Unité des chrétiens

Du 18 au 25 janvier auront lieu les célébrations de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Les Conseils de communauté de notre unité pastorale (UP) ont inscrit l’événement à l’ordre du jour d’une de leurs rencontres. Mais pour nombre de paroissiens, cette semaine, devenue une tradition, reste un mystère.

Par l’équipe pastorale
Photo: DRphoto-1L’instauration, en 1908, du partage de la Parole et de la prière entre chrétiens revient au révérend Paul Watson, un épiscopalien converti au catholicisme. La date choisie couvre une période entre deux jours de fête : la chaire de saint Pierre (18  janvier) et la Conversion de saint Paul (25 janvier). Huit jours de prière, huit jours de pèlerinage sur notre chemin de foi.

En 1964, lors de sa troisième session, le concile Vatican II adopte un décret sur l’œcuménisme, « Unitatis redintegratio », qui reconnaît la foi baptismale commune à toutes les confessions chrétiennes. Le Christ apporte la lumière au monde et la prière devient l’âme du mouvement œcuménique.

Dès 1968, cette semaine de prière est préparée par la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Eglises et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Les chrétiens des différentes communautés sont invités à se rassembler autour de l’Evangile pendant cette période et à prier pour que soient dépassées les divisions dans l’Eglise.

Le ciment de la prière
Lors de sa visite à Genève le 21 juin 2018, le pape François a rappelé avec force l’importance que Rome accorde à l’œcuménisme. La prière est un des derniers ciments capable d’unir les chrétiens et toute l’humanité dans le monde fragmenté qui est le nôtre, préservée qu’elle est de toute volonté d’ambition individuelle. Elle guide les cœurs par l’honnêteté de l’humilité et de l’amour et fait de chacun un artisan de paix et d’unité.

Personne ne détient la vérité. La seule vérité réside dans la Création, elle-même fruit du créateur. En tant que chrétiens et éléments de la Création, nous avons un devoir d’unité, de solidarité et de miséricorde les uns envers les autres.

En quête de justice
Chaque année, un pays est désigné pour préparer la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens – cette année, c’est l’Indonésie. Avec le thème « Tu chercheras la justice, rien que la justice » (Dt 16, 18-20).

L’Indonésie, majoritairement musulmane, compte tout de même 10% de chrétiens. Ce pays de 265 millions d’habitants éparpillés sur 17’000 îles compte plus de 1300 groupes ethniques distincts et 740 langues. Il a  pour devise « L’unité dans la diversité ». Une devise que tous les chrétiens et toute l’humanité devraient adopter.

En participant à une célébration œcuménique, nous posons un acte de foi concret. En nous rassemblant, nous brisons les clivages et œuvrons pour une reconnaissance universelle de la dignité humaine. Nous vous souhaitons de belles rencontres et de magnifiques célébrations de la Parole pour l’unité dans la diversité ![thb_image image= »3514″ img_link= »url:/wp-content/uploads/2019/01/Semaine_unite_horaire. »]

Deux jeunes de l’UP à Panama

Ils ont tous deux 21 ans et ils participeront aux 34e Journées mondiales de la jeunesse à Panama du 22 au 27 janvier: Claire Pujol, étudiante à l’Université de Fribourg, et Joël Perey, installateur-électricien, deux jeunes de La Côte. Pourquoi partent-ils? Qu’est-ce qui les anime?

Par Stéphane Ernst et Geneviève de Simone-Cornet
Photos: DR

Les JMJ ? Un électrochoc pour la foi, dit Claire Pujol.
Les JMJ ? Un électrochoc pour la foi, dit Claire Pujol.

« En 2016, j’ai eu la chance de participer aux JMJ de Cracovie, raconte Claire Pujol. Partir au Panama est pour moi une belle opportunité. C’est une chance de pouvoir aller à la rencontre de jeunes du monde entier avec lesquels je peux partager ma foi.

Les JMJ sont une sorte d’électrochoc, un temps un peu irréel où les émotions sont très fortes. C’est un temps où se nouent de belles amitiés dont on sort fort d’une réelle envie de s’engager.

J’espère que ce voyage me permettra de renforcer ma foi et de revenir avec une envie encore plus forte de témoigner de l’amour de Jésus. A mon retour, je voudrais pouvoir partager mon expérience avec mes amis qui n’ont pas eu la chance de vivre cette aventure afin de leur apporter les fruits de ces JMJ. »

Joël Perey est impatient de vivre les JMJ de Panama.
Joël Perey est impatient de vivre les JMJ de Panama.

Des moments de joie
« Je fais partie du groupe des jeunes de la paroisse de Nyon, dit Joël. J’ai pu vivre les dernières JMJ, qui se sont déroulées à Cracovie en 2016.

Ça a été une chance incroyable d’avoir pu vivre ces moments. Ce sont des instants remplis de joie. Voir tant de jeunes du monde entier réunis en un même lieu, c’est quelque chose d’indescriptible.

J’attends ces nouvelles JMJ avec impatience. Revoir des amis, pouvoir laisser parler mon cœur pour le Seigneur et voir la beauté de tous ces jeunes rassemblés en un seul lieu, voilà ce que je souhaite.

J’aimerais revenir avec plein de souvenirs à partager avec mes amis qui n’auront pas eu l’occasion de se déplacer. »

Découverte du pays
Claire et Joël partiront avec les Suisses romands et les Tessinois, au nombre de 67. Certains resteront deux semaines, d’autres une semaine. Plusieurs vivront la semaine qui précède les JMJ, du 15 au 20 janvier, dans le diocèse de Bocas del Toro, à l’ouest du Panama. Ils dormiront dans des familles et découvriront la région, visitant notamment une bananeraie. Dimanche 20 janvier, ils prendront l’avion pour la capitale Panama.

Jeudi 24 : accueil du pape François. Vendredi 25 : chemin de croix avec le pape. Samedi 26 : vigiles avec le pape sur le lieu de la messe du lendemain matin, le Campo San Juan Pablo II. Dimanche 27 : messe avec le pape. Sur place, les Suisses logeront dans une école dirigée par un Suisse.

Les JMJ avec Marie

L’affiche des JMJ de Panama.
L’affiche des JMJ de Panama.

