Propos recueillis par Pascal Tornay
Photo: Famille BethYasmine est une petite fille pétillante, vive, lumineuse et joyeuse ! Je l’ai rencontrée quelquefois, car elle a demandé à sa maman d’être baptisée. Pour avancer ensemble et connaître mieux le Seigneur, je vais chez eux une ou deux fois par mois. Leur accueil simple et bon m’a beaucoup touché. Autour de la table, on échange, on rit, on discute de Jésus, on lit la Parole dans l’Evangile, on prie les uns pour les autres. Yasmine a toujours une idée d’avance sur la discussion. Elle voit des choses que je ne vois pas… Elle rigole malicieusement avec des yeux pleins de joie. Jésus lui-même avait dit à ses amis : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. » J’en fait l’expérience avec Yasmine et sa famille. Laissons-lui la parole…
Bonjour ! Je suis Yasmine Bairhou. J’ai 9 ans. J’habite à Martigny-Croix avec ma maman. Je vais à l’école à Sion. J’aime la danse et les animaux. Je déteste la méchanceté et les serpents. J’ai peur de l’orage. Ma qualité principale, c’est la générosité. Ma plus grande joie, c’est de recevoir le baptême.
J’ai demandé le baptême, car je veux me rapprocher de Jésus. Ma tata Josiane et mon tonton Bernard ont accepté de m’accompagner sur ce chemin de la vie avec Jésus. Pour moi, Jésus est mon guide et mon sauveur.
Par Françoise Michellod
Photos : Paul DucreyA Martigny-Bourg, DES MAINS, uniquement des mains sur un fond noir et blanc font vivre LA PASSION du CHRIST. Ce chemin de croix est l’œuvre du photographe Paul Ducrey (décédé en 2009 et frère du chanoine Jean-Claude Ducrey). L’originalité de ce chemin de croix sied à l’originalité architecturale de l’église, me dit Guy Ducrey, autre frère de l’artiste. Les mains photographiées confèrent à chaque station une profonde réalité. Seuls quelques accessoires – fragments de croix, chaîne, tissu – complètent les scènes qu’elles évoquent de façon émouvante. C’est comme si, par pudeur, on n’avait pas voulu représenter le visage de Jésus condamné, crucifié.
Le chanoine Gabriel Pont apprécie fortement l’œuvre intime réalisée par son ami Paul en 1968. Il en écrit pour les fidèles un livret explicatif intitulé « Chemin de croix : photos et méditation ». Le chanoine Jean-Claude Rossier fait agrandir les photos. Celles-ci montées alors sur cadre métallique sont mises en valeur par un éclairage judicieux. Chacun, où qu’il soit placé dans l’église, peut vivre le chemin de croix.
MÉDITONS d’une station à l’autre.
Sur le chemin du Calvaire, 10e station.
… Jésus, en te faisant Homme tu as accepté toute la condition humaine y compris la mort, jusque-là où l’on doit aller…
… Jésus tu nous aimes tellement que c’est pour nous sauver du péché et nous ouvrir le Ciel que tu as bu la coupe jusqu’au bout…
… Jésus tu n’es pas venu supprimer la souffrance mais tu es venu la porter avec nous et lui donner un sens…
PRIONS
Sur le chemin du Calvaire, 12e station.
Toi, Jésus humilié aide-nous à te découvrir
Dans ceux qui portent leur croix.
Puissions-nous souffrir de la douleur de ceux qui portent
Des croix pesantes qui les dépassent…
Seigneur Jésus, quand tu nous vois défaillir
Viens nous relever.
Ne nous laisse pas seuls
Reste à nos côtés.
Par Frédéric Monnin
Photos : DRLe pape François a convoqué une nouvelle assemblée générale du Synode
des évêques du 3 au 28 octobre 2018 à Rome. Le thème en sera la jeunesse, la foi et le discernement vocationnel.
A cette occasion, l’équipe de rédaction de votre bulletin a souhaité donner la parole à celles et ceux qui seront au centre des discussions des Pères synodaux: les jeunes. Chaque mois, nous demanderons à plusieurs jeunes de nos UP de s’exprimer sur un thème. En mars, ce sont Adeline, Martina et Annella qui répondent à LA question de saison:
«Comment vas-tu vivre ce Carême?»
Adeline
Je m’appelle Adeline, j’ai 24 ans. Je suis actuellement en deuxième année de Master en Management à l’université de Genève.
Alors pour le Carême, j’ai pensé à deux choses : comme je suis une grande mangeuse de chocolat (noir de préférence) dont je ne peux pas me passer, une amie m’a conseillé de prier avant de manger du chocolat, par exemple en faisant un Notre Père. Je trouve que c’est une excellente idée et j’ai hâte d’essayer. Sinon, je vais profiter du Carême pour lire les quatre évangiles, ou d’autres livres de la Bible. Je n’ai pas encore arrêté mon choix. Je n’aime pas les jeûnes, j’y trouve peu de sens.
Martina et Annella
Martina et Annella, qui suivent le parcours de la confirmation, partagent ce que signifie le Carême :
« Le Carême est une période de 40 jours de jeûne, qui se traduit par les 40 jours que Jésus a passés dans le désert, sans manger. Nous vivons, ma sœur et moi-même, le Carême comme un moment familial dans l’année, de remise en question et de spiritualité. »
Elles nous rappellent que « cette période commençant le 14 février Mercredi des Cendres et se terminant le Samedi saint, est faite pour se tourner vers Dieu et se préparer aux fêtes des rameaux. Ces jours sont pour nous des moments de tolérance, de générosité et de partage ».
