Internet au service de l’Eglise

Nous vivons dans un monde «hyper-connecté» et il est parfois difficile de faire le tri. Entre les téléphones portables, les tablettes, la télévision, les ordinateurs… pas toujours facile de trouver ce qui convient. Nous vous offrons quelques adresses permettant de s’informer, d’approfondir la Parole de Dieu, de prier, de méditer… en Eglise.

Texte de Véronique Denis
Illustrations tirées des sites Internet mentionnés

Les sites internet pour

S’informer en Eglise

]www.eveques.ch
Site officiel de la Conférence des Evêques Suisses. Vous y trouverez les communiqués, ainsi que tous les liens vers les Eglises diocésaines et les organes en charge de la pastorale en Suisse.

www.cath-vs.ch
Site de notre diocèse de Sion. En plus de la présentation des commissions ou organismes diocésains au service de la pastorale, vous trouverez, notamment, les homélies de notre évêque Mgr Jean-Marie Lovey et plein d’autres renseignements utiles.

www.cath.ch
Centre catholique des médias. Il est soutenu par la Conférence des Evêques Suisses. Ce site propose quotidiennement des informations sur la vie de l’Eglise catholique en Suisse, à Rome et dans le monde.

Approfondir la Parole de Dieu

www.aelf.org
Propose les lectures quotidiennes, ainsi que la prière des heures, la bible de la liturgie. Il est aussi possible de recevoir par e-mail les lectures quotidiennes. 

https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/le-dimanche-jour-du-seigneur/commentaires-de-marie-noelle-thabut/
Marie-Noëlle Thabut, bibliste, propose une méditation pour les lectures du dimanche. Avec un langage simple, chacun est invité à accueillir la Parole de Dieu comme une Parole de Vie, qui donne sens à notre existence de chrétien.

https://croire.la-croix.com/Definitions/Bible/Commentaires-bibliques
La Parole de Dieu n’est pas toujours facile à comprendre. Elle s’interprète. Des auteurs, des religieuses, des philosophes, des biblistes, tous croyants… signent les commentaires des évangiles des dimanches.

Prier – méditer – faire une retraite…

www.retraitedanslaville.org
Fondé par les Dominicains de la Province de France, ce site réunit près de 180’000 internautes du monde entier. Les propositions de « Retraite dans la Ville » sont très variées et couvrent toute l’année
– Avent dans la Ville et Carême dans la Ville pour nous préparer à Noël et Pâques.
– Matthieu pas à pas pour le temps ordinaire.
– Dimanche dans la Ville pour préparer la messe du dimanche.
– Prière dans la Ville pour déposer une intention.

https://www.theobule.org
Théobule, la parole de Dieu par et pour les enfants.

https://www.theodom.org
ThéoDom, la théologie en vidéos.

http://users.skynet.be/prier/content/online.htm
Propose une multitude de prières, classées par thèmes, par temps liturgiques, etc. Une mine pour préparer et animer des prières en familles, au sein des mouvements, en équipe pastorale, en réunion du Conseil de communauté… 

Regarde maman!

Un matin, une maman embrasse son petit qui s’en va à l’école. Sur le court trajet, l’enfant se retourne trois fois pour quêter son regard. Elle n’est plus là, l’écran du smartphone l’a captée. Au même moment, sur le même trottoir, une autre accompagne son fils, un casque diffusant de la musique sur les oreilles.

Par Bertrand Georges
Photo: DRIl est facile de comprendre que ces mamans ont besoin de petites échappatoires. Pourtant, je m’interroge sur le pouvoir captateur des écrans et des dispositifs audios. Leur usage immodéré peut conduire à la dépendance et nous détourner de nos proches. Le temps passé sur les écrans est parfois « volé » à ceux qui comptent sur nous. J’apprécie toute l’utilité des smartphones et les avantages des groupes de discussion et des réseaux sociaux. Mais comment être attentif aux autres et vivre un minimum d’intériorité si l’on est continuellement envahi de sons, d’images et d’infos ? Autrefois, on déplorait la non-disponibilité de certains hommes par le trio caricatural « fauteuil-pantoufles-journal ». Les écrans et les casques audio démultiplient à l’infini ces sollicitations qui peuvent nous couper des autres. 

Nous avons besoin, et les enfants encore plus, d’être regardés et écoutés. L’attention que l’on nous porte est perçue, plus ou moins consciemment, comme un baromètre de l’estime et de l’affection qui nous sont accordées. Etre à côté ne suffit pas, il faut être présent.

Capter l’attention
Ce besoin d’être important aux yeux de nos proches est tellement ancré que certains psychologues suggèrent qu’une attitude insupportable d’un enfant peut provenir d’un désir de capter l’attention. Combien de crises pourraient être prévenues par un petit moment de vraie disponibilité ? 

