Pourquoi et comment?

Quatre couples d’âges différents (pour ne pas dire de générations différentes) témoignent de leur engagement, de leur vécu dans le mariage.

Partager notre foi en Dieu

Pierre et Danièle Luisier en cette année 2017.
Pierre et Danièle Luisier en cette année 2017.

Texte par Danièle et Pierre Luisier
Photo : Valérie Luisier

Oui, en couple quelle merveille ! Et oui, il faut beaucoup d’ingrédients pour durer dans l’amour. Après 53 ans de mariage, une chose importante a été de vivre nos loisirs ensemble : ski, courses en montagne ; et après avec nos trois enfants ; mais en laissant un peu de mou à l’autre pour ses préférences – foot et concerts.

Notre chance en couple est grande de pouvoir partager notre foi en Dieu et d’accueillir avec bonheur nos treize petits-enfants et un arrière-petit-fils en famille.

En couple, nous avons pu partager en parole notre douleur du départ de notre fille Chantal,… et oui, Dieu fait route avec nous…

En couple, nous lui rendons grâce…

Les 40 années de mariage d’Anne et Jean-Marie Arlettaz

Les mains enlacées d’Anne et Jean-Marie Arlettaz.
Les mains enlacées d’Anne et Jean-Marie Arlettaz.

Texte et photo par Alessandra Arlettaz

Pourquoi le mariage ?
A l’époque, nous n’étions pas conscients de la valeur du mariage religieux. Nous le faisions car ça allait de soi, c’était le chemin naturel. Nous avions l’impression qu’il n’y avait pas d’autre possibilité que ça.

Avec les années nous avons pris conscience qu’il faut s’appuyer sur une certaine base pour durer. Pour nous c’était de s’appuyer sur la foi (ça fait 31 ans que nous faisons partie des END). Cette base nous a permis de ne pas entrer dans une routine ou une vie parallèle. Ça nous a aussi aidés dans nos choix de vie.

Ça permet également d’accepter les joies et les épreuves et de se projeter vers le futur. Dans ce futur où après avoir été deux puis trois et enfin quatre, nous serons de nouveau deux puis seul un jour. Si nous n’avions pas cette base sur laquelle nous appuyer il nous serait difficile de penser à ce futur.

Quels sont vos ingrédients de réussite ?
L’ingrédient le plus important est la ligne que nous ont donnée nos parents qui est la confiance mutuelle et le partage entre nous de notre vie et surtout de ne jamais aller se coucher le soir avec de la rancœur envers l’autre.

Comme nous avons essayé de le transmettre à notre fils et notre belle-fille quand ils ont fait le choix de se marier : « Réussir son couple est un jeu qui se joue intelligemment et à deux. Par moment les deux sont euphoriques, à d’autres moments, l’un doit tirer l’autre et vice versa. Par moment les deux sont à plat. Il faut savoir jongler avec ces états. »

Mélangez patience, franchise et respect

Les mains du couple, enlacées en 2017, devant la photo de leur mariage en 1990.
Les mains du couple, enlacées en 2017, devant la photo de leur mariage en 1990.

Par Jean-Christophe Crettenand
Photo : Lia Reuse

Depuis notre mariage, le 4 août 1990, nous avons appris à fonctionner ensemble, à nous enrichir l’un l’autre des apports issus de nos vécus, de nos familles, de nos amis, de nos expériences de vie.

Au fil des années, on connaît de mieux en mieux l’autre; on devine parfois à coup sûr ce qu’il pense, sans même lui poser la question.

Les ingrédients pour un mariage qui dure sont : la patience, l’honnêteté, la franchise, le respect, la confiance, la fidélité,… Dans tous les cas, il faut partager des valeurs communes et les faire évoluer de concert.

A travers le mariage, j’ai découvert une nouvelle famille, une nouvelle culture. Le challenge de devoir comprendre une nouvelle langue, d’essayer de l’apprendre afin de partager avec aussi bien la famille proche que les gens du pays (le Portugal en l’occurrence) a été (et est toujours) une ouverture incroyable, source de riches rencontres et échanges.

Pour nous, il était essentiel, en fondant une famille, d’y accueillir des enfants (en tout cas deux). Nous avons eu la grande chance d’en avoir deux en bonne santé. Maintenant ils sont prêts à voler de leurs propres ailes et nous nous réjouissons de la suite.

Les ingrédients d’un jeune couple pour durer dans la vie de couple

Par Véronique Denis

Au moment de la rencontre pour l’interview, le papa donne le biberon au deuxième enfant, la maman prépare le repas pour la famille et le petit de 4 ans joue dans un coin de la cuisine. Après le coucher des deux enfants, notre entretien peut commencer.

Le couple fêtera prochainement ses 8 ans de mariage avec deux années de vie commune avant le mariage. Voilà pour le décor.

« Quels sont les ingrédients pour durer dans l’amour ? » Telle était la question fil rouge de notre échange. Voici quelques éléments glanés durant les deux heures de rencontres.

Notre échange a permis de remonter aux débuts de cette aventure :

S’aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction, avoir un projet commun qui est en quelque sorte le socle sur lequel la vie va grandir et se développer.

La vie à deux est au début merveilleuse, mais avec le temps, la routine risque de s’installer. Pour garder cette flamme de l’amour toujours allumée, s’aimer :

C’est dialoguer, prendre le temps pour partager les joies, les soucis, les préoccupations… et éviter les devinettes qui engendrent des méfiances l’un envers l’autre, des sous-entendus qui peuvent miner la vie du couple.

C’est aussi écouter, s’écouter, se respecter, s’accueillir. 

C’est, en conclusion, la tendresse, la bienveillance et le soutien entre les membres de la famille, comme le partage des tâches quotidiennes.

Avec l’arrivée des enfants, gros chamboulement dans le couple. Après l’émerveillement et la joie de la naissance, une nouvelle étape commence : l’enfant capte beaucoup d’attention et d’énergie, et le couple doit trouver le moyen et le temps pour se retrouver et s’aimer de façon renouvelée,

en profitant de tous les petits instants de joie, de bonheur ;

en continuant à dialoguer pour aider l’enfant à grandir ;

en faisant les petits gestes, les petites attentions qui font plaisir ;

en disant « non » quand parfois cela est nécessaire ;

en demandant aux parents ou beaux-parents de garder les enfants pour s’offrir de temps en temps un moment en amoureux.

Pour conclure, voici la devise de ce couple et de cette famille :

S’aimer, c’est pouvoir dire « s’il te plaît – merci – pardon » tous les jours !

Merci pour ce partage riche et meilleurs vœux à cette famille pour persévérer et grandir dans l’amour !

Les 5 essentiels

Par l’Abbé Pascal Desthieux
Photo : Jean-Claude Gadmer
Au cours de la session pastorale cantonale que prêtres et agents pastoraux allons vivre en ce mois de novembre, il sera question des « 5 essentiels » : prière, fraternité, service, formation et évangélisation. Ils sont nécessaires pour que la vie chrétienne se déploie et porte du fruit. Ainsi, dans notre vie comme dans chacun des groupes ecclésiaux auxquels nous participons, il est « essentiel » que :

1. nous gardions toujours une place pour la prière et la rencontre personnelle de Dieu ;

2. nous vivions la communion fraternelle et la joie d’être ensemble ;

3. nous grandissions en nous donnant les moyens de nous former et d’apprendre ;

4. nous nous engagions selon nos capacités et nos charismes ;

5. nous annoncions la Bonne Nouvelle du Ressuscité.