Par Nicole Andreetta
Photos : Astrid BelperroudL’Unité pastorale Renens-Bussigny compte huit communautés de diverses expressions : francophone, italophone, lusophone, hispanophone, albanophone, malgache, philippine et même le Chemin néo-catéchuménal. Les prêtres assurent, les samedi et dimanche, sept messes en italien, français et portugais. Chaque communauté linguistique est représentée dans l’équipe pastorale.
Rosa Tomaselli est assistante pastorale et coordinatrice de la catéchèse pour la communauté italienne. « Le dimanche, les locaux de la paroisse Saint-François d’Assise à Renens sont pris d’assaut. Nous terminons la catéchèse vers 15h30 et à 16h les enfants portugais arrivent. Une vraie ruche !
Nous organisons régulièrement des célébrations multilingues. Souvent l’ordinaire de la messe est récité en français, mais certaines lectures peuvent être faites en portugais, la prière universelle en espagnol… On projette les traductions sur le mur afin que tous puissent comprendre. Nous essayons de nous enrichir mutuellement tout en gardant notre identité. A chaque fois il faut trouver la bonne recette. Pas de copier-coller possible ! »
Thierry Schelling, curé modérateur, explique : « La messe n’est pas un but en soi, mais un moment qui permet de continuer à célébrer l’intercommunion dans la vie locale paroissiale. »
Et Rosa d’ajouter : « En règle générale, le prêtre conclu la célébration par la formule consacrée : La messe est finie, allez en paix ! Chez nous, le Père Thierry amorce la phrase finale : La messe… et l’assemblée poursuit… n’est pas terminée, quindi andiamo in pace ! »
Elle termine : « Nous ne sommes pas liés à un seul prêtre. Lorsque l’un d’eux est absent, celui d’une autre communauté le remplace. On apprend de mieux en mieux à se connaître. C’est un chemin que nous parcourons ensemble. »
Lors de la fête de saint François d’Assise, autour du 4 octobre, toutes les communautés se rassemblent pour la célébrer. Une seule messe est dite, suivie de la bénédiction des animaux domestiques. Chacun apporte des spécialités culinaires qui seront partagées sur des tables placées sur le parking.
Dimanches solidaires, soirées de formation, pèlerinages, sorties, processions… sont autant d’occasions de renforcer les liens dans ce petit « diocèse multiculturel !»
«Un parcours bien au-delà de mes attentes et de mes espérances», témoigne Maude Tedeschi, la trentaine, qui va recevoir, à la Vigile de Pâques, les trois sacrements d’initiation chrétienne à Renens après un «chemin apaisant», confie-t-elle. Autrefois réservé «aux incultes et aux païens», le catéchuménat est devenu un véritable phénomène d’Eglise. Qui sont ces adultes qu’on appelle «catéchumènes»? Eclairage.
Par Thierry Schelling
Photos : Maude Tedeschi, Nicolas Chassot, Thérèse HabonimanaA y regarder de plus près, les concepts de la dogmatique chrétienne sont faits… pour les adultes : incarnation, résurrection, rédemption… On a besoin de ressources intellectuelles pour décortiquer et expliquer, ainsi que de vécu pour discerner l’Esprit à l’œuvre dans notre quotidien. Mais témoigner de sa foi et en vivre au travers des missions de l’Eglise que sont la liturgie (célébrer), la diaconie (servir) et la martyrie (ou formation continue) sont des réalités plus accessibles au quidam qui cherche du sens à sa vie, sa mort, ses amours et ses souffrances. Car c’est bien une rencontre avec le Christ que promet et promeut le catéchuménat. Tout en abordant les concepts !
Presqu’un phénomène d’Eglise, autant que les JMJ, le catéchuménat s’est (ré)organisé dans nombre de diocèses principalement urbains et notamment européens : on assiste à des cortèges d’adultes demandant d’être initiés à la religion chrétienne, ou de compléter ce qu’ils n’ont pas vécu, comme, très massivement, la confirmation.
Un parcours qui est « souvent initié à la suite d’un des grands événements de la vie, naissance d’un enfant, décès d’un proche », nous explique Pauline Friche, responsable pour le diocèse de Sion, ou encore par « des étudiants en quête de sens, des étrangers qui découvrent le christianisme ici », précise Thérèse Habonimana, responsable du catéchuménat à Genève.
Une aventure
Nicolas Chassot est en deuxième année de catéchuménat.
« Instruit de vive voix » – étymologie du mot grec catéchumène –, le participant est embarqué sur un chemin, une aventure : « Devenu adulte, j’ai ressenti le besoin de m’approcher de Dieu, alors qu’enfant, je ne pensais qu’à jouer dehors », confie Nicolas Chassot, en deuxième année de catéchuménat, à Bussigny. Cette route, entre 15 et 24 mois suivant les disponibilités, est ponctuée de rencontres : « De fait, j’ai cotoyé plein de personnes avec des parcours différents du mien et des approches différentes de la foi », raconte Nicolas Chassot ; et la première compte beaucoup puisqu’elle a lieu en tête-à-tête avec un des membres de l’équipe du catéchuménat, « afin de discerner l’authenticité de leur demande et leur présenter la proposition de l’Eglise », explique Katia Cazzaro Thiévent, responsable du catéchuménat du canton de Vaud. Les cheminants participent aussi à des célébrations où ils croisent notamment l’évêque, voire le curé de sa paroisse de domicile. Non négligeable, le fait que les proches et les amis des cheminants sont eux aussi concernés par le choix des candidats : « Je peux dire que j’ai tout réappris », constate Luca Salomone, époux de Maude Tedeschi qui a commencé son catéchuménat il y a deux ans, lui l’enfant baptisé, ayant fait sa première communion, confirmé au sein de la Missione cattolica italiana de Lausanne. Et d’expliquer : « Partager ce que nous avons vécu les deux, avec mes parents, par exemple, qui sont d’une autre génération et qui portent un autre regard, a été et est encore enrichissant. Parcourir ce chemin avec Maude a renforcé notre couple, a apporté une spiritualité accrue et nous a fait découvrir des facettes méconnues de notre personnalité. » Pour les catéchumènes se crée comme une communauté, au moins durant le temps du catéchuménat. « Ils se sentent moins seuls dans leur démarche », qui va de pair avec le fait de « creuser leur relation au Christ », rajoute Katia Cazzaro Thiévent. « Et plus tard, confie Nicolas Chassot, j’aimerais pouvoir montrer le ou les chemins à suivre à mes enfants. » Surtout qu’il rejoindra sa compagne à… San Diego, en Californie !
