Par Pierre MoserEn 2017, nous aurons le plaisir de vivre notre deuxième rentrée sous le signe de la musique. Rappelez-vous, l’année dernière nous avons découvert les modifications que le facteur d’orgues Kuhn avait apportées à notre cher instrument durant l’été. Nous avons également profité de cette année pour procéder aux derniers réglages nécessaires pour bénéficier pleinement de ces modifications.
Cette fois nous y sommes. Nous pouvons maintenant organiser l’inauguration officielle de cette nouvelle version de l’orgue. Pour ce faire nous allons mettre sur pied un grand concert le dimanche 24 septembre 2017 à 18h. Ce concert sera suivie d’un apéritif et
les représentants des principaux sponsors seront présents. A ce titre, il est peut-être bon de rappeler le montant que ces sponsors ont engagé dans cette rénovation : Fr. 171’000.– ; bravo et merci.
Concernant le programme des concerts traditionnels de l’automne, vous en saurez plus dans notre prochain numéro ou en restant à l’écoute des différentes communications de notre paroisse.
Nous vous attendons donc nombreux à notre grand concert inaugural du 24 septembre 2017. Un disque compact destiné à marquer cet évènement vous sera proposé à la sortie.
Maman, médecin-adjointe au CHUV et femme engagée dans sa foi, Bérengère Rozier semble avoir une vie trépidante. Pourtant, lorsque vous la rencontrez, c’est une femme calme qui affiche une grande paix intérieure.
Propos recueillis par Véronique Benz Photo : DR8h30 mercredi matin, je retrouve Bérengère Rozier à la sortie de la messe à Renens. Comme elle travaille à 80%, le mercredi est son jour de respiration. « Mercredi matin, je commence par participer à l’Eucharistie. J’aime ces célébrations de semaine où nous avons du temps pour nous recueillir. Je consacre la journée à des activités avec les enfants, je prends du temps pour moi, je suis à la maison. »
Le reste de la semaine, la vie de Bérengère est rythmée par sa famille et son travail. « Le matin j’accompagne mes enfants à l’école. J’arrive au CHUV entre 8h et 8h30. Mon quotidien s’écoule entre consultations, enseignements, formations et management. » Une journée qui est généralement ponctuée par les appels téléphoniques de ses enfants. Le soir, elle rentre chez elle entre 18h30 et 19h15. « Tout de suite ma vie de maman reprend le dessus : faire les devoirs avec les enfants, préparer les repas, ranger la maison, etc. »
Bérengère Rozier avoue avoir toujours eu des engagements au sein de l’Eglise. « Enfant, j’aimais lire à la messe, j’ai également été choriste. Durant mon adolescence, j’ai eu la chance de participer à des rencontres organisées par la communauté de l’Emmanuel. Puis j’ai rencontré des aumôniers dominicains à la faculté de médecine de Montpellier. J’ai commencé alors un cheminement spirituel. J’avais beaucoup de questions. On vit des choses pas forcément faciles, il faut savoir mettre des limites à son engagement de médecin. »
Impliquée dans sa paroisse
Arrivée en Suisse, Bérengère a tout de suite pris contact avec la communauté paroissiale où elle habitait. « J’ai assez vite senti que j’étais bien à Renens. J’ai accompagné mes enfants durant leur parcours catéchétique, mais j’avais le désir de m’engager davantage, alors j’ai été voir le prêtre et je lui ai demandé s’il avait besoin de moi. » Le prêtre lui a proposé de former un groupe de lecture d’Evangile. « Nous avons commencé par lire l’Evangile en faisant des liens avec notre quotidien. Il me semblait que cette manière était très intellectuelle. J’ai alors suggéré des images pour porter notre discussion. Après avoir réfléchi sur l’exégèse du texte, avec le support de photos nous échangeons dans des domaines plus émotionnels. » A côté de cela, Bérengère fait également partie d’un groupe de révision de vie.
Bérengère essaie de mettre de la cohérence dans sa vie de femme, de mère et de médecin. « Etre cohérente entre sa vie de foi, sa vie personnelle et sa vie professionnelle n’est pas simple tous les jours », reconnaît-elle. « Lorsque du jour au lendemain mon mari est parti, cela m’a fait un énorme choc, mais cela m’a permis de mettre de la cohérence dans ma vie. Il y a un but et il y a un chemin avec ses difficultés. De nombreux soutiens existent. J’ai appris à demander de l’aide. Nous pouvons faire de multiples choix et nous pouvons arriver à vivre ces choix. » Bérengère admet qu’assumer ses choix, c’est également assumer les critiques des gens. « Il faut se libérer de certaines règles qui ne sont pas les nôtres, que nous n’avons pas choisies. Tout ce qui nous fait du mal, il faut apprendre à le laisser de côté. »
Art et foi
« Ces dernières années, j’ai recherché dans mes rencontres la spiritualité chez les personnes afin de pouvoir en discuter et la partager. J’ai des amis bouddhistes, animistes, évangéliques. Les gens ont besoin de connexion spirituelle. » Dans la vie de foi de Bérengère, l’art contemporain tient une grande place. « Je suis touchée par l’émotion de certains artistes. Dès que je le peux, je vais voir des expositions d’œuvres contemporaines. Avec mon travail je voyage souvent. Lors de ces déplacements, je prends toujours du temps pour aller admirer des œuvres d’art. Je ressens un bien-être à travers leur contemplation. Un bien-être que j’éprouve également lors d’une méditation ou d’une adoration. C’est cette émotion que j’essaie de retrouver dans toutes ces expériences. »
« Ce que vous faites aux plus petits, c’est à moi que vous le faites. » Cette phrase a beaucoup fait réfléchir Berengère. « J’ai envie de voir en chaque
être humain le visage du Christ. Tout comme les gens peuvent voir en moi le Christ. Regarder les personnes avec les yeux du Christ et voir le Christ dans chacun. » C’est ainsi que Bérengère essaie de travailler avec ses patients. « Je les accueille avec beaucoup de respect et de confiance. Au fur et à mesure des rencontres je vois que certains patients sont connectés au niveau spirituel. Certains me disent « je prie pour vous » et d’autres me parlent de leur spiritualité. » Le médecin allopathe trouve essentielle cette unité entre soins et spiritualité.
Biographie
Bérengère Rozier est d’origine française. Elle vit dans notre pays depuis 11 ans. Divorcée, elle est maman de 3 enfants. Médecin-adjointe au CHUV à 80%, elle est spécialisée en rhumatologie, ostéoporose et maladies rares des os.
Grâce aux dons récoltés lors des ventes organisées par le groupe missionnaire les 22 et 23 avril, nous pouvons apporter une aide précieuse aux Sœurs de la Charité en Haïti et à l’école de la Divine Miséricorde en Ouganda.
Par Martine Debluë Photo: Regina KuratleEn Haïti, le programme de distribution de lait et de médicaments reste fondamental ! Frédéric Boppe, un jeune paroissien de Saint-Robert, est resté quelques semaines avec les sœurs. Il nous a donné un témoignage bouleversant sur leur travail avec les enfants et les malades. Elles parcourent de nombreux kilomètres à pied, aidées d’un âne, pour apporter aux habitants du lait et des médicaments.