Par GdSC

Les 34e Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) auront pour thème « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38). 

C’est sur ce thème que le pape François invitera les jeunes du monde entier à réfléchir à Panama du 22 au 27 janvier. Après l’Argentine en 1987 et le Brésil en 2013, c’est la troisième fois que les JMJ se dérouleront en Amérique latine. Nées à l’initiative du pape Jean Paul II en 1986, elles permettent  à chaque jeune de rencontrer d’autres jeunes du monde entier. Célébrées localement chaque année le dimanche des Rameaux, elles prennent tous les deux ou trois ans une dimension internationale en se déroulant dans une métropole.

Par les JMJ, Jean Paul II voulait se rendre proche des jeunes, leur manifester la confiance que l’Eglise place en eux et leur transmettre sa foi en Jésus-Christ et son attachement à l’enseignement des  évangiles. Benoît XVI et le pape François ont repris le flambeau.

Les jeunes pèlerins sont accueillis dans des familles de tous les diocèses du pays lors des pré-JMJ. Ils convergent ensuite vers la métropole pour une semaine d’événements culturels et spirituels qui s’achève par une veillée de prière et une nuit où tous les jeunes présents sont rassemblés en un même lieu. La messe de clôture du dimanche matin, présidée par le pape, est le point culminant des JMJ.

Prière

Par GdSC

Chaque JMJ a sa prière. Voici un extrait de celle composée pour les JMJ de Panama.

« ô Père miséricordieux, toi qui nous appelles à vivre la vie comme un chemin vers toi : aide-nous à regarder le passé avec gratitude, à assumer le présent avec courage et à construire le futur avec espérance. Seigneur Jésus, notre ami et notre frère, merci pour ton regard d’amour. Fais que nous sachions écouter ta voix qui résonne dans nos cœurs avec la force et la lumière de l’Esprit Saint. Fais-nous la grâce d’être une Eglise en sortie qui annonce avec une foi vive et un visage jeune la joie de l’Evangile pour travailler à la construction d’une société plus juste et fraternelle comme nous la rêvons. »
Courriel : info@jmj.ch 
Lien vidéo présentant les JMJ de Panama: https://youtu.be/lH_2ZMyFZ3k
Informations sur la semaine à Panama : https://panama2019.pa/fr/bienvenue/

J’ai peur du loup!

Par Valérie Pianta
Photo: p1.storage.canalblog.com, http://www.atelier-avila.chQuand nous étions petits enfants, certains d’entre nous avait peur du loup… Les loups des contes et des fables nous faisaient frissonner, mais celui de notre imagination peut-être encore davantage ! Il surgissait sitôt l’obscurité venue, alors  qu’on revêtait nos peurs secrètes et toutes les histoires entendues.

Je me souviens enfant, de mes vacances au pied de la montagne dans un coin d’Italie : parfois le soir, un long hurlement résonnait, suivi d’un autre. On nous expliquait alors que ce n’était pas grave, les loups vivaient là-bas. Animal, homme et nature s’apprivoisaient normalement dans la juste distance que requérait chacune des relations de ce trinôme. S’apprivoisaient… sans grandes théories.

Aujourd’hui, nous sourions en songeant aux contes, aux fables, à nos terreurs enfantines. Pourtant, à un moment ou l’autre, nous faisons dans nos vies l’expérience de la peur face à ces lieux obscurs et blessés de notre histoire personnelle et nous avons l’impression d’être parfois dévorés (c’est le mot !) par des sentiments qui surgissent de ces obscurités comme des loups affamés. Evidemment, nous pouvons bien avoir peur de ces loups qui matérialisent angoisses, échecs ou blessures. Mais voici Noël ! Un tout-petit enfant, le Christ Jésus nouveau-né, par sa grâce, nous donne la force de nous réconcilier avec nous-mêmes, de nous lier d’amitié avec cette part sombre de nous-mêmes, en l’apprivoisant pour vivre avec elle dans la paix. Le regard ingénu de l’Enfant-Dieu nous invite à regarder plus haut vers le Père, pour mieux apprivoiser ces « loups intérieurs » qui peuplent si souvent les bas-fonds de notre histoire personnelle. 

Enfin, rappelez-vous ! On raconte une anecdote à propos de saint François d’Assise et d’un loup. Un loup affamé terrorisait les habitants de la ville de Gubbio. Le saint approcha l’animal et lui ordonna de ne plus faire aucun mal à personne. D’autre part, il fit promettre aux habitants de nourrir l’animal jusqu’à la fin de sa vie… Il savait que la faim était la seule raison qui le poussait à s’attaquer aux gens. Il avait fait du loup un signe qui rappelerait désormais aux gens de Gubbio, dit-on, le message d’amour et de paix du saint homme.

La pêche miraculeuse

La pêche miraculeuse illustre l’évangile de Jean.
La pêche miraculeuse illustre l’évangile de Jean.

Par Pascal Bovet
Photo: Jean-Claude GadmerLa paroisse d’Onex a accueilli une des mosaïques de Mario Rupnick, prêtre et jésuite d’origine slovène. Par la mosaïque, il nous met en sympathie avec une longue tradition qui remonte aux Byzantins, puis aux Romains. 

La pêche miraculeuse d’Onex illustre manifestement l’évangile de Jean (Ch 21) en mettant en scène la moitié des apôtres dans leur barque prête à succomber à la surcharge. Pierre, comme souvent, sert d’intermédiaire en apportant à Jésus resté sur la berge un poisson. Le pain est dans l’autre main. Venez déjeuner, dit Jésus.

Il y a certes encore beaucoup de merveilles à découvrir dans  notre patrimoine romand ; nous vous en avons fait visiter afin que vous croyiez que la beauté peut servir la foi. Après quatre ans d’existence et quelque 40 œuvres présentées, cette rubrique prend fin avec cette œuvre contemporaine.