Katia Cazzaro Thiévent, responsable du catéchuménat du canton de Vaud.
Construire une communauté
Un souci de base, qui est aussi celui de notre décennie : comment construire une communauté – le sens du mot Eglise – quand on vit dans une société plus qu’atomisée, individualiste et à la carte, et y incorporer les néophytes ? « De nombreux liens sont tissés : paroisses, pastorales spécialisées, aumônerie universitaire, etc., précise Katia Cazzaro, même si ces liens sont laissés entre les mains des cheminants. » Mais « plus le lien avec la communauté aura été développé lors du cheminement catéchuménal, plus il aura des chances de persister par la suite », rassure Pauline Friche. A Genève, c’est à l’ordre du jour, explique Thérèse Habonimana : « C’est une des orientations nouvelles du Vicariat genevois : comment renforcer l’accompagnement des catéchumènes dans les UP. » Un obstacle de taille pour une bonne continuation reste aussi l’emploi du temps des concernés : « Les candidats rencontrent des difficultés accrues pour venir régulièrement aux réunions en raison de la situation tendue du monde du travail ou de leurs situations familiales (enfants en bas âge, études à l’étranger) », révèle Katia Cazzaro. En paroisse, « les nouveaux sont souvent happés par le programme cantonal, et on ne les revoit plus », se plaint un confrère prêtre qui préfère rester anonyme. « Certes, la qualité du parcours est inestimable ; mais je ne connais pas le catéchumène, si ce n’est lors d’une entrevue, d’ailleurs encouragée par les responsables. Mais il est d’abord nourri lui, c’est sa foi qui est boostée, et il se crée même des liens avec les autres catéchumènes… mais après sa confirmation, invisible, absent de la communauté. »
Il n’empêche, à la question de l’après, Maude se réjouit : « J’espère faire preuve d’autant de générosité que j’en ai reçue jusqu’à maintenant et être à la hauteur de ce que représente cet engagement pour moi. En dehors d’être bien accueillie par la communauté et de faire plus amplement sa connaissance, c’est plutôt moi qui souhaiterais savoir ce qu’elle attend de moi. »
Enfin, les responsables sont unanimes : « Vivre notre foi en accompagnant les autres, c’est un cadeau et une expérience fantastique. Ça me rend humble, mais heureuse ! » confie, souriante, Thérèse Habonimana. « Ils nous font avancer sur notre propre chemin aussi », conclut-elle. Il y a donc foule en direction d’Emmaüs…
Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerA l’horizon de notre marche de carême, Pâques, fête de la lumière, de la joie, de l’espérance. En attendant, « de nos jours pérégrins/que faire d’autre/que d’accueillir/la manne du présent ? », nous souffle le moine poète Gilles Baudry. Il nous faut vivre au jour le jour, avancer au fil des heures tantôt sombres tantôt joyeuses dans l’accueil et l’ouverture. Habiter le présent, le tisser de gestes d’amour, de paroles d’encouragement. Dieu n’est pas dans les nuages : c’est ici et maintenant, dans nos tâches quotidiennes, dans l’autre qui a besoin de nous, qu’il nous rejoint. Comme il a rejoint les disciples d’Emmaüs sur leur chemin.
Chrétiens, nous savons que l’aujourd’hui est lieu de résurrection. Que le tissu de nos multiples activités dessine le visage de Dieu. Alors patiemment, avec persévérance, en «tâcherons de nos exigences», comme l’écrit le philosophe Emmanuel Mounier dans « Les certitudes difficiles » (Editions du Seuil), avançons avec confiance sur toutes les routes de nos engagements – en famille, au travail, en Eglise. Notre espérance ne sera pas déçue, car le grain de l’instant est porteur d’éternité.
C’est de cela dont nous sommes appelés à témoigner : Pâques dans l’ordinaire des jours. La résurrection, n’est pas une récompense pour la fin des temps : elle germe dans la trame de nos jours de joie et de peine. Et c’est à travers un regard, un geste, une parole qu’elle devient, pour l’autre et pour moi, réalité. Bonne nouvelle : nous pouvons déjà goûter la résurrection ici et maintenant !
Alors, quand viendra Pâques, nous serons prêts à l’accueillir. Parce que, cheminant à l’obscur durant le carême, nous aurons senti, au plus profond de nous, avec le moine poète François Cassingena-Trévedy, que « l’obscurité n’est pas l’ennemie de la lumière, mais sa nécessaire auréole » (« Etincelles II. 2003-2005 »). Jésus relevé du tombeau prendra avec lui toutes nos obscurités pour les assumer dans sa lumière. Et quand il reviendra visiter les siens, c’est avec un corps marqué par les stigmates de la Passion. Preuve que rien n’est perdu de nos jours tisserands.
Valeur infinie de l’instant : il est creuset d’éternité. Car « l’absolu est ce qui engage chaque minute et l’engage infiniment au-delà d’elle-même », dit encore Mounier. N’est-ce pas le propre du chrétien de dire cette espérance dans le noyau des jours ?