Voici ce que Frédéric nous a dit après l’ouragan d’octobre dernier : « La situation est terrible. Les maisons des sœurs à Port-au-Prince et dans le nord de l’île ne sont pas trop touchées, contrairement au sud, où les routes et les maisons ont été partiellement emportées par les eaux et le vent. A Meyer, vingt maisons ont été détruites, de nombreux troupeaux ont été retrouvés morts et les cultures sont saccagées à 80%. Les sœurs vont bien, mais c’est dur. Elles sont si contentes que vous puissiez continuer à les aider ! ».
Haïti : la joie des enfants Nous avons aussi un contact direct avec Sœur Lila. Elle nous a écrit : « Je veux partager avec vous la joie des enfants de Meyer. La semaine dernière, nous leur avons donné du lait en y ajoutant un peu de sucre et du chocolat. Nous avons passé un contrat avec les Petits Frères de sainte Thérèse pour le pain. On donne du lait deux fois par semaine, les jours de marché. Le premier jour, les enfants étaient si contents ! Les plus petits sont rentrés à la maison en criant : ’ Mami yo te bay nou let nan lekol la! ak gwo pain ! ’. Quelle joie ! Nous avons commencé à distribuer du lait aux malades et aux petits enfants. Merci beaucoup d’aider nos pauvres ! ».
Le groupe missionnaire désire continuer à aider les Sœurs de la Charité, qui s’occupent de quinze villages (5’000 habitants). Elles sont l’unique présence religieuse sur place.
Sœur Lila nous écrit : « Je me fais aujourd’hui la voix de nos sœurs et surtout la voix de nos enfants, jeunes adultes, vieillards et malades. Merci pour votre sens du partage. Vous êtes infatigables et très sensibles dans ce monde qui est si fermé sur lui-même. Vous êtes présents là où nous attend le Seigneur ! C’est avec nos mains et les vôtres que nous touchons le Seigneur souffrant. Notre cœur bat avec le vôtre dès qu’il faut répondre aux besoins, si nombreux ici. Et nous le faisons même si parfois nos nuits sont écourtées ».
Ouganda : une nouvelle salle d’examens En Ouganda, l’école de la Divine Miséricorde de Kyotera a toujours besoin de notre aide. A cette école très pauvre où les enfants paient souvent leurs frais de scolarité avec des haricots, et qui est le seul cadre de vie de plusieurs orphelins du sida, nous avons notamment fourni des sanitaires, une pompe à eau, du matériel scolaire et sportif, des médicaments, des moustiquaires, des lits et des bureaux. Le financement de la construction d’une salle a permis à l’école de garder son statut de centre d’examens.
Kathleen Monney, une jeune de notre paroisse, a visité les lieux. Elle témoigne: « Grâce à votre soutien, le niveau d’éducation s’est élevé. Certains élèves ont même pu accéder aux études supérieures ». Julie, directrice de l’école et amie de Françoise Belmont, nous a écrit : « Merci pour tout ce que vous faites pour nous aider à avancer. Grâce à vous, les élèves qui passaient les examens fédéraux ont pu le faire dans notre nouvelle salle sans avoir eu besoin de parcourir des kilomètres. Que Dieu vous bénisse ! ».
L’école a un projet assez important de construction de dortoirs. Julie nous a
écrit : « Nous allons bien et nous nous battons pour scolariser de plus en plus d’élèves. Mais la nuit, je suis seule pour surveiller l’école et les alentours ne sont pas très sûrs malgré la barrière qui existe grâce à vous. J’aimerais construire quatre chambres pour que certains professeurs puissent rester sur place et m’aider. J’ai déjà acheté les briques : c’est un bon début ! Merci pour votre aide précieuse et que Dieu vous bénisse ! ».
Le groupe missionnaire a une réelle envie de continuer à s’investir pour cette école afin de créer une vraie dynamique et pour que les paroissiens se sentent plus concernés. Il pourrait aussi y avoir des échanges personnalisés entre les élèves et les servants de messe, qui sait ?
Par Thierry Schelling Photo : La Vie Dans son message aux malades pour l’année 2015, François rappelle la valeur de son accompagnement, avec réalisme : « un service […] fatigant et pénible » s’il se prolonge dans le temps. Mais « avec une foi vive, nous demandons à l’Esprit Saint de nous donner la grâce de comprendre la valeur de l’accompagnement, si souvent silencieux, qui nous conduit à consacrer du temps à ces sœurs et à ces frères qui, grâce à notre proximité et à notre affection, se sentent davantage aimés et réconfortés ». Il parle de ministère.
D’où sa pensée précise sur le thème de la fin de vie : « Quel grand mensonge se dissimule derrière certaines expressions qui insistent tellement sur la “qualité de la vie”, pour inciter à croire que les vies gravement atteintes par la maladie ne seraient pas dignes d’être vécues ! » C’est le fruit d’une foi tiède qui oublie le sens de paroles telles que « c’est à moi que vous l’avez fait » dans le célèbre texte matthéen (cf. Mt 25). Notre style de vie frénétique, hâtif, accéléré nous ferait « désapprécier » la valeur de perdre, mais plus justement dit, de prendre son temps auprès d’un souffrant : on y expérimente et exerce tout à la fois les qualités de « la gratuité, de l’acte de prendre soin, de se charger de l’autre… », détaille-t-il.
François conclut en rappelant que le commandement d’amour qui caractérise notre foi est double : la sortie de soi vers Dieu, et son corollaire, « la sortie de soi vers le prochain » qu’on résume sous le vocable de « charité » ou « miséricorde » envers autrui. Or, assure-t-il, « la charité a besoin de temps » pour se déployer, comme on a besoin de temps pour accompagner un agonisant.
Il met cela en pratique en janvier 2016 en visitant des patients en état végétatif et des pensionnaires d’un EMS, dans la banlieue romaine. Le communiqué du Saint-Siège est sans appel : « Face à la culture du déchet, le Pape a voulu montrer la grande importance et le prix qu’il accorde aux personnes âgées, aux grands-parents, et la valeur et la dignité de la vie dans toute situation. »
A noter qu’il a réformé (novembre 2016) l’Académie pour la vie – organisme romain pour la réflexion et la recherche sur la vie et sa sauvegarde – en insistant sur l’aspect pastoral et pratique des « théories » sur la vie, le mariage, les soins, la maladie, la souffrance. Et en y incluant notamment une nouvelle catégorie de membres : de jeunes chercheurs de moins de 35 ans pour ouvrir l’Académie sur de nouvelles idées…
Midi tapant. Au 3e étage, 14, avenue de la Gare à Sion, les convives s’installent autour des tables. Le repas peut commencer. Un repas simple, sain et équilibré proposé sous le signe de l’amitié et de la fraternité. Les conversations vont bon train.
Peines, joies, difficultés, grands et petits soucis… tout est bon à partager !
Créé il y a vingt ans par Sœur Marie-Ernest, infirmière en psychiatrie retraitée, l’Accueil Hôtel-Dieu reçoit entre 9h et 16h, chaque jour de la semaine, une quarantaine de personnes. Joëlle Carron, animatrice pastorale, et Marie-Jeanne Mukorugomwa, entourent l’équipe de bénévoles indispensables au fonctionnement du lieu.
La frontière entre les personnes qui accueillent et celles qui sont accueillies est ténue.
Chacun a quelque chose à donner, chacun peut recevoir.
Enseignant retraité, Marc est bénévole depuis deux ans et demi. Il aide à la préparation du repas et assure le service : « Je croise régulièrement des habitués de l’Hôtel-Dieu en ville. Auparavant, je ne voyais pas cette partie de la population. Venir ici m’a ouvert les yeux ! »
Une dame âgée vient régulièrement à l’Accueil Hôtel-Dieu pour manger. Elle trouve ce qui est proposé meilleur que les repas livrés à domicile. Ici, elle rencontre du monde. C’est sa sortie de la journée.
