, en écho à mon expérience intérieure, un « répondant » à la hauteur de mon vécu. Or, en m’intéressant à la tradition de l’Église, j’ai découvert des discours d’une richesse, d’une subtilité, d’une beauté et d’une cohérence absolument inouïes. 

Au terme de l’année passée chez les Ursulines, ma décision était prise et confirmée par une mûre réflexion : je désirais entrer dans l’Église catholique. 

Comment aimez-vous prier, vous ressourcer ?

Je me sens très à l’aise dans la tradition jésuite. Elle constitue pour moi une lucidité au service d’une incarnation toujours plus simple et plus vraie. 

J’ai aussi appris à connaître récemment la spiritualité du Carmel grâce aux conférences du monastère du Pâquier et à l’école d’oraison animée par le Père Huguenin. J’ai un grand besoin de contemplation que l’agitation folle du monde ambiant ne fait qu’accentuer. 

L’oraison répond à ce besoin de silence et de communion qui m’habite au même titre, mais différemment, que la peinture d’icône que je pratique au Centre spirituel Sainte-Ursule. 

Enfin, je donne du temps, idéalement une fois par semaine, pour l’adoration du Saint-Sacrement aux Cordeliers. N’est-ce pas inouï de pouvoir contempler un tel mystère ? Je suis persuadée que l’être humain est fait pour adorer. 

Pour finir, je chéris tout particulièrement le sacrement de l’Eucharistie, qui est, depuis ma première communion, rapidement devenu un pilier de mon quotidien.

Comment réagissez-vous aux scandales qui affectent l’Église ?

Comme tout le monde, je suis profondément affectée par la mise au jour de toutes ces terribles blessures et des tentatives de certains membres de l’Église pour les garder dans l’ombre. 

Ma position à ce sujet est la même radicalité que celle prônée par notre Pape : la vérité à tout prix. Il n’appartient pas aux hommes de se soucier de la réputation et de l’image de l’Église : Dieu se souciera lui-même de sa maison. 

Notre rôle est de mettre au jour tout ce qui nécessite d’être mis à la lumière de Dieu. Notre responsabilité consiste également à donner une place plus importante au discernement (cela aussi, François l’a souligné) et à la formation et l’accompagnement psychologique des prêtres. Il s’agit d’une nécessité à mon sens vitale dans toute association humaine, mais plus encore pour l’institution ecclésiale qui répond à une exigence infiniment plus grande. 

Les limites et les erreurs de l’Église sont aujourd’hui plus que jamais visibles. Malgré tout, dans le « fond du fond », je ne peux m’empêcher d’avoir confiance en elle – non pas pour ce qu’elle semble être (humaine, trop humaine), mais pour ce qu’elle est : le Corps du Christ.

Pèlerinage des confirmés en Ombrie et en Toscane

Dessin Emma MaederDurant la semaine après Pâques, une trentaine de jeunes confirmés et d’accompagnants du décanat de Fribourg se sont rendus en Italie sur les pas de François et Claire d’Assise, de Catherine de Sienne et de Dominique. Assise, Sienne et Florence nous ont marqués par la richesse de leurs trésors artistiques mais aussi spirituels. Nous avons bénéficié de la présence de deux prêtres : le Père Silvestru Tifan, cordelier à Fribourg, et l’abbé Jacques Papaux, prêtre de l’Unité pastorale Saint-Joseph et membre d’une fraternité sacerdotale dominicaine.

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Le groupe de lecture biblique a 20 ans

Par Sœur Janine
Photos: DRLes groupes bibliques de Sainte-Thérèse commencent en septembre 1999. L’abbé Thierry Fouet accueille avec joie cette proposition. Elle fait partie de ma formation biblique dans le cadre de l’ABC, formation qui tend à mettre la lecture de la Bible à la portée de tous ; c’est une exigence qui me soutient dans mes préparations. Le but n’est pas de courir après des connaissances, mais de chercher ensemble, d’échanger. 