A temps et à contretemps.
L’image a sa valeur, et sa riche histoire se tisse sur les deux rives du Léman pour s’arrêter à l’église d’Evian.
Au XVe siècle, sous la protection de la maison de Savoie, les monastères d’Orbe et de Vevey prospèrent. Loyse de Savoie (1471-1531), veuve à 19 ans, entre au couvent d’Orbe et offre lors de son accueil une image de la Vierge Marie à l’Enfant, en bois sculpté polychrome.
La Réforme chasse les Clarisses des monastères et les religieuses d’Orbe cherchent refuge auprès de la maison de Savoie, restée catholique.
Malheur pendant le voyage de Vevey à Evian : une tempête met à mal le bateau et sa cargaison. L’image de bois flotte et touche terre à Meillerie, fameuse carrière de pierre. Les sauveteurs la remettent aux destinataires, les Clarisses d’Evian, qui la gardent précieusement et la cacheront durant la Révolution française.
Dernier déplacement : l’image est confiée à un notaire, puis remise à la cure d’Evian.
Depuis 1827, Notre-Dame de Grâce (ou de miséricorde) est face à un représentation de Loyse de Savoie, sa donatrice, dans une chapelle jouxtant le chœur de l’église où elle reçoit nombre de visites et de prières de fidèles.
L’auteur en est inconnu ; la rondeur des personnages n’est pas sans ressemblance avec Notre-Dame de Lausanne. L’oiseau que porte l’enfant Jésus fait allusion à un texte apocryphe racontant que l’enfant Jésus façonnait des oiseaux avec de la terre et leur donnait vie en soufflant sur eux…
Texte par Véronique Denis Photo: DRCe mot « catéchuménat » est peut-être un mot inconnu pour beaucoup de lecteurs de L’Essentiel. Le Concile Vatican II (1962-1965) a encouragé cette pratique qui date pourtant des premiers siècles du christianisme. La plupart d’entre nous avons été baptisés bébés et nous avons suivi le catéchisme qui nous a préparés à recevoir les sacrements du pardon, de l’eucharistie et de la confirmation. C’était le parcours normal et habituel. Mais depuis quelques années, le baptême conféré aux petits enfants n’est plus la coutume. Nombreux sont les enfants en âge de scolarité, des jeunes ou des adultes qui demandent à être baptisés. Le catéchuménat devient pour eux le cheminement qui les conduira aux trois sacrements de l’initiation chrétienne que sont le baptême, la confirmation et l’eucharistie.
Le catéchuménat offre aux enfants-jeunes-adultes qui se mettent en route un lieu de réflexion sur les questions du sens de la vie et permet de découvrir progressivement Jésus-Christ, la Parole de Dieu et la foi de l’Eglise.
Le parcours catéchuménal est rythmé par des étapes : l’entrée en catéchuménat (le signe de croix est fait sur le catéchumène. Il marque sa nouvelle appartenance au Christ), l’appel décisif présidé par l’évêque (le prénom est inscrit sur un registre), la célébration des scrutins (scruter son cœur et se préparer à accueillir de façon inconditionnelle le pardon de Dieu). Au terme de ce cheminement, lors de la Vigile pascale, les catéchumènes reçoivent les trois sacrements de l’initiation. Pour notre diocèse, les adultes participent à la célébration à la cathédrale de Sion, présidée par
Mgr Jean-Marie Lovey et les enfants le vivent en paroisse.
Dans ce numéro, partons à la découverte du catéchuménat au travers de différentes expériences vécues en Suisse romande, et de façon plus particulière, dans notre secteur.
Laissons-nous interpeller par ces témoignages et, avec les catéchumènes, vivons notre foi dans l’audace et l’adoration.
Texte par Dominique Carruzzo Dessin: JicLe catéchuménat est un service d’Eglise qui offre un accompagnement aux personnes qui cherchent Dieu. Ce cheminement les conduira vers les sacrements de l’initiation chrétienne : baptême, eucharistie et confirmation. Il s’adresse aux adultes qui désirent recevoir le baptême, ou qui veulent se préparer aux sacrements de l’eucharistie ou de la confirmation et aux enfants qui souhaitent vivre le sacrement du pardon ou de l’eucharistie avec leurs camarades et qui demandent le baptême.
Le parcours offre un accompagnement personnel au catéchumène, l’accompagnant le rejoint dans sa vie de foi et lui fait découvrir le sens du baptême. Dans la mesure du possible, il est également intégré à un cheminement de catéchèse pour percevoir le sens de la communauté. Le parcours est aussi rythmé par des célébrations en paroisse et au niveau du diocèse.
Les personnes que j’ai accompagnées avaient déjà le cœur ouvert à la présence de Dieu, elles ressentaient un appel et un désir profond de mieux le connaître. Ensemble, nous avons fait un bout de chemin, vécu des partages autour de la Parole de Dieu. En paroisse, lors de la célébration d’entrée en catéchuménat, les futurs baptisés sont accueillis et présentés à la communauté qui est invitée à prier pour eux. J’ai vu de la joie dans les yeux de la jeune Africaine présentée à Fully lorsqu’une grand-maman est venue la féliciter et l’embrasser. L’amour de Dieu passe par notre amour pour l’autre.
Les rencontres de formation organisées par le diocèse favorisent le contact avec d’autres personnes qui entreprennent la même démarche. Suite à l’appel décisif célébré par l’évêque au début du Carême, les futurs baptisés sont invités à vivre une préparation plus intense, qui tient plus de la retraite que de la catéchèse. Ils sont invités à contempler le Christ, source de lumière et de vie.