Autrement dit, pour grandir et s’épanouir, nous avons besoin d’un cocktail de 5 vitamines essentielles :

– vitamine A de l’Adoration par la prière, la louange, la célébration ;

– vitamine B d’une Belle communauté où se vit l’accueil, le soutien, la fraternité ;

– vitamine C d’une Configuration au Christ par une formation continue ;

– vitamine D du Dévouement par le service de nos frères et sœurs ;

– vitamine E de l’Evangélisation en étant disciples missionnaires.

Je vous propose un exercice tout simple. Vous faites partie d’un conseil paroissial, d’un groupe de prière ou de lecture biblique, des lecteurs ou des fleuristes, etc. ? Regardez si vous vivez bien les 5 essentiels, et lequel il faudrait développer pour que votre groupe porte plus de fruits. Vous pourrez aussi repérer dans votre vie chrétienne si vous recevez bien les cinq vitamines essentielles et quelle serait celle qui pourrait manquer à votre croissance.

Fête patronale à Champel

Le mois d’octobre annonce chaque année la Sainte-Thérèse. C’est l’occasion, pour notre paroisse, de fêter comme il se doit sa sainte patronne. Cette année encore, une magnifique messe des familles a marqué cet évènement. Des invités de marque ont concélébré cette messe solennelle : le Père Witold Gawlik qui représenta, à cette occasion, la communauté polonaise, le Père Louis Christiaens, jésuite bien connu de notre quartier, qui a fêté ses 82 ans en mars dernier, notre cher curé Thierry Fouet, qui fêtera ses 25 ans d’ordination le 10 octobre prochain et l’abbé Marc-Louis, curé in solidum en charge de la paroisse Saint-Joseph. L’abbé Marc-Louis, présenté à cette occasion à la communauté de Sainte-Thérèse, nous a gratifiés d’une homélie de haut vol certainement inspirée du Saint Esprit, nous permettant de découvrir, voire redécouvrir la richesse et la profondeur du message de notre sainte patronne.

Cette année, les enfants ont à nouveau apporté leur pierre à l’édifice en amenant des roses à l’autel lors de la consécration. Ces roses que la petite Thérèse, sur son lit de mort en 1897, nous avait promises : « Après ma mort, je ferai tomber une pluie de roses. » Ces roses encore que les enfants du noviciat apportaient à leur maîtresse couchée à l’infirmerie, ces roses toujours dont la petite Thérèse utilisait les pétales pour rendre hommage à son crucifix : « Je n’ai pas d’autre moyen pour vous prouver mon amour que de jeter des fleurs », ces roses enfin qui manifestèrent, non je crois qu’elles manifestent encore, les différentes interventions de la petite Thérèse ici-bas.

Dans la joie et la bonne humeur, la fête s’est poursuivie par un repas convivial auquel plus de 170 paroissiens ont participés. Sans oublier les habituelles animations pour les enfants, clown, maquillage et vélos bizarres.

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Fête de l’Unité Pastorale à l’abbaye de Bonmont

Cette année, la fête de l’Unité Pastorale a rencontré à nouveau un grand succès en rassemblant plusieurs centaines de personnes dans le cadre imposant et chaleureux de l’abbaye de Bonmont sur le thème de « L’année de la Famille ». Comme l’année précédente, la manifestation a bénéficié d’un ciel favorable et clément.

Par Brigitte Besset et M. Pannatier
Photos : Ph. Esseiva, M. Pannatier 

Chaque communauté avait préparé un panneau avec des textes et des photos basés sur des extraits de l’exhortation apostolique du pape François Amoris Laetitia. Les panneaux ont été exposés le long du chemin menant à l’abbaye.

En guise d’accueil, les gens se sont rencontrés avant la cérémonie autour d’un petit déjeuner café-tresse-confiture servi par des jeunes; un moment sympa et informel où l’on peut prendre le temps de se parler.

La messe a été célébrée par l’abbé Giraud Pindi, secondé par le Père Zbigniew Wiszowaty, l’abbé André Fernandès et le Père Emilien.

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Pendant la célébration, une famille de chaque communauté a lu un texte en portant une bougie.

Une très belle cérémonie, dans ce cadre clunisien, rythmée par l’accompagnements de la schola grégorienne mixte de Nyon, sous la direction de Serge Ilg, de la Chorale de Founex, entraînée par Nathalie Breault et de la Chorale Portugaise. Dans ce lieu exceptionnel chargé d’histoire, les chants résonnent toujours magnifiquement.

Après la célébration, Gilles Vallat, président de la Paroisse de Nyon, a vivement remercié le Père Emilien qui quitte notre Unité Pastorale. Dans son discours, Gilles a retracé le parcours d’Emilien et tout ce qu’il a accompli. Il lui a ensuite remis un cadeau sous les applaudissements chaleureux des personnes présentes qui se sont toutes spontanément levées.

Le repas servi ensuite dans la salle communale de Trélex a connu une affluence moindre que l’année passée, mais a permis de prolonger la fête dans la convivialité et le partage. Préparé et servi par de nombreux paroissiens, un buffet copieux et varié, précédé d’un apéritif devant la salle, a constitué un geste concret qui a permis à de nouvelles personnes de se rencontrer et de partager.

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Un soin tout particulier a été apporté à la décoration des tables :
Nos familles, un arc-en-ciel de saveurs, de COULEURS ! ! !
Extraits du n. 57 d’Amoris Laetitia :
Je rends grâce à Dieu du fait que beaucoup de familles, qui sont loin de se considérer comme parfaites, vivent dans l’amour, réalisent leur vocation et vont de l’avant, même si elles tombent souvent en chemin… familles aux réalités différentes, remplies de joie, de drames, de rêves. … Appel à libérer les énergies de l’Espérance, en les traduisant en rêves prophétiques, en actions qui transforment et en imagination de la charité.

Pendant le repas, un nouvel hommage a été rendu à un Père Emilien visiblement ému. De nombreux convives avaient écrit quelques mots à son intention sur des petits papiers qui servaient d’emballage à des petits chocolats qui lui ont été remis dans une corbeille.

Des membres des communautés ont ensuite prononcé quelques mots d’un texte de Françoise Merlo composé à partir de chacune des lettres du nom Emilien : Ecoutant, Miséricordieux, Ingénieux, Laudatif, Intéressé, Enthousiaste, Naturel.

A nouveau, une fête d’UP parfaitement organisée et coordonnée par Marie-Agnès de Mattéo pour la liturgie à Bonmont et par Brigitte Besset pour, entre autres, l’organisation du repas à Trélex, avec le concours de nombreux bénévoles venus de toutes les communautés.

