Par Thierry Schelling Photo: Le pape François rigole lorsqu’un couple de jeunes mariés lui montre la figurine de leur gâteau de mariage à son effigie. (Photo Ciric)Depuis quinze ans que je bénis des mariages, un sentiment d’inadéquation m’habite crescendo face aux fiancés… Leurs demandes sont souvent motivées par un « On ne saurait imaginer les choses autrement ». Et c’est tout.
A la question : « Pourquoi le sacrement, alors ? », la réponse est souvent plus que laconique : « Le sacre… quoi ? » Formidable terrain d’évangélisation, me dira-t-on ? Peut-être… Oh, ils sont mignons, ont souvent vécu sept, huit voire neuf ans ensemble auparavant. Mais un bébé arrive, une arrière-grand-mère rêve de la voir en blanc avant de mourir…
Choix libre, vraiment ? Par-dessus tout, ces couples n’ont souvent pas la foi, ou ne la pratiquent pas, ou plus…
Une bénédiction ne serait-elle pas plus appropriée dans le respect de leur vécu ? Ou des fiançailles, pour se donner un temps de catéchuménat du couple chrétien… Ah, mais le resto, les bulles de savon et l’église sont déjà réservés !
Le plus fou ? Après la célébration, j’ai souvent des retours dithyrambiques : « Vous avez été génial ! », « Des prêtres comme vous rempliraient les églises ! », « Nos familles et amis ont a-do-ré ! » Le style a plu… mais le fond ?
OK, je suis consciencieux, mais souvent inadéquat. Dilemme. Souffrez que je vous le partage…
Par Claude Jenny et Sœur Franziska Huber de la Librairie Saint-Augustin, Saint-Maurice
Des livres
« Quand nos blessures diffusent la lumière »
Dans son nouveau livre, l’abbé Joël Pralong, directeur du séminaire du Diocèse de Sion, aborde un thème qu’il affectionne : celui des blessures qui nous habitent. Si elles peuvent « sécréter du poison, celui de l’amertume », elles peuvent aussi, « laisser transparaître la lumière, celle qui émane du plus profond de l’âme » parce que Dieu ne laisse personne seul sur le bord du chemin. L’auteur évoque ses propres blessures et celles de personnes en détresse qu’il a croisées dans son parcours de prêtre. Et de proclamer un hymne à la tendresse !
Un livre dédié au compositeur Bernard Ducarroz, quelle belle idée ! Coup de cœur pour cet auteur-compositeur, décédé en 2014, qui a tant marqué l’art choral en Suisse romande.
Ce n’est que justice de lui dédier ce livre, rédigé par quelques-uns de celles et ceux, parmi tant d’autres, qui l’ont tant aimé et chanté. Et le chantent toujours ! Il a écrit les paroles de quelque 500 chants, mais surtout – comme le dit joliment le titre du livre – il composait et allait à la rencontre des autres avec les mots du cœur. Un livre qu’il faut goûter avec les notes du bonheur de l’avoir connu et chanté !
Editions Cabébita, 280 pages, septembre 2017. Avec des participations de son compère Pierre Huwiler, de son frère l’abbé Claude Ducarroz, de Pascal Corminbœuf et de Gilles Baeriswyl.
Un titre provocateur pour un livre au sujet néanmoins pertinent! A savoir: comment vivre sa foi dans un monde devenu de plus en plus hostile à tout ce qui est religieux? L’auteur, Rod Dreher, journaliste américain, dresse un portrait plutôt sombre mais invite les chrétiens à résister aux fléaux de la modernité en y jetant un regard de bénédictin pour prendre de fermes résolutions.
Un regard vocal en l’occurrence grâce au quatrième opus du groupe de chant du Centre pastoral Saint-Merry de Paris. Une communauté qui se veut innovante et qui porte le nom d’un saint bien peu connu. Son groupe vocal chante la Parole avec des voix superbes, un répertoire pour le temps présent, un accompagnement musical recherché. Ce CD offre un mélange de diverses compositions ainsi que la messe de la Saint-Jean. Un CD magnifique qui fera le bonheur de ceux qui veulent faire chanter l’assemblée avec des compositions novatrices.
«Le regard de Dieu», Chants du répertoire de Saint-Merry, Adf-Bayard musique, Paris, 2017
Mardi soir 21 novembre, à 20h aura lieu un concert de musique, donné par l’Orchestre Praeclassica de Genève. Cette ensemble musicale, fondé en 1963 par René Probst, est constitué de musiciens de très bon niveau ayant reçu une formation musicale et instrumentale de qualité.
Sous la direction de Ahmed Hamdy, l’orchestre interprétera des pièces de Sibelius, Tchaikovsky, Puccini, Chrisantemi et un concerto pour violoncelle en la mineur de Boccherini. Pour cette dernière pièce, nous aurons la présence de M. Dan Sloutskovski, cosoliste violoncelle de l’Orchestre de Chambre de Genève.
Propos recueillis par Vincent Lafargue
Photos : LDDT’es-qui? Marie Leduc-Larivé, 27 ans, mariée à Romain, des Plans-sur-Bex (VD).Tu t’engages où? Editrice aux éditions Parole et Silence (Les Plans / Paris). Master en théologie en cours à la faculté de Strasbourg, rédactrice dans quelques médias (Grandir, Sources, cath.ch), responsable du camp vocation « Théâtre ».
Marie, l’Eglise de demain sera… ? … libérée de bon nombre de ses peurs, comme nous y invite le pape François, et donnant davantage de place aux femmes.
Quel est ton travail d’éditrice ? Notre but est d’aider les chrétiens à se former et à nourrir leur vie spirituelle. Mon travail est très varié, mais j’accompagne surtout les auteurs dans la finalisation de leurs manuscrits. Je trouve beaucoup de sens dans ce que je fais, ce qui, pour moi, est très important. Cela nourrit ma foi et unifie ma vie.
Pourquoi étudier la théologie ? Parce que c’est passionnant ! J’y prends beaucoup de plaisir… Quand j’ai commencé la théologie, j’avais plein de questions et envie d’y répondre. Plus j’avance, plus je me rends compte qu’il y aura toujours plus de questions mais qu’utiliser son intelligence pour scruter sa foi peut faire découvrir des trésors inestimables et rejoindre le cœur de la prière.
Tu as succédé à Albert Longchamp au sein de la rédaction du journal « Grandir ». Est-ce facile de transmettre de la profondeur à travers de petits articles ? Je pense que la taille réduite des articles de ce journal permet de donner envie de les lire jusqu’au bout. Après, le fait de synthétiser permet d’accentuer un point, un auteur, le but n’étant pas de faire un cours mais juste de donner envie aux lecteurs de creuser un aspect de foi.
Enfin, tu diriges le camp vocation « Théâtre ». Qu’est-ce que ces camps apportent ? Depuis que j’ai 15 ans, je participe à ces camps qui ont été fondateurs pour ma foi… Devenir animatrice, c’est aussi un moyen de redonner plus loin, à d’autres, ce que j’y ai reçu. C’est une vraie respiration pour ces jeunes, et pour moi aussi, un lieu où vivre notre vie de chrétien simplement, librement et de façon très joyeuse. Quand on donne la parole aux ados, on s’aperçoit des immenses richesses qu’ils ont en eux et qu’ils partagent volontiers.
Texte et photo par Céline et Pierre-Jean Darbellay
Historique
En 1952, en Espagne, le Père Gabriel Calvo prend conscience que la relation de couple a une influence primordiale sur le comportement des enfants et sur l’ensemble de la vie de famille. Il propose alors des retraites centrées sur la relation de couple.
Puis de sa rencontre avec le Père jésuite Chuck Gallager qui partage les mêmes convictions que lui, va naître un mouvement international : Marriage Encounter (Vivre et Aimer).