Vivre cela en groupe ouvre des horizons et permet de partager des bons moments de fraternité. Depuis plus de 30 ans je poursuis ma formation biblique. Ces 10 dernières années, je profite de cours hebdomadaires à l’Université de Fribourg, cours d’une grande richesse, grâce aux compétences du professeur Lefebvre, homme de lettres et bibliste, ce qui permet de découvrir chaque texte sous ces deux aspects et d’établir des liens entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament, entre la Bible et les littératures ambiantes. Tout cela nous aide pour arriver jusqu’à nous et à nos questions actuelles.

Notre porte est toujours ouverte !
Si l’expérience vous tente, rejoignez-nous dans un des deux groupes de lecture. Les rencontres reprendront dès septembre 2019 dans une salle de la paroisse de Sainte-Thérèse. Pour les dates référez-vous au bulletin paroissial.
* Groupe 1 : jeudi 19h30-21h
* Groupe 2 : vendredi de 16h-17h30

Témoignages des participantes

Nous avons posé deux questions aux participantes afin d’avoir un fil rouge pour nos témoignages : Pourquoi avoir entrepris cette démarche ? Qu’est-ce que ces rencontres m’apportent dans l’immédiat et dans ma vie ? En voici quelques extraits.

Si j’ai décidé de faire partie des groupes bibliques, c’est pour découvrir ce livre que je connaissais par certaines lectures entendues le dimanche, mais dont toute une grande partie m’était inconnue. Pour moi, c’est souvent de l’étonnement devant ces textes. […] Aujourd’hui, je porte un regard différent sur ces textes que l’on remet dans leur juste contexte. Cela me permet de vivre ma foi en un Dieu d’amour, de méditer sa Parole. NN

Profitant de la retraite je me suis remise à la lecture de la Bible. Le groupe biblique instauré par sœur Janine me donnait une excellente occasion d’approfondir et d’enrichir mes connaissances des Ecritures […]  Très explicite et détaillé, l’enseignement de sœur Janine nous mène à de nouvelles connaissances enrichissantes. Ces rencontres me procurent un nouvel attrait pour la relecture de certains passages de la Bible. Ma foi se retrouve revitalisée et raffermie. Madeleine 

J’ai rejoint le groupe de lecture de la Bible en octobre 2018 ; je ressentais l’envie de prendre du temps pour me mettre à l’écoute du message de la Bible. J’avais besoin de me joindre à un groupe, car étudier la Bible seule et en particulier l’Ancien Testament n’est pas facile. Nous étudions la Bible par thème. […] Je me suis sentie très vite intégrée et je me réjouis de découvrir encore la richesse des messages délivrés. Anne

La Bible était pour moi quelque chose de lointain et de mystérieux. La lire à plusieurs, accompagnés d’une personne formée, permet de mieux la comprendre et d’éclairer nos idées, pensées, préjugés sur ce livre. Ces rencontres peuvent m’aider à voir la vie autrement, avec plus d’empathie pour les gens que je rencontre. Marie-Françoise

Après dix étapes sur le chemin de Saint-Jacques […] je suis revenue avec le désir de découvrir des textes qui, pour moi, avaient besoin d’explications. Avec le groupe, je trouve un bel échange, une meilleure compréhension des lectures et j’essaie de comprendre les traditions et coutumes, et de les adapter à ma vie d’aujourd’hui. Après bien des errances qui m’ont ouverte à la spiritualité, je constate que je reviens de plus en plus à mes racines. Annie

Participer au groupe de lecture me permet d’avancer dans mes réflexions, de m’interroger sur la spiritualité, sur le message des Évangiles. Échanger et discuter avec les autres participantes, partager des expériences de vie m’enrichissent et témoignent que je ne suis pas seule face à ces questionnements. Les textes sont ardus et riches, mystérieux et interpellent toujours ma vision du monde, mais quelle belle opportunité d’avoir une clé de lecture pour nous aider à dépasser le premier impact. Laura

La foi au cœur du couple

Fabienne et Stephan, accompagnés de l’abbé Charlemagne Doré.

Diacre, Stephan Rempe est un membre de la communauté d’Apples, non loin de Morges. Sa foi, il la vit avec sa femme Fabienne. Tous deux animent notamment la messe dominicale.

