Andrea Amanti aux claviers!

Andrea Amanti a été engagé comme titulaire responsable des deux orgues de Chêne et de Thônex depuis le 1er septembre. Pour L’Essentiel, il se prête au jeu de l’interview. Rencontre.

Propos recueillis par Karin Ducret
Photo: Pascal VoideK. D. : Qui êtes-vous Andrea Amanti ?
Andrea Amanti :  je suis né en 1987 à Parme en Italie. J’y ai étudié au Conservatoire le piano, le chant, la direction chorale et orchestrale et la composition. En parallèle j’ai poursuivi des études en théologie et obtenu un master en Relations internationales. 

Depuis 2005 j’exerce une intense activité de concertiste international en tant que soliste et enseignant dans diverses  chorales et écoles en Italie. Grâce à mes concerts j’ai pu créer un orphelinat au Cameroun en 2010 – j’y ai d’ailleurs appris aussi le français – et cet événement a été crucial pour la suite de ma vie – j’ai décidé de me servir de ma musique pour soutenir des programmes d’aide humanitaire.

Je suis arrivé à Genève en 2014 et grâce à mes études en relations internationales, j’ai eu l’occasion de travailler au Conseil des Droits de l’Homme, comme représentant des Franciscains et des Chevaliers de l’Ordre Souverain de Malte aux Nations Unies ainsi que comme consultant légal au CERN. J’ai aussi été professeur de piano, de chant et de religion ainsi que directeur de chorale à l’Institut catholique La Salésienne à Veyrier, ainsi qu’à l’Institut International de Lancy. Actuellement je suis le concertiste officiel des Nations Unies et gère un projet international du BIT (Bureau international du Travail) dont le but est d’amener, grâce à la musique, des enfants, obligés de travailler, à fréquenter l’école. Je donne aussi des cours privés de chant et de piano… et depuis septembre 2018 je suis l’organiste attitré de la paroisse Saint-Pierre à Thônex et Saint-François de Sales à Chêne-Bourg !

Quel heureux hasard vous a-t-il amené dans notre paroisse ?
J’ai rencontré Ernesto Lupini, membre du CP de la paroisse Chêne-Thônex, à l’Association Emilia Romagna et il m’a parlé du poste à repourvoir dans la paroisse…

Quelles sont vos impressions après ces quelques semaines d’adaptation ?
J’ai été très touché par l’accueil si chaleureux de la communauté paroissiale. Pendant les célébrations je joue bien entendu les chants prévus par la liturgie, mais les interludes me permettent de tenir compte, avec un choix musical très varié, des sensibilités et goûts musicaux des paroissiens et paroissiennes d’âges et de nationalités différents ! Par ailleurs, un projet sur la relance d’un chœur pour cette belle paroisse est en discussion.

Merci à cette nouvelle famille de foi !

L’accompagnement du deuil

Par l’abbé Joël Akagbo
Photo: DRjoel_akagbo2Parler de la mort et des personnes qui viennent de perdre un être cher n’est pas facile. Mais l’espérance de la vie éternelle avec Jésus le premier-né d’entre les morts nous donne l’assurance d’aborder ce sujet tout en réconfortant nos frères et sœurs touchés par le deuil d’un proche. S’adressant à Marthe comme à chacun d’entre nous aujourd’hui, Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie. Crois-tu cela ? »
(Jn 11, 25-26)

L’épreuve d’un deuil est un moment délicat où s’expriment la foi et la fraternité des disciples du Christ. C’est pourquoi l’église accueille et accompagne dans la prière ceux que la mort d’un proche met dans la peine. 

Cette mission très délicate est assurée par une équipe d’accompagnants des familles en deuil. Que tous ceux qui d’une manière ou d’une autre accomplissent ce service d’Eglise soient remerciés pour leur témoignage. Par ailleurs, l’accompagnement est un moment où l’Eglise est appelée à vivre l’accueil et la rencontre des familles, aider à la préparation de la célébration, répondre au souhait des familles quant à la présence au cimetière pour l’inhumation ou le dépôt de l’urne, maintenir un lien dans la durée avec les familles dans la peine. 

« La liturgie des funérailles constitue un chemin. En le parcourant, on aidera les participants à approfondir le sens chrétien de la vie et de la mort et accueillir l’espérance de la résurrection » (cf. Association épiscopale liturgique pour les pays francophones. Dans l’espérance chrétienne, célébration pour les défunts. Paris, Desclée-Mame, 2008, no 12, p. 12). Pourquoi cet accompagnement ne peut-il pas aller jusqu’aux messes anniversaires ? C’est pourquoi la célébration du 2 novembre doit être un moment important à valoriser grâce à la liturgie proposée par l’Eglise. 

Message de l’équipe pastorale pour le 1er août 2018, jour de la fête nationale de la Suisse

Par Fabiola Vollenweider Gavillet
Photo: DRLorsque l’on demande aux passants de définir la Suisse en deux mots, on s’aperçoit que les clichés habituels du « chocolat » et des « montres » cèdent la place à deux autres mots : « la beauté » et « la liberté ».

La beauté
La Suisse offre des paysages d’une beauté à couper le souffle, que ce soit en montagne ou sur le plateau. Mais cette beauté est le résultat d’un idéal commun du peuple Suisse. Lorsque l’on se balade en ville, en campagne ou en montagne, partout on retrouve ce souci du respect de la nature, du respect de la Création. Cette beauté représente l’aboutissement d’une tradition séculaire de l’effort, du travail non compté de l’individu dévoué à une terre qu’il met en commun. Ce travail est motivé par un esprit de solidarité, de partage et de protection offerte à tous, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Derrière ce simple mot de beauté, il y a cette détermination admirable de mettre en commun, de donner la priorité à l’intérêt communautaire plutôt que celui de l’individu. Cet acte généreux est une exception dans ce monde.

