Théologie enfantine

Par Myriam Bettens
Photo : Pixabay

Toutes ces années de théologie pour rien ! C’est vrai, rien de mieux qu’une enfant de quatre ans, en l’occurrence ma fille, pour vous remoucher (proprement) et vous apprendre qui est réellement « Zézus ».

Balaie-donc tes certitudes, chère maman, parce que celui qui « croise les zambes là-haut, c’est pas Zézus », me dit-elle pleine d’assurance. « Viens ze vais te montrer. » Je la suis docilement auprès d’une autre icône. Faut dire qu’elle aime les églises, surtout orthodoxes, un comble pour la protestante que je suis. Et elle pourrait y rester des heures. Pas pratique, lorsqu’on voyage en groupe et que les autres patientent sur le parvis… « Là, regarde. C’est lui Zézus », désignant une icône de l’enfant dans les bras de sa mère. Je lui explique que Jésus n’est pas resté un bébé toute sa vie. « Ze sais ! Mais il est pas non plus resté là », lance-t-elle en pointant une image du Christ en croix. « Il est allé vers Dieu. T’as oublié ou quoi ? »  Mon guide improvisé poursuit sa visite commentée de « la maison de Zézus ». Celle-ci se conclut sur une très ancienne icône de la Vierge. Je lui demande alors si elle sait qui est représenté. « Bien sûr, c’est Mona Lisa ! », lance-t-elle en roulant des yeux, exaspérée par mon ignorance.

Etendre les racines de la foi

En apprenant à connaître Myriam Bovet lors d’un pèlerinage alpin, je l’avais trouvée particulièrement rayonnante. Elle m’avait alors confié qu’elle avait rencontré Jésus dans son cœur à l’âge de 21 ans. Depuis, elle diffuse ce soleil christique dans chacune de ses activités. Tous les mois, elle se rend à Pramont pour y visiter des jeunes.
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2024, année du 100e pèlerinage interdiocésain à Lourdes

En train, en bus, en avion, mais aussi à pied, à moto ou à vélo : tous les moyens de transport seront bons en 2024 pour se rendre à Lourdes pour le 100e pèlerinage interdiocésain du printemps, du 19 au 25 mai. Les organisateurs veulent marquer ce jubilé par de nombreuses initiatives pour faire connaître le message de Lourdes. 
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La représentation du Christ dans l’histoire

La fresque du Jugement dernier de l’abbaye de Saint-Jean-des-Sœurs, dans le Val Müstair, fait partie des plus anciennes peintures murales de l’Europe médiévale.

Voir le Christ sur une œuvre d’art est presque banal pour nous aujourd’hui. Pourtant, cela n’a pas toujours été une évidence. 

Le possible visage de Jésus selon des chercheurs britanniques.

Par Amandine Beffa | Photos: DR, cath.ch/Maurice Page

De l’interdit vétérotestamentaire de faire une « image de ce qui a la forme de ce qui se trouve au ciel » (Dt 5, 8) jusqu’aux débats du XXe siècle autour de l’art sacré contemporain, s’intéresser aux représentations du Christ, c’est étudier « comment on croit ». Ce que l’on représente, et peut-être plus encore ce que l’on ne représente pas, dit beaucoup. 

Donner ou ne pas donner de visage au Fils de Dieu

Aux premiers siècles, le Christ est évoqué par des symboles : poisson, chrisme (initiales du Christ), ancre, agneau… Dans les catacombes, il y a plus d’une centaine d’images du Bon Pasteur. Ce n’est toutefois pas encore une figuration du Christ à proprement parler. C’est la mise en image d’une parabole. Or, les paraboles sont des récits allégoriques. Ainsi, on évoque une histoire qui relate quelque chose du Fils de Dieu.

Des scènes bibliques sont observables, mais il s’agit surtout d’exprimer une espérance. Ce sont avant tout les miracles et la résurrection qui sont figurés. 

Si le Christ est ressuscité, s’Il a ramené à la vie Lazare, alors, ceux qui sont morts peuvent espérer la vie.

