La Parole de Dieu et la prière sont au cœur des rencontres des groupes Tremplin, tout comme le partage d’un goûter ou d’un repas.
L’adolescence est un passage fantastique de l’enfance à la vie adulte ! C’est l’âge pendant lequel l’ado apprend, pas à pas, à marcher par lui-même sur le chemin de sa vie.
Et quoi de plus important pour grandir que l’amitié ?
Les groupes Tremplin sont de petits groupes de 8 à 12 ados constitués de copains/copines qui décident de grandir ensemble !
Chaque mois, nous nous rencontrons pour un goûter, pour un temps de partage autour de ce qui nous habite (nos questions de vie, nos doutes, nos problèmes du quotidien, nos projets), pour jouer et pour prier.
Nous apprenons ensemble à mettre des mots sur ce qui se passe à l’intérieur de notre cœur. Que ce soit notre désir d’aimer et d’être aimé et nos déceptions face à ce désir, que ce soit nos doutes par rapport à Dieu, notre incompréhension face à la mort ou à la violence, notre avenir, l’espace ouvert par le groupe Tremplin permet d’oser parler de ce qui reste souvent tabou et enfoui. Il offre un espace d’écoute et un apprentissage au dialogue.
Nous aimons partager des moments fun – des crêpes party, des soirées film, un week-end en raquettes et une fête de fin d’année avec tous les autres groupes Tremplin du secteur !
Nous allons aussi à la rencontre des réalités qui nous entourent. L’année passée les groupes Tremplin ont rencontré et offert une somme de Fr. 5’000.– aux membrex de l’association Fratello-Valais, une association qui propose des activités aux personnes qui sont dans des situations précaires. Les groupes ont récolté l’argent à travers des activités originales comme le nettoyage des déchets des canaux de Fully ou la vente de lapins en chocolat.
Pratiquement, chaque ado entre la 8H et 15 ans peut s’inscrire pour un groupe. Le mieux c’est de se motiver à 2-3 copains/copines et de s’inscrire ensemble. Il n’y a pas besoin, pour s’inscrire, de croire à fond en Dieu. Mais nous lui ferons une place dans le groupe.
Les grands jeunes ou les adultes peuvent aussi s’inscrire comme animateurs de groupes. C’est une toute belle aventure !
Osez l’aventure ! Venez nous rejoindre dans un groupe Tremplin !Pour l’équipe d’animation : Jeff Roux
Contact et inscription : rouxjeff@gmail.com ou directement à la chancellerie à Fully
«Chérie, l’Evangile est vrai! Notre vie va changer!» C’est par ces paroles, qu’un homme en rupture avec son épouse lui annonce, en larmes, l’irruption inattendue de Dieu dans sa vie et les horizons nouveaux que cette découverte ouvre pour eux.
Par Bertrand Georges
Photo: FlickrA qui n’est-il jamais arrivé, lors d’une discussion où nous témoignons de notre bonheur de croire, de s’entendre répondre : « Si c’est ton truc, vas-y du moment que ça te fait du bien. Moi personnellement, je préfère la méditation transcendantale. » Sans juger des choix de chacun, celui qui entretient une relation personnelle avec le Christ sait bien que croire en Jésus, c’est quand même plus qu’un truc qui agrémente quelque peu notre quotidien !
Jésus est vrai Dieu et vrai homme ! Et ça change quelque chose d’accueillir son amour et de l’aimer, de crier vers lui et de croire en sa miséricorde. C’est quand même assez bouleversant de se savoir enfant du Père, de se laisser conduire par l’Esprit, de reconnaître en Jésus notre Bon Berger.
Pour les chrétiens comme pour les autres, la vie de couple et de famille est à la fois belle, source de grandes joies, mais aussi exigeante, demandant un don de soi à renouveler chaque jour. Eh bien, vivre la vie de famille avec Dieu, ça change quelque chose dans au moins deux domaines décisifs :
– L’Evangile, qui a la capacité de rejoindre chaque personne dans sa situation, est véritablement une lampe sur nos pas, une lumière sur notre route 1.
– Le Christ, qui nous a aimés le premier 2, nous donne sa grâce pour aimer au-delà de nos limites humaines et surmonter les épreuves.
L’Evangile est vrai et Jésus nous sauve ! Voilà l’essentiel de ce que j’ai voulu transmettre depuis sept ans à travers ces lignes. A l’heure où bien des valeurs fondamentales sont remises en question, j’y crois plus que jamais ! Et pour la suite, je me réjouis beaucoup de lire Bénédicte Jollès qui prend le relais.
« Cheminons, familles, continuons à marcher ! Ce qui nous est promis est toujours plus. Ne désespérons pas à cause de nos limites, mais ne renonçons pas non plus à chercher la plénitude d’amour et de communion qui nous a été promise. »3
Par Chantal Salamin
Photo: DRLights in the dark est une communauté qui porte le souci de l’évangélisation principalement via internet. Créée en 2015 et ancrée dans le diocèse de Fréjus-Toulon, convaincue « de répandre le seul véritable message d’espérance dont tout homme a besoin », elle invite à la prière, innove sans cesse pour rejoindre en priorité ceux qui sont loin de l’Eglise et forme à l’e-mission.