Guadaloupe est une habituée des lieux. De ses doigts de couturière habile elle a, pour le bonheur de tous, confectionné les personnages de la crèche de Noël l’an passé.
Comme le souligne Joëlle : « Dans le respect de la liberté de chacun, nous fonctionnons un peu comme une famille élargie. Le lien premier qui nous relie est un lien fraternel. Un lien qui nous amène, pour un moment, à cheminer ensemble, à nous faire grandir, à nous mettre debout… »
Un service diocésain de la diaconie
Le 16 juin 2017, Mgr Lovey, évêque de Sion, a officiellement inauguré le Service diocésain de la diaconie en mandatant six membres de l’Eglise dont Joëlle Carron. « Il ne faut pas se dédouaner du souci du plus pauvre. Si les chrétiens n’ont pas le monopole de l’attention aux frères souffrants, celle-ci fait véritablement partie de la mission de l’Eglise », dit Mgr Jean-Marie Lovey.
Dé•connexion Re•connexion Une spiritualité chrétienne du numérique ?
Le père Ludovic Frère, qui reçoit les pèlerins à Notre-Dame de Laus, livre une réflexion sur la manière d’intégrer le numérique dans la vie spirituelle. Smartphones, tablettes et autres bidules connectés nous relient magnifiquement aux autres et sont de nouveaux outils d’évangélisation. Mais ils présentent aussi des dangers! Le chrétien doit donc savoir trier. Conseils d’un théologien pour utiliser le numérique.
La grande pédagogue Maria Montessori pouvait bien l’affirmer, elle qui a passé sa vie à étudier le développement de l’enfant et à prôner un enseignement qui le considère dans son ensemble. Elle a ouvert la voie à une école où l’enfant apprend autrement. Et avec plaisir !
Editions Desclée de Brouwer, sortie début septembre
Acheter pour 31.40 CHFComment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus Le pari bénédictin
Comment les chrétiens peuvent-ils faire face à un environnement de plus en plus hostile à la pensée chrétienne? Selon le journaliste américain Rod Dreher, auteur de cet essai, les chrétiens doivent tout simplement s’inspirer du modèle de saint Benoît «pour bâtir des communautés ouvertes, engagées et solidaires au milieu du monde». La traduction d’un livre très lu outre-Atlantique.
L’automne, temps idéal pour marcher! Donc peut-être pour recourir à ce guide de la journaliste Gaële de La Brosse qui nous fait découvrir de multiples autres chemins que celui de Compostelle, menant vers un sanctuaire ou permettant de cheminer sur les traces d’un saint. Une trentaine d’itinéraires dans l’Hexagone pour se mettre en route !
La Procure et le magazine «Panorama» ont décerné le Prix du Livre de spiritualité 2017 à la théologienne protestante Marion Muller-Colard pour son dernier livre, «L’intranquillité», que nous avions présenté dans cette rubrique.
Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. +41 24 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, +41 26 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch)
Propos recueillis par Vincent Lafargue
Photo : DRT’es-qui? Justyna Lotocka, 39 ans, théologienne, originaire de Pologne, habitant Lausanne.
Tu t’engages où? Je m’engage en aumônerie auprès des jeunes de l’Université de Lausanne. 50% de mon poste d’aumônerie est au service de l’UNIL-EPFL, 50% au service de gymnases.
Justyna, l’Eglise de demain sera… ? … en renouvellement constant, accueillante à l’image de l’icône de la Trinité.
Quels sont les défis de l’aumônerie de l’UNIL ? Le but de l’aumônerie est évidemment de répondre aux jeunes, à TOUS les jeunes quelle que soit leur religion, leur spiritualité. Un de nos rôles est de veiller à la paix entre les peuples sur le campus, à la promouvoir. Nous organisons donc diverses activités, expositions, célébrations, prières de Taizé, soirées d’échange autour de thèmes spirituels pour que chacun puisse s’exprimer et que le partage entre religions soit une réalité entre nous. Nous emmenons aussi des jeunes pour expérimenter le bénévolat à travers l’une des œuvres de la fondation Mère Sofia, la soupe populaire de Lausanne. C’est l’occasion pour des universitaires de se confronter à la vie des plus pauvres. Des excursions sont aussi organisées (marche dans le désert, montée au Grand-Saint-Bernard, visites touristiques…).
Qu’est-ce que le public de l’université a de particulier pour une aumônière ? Ce sont des personnes de passage. L’accueil a une très grande importance du coup, et les liens qui peuvent se nouer entre elles aussi. Etre créatrice de liens me plaît beaucoup : lorsque je vois que des jeunes venus du monde entier se rencontrent à l’aumônerie et échangent leurs coordonnées, se découvrent moins seuls, alors c’est une grande joie. Parfois aussi, des jeunes qui ont quitté l’université reprennent contact avec moi une ou deux années plus tard et c’est très agréable de voir ce lien qui continue entre eux et Dieu.
Une anecdote ? Ce jeune qui se rit des personnes « croyantes non pratiquantes » car il est exactement l’inverse : il se dit agnostique mais participe aux prières de Taizé et va régulièrement à Taizé lui-même : « Moi je suis pratiquant mais pas croyant ! » dit-il. Il est à l’image de ce que nous pouvons proposer ici : beaucoup de jeunes sont en profonde recherche spirituelle, en recherche de Dieu, de valeurs. Ils ne sont pas forcément liés, dans leur identité, à une tradition ou une religion, mais ils cheminent. Dieu agit à sa manière dans le cœur de chacun… et ces jeunes sont formidables !
Par Pierre Moser Photo: www.saint-joseph.chNon, non, restez encore un instant avec moi, ceci n’est pas une énième annonce du départ de notre vicaire épiscopal vers d’autres fonctions. Cette page je la voudrais plutôt comme une réflexion sur ce que nous, paroissiens et équipe pastorale, pouvons apporter de plus à notre communauté.
Pour m’aider dans cette tâche, j’ai fait appel à notre nouveau curé de paroisse, Marc-Louis Passera, avec une pensée des plus profondes : le temps lui-même ne fait rien, mais il nous permet de faire.
Première piste intéressante, la présence Un conseil de communauté ou de paroisse ne sont pas des événements formels dans lesquels on peut être représenté pour la bonne forme. Ce sont, pour notre curé, des temps forts de décision : si l’on veut participer aux décisions, comment le faire sans y participer ? De même, il paraît important à Marc d’être un maximum présent lors de funérailles, de baptêmes et de mariages. Rien de plus gratifiant que de revoir le dimanche, des personnes croisées lors de sépultures de proches.
Deuxième piste à considérer, l’évangélisation Les Eaux-Vives sont un quartier populaire, pour une grande partie d’origine italienne. Or la paroisse Saint-Joseph n’est pas très présente dans ces environnements. Une plus grande proximité est un des chantiers que l’abbé Marc a grande envie d’initier. Rassurons ici tout de suite les habitués, ce qui fonctionne et qui a été bien pensé
par d’autres n’a aucune raison d’être remis en cause. Comme Jésus l’a dit en son temps, ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin d’un médecin. Avec cependant une nuance de taille : l’abbé Marc compte beaucoup sur les bien portants pour
l’aider à soigner.