La création

Par Emmanuel Rey
Photo: DRLe temps de l’Avent nous prépare à Noël (nous faisons mémoire de sa venue il y a 2000 ans) et tourne nos regards vers le retour du Christ (nous attendons qu’il revienne dans la gloire, à la fin des temps). L’Incarnation du Christ est pour nous une création nouvelle, comme le dit une prière de la messe de Noël (Père, toi qui as créé l’homme et as rétabli sa dignité…). Avant d’entendre l’évangile de la création
nouvelle dans le Christ, intéressons-nous à la création :[thb_image image= »3542″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2018/11/P.-5-infographie_2018.12_2019.01_creation. »]

Rencontre avec Marcel Gay

Propos recueillis par Pascal Tornay
Photos: DRarticle-marcel-gay-2Marcel Gay, qui ne connaît pas ? Engagé pour sa commune, homme plein d’humour et à la plume facétieuse, Marcel Gay n’a pas la grosse tête, comme il aime à dire… Président des « Vouipes » depuis 13 ans sur le plan politique, Marcel est bien connu pour son travail à la tête de la rédaction de la Gazette de Martigny, un bimensuel régional gratuit tiré à 31’000 exemplaires : c’est là qu’il met en valeur les événements en tous genres qui ont lieu dans notre région. Sur le plan privé, Marcel est marié à Marie-France et est l’heureux papa de Manon, Salomée et Nora. Il prend part à la vie de nombreuses associations et corporations qui lui permettent, dit-il lui-même « de laisser régulièrement mon esprit voyager en terrain connu et conquis ». Voyons comment il a répondu à nos questions…

Cher Marcel, t’as où les vignes ?
A Bovernier bien sûr ! Le pays du gamay et du goron ! Mais en vérité – je ne veux pas mentir dans un journal à caractère religieux – je n’ai pas de vigne mais j’en ai travaillé quelques-unes il y a fort longtemps… Je dois avouer en revanche que, même sans avoir de ceps, la cave est bien garnie pour recevoir dignement les copains.

T’as où le village ?
Quand on a la chance de présider le plus beau village du monde, la question ne se pose pas. Savez-vous que Bovernier est à la frontière des districts de Martigny et d’Entremont et que sa position géographique lui permet de créer des liens privilégiés d’un côté comme de l’autre… Située au pied du Catogne, notre commune est réputée pour sa faculté à faire la fête et à bien recevoir les personnes qui lui font le bonheur de s’y arrêter un instant.

T’as où le boulot ?
Si je passe passablement de temps à rédiger, donc au bureau, mon travail me conduit un peu partout dans les districts de Martigny, Entremont et une partie de Saint-Maurice pour couvrir les événements à caractères local et régional. En fait je bosse souvent quand les autres s’amusent… mais rarement le contraire !

T’as où la joie ?
Dans un sourire, une rencontre familiale, une poignée de main, une tape amicale, un repas partagé, un verre entre copains, le plaisir d’offrir. Des gestes simples qui font que la vie prend tout son sens et que l’on peut relativiser pas mal de choses.

T’as où la foi ?
Dans mon cœur tout simplement mais elle ne sert à rien cachée au chaud. Alors j’essaie d’ouvrir mon cœur aux autres afin de partager ce bonheur qui m’habite très souvent et qui est une chance. En disant aussi merci au Seigneur tous les matins et en essayant de n’être pas un trop mauvais chrétien, je vis une foi heureuse basée sur l’humilité et le respect.

Une étoile de l’Orient

Par Pascal Bovet
Photo: DR« Nous avons vu son étoile en Orient. »  Parole de mages. Ils se sont mis en route, en quête, en recherche.

Orient, comme le lever de soleil quand les ténèbres reculent devant la lumière. Lieu de merveilles, origine des envahisseurs, porte de richesses, mais aussi source de crainte économique. Il séduit et fascine. Mais où commence-t-il ? Au Caucase, au Bosphore ou à l’Elbrouz ? Frontière disputée de toujours. L’Orient, c’est l’autre.

« Nous avons vu son étoile », disent les mages, ignorants des Ecritures et de la tradition juive. Sans parti pris : ils vont chez les Occidentaux.

N’avaient-ils aucune conception religieuse ? Confucius leur était peut-être familier ? Etaient-ils déjà éveillés par le bouddhisme ? Ils viennent intrigués, avec leur questionnement : où est le roi des Juifs… Est-il oriental ou occidental ? Son royaume a-t-il des frontières et des murs ? Est-il de ce monde ?

Juif pieux, Siméon fait le pas de reconnaissance au-delà des frontières : « Mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour la révélation aux païens et la gloire d’Israël ton peuple. »

Saint Paul pourra conclure : « En Jésus-Christ, il n’y a plus ni Juifs, ni Grecs… »

Rencontre avec le diacre Max Hayoz

Propos recueillis par Emmanuel Rey
Photo: DRMax Hayoz a célébré en septembre dernier les 20 ans de son ordination diaconale. Avec son épouse Rosmarie, il habite le quartier de l’Auge, en face de l’église Saint-Maurice. Max est très engagé dans notre unité pastorale : célébration de baptêmes, de mariages et de funérailles, contribution aux activités proposées à nos aînés, souci des plus faibles à travers différentes œuvres caritatives.

Vos différents engagements à Caritas et dans les conférences Saint-Vincent-de-Paul montrent que vous êtes sensible à la dimension diaconale de l’Eglise. Cela vous a-t-il aidé à discerner votre vocation de diacre ?
Oui, j’en suis sûr ! La rencontre et la prise en charge de toute personne, déjà dans la vie professionnelle puis dans mes activités auprès de Caritas et des conférences Saint-Vincent-de-Paul, ont certainement joué un grand rôle dans le discernement de cette vocation. Mais avant cela, il y a autre chose : les conditions économiques modestes de ma famille, qui a bénéficié de l’aide de la conférence voici 65 ans. Lorsqu’on reçoit, on a aussi envie de donner. Cette envie m’a toujours habité ; elle m’a marqué pour la vie, elle m’a davantage sensibilisé à la dimension diaconale de l’Eglise.

Pouvez-vous nous donner deux faits marquants de vos 20 ans de ministère diaconal ?
Un jour, j’ai célébré un mariage. Les témoins des mariés, qui n’avaient pas l’intention de se marier à l’église, ont été marqués par cette célébration. Quelques mois plus tard, ils m’ont proposé de me mettre en chemin avec eux pour la préparation de leur propre mariage : pour moi ce fut un merveilleux cadeau. Il y a aussi les décès et les veillées de prières. J’ai souvent remarqué que des personnes ou des familles m’ont approché pour me manifester leur besoin d’écoute et de réconfort, et parfois pour un suivi après l’enterrement. Aujourd’hui encore, je suis en contact avec ces personnes.