La célébration des scrutins parle au cœur de chacun. Le catéchumène s’agenouille devant l’autel et se fait tout petit devant l’amour inconditionnel de Dieu pour lui. Ce moment fort et intense ne laisse aucune des personnes présentes indifférentes, elles sont touchées au plus intime de leur être, de leur foi. L’Esprit travaille le cœur du catéchumène et le conforte dans sa foi et rejoint également le cœur de chacun. Après tout ce cheminement, lors de la Veillée pascale, Mgr Lovey accueille les catéchumènes du diocèse à la cathédrale pour leur donner le sacrement du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie.
Etre papa aujourd’hui, ce n’est pas toujours simple! Hier non plus à vrai dire, même si les défis n’étaient pas les mêmes. Quelques repères pour les pères, à l’école de saint Joseph fêté le 19 mars.
Par Bertrand Georges Photo: Pixabay, LddLes Evangiles parlent assez peu de Joseph et ne rapportent aucune de ses paroles. Pourtant l’Eglise le reconnaît comme « le serviteur fidèle et prudent à qui Dieu confia la Sainte Famille. » 1 En cela, il a quelque chose à dire aux pères de famille.
Joseph le charpentier a sans doute transmis à Jésus la dignité du travail et la persévérance dans le labeur.
Il parlait peu, mais il était présent, vraiment présent, dans ces moments où rien d’éclatant ne se passe, mais où quelque chose passe. Dans la gratuité se transmettent des réalités de la vie qui ne s’apprennent pas dans les écoles. Les enfants ont besoin de ces moments partagés pour se situer et découvrir leur identité profonde.
L’Evangile dit de Jésus qu’il était soumis à Marie et Joseph 2. Les limites posées, lorsqu’elles ne brident pas, structurent et rassurent. Jésus a dû lui aussi grandir en sagesse, en taille et en grâce 3. J’imagine volontiers Joseph encourageant son fils. Quoi de plus motivant pour un garçon de sentir son papa être fier de lui ! Qu’est-ce qui édifie davantage la confiance d’une jeune fille que l’admiration de son papa qui la trouve si jolie (et qui le lui dit) ?
Enfin, Joseph était un homme solide dans l’épreuve. Lorsque qu’il fallut quitter le foyer de Nazareth pour le recensement alors que Marie était enceinte, lorsque, Jésus à peine né, ils durent fuir en Egypte parce qu’Hérode en voulait mortellement à l’enfant, Joseph nous enseigne à cheminer dans l’obscurité sans nous décourager, à croire malgré tout, à avancer, à faire confiance au Père.
1 Préface pour la fête de saint Joseph 2 Lc 2, 51 3 Lc 2, 52
« Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé ; le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux ; vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse, est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen. »
Depuis le printemps 2011 une lampe à huile représentant une colombe est posée sur l’autel de notre chapelle. Dimanche après dimanche, durant l’adoration du mercredi et chaque fois que nous nous retrouvons pour prier, une petite flamme brille, vacille, têtue et obstinée.
Texte et Photo par Sylvie HumbertCette lampe à huile nous l’avons achetée à Taybeh, commune située à 30 kilomètres de Jérusalem, dans les territoires occupés de Cisjordanie en Palestine, et à 60 kilomètres d’Amman en Jordanie. Ce village de 1300 habitants, tous chrétiens de rites Byzantins, Orthodoxes grecs et catholiques Romains, est perché sur une hauteur surplombant la vallée du Jourdain.
Les villageois ont une vie rude, l’approvisionnement n’y est pas toujours assuré, les services publics sont inexistants. La population a diminué de plus des deux tiers en quelques années, mais ceux qui restent sont bourrés d’espérance, encouragés par le curé catholique qui se démène pour trouver des fonds afin de construire des écoles (ou sont accueillis aussi les enfants musulmans des villages voisins), des maisons de retraite, centre d’accueil, etc. et aussi un atelier d’artisanat dans lequel sont fabriquées les lampes à huiles en céramique décorées du rameau d’olivier et baptisées « lampes de la paix ».
Le projet fou des gens de Taybeh, lancé en 2004, est parti d’un constat simple : dans le conflit qui meurtrit la Terre Sainte, Israéliens et Palestiniens ont essayé toutes sortes d’actions violentes et non violentes pour tenter d’y mettre fin. Toutes ces tentatives sont restées vaines et aujourd’hui la situation semble sans issue. En dernier recours ils adressent donc une prière au Seigneur et espèrent que plus de 100’000 lampes brillent un peu partout dans le monde au service de la paix et en particulier la paix là où Jésus est né, a grandi, a marché, enseigné, est mort et est ressuscité.
Lorsque nous allumons cette lampe, nous rejoignons les croyants du monde entier dans leur prière pour la paix en Terre Sainte.
« Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. » (Matthieu 5, 9) Seigneur, aide nous à être des artisans de paix pour la Terre Sainte.
« Que le Seigneur de la Paix vous donne lui-même la Paix en tout temps et de toute manière. » (II Thessaloniciens 3, 16) Seigneur, donne la paix en cette Terre Sainte à ta manière.
« Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un, détruisant la barrière qui les séparait. » (Ephésiens 2, 14) Seigneur, sois notre paix et détruis le mur de séparation qui divise la Terre Sainte.
« Je suis la lumière du monde. » (Jean 8, 12) Seigneur, aide-nous à être des lumières pour la Terre Sainte.
« Ils briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue et leurs lances pour en faire des serpes. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, On n’apprendra plus à faire la guerre. » (Isaïe 2, 4) Seigneur, accomplis maintenant cette promesse sur la Terre Sainte.
« Mais Esaü, courant à la rencontre de Jacob, le prit dans ses bras, se jeta à son cou et l’embrassa en pleurant. » (Genèse 33, 4) Seigneur, aide les habitants de la Terre Sainte à suivre l’exemple de Jacob et Esaü et à se réconcilier les uns avec les autres.