La liberté
Ce petit mot demande une montagne de courage et de tolérance. Certes, la Suisse se voit souvent critiquée. Bien qu’étant une démocratie directe, les femmes n’y ont eu le droit de vote au niveau fédéral qu’en 1974. Oui, il faut en convenir. Mais au-delà des apparences, ce pays est peut-être le seul où un droit de vote fut octroyé aux femmes par TOUS les hommes et non par la décision d’une seule élite gouvernementale. Bien qu’acquis au niveau fédéral, un seul canton, Appenzell Rhodes-Intérieures n’octroiera le droit de vote au niveau communal et cantonal à ses citoyennes qu’en 1992. Par cet exemple, le bien-être de la communauté est encore passé devant l’intérêt régional et individuel. 

La Suisse, une terre d’accueil, de courage et de tolérance
Il faut du courage autant pour trouver l’équilibre entre tradition et innovation que pour se rallier aux décisions prises démocratiquement parce qu’elles servent le bien-être commun, même si elles ne répondent pas à un souhait individuel. 

Terre de tolérance. 727 ans d’existence reposent sur cette volonté libre d’adhérer à cet incroyable projet qu’est de vivre ensemble. Aujourd’hui, plus d’un quart de sa population vient de l’étranger.

Sa Sainteté le pape François a rappelé, lors de son homélie au Centre œcuménique International ce dernier mois de juin, l’importance de vivre ensemble, dans l’Unité. Soyons attentifs aux points communs et non aux divisions, et accueillons la complémentarité de chacun avec confiance.

Ces deux mots « beauté » et « liberté » qui semblent définir notre patrie, rassemblent les 4 piliers fondateurs de ce pays, rappelé par la croix blanche de son drapeau, où le souci d’équité apparaît même dans les dimensions égales de ses 4 branches.

La beauté, lien à la terre
La beauté de cette terre partagée, lien à la solidarité
La liberté de la différence, lien à l’accueil
La liberté confessionnelle, lien au spirituel

Ce sont quatre piliers dont chacun porte la responsabilité. Oui… chacun !

De ce petit pays émane un sentiment de communauté nationale avec parfois des aspects irrationnels, comme le refus catégorique d’une semaine de vacances supplémentaire. Une telle réaction semble étrange pour qui n’a pas fourni les efforts de gravir une de ses montagnes. Ce petit pays a su s’inscrire dans l’histoire en choisissant la logique du service à l’autre et de la mise en commun au nom du Dieu Tout-Puissant.

Suisse, que Dieu te protège !

En librairie – novembre 2018

Par Nicolas Maury et Sœur Gabriella Enasoae de la librairie Saint-Augustin, Saint-Maurice

Des livres

thibirineMoines de Tibhirine, heureux ceux qui espèrent

Vaste travail que celui réalisé par Marie-Dominique Minassian, qui a recueilli les journaux spirituels, les homélies, les méditations et les correspondances des moines de Tibhirine. Jamais avant ce livre on ne les a entendus parler ainsi. Et on y découvre qui ils étaient avant de mourir martyrs.

Bayard, Cerf, Abbaye de Bellefontaine

Acheter pour 43.50 CHFfrancoisFrançois

Il aime le foot et les copains, tombe amoureux, rêve de tango et hésite à se faire médecin. Mais un jour de 1954, il se sent appelé à devenir prêtre. Lui, c’est Jorge Bergolio, dont la vie nous est ici contée en bande-dessinée – pas du tout réservée aux seuls enfants –, de sa jeunesse à sa tâche actuelle de Pape.

Les Arènes BD

Acheter pour 32.60 CHFbaudoinBaudoin et Fabiola, l’itinéraire spirituel d’un couple

Chaque couple a son histoire, et quand celui-ci règne sur la Belgique, il appartient aussi à l’Histoire. Dans ce livre, Bernardette Chovelon retrace la vie de Baudoin et Fabiola, depuis leur rencontre jusqu’à ce que le mort les sépare, en nous faisant découvrir leur intimité spirituelle et un lien plus fort que le mariage.

Artège

Acheter pour 22.20 CHFsoifSoif de Dieu, soif de l’homme

La première et la plus grande preuve de la soif de Dieu, c’est qu’il a œuvré dans le but que l’homme revienne à lui. Quant à l’homme, il est soif béante de dons divins. Dans cet ouvrage, l’abbé Vallot nous montre que notre bonheur réside dans la communion de ces deux soifs.

Salvator

Acheter pour 32.40 CHF

Infos

Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. +41 24 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, +41 26 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch) aussi disponible sur librairie.saint-augustin.ch

La codépendance

Récemment, j’ai été confronté à la situation de détresse d’une personne vivant dans un contexte lié à la dépendance de l’alcool. Dans le cadre de cet accompagnement, j’ai rencontré Madame Raymonde Saudan qui a eu la gentillesse de nous aider dans nos démarches et de nous éclairer sur la question de la codépendance.

Propos recueillis par Jean-François Bobillier
Photo: DRAprès avoir vécu avec une personne dépendante, Raymonde Saudan a suivi plusieurs formations qui l’ont aidée à comprendre les différents mécanismes en jeu dans les cas de dépendance et notamment le phénomène de la codépendance. Après des années de travail, ayant acquis différentes compétences, elle est aujourd’hui à la retraite. Elle fait bénéficier d’autres personnes de ses expériences à travers la vie d’un groupe de parole qu’elle anime à Monthey.

J.-F. Bobillier : Mme Saudan, comment définiriez-vous la codépendance ?
R. Saudan : En deux mots, c’est l’oubli de soi ! C’est le fait de tout faire pour et en fonction des autres et de s’oublier soi-même. Le proche d’une personne dépendante adapte constamment son comportement en fonction de l’état de l’autre qui, sous l’effet d’une substance, est hors de lui et en dehors de la réalité. Avec l’oubli de soi-même, insidieusement, la confiance et l’estime de soi s’écroulent.

Quels mécanismes peuvent nous y entraîner ?
Lorsque la personne est sobre, elle se montre aimable et pleine de bonne volonté. Ainsi le proche désire l’aider, la sauver et retrouver l’être qu’il a aimé au début de leur relation. Pour cela il est prêt à tout accepter, même l’inacceptable ! A partir de là, la relation est faussée et dysfonctionnelle. Il faut aussi préciser qu’il n’y a malheureusement pas plus menteuse et manipulatrice que la personne alcoolique car cela fait partie de la maladie. 