Actuellement présent sur 5 continents, dans plus de 80 pays, dont 13 européens, depuis 40 ans en France et 20 en Suisse romande.
Temoignage
Pierre-Jean La session V&A a été un moment extrêmement fort dans ma vie, comparable à celui de mon mariage ou à la naissance de mes filles. Soudain, il m’est apparu, comme une évidence : la belle voiture, la grande maison, l’argent, la réussite professionnelle ou la reconnaissance sociale ne représentent à mes yeux que peu de choses. Mon essentiel c’est mon amour pour toi Céline, pour mes enfants. J’ai donc décidé de les mettre à la première place. Merci V&A de m’avoir recentré sur l’essentiel.
Céline J’y ai découvert que je pouvais être aimée avec mes différences, pas besoin de tout faire comme et avec toi. La nouveauté pour moi a été d’entendre qu’aimer est une décision. Tous nos échanges et nos partages m’ont profondément rassurée, tu m’aimais et nos désirs étaient identiques. Je me suis sentie confiante en notre amour et heureuse de revivre la romance des débuts.
A qui s’adresse vivre et aimer?
A tout couple croyant ou non, marié ou non qui souhaite s’aimer mieux. Il s’adresse aussi aux prêtres ou religieux(ses), et aux fiancés, ceci dans le respect de chacun.
Le mouvement organise deux types de session :
• Vivre et Aimer : pour les couples, prêtres, religieuses qui désirent approfondir leur relation par le dialogue.
• Amour et Engagement : pour les jeunes fiancés ou non qui désirent s’engager dans une relation durable, avec ou sans projet de mariage.
Le but :
Nourrir, enrichir, approfondir notre relation, réévaluer notre projet de vie, vivre en couple dans la durée.
La session débute le vendredi soir et se termine le dimanche : elle est animée par des couples et un prêtre qui alternent apports théoriques et témoignages concrets. Les participants sont invités ensuite à une réflexion personnelle puis à des échanges dans l’intimité du couple.
Les thèmes abordés sont : connaissance de soi, connaissance de l’autre, l’écoute, la confiance, le pardon, la communication, la sexualité et la place du couple dans la société.
Après le week-end : pour ceux qui désirent approfondir la démarche, il existe des soirées de partage en petit groupe de 4-5 couples, pour s’entraider les uns les autres.
Une session Vivre et Aimer, c’est un magnifique cadeau à faire à soi-même, à son couple et à son entourage. Prochaine session en Valais, du 10 au 12 novembre 2017.
La communauté de la Colombière a vécu dimanche 27 août une messe festive. Les paroissiens accueillaient la communauté espagnole, le vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, et une vingtaine de sœurs Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara, une congrégation argentine.
Par Geneviève de Simone-Cornet Photo : Christiane GanguinUne église pleine, des lectures et des prières en français, mais aussi en espagnol, des chants en latin : dimanche 27 août, la messe dominicale à la Colombière avait un air de fête. L’animation était assurée par les Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara (SSVM), venues en nombre donner une note joyeuse à la célébration (voir encadré). Elles étaient présentes à la demande du vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, qui avait tenu à les accueillir – peut-être certaines vont-elles bientôt s’engager sur l’unité pastorale Nyon-Terre sainte et y implanter une communauté.
Connaître par la foi La messe, concélébrée par l’abbé Godel, le Père Emilien et le Père Jésus Garcia, a alterné le français et l’espagnol, à l’image de l’homélie du vicaire épiscopal. En ouverture, celui-ci a souligné que l’évangile du jour propose deux manières de connaître le Christ en réponse à la question qu’il pose aux disciples : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » : « Une connaissance externe, caractérisée par l’opinion commune », et une connaissance de l’intérieur, par la foi.
La première considère le Christ « comme un personnage religieux supplémentaire qui s’ajoute aux personnages connus », la seconde est « la capacité à saisir le mystère de la personne du Christ dans sa profondeur ». Par la foi, qui « a son origine dans l’initiative de Dieu, qui nous dévoile son intimité et nous invite à participer à sa vie divine ». Elle « suppose une relation personnelle avec lui, l’adhésion à Dieu de toute la personne avec son intelligence, sa volonté et ses sentiments ».
Stimulation réciproque « Comme elle suppose de suivre le Maître, a ajouté l’abbé Godel, la foi doit se consolider et croître, devenir profonde et mûre à mesure que s’intensifie et que se fortifie la relation avec Jésus, l’intimité avec lui. » Pour les apôtres, pour nous aussi, à qui le Christ pose la même question. A nous de répondre « avec générosité et courage ».
Plus loin dans l’évangile de ce dimanche, Jésus dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». Soulignant le terme « mon », l’abbé Godel a affirmé : « L’Eglise n’est pas une simple institution humaine, comme n’importe quelle autre, bien plus elle est étroitement unie à Dieu. […] On ne peut pas séparer le Christ de l’Eglise comme on ne peut pas séparer la tête du corps ». L’Eglise « vit par le Seigneur. Il est présent au milieu d’elle et lui donne vie, aliment et force ».
On ne suit pas Jésus en solitaire, a ajouté le vicaire épiscopal, sinon le risque est grand «de ne jamais le rencontrer ou de finir par suivre une image fausse de lui» : c’est en Eglise qu’on le reconnaît et « qu’on s’appuie les uns sur les autres pour dire et approfondir sa foi : c’est une stimulation réciproque ». Qui nous fait témoins de Dieu au cœur du monde.
A la fin de la célébration, l’abbé Godel a remercié le Père Emilien, qui quitte notre unité pastorale pour la région de Moudon, pour « sa disponibilité et sa sagesse ». Les applaudissements nourris de l’assemblée lui ont dit la joie d’avoir pu, quinze ans durant, travailler avec lui.
A l’issue de la célébration, un apéritif a été servi sur le parvis. Accompagnées d’une guitare, les religieuses ont improvisé un concert avec des chants entraînants. Le courant a passé entre elles et les paroissiens.
Evangéliser la culture
Par GdSC
L’Institut des Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara (SSVM) a été fondé le 19 mars 1988 à San Rafael, en Argentine, par le Père Carlos Miguel Buela. Avec l’Institut du Verbe incarné – un institut de prêtres – et le tiers-ordre séculier, il forme la famille religieuse du Verbe incarné. Les deux instituts religieux ont des branches actives et contemplatives. Leurs membres prononcent quatre vœux : chasteté, pauvreté, obéissance et consécration à Marie – la Vierge est leur modèle et leur guide, sur les pas de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Les fondements de leur spiritualité sont Jésus crucifié et Marie. Ils ont un amour particulier pour l’eucharistie, Marie et le pape.
Religieux et religieuses sont plus de 1500, présents sur les cinq continents. Leur charisme ? « Prolonger l’Incarnation du Verbe dans toutes les manifestations de l’homme avec pour fin spécifique l’évangélisation de la culture » : ils veulent pénétrer tous les aspects de la vie de l’homme de la force de l’Evangile. Pour cela, ils sont présents notamment dans la pastorale, l’éducation et les médias. Ils prêchent les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola et des missions paroissiales selon la méthode de saint Alphonse-Marie de Liguori. Ils dirigent des foyers pour personnes âgées et enfants abandonnés ou confrontés à des problèmes familiaux.
Les religieuses portent un habit bleu et gris, le bleu (le ciel sans nuages) représentant la divinité du Christ, le gris (la terre) l’humanité. Elles portent la croix de Matara, symbole de l’évangélisation de la culture.