Pour le frère Philippe Lefebvre : « Si l’on ne peut s’empêcher de se faire des images de ce en quoi on croit, quelles sont les images qui correspondent à la révélation de Dieu Lui-même ? »1

L’enjeu de l’art est aussi ce que l’on souhaite transmettre. Les évangiles ne disent rien de l’apparence de Jésus. Pour le représenter, il est impératif d’imaginer ce à quoi il ressemble. Mais, est-ce si anodin ? Pas forcément. En effet, l’image que nous avons de Lui provient en partie des œuvres que nous avons vues depuis que nous sommes enfants. 

Ainsi que le développe Robert Will, il n’est pas possible de trouver une image qui exprime à elle seule le tout du Christ. Elle ne dira jamais « la plénitude de la vie divine en lui »2. Toute représentation est nécessairement réductrice.

Jésus enfant a parfois les traits d’un adulte miniature ou d’un « enfant vieillard ».

Définir les traits du Christ

Les traits du Christ ont été progressivement définis pour arriver à une forme d’art canonique. Aujourd’hui, si on demande à des personnes prises au hasard de dessiner Jésus, il y a fort à parier qu’il y aura beaucoup de points communs.

C’est au Ve siècle que se fixe l’apparence du Jésus que nous connaissons. 

Par la suite, « […] depuis le XVIe siècle, les tendances artistiques se sont dispersées dans la mesure où la vie religieuse s’est individualisée »3.

Parfois, les débats se trouvent là où nous ne les attendrions pas. Au XIe siècle, Jésus enfant a les traits d’un adulte miniature ou d’un « enfant vieillard ». Cela repose sur la conviction qu’il est impossible à Dieu de changer, de vieillir, de mourir. 

Aujourd’hui, certains chercheurs essaient de retrouver ce à quoi le « Jésus historique » ressemblait réellement, en utilisant des crânes de l’époque et toutes les informations dont nous disposons. Les images 3D sont certes impressionnantes, mais nous pouvons nous demander ce qu’elles apportent à notre foi.

Le Beau Dieu

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les critères esthétiques sont prépondérants. Saint Augustin ou saint Thomas d’Aquin insistent sur le fait que Jésus ne peut qu’avoir une apparence parfaite.

La beauté physique est comprise comme reflet de la beauté de l’âme. Le Psalmiste ne dit-il pas : « Tu es beau comme aucun des enfants de l’homme, la grâce est répandue sur tes lèvres : oui, Dieu te bénit pour toujours. » (Ps 44, 3) ?

Le Christ mort et souffrant

Si la Résurrection a été fêtée dès le début du christianisme, il faut attendre le IVe siècle pour voir apparaître les premières crucifixions. Elles restent malgré tout très symboliques. Longtemps, ces scènes ne sont pas réellement défigurantes, les traits restent harmonieux. C’est le cas par exemple du Retable des Cordeliers à Fribourg.

Au centre du Retable des Cordeliers, à Fribourg, le Christ conserve des traits harmonieux malgré la crucifixion.

Le glissement est progressif : « Vers la fin du Moyen Age, ce fut surtout le Crucifié que l’on représenta dans l’horreur de l’agonie, tandis que l’ancienne Eglise éprouvait une certaine répugnance pour ce spectacle. »4

Dès le XIVe siècle, se développe une obsession pour la mort et la passion. Elle va de pair avec une spiritualité doloriste. On cherche à éveiller la pitié, une forme de culpabilité aussi : le Christ est mort pour nous, à cause de nous.

Le Christ défiguré

Représenter le Christ souffrant ne revient pas nécessairement à représenter le Christ laid. Pourtant, le prophète Esaïe déclare : « La multitude avait été consternée en le voyant, car Il était si défiguré qu’Il ne ressemblait plus à un homme ; Il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme. […] Il était sans apparence ni beauté qui attirent nos regards, son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, Il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. » (Es 52, 14-53, 3)

Que nous dit la souffrance du Christ ? Elle nous rappelle que la crucifixion n’est pas banale. Paul ne nous parle-t-il pas du scandale de la croix (1 Co 1, 22-23) ?