En rencontrant les personnes qui demandent de l’aide aux conférences Saint-Vincent-de-Paul, quels constats faites-vous ?
Je constate d’abord que des personnes de toutes les couches sociales, quelles que soient leur appartenance religieuse, s’adressent aux conférences. Une situation économique difficile (primes de caisse-maladie impayées, loyers en retard, dettes), le chômage ou encore la maladie les entraînent à faire la démarche. Je dois relever une augmentation sensible des demandes d’aide ces dernières années.

Depuis quelques années, les paroisses de Fribourg ont mis sur pied une antenne sociale, l’Accueil Sainte Elisabeth. D’autres projets liés à la solidarité verront le jour ces prochaines années. Comment voyez-vous la situation évoluer ?
J’ai un souhait unique et sincère : que toutes ces antennes sociales ne forment pas un organisme d’entraide avec des structures administratives lourdes et qui freinent une intervention rapide et efficace. Ceci dit, je pense que l’Eglise a déjà tout ce qu’il faut pour répondre à sa vocation au service des plus faibles. Avant de réaliser de nouveaux projets, il faudrait d’abord réexaminer et redéfinir les critères et les besoins des organismes existants puis veiller à ce qu’une complémentarité soit garantie pour favoriser une intervention rapide et efficace.

Les conférences Saint-Vincent-de-Paul ont organisé différentes actions dans les
magasins de Fribourg et environs. La plupart de ces actions ont eu lieu avant ou au début du temps de l’avent. Merci à tous !

Préparer Noël en famille

Bien se préparer pour ne pas passer à côté. Il ne s’agit pas de rêver d’un Noël idéal, mais de le vivre le mieux possible en tenant compte de notre réalité et en mettant l’accent sur le caractère chrétien et familial de cette fête.

Par Bertrand Georges
Photo: Pixabay

Le calendrier de l’Avent.
Le calendrier de l’Avent.

Le calendrier de l’Avent
Bien choisi, il peut être un excellent support pour nous préparer. La contrainte de n’ouvrir qu’une fenêtre par jour rappelle l’importance du temps pour construire ce qui est essentiel. On peut en confectionner un avec une piste d’effort pour chaque jour.

Les cadeaux
Une partie des présents peut être « fait maison » durant l’Avent. Certaines familles nombreuses ou recomposées adoptent le système de l’« ami invisible » : on tire un prénom et on prépare un cadeau pour cette personne, tout en veillant à être attentif et à prier pour elle tout au long de l’Avent. Cette manière de faire approfondit vraiment le lien entre celui qui donne et celui qui reçoit. 

Les messes Borate
Durant l’Avent, de plus en plus de paroisses proposent à nouveau des messes Rorate. Ces liturgies matinales célébrées à la lueur des bougies font des chrétiens des « guetteurs d’aurore » qui attendent dans l’espérance l’avènement du Messie. De nombreux enfants y vont avec leurs parents, avant de rejoindre l’école ou le travail. 

Préparer la crèche
« Le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous »1. Nous avons besoin de signes pour intérioriser les temps liturgiques. La crèche constitue un rappel de l’événement annoncé. On attend le retour de la Messe de minuit pour placer l’Enfant Jésus qui vient de naître, puis les bergers avec leurs moutons, et enfin, à l’Epiphanie, les Rois mages. 

Penser aux autres
Osons visiter des personnes seules, des voisins, des malades. On peut leur offrir une partie des friandises confectionnées en famille, ou un CD « Etoile de Noël » 2. Une carte ou un téléphone à des amis ou à des membres de la famille éloignés sont une autre façon de diffuser la joie de Noël. 

Un Noël différent ?
Pourquoi ne pas miser cette année sur une rencontre renouvelée du Sauveur ? On peut le faire au moyen de retraites en ligne que l’on trouve sur internet, ou en rejoignant certaines communautés qui accueillent volontiers pour Noël. Bon temps de l’Avent !

1 Jn 1,14
2 http://push-music.net/les-etoiles-de-noel/

Un Pape… orienté!

Par Thierry Schelling
Photo: DR Quand on vient d’Argentine, des chrétiens d’Orient, on connaît d’abord la diaspora. Et Buenos Aires accueille, depuis près de trois siècles, Arméniens, Grecs, mais aussi Russes et catholiques orientaux : melkites, maronites…

Souffrances
« Nous offrons cette messe pour les chrétiens d’Orient, peuple crucifié comme Jésus », déclarait le Pape le 13 février dernier. Il encourage les fidèles à rester sur leurs terres… alors que l’émigration bat son plein, inexorablement. Il répète inlassablement que « le Moyen-Orient sans les chrétiens ne serait plus le Moyen-Orient », se lamentant de l’hémorragie des populations dans l’indifférence internationale.

Soutien
Il leur a écrit une lettre à la veille de Noël 2014 après les avoir visités, Terre sainte en mai et Turquie en novembre. Les mêmes leitmotivs que ses prédécesseurs sont évoqués et les mêmes exhortations aux dialogues œcuménique et interreligieux sont martelées comme modus vivendi : « Il n’y a pas d’autre voie ! » Et puis les Arabes, musulmans et chrétiens, prient Dieu avec le même mot, Allah !

Ces chrétiens, selon Mgr Gollnish, président de L’œuvre d’Orient, demeurent « un des chantiers prioritaires » pour le pape François. Il reçoit les synodes des Eglises chaldéenne, melkite, arménienne, mais aussi l’épiscopat latin œuvrant au Proche et Moyen-Orient arabophone, turcophone et perse. A défaut de pouvoir se rendre en Irak, il crée le patriarche chaldéen Sako cardinal. Il a également ouvert les portes et les bras aux patriarches orthodoxes de ces Eglises orientales à Rome ; son amitié particulière avec celui de Constantinople, Bartholomée, est une clef spirituelle et humaine pour plus de solidarité entre minorités persécutées en Orient.