Par François-Xavier Amherdt
Photo: DRDans son chapitre 19, où Jésus affirme l’indissolubilité du sacrement de mariage – d’après la conception catholique – « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » (19, 6), Matthieu ajoute une incise (ou clausule) qui ne se retrouve pas dans les passages parallèles chez les deux autres évangiles synoptiques (Marc 10, 11-12 ; Luc 16, 18) ni chez Paul (1 Co 7, 10-11).
Sans doute est-ce dû au fait que le premier évangéliste s’adresse surtout à des chrétiens venant du judaïsme et que le cas pouvait se produire dans le contexte juif : « Quiconque répudie sa femme – sauf pour « union irrégulière ou prostitution » – et en épouse une autre commet l’adultère. » (Matthieu 19, 9) Selon les Eglises orthodoxes et réformées, le terme grec ici utilisé (porneia, qui donne pornographie) désignait l’adultère ou la « fornication » hors du mariage, ce qui légitimerait un divorce dans une pareille situation où l’un des conjoints trompe l’autre.
Pour l’interprétation majoritairement en vigueur du côté catholique, il devait plutôt s’agir des unions rendues incestueuses par un degré de parenté proscrit par l’Ancien Testament (Lévitique 18). Des mariages de ce type, contractés chez les païens ou même tolérés chez les prosélytes se préparant à embrasser la foi juive, ont dû faire problème lorsque ces personnes se convertissaient au christianisme dans les milieux judéo-chrétiens attachés à la Loi. D’où la possibilité ouverte de rompre de semblables unions reconnues comme irrégulières au nom de la supériorité de la Parole du Christ qui, au fond, rendait ces mariages nuls par eux-mêmes.
D’autres interprétations considèrent que le passage permettait non pas le divorce, mais la séparation des époux, sans remariage. A partir de la première lettre aux Corinthiens (7, 12-16) – d’où le nom de privilège paulin –, le Code de droit canonique (canons 1141-1150) prévoit que, pour le bien de la foi, le mariage conclu par deux non-baptisés, dont l’un des deux se convertit et veut épouser un(e) autre catholique, puisse être dissous.
«Le plus difficile dans la vieillesse, c’est d’accepter la dépendance. Alors je pense au Christ qui est mon Tout ; il a été si dépendant dans la crèche de Bethléem, sur la Croix. Ainsi je me rapproche de lui, je prends du temps pour essayer d’approfondir cette attitude de dépouillement.» 1 (Une sœur ursuline, 101 ans)
Par Nicole Andreetta Photo : ISRF, Cte d’IngenbohlPendant des siècles, les congrégations religieuses ont pris en charge, elles-mêmes, leurs membres âgés et malades, répondant à leurs besoins vieillissants. Aujourd’hui, la chute du nombre de vocations liée au prolongement de l’espérance de vie ne permet plus aux communautés d’assurer les soins et l’accompagnement auxquels leurs sœurs âgées ont droit.
Dans le canton de Fribourg, depuis cinq ans, trois congrégations, les Sœurs d’Ingenbohl, les Ursulines et les Sœurs de l’Œuvre de Saint-Paul, ont unis leurs forces et créé l’ISRF, l’Institution de santé pour religieuses et religieux de Fribourg. L’ISRF dispose ainsi de trois unités de soins situées dans trois maisons religieuses différentes. Cette institution est reconnue par l’Etat et bénéficie d’une convention avec les caisses maladie.
Sœur Louise-Henri Kolly est supérieure de la maison provinciale romande des Sœurs d’Ingenbohl et membre du Conseil d’administration de l’ISRF : « Concernant le vieillissement de la population, nous connaissons les mêmes soucis que la société.
Nous avons choisi la voie de la solidarité, du partage et du vivre ensemble afin que nos aînées puissent poursuivre, jusqu’à la fin, une vie communautaire, spirituelle et religieuse. Malgré l’âge et la maladie, elles demeurent à l’écoute de l’actualité. Elles y répondent avec générosité par la prière et l’offrande. »
« Le sens de ma vieillesse, c’est prier pour les jeunes, pour le monde, pour la paix » (une sœur ursuline, 92 ans). 2
Sœur Louise-Henri conclut : « Nous accueillons des religieuses, des religieux et des prêtres de divers charismes, spiritualités et expériences de vie. Ces différences sont richesses. Elles proviennent de la même Source et trouvent leur unité dans le Christ, l’Evangile et l’attente sereine du Passage sur l’Autre Rive. »
1 Paroles tirées de l’exposition « Nos sœurs aînées : une leçon de vie ». 2 Ibidem.
Par Sabrina Faraone avec Karin Ducret
Photo : Pascal VoideQui es-tu ? Je m’appelle Sabrina Faraone et j’habite dans la commune de Chêne-Bourg depuis 28 ans.
Je pratique le yoga depuis mon plus jeune âge. Aujourd’hui professeure diplômée, j’enseigne cette pratique. Intéressée par la médecine douce, j’ai achevé aussi une formation en massage thérapeutique et en naturopathie.
Et ton engagement en Eglise ? Depuis de nombreuses années j’étais catéchiste bénévoles dans la paroisse Saint-Pierre (Thônex) et Saint-François de Sales (Chêne). Il y a deux ans et demi on m’a proposé de coordonner la catéchèse. Suite à cette proposition, que j’ai acceptée avec grande joie, j’ai commencé plusieurs formations en Eglise qui m’apportent beaucoup, non seulement en connaissances mais approfondissent encore ma foi. Le 3 septembre 2017, lors d’une célébration festive, j’ai été nommée officiellement par l’évêque collaboratrice de la catéchèse, faisant partie à ce titre de l’équipe pastorale de l’UP La Seymaz.
Que fais-tu pratiquement ? J’anime plusieurs groupes d’enfants qui suivent le catéchisme – ce sont des moments précieux d’échanges, de rires, des prières… Par ailleurs je m’occupe de leurs inscriptions et j’accueille et renseigne les parents, tout en m’accordant et en collaborant avec les autres catéchistes.
J’organise aussi dans notre paroisse les messes en famille pendant l’année scolaire. Les préparations si riches en partages se font toujours avec des parents et le prêtre – à chaque fois nous nous sentons encore plus nourri-e-s de la Parole.
La messe en famille propose une animation simple, adaptée aux enfants, pour faire retentir la Parole de Dieu dans une tonalité joyeuse et parents et enfants
se sentent portés par la chaleur de la communauté qui célèbre son Seigneur.
Que retiens-tu de ton engagement en Eglise ? Je me sens vraiment bien dans ce que je fais. J’aime les contacts, les échanges, les partages… et trouver des solutions… et je m’efforce de donner le meilleur de moi.
Par Thierry Schelling
Photo : CiricLe mot « nullité » apparaît deux fois (numéro 244) dans Amoris Laetitia, pour démontrer comment le pape François l’a facilitée canoniquement par des allègements de procédures et une plus grande responsabilité portée par l’évêque vis-à-vis des couples de son diocèse 1. Le mot mariage, lui, revient plus de 200 fois ! Cependant, Amoris Laetitia n’est pas une exhortation sur le mariage mais, comme le dit le titre, sur l’amour dans la famille. On l’aurait presque oublié au vu de son traitement dans les comptes rendus des médias, les polémiques entre cardinaux ou même les propositions diocésaines pour mettre en pratique cet énième texte du magistère…
Une phrase clé du texte, mais également de la pensée du magistère, et de sa tradition semper reformanda (toujours à réformer), ancre et détermine tout à la fois ce que devraient être (à l’avenir ?) les mariages catholiques : « La décision de se marier et de fonder une famille doit être le fruit d’un discernement vocationnel » (n. 72). Tout est là : un fruit, d’abord. C’est-à-dire la conséquence, la maturation d’un vécu confronté graduellement à l’altérité de l’autre, et élagué par la « petite mort » (sic) de bien des phantasmes, rêves et chimères de la vie à deux, pour accueillir le « vrai réel » et « faire avec ». De fait, les couples qui se présentent à la cure pour demander le mariage vivent ensemble avant, à 99 % ! Ils se connaissent, donc. Mais alors pourquoi la demande de passer devant l’autel ? Sentent-ils qu’il leur manque quelque chose, quelqu’un ? Dans cette cohabitation pré-mariage, ont-ils les outils nécessaires pour faire naître le fruit de ce vécu en une vocation ? Car le pape parle de discernement vocationnel. Pour ce faire, et selon l’école ignatienne, il convient de remplir certaines conditions : mettre le Christ au cœur et devant tout ; ciseler une envie et une volonté personnelles à vouloir ce que Dieu veut pour moi, pour nous ; se prêter à la relecture de vie, dans toute sa « quotidienneté », et ce, avec un-e accompagnateur/-trice ; s’extraire du présent pour, comme dans le cadre d’une retraite, se concentrer sur la Parole de Dieu, etc. Nos CPM 2 y ressemblent-ils ?