Infos

La journée en photos :
http://www.ciboulette.ch/bonmont2017/

Le sacrement de mariage

Par François Perrosetperroset_site2Dans nos paroisses aujourd’hui, on entend beaucoup de choses à propos du mariage, des séparations, des divorcés-remariés…On entend dire ici et là : ça y est le Pape va changer les choses ! Il y a une grande confusion autour du sacrement de l’amour.

Rappelons que le mariage est le sacrement de l’union, du lien d’amour, entre un homme et une femme, qui vont former une communauté de vie et d’amour, dans la joie d’accueillir des enfants et de fonder ainsi une famille (CIC 1055). Le Catéchisme de l’Eglise catholique parle du mariage et du lien matrimonial qui « est donc établi par Dieu lui-même, de sorte que le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissout ». (CEC 1640)

On ne se marie par car on s’aime, mais car on veut s’aimer encore, tout au long de notre vie, dans le bonheur et les épreuves. La constitution Lumen gentium de Vatican II dit que « les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état,
sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial ainsi ils s’aident mutuellement à se sanctifier dans la vie conjugale, dans l’accueil et l’éducation des enfants »
(LG n° 8) En effet lorsque l’on se marie, on s’engage envers son époux ou son épouse mais aussi devant Dieu. Certes le mariage sacramentel est célébré une fois, un jour dans une église, mais le sacrement de mariage, le « oui » prononcé est à redire chaque jour ; le mariage est à vivre au quotidien, aux côtés de son époux ou de son épouse, auprès de ses enfants. Le pape François le disait dans une catéchèse : « C’est bien cela le mystère du mariage : l’amour de Dieu qui se reflète dans le couple qui décide de vivre ensemble ».

Félicitons les couples qui fêtent un jubilé de noces, accompagnons les jeunes fiancés par notre prière et notre amitié et aidons les jeunes à découvrir la beauté de l’amour et de l’engagement.

Chercheur de Vérité

Arrivé au Couvent de Genève de fraîche date, le Frère dominicain Zdzisław Szmanda a été nommé prêtre auxiliaire dans l’équipe pastorale de l’UP Seymaz. Au début de cette année pastorale, nous lui avons demandé de lever un petit pan du voile sur son histoire personnelle. Pour ce qui reste à découvrir de lui, je ne peux qu’encourager les fidèles à fréquenter cette personnalité riche, énergique et profonde par le biais des activités paroissiales.

Texte et photo par Frère Zdzisław Szmanda OPOn m’a demandé d’écrire quelques mots sur moi-même. Ce n’est pas facile. Il est pour moi toujours plus facile de parler d’autres personnes mais je vais essayer.

Je m’appelle donc Zdzisław Szmańda et cela provoque parfois certains problèmes de prononciation. En plus je suis né dans une ville de Pologne qui s’appelle Bydgoszcz…Mais j’ai déjà fait à de multiples reprises l’expérience que les problèmes phonétiques ne font pas obstacle aux rencontres profondes avec ceux qui ont des difficultés à prononcer mon nom.

Je suis entré dans l’Ordre des Prêcheurs en Pologne en 1991 et après mon ordination, j’ai travaillé dans une paroisse à Jarosław, une petite ville au sud-est de la Pologne, durant quatre ans. Puis j’ai déménagé à Kiev, en Ukraine, où j’étais responsable de notre maison d’édition « Kairos ». Ensuite, j’ai occupé la fonction de vice-directeur de l’Institut saint Thomas d’Aquin, fondé par les Frères dominicains. Entre-temps, j’ai passé quelques années à Fribourg pour travailler sur ma thèse de doctorat.

Enfin, depuis cinq ans et demi j’habite à Saint-Pétersbourg en Russie où j’exerce mon ministère au sein de la paroisse de sainte Catherine.

Cette expérience de vivre dans des pays et des cultures très différents (et donc dans des communautés, avec des frères très différents…) a été pour moi une vraie école. A travers ces expériences, je découvre de plus en plus qu’au cœur de la Bonne Nouvelle, il y a la réconciliation : réconciliation entre l’homme et Dieu, et aussi entre les hommes eux-mêmes. Cette réconciliation a été et est encore aujourd’hui manifestée en Jésus Christ. Et je suis convaincu que nous, les chrétiens, et – peut-être – spécialement nous, les Frères Prêcheurs, nous sommes appelés à servir cette réconciliation. Et que tout cela n’est possible que dans la vérité : sur moi-même, sur les autres et sur Dieu, la vérité qu’on découvre grâce à celui qui est Amour.

Une année «différente». Et…?

Texte et photo par Anne et Benjamin Roduit– Ça a été cette année de vacances ?

– Euh… oui… mais notre engagement humanitaire, bénévole et spirituel sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, à Haïti, à l’hospice du Grand-Saint-Bernard et au Bénin (Afrique) n’était pas de tout repos. Quant au confort…

Si nos longues journées consacrées à parcourir à pied près de 2000 km de Saillon à Saint-Jacques nous ont permis de belles rencontres, comme en vacances, elles étaient surtout marquées… par le dépouillement et la persévérance (cf. photo en page de couverture du présent numéro). Durant des journées plus longues encore, le
soleil vacancier de Haïti a surtout éclairé l’espérance apportée par les maisons
d’accueil des Sœurs de Mère Teresa aux plus miséreux, auprès desquels nous avons été bien présents. Le paysage enneigé du Grand-Saint-Bernard, quant à lui, est encore plus sublime lorsqu’on affronte les rigueurs de l’hiver et lorsqu’on accomplit dans la joie et en communauté les tâches les plus humbles. Enfin la supervision de centres scolaires au nord du Bénin et la formation en pleine brousse de stagiaires instituteurs, par des températures de plus de 40 degrés, une nourriture peu variée, du sable et des moustiques partout, ressemblaient plus à des activités régulières mais passionnantes de travail qu’à des loisirs de vacances estivales.

Et pourtant, si la définition de vacances correspond à une période de cessation de nos activités ordinaires, alors oui, cet enchaînement d’expériences fortes de don de soi, de lâcher prise et de recentrage sur des valeurs essentielles s’est très bien passé.

Animés d’un souffle nouveau et appréciant le merveilleux potentiel de notre pays, nous nous réjouissons de cheminer à nouveau dans nos paroisses et de partager notre année différente par la publication d’un livre ou lors de rencontres projections cet automne.

En communion de prière avec vous.
Projection et échanges au sujet de l’année différente, le vendredi 13 octobre 2017, à 20h, à la salle Helvetica au bourg de Saillon. Entrée libre.

Le sourire d’Hali

Par Nicole Andreetta
Photo: CiricJ’ai fait la connaissance d’Hali il y a une douzaine d’années. Elle accompagnait sa mère et ses deux frères. La famille avait fui l’Ethiopie pour rejoindre des cousins au Canada. Un passeur peu scrupuleux les avait abandonnés à Genève après les avoir dépouillés de tout leur argent. Un des garçons m’expliqua qu’ils souhaitaient demander asile en Suisse. La mère, choquée, demeurait muette. La  fillette, en revanche, m’observait, souriant de toutes ses dents. Son frère ajouta qu’ils espéraient qu’ici, leur jeune sœur pourrait être soignée.