Troisième piste de réflexion, l’organisation Depuis bientôt deux mois, nous entendons parler tous les jours de 25 %, 75 %, 100 %. Pour Marc, ce ne sont que des chiffres. Certes nous serons trois prêtres (Thierry, Marc et frère Claude) et un assistant pastoral (François) avec des taux d’engagement divers. Certes tous n’auront pas la même disponibilité. Mais il serait maladroit de les considérer comme des « auxiliaires ». Chacun d’eux aura une mission bien précise auprès de la communauté et non pas un taux d’activité. Certains auront peut-être entendu parler d’une divergence d’opinion concernant les titres des différents prêtres au sein de notre unité pastorale. Pour faire court, notre évêque avait décidé de ne nommer qu’un seul curé par unité pastorale, les autres étant nommés prêtres auxiliaires. L’abbé Marc pense qu’il s’agit d’un problème de fond et s’en explique : un auxiliaire n’est rien d’autre qu’un remplaçant qui vient célébrer la messe et repart ensuite ; ce n’est pas en anticipant le manque de prêtres que l’on va le prévenir ; il ne faut pas organiser aujourd’hui nos paroisses comme le fait la France dans des zones très déchristianisées, car la prêtrise, la paroisse et la communauté deviennent totalement désincarnées.
L’équipe pastorale, le conseil de communauté ainsi que votre serviteur vous invitent à réfléchir sur votre apport à cette communauté qui nous est chère et vous souhaite une bonne rentrée.
Chaque année le 1er août est l’occasion, pour les Eglises de Suisse, d’adresser aux habitants de notre pays un message d’espérance. Un message marqué cette année par deux anniversaires: les 500 ans de la Réforme et les 600 ans de la naissance de Nicolas de Flue, patron de la Confédération.
Ces deux événements, qui à première vue semblent ne pas être liés, couvrent pourtant cette période charnière de l’histoire du monde occidental qui nous a fait passer d’un Moyen Âge féodal à une Renaissance assoiffée de renouveau et de liberté.
En y regardant de plus près, sans l’artisan de paix que fut frère Nicolas et sans l’héritage qu’il nous a laissé, notre pays aurait sombré dans le chaos de conflits religieux et politiques qui auraient mis en danger son équilibre et sa continuité. La jeune Confédération ne comptait alors que huit cantons dont la cohésion était fort fragile.
Qui donc est Nicolas de Flue pour avoir l’exceptionnel privilège d’être considéré comme le père de la patrie, le saint patron et le protecteur de la Confédération ?
La Suisse n’aime ni les figures de proue ni les héros. Pourquoi ? Notre pays a la particularité de ne pas avoir un unique pouvoir central ou un chef d’Etat. La responsabilité de son existence et de son bien-être repose entièrement sur l’engagement communautaire de son peuple. L’absence, dans nos livres d’histoire, de héros qui auraient accompli par la force des hauts faits se comprend alors. Car en vérité, les héros de ce pays sont tous ses citoyens qui, au long de son histoire, ont mis en avant une inébranlable volonté de maintenir la paix. Bien sûr, il y a eu des conflits, mais avec cette particularité tout helvétique d’être des conflits éclairs. Car l’important restait le maintien de la paix.
Qui donc était Nicolas de Flue ? Ne sachant ni lire et ni écrire, il a grandi dans une ferme et travaillé la terre: il n’était pas différent de ses concitoyens. Il fut conseiller communal, juge et magistrat. Homme de grande piété, il mettait toute sa confiance en Dieu. Pour lui, Dieu était synonyme de paix ! Et c’est parce qu’il recherchait la paix que certaines de ses décisions pouvaient être déconcertantes pour l’époque. En tant que juge lors d’une médiation entre le peuple de la ville de Stans et le couvent d’Engelberg, il se prononça pour le droit du peuple à élire le curé. Bien qu’inattendue, cette décision maintint la paix.
Etait-ce de l’héroïsme que de quitter sa famille pour se retirer du monde et se consacrer à la prière ? Ce ne fut une décision ni facile ni unilatérale. Il fallut du temps à sa femme Dorothée, à ses enfants et à ses parents pour comprendre sa démarche; mais sa famille le soutint totalement. A 50 ans, il se retira à l’une des extrémités de sa propriété agricole.
Sa réputation de droiture, son engagement pour la paix et la miséricorde qu’il mettait dans ses conseils finirent par dépasser nos frontières. De partout on venait le consulter.
Il soulignait l’importance de nous écouter les uns les autres aussi attentivement et respectueusement que si nous écoutions Dieu lui-même ; et la nécessité de tendre la main, de faire le premier pas, de revêtir nos rapports d’humilité, car un bien suscite toujours un bien.
Frère Nicolas patron de notre pays ? Oui, car son héroïsme ne repose pas dans quelque chose qu’il se serait approprié, mais dans ce qu’il a donné, dans son infatigable engagement pour la paix, dans l’enseignement de la droiture et dans la vérité de la justice. La paix demande un effort constant : elle n’est pas un processus définitivement acquis ni achevé; elle interpelle chaque génération, chaque citoyen, chacun de nous. Nous savons à quel point elle est fragile.
C’est une difficile mission que de maintenir la paix : cela demande un engagement, une coresponsabilité et surtout un courage humble. Frère Nicolas, père de la patrie, saint patron de notre pays, symbolise cet héroïsme dont la continuité se trouve en chacun de nous.
Saint Nicolas a mis toute sa confiance en Dieu. Il était convaincu de sa présence en chacun. Notre Constitution commence par : « Au nom de Dieu tout-puissant ». Faisons nôtres ces paroles, soyons des artisans de paix, soyons les héros de son maintien afin de continuer à vivre libres et indépendants, dans le respect de chacun, pour pouvoir offrir cette paix à ceux qui la recherchent désespérément.
Seigneur, protège notre pays, protège la paix, protège-nous.
Par Pascal Bovet
Photo : Jean-Claude Gadmer La vallée connaissait les rochers et les forêts ; c’étaient les matériaux pour la construction des maisons.
Le XXe siècle a « inventé » le béton : il a remonté la vallée de la Dixence et produit le fameux barrage-poids de béton.
Plus bas, à Hérémence, quand le besoin d’une nouvelle église s’est fait sentir, le béton s’est imposé.
Ainsi aujourd’hui, dans la vallée, avec un dessin plus élaboré qu’un barrage, se dresse l’église d’Hérémence au milieu du village.
De la montagne, on y retrouve les faces ciselées, découpées, creusées… c’est le paysage de la région.
Du barrage, même puissance du béton qu’on n’a pas économisé ; il faut du solide, qui résiste au temps, On attend cette qualité du barrage et de l’église : qui des deux durera plus longtemps ?
Le barrage est là-haut, seul. L’église est au milieu du village et couvre de l’ombre de sa masse les maisons traditionnelles en bois, brunies par le soleil des ans, blotties à ses pieds, comme les poussins sous la poule ou les brebis autour du berger : sécurité, confiance, ralliement.
L’église est jeune d’un demi-siècle, le village est « de toujours » : belle rencontre des âges !
Coiffée de la croix, elle porte haut dans le ciel du Val d’Hérens le signe d’une présence chrétienne.
Une autre visite nous conduirait à découvrir la vie plus intime de cette église.
Architecte : Walter Föderer, Zurich, église consacrée en 1971.