Quels conseils donneriez-vous à une personne dans une telle situation ?
Il faut que le proche prenne conscience que, pour aider l’autre, il ne faut pas le « caresser dans le sens du poil ». Je le dis souvent : « Il faut appeler un chat un chat ! » Il convient de poser ses limites et ne pas reculer ! J’ai eu personnellement la chance d’avoir eu une thérapeute qui m’a « secouée ». Il faut prendre des décisions importantes pour soi. J’encourage les personnes à parler et se faire aider. On ne peut pas tout garder à l’intérieur. En partageant, l’intensité de la colère va diminuer et un espace nouveau s’ouvre en nous. 

Je terminerai en disant une chose importante à mes yeux : « Il n’y a aucune excuse pour qu’une personne en dévalorise une autre. Il faut bien comprendre que tant que le codépendant accepte la situation, la personne alcoolique n’a vraiment aucune raison de changer quoi que soit dans son comportement. »
Le groupe de parole de Raymonde Saudan se réunit chaque lundi à Monthey à la Maison « Soluna » (Av. Plantaud 48). Pour tous renseignements vous pouvez l’atteindre au 079 386 02 48 ou par e-mail à saudan.r@bluewin.ch

En savoir plus

Voir l’excellent ouvrage de Melody Beattie : « Vaincre la codépendance », Editions Pocket, 2004, 320 p.

Confirmation, groupes de Founex et Nyon

Les confirmands avec Mgr Charles Morerod.
Les confirmands avec Mgr Charles Morerod.
Les confirmands avec l’abbé Nicolas Glasson.
Les confirmands avec l’abbé Nicolas Glasson.

Par Françoise de Courten
Photos: Joao CardosoA Nyon, cinquante-huit jeunes de l’UP et un adulte ont reçu le sacrement de confirmation célébré par Mgr Charles Morerod le samedi 22 septembre et le dimanche 23 septembre par l’abbé Nicolas Glasson, vicaire épiscopal.

Des catéchistes ont entouré ces confirmands tout au long de l’année et lors de leur retraite à Fribourg, soit : Elisa Stecher, Philippe Jaquier, Barbara Maggiani, Francesca Bonaldi, Alexandra Lechien Ginsburg, Fabiola Vollenweider Gavillet, Elisabeth Strohmeier, Marie-Noëlle Rolle, Mariann Horvath, Olivier Minniti. Gabriella Kremszner, coordinatrice, et Marie-Agnès de Matteo, formatrice, ont assuré la mise en œuvre de ce parcours.

De nombreux parents ont remercié les catéchistes « d’avoir si bien accompagné leurs enfants, d’avoir su ouvrir leur cœur et de les avoir aidés à grandir dans leur foi ». 

Ils ont été « très touchés par les magnifiques célébrations, les chants superbes, les lectures, les messages des célébrants, Mgr Morerod ou le vicaire épiscopal Nicolas Glasson ».  

Les parents ont souligné également « la qualité de l’organisation sans failles de ces émouvantes cérémonies malgré le grand nombre d’enfants » et ont remercié les catéchistes « du fond du cœur pour avoir suivi cette magnifique équipe d’adolescents, les avoir soutenus, écoutés, portés ». Ils ont été impressionnés de voir « le fort lien qui unissait ces jeunes ». 

Un immense merci à l’équipe des catéchistes, aux célébrants, aux animateurs, au groupe de musique et à toutes les personnes impliquées dans l’ombre pour que cet engagement de la confirmation, si important pour les jeunes, soit inoubliable !Confirmations de samedi :
Alessie Thomas, Almeida Stefane, Ammann Natalia, Antunes Aline, Bieri Stella, Böhler Simon, Bolis Ashanti, Braz Martins Lara, Bürki Stephane, Caseiro Lisa, Claudon Ines, Di Caprio Aurora, Di Cesare Livia, Domingues Anaïs, Duarte Luca, Fernando Gaeton, Ferro Clea, Galofaro Karolina, Garotti Giulio, Horvath Anna, Keutgen Aymeric, Kouame Kiara, Lechien Laetitia, Lechien Marco, Lewinson Gabriel, MacDiarmid Graeme, Marche Alix, Moulin Louise, Perroud Nora, Piccand Maeva, Pilotti Alessandro, Porter Camillo, Pritchard Orla, Sartirano Thomas, Tomas Kirsten, Veiga da Costa Rafaël.

Confirmations de dimanche :
De Francesco Veronica, Duding Stépahnie, Finger Gavin, Keller Alexandre, Lapaire Armand, Macheret Nicolas, Marotta Alessio, Minniti Samantha, Nicholas Kevin, Parbez Kishan, Picard Amandine, Piller Chloë, Prongué Hélène, Qureshi Neel, Raemy Julien, Rivas Tapia Mateo, Stanoytchev Léonore, Talpo Matteo, Teles Costa Jorge, Toussaint Foaleng Foaleng, Valea Flavien, Von Bratt Gaspard, Waser Elodie.

Le nouveau calendrier interreligieux est disponible

Calendrier des religions 2018 / 2019: «Naître et grandir – Rites de passage»

Photo: Editions AgoraLe calendrier des religions 2018-2019 vous invite, en texte et en images, à découvrir les rites de passage qui marquent les étapes essentielles de l’enfance et de l’adolescence. Agrémenté de splendides photos, le calendrier court sur 16 mois (septembre 2018 à décembre 2019) et s’ouvre sur une double page présentant le thème de manière à la fois synthétique et accessible. 

Et, nouveauté, vous trouverez en fin de publication une série d’articles, rédigés par d’éminents spécialistes, qui décrivent en détail les 16 photos du calendrier : un voyage captivant au cœur des cérémonies religieuses dédiées aux nouveau-nés, aux enfants et aux adolescents. Pour qui voudrait retrouver les thèmes explorés ces dernières années, découvrir diverses ressources pédagogiques ou consulter les dates des fêtes à venir (mois par mois ou par tradition), rendez-vous sur le site internet du calendrier, disponible en français et en allemand (contenus accessibles via un code personnel fourni à l’achat du calendrier).

Prix pour le calendrier et l’accès au site internet : Fr. 15.– (+ frais d’envoi) / dès 10 ex., Fr. 12.– / dès 50 ex., Fr. 10.–. 