Suite ?
Et alors, que faire de plus ? La prière joue un rôle fondamental pour François : d’où l’invitation aux Orientaux à Bari, en juillet dernier, à prier pour la paix dans la langue des peuples concernés, par la bouche de leurs patriarches et papes. L’évêque de Rome a eu cette formule : « Ce Proche-Orient, région splendide, [où se trouvent] les racines mêmes de nos âmes… », et cette exhortation : « Cela suffit ! » Quelque chose doit changer !

La pastorale des jeunes en terre laïque

L’abbé Joseph Gay n’a pas 40 ans. Depuis une année, il pilote la pastorale des jeunes du canton de Neuchâtel. Avec peu de moyens, mais beaucoup de conviction.

Par Nicolas Maury
Photos : DR, Nicolas MauryUn sacré défi que celui devant lequel se trouve chaque matin l’abbé Joseph Gay en se réveillant aux alentours de 6h. Depuis environ un an, il gère la pastorale des jeunes de Neuchâtel. Un travail pour lequel il a été nommé à 50 %, l’autre moitié de son temps étant occupée par sa mission de prêtre auxiliaire. « 50 % pour tout un canton, c’est très peu. Tout comme Genève, Neuchâtel est très laïc, avec une séparation claire Eglise-Etat, sans oublier les divisions politiques et sur le terrain entre le haut et le bas… » Autant d’éléments que le jeune prêtre – pas encore 39 ans – voit comme un challenge. « Quand le vicaire épiscopal m’a demandé si j’étais d’accord de le relever, j’ai accepté tout en sachant que je ne peux pas faire de miracles. »

Cette mission lui demande de l’énergie. « Je la puise notamment dans la prière, à laquelle j’accorde un moment important entre 7h et 8h30 chaque matin, avant la messe de 9h que je célèbre en tournus avec mes collègues. »

L’expérience de l’ancien étudiant

Sa nomination ne doit pas grand-chose au hasard. Ayant passé son enfance à Neuchâtel, Joseph Gay a ensuite intégré la Garde suisse pontificale avant d’entrer au Séminaire. D’abord à Ars en France puis à Fribourg, où il a été ordonné prêtre en 2013. « Cela m’a donné l’occasion de rentrer en contact avec le monde étudiant. » Cette expérience, il la met à profit dans son mandat actuel.

« Etre seul dans mon dicastère complique un peu mes journées mais m’évite des séances (rires). Mon rôle n’est pas de créer quelque chose à partir de rien. Si je devais être déplacé ailleurs, cela tomberait à l’eau. Je préfère encourager les initiatives, fournissant un appui moral et logistique. Je peux aussi faire le lien avec les curés dans les paroisses, sans phagocyter le travail déjà fait. »

Poser des bases

Fidèle à ce principe, l’abbé « n’a jamais rien fondé, hormis “ Sursum Corda ”, un groupe de montagne jeunesse. Mais parfois, les jeunes eux-mêmes m’ont demandé d’être leur aumônier. Je fonctionne de la même manière ici. Il faut accepter l’idée de démarrer petit pour qu’ensuite ça s’agrandisse. En posant des bases plutôt qu’en cherchant un résultat immédiat. » Et de donner un exemple : « Les contacts personnalisés sont privilégiés, parce que le côté « groupe » peut parfois être un blocage. Je viens d’effectuer un pèlerinage à Rome avec des confirmés. Au départ, lorsque nous allions prier, ça traînait les pieds. Puis, au cœur de la chrétienté, ayant vu le Pape et ayant croisé Mgr de Raemy, ils ont commencé à ne plus avoir peur de prier le chapelet à haute voix en journée dans une église. Cela leur a donné l’envie de continuer, de se voir ici, à Neuchâtel. Un Doodle a été lancé… »

S’occupant aussi de l’Aumônerie universitaire, Joseph Gay peut compter sur l’appui de ses collègues du vicariat. « Nous nous réunissons le mardi et tissons des synergies. La pastorale de la famille et celle de la santé ont beaucoup à voir avec celle dont je m’occupe. Les responsables de la communication et de la formation sont aussi parties prenantes. Il y a des choses à développer ensemble. Beaucoup de nominations étant récentes, un temps d’adaptation est nécessaire. Mais c’est une bonne équipe. Je suis confiant. »

Joseph Gay entouré de confirmands à Rome.
Joseph Gay entouré de confirmands à Rome.

Particularisme neuchâtelois

Pour les 50 % consacrés à ses activités de prêtre auxiliaire, Joseph Gay œuvre de concert avec ses homologues. « Funérailles, préparation au mariage, baptêmes… ils en font plus que moi », avoue-t-il humblement. « Mais je participe à la vie de la paroisse, aux kermesses, aux veillées de prière. » Réfléchissant un instant, il souligne : « Ici, le contexte œcuménique est important. En ce moment, je participe à l’organisation d’une table ronde inter-églises qui aura lieu en janvier, sur le thème « Mirage ou Miracle ». La sensibilité de la population neuchâteloise à la question de l’ésotérisme, au secret, au magnétisme est très perceptible. »

A plus courte échéance, il prépare aussi le concert du groupe Hopen, le 23 novembre à 20h30 à la basilique. « Nous voulons créer un ou deux événements comme ça par an. Tous les confirmands et les confirmés sont invités, avec en préambule une rencontre avec Mgr de Raemy qui parlera du Synode. Comme le souligne le pape François, l’idée est de faire confiance aux jeunes, d’être à leur écoute et surtout de répondre à leurs attentes. Ne pas leur dire: pratique d’abord, et après on verra. Tout ça commence par une simple rencontre. »

La chapelle de Sapinhaut

Texte par Geneviève Thurre
Photos : Annette Conod et Dominique ObersonNous la connaissons toutes et tous, certains de plus près que d’autres car ils assistent aux célébrations qui ont lieu tout l’été.

Il est cependant un couple qui connaît ses moindres recoins, tant intérieurs qu’extérieurs. Annette et Michel, sans compter, se dévouent depuis de nombreuses années autour de cet édifice.