Pour qui ? C’est quoi ? Ce n’est pas une mission réservée aux geeks, aux pros du web ou encore aux théologiens ! Une seule chose compte, la règle des trois C énoncée par Jean-Baptiste Maillard : au centre le Christ avec un Cœur de miséricorde en pensant au Cœur de la personne. Il suffit d’une expérience quotidienne avec le Christ, d’être en contact avec ses contemporains sur le web – réseaux sociaux, forums et groupes de discussion –, d’écouter leurs besoins et d’oser témoigner de cette rencontre qui change tout dans la vie !
Mais comment procéder concrètement ?
L’e-mission selonLights in the dark Chaque année, l’association ouvre de nouveaux sites internet pour rejoindre en priorité ceux qui sont loin de l’Eglise à travers des sujets accrocheurs : films, grandes questions de sens, actualité, etc. Sur chaque site, un live chat’, surlequel chaque visiteur peut poser ses questions à un e-missionnaire prêt à témoigner de l’espérance qui est en lui avec douceur et respect.
Portés par la prière, les fruits de cette mission sont déjà nombreux. Vous souhaitez soutenir et découvrir cette belle mission par la prière, entrez dans le monastère invisible Carlo Acutis1 pour porter dans la prière ces e-missionnaires et les personnes rencontrées.
Et votre mission à vous, quelle est-elle ? Commencez par prier et laissez l’Esprit Saint vous inspirer, puis formez-vous en lisant le livre « Evangéliser sur internet – Mode d’emploi » écrit par trois membres de l’association ou en suivant le MOOC « Devenir e-missionaire sur le chat » dispensé par l’académie Sainte-Faustine2.
Octobre a été décrété par le pape François «Mois missionnaire extraordinaire». L’occasion de réfléchir sur le sens actuel du mot «mission».
Par Nicolas Maury
Photos: Missio, Nicolas Maury, DR
Martin Brunner-Artho, directeur de Missio.
« Chaque année, octobre est un mois missionnaire dans l’Eglise catholique », explique Martin Brunner-Artho. « En 2019 – année du centenaire de la lettre apostolique Maximum illud du pape Benoît XV qui se détourne des tendances colonialistes –, le pape François a voulu le qualifier « d’extraordinaire » pour nous inviter à être de plus en plus Eglise en mission. » Pour assurer le bon déroulement de cet événement, le directeur de Missio Suisse, l’une des 118 œuvres pontificales missionnaires nationales, a travaillé d’arrache-pied avec son équipe. « Le thème « Baptisés et envoyés : l’Eglise en mission dans le monde » a de quoi nous inciter à réfléchir au sens de notre engagement », enchaîne Sylvie Roman.
Aujourd’hui coordinatrice du bureau romand de Missio, elle a l’expérience du terrain. « Après mes études, je rêvais de vivre une expérience dans un pays dit du Sud. Grâce à l’association Voyage-Partage, je me suis retrouvée à Madagascar, accueillie par des sœurs franciscaines. » Plus tard, c’est en Zambie qu’elle s’est rendue, avec des motivations fort semblables : « Aller à la rencontre d’une autre culture et découvrir d’autres visions du monde. Si certains partent pour apporter quelque chose au Sud, j’y allais davantage avec l’envie de m’imprégner d’un air d’Afrique pour être en mesure ensuite de rapporter un bout du Sud au Nord. »
Pour Sylvie Roman, le thème « Baptisés et envoyés » nous invite à la réflexion.
«Etre un exemple»
Avant son départ, Sylvie a été rendue attentive à la nécessité d’être à l’écoute. « Il ne s’agit pas d’apporter nos compétence telles quelles, mais de les mettre en commun avec celles des personnes avec qui nous allons collaborer. »
Ces propos, Mgr Robert Miranda les souligne. En 2005, il est devenu le premier évêque du diocèse de Gulbarga en Inde, après en avoir été le premier prêtre catholique. « C’est en 1978 que j’ai été ordonné prêtre et je suis resté quatre ans dans la région de Mangalore. L’évêque m’a choisi pour y être le premier missionnaire de Gulbarga. Ce fut un choc de devoir quitter Mangalore. Ma valise n’était pas grande. J’avais trois habits, une Bible et quelques livres. » Les débuts furent difficiles. « Il y avait environ vingt catholiques et on se rencontrait le dimanche. Tout a commencé par des sourires et des « namasté » en joignant les mains. L’évêque avait insisté : la première année tu ne fais rien, tu étudies les lieux. J’ai donc observé la culture des gens, leur façon de vivre, leurs besoins. »
Sa compréhension change peu à peu. « Au début, je pensais que la mission était de proclamer la Bonne Nouvelle et surtout de gagner de nouveaux catholiques. Aujourd’hui, étant donné toutes les bonnes choses que le Seigneur a faites pour moi, je dois témoigner que Dieu, notre Père, nous aime. Chacun de nous. La mission c’est se mettre au service. Etre un exemple. »
Le symbole de sainte Thérèse de Lisieux