Pour commander : calendrier@interreligieux.ch

La jeunesse du secteur des Deux-Rives

Texte et photo par Jeff Roux7_photojeunesQui sommes-nous me demanderez-vous ? Eh bien, nous sommes jeunes et nous nous rencontrons une fois par mois pour partager des moments d’amitié et de foi dans une ambiance conviviale et positive. 

Notre journée commence par une visite à nos amis les réfugiés du « Temps de vivre ». Echanges, rencontres, sourires et petites douceurs y sont proposés afin de se rassembler et de passer de beaux moments ensemble, dans le respect et la tolérance.

Ensuite, nous nous rendons à la messe de Fully durant laquelle nous participons aux lectures. Le chœur Flamme est là et leurs chants nous réjouissent.

Une fois la messe terminée, nous partageons un repas en toute simplicité. Chaque soirée est l’occasion de nous poser des questions et de grandir ensemble. Lors de notre première soirée, chacun a pu dire : « Qui est Jésus pour moi ? » Ce temps est propice au partage et à la bonne humeur. Il permet à chacun de s’exprimer en toute liberté sans crainte de jugement. Voici quelques perles de notre échange : « Il m’a sauvé quand j’étais tout en bas », « Il est un ami à qui je peux tout dire », « Il est tellement lumineux que j’ai peur d’aller trop vite vers lui »,… 

Une fois le ventre et l’esprit ressourcés, place à la Louange avec la guitare et les chants. C’est un moment où l’important n’est pas la qualité vocale mais d’ouvrir notre cœur à fond !

Alors si vous êtes jeunes et en quête de spiritualité, d’échanges et de bonne ambiance, nous nous réjouissons de vous accueillir lors de nos prochaines journées.

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Les symboles dans la célébration des funérailles chrétiennes

Texte par Véronique Denis
Photos: Sandrine-Marie Thurre(-Métrailler), Jean-Louis Donzallaz
La mort fait partie de toute vie, car elle met fin à la vie terrestre. Elle est parfois attendue comme une délivrance ; elle peut bouleverser quand elle surgit à l’improviste ; elle désorganise la vie de celles et ceux qui restent. La mort ne laisse personne indifférent.

Le chrétien est invité à vivre la mort non comme une disparition ou une rupture, mais comme un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ qui est mort et ressuscité. Jésus lui-même a souffert sa passion, il est ressuscité et il nous entraîne à sa suite vers la Vie qui ne finit pas : telle est l’espérance du chrétien. La mort et la résurrection du Christ ouvrent une perspective de salut pour tous.

La liturgie des funérailles chrétiennes reprend les principaux symboles de la célébration du baptême : la lumière, le signe de la croix, le vêtement liturgique, l’eau et l’encens. L’Eglise ne célèbre donc pas la mort, mais le passage vers la Vie. La Parole de Dieu, au centre de la célébration, va aider la famille du défunt et la communauté rassemblée à relire l’existence terrestre du défunt pour y découvrir les traces de Dieu et les signes de son amour.

Le cierge pascal et la croix (cf. fête de la confirmation diocésaine au CERM).
Le cierge pascal et la croix (cf. fête de la confirmation diocésaine au CERM).

La lumière
Avant le début de la célébration, le cierge pascal est allumé. D’autres cierges, plus petits, sont disposés autour du cercueil. Au début de la célébration, le célébrant communique aux membres de la famille la lumière au cierge pascal pour allumer les plus petits cierges. Ce geste rappelle la lumière du Christ qui a vaincu la mort et les ténèbres. Désormais se lève sur le défunt la clarté du Sauveur vivant et ressuscité.

La croix
La croix nous rappelle le don d’amour de Jésus. Celle-ci est déposée près du cercueil. Le signe de la croix, fait sur le front du baptisé le jour de son baptême, rappelle au moment du grand passage, cet immense amour de Jésus pour le salut de tous.

Le vêtement liturgique
Pour un prêtre ou un diacre, on dépose sur le cercueil l’aube et l’étole. L’aube est signe de vie et de joie, l’étole est le symbole de rassemblement pour le partage de la Parole et du Pain.

L’eau
L’aspersion rappelle que nous sommes introduits dans la vie éternelle par le baptême. Ce geste est un geste de bénédiction. Voici les paroles prononcées par le célébrant : « En signe de cette foi en la résurrection, je bénis ce corps : au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Dans un geste de dernier adieu, chacun est invité ensuite à tracer sur le défunt le signe de la croix avec l’eau qui rappelle le baptême. »

Bénir signifie « dire du bien » : dire du bien de nous et dire du bien sur la vie du défunt. Tel est le sens du geste accompli par tous ceux qui s’approchent du défunt.

L’encens
L’encensement honore le corps du défunt en tant que temple de l’Esprit Saint. Dans la liturgie, on encense ce qui est signe de la présence de Dieu : l’autel, la croix, le Saint Sacrement, l’Evangile, les offrandes pour l’eucharistie, ainsi que les ministres liturgiques et les fidèles rassemblés. Ce geste est double : d’une part, l’encens est le symbole de notre prière qui monte vers Dieu ; d’autre part, c’est un geste de respect envers le défunt.

Un voyage à Hahotoe…

Par Karin Ducret
Photos: Pascal Voide 
L’abbé Joël, qui est, comme vous le savez, originaire du Togo, accompagné de notre président du Conseil de paroisse, Pascal Voide, et notre collaboratrice en catéchèse, Sabrina Faraone, est parti le 30 juillet de Lomé à Hahotoe pour apporter à sa communauté paroissiale Saint-Joseph l’Artisan, le produit de notre « Partage de Noël 2017 », à savoir Fr. 5588.–.

Ce cadeau des paroissiens et paroissiennes de Chêne-Thônex, ainsi que de la paroisse protestante de Chêne, a permis de débuter la construction d’une école pour deux classes de maternelle. L’abbé Joël, Sabrina et Pascal ont ainsi pu participer à la pose  de la « Première Pierre ». Le Père Flavien Adékpoé a béni ce début de construction qui avance à toute vitesse. Les fondations ont été terminées à fin août. Voici quelques photos de cet événement.