Parmi toutes les œuvres, deux sont incontournables : le Retable d’Issenheim de Mathias Grünewald et le Christ de Germaine Richier. Les deux ont en commun d’avoir été réalisés pour des malades, au cours de périodes d’épidémies. Grünewald et Richier, chacun à son époque, ont voulu montrer un Christ défiguré par la souffrance.

Une œuvre exilée

Au Plateau d’Assy, les malades des sanatoriums ont tout de suite apprécié ce Jésus illustrant si bien les paroles du prophète : « En fait, c’étaient nos souffrances qu’Il portait, nos douleurs dont Il était chargé. Et nous, nous pensions qu’Il était frappé, meurtri par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos révoltes qu’Il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’Il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur Lui : par ses blessures, nous sommes guéris. » (Es 53, 4-5) Mais, la multitude est consternée si bien que le crucifix de Germaine Richier est exilé de 1951 et 1969.

Pour le frère Philippe Lefebvre, l’idole est une « projection sur le divin de son propre imaginaire, de sorte qu’elle enferme sur soi au lieu de favoriser la rencontre »5. Rejeter certaines représentations du Christ serait-il finalement une forme d’idolâtrie ? Nous pouvons ainsi nous demander quelle rencontre nous manquons lorsque nous rejetons une œuvre.

1 Lefebvre Philippe. Peut-on représenter Dieu ? Un questionnement dans la Bible. In : Etudes, n° 4225. mars 2016. p. 63.
2 Will Robert. Le symbolisme de l’image du Christ. Essai d’iconographie chrétienne. In : Revue d’histoire et de philosophie religieuses, 16e année n° 3-5, Mai-octobre 1936. Cahier dédié à la mémoire de G. Baldensperger. p. 403.
3 Ibid, p. 148.
4 Ibid, pp. 415-416.
5 Lefebvre, op. cit., p. 63.

Eblouissement

J’ai la joie de participer régulièrement à un atelier d’écriture animé par Marie-Laure Choplin. Les consignes ont souvent un ancrage dans la Bible. Cette fois-là, il s’agissait d’écrire au sujet de notre dernier « éblouissement » : ça tombait bien, car je venais de vivre un de ces moments lumineux, la veille au soir, à l’école…
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Véronique Christinaz: 25 ans de dévouement!

Le 8 décembre dernier, fête de l’Immaculée Conception, Mme Sophie Delpedro, présidente du Conseil de communauté de Nuvilly, a adressé un chaleureux remerciement à Mme Véronique Christinaz, qui quitte son mandat après 25 ans de fidèle présence au sein du Conseil paroissial.
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Le Christ icône

Représentation du Christ créateur, par Giusto de Menabuoi.

Par François-Xavier Amherdt | Photo : DR

« Il est l’image du Dieu invisible », eikôn en grec, qui donne le terme français « icône ». Le cantique qui ouvre la lettre de Paul aux Colossiens et que nous chantons régulièrement à l’office des vêpres (du soir) célèbre d’abord le Christ créateur, le Premier-Né en qui toutes choses ont été faites, autant les créatures visibles qu’invisibles, puissances, principautés, souverainetés, dominations, pour reprendre les quatre mots employés par l’hymne afin de désigner les êtres non-visibles et spirituels, mais soumis au Christ. « Tout est créé par lui et pour lui », ajoute Paul, car il est engendré de toute éternité dans le sein du Père, « il est avant toute chose et tout subsiste en lui ».