On dit que l’Eglise catholique n’a pas une théologie du mariage, mais de sa célébration, canonique et rituelle… Cette exhortation veut ranimer l’amour en famille. Et ouvre plus de questions qu’elle n’en solutionne. Tant mieux. Mais une ultime invitation de François nous met en garde : « Rien de tout cela n’est possible si l’on n’invoque pas l’Esprit Saint, si l’on ne crie pas chaque jour pour demander sa grâce, si l’on ne cherche pas sa force surnaturelle, si l’on ne lui demande pas [de] consolider, […] orienter et […] transformer [l’amour conjugal] » (no 164). Eh bien, il y a matière à discerner !
1 Mitis Iudex Dominus Iesus et Mitis et misericors Iesus, datant du 15 août 2015. 2 CPM : Cours ou Chemin de préparation au mariage.
Pour des lieux de culte adaptés à une pastorale contemporain
Il existe, dans la manière d’aborder la question du sort des églises qui ne répondent plus aux besoins actuels, des parallèles entre les Eglises évangélique réformée et catholique suisses, l’organisation territoriale locale de l’institution étant, dans les deux cas, liée à des stratégies immobilières supra-communales. Ces nouveaux concepts ont été développés suite au recul considérable de l’effectif des deux Eglises nationales. Il convient d’ajouter notamment que, au sein de l’Eglise catholique, le regroupement des paroisses en unités pastorales (UP) a mis en évidence la problématique des églises « surnuméraires ». Ce thème a fait l’objet d’un dossier très complet dans le n° 1 / 2016 de la revue Art + Architecture en Suisse (K + A) publié par la Société de l’histoire de l’art en Suisse (SHAS), à Berne.Actuellement, souligne Nathalie Annen, étudiante en histoire de l’art à l’Université de Lausanne, dans un article intitulé « Eglise cherche affectation, pas sérieux s’abstenir – Transformations de temples en Suisse romande depuis 1960 » et paru dans la revue citée supra, « avec le désengagement croissant de la population dans une activité religieuse, phénomène perceptible dans plusieurs pays occidentaux, les conséquences de changements profonds de nos sociétés se font sentir dans nos églises… Les habitudes sont fortement bousculées et les communes ou paroisses se retrouvent avec plus d’espaces cultuels que de fidèles pour les remplir. La Suisse romande protestante semble la plus touchée, comme en témoignent des réaffectations et des démolitions d’églises depuis une cinquantaine d’années déjà. » Les églises catholiques malheureusement n’échappent pas non plus à cette tendance.
« Le poids accordé à la dimension sacrée d’un édifice, l’importance attachée à sa valeur historique et l’estimation de sa valeur économique sont autant d’interrogations qui mettent en évidence la tension entre la valeur d’usage – le monument est pleinement utilisable, sans mettre en danger ses occupants –, souci principal de la paroisse et de ses membres, et la valeur historique – le monument est conservé dans son état initial », fait-elle valoir.
C’est pourquoi, ajoute-t-elle, « certaines paroisses romandes s’interrogent aujourd’hui sur le devenir de leurs lieux de culte ».
A Genève, plusieurs paroisses ont des projets de remplacement de leur église par une nouvelle, modulable et adaptée à notre temps. Notamment deux, qui pour l’heure n’ont pas encore obtenu une autorisation : Sainte-Jeanne-de-Chantal, à l’avenue d’Aïre, Genève, et Saint-Pie-X, au carrefour du Bouchet, sur la commune de Vernier.
Sainte-Jeanne-de-Chantal.
Sainte-Jeanne-de-Chantal a été bâtie dans les années 1968-1969. « A l’époque, face à l’importante immigration catholique issue de cantons comme Fribourg et le Valais, ainsi que de pays comme l’Espagne, l’Italie et le Portugal, il était communément admis que chaque commune devait bénéficier d’une église, au même titre que d’une école », faisait valoir le conseil paroissial dans un courrier du mois de mai 2016 adressé au Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie du canton. Il était également rappelé que cette église, comme tant d’autres, avait été prévue pour un nombre important de fidèles et de prêtres, ainsi que pour des manifestations de grande ampleur comme des premières communions, des confirmations, de grandes célébrations annuelles ou encore des fêtes paroissiales. Entretemps, le bâtiment est devenu trop vaste pour une communauté qui ne compte aujourd’hui qu’une centaine de personnes pratiquantes. Parallèlement, la situation financière de la paroisse s’est considérablement dégradée, ce qui a conduit, à ce jour, à l’impossibilité de faire face tant aux charges courantes (chauffage, électricité, nettoyage) qu’à l’entretien et aux réparations du bâtiment et encore moins à celles d’une rénovation d’ensemble. « Au rythme actuel du déficit que présentent nos comptes, nous serons en faillite dans trois ans », était-il souligné dans ce courrier. Il était par ailleurs précisé que le bâtiment avait été conçu et réalisé avant le premier choc pétrolier, c’est-à-dire sans isolation, avec des vitrages simples, des volumes immenses ainsi que des installations de chauffage peu performantes. Au fil du temps, des infiltrations d’eau provenant de la toiture se sont manifestées, la carbonatation et les fissurations du béton sont apparues, sans compter le décollement des étanchéités et la problématique de l’amiante. Malgré ce constat plutôt sombre, il est apparu que la présence d’un lieu de prière et de culte était ressenti comme nécessaire dans le quartier. Aussi, la paroisse, avec l’aide de l’ECR-GE, a souhaité adapter le bâtiment en taille et en qualité au nombre des fidèles. Par ailleurs, la réalisation d’un immeuble de logements et d’activités a été envisagée pour financer durablement le fonctionnement de la paroisse dans le futur.
Au premier plan, l’immeuble de logements construit par la paroisse de Sainte-Clotilde, à Plainpalais-La Jonction, achevé en 2017. A l’arrière-plan, l’église.
C’est ce qui d’ailleurs vient d’être réalisé par la paroisse de Sainte-Clotilde, à Plainpalais-La Jonction, où sur deux terrains attenants utilisés comme parkings, le premier appartenant à la paroisse et le second à la Ville de Genève qui a accordé un droit de superficie à la paroisse, vient d’être édifié un immeuble de 46 logements et une surface commerciale destinée à abriter, au rez, une structure du Service de la petite enfance de la Ville de Genève. A Sainte-Jeanne-de-Chantal, l’opportunité serait de réaliser 80 logements, un centre paroissial avec une nouvelle église et un lieu de vie ouvert, au centre du quartier et de ses activités. Ce projet passe par la démolition de l’église existante, puisque vétuste et obsolète. En dépit du fait que l’on déplore très régulièrement un manque drastique de logements dans le canton et qu’on invoque par ailleurs les impératifs d’aménagement du territoire édictés par la Confédération qui préconisent une densification de la ville, le projet reste en souffrance, une ouverture de procédure d’inscription de l’église à l’inventaire ayant été la réponse du Service des monuments à la demande de démolition du bâtiment.