Réponse d’un évêque à Victor Chappuis

logo_synode4En vue du Synode des jeunes qui se tiendra à l’automne 2018, le Pape invite nos jeunes à poser les questions qui les habitent.

Par Vincent Lafargue
Photos: LDD, DRsynodeVictor Chappuis, 22 ans, habitant Genève et entrant en 4e an­née de médecine, a posé plusieurs questions à nos autorités ecclésiales. Mgr Alain de Raemy a retenu celle-ci à laquelle il souhaite répondre :

Une question plutôt personnelle pour notre évêque des jeunes : n’a-t-il jamais voulu fonder une famille ? Continuer l’œuvre du Seigneur en donnant la vie ?

L’évêque des jeunes, Mgr Alain de Raemy répond ainsi:

alain-de-raemyCher Victor,

Fonder une famille. D’après les sondages les plus récents, ce projet de vie garderait tout son attrait. Il reste le rêve d’une grande majorité. Comment aurais-je la prétention de faire exception ! Et pourtant.

J’ai grandi entouré de trois femmes : ma maman et mes deux sœurs, une aînée, l’autre cadette (j’ai bien entendu aussi un père et également un petit frère !). Et il y eut toutes ces jolies filles des écoles mixtes, primaire et secondaire, de cette grande ville sans tabous qu’est Barcelone. Et puis ce fut l’internat en Suisse allemande (de 14 à 19 ans), sans filles en pension, mais quand même une en classe. Ce qui n’empêchait pas d’avoir des contacts à l’extérieur, et à moi de recevoir la visite de Béatrice, une ancienne camarade d’école à Barcelone. Et enfin l’école de recrues, avec les sorties en soirée. Occasion de rencontrer Geneviève, qui m’envoya sa photo. Et une année en faculté de droit à Zurich. Toujours en contact avec Béatrice. Voilà en très, très gros traits, le parcours du jeune adolescent que j’étais au jeune adulte que je devenais.

Et pourtant, ce n’est pas la fondation d’une famille qui me titillait le plus. Je voulais, je devais comprendre pourquoi, l’architecture et le droit ayant finalement été mis de côté, j’avais pour la théologie un tel d’attrait. Qu’est-ce qui se passait en moi, pour être aussi « obsédé » par une envie d’être prêtre, dont aucun exemple ne m’était familier…

En apprenant ensuite à connaître Jésus, en fréquentant les écrits de ses évangélistes, en me confrontant à d’autres jeunes hommes « appelés » et à des jeunes filles amies et confidentes, j’ai peu à peu compris que la manière de vivre de Jésus, déjà incompréhensible à sa culture et à son temps, où seule la fécondité physique était perçue comme bénédiction, que cette manière pouvait devenir la mienne. Je ne l’ai jamais regretté. C’est aussi un combat de fidélité, un peu comme dans le mariage. Mais je continue à y croire. Et j’espère être fécond, Dieu aidant. Mais autrement.

+ Alain de Raemy, l’évêque des jeunes

Violences et religions

Analyse des discours religieux sur la violence
(espace euro-méditerranéen)

Photo: Décideurs MagazineIl s’agit d’un MOOC (Massive Open On-Line Course – cours gratuit sur Internet) de l’UNIGE.

25 spécialistes, de niveau international, exposent en termes simples l’un des problèmes cruciaux de notre temps et analysent dans une perspective historique les relations entre violences et religions. L’objectif principal est de démonter les idées reçues (comme « les religions exacerbent la violence », « l’islam est par nature violent », « le christianisme a été dans l’ensemble une religion non violente »…), de donner des informations fiables et de proposer des outils de réflexion.

Présentation
Conception : prof. Michel Grandjean, Faculté de théologie (michel.grandjean@unige.ch).

Coordination : Dr Leïla Tauil El Bachiri, Faculté des lettres ; Sandrine Landeau, Faculté de théologie (sandrine.landeau@unige.ch).

Langues : les 90% des séquences sont enregistrées en français, les autres étant enregistrées en arabe. Toutes les séquences sont sous-titrées en français et en arabe ; documents complémentaires en français.

Dimension : env. 10 heures d’enseignement vidéo, réparties en
6 semaines de cours (une dizaine de séquences de 10-12 minutes par semaine).

Inscriptions
Modalités d’inscription : inscription ouverte à toute personne intéressée (https://www.coursera.org/).

Prix : l’inscription est gratuite et permet d’accéder à l’ensemble du cours, aux QCM d’évaluation et aux documents complémentaires.

Certification : un certificat attestant de la réussite du MOOC (réponses correctes aux QCM  notamment) est fourni par Coursera contre paiement d’un émolument dont le montant peut aller jusqu’à $ 49 (prix actuel valable pour l’Europe et les Etats-Unis ; cet émolument est moins élevé pour l’Afrique et l’Asie).

1re semaine : méthode, principes, origines
La violence et la guerre dans la Bible, le christianisme primitif face à la violence, la « guerre juste », la violence dans le Coran, approches diverses de la sourate  9 (justification du jihâd armé). 10 séquences d’enseignement.

2e semaine : la chrétienté médiévale
La christianisation de l’Europe, la sacralisation de la guerre, les croisades, les ambiguïtés de Bernard de Clairvaux, la répression des hérésies médiévales et ses justifications théologiques, les plaidoyers médiévaux pour la non-violence, les juifs dans l’Occident médiéval. 9 séquences d’enseignement.

3e semaine : l’islam médiéval et moderne
La période des quatre premiers califes, les conquêtes arabo-musulmanes et l’islamisation du monde méditerranéen, Ibn Taymiyya et son Traité du jihâd, la doctrine de la guerre d’Ibn Khaldûn, la notion de grand et de petit jihâd, la théorie de la guerre et de la paix en islam, le statut des minorités religieuses. 8 séquences d’enseignement.

4e semaine : l’Europe moderne
Le Saint-Empire face à l’Empire ottoman au XVIe siècle, idéal apocalyptique et violences religieuses dans les années 1520, Castellion contre la violence religieuse, les guerres de religion en France et l’édit de Nantes, Baruch Spinoza et Pierre Bayle fondent la liberté de croire et de penser. 10 séquences d’enseignement.