Reflet éternel de la grandeur de Dieu, il nous offre le visage de la bonté et de la tendresse divine. Jésus-Christ est notre Sauveur et notre Roi, la tête de l’Eglise, son Corps. Il est établi à ce titre par sa Résurrection dans l’Esprit Saint. Il est le premier-né d’entre les morts, le commencement de toute réalité. Il a en tout la primauté, parce qu’en lui habite la plénitude de vie et de vérité. C’est par lui que le Père s’est réconcilié toute chose. Par le sang de sa croix, il a offert au cosmos et à l’humanité la paix, le shalom, l’harmonie, sur la terre et dans le ciel. Il nous a donné d’avoir part dans la lumière à l’héritage promis avec tous les saints, les vivants et les défunts. Lui le Bien-Aimé, il nous a arrachés au pouvoir du mal, il nous a associés à son Royaume, il nous a offert la rédemption et le pardon de tous nos péchés.

Il vaut la peine de contempler ce chant et les métaphores qu’il déploie, de les déguster l’une après l’autre, de manière à ce que nous puissions toujours mieux habiter notre propre corps fait à l’image de la Trinité, l’univers qui nous est confié, et de façon à ce que nous parvenions à vivre dans la sérénité avec nos frères et sœurs dans l’Eglise et dans le monde, de toutes races, nations, peuples et religions.

Le Christ se donne à voir pour que nous puissions le représenter et l’offrir aux autres.

« Faire sentir le regard de Jésus »

Par Thierry Schelling
Photo : DR

C’était à Marseille, en septembre 2023. Le pape François encourageait les prêtres et consacrés en ces termes éloquents : faire sentir le regard de Jésus. Et de rappeler que sur les images de Marie, il convient de fixer notre regard sur le sien, qui souvent porte soit vers son Fils, soit vers nous. Idem pour le regard de l’Enfant dans ses bras : il se pose sur nous ou sur sa mère. Une invitation à contempler les images pieuses non pas en tant que talismans ou idoles, mais comme vecteurs d’une relation à Dieu et au prochain tout intérieure, qui passe par le regard…

Joli coup d’œil

En nous laissant regarder par le Christ, nous devenons – continue le Pape – nous-mêmes des observateurs aux caractéristiques suivantes : « Proximité, compassion et tendresse. » En nous laissant ainsi portés par son regard, nous devenons celles et ceux qui, de par notre étreinte, traduisons l’encouragement de Dieu aux blessés de la vie et de par notre caresse, incarnons la proximité d’un Dieu de miséricorde pour qui en a besoin.

Œil pour œil…

Mais il y a également, précise le Pape, le regard des priantes et des priants envers l’icône, l’image, le visage du Christ. L’adoration se fait aussi par le regard : sur l’ostensoir, sur le Saint ou la Sainte peinte, sur le visage même du Christ en croix, ou en gloire. « Portons à nos frères et sœurs le regard de Dieu », et « portons à Dieu leur soif », leur cécité, leurs aveuglements, en une chaîne bienfaisante qui délie de la mièvrerie et relie au Regardant qu’est le Christ, du haut de la croix.

Ces proches aidants essentiels à la société

La Journée intercantonale des proches aidants s’est tenue le 30 octobre 2023. En Suisse, une personne sur quatre est proche aidant: un nombre considérable. Pourtant, contrairement à d’autres pays, on tarde à établir un statut juridique clair pour ces aidants alors qu’ils jouent un rôle essentiel pour le système de santé et, au-delà, pour la société tout entière.

Par Anne-Laure Martinetti
Photos : pexels.com

Qu’est-ce qu’un proche aidant ? Selon l’Association Proches Aidants Valais, il s’agit de quelqu’un qui permet à une personne en perte d’autonomie de continuer à vivre chez elle dans de bonnes conditions. Cette définition recouvre forcément nombre de situations, car la perte d’autonomie concerne aussi bien le grand âge, le handicap, la maladie physique ou mentale, l’addiction… Fréquemment, le proche aidant sait à qui s’adresser pour ce qui regarde directement la personne dont il s’occupe mais ignore qu’il a, lui aussi, droit à une aide. 