Texte et photos par Nicolas Maury« Mon rôle est d’être un signe de l’Eglise au milieu des gens ! Mais je suis encore en phase de rodage. » Stephan Rempe a été ordonné diacre en décembre 2017. Quand on lui demande de définir plus précisément sa mission, sa réponse fuse : « Faire un lien entre la vie de l’Eglise et ceux qui sont en dehors ou juste à l’entrée. Un diacre protestant me racontait qu’on était un peu des chiens de berger, tournant autour du troupeau pour essayer de le rassembler. » Et de sourire : « Je ne suis pas tout à fait comme ça ! » 

Son engagement est de longue haleine. « Un jour en France, j’ai rencontré un diacre qui célébrait les mariages. Je me suis dit qu’il savait de quoi il parlait, et que cette option était à retenir… » 

Sa foi, il la vit avec son épouse Fabienne. « Je lui donne un coup de main pour animer les célébrations », indique l’intéressée. « Nous choisissons ensemble les chants. Mon truc, c’est les Psaumes, et les lectures. »

Collaboration dominicale

Si, durant la semaine, leurs métiers respectifs de menuisier et d’infirmière prennent beaucoup de place, leur collaboration est très palpable le dimanche. « Ma fonction me permet de concélébrer avec les prêtres », reprend Stephan. « Vu que Fabienne m’épaule, nous passons tous deux en revue le programme de la messe le samedi soir. » 

Le jour J, levé avant 8h – « ça dépend à quelle heure nous sommes rentrés (rires) » – le couple répète les chants au son d’une guitare. « Vers 10h30, nous nous rendons à l’église, où mon père est sacristain. J’installe un ampli et je lui donne un coup de main pour la mise en place. » La messe débute à 11h15. « A Apples la communauté est petite. 30 à 40 personnes. Nous organisons à chaque fois un apéro pour que les gens prennent le temps de se renconter et de parler. Ça crée des liens. Pour moi, la messe est un peu le carburant de la semaine. »

Fabienne souligne ces propos. « Si je ne peux pas aller à la messe un dimanche, ça me manque. Elle est le ressourcement qui me permet d’affronter les jours suivants. Et c’est aussi important de prier pour les gens qui nous entourent. »

Après la messe, un moment de partage.

Communauté œcuménique

Entre l’apéro et le repas, « même si on prend le temps de pedzer un peu », Stephan pense déjà à l’après-midi. « Je fais une visite en EMS où j’apporte la communion. C’est aussi cela, faire le lien avec la communauté. »

Sur les hauteurs qui dominent le Léman, celle-ci se veut œcuménique. « Nous sommes dans un milieu mixte avec beaucoup de protestants, explique Fabienne.Mon mari fait partie de la plateforme de Morges qui regroupe deux paroisses réformées, une évangélique, l’Armée du Salut, et qui coordonne différentes activités durant l’année. » Pas étonnant dès lors que l’agenda soit chargé. « En début et en fin de journée, le diacre est en lien avec toute l’Eglise par la prière des heures. Je la fais seul le matin car je suis le premier debout, et le soir, on tente de prier les vêpres ensemble. Mais comme tous mes collègues le disent, c’est difficile de caser les vêpres le soir », sourit Stephan. D’autant qu’il tient à garder ses activités laïques, entre la chorale villageoise, le théâtre, de temps à autre les activités communales.

Equipes Notre-Dame

Fabienne et Stephan font en outre partie des équipes Notre-Dame, mouvement international de 55’000 couples ayant le désir de vivre pleinement les richesses du sacrement de mariage. « Avec des amis, nous cherchions un moyen d’échanger sur notre vie de couple avec un éclairage chrétien. Un thème est choisi dans l’année. Là, nous travaillons sur l’Evangile de Jean. Lors de nos rencontres avec cinq autres couples et un prêtre, il y a un moment de prière, un repas et des discussions. Cela nous raffermit de partager tout cela entre nous et avec d’autres. »