Les Evangiles mentionnent plusieurs fois le regard aimant de Jésus 1. Prendre le temps de nous arrêter pour prier, c’est prendre conscience du regard d’amour de Dieu sur nous. Et Dieu nous écoute aussi : « Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses. » 2

Se détourner de ce qui nous envahit pour être plus disponible, voilà peut-être une piste pour une année nouvelle riche de belles relations.

1 Jn 1, 42 ; Lc 22, 61 ; Mc 10, 21
2 Ps 33, 7

Le groupe Facebook Saint-Augustin

Par Nicole Andreetta
Photo: DRUne personne sur deux en Suisse possède un compte Facebook. Les réseaux sociaux sont devenus incontournables pour transmettre et communiquer des informations. Particulièrement depuis sept ou huit ans, avec l’arrivée des smartphones qui peuvent être consultés jusqu’à 150 fois par jour par leurs propriétaires. Les utilisateurs de Facebook ont la possibilité de former des groupes thématiques autour d’un intérêt commun. Ces espaces de partage et d’échange permettent de se tenir mutuellement informés de l’actualité.

Ouvert en octobre 2014 par les Editions Saint-Augustin, le groupe Facebook Saint-Augustin s’inscrit, à sa manière, dans la mission de l’œuvre Saint-Augustin. On peut y discuter de questions spirituelles liées à l’actualité religieuse, partager des textes de L’Essentiel, des news du Vatican ou de cath.ch, des vidéos, des événements, etc.

Il rassemble à ce jour plus de 6300 membres. Outre de nombreux catholiques, il compte aussi des réformés, des orthodoxes et quelques musulmans. Il s’étend géographiquement sur toute la francophonie, jusqu’en Nouvelle-Calédonie.

Il offre un espace de parole, de questionnement, de cheminement. Dépassant de nombreuses frontières : cantonales, diocésaines, nationales… on peut s’y faire une idée de la grande diversité des sensibilités coexistant au sein du catholicisme. Le groupe peut parfois se transformer en une plateforme de débats particulièrement animés. Tout un défi pour les personnes chargées de le modérer !

Jean-Luc Wermeille, un des modérateurs, apprécie ces partages : « A tout moment de la journée, chacun peut recevoir un petit message spirituel ou d’actualité, que ce soit à un arrêt de bus, pendant la pause-café, etc. »

Une publication sur Facebook dure rarement plus de deux jours : on s’ancre dans le moment présent. Les modérateurs se tiennent informés des principaux événements ecclésiaux. Ils remarquent  que le calendrier liturgique est un élément qui rencontre beaucoup de succès dans ce monde de l’immédiateté. Un peu oublié par nos sociétés contemporaines, il continue de rythmer la prière de nombreux catholiques.
Rejoindre Saint-Augustin sur Facebook : depuis le site saint-augustin.ch, en bas à gauche, cliquer sur « Groupe » et « Suivez-nous sur Facebook ».

Le numérique est là!

magnificat

 

Texte par Jean-Christophe CrettenandEh oui ! Nous n’en sommes plus à espérer, attendre ou craindre que le numérique arrive ; il est là et bien là.

Même pour ceux qui s’efforcent de se tenir à l’écart, de ne pas se faire happer par ce « phénomène », il est là, il nous faut apprendre à vivre avec. La question centrale liée à cet état de fait ne devrait plus être selon moi « Est-ce que je veux le numérique ou pas ? » mais plutôt « Comment est-ce que je me positionne par rapport au numérique ? ».

En effet, il semble impossible aujourd’hui de rester totalement en retrait des nouveaux canaux de communication que le numérique propose. A chacun de s’y intéresser et de se déterminer sur le meilleur moyen d’en tirer avantage.

Je me réjouis d’observer ces grands-parents qui communiquent très régulièrement avec leurs enfants et petits-enfants via des messages WhatsApp 1 ou en direct via Skype 2.

J’apprécie de pouvoir disposer instantanément de certaines informations et de pouvoir contribuer à l’avancement de certains projets en intervenant depuis quasi n’importe où.

Par contre je déchante lorsque je me retrouve avec une indication de dizaines de messages non lus… ou que je réplique – tout désolé de la situation – à quelqu’un qui vient aux nouvelles au sujet d’un message auquel une réponse était attendue « Ah… oui… j’ai vu passer ton mail mais… ». 

Je rage devant la masse incroyable de messages publicitaires non désirés qui confirme la maxime bien connue qui veut que trop d’information tue l’information. Perdus au milieu du flot des messages inutiles, les messages importants deviennent parfois bien difficiles à localiser.