Un signal positif du Conseil des Etats – La Conseillère aux Etats, Marianne Maret, a déposé une motion visant à définir un statut juridique pour une meilleure reconnaissance de ce travail indispensable. L’an dernier, la commission compétente du Conseil des Etats a débattu et continue d’approfondir le sujet. Marianne Maret a déclaré : « Il s’agit d’une première étape. Cela entraînera certes des coûts, mais ceux-ci seront bien plus élevés à l’avenir si le cadre règlementaire décourage les proches aidants et que c’est le système de santé étatique qui doit prendre le relais. »1

Quelle réalité pour le proche aidant ? – Marie2 prend soin d’un enfant souffrant d’une malformation pulmonaire de naissance. La santé de son fils exige des soins journaliers de plusieurs heures, et ce, sans compter les rendez-vous médicaux, la physiothérapie, l’ergothérapie… « J’ai arrêté de travailler et nous avons dû déménager pour faciliter les trajets maison-école. J’ai aussi engagé un répétiteur à domicile pour pallier le retard dû aux absences scolaires. Je ne savais pas que j’avais droit à quoi que ce soit. C’est par la Ligue pulmonaire que je l’ai appris. J’ai reçu une somme de l’AI afin de payer une personne pour une partie des soins. En revanche, la somme annuelle allouée pour des heures de ménage sur mon assurance maladie ne pouvait être perçue car je n’étais pas la personne malade. Si je m’étais cassé un bras, j’y aurais eu droit ! » Josie s’occupe de sa mère souffrant d’Alzheimer. « Elle est encore relativement autonome mais je suis en permanence en souci. Mon frère habite à l’étranger et mes enfants m’aident parfois mais ils sont en pleine vie active entre travail et enfants en bas âge. » Adaptation du temps de travail, voire abandon, vacances et week-ends inexistants, déménagements, lourde charge mentale… : voilà la réalité des proches aidants. L’épuisement les guette d’où la nécessité d’un soutien efficace.

Les femmes en première ligne – Les femmes sont non seulement surreprésentées parmi les proches aidants, mais également parmi les personnes dépendantes. Dans le premier cas, la raison en est le temps partiel, certes, mais peut-être aussi la « vocation ». Cela dit, ce terme fourre-tout justifie trop souvent l’inaction d’autres instances. Dans le second cas, deux raisons sont généralement évoquées : une plus longue espérance de vie et des moyens économiques plus faibles, réalité due à une protection sociale en partie fondée sur le genre. Rebecca Durollet, docteure en géographie sociale et codirectrice de l’étude intituée « Vieillir sans la présence de la famille », explique : « On a envie que les personnes puissent vieillir chez elles, ce qui est une très bonne chose. Mais dans cette politique de l’ambulatoire au stationnaire, on compte énormément sur les proches aidants et on sait peu ce que l’on peut faire si ces proches n’existent pas. Ces personnes peuvent connaître des obstacles structurels et financiers. »3 Enfin, tout un chacun peut aider, à l’occasion ou régulièrement : apporter des courses, poster un colis, faire un trajet chez le médecin… Ne perdons pas de vue que nous pouvons tous, un jour, devenir proche aidant ou proche aidé.

1 Site web : www.mariannemaret.ch
2 Tous les prénoms sont fictifs.
3 Emission La Matinale, RTS, 11 décembre 2023.

L’Eglise n’est plus en soins palliatifs

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Céline Ruffieux, représentante de l’évêque à Fribourg, est l’auteure de cette carte blanche. 

L’Eglise est morte ; vive l’Eglise !

Par Céline Ruffieux, représentante de l’évêque à Fribourg
Photo: cath.ch

L’Eglise de nos paroisses, parfois millénaires (dès le VIe siècle), ne peut que constater qu’elle est en décalage de quelques centaines d’années avec le monde d’aujourd’hui, autant par rapport aux besoins qu’aux réalités de nos contemporains. Le rythme de vie des familles, les offres et les besoins dans le domaine de la spiritualité, l’éco-anxiété des jeunes adultes, l’individualisme de la société…

Il y a une rupture de confiance générale : même les plus grands sont mis à terre publiquement, accusés d’abus et d’emprise, jouissant de leur position asymétrique dans leurs relations ; l’institution s’est autoprotégée au détriment des victimes et aujourd’hui, nous nous retrouvons à devoir chercher l’Essentiel. 