Au fil d’un dimanche

8h –> Réveil, suivi de la prière matinale
9h –> Ultime répétition des chants avant la messe
10h30 –> Déplacement à l’église
11h15 –> Messe puis apéro avec la communauté
13h –> Repas
15h –> Visite en EMS
18h –> Parfois la messe du dimanche soir

C’est la fête

Par Pierre Moser
Photo: DRJuin est traditionnellement synonyme de fête paroissiale à Saint-Joseph. La fête ? Mais quelle fête ? Une fête païenne célébrée par une communauté d’Eglise, c’est assez surprenant. Pas tant que cela. Noël, l’Epiphanie, le Mercredi des cendres, la Saint-Jean pour n’en citer que quelques-unes sont toutes des célébrations païennes à l’origine. Le monde n’ayant pas commencé avec la chrétienté, il a fallu compter avec les traditions existantes. Ainsi, Noël a remplacé la fête du solstice d’hiver. Joli symbole que de choisir la date à laquelle le soleil, après avoir décliné pendant 6 mois, vainc la nuit pour recommencer à croître. Les sources d’influence sont multiples : les saintes écritures par exemple sont à l’origine de la Saint-Jean, le 24 juin, anciennement date du solstice d’été (Jn 3 : 30). Les feux de la Saint-Jean sont également une réminiscence de fêtes païennes. D’autres exemples de récupération, pardon, de christianisation ? La Toussaint pardi : une des plus grandes fêtes païennes qui célébrait, pour les Celtes en tout cas, le dernier jour de l’année, suivi du jour de l’an : Samhain. Les Irlandais émigrés en masse aux Etats-Unis lors de la grande famine du milieu du XIXe siècle, ont apporté avec eux leurs légendes, et en Amérique, Samhain est devenu Halloween. Cette Toussaint permettait aux croyants de s’attacher aux saints martyrs qui les protégeaient contre les esprits et autres fantômes. On pourrait multiplier ces exemples à l’infini car ils sont tous les éléments de notre culture judéo-chrétienne. La laïcité n’a d’avenir, dans ce contexte, que si elle accepte de se baser sur ce passé. Eh oui, le révisionnisme a aussi des adeptes dans nos sociétés « païennes ».

Plus modeste et certainement plus proche de nous, à l’occasion des trois années marquant le jubilé du 150e de l’église, nous vous proposons de prendre possession de la rue Petit-Senn. 2019 est l’année de clôture de ce jubilé, mais également l’année du jubilé de la consécration de notre église. Faire la fête est une manière de faire mémoire du siècle d’histoire de ce bâtiment. De sa consécration par l’évêque du lieu, Mgr Mermillod, qui deviendra cardinal le 23 juin 1890 à l’inauguration des vitraux du transept le 18 mai 2014, en passant par la confiscation du bâtiment par les forces gouvernementales de l’époque (Kulturkampf), cette histoire est riche en rebondissement. Vous aurez d’ailleurs l’opportunité de le constater lors de la sortie de la publication jubilaire cet automne. Quant au programme de la fête paroissiale de cette année, un repas suivra la messe de 11 heures accompagnée par le chœur-mixte. Ce repas vous sera servi dans la rue Petit-Senn, bloquée pour l’occasion. Vos entrées et desserts seront, comme chaque année, les bienvenus. En espérant que vous aurez le temps de lire ceci avant le 16 juin 2019…

Chemin de foi dans la vie de famille

Par Cornelia Frieden
Photo: DR
C’est mon premier enfant qui m’a mise en tant qu’adulte sur le chemin de la foi. J’avais 22 ans. C’était lors de la préparation de son baptême. Nous étions suivis par le prêtre de la paroisse du Christ-Roi, Alain de Raemy. Son accueil simple et sa manière de réagir face à nos critiques vis-à-vis de l’Église ont certainement contribué à ce qui allait suivre. 