A des milliers de kilomètres de l’Inde, Mgr Jean Scarcella, abbé de Saint-Maurice et responsable du dicastère Mission de la Conférence des évêques suisses, relève : « Avant de partir loin, la mission commence devant notre porte. Ensuite elle s’étend au monde en faisant connaître le Christ, premier missionnaire, en témoignant de la beauté et de la force de son Eglise. Et Dieu sait si c’est important aujourd’hui à travers toutes les blessures qu’elle a commises et qu’elle doit subir aussi. » Pour Mgr Scarcella, un élément constitue encore un préalable : « Avant le pas de la porte, il y a d’abord moi-même et ma rencontre personnelle avec Jésus. C’est ensuite que je peux vivre une rencontre communautaire. L’engagement chrétien n’a de sens que dans l’implication que j’ai moi-même au milieu de tout le peuple chrétien. »
Martin Brunner-Artho a un discours similaire : « Au cours de mes expériences en Bolivie et au Kenya, nous avons longtemps considéré la mission comme une activité dans les pays du Sud. Ici en Suisse, nous avons tendance à parler de la pastorale. Au mieux, de nouvelle évangélisation, mais rarement de mission. Au cours des dernières années, cette division a commencé à se dissoudre progressivement. On parle beaucoup plus de mission dans son propre pays. Le pape François, qui utilise le terme de manière détendue, y a sans doute beaucoup contribué. » Comme le rappelle Mgr Jean Scarcella, sainte Thérèse de Lisieux est la patronne des missions. « Elle n’est jamais sortie de son monastère, mais elle a sans cesse porté ce souci de l’évangélisation en priant pour le monde. Or, sa fête est le 1er octobre, jour qui lance ce mois extraordinaire. C’est un symbole très fort. » Au quotidien, de nombreuses initiatives sont mises en place en Romandie. « Ce mois est l’occasion pour chacun de redécouvrir sa vocation missionnaire au quotidien. Par exemple, le vendredi 4 octobre, avec des jeunes du diocèse de Sion, nous profiterons de la Foire du Valais à Martigny pour aller à la rencontre des gens et leur témoigner ce que François nous rappelle dans Christus Vivit : “Le Christ t’aime, Il te sauve et Il est vivant !” La soirée se poursuivra par un concert de pop-louange et un temps d’adoration à l’église de Martigny-Ville », indique Aline Jacquier, jeune catholique valaisanne engagée.
Au-delà des frontières
« Je pense que la mission est avant tout rencontre, dialogue, lien, échange et partage, conclut Sylvie Roman. On apprend les uns des autres, on prend conscience que nous sommes une seule et même grande famille sur cette Terre, notre maison commune à préserver. Avec Dieu, il n’y a pas de frontières. »
Comme l’explique Martin Brunner-Artho, trois éléments principaux sont prévus sur le plan national durant ce mois d’octobre. « Pour l’ouverture, nous avons cherché un lieu à valeur symbolique et nous avons trouvé le baptistère de Riva San Vitale au Tessin, le plus vieux de Suisse. Il nous permet de nous placer au début de la chrétienté sur le territoire suisse et de nous appuyer sur la richesse de ce lieu pour démarrer le Mois missionnaire extraordinaire. »
Riva San Vitale, où s’ouvre le Mois missionnaire extraordinaire.
Deuxième moment fort : le 20 octobre. « Une Eglise qui n’annonce pas la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est morte. C’est pourquoi les Eglises locales se soutiennent mutuellement, afin que chacune puisse vivre sa mission en échangeant des ressources tant matérielles que spirituelles. C’est le but du Dimanche de la Mission universelle: un dimanche de solidarité missionnaire et fraternelle ! »
Quant à la conclusion de ce mois, elle n’en sera pas vraiment une. « Voulons-nous revenir à la vie quotidienne à la fin du mois ? Non, parce que le MME se veut « un temps extraordinaire de prière et de réflexion sur la mission ad gentes » afin de vivre ensuite notre mission avec un élan renouvelé. C’est pourquoi il n’y aura pas de clôture, mais un envoi ! C’est comme la fin d’une messe. Le « ite missa est » n’est pas une conclusion, mais un envoi des fidèles dans toutes les nations et réalités de la vie. »
Rencontre avec Julia Moreno qui, depuis un peu plus de deux ans, est responsable de la communication de l’Eglise catholique romaine – Neuchâtel.
Texte et photos par Nicolas MauryEn arrivant à 8h au bureau, Julia Moreno a une routine bien définie. « Je prends un grand verre d’eau, puis j’arrose ma plante et fais un petit coucou à mon crucifix. Je suis très fière de l’avoir au mur. Vu le principe de laïcité, ce ne serait pas possible dans une entreprise traditionnelle. »
Originaire du Valais et d’Andalousie, la jeune femme est responsable de la communication du vicariat de l’Eglise catholique à Neuchâtel. Un poste à 50% qu’elle occupe depuis environ deux ans.
Titulaire d’un Master en sociologie et anthropologie sociale associé à un certificat en marketing et à un brevet en communication, elle dit avoir trouvé le job de ses rêves. « Lorsque j’ai vu l’annonce, j’ai su que c’était pour moi. Il y avait une conjonction d’éléments me concernant : la passion de la communication, mon côté créatif et surtout le sens profond qu’a pour moi la religion. Je suis entrée dans l’agence de relations publiques la plus merveilleuse du monde, car le sommet du métier est de faire partager la foi. Comme notre Pape fantastique le fait si bien, on se laisse porter par l’élan ! »
Le matin est consacré aux affaires courantes.