J’avais remarqué qu’Hali boitait considérablement, mais c’est en les conduisant au Centre d’enregistrement de Vallorbe que j’ai réalisé qu’elle était trisomique.

Quelle ne fut pas ma surprise, six mois plus tard, d’accueillir une nouvelle fois Hali et sa maman. La fillette avait été opérée de la hanche et fréquentait un foyer approprié.

La mère rayonnante exprimait une immense reconnaissance. Plus tard, le père les a rejoints. A son tour, il s’est émerveillé des progrès effectués par la petite.

La famille est désormais complètement intégrée. Les parents travaillent, les garçons poursuivent des études supérieures.

Hali a fêté ses 20 ans et gardé son sourire lumineux. L’attention et les soins reçus à son arrivée ont permis à toute la famille de reprendre espoir et de trouver la force de bâtir une vie nouvelle.

Ouvrir son regard sur l’autre

Etre présence d’Eglise auprès des personnes en situation de handicap mental, psychique ou sensoriel, partager leurs espérances, leur foi, leurs doutes… et surtout se laisser évangéliser par elles. Telle est la mission de la pastorale spécialisée présente dans tous les cantons romands.

Par Véronique Benz
Photos : Ciric, Ldd
Les personnes en situation de handicap ont une spiritualité qui a besoin d’être nourrie. C’est pour répondre à cette demande que la pastorale spécialisée a été créée. Née il y a près de 50 ans, cette pastorale œcuménique est présente dans tous les cantons romands. Elle est au service aussi bien des enfants scolarisés dans les classes d’enseignement spécialisé que des adultes vivant en institutions spécialisées dès leur majorité et jusqu’à la fin de leur vie.

Elle s’adresse aux personnes en situation de handicap mental, psychique et sensoriel, aux personnes avec un handicap léger ou plus lourd jusqu’aux personnes polyhandicapées. Les gens souffrant uniquement d’un handicap physique suivent la pastorale de manière « normale » au sein des paroisses et unités pastorales. Par contre, la pastorale pour les personnes sourdes et malentendantes fait partie de la pastorale spécialisée.

Une pastorale variée

La pastorale spécialisée est riche et diversifiée. Elle comprend la catéchèse dans les classes d’enseignement spécialisé, la préparation aux sacrements et leurs célébrations. « A chaque fois que cela est possible, nous accompagnons les enfants en paroisse pour qu’ils puissent vivre le sacrement au sein de leur unité pastorale », explique Nathalie Jaccoud, responsable du Centre œcuménique de pastorale spécialisée (COEPS) dans le canton de Fribourg.

Aux adultes, cette pastorale propose des temps d’animation spirituelle adaptés aux personnes en situation de handicap. Ces temps spirituels ont lieu une ou deux fois par mois, selon les cantons et les établissements. Des célébrations sont aussi organisées pour Noël, Pâques et Pentecôte. Dans certaines institutions du Valais, il y a régulièrement (chaque 15 jours) des célébrations.

Les équipes de pastorales spécialisées organisent aussi différentes activités (pique-nique, camp, sortie) pour permettre aux personnes en situation de handicap de se rencontrer et de vivre la convivialité hors du cadre institutionnel. Les responsables de la pastorale spécialisée soulignent qu’ils sont également là pour accompagner les moments difficiles de ces personnes : maladie, deuil, changement dans l’équipe éducative…

Les situations varient d’un canton à l’autre selon la présence ou non de cette pastorale dans les écoles et les institutions, selon les besoins et les demandes des personnes concernées.

« Notre ministère exige un certain rythme et beaucoup de moyens pédagogiques. Notre pastorale est un lieu d’écoute et de réconciliation », constate Marinette Maillard, aumônière en pastorale spécialisée dans le canton de Vaud.

Une présence importante

Dans le canton de Fribourg, la pastorale spécialisée est présente dans dix écoles pour la catéchèse, ce qui représente septante classes par semaine. L’équipe du COEPS anime vingt-huit groupes d’adultes répartis dans une dizaine d’institutions. « Nous rencontrons chaque mois environ mille personnes », précise Nathalie Jaccoud.

Dans le Jura pastoral, l’équipe intervient dans quatorze lieux, écoles et institutions d’adultes. Dans le canton de Genève, la pastorale spécialisée va dans sept institutions, essentiellement des lieux de vie pour adultes avec des handicaps divers et souvent associés. « Depuis trois ans, certains lieux ont fait le choix de ne plus nous accueillir. Nous n’allons par exemple plus dans des centres accueillant des enfants ou des jeunes polyhandicapés », regrette Anna Bernardo, responsable genevoise.

En pays de Vaud, cette pastorale est présente avec un bureau d’aumônerie dans quatre institutions et dans quelques petites écoles et institutions à la demande. A Neuchâtel, une grande institution gère la totalité de l’accompagnement des personnes en situation de handicap mental. L’équipe enseigne également la catéchèse dans deux institutions pour enfants et adolescents qui rencontrent des difficultés d’ordre scolaire, social et comportemental. « Nous intervenons selon les besoins dans environ dix à douze sites répartis dans le canton », note Pascale Auret-Berthoud, responsable de l’aumônerie œcuménique en institutions sociales dans le canton de Neuchâtel.

Dans le canton du Valais, les personnes engagées dans la pastorale spécialisée œuvrent dans neuf lieux différents regroupant cinq institutions.

Construire des ponts

Un des défis de la pastorale spécialisée est de continuer à œuvrer pour se faire connaître, pour dire au monde que vivre avec un handicap n’empêche en rien de vivre sa foi. Pour Nathalie Jaccoud, il est nécessaire de construire toujours davantage de ponts entre les paroisses et les institutions pour permettre au plus grand nombre de vivre la joie d’une rencontre avec le Christ. « Nous espérons réunir beaucoup de personnes lors de notre prochain rassemblement “Ensemble, c’est pas bête !” qui aura lieu le 29 septembre 2018 sur la place Python de Fribourg. Cet événement rassemblera le COEPS, Foi et Lumière, L’Arche Fribourg, et la Communauté des Sourds de Fribourg. »

« Dans le canton de Genève, nous avons pris conscience que notre présence au sein des institutions n’était possible que grâce au bon vouloir des directeurs. Nous devons créer des liens avec des membres de la direction afin de les convaincre de l’importance de la spiritualité dans la vie des personnes en situation de handicap », relève Anna Bernardo.

Une équipe romande

Les responsables de la pastorale spécialisée en Suisse romande se retrouvent quatre fois par an. Ces rencontres leur permettent de partager les différentes problématiques liées aux handicaps et d’échanger des idées. L’équipe romande œcuménique de pastorale spécialisée organise chaque année une journée de formation pour les personnes engagées dans cette pastorale. Elle a également mis sur pied une plateforme informatique commune afin de pouvoir partager les différentes animations, les supports pédagogiques et les célébrations préparées spécialement pour les personnes qui vont en bénéficier.

Pour toutes les personnes engagées dans la pastorale spécialisées l’important est de pouvoir rejoindre le visage de Dieu dans chaque être, bien portant ou en situation de handicap : un défi quotidien !