Aujourd’hui j’ai 41 ans, je suis mariée, avec quatre enfants. Mon métier est visiteuse pastorale à la Résidence des Martinets à Villars-sur-Glâne. Nous allons à la messe, nous disons le bénédicité et nous prions en famille chaque soir. La facilité à cela est d’être deux à le désirer car, si j’avais été seule, le comportement des enfants lors de ces précieux temps, messe et prières du soir, m’auraient déjà détournée du chemin. Mais à deux tout est mieux. Et à six, c’est le zénith. Tellement que lorsque l’on va à la messe dominicale, il nous arrive souvent, un peu dépassés par les demandes des enfants, de vivre pleinement malgré tout, et grâce à Dieu, le temps de communion et le geste de paix du Christ. Et en parallèle, nos enfants peuvent nous toucher avec des témoignages immédiats de foi : une phrase, un mot, un geste.

D’autre part, c’est l’amitié dans la communauté chrétienne qui m’est aussi vitale. Depuis plusieurs années, je participe chaque semaine aux rencontres de Prière des Mères ainsi que régulièrement à un groupe de mamans de Communion et Libération. Nous vivons la joie de voir grandir nos enfants avec un espoir intense qu’ils soient touchés par la grâce et fassent l’expérience de Dieu qui nous aime et nous sauve.

Projet immobilier approuvé

Paroisse Saint-Pierre (Thônex) et Saint-François (Chêne) : projet immobilier approuvé lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 4 avril 2019

 

Par Pascal Voide, président du CP
Photos: Pfr architectesCe projet de construction est en cours d’élaboration depuis 2017, mais faisait déjà l’objet de diverses réflexions et études depuis maintenant cinq ou six ans, car il faut trouver des solutions à plusieurs problèmes dans la paroisse : 

Le parc immobilier de la paroisse est, d’une manière générale, pas en bon état et il ne correspond plus du tout aux diverses normes en vigueur (énergétiques, électriques, thermiques, etc.). Les activités pastorales ont évolué. L’accès à la cure, au secrétariat en particulier, est peu pratique pour les personnes à mobilité réduite. L’église Saint-François, en mauvais état, devrait faire l’objet de travaux pour lui redonner du lustre. La chapelle Saint-François est mal adaptée à sa fréquentation. L’église de Saint-Pierre (Thônex) souffre de problèmes d’humidité récurrents car lors de la grande rénovation de 1988, le drainage n’a pas été posé pour des raisons d’économies, il n’y a pas de ventilation  et elle doit être rafraîchie. 

Ces éléments ont conduit les Conseils de Communauté (CC) et de Paroisse (CP) à travailler sur un projet répondant à ces besoins, en assurant la pérennité des finances paroissiales, le financement des travaux de rénovation nécessaires ainsi que de construction, car les bâtiments pastoraux – églises, cures et salle paroissiale – ne génèrent aucun revenu. La construction d’un immeuble mixte ainsi qu’un immeuble de logements s’avérait la seule solution financièrement saine pour assurer le financement des travaux, du remboursement de la dette contractée et ses intérêts, et enfin dégager un disponible supplémentaire pour le ménage paroissial. 

Le projet présenté prévoit les éléments suivants : 

• La construction d’un immeuble mixte à la place de la cure actuelle, composé au rez-de-chaussée d’une grande salle polyvalente avec cuisine semi-professionnelle ainsi que 4 logements sociaux aux 1er et 2e étage.

• La rénovation complète de la salle Saint-François qui deviendra la nouvelle cure. Elle contiendra l’appartement du curé, le secrétariat, le bureau de la coordinatrice en catéchèse, deux salles de catéchisme permanentes, des salles de réunion et une cuisinette.

• La construction d’un immeuble de 24 logements avec parking souterrain dans le jardin de la cure.

• Une enveloppe de Fr. 300’000.– pour les travaux dans l’église Saint-François, y compris la création d’une chapelle de semaine.

• Une enveloppe de Fr. 300’000.– pour des travaux de rénovation (ventilation, hydraulique et peinture à la chaux notamment) dans l’église Saint-Pierre.

Les paroissiens ont massivement soutenu ce projet lors de l’Assemblée générale extraordinaire (121 voix pour, 3 contre et 3 abstentions) du 4 avril 2019.

La commune a, pour sa part, déjà préavisé favorablement le projet. Une demande préalable d’autorisation de construire pourrait être déposée à la fin de l’été.