Choisir le thème de la fin de vie, c’est traiter du moment le plus sensible de la vie de chaque être. Pour le chrétien, ce devrait être une étape sereine, vécue dans la foi et l’accompagnement de l’Eglise. Mais dans une société davantage imprégnée de choix individualistes, et avec un vent favorable pour le suicide assisté, le sujet se complexifie. Petit vade-mecum de questions qui taraudent les esprits et auxquelles l’Eglise doit répondre.
Par Claude jenny
Photos : Ciric, DRRésumons ce que l’Eglise dit aujourd’hui sur ce thème si délicat de la fin de vie.
Suicide assisté : c’est non
L’Eglise dit clairement son opposition au suicide assisté (lire la rubrique « Bible » de l’abbé Amherdt en page VI). Le pape l’a dit aussi : on ne tue pas la vie ! On doit accompagner la fin de vie (lire l’article « Theo » de l’abbé Schelling en page VIII) : « Je ne peux pas concevoir le suicide assisté », disait Mgr Jean-Marie Lovey en réponse à une religieuse valaisanne qui prône publiquement le contraire. « L’Eglise prend fait et cause pour la vie avec le respect et la dignité totale de l’être humain quel que soit son état. En contribuant à banaliser la mort et le suicide des personnes, on donne un signal contraire », explique l’évêque du diocèse de Sion 1. « Le suicide assisté est un acte gravement contraire à la loi divine. C’est un homicide contre soi-même », lâche l’abbé Jean-Michel Moix, vicaire à Champéry. Une voix discordante existe, celle d’un prêtre belge, l’abbé Gabriel Ringlet, qui s’exprime régulièrement en Suisse romande. Il a publié un livre sur le sujet 2.
La Conférence des évêques suisses (CES) a mandaté sa commission d’éthique pour travailler à la rédaction de directives que les évêques devraient étudier durant leur session d’automne. Le nouveau président de cette commission, François-Xavier Putallaz, a accepté de s’exprimer à titre personnel. Pour ce professeur de philosophie à l’Université de Fribourg, « c’est inacceptable, car un suicide est toujours un drame. Le fait qu’il intervienne avec Exit n’y change rien. « C’est une violence contre soi-même, contre Dieu, et surtout contre les autres », ajoute-t-il. « La vie est un don qu’il ne nous appartient pas de supprimer », corrobore l’abbé Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion. Il y voit un enjeu de société. « Chaque personne, quel que soit son âge ou son état, doit se sentir utile, valorisée. Jusqu’à la fin », ajoute l’abbé Maillard.
1 « Nouvelliste », 25.2.2016 2 « Vous me coucherez nu
sur la terre nue », Albin Michel, 2015
Soins palliatifs : c’est oui
Les soins palliatifs aident à soulager la douleur physique.
Si l’Eglise condamne le suicide assisté, elle dit oui aux soins palliatifs. « Car ce n’est pas supprimer la vie. C’est soulager la souffrance pour permettre de consentir à la mort. C’est éthiquement tout différent », explique François-Xavier Putallaz. L’évêque de Sion estime aussi que « ce n’est pas la même chose de donner une substance à quelqu’un pour apaiser ses souffrances ou lui donner une boisson létale qui entraînera la mort. Le but de la sédation est de maîtriser la douleur et la souffrance, pas de donner la mort. » 1
Le but des soins palliatifs étant d’éviter la souffrance physique, encore faut-il que l’accompagnement de la personne souffrante ou en fin de vie soit de qualité. C’est là que se situe le véritable enjeu.
Lorsqu’une personne entre dans un EMS, c’est pour y vivre la dernière étape de sa vie. « C’est notre mission de lui offrir un accompagnement global qui soit rempli de compétences », dit Philippe Genoud, directeur de la Maison Saint-Sylve, à Vex. « Nous avons sensibilisé tous nos collaborateurs à cette mission. Pour qu’ils comprennent que c’est aussi une humanité qui vient à eux. Et qu’il importe de donner sens à ce qu’ils font », explique-t-il.
« Notre rôle est d’offrir la meilleure alternative au suicide assisté, donc un accompagnement de qualité, y compris au moyen des soins palliatifs. Nous arrivons à de bons plans de soins. Tout le personnel a été sensibilisé et formé à cet accompagnement de fin de vie qui implique évidemment des soins médicaux, mais aussi une démarche empathique, une écoute active, une démarche altruiste », commente le directeur de Saint-Sylve. Une question s’impose : tous les EMS garantissent-ils en termes de compétences cet accompagnement de qualité ? D’où l’importance de la formation. « Toute l’équipe de la pastorale de la santé va suivre une formation sur ce thème », annonce François Vallat, responsable de la pastorale de la santé pour l’Eglise fribourgeoise.
1 « Nouvelliste », 25.2.2016
Accompagner avec Exit : c’est oui
Accompagner aussi bien que faire se peut.
L’Eglise doit-elle accompagner une personne qui a recours à Exit ? « L’Eglise doit accompagner toute personne en fin de vie. C’est un geste d’amour, d’infinie tendresse. Donc le prêtre ou l’agent pastoral doit accompagner, et même jusqu’au bout, jusqu’à la frontière s’il en a la force. Mais il doit être d’une intransigeance absolue par rapport à l’acte », explique le professeur Putallaz. « Je dirais à la personne : comme chrétien, je ne peux pas approuver votre geste. Mais, si vous le souhaitez, je reste disponible pour continuer d’échanger avec vous, pour vous accompagner », explique Bernadette Lopez, aumônière à l’Hôpital de Morges. « Bien sûr qu’il faut accompagner. Mais c’est au choix du prêtre ou de l’agent pastoral de savoir jusqu’où il peut aller », estime l’abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal pour le canton de Genève.
Célébration : c’est oui
Tout catholique qui décède a droit à une cérémonie funèbre. Y compris les personnes qui se suicident. Donc aussi celles qui recourent à Exit. Les avis sont quasi unanimes : le prêtre doit accepter. Les exceptions sont rares. « Comment il parlera du départ de la personne durant son homélie lui appartient : c’est à lui de sentir comment dire les choses au mieux », selon l’abbé Pascal Desthieux. « Il faut dire la vérité, ne rien cacher », estime le professeur Putallaz.
Onction des malades: c’est selon…
Tout catholique malade ou dont la fin de vie approche peut recevoir l’onction des malades. Le prêtre peut-il donner ce sacrement à une personne qui recourt à Exit ? « En principe, si la personne a la ferme intention de mettre fin à ses jours, je dis non, car l’onction des malades est un sacrement de la vie, de la guérison. On ne peut pas en même temps demander l’aide de Dieu pour vivre et vouloir se donner la mort », estime l’abbé Pierre-Yves Maillard, qui précise toutefois qu’il peut en aller autrement pour une personne inscrite à Exit et qui demanderait le sacrement sans lien immédiat avec le passage à l’acte, et que le discernement est parfois délicat. « Je ne peux pas donner l’absolution à une personne qui n’a pas de repentir pour ses péchés ou pour l’intention qu’elle a de recourir à Exit. Et je ne peux conférer l’onction des malades puisque ce sacrement procure aussi le pardon des péchés. », dit quant à lui l’abbé Jean-Michel Moix.
« Il faut introduire là la notion de temporalité et bien distinguer toutes les situations. Notamment le moment où le sacrement est demandé », commente le professeur Putallaz. Pour l’abbé Vincent Lafargue, curé d’Evolène, « on ne sait jamais si la personne ne va pas changer d’avis et renoncer au dernier moment. Je peux dire à une personne qui va partir avec Exit : je vous donne l’onction pour que Dieu change votre cœur », dit-il joliment.