Une présence de Dieu palpable

Pchristine-et-beatricear Béatrice Buntschu, catéchiste en pastorale spécialisée 

« Chaque jeudi, je rencontre plusieurs groupes d’enfants et d’adolescents en situation de handicap qui suivent une scolarité adaptée à leurs compétences. A chaque fois, je suis surprise par la joie qu’ils manifestent ! Le caté est pour eux un moment très attendu dans la semaine. Je pourrais être tentée de croire que c’est moi ou les activités que je propose qui causent cette joie. Vingt ans d’expérience me révèlent autre chose : pendant l’heure de caté, on ne s’arrête pas aux difficultés et aux limites, on les laisse de côté pour s’intéresser à l’essentiel, comme Dieu qui ne regarde pas l’extérieur comme nous autres, mais le fond du cœur (1S 16, 7). Ces élèves sont surdoués pour cela, contrairement à nous qui sommes très encombrés. Les récits bibliques résonnent pour eux très fort dans ce sens. La présence de Dieu se fait palpable dans leur accueil foncièrement bienveillant. Ces élèves me surprennent toujours. Ils changent mon regard sur les personnes que je rencontre, sur le sens de la vie. »

Des liens à créer

Par Christine Hchristine-et-beatrice2aas, catéchiste et animatrice en pastorale spécialisée 

« J’ai la chance d’intervenir à la fois comme catéchiste auprès d’enfants en école spécialisée et comme animatrice en aumônerie auprès d’adultes en situation de handicap. Cela me permet de rencontrer des personnes dont les âges vont de 6 à plus de 70 ans, avec des difficultés ou des handicaps très différents selon les personnes.

Plus qu’un travail, ce que nous faisons passe par des liens à créer avec chaque personne, en fonction d’elle, de ce qu’elle est et de ce qu’elle vit. Mais ces liens vont dans les deux sens : quelle joie d’arriver et de savoir que je suis attendue, d’être accueillie avec enthousiasme. Ces personnes qui ont un autre regard sur la vie ont aussi entre elles et envers les personnes qui s’intéressent à elles une attention et une solidarité que nous ne voyons pas ailleurs. Même si c’est moi la catéchiste ou l’animatrice, ce sont eux qui ouvrent mon regard vers Dieu, avec qui ils ont une relation qui ne passe pas par nos détours intellectuels, et vers les autres. »

Foi et Lumière

barqueIl y a actuellement treize communautés Foi et Lumière en Suisse auxquelles une communauté du Jura français s’est rajoutée. La communauté rassemble des personnes handicapées, des parents et des amis. Fondée sur l’alliance d’amitié. La personne ayant un handicap mental en est le cœur. Elle est un lieu de prière, de formation et de partage. Les liens personnels tissés entre les rencontres sont très importants. www.foietlumiere.ch

Adresse

Equipe romande de pastorale spécialisée
Bd de Pérolles 38, 1700 Fribourg,
Nathalie Jaccoud, 026 426 34 30,
nathalie.jaccoud@cath-fr.ch

Nouvelle équipe pastorale de La Seymaz installée

Célébration festive à Saint-Paul

Par Karin Ducret et Frédéric Monnin
Photos : Pascal Voidephoto-2L’abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal, a présidé le dimanche 3 septembre à Saint-Paul la messe d’installation de la nouvelle équipe pastorale des paroisses Saint-Pierre (Thônex) et Saint-François de Sales (Chêne), et Saint-Paul (Cologny).

 

De nombreux fidèles des deux paroisses ont répondu à l’invitation qui leur était faite de se réunir pour cette eucharistie d’installation et ont attendu dans le recueillement l’entrée du vicaire épiscopal et de la nouvelle équipe pastorale.

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La messe solennelle a été concélébrée par (de gauche à droite) frère Philippe de Roten OP ; l’abbé Delphin du Togo ; frère Michel Fontaine OP, prieur du couvent des
Dominicains à Cologny ; l’abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal ; l’abbé Joël Akagbo ; frère Zdzisław Szmańda OP et frère Guy Musy OP.

photo-6photo-11La belle cérémonie s’est poursuivie par un apéritif sur le parvis de l’église, sous un soleil radieux, donnant aux paroissiennes et paroissiens l’occasion de saluer leur vicaire épiscopal et les membres de la nouvelle équipe pastorale.

Après avoir appelé personnellement chacun-e des membres de la nouvelle équipe, le vicaire épiscopal a donné lecture à la communauté des lettres de nomination par lesquelles notre évêque Charles Morerod leur donne mission au sein de l’UP Seymaz :

Frère Michel Fontaine OP – curé modérateur de l’Unité Pastorale de la Seymaz ;

Abbé Joël Akagbo, prêtre « fidei donum » du Togo – prêtre auxiliaire, répondant de la paroisse Saint-Pierre (Thônex) et de Saint-François de Sales (Chêne), à 100 % ;

Frère Claude Bonaïti OP – prêtre auxiliaire, en appui dans ses fonctions à l’abbé Joël Akagbo, à 10 % ;

Frères Dominique Fragnière OP, Philippe de Roten OP et Zdzisław Szmańda OP – prêtres auxiliaires,  pour des activités « transversales » entre les deux paroisses ;

Madame Sabrina Faraone – collaboratrice auprès de la catéchèse à la paroisse Saint-Pierre (Thônex) et Saint-François de Sales (Chêne,) à 40 %.

Avec Toi je ne crains rien

Philippe, mari d’Amélie et père de trois enfants, a été gravement malade. Ils ont traversé cette rude épreuve en s’appuyant sur le Seigneur et sur les autres. Témoignage.

Propos recueillis par Bertrand Georges
Photo : Ldd
Amélie et Philippe, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Philippe et moi sommes mariés depuis 25 ans. Nous avons trois enfants de 24, 22 et 20 ans. Philippe est ingénieur, je suis infirmière. Il y a un an, Philippe a eu un cancer du pancréas de type très rare, découvert après de longs mois d’intenses douleurs au dos mal diagnostiquées.

Comment avez-vous vécu cette épreuve ?
Amélie : Un passage biblique du livre de l’Ecclésiastique 1 nous a beaucoup aidés. Cette Parole, qui parle de médecine et de maladie, invite tout à la fois à s’en remettre au médecin et au Seigneur. Elle appelle aussi à l’espérance et à la conversion. Nous l’avons prise au sérieux, nous demandant ce que nous étions appelés à changer dans notre vie.
En raison de complications post-opératoires, Philippe est resté hospitalisé presque trois mois. J’ai été vraiment portée par l’amour de mon mari qui m’attendait avec le sourire aux heures des visites, par la gentillesse du personnel soignant, et par toutes les marques d’attention et les prières de notre entourage.

Philippe : Outre les soins médicaux prodigués et le soutien de mes proches, je voudrais relever un événement particulier. Dans un moment de très grande détresse, alors que je priais, j’ai expérimenté une profonde intimité avec le Seigneur qui m’a, en quelque sorte, fait ressentir les prémisses de ce que l’on vivra dans l’éternité : un état de grande sérénité, sans préoccupation pour le passé ou pour l’avenir. Juste la plénitude de l’éternel présent. Cette expérience m’aide encore aujourd’hui à me centrer sur l’essentiel, à mieux comprendre que le but ultime de la vie est la Résurrection et la vie éternelle.