5e semaine : l’islam du XVIIIe au XXe siècle
Le wahhabisme, le réformisme musulman, les Frères musulmans et les salafistes, la dimension religieuse du conflit israélo-arabe, la violence iconoclaste, la rhétorique apocalyptique de Daech, djihadisme et laïcisme, la liberté religieuse et la liberté de conscience dans le monde arabo-musulman. 10 séquences d’enseignement.

6e semaine : réflexions et défis d’aujourd’hui
Penseurs et témoins (Mohamed Arkoun, Abdelmajid Charfi, Christian de Chergé et les moines de Tibhirine), enjeux de la liberté de conscience aujourd’hui, philosophie et violence religieuse, l’action du CICR, l’ornithologie au service de la paix, les dénis mutuels islam-Occident, les religions sont-elles violentes, critiques pour relancer le dialogue entre religions. 11 séquences d’enseignement.

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Deux ennemis de la Sainteté

Par l’Abbé Giraud Pindi
Photo: DR
Dans son Encyclique Gaudete et exsultate, le pape François nous met en garde contre deux ennemis subtils de la sainteté : le gnosticisme et le pélagianisme. Deux hérésies antiques qui ressurgissent dans notre quotidien de façon préoccupante.

Le gnosticisme consiste en une foi enfermée dans le subjectivisme, où seule compte une expérience déterminée ou une série de raisonnements et de connaissances que l’on considère comme pouvant réconforter et éclairer, mais où le sujet reste en définitive fermé dans l’immanence de sa propre raison ou de ses sentiments. Les gnostiques jugent les autres par leur capacité à comprendre la profondeur de certaines doctrines. Ils croient que par leurs explications, ils peuvent rendre parfaitement compréhensibles toute la foi et tout l’Evangile. Ils absolutisent leurs propres théories et obligent les autres à se soumettre à leurs raisonnements. Ils considèrent que leur propre vision de la réalité représente la perfection. Saint Jean-Paul II mettait en garde ceux qui dans l’Eglise ont la chance d’une formation plus poussée contre la tentation de nourrir un certain sentiment de supériorité. C’est une « spiritualité désincarnée et vaniteuse » et sans émotion.

Selon l’enseignement de l’Eglise la perfection se mesure par son degré de charité et non pas la quantité des connaissances accumulées. On ne peut pas réduire l’enseignement de Jésus à une logique froide et dure. On ne peut pas prétendre définir là où Dieu ne se trouve pas, car il est présent mystérieusement dans la vie de toute personne. Il est dans la vie de chacun comme il veut, et nous ne pouvons pas le nier par nos supposées certitudes. Même quand l’existence d’une personne a été un désastre, détruite par les vices et les addictions, Dieu est dans sa vie. Si nous nous laissons guider par l’Esprit plus que par nos raisonnements, nous pouvons et devons chercher le Seigneur dans toute vie humaine. Saint François d’Assise percevait la tentation de transformer l’expérience chrétienne en un ensemble d’élucubrations mentales qui finissent par éloigner de la fraîcheur de l’Evangile. Saint Bonaventure faisait remarquer que la vraie sagesse chrétienne ne doit pas être séparée de la miséricorde envers le prochain.

Le pélagianisme, dans le prochain numéro…

Des gestes de résurrection (Jean 11)

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Certes, la manière de faire de Jésus face à la mort de Lazare ne constitue pas un « modèle à appliquer tel quel » dans l’accompagnement du deuil. Le Rabbi attend notamment deux jours avant d’aller voir son ami malade (v. 6), alors que les deux sœurs de celui-ci avaient fait appeler le Christ en le suppliant de venir au chevet de leur frère (v. 3). En outre, Jésus affirme aux apôtres se réjouir de ne pas avoir été présent lorsque Lazare s’est éteint : c’est pour leur bien, afin qu’ils croient, ajoute-t-il (v. 15). Car il se situe sur un autre plan, celui de la maladie et du trépas destinés à manifester « la gloire du Père et la glorification du Fils » (v. 4). La mort en effet n’est pas la fin de tout, elle n’est qu’un repos dont le Christ nous réveillera, ainsi qu’il l’a fait pour le frère de Marthe et Marie (v. 11).

Il n’empêche : ceux qui cheminent avec les familles endeuillées sont appelés à poser, à toutes les étapes du deuil, avant, pendant et après la mort, des gestes et des paroles de résurrection :

– une présence réelle, auprès des proches et de la famille, au milieu des pleurs et de la tristesse (v. 17) ;

– une écoute attentive et discrète de la souffrance et des attentes, malgré les éventuels reproches (vv. 21.32) ;

– un désir de consoler, au sens étymologique du latin cum-solus, ne pas laisser seul (v. 28) ;

– une capacité d’entrer en empathie, de se laisser toucher aux entrailles et de pleurer avec ceux qui pleurent en signe de soutien et d’affection vraie (vv. 33.35) ;

– des signes concrets de proximité corporelle et spirituelle (vv. 38-39) ;

– un témoignage d’espérance à travers des paroles vraies, fortes et drues, exprimées
en « je », ouvrant des horizons de solidarité et de lumière (vv. 23.25.26.39.40.42-43).

Certes, nous n’avons pas la puissance remise par le Père au Fils de faire se lever les morts dans l’Esprit. Il n’en reste pas moins que la qualité humaine et la profondeur spirituelle de nos attitudes et de nos propos peuvent être d’une aide effective auprès des endeuillés ; ils nous le disent d’ailleurs : pendant la fin de vie, au moment du décès, lors de la rencontre avec la famille, au cours de la veillée funèbre, de la célébration et de la mise en terre, dans les semaines, les mois et les années qui suivent. Lorsque nous agissons et parlons en celui qui est la Résurrection (v. 25).

Dans l′intimité

Par le chanoine Calixte Dubosson
Photo: Jean-Claude Gadmer« Selon son désir le dernier adieu a eu lieu dans l’intimité de la famille. » Voici une phrase que l’on voit de plus en plus apparaître sur les faire-parts de décès. Si l’on veut jauger l’évolution des mentalités dans nos sociétés dites modernes, il n’y a pas meilleur endroit que les annonces nécrologiques. Jugez plutôt : une famille choisit la crémation, tout le monde suit à 90 %, l’une choisit les visites libres, tout le monde suit à 95 %, l’une met le nom des défunts dans les faire-parts, presque tout le monde se croit obligé d’en faire de même, l’une choisit l’intimité, on en est bientôt à 50 %, et déjà apparaissent ça et là les remerciements à l’Association Exit pour son aide au suicide. 