Pour illustrer l’ambivalence énoncée précédemment, je prendrais pour terminer l’exemple de l’application mobile du Magnificat 3. Si je ne l’avais pas sous cette forme, je ne suis pas certain que je le lirai. L’ayant toujours sur moi, dès que j’ai un instant je peux m’y plonger. Malheureusement, trop souvent « j’oublie » que je l’ai sur moi, perdu qu’il est au milieu de toutes les autres applications…

1 WhatsApp est une application mobile multiplateforme qui fournit un système de messagerie instantanée via Internet et via les réseaux mobiles. Elle est utilisée, en 2017, par plus d’un milliard de personnes quotidiennement (source : Wikipedia).

2 Skype est un logiciel qui permet aux utilisateurs de passer des appels téléphoniques ou vidéo via Internet, ainsi que le partage d’écran. Les appels d’utilisateur à utilisateur sont gratuits, tandis que ceux vers les lignes téléphoniques fixes et les téléphones mobiles sont payants (source : Wikipedia).

3 Avec l’application Magnificat, retrouvez les trésors de la prière de l’Eglise ainsi que de nombreux articles mensuels et une sélection musicale qui vous accompagnent, jour après jour, dans votre vie spirituelle.

www.theodia.org

Par Vincent Lafargue
Photo: DRQui n’a jamais pesté en se retrouvant devant la porte fermée d’une église, pourtant persuadé que la messe y était célébrée tous les mardis soir à 18h30… mais… mais justement pas ce mardi-ci ? Voilà une expérience qui arrive de plus en plus souvent puisque nos paroisses – et nos prêtres ! – doivent jongler avec de nombreux clochers et qu’on n’y trouve plus forcément la messe chaque fois à la même heure, encore moins au même endroit.

Jean-Baptiste Hemmer, spécialiste en création et en développement de sites internet, en avait assez de voir des tableaux de messes compliqués, garnis d’astérisques, de « 3e du mois », d’exceptions par-ci, de spécialités par-là. Il a décidé de monter de toutes pièces un site, mondial qui plus est ! 

L’idée est simple et géniale : à partir d’une carte géographique, il suffit d’écrire un nom de lieu pour que s’affichent automatiquement les messes qui seront célébrées dans un rayon de dix kilomètres prochainement.

Mais ce n’est pas tout ! Combinée à votre téléphone portable, l’application vous emmène directement par GPS jusqu’à la porte de l’église en question. Même la plus cachée des chapelles est accessible !

Préférez-vous une messe en anglais, ou alors le rite extraordinaire au rite romain ordinaire, ou encore voulez-vous vérifier la présence d’une célébration à une date précise ? Pas de problème, on peut filtrer les résultats selon divers critères, et le tout est d’une simplicité d’utilisation qui permet au plus débutant de s’y retrouver.

Chaque église est dotée de photos et de quelques détails – pour peu que la paroisse correspondante ait fourni ces informations. Car Jean-Baptiste Hemmer travaille en lien avec chaque paroisse, et c’est une démarche hautement participative. Chacun s’y retrouve, même si le site fait un appel aux dons pour rester gratuit.

De nombreuses paroisses jouent le jeu – quasiment toutes en Suisse romande actuellement – et reprennent même les informations de Theodia sur leur propre site paroissial.

Essayez Theodia… vous n’irez plus à la messe de la même manière !
flashcode-theodia

Le site: theodia.org

A portée de clic

Par Dominique-Anne Puenzieux
Photo: Jean-Claude GadmerL’Essentiel a eu 110 ans en 2018, mais sa mission n’a pas changé : diffuser la Parole. Aujourd’hui, comme hier, Saint-Augustin œuvre à la bonne réalisation de la presse paroissiale.

Mais le monde évolue, la technologie progresse. Nous avons presque tous un smartphone au bout de la main. Ainsi, sans cannibaliser le papier et comme le dit le pape François, nous devons habiter le monde digital !

Lors de la 20e Journée de la presse paroissiale, en octobre dernier, plusieurs spécialistes de la communication, dont le Père Janvier Yameogo, venu spécialement du Vatican, ont appelé les responsables des paroisses à oser franchir le pas, à être actifs sur le web et les réseaux sociaux.

Saint-Augustin a anticipé les besoins et développé une offre riche et variée. Avec des blogs, des pages Facebook, des comptes Instagram et des newsletters nourries des contenus de la presse paroissiale. Sans oublier une grande librairie virtuelle : librairie.saint-augustin.ch, et la participation au développement de Theodia, la plateforme romande des horaires de messes.

Mais il existe encore une multitude de belles initiatives.

La Parole doit rayonner. Ensemble, donnons-nous les moyens de le faire !