Un conseil pour nos lecteurs ?
Amélie : Je comprends mieux, aujourd’hui l’appel à la prière pour les malades et aussi l’importance de tous ces petits messages d’amitié qui font tant de bien.

Philippe : Lorsque nous traversons des épreuves qui ne sont pas à taille humaine, la meilleure chose à faire est de nous remettre avec confiance entre les mains du Seigneur.

1 Ecclésiastique 38, 1-14

Accompagner la vie jusqu’à la mort

Le groupe non confessionnel d’accompagnateurs de la vie jusqu’à la mort de Fully, Saillon, Leytron, Saxon, Riddes, Isérables a vu le jour en 2012 avec l’appui du CMS de Saxon. Il offre ses services à domicile et dans les foyers pour personnes âgées (homes).

Par Marie-France Rebord
Photo : Jean-Christophe CrettenandIl compte une dizaine de bénévoles expérimentés et formés à l’accompagnement de personnes en fin de vie qui se mettent au service des malades et de leurs proches, dans le respect du secret de fonction pour :

• accompagner la personne malade dans son ultime parcours par une écoute attentive et bienveillante ;

• offrir une présence sereine et réconfortante en respectant les attentes de la personne malade et de son entourage ;

• soulager les proches en prenant le relais au chevet du patient, de jour et de nuit ;

• collaborer sans se substituer à eux.

Les familles ou les foyers pour personnes âgées (homes) font appel à Mme Marie-France Rebord, mfrebord@hotmail.com, 027 306 48 84, 079 373 02 84, qui planifie et organise la présence des bénévoles, selon les nécessités.

Cet apport peut favoriser le maintien à domicile avec le concours indispensable du médecin traitant et des infirmières de soins à domicile.

Voici quelques phrases tirées des cartes de remerciements des familles que le groupe a accompagnées soit à domicile soit au home. Ces mots disent l’importance de ce groupe et montrent combien l’aide et le soutien aux personnes en fin de vie et à leur famille sont essentiels dans ces moments douloureux :

« J’ai cherché ma plus belle carte pour vous dire MERCI.

Vous êtes rares et précieuses…

Savoir notre papa confié à vos soins si généreux, à votre présence fiable, priante, concernée, c’est un cadeau sans prix…

Nous tenons à vous remercier chaleureusement pour la gentillesse et la générosité que vous avez manifestées pour accompagner notre Maman… 

Vous nous avez relayés pour nous soutenir humainement et spirituellement…

Vous l’avez fait dans la simplicité et la discrétion…

Merci pour votre empathie et immense soutien… »

Par son action, notre groupe se met au service de l’autre comme il nous est demandé dans la Bible. Si vous aussi vous ressentez le besoin de vous mettre en route et de vous tourner vers l’autre, venez nous rejoindre. De même si vous avez une personne en fin de vie, vous pouvez nous contacter. Vous avez des doutes, des questions, 079 373 02 84, je réponds avec plaisir.

Grand-papa ne m’aimait plus

Par Vincent Lafargue
Photo : DR
Une chose est de penser la question de la mort assistée dans un bureau, un code de lois civiles ou de droit canonique à la main. Une autre est d’être confronté sur le terrain aux réactions des proches, notamment des enfants.

Après la mort de son grand-père, décédé grâce aux « bons soins » d’Exit, un petit garçon m’interpelle et me dit : « Tu sais, grand-papa, il ne m’aimait plus. Il a voulu mourir. »

J’avoue avoir cherché mes mots… n’avoir pas trouvé… et avoir pleuré avec lui. Cet enfant avait parfaitement conscience de ce qui s’était passé : son grand-père s’était donné la mort. Comme chaque personne confrontée à un suicide – mais sans les armes que les adultes déploient pour supporter leur chagrin – il se trouvait face à une foule de questions, une foule de « Pourquoi ? » qui tournaient dans son esprit et auxquels aucun accompagnateur d’Exit n’est venu l’aider à répondre. Cet enfant mettra des années à guérir de ce deuil.

Je ne juge pas les personnes qui estiment souffrir à un point tel que la vie leur devient insupportable. Je leur demande simplement de mettre dans la balance la souffrance de leurs proches – et notamment celle des enfants – après leur suicide. RIEN, à mon humble avis, ne justifie d’infliger des années de souffrance à un enfant. Rien.

Valentin… Missionnaire!

Par Laurence Buchard au nom de la communauté Saillonintze
Photo: Benjamin RoduitVœux de la communauté de Saillon pour Valentin qui part une année en Mission à Hong Kong :

Que l’Esprit Saint te donne force, persévérance dans les difficultés et courage du témoignage, qu’il te transmette également sa sagesse pour un plus grand compagnonnage avec lui et un plus grand dynamisme missionnaire.

Cher Valentin, que ces dons de l’Esprit t’accompagnent et te guident lors de ta mission…

« Ma grâce te suffit, dit le Seigneur, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2 Co 12, 9)
Si vous désirez soutenir la mission de Valentin par vos dons, trouvez ci-dessous les coordonnées bancaires :
IBAN FR76 3006 6100 4100 0105 6380 143 – BIC/swift : CMCIFRPP – Mention : «Volontariat Valentin Roduit»

A la source de Posat

Par Pascal Bovet
Photo : Jean-Claude Gadmer
Il y a longtemps que cette source coule, moins prestigieuse que celle de Lourdes. Peut-être nous fait-elle remonter au temps des druides ?

Elle en a vu, des communautés religieuses s’établir sur ce promontoire ! Hommes ou femmes, abbesses et prieurs se succédant, sans rester longtemps. Prémontrés de saint Norbert, Jésuites de saint Ignace et autres ont construit son histoire au cours des neuf derniers siècles. La chapelle visible aujourd’hui n’est qu’un produit du XVIIe siècle. L’emplacement du monastère a été sagement repris sous l’enseigne de l’auberge-restaurant de la Croix d’Or.

Une tradition accordait à Notre-Dame de Posat la vertu de soigner les yeux. Est-ce au moment de la disparition de l’ancienne construction que l’effet miraculeux s’est porté sur la source ? Toujours est-il que, sur votre passage en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle, vous trouvez cette modeste fontaine, curative pour les yeux, rafraîchissante pour le corps et bienfaisante pour l’esprit.

Patrimoine encore, le bienheureux qui est issu de ce village :  Apollinaire Morel, prêtre capucin, victime du mouvement révolutionnaire à Paris en 1792. Lui qui était parti se former en vue d’une mission en Syrie…

Olivier Messer

Le long de la rue de Morat à Fribourg, entre le couvent des Cordeliers et celui des Capucins, il y a le monastère de la Visitation. Peu avant la porte de l’église des Visitandines, vous verrez une enseigne avec l’inscription : Accueil Sainte-Elisabeth.