Saint-Pie-X.
A Saint-Pie-X, l’avenir ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices car elle vit aussi principalement des dons de ses paroissiens. La vétusté de l’église et de ses locaux, son surdimensionnement par rapport aux besoins actuels rendent nécessaire la réalisation d’une nouvelle église avec un nouvel espace modulable. Un nouvel espace qui permettrait également à la paroisse de repartir sur des bases financièrement saines dans la mesure où la construction d’un immeuble de 80 logements est prévue dans le projet de réaménagement du bâti. Mais là encore, il se trouve que le Service des monuments et des sites a jugé, à ce jour, l’église « intéressante », compromettant ainsi les chances de donner un nouvel élan à une paroisse en grande difficulté.
Ces exemples illustrent la nécessité de créer de nouveaux lieux de culte pour à la fois répondre aux besoins d’une pastorale qui a profondément évolué depuis plusieurs décennies et offrir aux paroisses les moyens de pérenniser leur mission en les affranchissant des soucis générés par des charges financières qui ne sont
plus supportables.
Bien entendu, la fermeture ou la suppression de lieux de culte ne doit constituer qu’un ultime recours, et c’est pourquoi l’ECR-GE apporte tout son soutien aux paroisses qui n’ont d’autres solutions pour poursuivre leur mission dans les quartiers et à proximité de la population que de faire preuve à la fois de créativité et de pragmatisme.
Dans l’article précédemment cité, Nathalie Annen remarque que « les résistances émotionnelles peuvent être vives face aux changements, et la première recommandation pratique de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) met l’accent sur le lien des paroissiens avec leur église, appelant une démarche inclusive et participative en vue d’une réaffectation ».
Mais, poursuit-elle, « s’il est incontestable que des éléments patrimoniaux de valeur doivent être sauvegardés, les experts s’accordent sur la nécessité de faire preuve de pragmatisme et de faire le deuil d’objets à seule vocation cultuelle… Quand il s’agit de monuments protégés, l’essentiel est d’y apporter uniquement des modifications réversibles, suivant les recommandations de la Charte de Venise de 1964 sur la conservation et la restauration des monuments et des sites. »
Et de conclure « qu’il serait souhaitable, voire nécessaire, d’établir des critères et des procédures permettant une approche plus objective en la matière » car « la dichotomie entre la valeur d’usage… et la valeur historique… trouve aujourd’hui sa résolution dans un climat prudent, pour ne pas dire frileux… »
De l’importance de la conception moderne des églises pour l’actuel débat sur leur reconversion
« Les réflexions aujourd’hui menées sur l’utilisation ou la réaffectation des églises sont directement influencées par la conception qui a présidé à la réalisation des édifices religieux durant les six dernières décennies. A l’heure où les églises ont de plus en plus tendance à se vider, il n’est pas inutile de prendre conscience de cette influence. L’importance attachée par l’architecture moderne à la fonction reste aujourd’hui un aspect déterminant du projet architectural, même dans la construction d’églises. Lorsqu’un bâtiment perd sa fonction initiale, il est souvent transformé en vue d’une autre utilisation bien précise. Or, le choix de cette dernière ne devrait pas constituer le seul et unique point de départ, surtout dans le domaine de l’architecture religieuse. Si l’on entend en effet réaffecter une église pour la conserver durablement, il convient d’anticiper toutes les conséquences que cela aura pour l’édifice et ses abords – et pas seulement en termes architecturaux. »
Eva Schäfer, « Studium des Architektur an der ETH Zürich und an der Tu Delft », Art + Architecture en Suisse, k+a, n°1 2016, publié par la Société de l’histoire de l’art en Suisse (SHAS), Berne.
Il court du matin au soir, son agenda donne le vertige et pourtant il est toujours souriant et disponible. Suivre Pierre-Yves Maillard, vicaire général pour la partie francophone du Diocèse de Sion, durant une journée tient du marathon. Reportage dans les pas d’un prêtre heureux!
Propos recueillis par Claude Jenny
Photos : Jean-Claude Gadmer
Durant la prière des laudes, avec les chanoines du chapitre de la cathédrale.
Il y a trois ans, à son arrivée à la tête du Diocèse de Sion, Mgr Lovey est allé à Fribourg demander à celui qui dirigeait le Séminaire diocésain de bien vouloir venir le seconder à Sion. « J’ai été tellement heureux lorsque j’ai appris la désignation de Mgr Lovey. Quelle chance nous avons de l’avoir comme évêque ! Mais je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il m’appelle à l’Evêché ! J’ai vite pu constater qu’il nous donne du souffle, nous invite à oser avancer sur le chemin d’une Eglise plus fraternelle », confie-t-il.
Porté par cet élan, celui que les personnes du sérail appellent affectueusement PYM, arrive à assumer un cahier des charges qui donnerait la migraine à d’autres… « Ça va, dit-il, même si, c’est vrai, j’ai rarement un jour entier de libre. »
Depuis l’aube jusqu’à…
Pour le suivre une journée, il faut se lever tôt ! Il rejoint souvent l’évêque qui débute chaque journée par un temps de prière à 6h30 à la chapelle de l’Evêché. A 7h, il s’en va rejoindre ses collègues chanoines à la cathédrale pour la messe, suivie des laudes. Le temps d’un p’tit-déj’, et voilà que commence le carrousel des séances. Ce jour-là, quatre réunions sont à son programme. D’abord les calendes du Chapitre de la cathédrale. « J’ai rejoint l’équipe des chanoines parce que le vicaire général en est automatiquement membre. Je suis le cadet et j’ai beaucoup d’amitié pour mes confrères plus âgés », commente Pierre-Yves Maillard. Puis départ à Notre-Dame du Silence pour partager le repas de midi avec l’équipe du Parcours Théodule, suivi d’une séance de travail. Il enchaîne avec la commission diocésaine de formation continue. Et le soir, il s’en va dialoguer avec un groupe de jeunes en faisant preuve d’une fraîcheur communicative qui va emballer son auditoire.
Toujours disponible pour la rencontre
Journée ordinaire d’un vicaire général au vaste champ d’action. Outre qu’il siège dans quasiment tous les services diocésains de la partie francophone, comme une courroie de transmission entre l’évêque et les responsables de la pastorale dite catégorielle (catéchèse, santé, etc.), il est également chargé, toujours sous la responsabilité de l’évêque, de la pastorale dite territoriale, donc de l’ensemble du personnel pastoral – une cinquantaine de prêtres et environ 150 laïcs – éparpillé dans tout le Valais romand et le décanat d’Aigle.
C’est donc souvent lui qui doit aller au front lorsque surgissent des problèmes, qui ficelle les dossiers pour les mutations et qui soigne une multitude de « bleus à l’âme ». « Je donne toujours la priorité à la rencontre car c’est mon rôle d’écouter. » Ce sont ainsi des dizaines d’entretiens personnels qu’il accorde avec ce souci de permettre aux agents pastoraux de se sentir écoutés et compris.
Comme l’évêque, il se rend fréquemment dans les paroisses pour des confirmations ou pour les visites pastorales. « Quelle belle initiative de Mgr Lovey d’aller visiter chaque secteur durant une semaine ! Ce sont de beaux moments de mon ministère », avoue-t-il.