Angelina Auderset

Annoncer et partager sa foi: de vrais moments de bonheur

Propos recueillis par Thérèse Yang
Photo: Thérèse Yang 
Je me suis lancée dans la catéchèse alors que mon fils venait de faire sa première communion. Lors d’une rencontre pour parents, on m’a proposé de participer à une réunion de préparation de messe en famille. Cela m’a plu. Pendant des années, j’ai fait partie du groupe des messes en famille à Saint-Pierre. C’est là que l’abbé André Vienny m’a demandé si je voulais être catéchiste pour les classes enfantines. A ce moment-là, il y a environ cinq ans, le projet pilote pour la catéchèse œcuménique venait de débuter. J’ai accepté. J’ai fait la formation de catéchèse pour les classes enfantines au vicariat épiscopal. J’ai tout de suite été engagée pour ce projet pilote. Le temps a passé et j’ai senti le besoin d’aller plus loin, de connaître un peu plus Jésus, sa vie, et d’approfondir ma foi. J’ai alors commencé le parcours Galilée, en mars 2015. Une fois ce parcours achevé, j’ai continué avec le parcours de formation Emmaüs, qui vient de finir au mois de mars de cette année. 

Je suis très contente d’avoir fait ces deux parcours. Ils m’ont donné les connaissances nécessaires pour faire ce que je fais. Je me sens plus en confiance, plus rassurée pour être catéchiste. C’est aussi une très belle expérience de vie, des moments de partage entre nous, avec les formateurs et les autres participants. Ces parcours consistent principalement en rencontres de deux heures et demie environ en soirée, deux fois par mois pour le parcours Galilée et une fois par semaine pour le parcours Emmaüs. Le parcours Galilée a duré une année et demie (actuellement, il se fait sur une année) ; il est ouvert à tous ceux qui cherchent à mieux comprendre les fondements de leur foi. On a travaillé sur la Bible, on a fait un peu de théologie, un peu de spiritualité ; on a parlé de la prière, de saint Paul, d’une manière générale. Le parcours Emmaüs, d’une année et demie, est plus approfondi. Il s’adresse surtout aux personnes engagées dans la catéchèse. On a dû faire des travaux écrits. On nous a donné des outils pour l’enseignement. C’est aussi un travail sur soi, sur ce qu’on est, ce qu’on fait. C’est davantage que simplement suivre des cours : on est touché, on met un peu de soi lorsqu’on partage autour de notre foi, parfois entre rires et en toute amitié. 

C’est donc avec confiance que je fais ce que j’aime énormément : être catéchiste. J’aime être avec les enfants, les écouter, leur parler, partager avec eux la Parole de Dieu, témoigner de ma foi. C’est une joie, de vrais moments de bonheur. Cela me rappelle ma propre expérience de maman. Les enfants viennent vers vous ; ils ont besoin qu’on leur dise des mots gentils, qu’on les rassure. Ils ont parfois des paroles étonnantes, des prières qui nous touchent. C’est tout un apprentissage pour moi aussi. Etre catéchiste donne un sens à ma vie. Annoncer la Bonne Nouvelle aux enfants, les aider à découvrir la présence de Jésus-Christ dans leur vie : c’est le moteur de mon engagement. 

Un parcours Galiliée XI débutera au mois de septembre. Renseignements et inscription jusqu’à fin juin auprès du Service de Formation (formation@cath-fr.ch, 026 426 34 80).

Biographie

Angelina Auderset est d’origine portugaise. Elle a fait sa scolarité au Portugal et est en Suisse depuis 1990. Mariée, elle est maman de deux jeunes adultes de 24 et 21 ans qui sont actuellement aux études. Elle-même travaille à l’accueil du Centre scolaire de
Villars-Vert comme animatrice. Elle est aussi membre de l’équipe pastorale de l’UP Saint-Joseph et est engagée comme catéchiste dans les classes enfantines ainsi que dans les classes primaires de 3H, 4H et 5H. Elle s’est formée à la catéchèse en suivant les parcours Galilée et Emmaüs. 

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