Le sol s’effrite sous les pieds des gens engagés dans cette Eglise-institution. Et pourtant… nous sommes toujours là ! Prêtres, agent-es pastoraux-ales laïcs-ques, diacres, conseillers-ères de paroisse, collaborateurs-trices administratifs-ves, sacristains-ines, chantres… représentant-e de l’évêque, évêque, et vous, surtout vous, baptisé-e-s, paroissien-ne-s, curieux-ses… Nous sommes toujours là, avec Jésus, présent au milieu de nous, parce que c’est bien Lui qui nous engage à mettre nos vies sur son chemin et non pas un contrat ou un salaire.

Chaque matin, j’ai la petite discipline de me poser la question de mon « Oui » à Le suivre. Je prends le temps de prendre conscience et de m’émerveiller de ce monde encore une fois créé pour nous. J’aurai une journée chargée, avec des conflits à gérer, des solutions à construire pour des problèmes qui semblent pourtant parfois insolubles, des décisions à prendre, réjouissantes ou effrayantes quant à leurs conséquences, des séances à animer ou à amender. Ma journée sera surtout l’occasion de laisser le souffle de l’Esprit créer l’improbable, l’amour du Christ infuser chacune de mes rencontres, chacune de mes décisions, chacun de mes silences.

Nous avons célébré la naissance du Fils de Dieu il y a à peine quelques semaines. Cette naissance n’a pas eu lieu il y a environ 2000 ans, mais bien dans « l’aujourd’hui » de nos vies, aujourd’hui de Dieu. Nous avons peut-être rangé le sapin et la crèche, ne rangeons pas la lumière de Noël hors de nos cœurs et vivons l’Eglise ensemble !

Jeux, jeunes et humour – février 2024

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi, après la prière du « Je confesse à Dieu » et la formule d’absolution du prêtre, nous demandons encore au Seigneur de prendre pitié ? *
Tel est le sens du Kyrie eleison (en grec ancien) : « Seigneur, prends pitié. » Il nous permet d’élargir notre prière et de proclamer la miséricorde de Dieu pour nos frères et sœurs en humanité. Le Kyrie est donc une acclamation du Seigneur ressuscité, victorieux de la mort sous toutes ses formes, y compris le péché et qui vient nous relever.

Par Pascal Ortelli

* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.

Humour

Un frère d’un monastère avait des problèmes psychiques. On lui confiait des petits travaux comme donner à manger aux poules. Un jour, il refusa d’aller dans le poulailler, car il s’était mis dans la tête qu’il était un grain de riz. Le supérieur l’hospitalisa et après trois semaines de soin, il retourna au couvent guéri de sa certitude d’être un grain de riz. Le supérieur lui confia à nouveau la tâche de donner à manger aux poules. Il y alla, mais au dernier moment, il renonça. Le Père-Abbé lui dit :
– Voyons, frère Antoine, vous n’êtes plus un grain de riz. Vous pouvez y aller sans peur !
– Moi je sais que je ne suis pas un grain de riz, mais les poules ne le savent pas !

Par Calixte Dubosson

CREDO

Par Claude Amstutz
Photo : DR

Prends mes mains, riches de superflu ; 
Prends mes mains confiantes dans les tiennes, sources de toute joie. 
Prends mes yeux, sensibles aux apparences ; 
Prends mes yeux – la présence de mes frères, sources de toute espérance. 
Prends mon corps dont je garde souci ; 
Prends mon corps, tes bontés qui l’habitent, sources de toute louange.

Prends mon cœur que l’orgueil tyrannise ; 
Prends mon cœur ébloui par tes grâces, sources de toute beauté. 
Prends ma foi, ses miroirs déformés ; 
Prends ma foi tournée vers Tes béatitudes, sources de toute paix. 
Prends mon âme, mon rien qui se veut tout ; 
Prends mon âme, dans Ton corps et Ton sang, sources de toute adoration.