2019: bicentenaire du rattachement de Genève au diocèse de Lausanne

Le billet de Pascal Desthieux, vicaire épiscopal
Photo: DR
On me demande encore si la création d’un diocèse de Genève est toujours d’actualité. Je répondrais : en tout cas pas cette année, puisque nous allons commémorer le deux-centième anniversaire du rattachement de la partie suisse du diocèse de Genève à celui de Lausanne.

Un peu d’histoire. Le diocèse de Genève est fondé au IVe siècle, quand Genève acquiert la stature d’une civitas, ville stratégique pour franchir le Rhône. Les fouilles ont montré que vers 380, il y avait déjà tout un groupe épiscopal comprenant deux cathédrales, un baptistère et une résidence épiscopale.

Le diocèse de Genève, qui compte jusqu’à 500 paroisses, s’étire entre les lacs du Léman et du Bourget, de l’Aubonne jusqu’à Aix-les-Bains. 

Après la Réforme, l’évêque quitte la ville pour Annecy. Saint François de Sales est le plus illustre des évêques de Genève en exil. Le diocèse de Genève continue d’exister comme tel jusqu’en 1801. Napoléon impose alors de nouveaux diocèses ; il fusionne les quatre diocèses de Chambéry, Genève, Maurienne et Tarentaise, ainsi qu’une partie du diocèse de Belley, pour former un nouveau diocèse de Chambéry et Genève (qui comprend les départements du Léman et du Mont-Blanc).

A la suite des défaites militaires de Napoléon, les Français se retirent de Suisse, au profit des Autrichiens qui laissent Genève choisir de rejoindre la Confédération helvétique. Les autorités genevoises demandent de rattacher le nouveau canton suisse au diocèse de Lausanne. Le 18 septembre 1819, le pape Pie VII fait part au Directoire fédéral du transfert de juridiction. Quelques années plus tard, le titre de Genève est détaché de Chambéry pour être attribué à l’évêque de Lausanne, et un nouveau diocèse d’Annecy est créé. (Ce n’est qu’en 1924 que le titre de Fribourg, où l’évêque de Lausanne et Genève réside, sera ajouté).

En 2019, le re-création du diocèse de Genève n’est plus d’actualité. Nous allons plutôt célébrer ce bi-centenaire en intensifiant les liens avec l’ensemble du diocèse, entre autres par la session pastorale diocésaine qui se tiendra… à Genève !

Bonne et heureuse année 2019 !

Pour approfondir cette histoire passionnante : Edmond Ganter, « L’Eglise catholique de Genève, Seize siècles d’histoire », 1986.

La chapelle du Guercet

La chapelle du Guercet vaut une halte: havre de paix, de présence et de beauté.

Par Françoise Michellod
Photos: Marion Perraudin, Françoise MichellodC’est au pied du Mont Chemin, entre « les deux Guercets » que depuis 130 ans la chapelle invite à la prière. Consacrée le 24 mai 1889, jour de la fête de Marie, secours des chrétiens, on choisit comme patronne du lieu Notre Dame Auxiliatrice.

De 1980 à 1983 le sanctuaire subit une belle rénovation. Les chanoines Giroud, Rausis, Sarbach et le prieur Emonet en furent les initiateurs. Mysette Putallaz, artiste peintre, réalisa des tableaux pleins de fraîcheur qui font de cette chapelle un petit bijou. 

Aujourd’hui encore, en entrant, nous sommes saisis par le triptyque de l’artiste placé au-dessus de la sainte Table ; il représente différents mystères de la vie de Marie. Au centre d’abord, c’est Marie et l’enfant. Puis à droite, deux mystères joyeux : l’Annonciation et Jésus parmi les docteurs de la loi. A gauche, le mystère douloureux de la Crucifixion et le mystère glorieux de l’Assomption. Le blanc domine avec sa luminosité joyeuse : 31 marguerites piquées en fond rappellent que la chapelle est posée dans les prés, me dit l’artiste peintre, habitante de Martigny. De plus, 14 colombes enveloppent la Vierge de vie de pureté et de douceur.

De chaque côté de la chapelle des saints peints forment une haie. C’est par leur attitude et leurs vêtements qu’on les reconnaît. Mysette Putallaz préfère qu’on imagine les traits du visage plutôt que de leur donner une expression définie. On peut donc invoquer saint Théodule, sainte Anne, saint Nicolas de Flüe et sainte Thérèse de Lisieux.

En complément, posées dans des niches, deux statues de bois : Maximilien Kolbe, martyr de l’amour et Don Bosco, personnalité influente dans le domaine de l’éducation.

