Par Claude Jenny, avec Sœur Franzisca Huber, libraire à la Librairie St-Augustin de St-Maurice
A lire
«Une vie simple» dans la communauté d’Enzo Bianchi
Alexis Jenni et Nathalie Sarthou-Lajus retracent la rencontre de deux écrivains avec Enzo Bianchi et la communauté monastique que cette personnalité du christianisme a fondée en Italie. Une rencontre intense qui a marqué les deux auteurs.
Le chanteur-auteur-compositeur Yves Duteil explique comment la spiritualité guide sa vie, sa quête de sens, ses sentiers intérieurs, ses interrogations fondamentales. Un témoignage de la même richesse que ses chansons, dont la célèbre « Prendre un enfant par la main ».
Médiapaul, collection grands témoins, 2017, 110 pages.
Acheter pour 18.20 CHF« C’est un autre qui nouera ta ceinture », la foi au risque d’Alzheimer
Un titre tiré de l’Evangile de Jean pour un témoignage poignant: celui de Marie-Thérèse Dressayre, bibliste, qui raconte le long accompagnement de son mari atteint de la maladie d’Alzheimer. Un livre sur la vie malgré une lutte quotidienne contre le désespoir. A lire par tous ceux qui ont un proche touché par cette maladie.
Pour les amateurs de chant grégorien, toutes les plus grandes pages gravées sur deux CD et interprétées par dix-neuf chorales de moines, moniales, des scholas et des maîtrises. Un chef d’œuvre selon une spécialiste de cet art choral.
Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. +41 24 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, tél. +41 26 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch)
Par François-Xavier Amherdt
Photo : Jean-Claude GadmerLorsque le geôlier chargé de surveiller Paul et son compagnon de captivité Silas constate que le Seigneur a miraculeusement délivré ses prisonniers mais que ceux-ci ne se sont pas enfuis, il renonce à se suicider. Il demande alors aux hommes de Dieu ce qu’il doit faire « pour être sauvé » comme eux. Il se voit gratifié d’une catéchèse privée, lui et toute sa maisonnée. Il adhère à la foi, la traduit en actes immédiatement en soignant les deux disciples. Puis, dit le texte des Actes, il reçoit le baptême, « lui et tous les siens » (16, 33).
Dès le début du christianisme, dès les premières conversions au sein de l’Eglise primitive, c’est à tout âge que le baptême a été accueilli, y compris donc par les nouveau-nés, afin de souligner le cadeau de l’Esprit fait gracieusement par le Père.
Ainsi donc, contrairement à ce que prétendent parfois certaines communautés chrétiennes, notamment évangéliques, le Nouveau Testament ne réserve pas le don du baptême aux adultes. Pour le Seigneur, le Royaume appartient aux tout-petits et à ceux qui leur ressemblent (cf. Marc 10, 14). Comment dès lors l’Eglise pourrait-elle priver les bambins, que le Christ se plaît à bénir en leur imposant les mains (cf. Marc 10, 16), de ce signe du salut ?
Comme pour les proches du gardien de prison, dans les Actes des apôtres, c’est portés par la foi d’adultes, parents, parrains et marraines, grands-parents, famille et communauté, que les nourrissons sont associés à la grâce baptismale. La redécouverte progressive du catéchuménat des adultes et des enfants en âge de scolarité, depuis le concile Vatican II, nous montre par ailleurs que ce qui compte d’abord, c’est la démarche même de la demande des sacrements. L’âge est second, la question vient après : avec notre Dieu, c’est toujours « le moment favorable » (2 Corinthiens 6, 2).
Par Pascal Bovet Photo : DRLes premiers chrétiens évitaient de se faire remarquer en laissant des signes ; celui du poisson a précédé la croix. Il suffisait de dessiner sommairement un poisson et de penser en grec « Ichtus » et on se reconnaissait dans la profession de foi : « Jésus, Christ, fils de Dieu, sauveur ».
« Par ce signe tu vaincras » : la croix, Constantin ouvre une ère nouvelle de tolérance.
Les orfèvres et les peintres se sont emparés du signe des chrétiens devenu traditionnel.
Bien que la sobriété soit plus apte à dire la réalité que cache ce signe, des œuvres d’art, marquées de leur époque et de leur origine sociale, font partie des trésors d’églises ou de musées.
Une halte à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard permet d’en voir une collection remarquable dans le Trésor.
Propos recueillis par Vincent Lafargue Photo: DRT’es-qui? Grégory Roth, 29 ans, marié, j’habite à Fribourg.
Tu t’engages où? Je suis directeur du chœur mixte de Sainte-Thérèse (Fribourg), nouveau responsable des messes radiodiffusées par la RTS, et journaliste RP à cath.ch
Grégory, l’Eglise de demain sera… ? Ce que l’on saura construire avec ce qu’elle est aujourd’hui, en étant attentifs aux signes des temps, notamment.
Grégory, tu es journaliste RP depuis le 1er janvier 2017. Une consécration ? Un début ! J’ai fait un travail d’enquête sur l’immigration, me demandant comment l’Eglise a besoin des étrangers aujourd’hui pour pouvoir vivre et comment le durcissement des lois aux frontières empêcherait l’Eglise de demain de survivre. Pas facile de faire venir des sœurs africaines aujourd’hui, par exemple. Ce sujet m’encourage à réfléchir à beaucoup d’autres sujets qui
intéressent l’Eglise actuelle.