Le jeudi est une journée spéciale. L’évêque célèbre la messe dans la chapelle de l’Evêché. Tout le personnel y est convié. Puis, l’évêque, le vicaire épiscopal, les deux vicaires généraux et le chancelier s’enferment dans la bibliothèque pour tenir la séance hebdomadaire du Conseil épiscopal. S’il doit moins se déplacer hors du canton que l’évêque, le vicaire général est néanmoins membre de divers organismes. Il aime notamment retourner à Fribourg enseigner au Centre catholique romand de formations en Eglise (CCRFE).
Des mails comme un jardin… »
Il aime aussi faire son footing ou se consacrer à la lecture dans son petit « chez lui » à l’Evêché puisque, comme l’évêque, il loge dans le bâtiment épiscopal. Le vicaire général doit aussi traiter une avalanche de mails. S’il communique beaucoup par courrier électronique, il le fait avec un soin tout particulier, bannissant les formules usitées pour y glisser des petites phrases personnalisées. Une recherche de l’attention aux autres qu’il cultive comme un jardin ! Un vicaire général visiblement épanoui car, dit-il, « nous œuvrons avec de petits moyens mais nous avons la chance de pouvoir le faire avec un évêque qui nous encourage et nous soutient et des équipes pastorales dont je peux constater qu’elles affichent un beau dynamisme ».
Biographie
Né en 1969 à Sierre. Ordonné prêtre le 9 juin 1996 à Sion. Prêtre auxiliaire à Sierre de 1996 à 1998. Aumônier du Service diocésain de la jeunesse de 1998 à 2003. Direction du Séminaire de Sion de 2003 à 2014. Vicaire général du Diocèse de Sion depuis 2014.
Son meilleur souvenir récent
« Sans aucun doute le pèlerinage diocésain à Rome en octobre 2016 dans le cadre de l’Année de la miséricorde. Un tout beau moment ! »
Fresque du XIe ou XIIe siècle dans le narthex de l’abbatiale de Payerne, dédiée à la Vierge Marie (auteur inconnu).
Le terme de miséricorde a traversé les siècles avec des nuances. Appliqué en premier à Jésus, il a servi également à désigner l’attention de Marie pour les petits et spécialement les pécheurs… « Priez pour nous pauvres pécheurs… »
L’iconographie nous a ainsi livré une image souvent rencontrée : Marie, grande et souveraine, vêtue d’un ample manteau, sous lequel viennent s’abriter riches et pauvres, clercs et laïcs… Il y a de la place pour tout le monde !
Si l’on reproche parfois à la spiritualité d’avoir été austère et sévère, il est bon de mettre dans son répertoire cette image de tendresse et de confiance.
L’appellation « de Miséricorde » est parfois remplacée par « de Grâce » dans différents lieux de pèlerinage.
Dans l’abbatiale de Payerne, l’une près de l’autre, deux images : celle du Père soutenant son Fils crucifié, à côté de Marie, rassemblant ceux qui comptent sur la miséricorde de Dieu, têtes couronnées ou va-nu-pieds, évêques et rois au premier rang.
Visites restreintes
Depuis le mois d’octobre 2014, l’abbatiale de Payerne est partiellement en travaux. Actuellement, l’édifice est fermé au public et sa réouverture est prévue pour 2019. Le site se révèle durant les travaux avec plusieurs thématiques et options. Profitez de cette période particulière pour le comprendre autrement. Des visites du chantier sont possibles en se renseignant auprès de l’Office du tourisme Estavayer-Payerne, tél. 026 662 66 70 – e-mail : tourisme@estavayer-payerne.ch
Le pape François, le 16 juin 2016, a jeté un pavé dans la mare en disant tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : une majorité des mariages religieux célébrés sont «nuls». Simplement parce que les mariés ne savent pas, ou mal, à quoi ce sacrement les engage. Ce n’est pourtant pas compliqué. Eclairage.
Par Vincent Lafargue
Photos: CiricUn sacrement Le mariage religieux est, pour les catholiques, un sacrement. C’est-à-dire un signe. Comme le rappelle Mgr Jean-Marie Lovey, « tout signe renvoie à autre chose, à ce qui est signifié. Et cette “autre chose”, ici, n’est rien moins que notre Dieu Trinité ». Un sacrement, c’est aussi un cadeau de Dieu qu’on ne peut donc pas lui « rendre », à l’instar des six autres sacrements (on ne peut pas se « débaptiser » comme nous le suggèrent parfois certaines affiches, aucun sacrement ne peut être rendu à Dieu).
Une belle définition Le dossier de mariage que remplissent les fiancés et le curé de leur paroisse (normalement, mais plus souvent le prêtre qui va célébrer leur mariage), comporte cette belle définition du mariage : « Le mariage entre baptisés est une communauté sacramentelle de vie et d’amour entre un homme et une femme. »Communauté : le couple est une petite église domestique, comme le rappelait saint Jean-Paul II en 2000 à Rome dans un rassemblement de couples ; … sacramentelle : parce qu’elle est fondée sur un sacrement, un signe qui dit Dieu et qui vient de lui ; … de vie et d’amour : parce que c’est pour toute la vie et que cela suppose l’amour total de ces deux êtres.
Quatre piliers
Ce sacrement demande, de la part des fiancés, quatre engagements, quatre « oui » (parfois condensés en un dans la célébration) : fidélité, fécondité, indissolubilité, liberté. Ce sont ces quatre piliers qu’il convient d’expliquer toujours mieux aux fiancés pour éviter un mariage nul.
FIDELITE : ce n’est pas seulement la fidélité au conjoint, mais aussi la fidélité à soi-même ainsi qu’à Dieu, à notre foi, à nos valeurs.
FECONDITE : ce n’est pas le fait de vouloir des enfants, ou la possibilité d’en avoir. En effet, l’Eglise célèbre parfois le mariage religieux de personnes qui ne sont plus en âge de procréer. C’est un terme beaucoup plus large qui pourrait se résumer ainsi : porter du fruit. Procréer en fait partie, mais adopter, fonder une association, créer quelque chose ensemble et l’offrir au monde, voilà d’autres façons de porter du fruit.
INDISSOLUBILITE : cela signifie qu’on a conscience que cet engagement est pour la vie (et seulement pour la vie, non pour la vie éternelle : le conjoint entré dans la vie éternelle vit les noces du même nom avec Dieu, raison pour laquelle le veuf ou la veuve peut alors se marier religieusement une nouvelle fois avec quelqu’un d’autre).
LIBERTE : c’est sur ce point que porte la majorité des déclarations de nullité de mariage aujourd’hui. Est-on libre de poser cet acte ? Non, on n’est pas libre si on le fait par convention familiale, pour le regard de tel ou tel, pour la robe blanche (dont on n’a, en plus, pas forcément compris le sens, voir encadré). Non, on n’est pas libre si on le fait « parce que mon conjoint y tient, mais pour moi ce n’est pas important ». Non, on n’est pas libre si on colore cette alliance de questions financières (la « dot » de jadis pouvait rendre nul le mariage auquel elle était associée, l’Eglise a souvent oublié de le dire). Non, on n’est pas libre si on se marie « parce qu’un bébé se présente ». Non, on n’est pas libre si on le fait « parce que ça se fait ». Non, on n’est pas forcément libre si l’on n’est pas mûr affectivement, et l’on sait que cette maturité vient de plus en plus tardivement dans nos sociétés occidentales. Non, on n’est pas libre, par ailleurs, si l’on est soi-même sous l’emprise de quelque chose qui diminue notre liberté d’action, qui empêche notre don total: une drogue, une influence, une profession ou une activité annexe qui prend toutes nos soirées, voire même un animal. « L’un des procès en nullité que j’ai menés, disait un juge ecclésiastique, nous a vus examiner comme pièce à conviction la photo de mariage où l’on voyait l’épouse, son chien, un espace vide et le marié plus loin. Ce dernier n’avait pas imaginé la place – au propre et au figuré – que prenait l’animal de compagnie de son épouse. »
NULLITE ou ANNULATION ?