Que retirer de ce constat ? Au moins cela : en voulant s’affranchir des conformismes d’hier, on tombe dans d’autres, ceux que je viens de citer. C’était mieux avant ? Peut-être que non, mais je pose la question : quand donc les individus et les familles comprendront-ils que ce n’est pas seulement un de ses membres qui s’en va, mais aussi et surtout un membre d’une communauté, d’un village, d’un quartier, à qui on refuse la possibilité de dire au revoir en empêchant des rites séculaires tels que les honneurs ?

Un sourire contagieux…

Qui n’a jamais croisé le visage ensoleillé de Viviane? Drapée de son aube de servante de messe, j’ai fait sa connaissance au sortir d’une messe un beau dimanche d’été. J’ai été émerveillé par la joie qu’elle dégageait! L’idée de lui laisser la parole était née…

Propos recueillis par Pascal Tornay
Photos: Viviane Valentin, Marion Perraudinarticle-viviane-valentin-1Deuxième enfant d’une famille de cinq, Viviane Valentin a 17 ans et a toujours vécu à Martigny. En 1re année d’apprentissage de gestionnaire de commerce de détail, elle travaille à la Coop : « J’adore mon travail : que ce soit à travers le contact avec les clients ou mes collègues. J’aime ce que je fais et je me sens bien ! », affirme-t-elle. « Pendant mon temps libre j’aime écouter de la musique, dessiner, faire de l’équitation. Je suis d’une nature calme, et réservée », avoue-t-elle…

J’ai été touché par ton visage rayonnant. Qu’est-ce qui te donne cette joie ?
Assez étonnant d’entendre ça ! Ça me fait très plaisir. Pourtant je vis une période délicate. Cet été, j’ai dû me rendre à Malévoz : on m’a dit que j’étais en dépression ! C’est un mot qui fait peur… Je préfère me dire que ça ne va pas forcément au mieux, mais que je vais assez bien ! Je fais tout pour sortir de ce mauvais pas. J’ai confiance en moi, mais il faut du temps. Heureusement, je ne suis pas seule dans ce combat. Je peux compter sur mes amis qui sont comme de « bonnes étoiles » !

Servir la messe à un âge où beaucoup se sont éloignés des églises, n’est-ce pas difficile ?
Effectivement, ce n’est pas toujours facile. Actuellement, ça va, mais durant les années CO, c’était compliqué ! Beaucoup se moquaient de moi et de ma manière de vivre ma foi. Je n’ai pas lâché prise et me suis battue pour mes convictions. On peut ne pas comprendre ma situation, mais qu’on respecte au moins mes choix ! Pour moi, l’essentiel, c’est de prendre mes décisions et de m’y tenir.

Qu’est-ce qui te plaît dans cet engagement ?
C’est un combat en quelque sorte. Mais c’est si beau de voir que j’évolue. Je suis loin d’être parfaite et je fais des erreurs, mais l’essentiel n’est-ce pas de savoir se relever et d’éviter de refaire ces mêmes erreurs ?

Comment ta foi en Jésus est-elle née ?
Mes parents m’ont plongée dans l’univers spirituel dès mon plus jeune âge. Ils m’ont ensuite inscrite à un club chrétien pour que je puisse progresser et trouver les réponses à mes questions.

Quels regards portent tes amis sur ta manière de vivre ?
Certains me comprennent et me soutiennent, d’autres n’arrivent pas à respecter mes choix.

Quels sont les défis auxquels tu dois faire face ces temps-ci ?
Il faut me battre avec cette maladie ! Je dois faire de mon mieux au travail et à l’école et préparer mon avenir.

Comment vois-tu ton avenir ?
Je me vois bien vivre avec mon copain dans un chalet en montagne loin de la foule ! J’aimerais bien être animatrice radio par la suite. J’aimerais aussi fonder une famille avec l’homme qui partage ma vie. Je rêve de guérir de cette dépression et de me faire pardonner des personnes que j’aurais pu décevoir.

Qu’aimerais-tu changer dans le monde actuel ?
Je souhaite que chacun soit plus ouvert d’esprit, que chacun respecte la façon de voir des autres. Evidemment, il ne s’agit pas d’être tous d’accord, mais j’attendrais de certains qu’ils mûrissent, qu’ils cessent de critiquer et de se moquer des choix de vie d’autrui.

On ne peut que t’encourager, chère Viviane, dans tes projets de vie. Que le Seigneur lui-même te conduise sur tous tes chemins ! Merci…

Thérèse, notre sainte patronne

Photos: Renzo Elvironi Non, non, restez avec nous. Cette année pas de photo du repas paroissial, pas de discours sur la convivialité de cet événement. Elle n’est certes pas absente de notre manière de fêter notre sainte patronne, mais je voudrais, cette année, vous emmener sur d’autres chemins.

Accompagnés par les grands moments de cette célébration mis en images, ouvrons la fenêtre et découvrons ce que nous pourrions faire de plus cette année pour célébrer la petite Thérèse (certains d’entre vous n’aime pas ce qualificatif, mais c’est celui qui exprime le mieux sa proximité).

Une belle neuvaine nous est offerte par le sanctuaire de Lisieux :

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Toi qui t’es laissé séduire et transformer
Par le regard divin et la croix du Sauveur
Puisses-tu m’aider à obtenir la grâce
De porter un regard neuf sur Dieu,
sur Jésus,
sur mes frères et sœurs
et sur tous les événements de mon quotidien. <
Amen !

La chaîne de télévision catholique française KTO nous propose pour sa part un concert-veillée pour redécouvrir à travers les œuvres d’un collectif d’artistes son histoire, ses écrits et son intuition.

Sans oublier la relecture de ses fameux textes, comme « l’Histoire d’une Ame », ses prières et ses poèmes. Plus encore, nous pouvons accepter et remplir notre mission de chrétien : témoigner.