« Ta parole est une lampe pour mes pas, une lumière sur ma route. » (Psaumes 119, 105) Seigneur, lorsque nous allumons cette lampe, laisse ton Esprit entrer dans les cœurs en Terre Sainte, et qu’elle soit une lampe pour leurs pas et une lumière pour leur route.
« Je vous laisse la Paix, je vous donne ma Paix. » (Jean 14, 27) Seigneur, nous te remercions pour ta Paix et nous voulons la faire grandir en Terre Sainte.
Peu avant sa naissance, les parents de notre petite-fille nous ont demandé de planter un arbre pour leur enfant, de le planter sur la terre de la maison familiale. Une adorable petite fille est née peu avant l’hiver et nous attendons le début du printemps pour planter cet arbre demandé pour elle par ses parents. Qu’est-ce que cela signifie de planter un arbre pour la naissance d’un enfant ?
L’arbre et l’enfant se donnent la main symboliquement ; de près, de loin, ils grandiront ensemble enracinés chacun selon ses besoins dans ce qui est essentiel à la vie : la terre.
En plantant un arbre pour notre petit-enfant, nous signifions l’importance de cet enracinement qui fait vivre. Nous lui rappellerons qu’il peut devenir aussi solide que lui.
L’arbre est un puissant symbole de la terre, de l’enracinement, de la croissance, de la solidité, de la lumière captée pour développer son ramage, de sa vocation à être espace de vie pour abriter les oiseaux du ciel… comme l’enfant qui ne peut grandir bien, qu’enraciné dans la profonde terre de l’amour d’une famille. Comme pour l’arbre, quand les conditions sont réunies, la croissance se fait par étapes, lentement, nourrie de la lumière de l’amour et de l’eau de la tendresse, et permet aux racines de l’être de lui assurer la sécurité, lorsqu’il faut affronter les différentes tempêtes de la vie.
Dans ce geste de planter un arbre, l’importance de la famille est donc ouvertement signifiée. D’ailleurs nous parlons bien d’arbre généalogique lorsque nous évoquons notre ascendance… Cela signifie clairement que notre histoire personnelle est enracinée dans une histoire plus vaste qui est celle de nos origines connues ou inconnues et que nous sommes porteurs, transmetteurs de la vie qui s’étend comme un vaste feuillage.
L’arbre affronte des tempêtes, parfois il y a des cassures, mais en le regardant, pensons au petit enfant dont il est devenu le compagnon symboliquement, petit enfant qui grandit et dont la vie sera comme pour chacun de nous balisée de moments difficiles.
Si nous, chrétiens, percevons les épreuves de la vie comme des croix à porter, accrochons notre foi à la croix de Jésus qui a fleuri comme un arbre à travers la Résurrection, et qui nous signale que nos croix sont aussi appelées à fleurir après les hivers de la souffrance et des peines. La Croix fleurie comme un arbre au printemps nous rappelle ces résurrections vers lesquelles nous nous acheminons quotidiennement.
Propos recueillis par Dominique Carruzzo Dessin : Jic
Le parrain (la marraine) et le confirmand (la confirmande) accueillant l’Esprit Saint.
Je m’appelle Bernadette Rieille, j’ai 27 ans et je me prépare à recevoir le sacrement de la confirmation.
Lorsque j’étais enfant, j’ai été impliquée dans la vie de l’Eglise de mon village de Saxon. Puis, vers l’âge de 10 ans, j’ai déménagé dans le canton de Vaud et les circonstances de la vie ont fait que je me suis petit à petit éloignée de la foi.
Il y a un an, ma demi-sœur de 15 ans m’a demandé d’être sa marraine de confirmation, ce que j’ai accepté. Mais pour cela, il était nécessaire que je fasse moi-même le parcours de la confirmation. Je pense aujourd’hui qu’à travers la demande de ma sœur, c’est Dieu qui est venu me montrer qu’il est toujours là derrière chacun de mes pas et qu’il a attendu que je sois prête à recevoir son message. Je me réjouis de recevoir le sacrement de confirmation lors de la veillée pascale à la cathédrale de Sion.
En vue du Synode des jeunes qui se tiendra à l’automne 2018, le Pape invite nos jeunes à poser les questions qui les habitent.
Par Vincent Lafargue Photos: LDD, DRLetizia Monti. Vaudoise très engagée dans la mission italophone de la paroisse de Renens. Tout en remerciant nos évêques de la possibilité qui lui est donnée de les interroger, Letizia pose ces questions à Mgr Alain de Raemy, évêque des jeunes de Suisse romande :
– Pourquoi une femme ne peut-elle pas être prêtre ? – Est-elle considérée comme inférieure à l’homme ? – Est-ce qu’une femme peut être garde suisse ? Si non, pourquoi ?
L’évêque des jeunes, Mgr Alain de Raemy répond ainsi:
Chère Letizia,
Une chose est sûre : on passe aujourd’hui pour un extraterrestre quand on ose affirmer des spécificités féminines ou masculines. La tendance est à : si différence il y a, pas besoin de s’y tenir…
Comme catholiques, nous avons une référence, Jésus. Pas sûr, que nous ayons encore tout bien compris et bien appliqué de Lui ! Il ne joue jamais le jeu des discriminations de son époque, même pas envers la femme coupable prise en flagrant délit d’adultère ou la femme prostituée. Et il appelle sa mère « femme », femme par excellence. En plus d’être sa mère, Marie est là à tous les moments clés de sa vie, de sa mort et de ses apparitions. Ce n’est pas rien ! Bien au contraire… Et Marie-Madeleine sera celle qui annonce sa résurrection à ses apôtres.