En plus de la fête patronale du 24 mai, une messe est célébrée chaque lundi à 19h.

Merci à ces lieux de nous parler de Marie notre Secours et de Jésus tout près de nous. 

guercet-chapelle

Pour quelle unité?

Par Pierre Moser
Photo: DRaffiche-semaine-unite-2Les actualités de ces deux derniers numéros ont mis en éclairage la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Le numéro de décembre pour vous informer sur l’agenda des évènements organisés durant cette semaine par nos institutions, et, dans le numéro que vous tenez entre les mains, une piste de réflexion sur cette unité.

Depuis un certain temps je me pose la question de l’origine de ma foi, pour en arriver à la conclusion qu’elle est vraiment un don. Et gratuit qui plus est. Mais notre raison humaine ne se contente pas de ce cadeau. Tout au long de notre vie de foi, nous allons chercher des « preuves » de la validité de notre foi. Un exemple pour illustrer mon propos. Imaginez que demain, un archéologue découvre de manière irréfutable le tombeau du Christ avec ses ossements. Pas de résurrection et, comme Paul le dit haut et fort dans sa première lettre aux Corinthiens : « Mais si le Christ n’est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi. » (1 Co 15 : 14) J’entends déjà la violence des protestations. La violence tout court même. Donc notre foi s’est consolidée sur des messages raisonnables dont nous avons fait des certitudes. Et pourtant, le Christ nous avait prévenus : « N’allez pas croire que je suis venu apporter la paix sur la terre. » (Mt 10 : 35) Il connaît depuis toujours nos forces et nos faiblesses, en particulier notre besoin de mettre du savoir sur notre croire.

Ce prédicat posé, il m’est impossible de penser que d’autres frères chrétiens vont pouvoir adopter mes certitudes à la place des leurs. Sans parler de l’opération inverse. Mais alors, cette unité autant recherchée que décriée, n’est pas possible par le biais d’une hypothétique foi unique. Elle doit donc certainement se trouver ailleurs, mais où ? A l’origine du mouvement de réunification 1, il s’est agi de lancer le mouvement œcuménique. Le XXe siècle a donc été le siècle du rapprochement avec Vatican II à son apogée. Il s’agira maintenant de vivre et de travailler ensemble. Il va falloir témoigner ensemble, prier ensemble, lire la Bible ensemble, agir ensemble.

Elle se trouve là notre unité : dans l’action sociale, dans la diaconale et dans l’humanitaire. Sans oublier ce qui nous distingue de n’importe quelle vénérable ONG : la connaissance de Dieu apportée par Jésus Christ, message commun à tous les mouvements chrétiens.

1 Octave pour l’unité de l’Eglise instituée par le Révérend Paul Wattson en 1908.

Digitalement papal!

Par Thierry Schelling
Photo: DR« Heureux d’entrer en contact avec vous à travers Twitter (sic) ». Voilà le premier tweet d’un pape dans l’histoire de l’Eglise. C’était Benoît XVI, guidé par son staff à la pointe des nouvelles technologies de communication. 

Depuis Léon XIII…
C’est Léon XIII (1878-1903) qui avait demandé à être filmé en 1896, et à ce que soit enregistré son Ave Maria en 1903, pour diffusion sur les ondes radiophoniques… Depuis, les papes ont vu leur couronnement, puis leur intronisation – ainsi que leurs voyages – dûment filmés, et ce en mondovision.

… via Paul VI et Jean-Paul II…
Se rappelle-t-on des images du Concile Vatican II à la télévision en couleurs, jusque dans les foyers des fidèles ? Puis, plus tard, de l’Internet (le site du Vatican ouvert en 1995) ? D’abord « opportuniste », l’Eglise dénonce vite le consumérisme et le libertinisme de ces médias. Paul VI, en 1968, titre son message pour la Journée mondiale des communications sociales : « La presse, la radio, la télévision et le cinéma pour le progrès des peuples », à la suite de la Déclaration du Concile Vatican II sur les communications sociales, Inter mirifica (1963). Jean-Paul II commence à en thématiser le « risque », et le besoin d’une « saine utilisation » alors que Benoît XVI promeut les valeurs de « respect », « vérité » et « authenticité », avec une remarquable mini-réflexion, en 2012, sur le… silence « qui fait partie intégrante de la communication ».

… vers François !
Avec François, tous les moyens sont bons : tweet, Facebook, films, interviews, articles de journaux, homélies écrites et spontanées, selfies, vidéos sur Youtube, Instagram… sans être esclave d’aucun ! Il a voulu moderniser la forme et le fond de la communication de l’Eglise : intégrer tous les intervenants du Vatican en matière d’info, journal, radio TV, salle de presse, librairie éditrice et le Conseil pontifical pour les communications sociales en un seul dicastère ; nommer des laïcs, notamment à sa tête (préfet), en lieu et place d’un clerc ; clarifier le lien entre son message et celui de l’Evangile qui demeure la dynamo derrière ces réformes. C’est sûr qu’une page Facebook ou un accès virtuel à la chapelle Sixtine sont plus in qu’une barque sur un lac, ou un pan de montagne… Quoique !