Fan des listes
Son rituel matinal effectué, Julia relève ses mails avec, à portée de main, son outil de prédilection. Posant sur son bureau un carnet orné du portrait du Christ, elle explique : « J’y note tout. Je suis fan des listes, alors j’y inscris les priorités, les nouvelles idées, les infos à mettre sur le web ou à relayer à l’interne. Je classe tout ça selon trois chapitres : actes, échos, communication. »
Le mardi est une journée particulière. « Nous sommes beaucoup à travailler à temps partiel, et ce jour-là, il y a beaucoup de monde. A 9h, nous participons à une messe dans la chapelle de l’hôpital de la Providence. J’ai encore un peu les mails en tête. La célébration me ressource, me renvoie aux vraies valeurs. Autant les courriels sont parfois terre à terre, autant la messe élève ! »
Après un café pris avec ses collègues à 9h30, Julia s’attelle à la deuxième partie de son travail quotidien, qui l’amènera souvent jusqu’à midi. « Au-delà de l’aspect administratif, ma tâche a un aspect créatif. Concevoir des concepts d’événements ou des flyers, mettre sur pied des conférences qu’il s’agira peut-être ensuite de modérer… »
Au service des paroisses
Julia reste atteignable l’après-midi, même si elle n’est plus au bureau. « Je dévie ma ligne sur mon portable et passe mon temps à rencontrer des gens. » Depuis son entrée en fonction, elle s’est attelée à visiter les 19 paroisses du canton, prenant contact avec les curés et les secrétaires. « On oublie parfois que le but de l’Eglise, c’est la pastorale. Mon rôle est aussi de maintenir les liens entre les paroisses et le vicariat. Moi-même, je suis au service des paroisses. Notre chance est d’avoir un vicaire qui a une ligne magnifique. Il veut revenir à l’essentiel qui est : ce Jésus que l’on veut mettre en avant ! »
Cette partie stratégique est celle qui motive le plus la jeune femme, d’autant qu’elle est liée au dossier de l’œcuménisme. « Les trois Eglises reconnues par le canton sont régies par un même concordat face à l’Etat. Je participe à la Commission financière inter-Eglises, qui veut sensibiliser les gens à s’acquitter de l’impôt ecclésiastique. Comme il est volontaire, les gens ne le payent pas forcément. Mais ils baptisent leurs enfants, se marient, sont soutenus en EMS ou à l’hôpital… Nous ne monnayons pas ces choses-là. Du coup, il faut qu’ils comprennent que les contributions nous permettent de continuer. Je tâche de le relayer… » Avec une ligne claire. « L’œcuménisme a parfois tendance à gommer les choses. J’ai l’impression que la tendance est de dissoudre deux religions dans une troisième qui serait l’œcuménisme. Ce que je dis à l’interne et aux réformés, c’est que le vrai œcuménisme consiste à avoir des partenaires forts qui travaillent ensemble tout en gardant leur identité. Le message commence à passer. »
Et de conclure : « Une équipe jeune et renouvelée entoure le vicaire avec pour but de dépoussiérer l’image de l’Eglise. Les perspectives sont ouvertes et il y a aujourd’hui une belle coopération au sein de l’équipe, entre fidèles, prêtres et laïques, et entre Eglises. J’y crois beaucoup ! »
Sa journée-type
8h –> Arrivée au bureau et gestion des affaires courantes
Tout ne se termine pas à la croix ! Initiative de personnes actives en catéchèse et en paroisse, un Chemin de joie a été inauguré ce printemps à Genève. Treize stations, permettant d’approfondir et de méditer sur le mystère pascal, sont réparties à travers tout le territoire du canton. Dans chaque lieu, une mosaïque illustre une manifestation du Christ ressuscité. Véritable invitation, à la suite de Thomas, des pèlerins d’Emmaüs, de Marie-Madeleine… à tourner notre regard et nos pas en inaugurant une nouvelle manière de vivre.
Les mosaïques, placées à l’extérieur, sont destinées à toute la population.
Elles ont été dessinées par le jésuite Mako Rupnik, directeur du centre Aletti (Rome), et exécutées en collaboration avec un atelier au Pérou.
« La mosaïque, explique le Père Rupnik, est un art dans lequel la communion précède la créativité. Chacun est appelé à mettre ce qui lui est propre au service de ce qui appartient à tous. Ainsi, le cadeau que chacun a reçu devient un cadeau pour tous. »
Seule l’œuvre décorant la salle où se déroulent les célébrations religieuses de l’établissement pénitentiaire de Champ-Dollon n’est pas accessible au public. Elle représente, décrit Federica Cogo, aumônière des prisons, « Jésus descendant aux enfers au secours de l’humanité perdue ». Cette mosaïque a été bénie par le pape François lors de la messe célébrée en juin 2018 à Genève.