L’abbé Pascal Desthieux ne souhaite pas qu’il y ait une directive sur ce point car « je ne peux pas exclure de donner le sacrement. Tout dépend du cheminement de cette personne et du moment où elle manifeste ce désir ». « Il faut distinguer chaque cas. Laisser la liberté à la conscience du prêtre », conclut Cathy Espy-Ruf.
Exit recrute fort
La présence d’Exit n’est pas nouvelle. Cette organisation nationale – la plus active en Suisse romande – affiche 125 000 adhérents, dont 24 225 en Suisse romande. Elle a donné la potion létale à 216 personnes en 2016 en Romandie. « Cessons de faire grand cas de quelques cas ! » dit Cathy Espy-Ruf, responsable de la pastorale de la santé pour l’Eglise catholique de Genève. A la veille de l’été, un courant alémanique s’est manifesté au sein d’Exit visant à élargir ses critères d’inter-vention. Aujourd’hui, il faut souffrir d’un mal incurable ou de « polypathologies invalidantes liées à l’âge ». Demain, il suffira peut-être simplement d’avoir sa capacité de discernement pour le demander. Court-on au dérapage incontrôlé ?
Par François-Xavier Amherdt
Photo : Ciric« Dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Romains 14, 8b). Ces paroles fortes de l’Epître aux Romains, placées dans le contexte de l’exhortation de Paul en faveur de la charité envers les personnes « faibles » et vulnérables, expliquent pourquoi l’Eglise catholique continue de privilégier les soins palliatifs face à l’accompagnement au suicide et à l’euthanasie. Il faut bien sûr tout faire pour atténuer ou évacuer la souffrance, y compris si cela peut hâter quelque peu la fin de l’existence. Mais il convient de nous en remettre « naturellement », sans aucun « acharnement disproportionné », à la volonté de Dieu, qui donne et accueille la vie. « En effet, nul d’entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même. Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur », affirme Paul dans la plus grande de ses lettres (Romains 14, 7-8a).
Pour l’apôtre des nations, cela signifie que notre vie ne nous appartient pas : nous sommes appelés à respecter infiniment la dignité de l’ensemble de nos frères et sœurs fragiles, notamment les personnes mourantes, atteintes de différentes pathologies handicapantes ou marquées par le grand âge. Qui sommes-nous pour perdre toute considération à l’égard de notre prochain malade, et décréter que son existence n’a plus de sens ? Souvent la demande de suicide assisté ou d’euthanasie provient du regard qui est porté par les proches. Et lorsque la personne « fatiguée de la vie » est entourée d’amour, précise le personnel soignant engagé dans les unités de soins palliatifs, voilà que cette requête tombe la plupart du temps.
« Car le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants. Mais toi, pourquoi juger ton frère ? Et toi, pourquoi mépriser ton frère ? », ajoute Paul. Cela vaut à la fois pour le respect de la dignité de chaque être, comme d’ailleurs pour le non-jugement envers ceux qui décident d’en finir avec leur vie. Qui sommes-nous pour nous permettre de juger quiconque ?
Par Giraud Pindi, curé modérateur de l’UP Nyon-Terre SainteAvons-nous déjà oublié ces mots du pape François : « Je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins plutôt qu’une Eglise malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités » (« La joie de l’Evangile » no 49) ? Dans le même ordre d’idées, il dénonçait « la maladie de l’autoréférentialité », dont un des symptômes est « le repli sur soi » comme expression du « narcissisme qui conduit à la mondanité spirituelle », et le « cléricalisme sophistiqué ».
Réformer les structures, les habitudes, les styles, les horaires et le langage peut se révéler un véritable chemin de croix face à des agents pastoraux et une communauté qui refusent de se mettre en « constante attitude de sortie » (no 27) et qui, par peur des initiatives, s’enferment dans le confortable critère du « on a toujours fait ainsi » (no 33). La peur de changer des façons de faire séculaires nous enferme dans des structures qui nous assurent une fausse protection et dans des normes qui nous transforment en juges implacables (no 49).
Au début d’une année pastorale, une communauté paroissiale doit faire son bilan pour voir comment elle vit la conversion pastorale et s’engage à sortir de son confort. Les prêtres, les agents pastoraux, les bénévoles et toutes les personnes engagées doivent se demander s’ils sont malades de l’enfermement, se retranchent dans des sécurités illusoires, s’entêtent dans des habitudes séculaires jusqu’à étouffer les initiatives nouvelles. Ou alors s’ils sont prêts à se salir les mains comme le Samaritain qui a fait un détour pour secourir le blessé abandonné sur le bord de la route ; à se mouiller comme le Christ qui est descendu dans le Jourdain avec les pécheurs ; à s’épuiser comme le Cyrénéen qui a changé de route pour soulager le condamné du poids de sa croix.
L’enfermement et la fermeture, le refus de prendre des initiatives parce qu’« on a toujours fait ainsi » ne sont jamais un signe de l’Esprit Saint. Autrement Jésus n’aurait pas dit : « Il vous a toujours été dit… Eh bien, moi je vous dis… » (Mt 5). Dans le grand défi de conduire une communauté à la conversion pastorale, le pasteur peut parfois vivre une vraie montée au Calvaire. Mais qui sait, au pied de sa croix, un centurion dira peut-être : « Cet homme était un homme juste ».
Par frère Michel Fontaine, opL’expression « fin de vie » reste aujourd’hui difficile à caractériser, tant dans le milieu des soins que dans celui qui cherche à définir ce qu’est la vie. Un nouveau-né atteint d’une maladie grave, incurable, est reconnu « en fin de vie » au même titre qu’une personne âgée qui, progressivement, perd ses forces, ses capacités, et attend plus ou moins sereinement la « fin de sa vie », autrement dit la mort… mais aussi comme cet accidenté de la route dans un service de soins intensifs dont le pronostic vital est hautement engagé…
Certes, nous sommes là devant des réalités qui touchent les limites de l’existence humaine. Devant ces situations extrêmes, que faut-il alors mobiliser d’essentiel, pour qu’un débat éthique s’installe ? Car le débat n’a de sens que s’il y a un dilemme, une tension entre différents avis, entre différentes visions, mais… différentes visions de quoi ? Simplement (si l’on peut dire) de ce qu’est un être humain… d’où vient sa dignité, quel est le sens de son existence… Le philosophe Lévinas disait que « l’éthique est une optique spirituelle »…
Alors, Comment nous situons-nous par rapport à l’être humain, à la finalité de la vie ? Notre titre « Ethique et fin de vie » n’a de sens que si l’on entre dans le débat sur ce que c’est que vivre, et pourquoi.
C’est ici que nous sommes probablement convoqués, chacune et chacun à sa manière, croyants ou non croyants, à ne pas rester des observateurs passifs mais à entrer dans le débat. J’ai le sentiment que nous ne savons plus débattre rationnellement ! N’ayons pas peur de la complexité. Elle honore le Créateur et nous entrons ainsi davantage dans le mystère de l’être humain… dans le mystère de la vie.
«Etre prêtre, c’est aller vers les autres»: c’est cet esprit qui anime l’abbé Jean Geng Yongxin, que nous accueillons dans notre unité pastorale (UP) cet automne. Si ce Chinois s’est bien intégré chez nous, c’est au prix d’un grand effort de volonté. Il a évoqué avec nous les étapes d’une vie tissée de défis.