Entretenir la végétation, veiller à la beauté de la rocaille, réparer le nez et repeindre la statue de la Vierge dans la grotte, dépoussiérer et balayer la chapelle avant les célébrations, prévoir le matériel pour l’arrosage, arroser, nettoyer la fontaine, etc., sont quelques-unes des multiples tâches accomplies avec beaucoup de soin par ces deux-là. De plus, ils entretiennent les liens avec les voisins qui de temps en temps aident à l’arrosage ou, comme M. Quinquart, à la tonte de l’herbe.

Annette et Michel sont très attachés à la chapelle et ils ont à cœur qu’elle reste belle. Elle est, grâce à eux, un lieu de rencontres estivales particulier pour notre communauté. En effet, la célébration de la messe dans ce petit espace est très différente d’une célébration dans notre église. Est-ce l’effet de la proximité entre nous, y compris avec le prêtre, qui crée cette ambiance chaleureuse, où personne ne craint d’apporter son aide pendant la messe par une lecture, un chant, la quête, sonner les cloches, etc.

Chère Annette, cher Michel, les paroissiens vous adressent un immense merci pour votre dévouement et vous assure de leur reconnaissance pour les rencontres rendues possibles, là-haut dans les mayens.Annette et Michel auraient besoin de relève. Quelqu’un aurait-il du temps à accorder à l’entretien de la chapelle ?
Vous pouvez vous adresser à Marie-Madeleine Bruchez au 027 744 15 93.

Les murs ne montent pas jusqu’au Ciel

Par Pierre Moser
Photo: COEL’unité des chrétiens sera un jour réalisée par Dieu, certainement. Oui, mais pas sans nous. Dans les multiples exemples de salut accordé par Lui, aucun n’a été réalisé sans la demande expresse du sauvé. Au contraire, « un prophète n’est méprisé que dans sa patrie » (Mt 13, 54) comme Jésus le dit lui-même, car nous avons le choix, nous avons toujours le choix. L’actualité du mois de janvier prochain nous le rappelle : nous avons à prier pour l’unité des chrétiens, ceci est notre part de la mission.

Comment ? Qui as raison ? Qui a tort ? Les pièges dénoncés par les uns ont fait chuter les autres. Un exemple ? L’église de Rome et certains éléments de sa tradition ont mené en son temps à de funestes excès qui ne peuvent être cautionnés. De même, quand nous comparons certaines thèses de Luther et la profession de foi réformée aujourd’hui, il y a le même écart dû au besoin irrépressible de l’être humain de se distinguer.

Dans une position aussi inconfortable pour les uns et les autres, que faire pour se rapprocher de ceux et celles qui devraient être nos frères ? Difficile… En tout cas difficile pour nous. Mais comme cela ne sera pas fait sans nous, il va falloir entreprendre ce pèlerinage en faisant confiance à Celui qui nous garde et nous guide.

C’est probablement ce qu’a dû ressentir un certain Paul Wattson, prêtre épiscopalien, au début du XXe siècle. Il est à l’origine de la semaine de prière pour l’unité, telle que nous la connaissons aujourd’hui. Fils de pasteur né dans le Maryland (USA), il est ordonné prêtre pour l’église épiscopalienne. Pour info, cette église fait partie de la communion anglicane, qui a rejoint récemment l’Eglise catholique de Rome. En fondant la congrégation des Franciscains de l’Atonement 1, il répond avant tout le monde au besoin de réconciliation entre chrétiens, réconciliation qui est au cœur de la mission de cet ordre. 

Frère Paul a créé en 1908 l’octave pour l’unité de l’église afin de promouvoir l’œcuménisme par la prière. Rebaptisée Semaine universelle de prière pour l’unité des chrétiens par Paul Couturier, en 1935, elle est célébrée encore aujourd’hui. A noter que les Paul sont omniprésents quand il s’agit d’œcuménisme.

Pour perpétuer cette initiative et remplir notre part de la mission de réconciliation, nous vous proposons les activités suivantes lors de cette semaine de l’unité :

Paroisse Saint-Joseph
Célébration commune des communautés protestantes et catholiques des Eaux-Vives le 27 janvier 2019 à 11h en l’église Saint-Joseph, précédée par un café/croissant offert par la paroisse protestante à 10h dans ses locaux.

Toutes les personnes désirant participer à cette célébration œcuménique sont les bienvenues à ce petit déjeuner. Nous partirons ensuite vers 10h40 en direction de l’église de Saint-Joseph pour la célébration.

Paroisse Sainte-Thérèse
Célébration commune des communautés protestantes et catholiques de Champel le 27 janvier 2019 à 10h30 en l’église Sainte-Thérèse.

Conférence œcuménique des quatre conseils le 7 février 2019 dans les locaux paroissiaux de Sainte-Thérèse, avenue Peschier. Le conférencier invité sera probablement Bruno Füglistaller. Cette conférence réunit chaque années les conseils de communauté des paroisses catholiques de Sainte-Thérèse et Saint-Joseph ainsi que les conseils de paroisse protestants de Champel et des Eaux-Vives.

1 Atonement : mot d’origine anglophone signifiant expiation

Partage de Noël 2018 du Groupe Tiers-Monde Œcuménique Chêne-Thônex en faveur du Liban

Photo: Heidrun LevetComme à l’accoutumée notre Partage de Noël nous fera voyager à travers le monde : après la Guinée, l’Equateur, le Togo, nous revenons au Moyen-Orient avec le Liban.

Cette année, et selon le principe d’alternance entre les paroisses catholique et protestante, nous avons choisi d’aider le « Comité d’action sociale », fondé en 1948 au sein de l’Union des Eglises évangéliques arméniennes du Proche-Orient, dans son
travail de soutien scolaire et social pour les enfants et les jeunes du quartier de Bourj Hammoud à Beyrouth. Ce projet fait partie du programme de l’EPER (Entraide des Eglises protestantes). 

Bourj Hammoud a été longtemps habité presque exclusivement par une population arménienne établie depuis le génocide de 1915. Aujourd’hui, ce quartier, comptant environ 150’000 habitants, est constitué d’une mosaïque de peuples et d’ethnies. Bien que la population chrétienne soit en diminution, sa présence a une grande portée pour la stabilité régionale et la cohabitation des différents groupes de religions.