Propos recueillis par Véronique Benz
Photos : V. benz

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Olivier Messer

Il est 9h, les portes de l’Accueil Sainte-Elisabeth s’ouvrent. Olivier Messer me reçoit. Pendant que l’équipe de bénévoles met en route les machines à café, il me fait visiter les lieux. Un grand corridor dessert deux salles séparées par une paroi mobile et le bureau d’Olivier Messer et des bénévoles. Au fond du couloir se trouvent la cuisine avec les machines à café (outil pastoral indispensable de l’accueil) et des toilettes.

Sis dans les locaux du couvent de la Visitation, ce lieu d’accueil, d’écoute et d’aide a été créé en 2014. En ville de Fribourg, les gens avaient l’habitude d’aller sonner aux portes des cures et des couvents pour demander de l’aide. La diminution du nombre de religieux et religieuses et la création des unités pastorales ont incité les paroisses du décanat de Fribourg à réfléchir à un lieu d’accueil.

« C’est un lieu d’écoute et de partage. Toute personne y est la bienvenue, quels que soient sa confession religieuse, son origine, son sexe ou sa situation de vie », explique Olivier Messer, son responsable.

Ecoute et échange

Lieu de recueillement.
Lieu de recueillement.

A peine ai-je fini le tour du propriétaire que des personnes sonnent déjà à la porte. Un bénévole les accueille, les invite à s’asseoir et leur offre une boisson chaude. Il parle avec eux, l’ambiance est chaleureuse. Il a l’air de les connaître. « Ce sont des habitués », me glisse-t-il à l’oreille.

Les premiers arrivants sont généralement les gens qui sont à la rue et ceux qui dorment à La Tuile (accueil de nuit). Puis ce sont les requérants, principalement des Erythréens et des Roumains.

Certaines personnes viennent simplement à l’Accueil Sainte-Elisabeth pour trouver un point de chute, un endroit où rester et se rencontrer. Les gens se confient, parlent de leur situation, certains demandent de l’aide. Face à la multinationalité des personnes accueillies, les bénévoles doivent être polyglottes.

L’accueil propose également des activités spirituelles (partage d’Evangile, célébration des temps forts de l’année liturgique, etc.) ou ludiques (films, jeux de société, randonnées, loto, fabrication de croix, etc.).

Discerner les besoins

« Toute demande d’aide fait l’objet d’un discernement », précise Olivier Messer. « Je réalise toujours le premier entretien. Nous distribuons des bons repas et des nuitées. Selon les situations, j’établis un rapport pour un soutien aux conférences Saint-Vincent-de-Paul ou je les oriente vers d’autres institutions sociales. » Olivier Messer signale que tout un réseau a été tissé avec les institutions sociales de la ville et du canton, car, insiste-t-il, l’accueil n’est pas un service social, c’est d’abord un lieu d’Eglise. « Il est important de garder notre couleur sans faire de prosélytisme. »

La matinée se poursuit à l’accueil au gré des gens qui y viennent. « Nous recevons environ 180 personnes par semaine et nous pouvons avoir jusqu’à 60 visites sur une journée. »

Olivier Messer avoue n’avoir jamais eu de problèmes de violence. « C’est un lieu qui se veut apaisant, où l’on peut souffler. Nous avons un rôle pacificateur par rapport à d’autres services sociaux. »

Une vingtaine de bénévoles aident le responsable de l’accueil. Ils viennent pour une tranche horaire de 3 heures au minimum, plus les extras (réunions d’équipe, journée de formation). Tous les bénévoles signent la charte de bénévolat mise sur pied par le Réseau Solidarités de l’Eglise catholique du canton de Fribourg.

Olivier Messer a toujours senti que son engagement devait se faire dans le domaine de la diaconie. « Sœur Emmanuel m’a inspiré dans l’aide aux plus démunis. A l’Accueil Sainte-Elisabeth, j’ai l’impression de vivre l’Evangile tel que je le comprends. »

Lorsque je quitte l’accueil, un groupe d’Erythréens joue aux dames. Je les salue, ils me sourient.

Les Erythréens jouent au jeu de dames.
Les Erythréens jouent au jeu de dames.

Biographie

Olivier Messer est Fribourgeois. Il a d’abord travaillé dans des commerces d’articles de sport, puis il est devenu coach sportif dans un fitness avant de répondre à l’appel à se mettre au service des plus pauvres et de faire l’Institut romand de formation aux ministères (IFM). Après son diplôme à l’IFM, Olivier a œuvré cinq ans en Valais au service de l’Eglise, notamment dans la pastorale de la santé, la catéchèse, la préparation aux sacrements, les conseils de communauté et comme aumônier de prison. En 2014, de retour dans son canton d’origine, il est responsable de l’Accueil Sainte-Elisabeth et aumônier de prison.

L’Accueil Sainte-Elisabeth

C’est un lieu gratuit d’accueil, d’écoute et d’aide pour toutes personnes. Il est ouvert lundi, mardi, mercredi et vendredi de 9h à 12h et jeudi de 14h à 16h. Plus d’informations sur : https://accueil-sainte-elisabeth.jimdo.com/

Les Dimanches d’Orgue et de Chant

Par Guy Schneider, pour Nouvelles.ch« Chaque année, nous alternons entre des concerts d’orgues purs et des rencontres avec des chœurs ou des instrumentistes, explique Humberto Salvagnin, organiste attitré à l’église Sainte-Thérèse de Champel. Pour octobre, nous avons à nouveau concocté un programme qui oscille entre le baroque et le contemporain avec des organistes de renommée internationale. » Autre spécificité de ces concerts, faire se rencontrer
des artistes locaux et étrangers, professionnels et amateurs. Alors que certains débutent leur carrière, d’autres profitent déjà d’une aura internationale.

Nouveauté cette année, un écran sera installé dans l’église les 11 et 25 octobre. Ce dernier retransmettra en temps réel les mouvements habiles de l’organiste. Le public pourra ainsi admirer la dextérité et les techniques virtuoses du musicien tout en se délectant de la musique. L’orgue de l’église est de facture néo-classique. Cela permet d’interpréter à la fois des pièces datant du XVIIe siècle et des œuvres du XXe siècle. Une qualité qui étoffe les larges possibilités pour cette saison qui a déjà débuté le 27 septembre.
8 octobre – 17h
Récital d’orgue solo
Arthur SAUNIER, orgue

15 octobre – 17h
Concert d’orgue et percussion
Humberto SALVAGNIN, orgue
Lucas GENAS, percussions

22 octobre – 17h
Récital d’orgue solo
Tommaso MAZZOLETTI, orgue

29 octobre – 17h
Concert d’orgue et violon alto
Daniel ROTH, orgue
Vincent ROTH, violon-alto

Une belle histoire

La pause musicale offerte à la Communauté œcuménique des Personnes handicapés et de leurs familles

Par Inès Calstas, Yvette Paratte et Anne-Lise NerfinAu sein de la COPH, nous avons toujours dû chercher, et trouver, les moyens de communication adaptés à tous les genres de handicap, mental d’abord, certains vraiment très profonds. Comment faire si on constate que les célébrations, les temps de « catéchisme », même les plus simples, ne peuvent être reçus ? En dialogue avec les éducateurs, les familles, les membres du personnel qui entourent ces personnes, nous avons réfléchi et décidé de sortir de l’institution pour un moment spécial dans un autre cadre et prendre la musique comme langage universel !