Et que sait-on de saint Paul ? Si d’une part, il demande aux femmes de se taire dans certaines assemblées (1 Co 4, 34-35), ou de se couvrir la tête à certaines occasions (1 Co 11, 5-10), ou encore d’être soumises à leur mari (Eph 5, 21-28), d’autre part, il a quantité de collaboratrices dans l’évangélisation et la prédication : Lydie (Ac 16, 13-15), Prisca (Ac 18, 26), Chloè (1 Co 1, 11), Phoebé (Rm 16, 1-2), Marie (Rm 16, 6), Evodie et Syntyché (Ph 4, 2-3)… Et puis, c’est aussi saint Paul qui va à l’essentiel : « Il n’y a ni juif, ni grec, ni esclave, ni homme libre, ni homme, ni femme. Car vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus. » (Ga 3, 28)
Dans notre grande Tradition, nous avons donc tout pour être modernes : être homme ou femme n’est pas un simple code culturel à appliquer, ni des habitudes à perpétuer sans s’interroger. « Homme et femme, il les créa, à son image. » (Gn 1, 27)
Et nous avons tout pour être prophétiques : s’épanouir en tant qu’homme ou en tant que femme, c’est accomplir notre être humain, féminin ou masculin. On peut alors accueillir aussi bien l’appel par Jésus de douze hommes, qui n’ont pas choisi mais ont été choisis par lui, que la collaboration de Paul avec sept femmes, dont les noms ont été trop vite oubliés.
Qui est appelé à être prêtre selon Jésus ? Question de foi. Qui est appelé à être garde suisse ? Question de convenance. La première fait partie de la Révélation. La deuxième pas ! Tu vois les enjeux ?
A l’occasion du concert du Vendredi saint, l’Ensemble Vocal Renaissance rend hommage à Charles Gounod dont nous célébrons le bicentenaire de la naissance cette année. Son directeur Damien Luy a porté son choix sur une œuvre de circonstance, Les Sept Paroles du Christ sur la Croix. Presque d’allure archaïque et très sobre, l’œuvre présente pourtant des atmosphères saisissantes, telles le double-chœur conclusif sur « Père, je remets entre Tes mains mon esprit », qui émeut par sa luminosité quasi surnaturelle et l’expression de confiance qui s’en dégage. L’œuvre sera colorée des sons d’un petit orgue (Jean-David Weber), et d’un violoncelle (Ruth Bonucelli-Bovier).[thb_image lightbox= »true » image= »2667″]
Le chœur Saint-Michel
Propos recueillis par Françoise Michelle Photo: DR
Fondé en 1964, le chœur mixte assure les offices festifs, mais aussi ordinaires de la paroisse de Martigny-Bourg. Son effectif est fluctuant, il oscille entre 25 et 35 suivant les années. Depuis maintenant près de 26 ans, le chœur Saint-Michel chante sous la baguette de Dominique Delaloye. Chœur d’église par vocation, la société participe également aux différentes fêtes de chants profanes du canton. Dans une ambiance chaleureuse où l’humour a ses droits de noblesse, les répétitions sont autant de moments agréables à partager. Les concerts se préparent à un rythme bisannuel, la sortie familiale alterne avec un voyage de quelques jours. C’est ainsi que le chœur a vu Varsovie, Marseille, Vienne, Venise et même Dublin. Après avoir fêté ses 50 ans d’existence, il prépare actuellement le jubilé de l’église qui sera fêté à Pâques avec une superbe messe de Jacob de Haan. Depuis près de 7 ans, Mme Sandra Moulin-Michellod assure la présidence de la société avec son dynamisme habituel.
Pâques 2018 : une messe festive pour le jubilé Pour marquer le jubilé de l’église, le chœur Saint-Michel interprétera la Missa Brevis de Jacob de Haan. Il sera accompagné par le Quatuor de l’Edelweiss. Cette pièce célèbre le millénaire de la naissance du pape Léon IX, pape alsacien né en 1002 à Eguisheim. Les célébrations du jour de Pâques et de la Saint-Michel 2018 seront enrichies par cette musique moderne et généreuse qui voit le chœur dialoguer avec le quatuor. Des timbales se joindront à l’ensemble qui se prépare activement pour nous offrir une interprétation sobre et profonde de cette Missa Brevis, mais aussi belle et enjouée avec un « benedictus » de toute beauté.
Contact : Sandra Moulin, présidente 027 722 70 80 ou 079 782 19 24 ou sandra.moulin@bluewin.ch
Prier « Notre Père » aujourd’hui ? Le 51e millésime des Rencontres œcuméniques de Carême, ouvertes à toutes et à tous sans nulle condition d’appartenance, propose comme thème « le Notre Père » dont on parle beaucoup cette année ! Deux personnalités de grande qualité nous feront le bonheur du partage de leur réflexion, de leur action et de leur art et un spectacle original de danse nous conduira à un autre niveau d’approfondissement de cette prière universelle.
Aujourd’hui comme hier, la prière fait question. Prie-t-on encore ? Qu’est-ce que prier ? Et quand on prie, est-ce une récitation de prières rabâchées, ou à l’inverse un pur élan de subjectivité ? Tant de questions que la liste pourrait en être longue…
Mercredi 7 mars à 20h15 Salle des combles, Ecole primaire de Vandœuvres, Route de Pressy 4 Notre Père : un chemin de spiritualité œcuménique Elisabeth Parmentier, professeure à la Faculté de théologie de Genève
Mardi 13 mars à 20h15 Temple de Chêne-Bougeries, route de Chêne 153 Notre Père : avec Nicolas de Flüe, un chemin de miséricorde et de paix François-Xavier Amherdt, prêtre et professeur de théologie à l’Université de Fribourg
Mardi 20 mars à 20h15 Eglise évangélique de Cologny, Route de la Capite 114 Donner du sens à la vie : spectacle de danse et une méditation inspirées par le Notre Père Le spectacle est une création originale de Sabrina Taoutaou, professeure de danse classique et contemporaine
Par Pascal Bovet
Photo: Jean-Claude GadmerUne église est ordinairement l’œuvre d’une communauté qui l’a désirée. Mais l’histoire nous montre que la piété populaire est capable de donner des formes locales à des représentations universelles. Certaines sont ensuite adoptées par l’institution Eglise.