Afin que la pluie de roses de Thérèse submerge cette pauvre planète.

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En fête à Bonmont

La fête de l’unité pastorale à l’abbaye de Bonmont, dimanche 2 septembre, était placée sous le signe de «L’amour entre générations». Elle marquait la clôture de deux années de célébration de la famille et le lancement de l’année pastorale 2018-2019, consacrée au bénévolat.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photos: André Bourqui
En ce dimanche 2 septembre, ils étaient nombreux, les paroissiens de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) à s’être rendus à l’abbaye de Bonmont pour ouvrir l’année pastorale. Ils ont convergé des communautés de Nyon, Gland, Crassier, Begnins, Saint-Cergue et Founex, rejoints par les communautés linguistiques portugaise et espagnole, pour vivre une célébration axée sur la famille et tournée vers le bénévolat.

L’arc-en-ciel des générations
Depuis deux ans, répondant à l’appel du pape François dans « Amoris laetitia », « La joie de l’amour », exhortation apostolique sur la joie de l’amour dans la famille, l’UP a orienté sa pastorale sur l’attention aux familles. « Cette célébration a permis de mettre en avant la couleur particulière que chaque tranche d’âge apporte à la vie de nos familles et de l’Eglise : comme l’arc-en-ciel qui resplendit par la diversité de ses couleurs, chaque génération contribue à notre épanouissement », a dit Marie-Agnès de Matteo dans son mot d’accueil. Cette messe de reprise a permis de reconnaître la spontanéité des enfants, l’engagement des parents et la sagesse des anciens. Elle a célébré l’innocence, la jovialité, l’audace, l’engagement, la fidélité et l’espérance en paroles et en musique avec la chorale de Founex, la Schola grégorienne de Nyon, hommes et femmes, l’orgue et la trompette.

Chaque communauté avait aussi préparé un panneau relatant les événements marquants de l’année avec un accent sur le travail accompli pour rassembler et accompagner les familles : une belle diversité de couleurs et d’engagements.

Des chrétiens joyeux
« Nous sommes ici pour manifester notre joie d’être chrétiens et offrir la nouvelle année pastorale à Dieu qui attend que nous lui ouvrions nos cœurs afin qu’elle soit une année de bienfaits et de louange. Que la paix de Dieu habite nos familles, que sa tendresse anime nos communautés », a dit l’abbé Giraud Pindi, curé modérateur, en ouverture. Les générations se sont donné la main pour animer la célébration, chacune avec une écharpe de couleur différente, le tout formant un arc-en-ciel.

Dans son homélie, l’abbé Pindi a rappelé combien les deux dernières années pastorales ont permis de découvrir et de mettre en lumière les valeurs de la famille et ont été l’occasion de rencontres, notamment à travers des journées des familles : « Autant de moments de partage qui ont fortifié nos communautés, ces associations de familles ».

Conjuguer nos dons
Pour ouvrir l’année pastorale, il a affirmé que « nos communautés ne peuvent vivre sans le bénévolat, la joie de s’engager ». Chacun est appelé à « mettre ses dons au service de la communauté pour l’enrichir. Nous avons besoin de vos mains, de vos cerveaux, de vos cœurs ». Que ces engagements, a-t-il ajouté, « s’enracinent dans la méditation et la prière, qui seront au cœur de cette nouvelle année pastorale : pour cela, nous devons nous remettre entre les mains de Dieu ».

En écho à « Gaudete et exsultate », l’exhortation apostolique de François sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel, le curé modérateur a exhorté chacun : « L’Eglise a besoin de chrétiens, de prêtres et d’évêques saints. Nous sommes appelés à former une communauté de saints, et la sainteté passe par la prière. Et nous devons être des femmes et des hommes de foi, car la foi nous fait avancer en dépit des épreuves : pédophilie dans l’Eglise, pauvreté, chômage,… Mettant en pratique la Parole de Dieu, nous fortifierons notre foi pour traverser les épreuves ».

Enfin, il a souhaité à chacun une année pastorale « où Dieu l’aide à tenir fermement dans la foi. Que l’amour soutienne nos vies, nos familles et nos communautés. Et encourageons les jeunes par nos conseils et nos exemples : ils sont l’avenir de notre UP ».

A l’issue de la messe, un apéritif et un repas servis dans la salle communale de Chéserex et offerts par les paroisses de l’UP ont réuni les participants pour un moment de convivialité.

Les panneaux des communautés ont été appréciés.
Les panneaux des communautés ont été appréciés.

Dans l′intimité

Par le chanoine Calixte dubosson
Photo: Jean-Claude Gadmer
« Selon son désir le dernier adieu a eu lieu dans l’intimité de la famille. » Voici une phrase que l’on voit de plus en plus apparaître sur les faire-parts de décès. Si l’on veut jauger l’évolution des mentalités dans nos sociétés dites modernes, il n’y a pas meilleur endroit que les annonces nécrologiques. Jugez plutôt : une famille choisit la crémation, tout le monde suit à 90 %, l’une choisit les visites libres, tout le monde suit à 95 %, l’une met le nom des défunts dans les faire-parts, presque tout le monde se croit obligé d’en faire de même, l’une choisit l’intimité, on en est bientôt à 50 %, et déjà apparaissent ça et là les remerciements à l’Association Exit pour son aide au suicide. 

Que retirer de ce constat ? Au moins cela : en voulant s’affranchir des conformismes d’hier, on tombe dans d’autres, ceux que je viens de citer. C’était mieux avant ? Peut-être que non, mais je pose la question : quand donc les individus et les familles comprendront-ils que ce n’est pas seulement un de ses membres qui s’en va, mais aussi et surtout un membre d’une communauté, d’un village, d’un quartier, à qui on refuse la possibilité de dire au revoir en empêchant des rites séculaires tels que les honneurs ?

Un phénomène aussi nouveau que rapide s’est fait jour dans la manière de célébrer le départ de nos défunts : ce sont les cérémonies dans l’intimité. Mode passagère ou signe de l’évolution des mentalités qui va toujours plus vers l’éclosion d’un individu qui décide de tout jusqu’au dernier souffle ?

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