Merci aux bénévoles

A l’occasion de l’année du bénévolat, le Conseil de communauté a remercié les bénévoles, pour leur engagement au service de la communauté en leur offrant un repas vendredi 23 novembre dans les salles sous la chapelle.

Par Brigitte Besset
Photo: Cecilia NizzolaSans les bénévoles, pas de communauté vivante. Ils sont engagés en catéchèse, en liturgie, auprès des enfants et des jeunes, à la sacristie, pour les baptêmes, les enterrements, les différentes célébrations et les messes, l’accueil et les collations à la sortie des messes, pour la construction de la nouvelle église, les manifestations qui jalonnent l’année pastorale: broche, marche, marché aux puces, marché de Noël. Et dans tant d’autres services. Autant d’occasions d’expérimenter la vérité de cette phrase de l’abbé Pierre : « On n’est jamais aussi heureux que dans le bonheur qu’on donne. Donner, c’est recevoir ».

Ensemble nous avons œuvré tout au long de l’année écoulée, construisant la communauté. C’est grâce aux bénévoles et à leur collaboration avec le Conseil de communauté que cette année pastorale fut riche en rencontres, joies et partages.

Nous nous sommes retrouvés autour d’un repas convivial préparé par Les Délices du Traiteur (Aux Avouillons à Gland) vendredi 23 novembre. Une soirée très agréable, une belle communauté !

Halte au pélagianisme!

Par l’Abbé Giraud Pindi
Photo: DR
Après le gnosticisme, le pape François, dans son exhortation apostolique « Gautete et exsultate », met en garde contre le pélagianisme qui se caractérise par une volonté sans humilité. C’est la transformation du gnosticisme après que beaucoup ont reconnu que ce ne sont pas les connaissances qui nous rendent meilleurs ou saints, mais la vie que nous menons. Les pélagiens attribuent à la volonté et à l’effort personnel le pouvoir que les gnostiques attribuent à l’intelligence.

Ceux qui épousent cette mentalité, bien que parlant de la grâce de Dieu, font en définitive confiance à leurs seules forces, se sentant supérieurs par l’observance de normes déterminées ou une inébranlable fidélité à un certain style catholique. Ils considèrent que tout est possible par la volonté humaine, comme si elle était quelque chose de pur, de parfait, de tout-puissant auquel s’ajoute la grâce. Ils sont dans la justification de leurs propres capacités qui se traduit par une autosatisfaction égocentrique et élitiste dépourvue d’amour vrai. En pensant que tout dépend de l’effort humain, on devient esclave d’un schéma qui laisse peu de place à l’action de la grâce. Thomas d’Aquin rappelle que l’observance des préceptes ajoutés à l’Evangile doit être pratiquée avec modération de peur que la vie des fidèles en devienne pénible et que la religion ne se transforme en fardeau asservissant.

Il n’est pas question de l’homme qui veut, mais de Dieu qui fait miséricorde (Rm 9, 16), car il nous a aimés le premier (1 Jn 1, 19). Il ne faut pas ignorer que tous ne peuvent pas tout et qu’en cette vie, les fragilités humaines ne sont pas complètement et définitivement guéries par la grâce. Saint Augustin dit que Dieu nous invite à faire ce que nous pouvons et à demander ce que nous ne pouvons pas.

Si nous oublions nos limites, nous freinons l’action de la grâce en nous. Nous ne sommes pas justifiés par nos œuvres, mais par la grâce du Seigneur ; elle n’est pas le prix de nos efforts, car le désir de purification qui nous habite est l’œuvre de l’Esprit Saint. La grâce ne vient pas des œuvres, autrement la grâce n’est pas la grâce (Rm 11, 6). Le don de la grâce surpasse les capacités de l’intelligence et la force de la volonté humaine. L’amitié de Dieu est un don de son initiative d’amour. Thérèse de Lisieux priait ainsi : « Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres ».

Eclairage: «D’où il viendra juger les vivants et les morts»

Par Jean-Pascal Genoud, curé
Photo: pontifexenimages.comAssemblée générale annuelle d’une chorale. Brisolée au menu. Et après cinq minutes, une confidence inattendue : « A la messe, j’y participe avec joie pour chanter, mais je suis chaque fois gênée au moment où il est dit que Jésus reviendra juger les vivants et les morts ! » J’ai pu répondre que l’expression me préoccupait moi aussi, puisque je devais la commenter pour le prochain bulletin paroissial !