A l’Espace Montbrillant, c’est la Pentecôte qui est évoquée. Ce lieu accueille plusieurs communautés dont la COSMG (Communauté œcuménique des sourds et malentendants de Genève). Anna Bernardo, responsable, témoigne : « Chaque fois, en arrivant, cette mosaïque qui scintille devient pour moi une opportunité incroyable de nous relier tous ensemble. Les personnes sourdes parlent avec leurs mains, cette main jaillissant du ciel les rejoint au cœur de leur vie. »
Alors, suivez la proposition de Pascal Desthieux, vicaire épiscopal de Genève : « A pied, en bus, en vélo… en route ! Que ce chemin devienne celui de votre joie ! »
Si vous avez un peu de temps, venez découvrir le « VISAGE DE DIEU » avec le Mouvement chrétien des retraités (MCR) durant six jeudis après-midi de 14h à 15h30.
D’un côté, cet événement monstrueux et incontournable qui fêtera ses soixante ans cette année. Deux semaines magnifiques mais ô combien intenses: bienvenue à la Foire du Valais.De l’autre, il n’en est qu’à sa deuxième édition mais est déjà une manifestation phare du calendrier des jeunes du Diocèse de Sion. Une soirée dans le but de toucher un maximum de cœurs:bienvenue à la soirée de louange du comptoir.
Par Yves Crettaz Photo: DR« Fin de l’été » rime avec « Foire du Valais ». 220’000 personnes à Martigny pour cet événement hors norme. Quelle vitrine pour les entreprises présentes. Et l’Eglise dans tout cela ? Oui, l’Eglise a sa place au comptoir. Elle dispose d’un petit stand. Certes, ce n’est pas la meilleure place possible (tout le monde connaît le stand Eglise à côté des WC à l’entrée…), mais elle est quand même présente. Mais depuis l’année dernière, les jeunes du Diocèse ont également leur place au cœur de l’église de Martigny-ville, le deuxième week-end de la foire.
Une présence relativement bien remarquée puisqu’un concert de pop-louange suivi d’une magnifique adoration avaient pris place dans l’édifice religieux. Raising Hope avait attiré les regards des jeunes du comptoir se rendant à la place centrale : un prêtre à la guitare électrique, ça change ! Cette soirée, organisée dans le cadre du synode des jeunes, était un franc succès pour une première ! L’objectif de démontrer que l’Eglise catholique sait aussi être jeune et dynamique est plus qu’atteint !
Cette année, la soirée de louange se tiendra le vendredi 4 octobre toujours à l’église de Martigny-ville. Elle s’inscrit également dans le cadre du Mois Missionnaire Extraordinaire que le pape François a proclamé. Les jeunes sortent de leur canapé, prennent leur place dans l’Eglise et font des merveilles ! Oui, on ne change pas une équipe qui gagne ! Au programme, raclette, concert, adoration-évangélisation et after. Bienvenue à tout le monde !
[thb_image lightbox= »true » image= »23601″]Texte de Sarah Roux et Xavier Rémondeulaz
Parle en liberté Parole en liberté (PEL), groupe fondé à la suite d’une visite de Guy Gilbert en Valais, fête cette année ses 30 ans. Formé d’une trentaine de personnes, chrétiennes ou non, ce groupe apporte aux détenus une écoute, un dialogue vrai sur tout sujet qu’ils désirent aborder.
PEL compte dans ses rangs un certain nombre de paroissiens de notre secteur, dont son président, qui n’est autre que notre cher abbé « Riquet », fraîchement retraité, mais toujours plein d’entrain, et Sarah Roux.
Alors Riquet, comment se porte PEL ? Riquet : PEL se porte bien, l’ambiance y est excellente. Il se compose essentiellement de personnes en début de retraite, et de quelques jeunes également.
Quelles sont les attentes des détenus ? Riquet : Les aumôniers sont bien sûr en première ligne pour un dialogue approfondi. PEL, c’est surtout de l’ordre du « bol d’air ». Ceux qui n’ont plus de visite de la famille, se disent qu’au moins quelqu’un pense à eux. Les détenus restent durablement marqués par un temps passé avec quelqu’un de l’extérieur.
Que peux-tu dire au sujet de la situation des détenus ? Riquet : Il y aurait beaucoup de choses à dire. Je me limiterai à relever la situation difficile des prisonniers en préventive (attente de jugement). Le retard dans la justice fait qu’ils se trouvent très longtemps dans l’attente, dans des conditions difficiles, notamment sur un plan psychologique.
Que souhaiter à PEL pour ses 30 ans ? De toujours pouvoir compter sur ses bienfaiteurs. Permettre, par exemple, d’offrir un cadeau à un anniversaire, on ne peut pas imaginer le plaisir que cela fait. Je peux en témoigner au vu des remerciements reçus.