Mon Dieu, mon Ami, mon Insaisissable et mon Tout…

L’union fait la force !

Texte et photo par Astrid Belperroud

La jeunesse (jeunes après la communion de plus de 10 ans à 14 ans) vient de vivre son premier TEMPS FORT en région : paroisses de : Choulex-Vandœuvres, Puplinge-Presinge, Chêne-Thônex, Sainte-Thérèse (Champel) et Saint-Joseph (Eaux-Vives), plus de 40 jeunes et 5 catéchistes, 3 prêtres pour entourer, accompagner, écouter, bricoler, prier avec au cœur de la rencontre : Jésus. Il nous veut rassemblés, heureux et enthousiastes et tout était réuni pour une belle première !

Quelques échos :

« J’étais tellement heureux de vous voir toutes et tous engagés pour ce TF. (Thierry)                         

Des jeunes attentifs et participatifs, quelle belle expérience. (Sabrina)                                             

J’ai vu de la motivation entre les jeunes qui pour la plupart ne se connaissaient pas. (Anne Marie)                                

Avec ce dynamisme les jeunes ont mis tous leurs sens en route, le corps et l’esprit ont participé à cette journée. (Laurent)                                                                                                  

La présence d’autant de jeunes a donné une impression d’une belle présence physique et spirituelle, les jeunes étaient contents d’être là même les plus grands. Ils se sont «  reconnus  » surpris parfois d’être dans le même bateau. La joie de l’Evangile ! » (Astrid)

MERCI à Rose, Sabrina, Anne-Marie, Laurent, nos prêtres Sviatoslav, Karol et Thierry, à nos familles des deux UP La Seymaz et Eaux-Vives – Champel ! Osons mettre de la lumière dans nos vies, osons vivre des expériences nouvelles avec la rencontre du Seigneur.

Prochain rendez-vous de nos jeunes en région : découvrir le SEDER (dernier repas de Jésus le mercredi 27 mars et le samedi 27 avril à l’église Sainte-Thérèse de Champel.

Diaconie

La catéchèse d’aujourd’hui, ce n’est plus le catéchisme de grand-mère. La diaconie, le service de l’autre dans la gratuité, font partie intégrante du témoignage chrétien. Et du parcours de nos confirmés et confirmands associés à des bénévoles de nos paroisses : en effet, ils se sont donné rendez-vous le samedi 25 novembre 2023 devant les entrées de nos enseignes commerciales pour donner sacs et cabas, et décharger ensuite les dons des acheteurs généreux en ce temps qui précédait l’Avent et Noël.

Texte et photos par Astrid Belperroud

Un mot assez peu connu et pourtant si indispensable à nos sociétés dans lesquelles nous vivons. C’est un mot qui chante… comme symphonie, harmonie… Mais ce n’est pas la femme du diacre, ce n’est pas non plus une nouvelle philosophie de vie mais tout simplement comme nous le dit Wikipédia c’est l’institution qui organise la charité envers les pauvres et les malades de la communauté. 

Merci aux jeunes « des ados du cycles » « du parcours confirmation 2024 » et « les confirmés de 2023 » sans oublier Françoise et Monique, membres du Conseil pastoral de Saint-Joseph. 

Quelques échos : « merci beaucoup pour cette expérience » ; « merci beaucoup, ça m’a fait du bien de partager ce moment avec tous » ; « merci et à la prochaine ! »

C’est près de 197,5 tonnes de produits alimentaires et d’hygiène qui ont été récoltés sur le canton durant ce fameux Samedi du Partage, les 25 et 26 novembre dernier. BRAVO https://www.partage.ch/

Samedi du Partage : témoignage

Françoise Albert en compagnie de JJ McManus, confirmé 2023.

Par Françoise Albert | Photo : Astrid Belperroud

En pleine après-midi, à l’entrée de la Migros : nous sommes deux ou trois bénévoles qui tendons le sac « Samedi du Partage » aux personnes entrant dans le magasin. 