Actuellement, le « Comité d’action sociale » vient en aide à une centaine de jeunes et d’enfants en difficultés scolaires ; un centre de loisirs propose entre autres des activités sportives et manuelles ainsi qu’un programme biblique le week-end et pendant les vacances. Ces enfants sont issus de différents horizons religieux ou sociaux : chrétiens, musulmans, libanais, arméniens, réfugiés ou migrants. Leurs parents ont pour la plupart un niveau de scolarité insuffisant pour pouvoir les aider à suivre à l’école. Les problèmes d’enfants venant de familles au passé complexe sont en augmentation constante. Ainsi, des rencontres organisées entre les élèves et leurs parents aident à améliorer la situation. 

Quelques paroissiens et paroissiennes ont eu l’occasion de visiter ce centre lors de leur voyage au Liban en avril 2018. Ils ont été touchés par le travail très professionnel auprès des enfants et des familles, dispensé par le « Comité d’action sociale ». L’objectif de notre Partage de Noël 2018 est donc de soutenir et d’améliorer la prise en charge de ces enfants et jeunes, notamment par un équipement favorisant des activités culturelles (bibliothèque, projecteurs, etc.) et ateliers techniques (informatique, électricité, etc.).

Nous nous permettons de solliciter votre générosité lors des diverses célébrations, cultes et messes de Noël dans nos paroisses ou encore par versement postal à : 

Paroisse catholique romaine de Chêne-Bourg, CPP 12-7330-9 ; Paroisse protestante de Chêne, CPP 12-2381-6 ; mention « Partage de Noël ».

Martigny-Croix: géant, la crèche!

Par Pascal Tornay
Photo: DREn entrant avec une troupe d’enfants dans la petite salle voûtée de la cure d’Orsières où Casimir Gabioud a présenté durant quelques années sa crèche géante Playmobil, j’entends encore les enfants s’exclamer : « Waouh, la monstre crèche ! » Effectivement, avec une surface de plus de 17 m2 il y a de quoi s’extasier ! On ne sait plus où regarder, tant il y a de choses à voir ! La crèche de Casimir, animateur pastoral dans le Secteur Entremont, sera présentée au public à Martigny-Croix (salle Saint-Joseph, sous l’église) du 15 décembre 2018 au 15 janvier 2019. 

A l’aide des personnages, animaux et accessoires Playmobil, Casimir invite les visiteurs à se pencher d’un peu plus près sur sa crèche et à prendre le temps d’observer… Près de 250 personnages et 650 animaux sont mis dans des situations diverses de la vie quotidienne et gravitent autour de l’événement de Noël. Petits et grands sont fascinés : je l’ai vu dans leurs yeux ! 

La crèche n’est pas seulement fascinante parce qu’elle est belle. Elle recèle aussi un trésor caché : nous inviterons les visiteurs à entrer dans le récit de la Nativité de Jésus Christ, évidemment, mais nous les inviterons aussi à se mettre en quête d’une série de paraboles. Vous savez, ces histoires géniales que Jésus raconte à ses amis pour les inviter à se questionner et les introduire de manière imagée aux « choses de Dieu ». Dix de ces paraboles seront « cachées » dans cette crèche géante : il faudra les retrouver !Rendez-vous sur le site
www.paroissemartigny.ch
ou sur Facebook @martignylessentiel
pour découvrir les horaires d’ouverture.

Témoignage Lourdes 2018

Texte et photos par Marie Luisier

Marie et Corentin version « Lourdes 2018 ».
Marie et Corentin version « Lourdes 2018 ».

Cette année, mon 17e pèlerinage à Lourdes a eu des couleurs différentes… En effet, j’étais accompagnée de Corentin, qui fut pour moi un rayon de soleil !

La nuit du 14 au 15 juillet, Corentin et moi avons pris le bus direction Lourdes pour rejoindre une quarantaine de jeunes de la Suisse romande. Lors de notre arrivée, nous avons participé à notre première prière sur les lieux et, le lendemain, nous nous sommes rendus pour la première fois de la semaine dans les sanctuaires et à la Grotte. Nous avons rencontré les jeunes de l’accueil, jeunes en situation de handicap, que nous avons accompagnés aux différentes célébrations, avec qui nous avons vécu des moments d’échange autour d’un verre ou d’un pique-nique. La mission de notre groupe a également consisté à animer quelques célébrations.

Mais Lourdes ce ne sont pas que des prières et des célébrations. C’est surtout une semaine de partages, de joies, de rires, de découvertes. Nous avons aussi animé le Jeanne d’Arc où nous aimons aller prendre un verre et regarder « N’oubliez pas les paroles » (Corentin serait en mesure de battre tous les participants à plate couture !).

Aucun pèlerinage à Lourdes ne ressemble au précédent et chacun m’apporte énormément. Cette année, j’ai donc eu la chance d’avoir Corentin à mes côtés et ce fut un réel bonheur. Il m’a beaucoup touchée. Je me souviens même qu’à la dernière messe, qui était un peu longue, je me suis endormie et qu’il m’a réveillée en me disant : « Marie, quand même, faut pas dormir à la messe ! » Dans ses yeux se reflétait une joie immense d’être avec ce groupe de jeunes, de connaître de nouvelles têtes, de croiser certains jeunes de l’Accueil qu’il connaissait, de chanter et de rire avec chacun. J’étais heureuse d’avoir eu la confiance de ses parents pour lui faire découvrir un lieu qui me tient à cœur.

Merci aux JDL (Jeunes de Lourdes) d’avoir accueilli Corentin à bras ouverts et d’avoir partagé des moments d’émotion avec lui. Merci à Corentin de m’avoir permis de vivre de magnifiques moments en sa compagnie. Merci à Corentin, au nom des JDL, pour la joie qu’il a amenée à cette semaine.

Un selfie dans les boutiques ; témoin des fous rires partagés.
Un selfie dans les boutiques ; témoin des fous rires partagés.

«Laudato si’» dans le jardin et… dans notre assiette!