La cité de Gruyères possède au moins deux œuvres de ce type, des « calvaires ». Placées en plein air, elles sont protégées des intempéries et souvent décorées. L’une, de taille plus grande est en belle place à la rue centrale ; l’autre plus discrète, vous accueille devant la cure paroissiale, proche de l’église.
Ce calvaire est très sobre : le Christ en croix, accompagné de Marie et de saint Jean. La couleur locale est dans le décor naturel : sapin vert et tavillons, comme la couverture des anciens chalets d’alpage. Ainsi une scène de la passion se pare des airs de la Gruyère.
La scène est de nature triste et la sobriété des formes et des couleurs conduit à l’essentiel. Elle redit en image que la première croyante qui a reçu le Verbe de Dieu et le plus jeune disciple qui a suivi Jésus forment une famille nouvelle et spirituelle : voici ton fils, voici ta mère. (Jean 19, 26-27)
Le calvaire ici représenté, se distingue d’une Pietà qui représente Marie supportant le corps de son Fils descendu de la croix.
Par Pascal Bovet Photo: Jean-Claude GadmerSur un ton de confidence, un ami, un parent, un collaborateur dévoile sa faiblesse. La déclaration peut être alarmante, ou minimisante, ou simplement réaliste. La confidence appelle votre communion : tu peux compter sur moi… n’hésite pas. De nouvelles solidarités peuvent naître.
On envisage des suppléances, pour les enfants, pour le ménage.
On calcule, on spécule, on s’inquiète : c’est grave ou léger ? Pour combien de temps ? Comment cela peut-il évoluer ? Faudra-t-il prévoir un placement ?
Puis l’aspect financier : chacun connaît le prix de la santé quand elle s’absente ! Mais notre chère sécurité est alors précieuse.
Cela n’arrive-t-il qu’aux autres ? On découvre nombre de personnes qui ont passé par la maladie et qui en sont sorties renforcées. Il ne faut pas voiler la face de ceux pour qui elle fut fatale.
Oh ! les bons conseils : tu devrais manger ceci plutôt que cela…
L’imperfection fait partie de la vie physique et psychique qui n’est pas illimitée ; notre société s’emploie à en diminuer les effets néfastes, souvent par des moyens financiers précieux. Mais un cœur qui bat à côté d’un ami ou d’un parent en difficulté reste le premier pas vers la guérison.
Campagne œcuménique 2018. – Action de Carême (ADC), Pain pour le prochain (PPP) et Etre Partenaires (EP)ont décidé de dédier la campagne œcuménique 2018 à la transition : un changement de cap indispensable si l’humanité ne veut pas se saborder. Une transformation à laquelle nous pouvons toutes et tous contribuer.
Par le Comité Action de Carême Photos: www.voir-et-agir.ch
La campagne de cette année est placée sous le signe du changement. Les initiants entendent montrer que nous pouvons tous contribuer à la sauvegarde de la Terre : à condition de changer notre mode de vie. Le Carême n’est-il pas un moment de l’année idéal pour méditer et réveiller notre conscience ?
« Prenons part au changement et créons ensemble le monde de demain ! »
Nous nous inquiétons toutes et tous de l’évolution du monde : les tensions politiques, les inégalités et la crise climatique ne cessent en effet de s’aggraver. Les personnes qui en souffrent le plus sont celles qui sont déjà démunies. Le pape François, dans son encyclique Laudato si’, fait lui aussi ce constat : « Ces situations provoquent les gémissements de sœur terre, qui se joignent au gémissement des abandonnés du monde, dans une clameur exigeant de nous une autre direction. » (LS 53) C’est à ce niveau qu’agit la campagne œcuménique 2018 : en présentant des exemples de changement qui peuvent nous inspirer et nous encourager à y apporter notre contribution.
Extraits de la lettre de présentation de la campagne 2018 – www.voir-et-agir.ch
IDéES POUR AGIR. – A travers cette nouvelle campagne, nos œuvres esquissent des pistes pour de nouvelles actions qui ne pourront aboutir qu’avec la participation de personnes qui s’engagent. Dans le cadre d’une paroisse, d’une association, à l’école, ou à titre privé comme la journée des roses équitables vendues à la sortie des messes les 10 et 11 mars ou le pain du partage : du 14 février au 1er avril 2018, des boulangeries de toute la Suisse vendront du pain signalé d’un petit drapeau ; pour chaque pain vendu, 50 cts sont versés à nos projets en Afrique, Asie et Amérique latine.
SIGNEZ LA PéTITION. – Les plantations de palmiers à huile violent les droits humains et détruisent l’environnement. A l’aide d’une pétition en ligne, Action de Carême demandent aux grands distributeurs suisses de diminuer le nombre de produits contenant de l’huile de palme.
Les plantations de palmiers à huile dans la ceinture tropicale détruisent les forêts tropicales, sont responsables des brûlis et menacent la biodiversité. Cela n’affecte pas seulement la nature et les animaux : des familles entières sont déplacées, perdent leurs moyens de subsistance en voyant leurs champs détruits.
Joignez-vous à notre demande et signez notre pétition : voir-et-agir.ch
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