Il y a : 
– ceux qui passent « sans nous voir »,
– les timides qui n’osent pas,
– ceux qui ne veulent pas, un peu gênés ? peut-être même pas !
– ceux qui cherchent la conversation (ce sont peut-être les seuls mots qu’ils échangeront de la journée ?)
– ceux qui connaissent comment ça se passe et qui d’emblée demandent ce qui manque,
– ceux qui suivent leur chemin par automatisme et qui ne se laissent pas « dérouter » par le sac rose,
– ceux qui « ont déjà donné »,
– ceux qui « viendront demain »,
– mais aussi ceux qui sont heureux de PARTAGER, avec le sourire…

Un nouveau logo pour le diocèse de Sion

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet
de son choix. Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion, est l’auteur de cette carte blanche. 

Par Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion | Photo : cath.ch

A partir de janvier 2024, le diocèse de Sion introduit une nouvelle identité visuelle : un nouveau logo et une nouvelle charte graphique.

Le logo reprend les éléments de la vision pastorale diocésaine : « Ensemble en chemin pour annoncer l’amour de Dieu… C’est cela la joie de l’Evangile. »

Valère et Tourbillon représentent l’ancrage territorial. 
La croix invite à lever les yeux. Elle est en mouvement vers l’extérieur et donne un nouvel élan à ce symbole.
Le cercle ouvert manifeste l’unité du diocèse et son ouverture aux autres. Il est signe de communion.

Le bleu évoque visuellement la sérénité, la confiance, couleur de l’eau, du ciel et de la Vierge Marie.
Le jaune manifeste la joie qu’il y a à connaître le Christ, soleil, vie et lumière. 

Le logo est un élément d’identité important pour un diocèse. Il sera progressivement introduit dans les communications, les supports écrits et visuels du diocèse. 
Le logo est accompagné d’un ensemble de déclinaisons, notamment pour les services diocésains qui sont invités à l’employer progressivement. Il permet ainsi de mieux rendre compte des propositions diocésaines, tout en les rassemblant et en les fédérant.
Les paroisses qui n’ont pas de logo pourront également utiliser le logo diocésain. Les organisateurs d’évènements d’Eglise, pèlerinages, conférences ou autres manifestations reconnus par le diocèse sont invités, s’ils le souhaitent, à employer le logo diocésain. Cette utilisation illustrera un lien mutuel entre l’évènement et le diocèse. D’une part, l’évènement pourra se réclamer du soutien moral du diocèse. D’autre part, le diocèse exercera un droit de regard sur l’évènement et son contenu, afin d’en vérifier la cohérence avec les orientations pastorales diocésaines. Toute utilisation de l’identité graphique diocésaine, et en particulier du logo, devra donc au préalable être validée par le Service diocésain de la communication ou l’autorité diocésaine.

Jeux, jeunes et humour – janvier 2024

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi au début la messe, le prêtre dit : « Le Seigneur soit avec vous » ? *
Après le baiser de l’autel, symbole du Christ point de jonction entre Dieu et les hommes, et le signe de croix, le prêtre prononce cette formule au début ainsi qu’à trois reprises au cœur de la célébration. Il s’agit d’une très ancienne bénédiction rappelant que Dieu vient demeurer en nous.
La réponse de l’assemblée « Et avec votre Esprit » rappelle en quelque sorte le rôle du prêtre : « Que l’Esprit qui t’a été donné le jour de ton ordination soit avec toi et agisse en toi pour que tu accomplisses bien ton ministère ! »

Par Pascal Ortelli

* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.

Humour

Un touriste arrive à Paris et s’adresse à un passant : 
Sprechen Sie deutsch ? 
– Non, répond le Parisien.
Do you speak English ?
– Non, non.
Voce fala portugues ?
– Non.
Hablas espagnol ?
– Non, non, désolé Monsieur, je ne parle que le français.

Le touriste s’éloigne. Notre Parisien se tourne vers son ami et lui dit : « Tu vois, il sait quatre langues, mais ça ne lui sert à rien ! »

Par Calixte Dubosson

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