Et Sarah, comment es-tu arrivée dans l’association PEL ? Sarah : Dans le cadre de ma formation professionnelle j’ai souvent eu l’occasion de me rendre dans les prisons, notamment en préventive. J’y ai rencontré des personnes dont la vie avait brusquement basculé. Au-delà des raisons qui les ont menés à se retrouver derrière les barreaux, j’ai été touchée par leur désarroi souvent en lien avec leur solitude. Toutes n’ont pas la chance d’avoir une famille ou des proches sur qui compter. Hormis le contact avec les professionnels qui travaillent dans le milieu carcéral (avocats ; médecins ; psychologues, etc.), la plupart des détenus n’ont plus personne pour faire le lien avec l’extérieur, pour parler, échanger sans être jugés, sans que ce ne soit consigné dans leur « dossier ». C’est à partir de ce constat que j’ai eu envie de m’engager dans l’association PEL.
Que vis-tu durant tes visites ? Sarah : Au sein de PEL je fais partie d’un petit groupe de 5-6 personnes et nous nous rendons chaque premier vendredi du mois au Centre éducatif de Pramont où sont placés les mineurs (et parfois jeunes adultes). Nous y passons environ deux heures durant lesquelles nous prenons le temps de discuter, en toute confidentialité, sur différents sujets, en fonction des envies des jeunes. Puis nous partageons un goûter avant de jouer au loto. Ce sont de riches instants de partage, précieux autant pour eux que pour nous.
Puisqu’il est malheureusement temps de conclure, nous nous permettons d’inviter tous les lecteurs de l’Essentiel à s’inscrire au souper de soutien de PEL, qui aura lieu le vendredi 18 octobre prochain !
Par Ernest Janczyk
Photo: DRA partir de mois de septembre avec Père Joël Akagbo et Mme Sabrina Faraone nous commençons la collaboration dans l’Unité pastorale La Seymaz qui nous est confiée par Mgr Charles Morerod (ndlr. voir en page 3). En cherchant des pistes, des inspirations pour notre mission cela vaut la peine de s’orienter vers l’Evangile du 1er dimanche de mois de septembre (Lc 14, 1.7-14) où Jésus nous invite à l’humilité. En exerçant notre ministère il nous faut prendre en considération cette attente du Seigneur. Qu’est-ce que l’humilité ?
Un chrétien mûr, avant tout, est une personne humble de cœur. L’humilité chrétienne n’a rien à voir avec le mépris de soi-même ou avec l’attitude de chercher en soi-même que du négatif en oubliant notre dignité personnelle que nous reflétons en tant que filles et fils de Dieu.
De quelle humilité s’agit-il ? Un homme humble reconnaît la vérité entière sur lui-même. Il sait très bien que tout ce qu’il a reçu – la vie, la dignité, la liberté, la grâce du salut, la capacité d’aimer – il l’a reçu gratuitement, sans aucun mérite personnel. C’est justement pourquoi l’homme humble est aussi homme reconnaissant envers Dieu. L’homme humble remercie sans cesse pour tous les dons qu’il a reçus de Dieu et des autres.
L’homme humble doit rester vigilant, en reconnaissant aussi que son humilité fait face à un danger qui peut venir de l’intérieur comme de l’extérieur. De l’intérieur, parce que notre égoïsme a toujours le pouvoir de détruire notre humilité. Elle est menacée par la faiblesse, la naïveté, l’ignorance et le péché. Le danger vient aussi de l’extérieur. On est en danger à cause de gens qui ont succombé à l’égoïsme et qui ne savent pas, ou plus, aimer.
L’homme humble de cœur reste toujours vigilant et discipliné pour ne pas perdre la vie, la liberté et l’amour. Il sait bien que la plus belle forme de l’humilité c’est la sainteté, c’est à dire la réalisation du projet de Dieu et pas le nôtre. L’homme humble désire répondre aux attentes de Dieu. Il prend au sérieux sa dignité d’enfant de Dieu. Il prend aussi au sérieux sa faiblesse et il collabore avec les grâces de Dieu.
Prions le Seigneur, que la nouvelle année pastorale soit pour nous l’école de l’humilité et de l’amour de Dieu.
Par Jean-Marc Buchs
Photo: DRLa pastorale de rue fêtera au début octobreses 25 ans de présence en gare de Fribourg. Fort bien, mais qu’en est-il plus précisément de cette « pastorale de rue » ? Si l’on remonte aux origines, il faut évoquer une rencontre entre une jeune, Sonia, et une religieuse, Sœur Danièle Perrier. La jeune avait besoin de partager un peu de sa réalité et elle a pu déposer une partie de son fardeau aux oreilles de Sœur Danièle. C’était le début d’une histoire qui dure. Une histoire faite d’écoute, à l’image du premier commandement rappelé par Jésus lui-même dans l’évangile selon saint Marc (12, 29). L’écoute découle du besoin relationnel de tout être humain. Que ce soit Alexandre, Jeanne, Kevin ou Chadia (prénoms d’emprunt), tous sont unanimes : s’ils aiment venir à la gare, c’est tout d’abord pour y rencontrer d’autres personnes. Pour certains, la gare constitue même leur unique lieu de socialisation. Se dire, se raconter, se rencontrer… autant de verbes et de réalités qui se croisent et s’animent mutuellement.