Par Emmanuel Rey
Photos: DR

Les produits Laudato Si’
Les produits Laudato Si’

Une belle après-midi d’automne dans le jardin du couvent des Capucins de Fribourg. Lionel Avanthay se promène dans les allées, entre les tomates noires de Crimée, les touffes d’hysope et les cucurbitacées. Valaisan d’origine et cuisinier de formation, ancien garde suisse, il a déjà plusieurs vies derrière lui. L’an passé, il a étudié à l’Institut Philanthropos à Bourguillon et s’est posé de nombreuses questions sur sa foi, qu’il jugeait trop spirituelle et pas assez incarnée. Comment unir la foi et la vie quotidienne ? Ne peut-on changer le monde qu’en priant ?

Lionel Avanthay a pris le temps de la réflexion et a conclu que chacun peut influencer la vie du monde par des choix très simples : la nourriture, les vêtements, la manière de se déplacer, etc. Puis il est tombé sur Laudato si’, l’encyclique du pape François sur la sauvegarde de la maison commune. D’abord rebuté par la figure du Saint-Père, Lionel a été surpris de constater que l’encyclique mettait des mots sur sa propre réflexion.
Laudato si’, mi’ Signore (Loué sois-tu, mon Seigneur) : c’est sur ces mots de saint François d’Assise que commence la deuxième encyclique du pape François, publiée le 24 mai 2015. Le Saint-Père commence par citer le Poverello qui, dans son cantique, « nous rappelle que notre maison commune [la Terre] est comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, qui nous accueille à bras ouverts ». Il développe sa réflexion sur la sauvegarde de la création et l’écologie intégrale, qui prend en compte la nature, l’homme et les rapports sociaux. Cette encyclique a été bien accueillie, et largement au-delà des milieux catholiques.

La communauté arménienne

Par Nicole Andreetta
Photo: Magda GhaliChaque dimanche, le Père Goosan Aljanian célèbre la messe, selon le rite de l’Eglise apostolique arménienne, à Troinex, dans l’église Saint-Hagop (Saint-Jacques). 

Beauté des chants, parfum d’encens, voix puissantes des officiants, la célébration, véritable voyage dans le temps, nous rappelle que l’Arménie institua, en 301, le premier Etat chrétien. 

La communauté arménienne de Suisse compte près de 8000 personnes. Elle s’est constituée par vagues d’arrivées successives. A la fin du XIXe siècle, des familles bourgeoises, fuyant les persécutions du sultan ottoman, s’établirent à Genève. En 1920, le pasteur Kraft-Bonnard créa un orphelinat à Begnins pour accueillir des enfants rescapés du génocide. Dans les années 50, de nombreux Turcs, parmi lesquels des Arméniens, s’expatrièrent pour trouver du travail. Suivirent les Arméniens du Liban, d’Iran et les ressortissants de l’ex-Arménie soviétique. 

C’est après un parcours parsemé d’événements tragiques qu’Areg parvient à retrouver ses racines : « Né à Adana, je suis arrivé à Genève en 2004. Mes parents, activistes pro-kurdes, avaient fui la Turquie et demandé l’asile en Suisse. Nous sommes originaires du Dersim, une région où Arméniens, Kurdes et Alévis ont subi tour à tour tellement d’horreurs qu’une chape de plomb avait recouvert notre histoire familiale. J’ai découvert récemment que j’avais des liens avec la communauté arménienne et la religion chrétienne. »

Au fil des déplacements forcés et des exils successifs, l’identité arménienne s’est complexifiée. Pour Daniel Papazian, membre du Conseil de la Fondation Saint-Grégoire, c’est une opportunité pour davantage d’ouverture.

« Je suis genevois, né à Genève. Mon identité arménienne est toujours présente et je la vis sans conflit ! Il n’y a pas qu’ une vérité, qu’une seule façon de regarder l’autre. Une langue implique une certaine manière de communiquer. En parler plusieurs est un enrichissement et un accès plus facile à la tolérance. »

Il ajoute : « C’est autour de la messe célébrée dans la langue et selon le rite de nos origines que nous nous rencontrons et nous nous retrouvons. »

www.centre-armenien-geneve.ch

En librairie – décembre 2018

Par Nicolas Maury et Sœur Gabriella Enasoae de la librairie Saint-Augustin, Saint-Maurice

Des livres

syrie_l_espoir_vainqueurSyrie, l’espoir vainqueur

Religieuse à Homs, sœur Marie-Rose espère, quand la guerre arrive dans son pays en 2011, qu’elle sera brève. Restée au milieu des siens, elle apporte aide matérielle, réconfort et présence, créant notamment une école abritant et éduquant 300 enfants traumatisés par la guerre. Dans cet ouvrage, elle raconte l’autre Syrie, celle du peuple victime de toutes les violences.

Nouvelle cité

Acheter pour 27.60 CHFravanelLa Vie du Père Jacques Ravanel à la Flatière

La bonté, la disponibilité et la générosité du Père Jacques Ravanel ont touché des milliers de personnes à travers le monde. Reconnu comme un des plus beaux visages de prêtre français de la seconde moitié du XXe siècle, il joua un rôle capital au sein des Foyers de Charité et pour la cause de Marthe Robin. Elisa Giacomotti et Christophe Carmona détaillent sa vie au pied du Mont-Blanc dans cette BD. 

Editions du Signe

Acheter pour 25.50 CHFfuite-egypteLa Fuite en Egypte dans l’art d’Orient et d’Occident

Dans cet ouvrage richement illustré, François Bœspfug et Emanuela Fogliadini expliquent pourquoi l’épisode de la Fuite en Egypte – à travers lequel le Christ a connu l’exil et l’expatriation – fut très fécond sur le plan artistique. Ils détaillent aussi l’évolution de son traitement à travers les siècles et montrent sa brûlante actualité.

Mame

Acheter pour 61.30 CHF24-histoires-de-noel24 histoires de Nöel pour attendre Jésus avec les petits

Ce recueil propose 24 histoires inspirées de l’Evangile et de la tradition de Noël à lire chaque soir pendant l’Avent. Richement illustré par de multiples auteurs, il convient à des enfants à partir de trois ans. 

Mame

Acheter pour 20.70 CHF

Infos

Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. +41 24 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, +41 26 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch) aussi disponible sur librairie.saint-augustin.ch

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