Texte et photo par Geneviève de Simone-CornetEn ce vendredi soir de juillet, en plein Montreux Jazz Festival, pas facile de reconnaître l’abbé Jean Geng dans la foule que déverse sans discontinuer la gare de Montreux. Nous étions convenus de nous rencontrer « à la gare ». Après quelques minutes d’hésitation, j’aborde le seul Chinois que j’ai aperçu : « C’est moi », me lance-t-il, jovial et détendu. Il me confiera plus tard : « Ce n’est pas l’habit qui me fait prêtre, mais la profondeur du cœur ».
Nous nous installons à la terrasse d’un café en face de la gare, en plein passage. Mais lui n’en a cure : « J’aime être proche des gens, me plonger dans le monde tel qu’il est. Aujourd’hui, puisqu’ils ne viennent presque plus nous trouver, nous les prêtres, c’est à nous d’aller vers eux. Le pape François le dit bien: sortez, allez jusqu’aux périphéries. »
De l’économie à la théologie Sortir : le mot résume bien la trajectoire de l’abbé Jean. Sortir de son pays, sortir de soi pour apprendre des autres et s’intégrer. Né le 1er décembre 1970 près de Pékin d’un père ouvrier, puis directeur d’une usine de vêtements et d’une mère enseignante, il étudie l’économie à l’université. S’il est élevé par sa grand-mère maternelle, veuve et catholique – « j’ai reçu une éducation stricte: elle priait le chapelet, participait aux célébrations » –, lui ne pratique pas. « Les églises étant fermées, il n’y avait pas de messes. Les catholiques se retrouvaient dans les maisons des uns et des autres pour prier. Quant à la catéchèse, elle était donnée en famille. »
La route de Jean a croisé celles de quelques prêtres chinois qui ont été des modèles : « J’ai voulu devenir comme eux, calme et profond ». Parmi eux son oncle Vincent, en ministère dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, qui l’a baptisé pendant un de ses voyages en Chine, en 1980. « Pendant mes études à l’Université de Pékin, j’ai commencé à m’interroger sur la mort, à réfléchir au sens de la vie. Et à cheminer vers le sacerdoce. »
Un long apprentissage Après deux ans de séminaire, Jean quitte son pays. Il est accueilli en septembre 1993 à Genève par Mgr Amédée Grab, alors évêque auxiliaire, et la communauté Saint-Jean. C’est le début d’un long apprentissage. Il gagne Fribourg : il loge chez les cordeliers, fait l’Ecole de la foi et apprend le français. Enfin, en 1996, il entre au séminaire et commence ses études de théologie. De ses années de formation, il retient surtout les encouragements de Mgr Pierre Mamie : « Cherche le Christ chez les autres et garde un cœur humble ». Et de Mgr Bernard Genoud, qui l’ordonne prêtre le 26 juin 2006 à Montreux.
Nommé vicaire sur l’UP Riviera-Pays d’Enhaut (paroisses de Montreux, Villeneuve, Clarens et Château-d’Oex), il s’intègre petit à petit: « La pastorale, la catéchèse, mais aussi la culture et la société : tout était différent. Je revenais sur terre ». Bien vite il prend ses marques grâce aux curés Michel Pillonel et Gilles Gachoud, mais aussi par ses nombreuses rencontres : « J’aime parler avec les personnes âgées, ce sont des sages ».
La rencontre est essentielle Pour Jean, « être prêtre, c’est aller vers les autres. Aujourd’hui, il faut rejoindre les gens là où ils vivent, les jeunes en particulier. Si je reste dans mon église, ils ne viendront pas. C’est à moi à faire le premier pas. La rencontre est essentielle : elle permet de faire connaissance dans le respect, d’aider l’autre à prendre conscience de sa valeur. C’est seulement alors qu’on peut aller plus loin, aborder les questions spirituelles ». Car « la première qualité pastorale est l’écoute, qui fait du bien. Une écoute sans jugement, sans préjugés ». Et puis, qu’on arrête de mettre le prêtre sur un piédestal, cela l’agace : « On est tous les mêmes, alors pas de hiérarchie entre nous, car le pouvoir, c’est le diable. Chacun sa place, bien sûr : lorsque je célèbre, je suis ministre du sacré, et je le fais avec un profond respect. »
Aujourd’hui, Jean rend grâce à Dieu pour le chemin parcouru : « Il faut traverser la nuit pour accueillir l’aurore ». Et il se réjouit de rejoindre notre UP : « C’est un nouveau défi. Mais je n’ai pas peur de l’inconnu. Et je désire rencontrer les paroissiens ».
Saint Michel archange est depuis 1970 le patron de notre chapelle, qui accueille depuis 2005 une icône écrite par Jost Freuler. Ainsi, en septembre, la communauté marque l’événement, d’autant plus que saint Michel est fêté le 29 du mois avec les archanges Gabriel et Raphaël.
Par Sylvie Humbert Photo: Evelyne Pintado
L’icône écrite par Jost Freuler a été installée dans la chapelle.
En ouverture, un bref historique de notre chapelle. Pour l’esquisser, je me suis appuyée sur deux sources : « Begnins à rebrousse-temps » de Gabrielle Sénéchaux et « Notes sur l’église de Begnins » de François Gervaix parues dans la Revue historique vaudoise.
En 1370, une chapelle est construite dans le village par le noble Peyronnet Mestral de Begnins sous le vocable de Saint-Michel. Elle est située au nord de ce qui est désormais le temple protestant. Cette chapelle ayant été abandonnée par les seigneurs de Cottens, la commune en fait murer l’ouverture. Elle tombe sans doute en ruine puisqu’un plan du commissaire Gignillat datant de 1702 et conservé aux archives cantonales représente le temple sans la chapelle Saint-Michel. C’est peut-être pour cette raison que lors de la construction de la chapelle catholique, en 1969, et de son inauguration, le 17 mai 1970, saint Michel archange est choisi comme patron.
Faire place à Dieu En 2005 Jost Freuler, un paroissien, offre à la communauté une icône de saint Michel écrite de sa main. Le 2 octobre, nous organisions une grande fête en l’honneur du saint patron de la chapelle. Depuis, chaque année au mois de septembre, nous marquons l’événement, de façon plus modeste toutefois !
Ce qui devrait nous interpeller, c’est la signification du nom Michel : « Qui est comme Dieu ? ». Question qu’il a dû poser au prince des anges, qui voulait prendre la place de Dieu et qu’il a combattu victorieusement. Question qu’il nous pose à nous aussi. Quand nous cherchons à tout maîtriser, savoir, comprendre. Quand nous décidons de ce qui est juste ou injuste. Quand nous pensons pouvoir nous passer de Dieu en organisant nos vies de telle façon que nous lui laissons la portion congrue. Ne faisant appel à lui que quand les choses ne se passent pas comme nous l’avions prévu. Pensons à Job qui, après avoir tout perdu sauf la vie et retourné longuement la question du pourquoi, finit par confesser que Dieu est Dieu, mais certainement pas un comptable. (Lisez à ce propos le magnifique livre de la pasteure Marion Muller-Collard intitulé « L’autre Dieu. La plainte, la menace et la grâce » aux Editions Labor et Fides.)