Concrètement, notre petite équipe assure des temps de présence en semaine durant la période scolaire pour être là, à l’écoute, seul ou à deux parfois. Il s’agit alors, dans beaucoup de cas, d’aller vers les personnes et d’initier un échange, une conversation. Avec le temps, certains usagers de la gare viennent spontanément vers nous. Les échanges peuvent porter sur des sujets très divers, parfois un peu futiles et parfois beaucoup plus profonds et graves. Pour fêter son jubilé, la pastorale de rue vous propose une exposition et une table ronde sur les regards que l’on pose les uns sur les autres. Un regard qui fait la place belle à l’art (musique, poésie, peinture ou autre) avec des réalisations des personnes rencontrées dans le cadre de la pastorale de rue. Pour rendre grâce de l’émerveillement de ces 25 ans de rencontres, une messe sera également célébrée dans un bistrot attenant à la gare. Bienvenue à chacun !
La rencontre a lieu à Notre-Dame du Silence à Sion.
Chaque premier vendredi du mois – à part en juillet où elle déménage à Notre-Dame de Valère – se déroule à Notre-Dame du Silence à Sion une rencontre particulière intitulée la « Respiration spirituelle ».
« Comme son nom l’indique, elle se veut un moment de répit dans les agendas un peu chargés des participants, c’est-à-dire des hommes et femmes pleinement actifs dans cette société du XXIe siècle », explique Xavier Rémondeulaz, qui en est l’organisateur. « Elle se veut également l’occasion d’une authentique expérience spirituelle, puisqu’elle débute toujours, comme il se doit, par l’eucharistie. »
Cette démarche spirituelle est née il y a environ 10 ans sous l’impulsion de Xavier Lavanchy de Saint-Maurice, qui a transmis désormais le flambeau à son « collègue » de Riddes. Une quinzaine de personnes y participent régulièrement, principalement des médecins, fonctionnaires à l’Etat, avocats, juges ou politiciens. Le tout en faisant abstraction des clivages politiques ou professionnels !
Cuisine et chapelle « Notre groupe a la chance de pouvoir compter sur la participation de Mgr Jean-Marie Lovey, et des abbés Pierre-Yves Maillard et Michel Massy, qui sont toujours partants, dans la mesure de leur disponibilité, pour célébrer la messe », détaille Xavier Rémondeulaz. Avant de compléter avec humour : « La rencontre se poursuit – pour ceux qui ont le temps – par un repas partagé en commun. Rappelons que pour Marthe Robin, la grande mystique française du XXe siècle, dans une retraite, la « cuisine » a autant d’importance que la « chapelle ». Cela tombe bien, les repas sont toujours d’excellente qualité ! Bien entendu, ceux-ci sont l’occasion de discussions, à bâtons rompus, sur des choses et d’autres, mais également de tisser des liens. »
La Respiration spirituelle s’adresse à tous : les personnes actives dans le monde du travail, comme les personnes retraitées. « Bref, toute personne de bonne volonté, désireuse de faire une petite escapade spirituelle est la bienvenue », conclut Xavier Rémondeulaz.
Décidément, pour un canton peu connu pour faire la fête, Genève se dévergonde vraiment en cette année 2019. La célébration du bicentenaire de l’entrée de Genève dans la Confédération en 2015 n’aura pas suffi : septembre 2019 marquera le 200e du rattachement de Genève à l’évêché de Lausanne / Fribourg. Plus proche de nous, Saint-Joseph célébrera le 150e de la consécration de son église. A cette occasion, un ouvrage résumant les cent cinquante ans de vie de la paroisse sera édité, en collaboration avec Saint-Augustin. Plus de détails concernant la sortie de cet ouvrage dans notre prochain numéro, mais vous pouvez d’ores et déjà réserver dans vos agendas la date du 10 novembre 2019. Ce dimanche sera célébrée la messe du 150e de la consécration de notre église, messe présidée par Mgr de Raemy et accompagnée par notre cœur mixte.
Cette cérémonie apportera également une conclusion à trois années de célébration d’une densité particulière. Concerts, repas paroissiaux et messes solennelles se sont succédé durant ces trois années de jubilé. Nous espérons vous avoir fait partager la joie que nous avons eue à célébrer les évènements fondateurs de notre paroisse et de notre église.
200e du rattachement de Genève à l’évêché de Lausanne / Fribourg
FRIBOURG 8 SEPTEMBRE 2019
Messe solennelle en la Cathédrale de Fribourg célébrée par Monseigneur Charles Morerod.
8h42 :
– Depart en train* de Genève
– Accueil des Genevois par l’évêque
– Messe
– Repas offert au couvent des cordeliers
– Visite de la cathédrale et de l’évêché
18h30 : Grande conférence, auditoire B 106
Olivier-Reverdin (Uni-Bastions, 5 rue de Candolle)
Entrée libre, la conférence sera suivie d’un cocktail.
Manifestation historique du bicentenaireà la Faculté de théologie en présence de :
Monseigneur Charles Morerod, l’Abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal
et Monsieur André Castella, secrétaire général adjoint du département de la sécurité,
de l’emploi et de la santé.
«20 septembre 1819, le grand chamboulement du catholicisme genevois».
Intervention des professeurs :
Bernard Hodel (Histoire de l’Eglise, Faculté de théologie catholique de Fribourg) et
Michel Grandjean (Histoire du christianisme, Faculté de théologie protestante de Genève).
Table ronde animée par Evelyne Oberson.