L’affirmation est forcément à accueillir puisqu’elle appartient à la manière dont les chrétiens expriment leur foi depuis 18 siècles et dans le monde entier. Mais comment la comprendre ?

La certitude du « retour » du Christ fait partie de la foi des chrétiens et nous en avons l’annonce dans la bouche même du Christ dans les Evangiles. Pas moyen de l’ignorer. Il me paraît néanmoins important de voir qu’il s’agit d’une réalité à dégager de l’image qui la porte. Comme nous sommes dans un monde structuré par l’espace et le temps, l’image ne peut s’inscrire que dans ces références. La réalité de foi, elle, pourrait se traduire de la façon suivante : le Christ après sa mort et résurrection reste dans l’histoire des hommes, mais de manière discrète et cachée, jusqu’à la « fin des temps » où sa présence sera pleinement manifestée à tous. La notion de « retour » précise que cet avènement n’est pas d’abord le fruit des efforts de l’homme, l’accomplissement des ses propres potentialités, mais qu’il est reçu de Celui seul à qui revient « l’honneur, la gloire et la puissance ». Dans tous les cas, ce « retour » a toute la couleur d’une rencontre libératrice et définitive entre Dieu et l’humanité entière.

Le jugement, comme image prise à l’ordre judiciaire, peut aussi soulever une délicate question d’interprétation. On sera probablement aidé à en saisir la profondeur en considérant ce que serait une absence de jugement. Cela voudrait simplement dire nous ne serions responsables de rien, que tout serait indifférent, qu’il n’y aurait aucune raison de faire le bien plus que le mal, de lutter pour la justice plutôt que de rester passifs et consentants à l’égard des forces du mal. La simple idée de l’absence de jugement nous devient alors insupportable. Elle revient à la négation de notre liberté et de notre responsabilité. Elle annihile tout attente de justice.

Reste à qualifier ce jugement en fonction de Celui qui le porte. N’a-t-il pas dit qu’il était venu « non pour juger, mais pour sauver » ? Etre jugé par un Sauveur oriente notre confiance en Celui qui n’a pas l’intention de nous perdre, mais qui a versé son sang pour nous faire communier à sa vie, dans l’attention aimante à nos personnes, avec une miséricorde émue devant notre faiblesse.

De façon admirablement concise, dans une formule on ne peut plus lapidaire, l’apôtre Jacques l’a exprimé en tenant en tension deux composantes apparemment inconciliables : « Le jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a pas fait miséricorde, mais la miséricorde se moque du jugement. » (Jc 2, 13)

L’unité renaissante

Par Anne-Marie Colandrea
Photo: Pierre Moser
Après plusieurs années de sommeil, les communautés protestantes et catholiques des Eaux-Vives se retrouvent cette année. En effet, lors de la Semaine de prière pour l’unité, les protestants et catholiques de notre quartier célébreront ensemble la messe dominicale du 27 janvier 2019. Pour souligner l’importance de cet évènement la communauté réformée nous propose de nous rencontrer tous dans leurs locaux paroissiaux ce dimanche 27 à partir de 10h, pour partager café et croissants, accueillis par le pasteur Patrick Baud. Ce moment sera également propice à un échange convivial ainsi qu’à un moment de prière.

Vers 10h40, marche vers l’église Saint-Joseph pour rejoindre le reste des paroissiens et assister à la célébration de 11h. Nous vous invitons à participer nombreux à cette rencontre qui a été quelque peu oubliée ces dernières années. N’oublions jamais que si certaines vérités semblent irréconciliables, il nous reste beaucoup de chemin à parcourir dans le prier ensemble, lire la Bible ensemble et le témoigner ensemble.

Conseil des jeunes

Par Vincent Lafargue
Photo: DRParmi les bonnes idées qui foisonnent ici ou là pour faire entrer nos communautés dans le XXIe siècle, le Conseil de communauté des jeunes n’est certainement pas la moins intéressante.

Le principe ? En parallèle du Conseil de communauté existant dans la paroisse – et en lien avec lui, quelques ados du lieu forment un « Conseil des jeunes », aidés par un adulte. Il se réunit à la même fréquence que celui de ses aînés et, est invité une fois par année pour faire part de ses idées et offrir quelques propositions concrètes à la communauté.

A Vex (Valais), les jeunes sont encadrés par une assistante pastorale qui les réunit plusieurs fois par année. Sensibilisés, souvent mieux que les adultes, à l’environnement et aux défis que notre planète nous demande de relever, ils ont décidé d’une action à la fois écologique et solidaire pour leur première année d’existence : la récolte de petits bouchons en plastique, ceux de nos bouteilles en PET. Car avec ces bouchons on peut fabriquer… des fauteuils roulants, figurez-vous !