C’était au début des années 1980 à Clair Bois Lancy. Nous avons donc commencé à organiser des moments d’orgue mensuels, alternativement à l’église du Christ-Roi et à la chapelle protestante. Les organistes du lieu nous ont offert ces 30 minutes de musique uniques, et nous avons constaté immédiatement que les lieux, le volume, l’acoustique, le son de l’orgue, le style de musique classique, tout cela avait un profond écho sur les personnes. Peu à peu, d’autres organistes sont venus jouer, puis ils ont commencé à inviter des collègues musiciens : flûtistes, violonistes, trompettistes, etc. Et rien d’autre qu’un mot d’accueil, de présentation du musicien, de remerciement à la fin, et d’annonce du prochain concert. Cela a duré plus de 10 ans.

Vers 1995, nous avons repris le concept, à l’église Saint-Pierre de Thônex, une fois par mois le vendredi après-midi. Impossible de dire combien d’organistes sont venus offrir de leur temps et de leurs talents pour ces moments très intenses et impressionnants. Et combien de musiciens sont venus les accompagner. Des professeurs d’orgue sont venus faire jouer leurs élèves. Des transports se sont organisés depuis d’autres institutions. Des paroissiens nous rejoignaient. La générosité de la paroisse de Thônex ne s’est jamais démentie.

Petit concert avec orgue, flûte, accordéon ou tout autre instrument. Tout est fait dans un esprit œcuménique. La musique qui est étonnamment accessible à tout public l’est particulièrement pour les personnes en situation de handicap. Nous le constatons grâce à leurs réactions, à leurs silences et à leurs sourires. Des moments débordants d’émotion à partager…

Venez nombreux le vendredi après-midi vivre avec nous ces instants de vrai bonheur. Le prochain concert aura lieu le 20 octobre à 14h30.

L’organisation est très sérieuse, mais il n’est pas toujours facile de trouver des musiciens bénévoles. Avis à tous les amateurs !

La Communauté Œcuménique des Personnes handicapées et de leurs familles (COPH) est une paroisse œcuménique qui regroupe depuis de nombreuses années des enfants, des jeunes et des adultes en situation de handicap ainsi que leurs familles et leurs proches. Nous vivons des rencontres et des activités avec les personnes en situation de handicap et leurs familles pour célébrer la vie telle qu’elle est avec une espérance chrétienne. Pour plus d’informations : tél. 022 734 65 60 – courriel : coph.ge@gmail.comhttp://coph.epg.ch/

«Pause musicale»

Les vendredis à l’église de Saint-Pierre-Thônex de 14h30 à 15h

Dates 2017
20 octobre – 17 novembre – 15 décembre

Dates 2018
19 janvier – 23 février – 16 mars – 20 avril – 25 mai – 15 juin

COPH

Communauté œcuménique des personnes handicapées et de leurs familles
16 rue Baulacre – 1202 Genève
tél. 022 734 65 60 – courriel : coph.ge@gmail.com
CCP 12-18408-5

Damien Savoy

Propos recueillis par Vincent Lafargue
Photo : DR
T’es-qui?
Damien Savoy, 31 ans, marié à Maria, heureux père de deux enfants (et d’un troisième en février), habitant le canton de Fribourg.
Tu t’engages où?
Je suis organiste titulaire de la basilique Notre-Dame (église rouge) de Neuchâtel.
Je joue aussi dans les paroisses de Châtel-Saint-Denis et Poliez-Pittet, et je dirige quatre chœurs, dont deux chœurs d’église, à Botterens et au Crêt.

 

 Damien, l’Eglise de demain sera… ?
… jeune, engagée et belle. Belle, elle le sera par sa sainteté, mais aussi, je l’espère, en cultivant cette beauté artistique qu’elle a toujours encouragée.

Baudelaire disait que la musique creuse le ciel. Creuse-t-elle ton ciel ?
Oui. La musique a un aspect intrinsèquement spirituel, comme le disait saint Augustin avec sa célèbre formule : « chanter c’est prier deux fois ». Ceci dit, lorsqu’on est le dimanche derrière ses claviers, il est parfois difficile de vivre pleinement la célébration. Mais cette sacralité de la musique nourrit l’organiste même quand il passe le Notre Père à préparer ses partitions pour l’Agnus !

Comment se passe le contact avec les autres acteurs de la liturgie ?
Très bien. Même lorsque j’essaie de proposer mon regard de musicien professionnel et mes goûts personnels de manière parfois critique, c’est en général bien accueilli. Il me tient à cœur d’avoir d’excellents contacts avec les personnes que je côtoie en Eglise. Il y a longtemps que je fais de la liturgie puisque la première fois que j’ai joué « Entre le bœuf et l’âne gris » à la messe de Noël, j’avais 8 ans. Plus que la connaissance théorique de la liturgie, l’important est de sentir ce qui se passe sur le moment : improviser pour accompagner un rite qui se prolonge ou répondre en musique à ce qu’a dit le prêtre dans son homélie sont des compétences appréciées des autres acteurs de la liturgie.

Un compositeur préféré ?
J’aime presque tout ! Evidemment, comme organiste, aimer Bach est une évidence ! Mais j’y ajouterai un compositeur moins connu : Louis Vierne, titulaire jadis à Notre-Dame de Paris, qui a inauguré l’orgue de la basilique de Neuchâtel en 1929 et qui s’est impliqué dans la construction de cet instrument.

Que dirais-tu aux jeunes pour qu’ils s’engagent en Eglise ?
Je leur dirais que l’important est de ne pas avoir peur de s’engager là où l’on est. Chacun a des charismes, des compétences, et on en retire énormément. Commencer par servir la messe, être lecteur dans sa paroisse apporte beaucoup : j’ai commencé moi-même ainsi.

Pour aller plus loin

Le site personnel de Damien www.damiensavoy.ch

Messe pour les chrétiens persécutés

Par François PerrosetCette année, à l’occasion de la Journée nationale pour les chrétiens discriminés et persécutés, nous avons l’honneur de recevoir un personnage exceptionnel : le Cardinal archevêque de Bangui, Son Eminence Dieudonné Nzapalainga. Dans un contexte dangereux – celui de la République centrafricaine – il travaille depuis des années pour la paix. Le cardinal Nzapalainga célébrera la messe le dimanche 29 octobre à 11h entouré de M. l’abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal, et de Mgr Pierre Farine, évêque émérite. La messe de ce jour sera chantée par le Chœur mixte.

A l’issue de la messe un repas sera offert aux paroissiens à la salle du sous-sol. Ce sera l’occasion de mieux découvrir et comprendre les actions réalisées par l’association « Aide à l’Eglise en détresse ».

Si vous ne pouvez pas vous joindre à nous, nous vous invitons tous, dans votre paroisse ou dans vos maisons, à prier ce week-end des 28-29 octobre pour nos frères et sœurs en Christ qui sont persécutés à cause de leur foi.

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