Par Pascal Tornay
Photo: jesusmafa.comAu cours d’un échange, un ami est heureux de me confirmer qu’il est en rémission après une période faste en ennuis de santé ! La joie domine : le mal est passé et la santé est recouvrée. Mais à quel prix ? Après quel combat ?
Rémission (remettre) est un terme équivoque ; en termes bibliques, il s’oppose à rétention (retenir). Par exemple dans le Notre Père (Mt 6, 9) où Jésus parle de remise de dettes (et non pas de rétention sur salaire !). Voilà bien un vocabulaire comptable pour parler de pardon ! Dans la partie finale du Credo, il est mentionné la rémission des péchés : comme on remet une dette, les péchés seraient remis ? En vertu de quoi, de quelle puissance ?
Un jour qu’il se trouve à Capharnaüm, Jésus remet ses péchés et guéri un homme paralysé qui lui est amené par le toit de la maison où il se trouve. « Voyant [la foi de ceux qui le transportaient], Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Stupéfaits, les scribes présents, perplexes, estiment que Jésus blasphème : ils ne voient pas Dieu en lui. Jésus va alors guérir l’homme de sa paralysie et va mettre cette capacité en rapport avec celle de remettre les péchés pour leur montrer, par un signe visible, qu’il a toute autorité pour le faire. » (Mc 2, 1-12)
Par ailleurs, Jésus aborde souvent le thème de la miséricorde à partir de paraboles. L’une d’elle met en scène un roi qui, sur la simple supplique d’un de ses sujets, lui remet une dette monstrueuse alors que, ensuite suite, ce dernier est lui-même incapable de se montrer patient avec son propre débiteur qui lui doit une petite somme d’argent. Jésus montre ici la capacité inouïe de Dieu à pardonner, c’est-à-dire d’aller au-delà de toute comptabilité, dans la logique de l’amour.
Enfin, lors de son dernier repas, lorsque Jésus prend la coupe, il dit à ses amis : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés. » (Mt 26, 27c.28) C’est donc en vertu du sang versé par Jésus, victime innocente, que les péchés des hommes peuvent être remis. Accéder à la coupe est donc le gage d’une possible rémission. Encore faut-il accepter de se placer dans Sa logique d’amour complètement folle à nos yeux, au-delà de toute justice…
« Fais-nous sortir, Seigneur, de cette épuisante logique des dettes et devoirs, de ce monde impitoyable où sans cesse tour à tour créanciers ou débiteurs, sans cesse occupés à réclamer notre dû ou à négocier des délais, nous n’avons plus le temps d’être des frères. » 1
1 Candiard Adrien, A. Philémon : réflexion sur la liberté chrétienne, Ed. Cerf, 2019.
Effectuer une visite à domicile est en réalité «entrer dans la maison de l’autre». Voilà brièvement exprimé une constatation essentielle faite à la suite de… visites à domicile.
Par Jean-François Bobillier
Photo: DRJ’avais une conviction profonde : face au fléau de la solitude, l’Eglise doit être plus présente chez les personnes, dans leur lieu de vie. En somme l’intuition est sans doute bonne et ne fait d’ailleurs que réactualiser une préoccupation déjà présente dans notre secteur pastoral. Cependant, au moment d’écrire ces quelques lignes, je prends conscience, une fois de plus, d’une conversion à laquelle sont invitées mes évidences. Oui, aujourd’hui mon regard a changé sur ma posture de visiteur ou d’accompagnant. Je m’explique.
Particulièrement sensible aux cris sourds de tant d’existences, au regard de celui qui s’exclame « Ça va super et toi ? » tout en étant habité d’une détresse à peine camouflée, aux personnes souffrant en silence d’un puissant sentiment de solitude, je me suis dit : « Mon gars, t’es engagé en Eglise, c’est là que tu dois te diriger. Va, rends visite et écoute ces personnes. » Aujourd’hui je me le dis encore avec davantage d’élan et de foi.
Là où la conversion a eu lieu, c’est dans la compréhension du mouvement. Le domicile n’est pas un simple appartement, avec tel ou tel mobilier, mais il est « Quelqu’un ». Il est le « Chez-Soi », le lieu de tant de partages et d’Amour, imprégné de la Présence de l’être aimé et disparu. Et je me sentais (idiot que je suis !) investi d’une mission sublime : apporter un peu de Dieu. Quelle absurdité ! Par les paroles échangées, le respect établi, les regards dénués de vains mots, j’ai découvert avec joie que Dieu est là et que je n’ai donc pas à l’amener mais à l’accueillir. Maurice Zundel disait qu’« on ne peut rencontrer le vrai Dieu si l’on ne devient l’espace où tout homme se sent accueilli, en respirant la présence de Dieu à travers la nôtre ». C’est sublime ! Mais pourquoi donc ai-je toujours entendu cette parole en m’identifiant au « on » (benêt que je suis !) ? N’est-ce pas l’autre qui me permet la rencontre avec Dieu, en m’accueillant et me permettant ainsi d’humer la présence divine ?
Je franchis désormais les seuils non pas les poches pleines de munitions divines et la tête droite, mais les mains vides et le cœur incliné.
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