Non pas que ces fauteuils soient faits de plastique, mais simplement parce que les bouchons sont donnés à l’association « Petits Bouchons valaisans » (www.petitsbouchonsvalaisans.ch). Elle est l’une des nombreuses associations de ce type qui ont fleuri ici et là pour les récolter.

Son site explique : « Les bouchons sont d’abord nettoyés et triés par des personnes bénévoles et requérants d’asile dans divers centres d’accueil avant d’être revendus, en fonction du marché, entre 80 et 120 francs la tonne. L’argent ainsi récolté est utilisé pour soutenir des associations de sport handicap pour notamment aider à l’achat de fauteuils adaptés à la pratique sportive. »

Mise en œuvre
L’idée des jeunes de Vex a séduit leurs aînés du Conseil de communauté officiel de la paroisse. Un grand récipient a été mis en place à l’entrée de l’église, et des jeunes sont venus présenter leur idée lors d’une messe dominicale. Depuis, les petits bouchons remplissent peu à peu le récipient, au fur et à mesure de la prise de conscience de chaque paroissien. Et c’est ainsi que la paroisse de Vex peut s’enorgueillir – grâce à ses jeunes – de soutenir le sport handicap et de faire un geste pour la nature.

A votre tour !

Rencontre avec Bernard Schmid

J’appelle Bernard au téléphone pour lui proposer une rencontre. Bernard me semble motivé et énergique, c’est chouette ! – Mardi 9h, est-ce que ça pourrait jouer ? – Vous savez, j’ai un agenda tellement chargé… Mises à part mes activités favorites, les visites médicales, trois fois par semaine en moyenne, je suis libre tous les jours du matin au soir ! Alors d’accord mardi zéro-neuf-cent ! 

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L’Eglise en réseau: des encycliques

Par François-Xavier Amherdt
Photo: ©_by_Marcus Stark_pixelio.de
Bien sûr, internet et Twitter n’existaient pas au temps de Jésus et de la rédaction du Nouveau Testament. Pourtant, dès le début, l’Eglise s’est constituée en réseau, comme un web avant l’heure : chaque communauté locale vivait en communion avec toutes les autres. A la période apostolique, c’étaient l’Eglise de Jérusalem, où Jésus était mort, ressuscité et d’où il était monté vers le Père, puis celle de Rome, lieu des tombeaux des colonnes fondatrices que furent Pierre et Paul, qui en assuraient la cohésion.

Et c’est par des encycliques (en grec « une lettre qui fait le tour », en-kuklon) que les apôtres et Paul veillaient à l’unité de la foi. Après la controverse autour de la circoncision et de la loi juive requises, par certains croyants venus du parti des pharisiens comme conditions sine qua non pour entrer dans l’Eglise du Christ, le concile réuni autour de Pierre et de Jacques dans la ville sainte prend une option valable pour tous (Actes 15).

Pour la communiquer, les apôtres et les anciens, d’accord avec l’Eglise tout entière, rédigent une missive comportant les prescriptions retenues : s’abstenir des viandes immolées aux idoles (pour éviter toute ambiguïté vis-à-vis du seul vrai Dieu, Père de Jésus-Christ), du sang et des chairs étouffées (afin de ne pas braquer les judéo-chrétiens) et des unions illégitimes avec des non-croyants (pour favoriser la croissance de la communauté dans la cohésion de foi et de vie quotidienne).

Cette lettre est confiée à des porte-parole reconnus et considérés par les frères, Jude et Silas, envoyés avec Paul et Barnabé à Antioche, lieu d’émergence de la querelle. La circulation de cette encyclique apostolique en Actes 15, 22-29 constitue en quelque sorte une préfiguration du net. Nous voyons d’ailleurs que les épîtres pauliniennes, au-delà de leurs destinataires premiers, étaient répandues dans l’ensemble des communautés primitives que l’Apôtre des nations et d’autres avaient fondées. Ainsi, un problème local et ses voies de résolution devenaient un trésor commun et servaient de points de repère pour tous.

Ensemble, en suivant saints Pierre et Paul?

La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens a lieu entre les 18 et 25 janvier, dates où l’on commémore la profession de foi de saint Pierre, et la conversion de saint Paul. L’un pêcheur de la campagne galiléenne, l’autre formé et instruit dans une ville de l’Empire romain, Pierre et Paul sont deux piliers, différents et complémentaires, de l’Eglise au Ier siècle, propageant l’Evangile contre vents et marées.

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