Un archange, selon la tradition, a la charge d’une communauté, d’un pays, d’une grande quantité de gens. Il n’est pas, comme un ange, protecteur d’une seule personne. Peut-être que sous sa protection, notre communauté pourra grandir si ce n’est en nombre, du moins en sagesse. Car même si notre époque ne semble pas propice aux Eglises, elles demeurent essentielles à la propagation de la foi. Nous ne nous battons pas seuls : l’archange saint Michel est avec nous !
Les servants de messe de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte seront à Paray-le-Monial, en Bourgogne, du samedi 7 au mardi 10 octobre. Un programme varié attend les participants.
Par Corinne Parodi Photo : DR, Geneviève de Simone-CornetTous les trois ans, les responsables des servants de messe de notre unité pastorale proposent un pèlerinage aux jeunes. Après Rome, Lourdes et Einsiedeln, c’est la petite ville de Paray-le-Monial, en Bourgogne, qui accueillera un groupe d’une cinquantaine de personnes: les servants de messe, leurs responsables et quelques parents.
Paray-le-Monial est la ville du cœur de Jésus. Elle est un des rares endroits au monde où il est apparu. A plusieurs reprises, vers 1675, il s’est manifesté à une religieuse, sainte Marguerite Marie Alacoque : « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart qu’ingratitude. Je ferai de toi un instrument pour attirer des cœurs à mon amour ».
Visites ludiques, jeux de piste, parcours Vita, bricolages, témoignages et rencontres feront de ces quatre jours un moment fort de la vie de foi de nos servants !
Rencontres festives Rejoindre le groupe des servants de messe, c’est aussi participer à d’autres rencontres festives tout au long de l’année :
vendredi 17 novembre : soirée photos et repas à 18h30 à Nyon pour les familles des servants ayant participé au voyage à Paray-le-Monial.
Week-end des 16-17 décembre : atelier biscuits et chocolat à Founex.
Week-end des Rameaux, 24-25 mars 2018 : atelier floral à Founex.
Samedi 23 juin 2018 : sortie accrobranche à Saint-George, puis messe à Nyon à 18h.
Envie de rejoindre l’équipe des servants de messe?
Propos recueillis par Karin Ducret
Photo : Karin DucretL’abbé Claude Almeras a eu l’immense bonheur de célébrer les 60 ans de son sacerdoce le 1er juillet 2017. Les paroissiens et paroissiennes de Chêne-Thônex, où Claude Almeras a été curé de 1983 à 2005, ont eu la joie de fêter leur ancien curé le 25 juin. Le 1er juillet l’abbé Almeras a célébré la messe de grâce dans l’intimité de sa famille et ses amies et amis.
Claude Almeras est né à Lausanne en 1930 et a été baptisé à l’église du Sacré-Cœur d’Ouchy, où il a eu le privilège de rencontrer Maurice Zundel plus tard. Au moment de son ordination en 1957, l’Eglise est très hiérarchisée, la messe célébrée en latin. Le IIe Concile du Vatican est donc un moment très important dans sa vie ! L’Eglise entame alors sa profonde transformation, notamment avec la messe face au peuple et dite en français !
«Le ciel est en nous, et chacun y est une étoile.»
Maurice Zundel
L’abbé Almeras commence son ministère à Saint-Antoine-de-Padoue à Genève. A ce moment il est aussi nommé aumônier militaire – service qu’il accomplit jusqu’à ses 65 ans. Puis il part à la paroisse Notre-Dame-Immaculée à Nyon, puis à la paroisse Saint-Martin à Onex, où il crée la nouvelle l’église Saint-Marc. Enfin, l’abbé Almeras arrive à Thônex le 1er septembre 1983, où il devient curé de la paroisse Saint-Pierre, tandis que l’abbé Georges Seren est curé de celle de Saint-François de Sales à Chêne-Bourg. En 1990 l’abbé Seren demande à être relevé de ses responsabilités de curé et il devient prêtre auxiliaire jusqu’à sa retraite en 2003. L’abbé Almeras devient donc de facto le curé unique de la paroisse « Chêne-Thônex » dont la réunification est officialisée le 1er juin 2006. Pendant plusieurs années il est également archiprêtre et président du conseil des archiprêtres. La restauration de 1987 à 1988 de l’église de Thônex, datant sous sa forme actuelle de 1707, est un moment mémorable dans la vie de la paroisse. Les fouilles archéologiques entreprises en même temps par le Service cantonal d’archéologie dégagent notamment un groupe de tombes témoignant d’une première utilisation funéraire datant entre 525 et 695 de notre ère !
Dans sa paroisse, la plus grande joie de l’abbé Claude Almeras est de rencontrer les gens, d’être là pour eux par la Parole et les Sacrements et par sa présence dans leur vie de tous les jours. Une relation extraordinaire le lie aux jeunes de la paroisse. Par ailleurs, pour améliorer la communication entre ses paroissiennes et paroissiens, il crée la « feuille dominicale ».
« Assister en 60 ans à un monde qui change et une Eglise qui se transforme est une expérience phénoménale ! Ma grande question est : que va devenir l’Eglise ? » nous confie l’abbé Almeras et il ajoute : « Mais je crois profondément en L’Esprit Saint qui est là et qui veille… »
Poursuivant sa méditation sur l’Hymne à la charité (1 Co 13) 1, le pape François nous invite à nous libérer de la jalousie. Alors que l’envie nous porte à nous centrer sur nous-même, l’amour vrai conduit à se réjouir du succès des autres.
Par Bertrand Georges
Photo : DRA qui n’est-il jamais arrivé de se sentir un peu mal à l’aise en raison du succès des autres, ou de ne pas pouvoir s’en réjouir ? Pour le pape François, l’amour vrai, qui nous invite à regarder les personnes avec le regard de Dieu, nous aide à ne pas sentir le succès d’autrui comme une menace et nous libère du goût amer de l’envie. Cet amour, dit-il, « accepte que chacun ait des dons différents. Il permet donc de découvrir son propre chemin pour être heureux, permettant que les autres trouvent le leur ».
Ne pas jalouser, donc… Pourtant le Pape nous donne une autre indication éclairante lorsqu’il dit que l’amour « est ce qui me porte à m’opposer à l’injustice qui consiste en ce que certains ont trop et que d’autres n’ont rien ». Dans ce sens, je pense que la jalousie peut également être un signal qui révèle un besoin de justice et de reconnaissance. L’enfant agacé par son frère à qui tout réussit est-il simplement envieux, ou manifeste-t-il un manque de confiance en lui, un besoin d’être valorisé, un désir d’équité ? Les parents sauront être attentifs à aider leurs enfants à se réjouir du bonheur des autres tout en valorisant chacun dans ses richesses propres.
Et dans le couple ? Qu’en est-il de cette jalousie nourrie par un désir de possession exclusive qui revêt le visage de l’inquiétude, de la peur, parfois du soupçon ? N’est-il pas normal d’être jaloux lorsqu’on aime ? « Il y a dans la jalousie plus d’amour-propre que d’amour », disait La Rochefoucauld. Ces excès de possessivité témoignent de l’amour de soi plus que de l’autre.
Ceci dit, montrer trop d’intérêt à d’autres personnes peut créer chez le conjoint un sentiment d’insécurité qui engendre la méfiance. Et il n’est pas très agréable non plus de se sentir toujours suspecté. La confiance mutuelle et les sentiments exprimés, qui dispensent de quêter ailleurs son besoin d’être aimé ou reconnu, sont des chemins pour un amour libéré de la jalousie.
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