A l’occasion de la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, rencontre avec la doctorante en théologie protestante Lauriane Savoy, codirectrice du livre « Une bible des femmes ».
Texte et photos par Nicolas Maury8h20, Lauriane Savoy arrive à l’Université après avoir déposé ses enfants à l’école vingt minutes plus tôt. « Je me déplace à vélo quelle que soit la météo. Il suffit d’avoir l’habitude et de s’habiller en fonction », sourit-elle.
Son trajet pour rejoindre Uni Bastions l’a conduite à proximité du Mur des Réformateurs. Presque un clin d’œil, puisqu’elle prépare une thèse liée à la Réforme. « Je me penche sur l’ouverture du ministère pastoral à la mixité hommes-femmes dans les cantons de Vaud et de Genève », souligne-t-elle. Mais sa recherche ne lui prend pas tout son temps : elle est aussi assistante d’Elisabeth Parmentier, sa directrice de thèse. « La faculté de théologie propose un bachelor et un master à distance via internet. Les étudiants ne doivent venir à Genève que pour passer leurs examens. Dans ce contexte, les assistants sont pas mal sollicités. »
Si les professeurs préparent, conçoivent et rédigent les cours, les assistants les relisent et corrigent les coquilles éventuelles. « Puis nous les mettons en ligne et envoyons les annonces aux étudiants », indique Lauriane Savoy. Vient ensuite la partie à laquelle elle s’est attelée de bon matin : « la correction des travaux que ceux-ci doivent périodiquement nous rendre… »

De confession protestante, la jeune femme évolue dans un domaine lié de très près à l’œcuménisme. Avec Elisabeth Parmentier et Pierrette Daviau, elle a codirigé l’ouvrage collectif « Une bible des femmes », paru chez Labor et Fides en septembre. Venant tout juste de revenir de l’éditeur chez qui elle a réceptionné un nouveau tirage, elle extrait un livre de la pile : « 21 auteures francophones catholiques et protestantes se sont penchées en tant que femmes sur la Bible. Notre idée: mettre en lumière les interprétations qui peuvent être libérantes, à l’opposé des lectures traditionnelles et machistes. Ces dernières, majoritaires durant toute l’histoire du christianisme, ne sont remises en cause que depuis une trentaine d’années. Nous voulons partager cette perspective avec le public le plus large possible. »
Ce qui ne s’avère pas une mince affaire : « Depuis quarante ans, la culture biblique a diminué. La plupart des gens n’ont plus de connaissances des textes mais restent pleins de préjugés. Nous avons voulu montrer qu’en allant au-delà de certains versets – « femmes soyez soumises à vos maris» par exemple –, un message libérateur apparaît. » La mission semble en bonne voie de réalisation. En Suisse, l’ouvrage a déjà dû être réimprimé.
Représentation internationale
Sa pause de midi, la chercheuse la passe généralement avec ses collègues assistants, partageant un repas à la cafétéria de l’Uni ou – en été – dans le parc des Bastions. « C’est décontracté et pas vraiment boulot-boulot. Nos champs d’activités au sein de la faculté sont variés vu nos disciplines différentes. Mais nous nous intéressons à ce que font les autres et l’atmosphère est sympa. » Parfois, la trentenaire s’octroie un moment pour faire du sport. « La course à pied – elle a participé à l’Escalade – et l’aviron sur le Léman. »
Ayant récemment peaufiné son colloque prédoctoral, la théologienne doit, sur le coup des 15h30, rencontrer le doyen Ghislain Waterlot à propos d’une tâche qu’elle vient d’accomplir pour la faculté. Cet automne, elle a représenté les facultés de théologie de Genève et Lausanne au Forum chrétien francophone à Lyon. « Au départ, il y avait le constat que beaucoup d’Eglises ne participent pas en termes institutionnels au Conseil œcuménique. Cette rencontre réunissant un large panel d’Eglises chrétiennes se veut l’antithèse d’un lieu de controverses. C’est un espace de partage de foi et de discussion, permettant de voir ce qui réunit la diversité des chrétiens. Un œcuménisme vivant. A mon avis, quelque chose de ce type au niveau plus régional aurait tout son sens… »
Ses tâches universitaires terminées, Lauriane Savoy récupère ses enfants à 18h. Quant à ses soirées, elles sont variées. « Le lundi, je chante au chœur de l’Uni. Avec beaucoup de plaisir. Et maintenant que le cycle de conférences lié à la publication du livre touche à sa fin, j’aurai à nouveau plus de temps pour ma famille. »
Une journée bien rythmée
8h: Les enfants sont déposés à l’école
8h20: Arrivée à Uni Bastions
10h30: Récupération du nouveau tirage « Une bible des femmes » chez l’éditeur
12h: Pause déjeuner ou activité sportive
15h30: Réunion avec le doyen
18h: Retrouve ses enfants
Chers paroissiens,
L’Evangile à cœur ouvert
Dieu, l’entreprise Google et moi
Louis et le bonheur pour tous
Les familius
L’instauration, en 1908, du partage de la Parole et de la prière entre chrétiens revient au révérend Paul Watson, un épiscopalien converti au catholicisme. La date choisie couvre une période entre deux jours de fête : la chaire de saint Pierre (18





Marcel Gay, qui ne connaît pas ? Engagé pour sa commune, homme plein d’humour et à la plume facétieuse, Marcel Gay n’a pas la grosse tête, comme il aime à dire… Président des « Vouipes » depuis 13 ans sur le plan politique, Marcel est bien connu pour son travail à la tête de la rédaction de la Gazette de Martigny, un bimensuel régional gratuit tiré à 31’000 exemplaires : c’est là qu’il met en valeur les événements en tous genres qui ont lieu dans notre région. Sur le plan privé, Marcel est marié à Marie-France et est l’heureux papa de Manon, Salomée et Nora. Il prend part à la vie de nombreuses associations et corporations qui lui permettent, dit-il lui-même « de laisser régulièrement mon esprit voyager en terrain connu et conquis ». Voyons comment il a répondu à nos questions…