Ainsi, si l’on ne peut « annuler » un mariage (puisque c’est un cadeau qui ne peut être rendu à Dieu), on peut cependant le déclarer « nul ». La nuance est de taille. Cela revient non pas à « rayer » un mariage mais à déclarer qu’il n’a jamais existé. Il n’y avait pas « mariage » au sens sacramentel – même si on y a tous cru, à commencer par les fiancés – parce que l’un des piliers était absent ou partiellement mais sérieusement manquant.
PROCEDURE SIMPLIFIEE
Pour faire reconnaître cette nullité, il convient alors de s’adresser au diocèse, et plus spécifiquement à l’officialité diocésaine. L’« official » est la personne chargée notamment d’étudier et d’instruire les cas de nullité de mariage au travers d’une procédure jadis coûteuse et compliquée. Pour Lausanne, Genève et Fribourg, le Père Hubert Niclasse relève que le pape François a promulgué, le 8 décembre 2015, une procédure simplifiée qui a fait exploser le nombre des demandes. Au nom de l’officialité du diocèse de Sion, l’abbé Laurent Ndambi, juge ecclésiastique, rappelle que la procédure – même simplifiée – dure au minimum six mois et demande l’intervention d’un certain nombre de personnes. Un procès en nullité fait notamment appel à un « défenseur du lien », qui est en quelque sorte l’avocat du sacrement ; c’est lui qui va défendre le mariage face à la demande de nullité.
Il ne faudrait pas considérer l’accès plus large à ces procédures comme un blanc-seing ou un appel à la séparation. Au contraire ! L’Eglise, par ce biais, rappelle la beauté du sacrement et entend offrir la possibilité d’en vivre un « vrai » à celles et ceux qui n’en avaient pas perçu toute l’étendue et avaient célébré un peu vite un mariage qui s’est avéré problématique parce que manquaient certains éléments essentiels.
Mariage en blanc
Se marier en blanc a un sens.
Le mariage se célèbre en blanc. C’est d’abord la couleur liturgique que revêt le célébrant (et non le rouge « couleur de l’amour », comme le font faussement certains prêtres : le rouge, liturgiquement, est la couleur du martyre, du sang, et de l’Esprit Saint, en aucun cas celle du mariage).
La robe blanche de la mariée ne dit aucunement sa virginité affichée ou supposée – il faut le rappeler à nos anciens qui y croient encore dur comme fer et qui s’offusquent devant leur petite-fille qui se marie en blanc alors qu’elle vit « à la colle » depuis des années avec son fiancé. Non ! La robe blanche de la mariée et la couleur blanche que le marié est invité à porter lui aussi, au moins en partie, sont le rappel de leur BAPTêME. Ainsi, seul le cas d’une personne non baptisée dans la foi chrétienne, épousant un catholique, supposerait que sa robe ne soit pas blanche.
Par Doris Buchard Photo : DRComme à son début, la vie est un parcours rempli de mystères : elle se vit, elle s’accompagne, elle se construit et se redoute même. Mais… elle ne se décide pas.
Alors, que penser de la mort qui fait partie de notre parcours de vie ? Comment terminer son parcours, avec ou sans aide ? Dans la dignité ? Comment faire face au déclin, à la maladie, à la vieillesse, à la perte d’autonomie ?
Pourquoi toutes ces questions tout à la fin ? Peut-être parce que notre société à tendance à n’apprécier la vie que dans la mesure où elle apporte du plaisir, du bien-être à tout prix, la course au bonheur, encore faudrait-il se mettre d’accord sur le mot bonheur !
Et du coup, au terme de son existence, l’être humain se retrouve face à lui-même et en face du mystère de la mort. Comme s’il n’avait jamais eu l’occasion, avant, de se positionner face aux évènements vécus, face à l’échec, face à la perte d’un être cher ou face aux évènements joyeux également.
Oui, la vie se construit… La souffrance, la maladie sont donc vite perçus comme insurmontables, insupportables, comme quelque chose dont il faut se libérer à tout prix. L’écho des mots euthanasie ou aide au suicide se mettent à résonner et rendent ce débat bien présent autour de nous.
Oui, la vie se redoute… Dans un souci de dignité et pour rappeler les fondements même de l’Eglise, le pape Jean-Paul II dans son encyclique Evangelium Vitae (1995), rappelle que l’homme est appelé à s’en remettre au Seigneur et que la mission de Jésus, avec les nombreuses guérisons et miracles opérés, montre que Dieu a aussi à cœur la vie corporelle de l’homme. IL est envoyé pour panser les plaies (Luc 4, 18). Facile à dire me direz-vous ?
Pour autant que la Vie qui nous habite soit un chemin d’Amour, de Confiance, de Foi et d’Espérance… véritables dons de Dieu.
Oui, la vie se vit… Alors, oui, l’Eglise a un rôle à jouer et se met en route magnifiquement par sa présence auprès des personnes malades et leurs familles. De nombreux bénévoles et accompagnants soutiennent les personnes en fin de vie avec douceur, attention, patience, respect et amour, tant de valeurs évangéliques véhiculées par le Christ durant son passage parmi nous.
Notre évêque Jean-Marie Lovey soulignait dans un article récent tout le travail apprécié dans les soins palliatifs auprès des malades et de leurs familles. Il y a autour de la personne qui s’en va un enjeu qui nous dépasse et qui nous pousse au respect profond de la personne.
Oui, la vie s’accompagne… « Vois, je te propose aujourd’hui la vie et le bonheur… Tu choisiras la vie ! » (Dt 30, 15-20)
Et Non, elle ne se décide pas… elle mérite une préparation et une réflexion à chaque étape. Car chaque personne est un peu le pouls de Dieu notre Créateur, alors laissons-le battre jusqu’au bout.
Note par Jean-Christophe Crettenand
Le présent texte, destiné tout d’abord à figurer comme édito de notre numéro d’octobre, a finalement été repris comme réflexion en ce mois de novembre. Cette adaptation nous permet de vous proposer ce texte dans son intégrité et nous aide à entrer en ce mois durant lequel l’Eglise honore ainsi la foule innombrable de celles et ceux qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
A l’issue de deux synodes des évêques consacrés à la famille, le pape François a écrit un ouvrage, «Amoris Laetitia», dans lequel il nous encourage à célébrer la beauté et la joie de l’amour vécu en famille malgré tous les défis rencontrés. Suivant cette exhortation, un groupe de paroissiens de Saint-Robert a mis sur pied, le dimanche 10 septembre 2017, une fête paroissiale «Un dimanche en famille».
Par Fabiola Vollenweider-Gavillet Photos: Konrad AleksandrowiczDe nombreux membres de notre communauté ont travaillé au succès de cet événement en proposant divers services : confection de plats cuisinés, transport et installation de tentes et de tables bien habillées pour l’occasion.
Des enfants ont participé à un atelier floral et créé avec art de belles décorations. Des jeux ont été préparés avec soin, une chorale d’enfants a vu le jour, épaulée par la chorale de St-Robert. Deux jeunes les ont accompagnés avec talent : Loris Dietrich au synthétiseur et Thomas De La Barre à la guitare.
Le château des contes sous la tente de lecture.
Le matin, paroissiens, grands ou jeunes parents, enfants, tous ont assisté à la messe avec ferveur dans une église remplie jusque sur le parvis extérieur. Ce fut une belle participation à une messe vivante concélébrée par le Père Emilien et l’abbé André Fernandes. En sortant de la cérémonie, quelqu’un s’est exclamé : « Je n’avais jamais senti autant vibrer les murs de notre église, c’était magnifique ! »
Contre toute attente, le soleil était au rendez-vous, on y a vu le sourire de l’Esprit Saint.
Egaillés dans le parc, les nombreux participants à la fête ont eu beaucoup de plaisir à se retrouver entre amis autour d’une frugale collation ou à faire connaissance dans une heureuse humeur partagée.
Le Père Emilien, heureux gagnant.
Une tombola a permis de gagner des paniers garnis, la recette était destinée à soutenir les activités du groupe missionnaire auprès des plus démunis, en Haïti et en Ouganda.
La fête s’est terminée dans l’église où tous ont entonné des chants de louanges judicieusement choisis et très joyeux et ont prié pour les familles ainsi que pour nos prêtres qui ont la délicate mission d’écouter, de comprendre, d’accompagner et de guider leurs ouailles avec discernement.
MERCI à tous : François Grillon, Françoise Belmont, Fabiola Gavillet, Jeanne Marie De La Barre, Paulette Frey, Markus Gnaedinger, Walter Hauser, Françoise de Courten.
Par l’abbé Robert Zuber
Photo tirée des archives de Pierre et Danièle LuisierParler du sacrement de mariage et de sa préparation n’est pas si simple ! Je dirais plutôt : un sacrement, mais des préparations ! Car toutes les préparations sont uniques comme les deux personnes qui se préparent à vivre cette nouvelle étape de leur vie.
A mes yeux, le plus important est de découvrir leur réalité de vie, de les rejoindre dans leur parcours de foi et de les accueillir avec bienveillance pour cheminer avec eux vers ce beau sacrement. C’est un temps d’écoute et une invitation à accueillir Dieu dans leur vie et dans leur projet commun.
En général, lors de la première rencontre, nous faisons connaissance et je découvre leur projet. Ensuite, je les invite à participer à un week-end de préparation organisé par le Diocèse, durant lequel ils approfondissent le sens de la vie à deux… même si certains ont déjà de l’expérience, il est bon de revoir les bases posées et peut-être… de les réajuster !
Ensuite, nous nous retrouvons pour parler du sacrement, de la place de Dieu dans leur vie personnelle et dans leur couple.
Cette préparation s’achève par la découverte de la liturgie et des textes qui les accompagneront lors ce grand jour du mariage.
La préparation au mariage est une grande étape dans la vie des futurs mariés et un moment privilégié, pour nous prêtres, nous permettant d’approcher ces couples qui parfois cheminent en périphérie de l’Eglise. Pour la suite de la route, je les confie à Dieu qui agira lui-même pour faire grandir en eux le désir de continuer à marcher ensemble, main dans la main, sous son regard, à travers les moments de joie et aussi à travers les difficultés. C’est cela la force du sacrement.
A l’approche de Noël nous avions envie de vous faire un cadeau! Et ce sont quelques chiffres réconfortants que nous avons trouvés à vous offrir! Le pédagogue et psychologue Georges T. Roos coresponsable de «SWISSFUTURE» tente de rassurer sur l’avenir du monde et nous livre quelques bonnes nouvelles montrant l’évolution positive de la planète.
Photo : Sylvie HumbertGeorges T. Roos affirme, entre autres que : Alors que l’extrême pauvreté (moins de Fr. 2.– par jour) touchait une personne sur trois il y a 20 ans, cette proportion est tombée à moins de 10%. Elle pourrait être éradiquée d’ici 2030.
Aujourd’hui, 84% de la population adulte de la planète sait lire et écrire, soit 100 millions de plus qu’il y a 20 ans et les efforts d’alphabétisation continuent.
Alors que le solaire devient la source d’énergie la moins chère, son utilisation a doublé tous les deux ans au cours de ces 20 dernières années. Si cette part continue d’augmenter ainsi, dans moins de 15 ans, on sera sorti de l’économie liée au carbone et une grande pollution sera oubliée.
Les agriculteurs de la planète produisent 4600 calories de nourriture par personne et par jour, assez pour nourrir 14 milliards de personnes soit presque le double de la population mondiale. Malheureusement, une grande partie des produits comestibles sont gaspillés alors que l’ONU compte aujourd’hui encore 216 millions de personnes sous-alimentées. La lutte contre la faim passe dès lors par le combat contre le gaspillage et contre la surconsommation de viande. Il faut en effet 7 calories végétales pour produire une calorie animale. On pourrait ainsi éradiquer la faim dans le monde !
Nous savons que les bonnes nouvelles ne font pas recette et que nous préférons souvent ne voir que ce qui ne va pas, baissant les bras, découragés par notre impuissance. Mais nous ne sommes pas impuissants ! Chaque geste compte et nous changerons plus sûrement le monde en le bénissant, en rendant grâce pour les progrès, qu’en ressassant la longue liste de ce qui ne va pas.
Dieu savait ce qu’il faisait en nous envoyant son fils pour nous sauver, il croit en nous, il croit que nous progressons et que nous continuerons à progresser !
Pour ce temps de l’Avent qui s’ouvre devant nous ayons à cœur d’agir pour que le monde continue à mieux aller. Gardons confiance en la vie et bénissons les hommes, le monde et Dieu qui nous aime infiniment.
(D’après l’éditorial du bulletin AIMER-AGIR de l’association suisse Raoul Follereau N° 173)
Par Geneviève de Simone-Cornet Photo: Jean-Claude GadmerNoël approche, et avec lui les préparatifs de toutes sortes. Et notre cœur, saurons-nous le préparer pour le tenir éveillé dans l’attente de Celui qui vient ? Justement, la liturgie nous offre quatre semaines, le temps de l’Avent, pour l’équarrir, le polir, le travailler. Au fil des textes proposés croissent l’urgence et le désir. Le temps se fait court, approche le jour où Dieu viendra habiter notre terre. « Viens, nous t’attendons » scande la liturgie des semaines qui précèdent Noël.
Le temps de l’Avent, que l’Eglise nous propose de vivre chaque année, nous « tourne vers », élève nos regards et nos désirs, creuse en nous la soif d’une rencontre qui nous comblera. Il fait de nous des veilleurs dans l’obscurité du monde, tendus vers la lumière qui ne déçoit pas. Le couple qui attend un enfant s’émerveille chaque jour de sa croissance et prépare avec soin sa venue au monde, l’ami qui attend son ami compte les jours et se tient prêt pour celui, tant attendu, du partage.
Et nous chrétiens, quand vient Noël, nous sommes appelés à aiguiser en nous la joie de la rencontre, à aplanir la route pour Celui qui vient, à ouvrir nos cœurs, nos yeux et nos oreilles pour mieux accueillir Dieu qui prend chair de notre chair, se fait l’un de nous pour être notre compagnon de route. « Nous t’attendons / le ciel surgisse à fleur de terre », écrit le moine poète Gilles Baudry dans « Demeure le veilleur » (Editions Ad Solem, 2013) qui implore : « Fais-nous tenir / dans l’ombre de l’attente / en nous laissant doucement éclairer / par ta Parole ».
A quoi le reconnaître ? « Dieu Tout-Puissant / dans la faiblesse d’un enfant », « Roi qui t’es revêtu / de notre dénuement ». Dieu au cœur de nos existences heurtées, source vive pour notre soif, qui « viens te blottir dans le cœur de chacun / comme le plus petit de tous ».
Oui, nous sommes « friables / et d’espérance vacillante ». Mais « de nos jours pérégrins / que faire d’autre / que d’accueillir / la manne du présent ? ». En elle, jour après jour, Dieu trace le chemin qu’il empruntera pour nous rejoindre à Noël. Alors soyons attentifs aux signes qu’il y dispose durant le temps de l’Avent. Pour que, le jour où il viendra, il nous trouve prêts.
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