Comment se porte cath.ch ? Notre rédaction catholique romande est en pleine expansion, avec le multimédia que reflète notre site internet. Une plateforme qui fonctionne de mieux en mieux : nous avons notamment intégré la vidéo avec de petits reportages qui plaisent bien. De plus en plus de gens témoignent de leur intérêt pour notre travail.
Pourtant, l’objectivité du journaliste demeure : tout en étant en lien avec l’Eglise, on n’a aucun compte à lui rendre. En somme, on écrit sur l’Eglise mais pas pour l’Eglise.
Tu viens de reprendre la production des messes radiodiffusées par la RTS. Un défi ? C’est un petit mandat pour une immense paroisse, la plus grande de Suisse romande, et même au-delà. On est véritablement dans un service public et pastoral pour bien des personnes qui ne peuvent se déplacer. C’est une chance aussi d’avoir la messe à 9h, car beaucoup de personnes écoutent la messe radio avant d’aller à la messe de leur propre communauté.
Et diriger un chœur, cela complète tout cela ? Cela change du travail journalistique. Mais, paradoxalement, cela empêche parfois de vivre une célébration comme un fidèle. Il y a tout le temps une attention, une anticipation à avoir. Pour moi, il est essentiel que le rôle de directeur de chœur puisse se combiner avec la direction de l’assemblée, ce qui est possible dans la paroisse Sainte-Thérèse à Fribourg.
Comme tous les mardis, Gaëtan Steiner se rend aujourd’hui à La Castalie à Monthey, un centre médico-éducatif pour enfants et adultes présentant une déficience intellectuelle ou un polyhandicap. Avec lui, nous partons à la découverte de la pastorale spécialisée auprès des personnes en situation de handicap.
Propos recueillis par Véronique Benz Photos : LDDIl est environ 8h30, Gaëtan arrive à La Castalie. Il se rend à la chapelle de l’institution, qui est le lieu de rassemblement de l’équipe d’animation spirituelle. Elle comprend quatre personnes à temps partiel, plus Gaëtan. Les membres de l’équipe travaillent en général seuls, mais cette année, deux personnes sont en formation et évoluent donc en binôme. Après s’être replongés dans le déroulement de la catéchèse du jour, Gaëtan et sa collègue prennent un court temps de prière. Puis ils partent rejoindre un groupe sur son lieu de vie, ou de travail pour ceux qui sont en atelier.
Dans la salle, six personnes polyhandicapées sont attablées, certaines sont en fauteuil roulant. Gaëtan et sa collègue prennent le temps d’accueillir chaque personne et de se mettre à l’écoute de ce qu’elles vivent au quotidien. Les personnes en situation de handicap ne s’expriment pas toujours clairement, mais les éducateurs et les soignants qui les accompagnent sont là pour aider à la communication et transmettre les informations.
L’équipe présente parfois des personnages bibliques.
Gaëtan invite les participants à faire un beau signe de croix, puis le groupe entonne un chant. Le deuxième temps de la rencontre se vit autour de la Parole de Dieu. Cette année, le thème choisi par l’équipe d’animation spirituelle est le chemin. Gaëtan est arrivé dans la salle avec un sac à dos. Il en sort un chemin qui est déposé sur la table, puis une Bible. Les deux animateurs racontent un texte biblique. Pour aider les participants à le comprendre, ils utilisent de petits personnages bibliques. Ils ont aussi parfois recours à des images ou des objets symboliques.
A la fin de la narration, Gaëtan sort de son sac de montagne une bougie, il la dépose sur le chemin et l’allume. « Dieu est présent au milieu de nous. Il vient nous visiter », relève l’animateur. Puis il reprend le texte biblique et essaie de faire des liens entre l’Ecriture et la vie des personnes. Gaëtan m’explique que l’appropriation d’un texte biblique par des personnes en situation de handicap est difficile. « Pour faire le lien entre l’expérimentation et le message, il faut décliner la Parole de Dieu selon les cinq sens. » Les animateurs doivent être inventifs et créatifs pour trouver le moyen par lequel les participants pourront expérimenter la Parole de Dieu avec leur corps. Aujourd’hui, ils utilisent de la pâte à modeler. La rencontre se termine par un moment de prière. Les animateurs prennent la bougie en main et vont vers chaque personne pour un temps de prière personnelle avec elle. Tout ce temps se vit dans un grand respect et dans le silence. Le temps des « au revoir » est aussi important que celui de l’accueil.
La messe tous les 15 jours
Il est 11h15 lorsque les animateurs se retrouvent à la chapelle. Gaëtan m’explique la suite du programme de la journée. « Nous voyons les groupes chaque quinzaine. Tous les 15 jours, nous avons une messe l’après-midi qui reprend le texte biblique qui a été étudié par les groupes. »
A 14h, après la pause repas, les animateurs spirituels sont de retour à la chapelle de La Castalie. Ils s’affairent aux aspects liturgiques et logistiques de la célébration. Il est près de 15h, lorsque Gaëtan accueille un petit groupe de bénévoles. « Les bénévoles sont là pour nous aider à encadrer les personnes en situation de handicap. Ils vont chercher les personnes qui désirent participer à la messe dans leur groupe de vie, soit dans leur atelier de travail. » Ainsi débute à travers toute l’institution un cortège de chaises roulantes qui converge vers la chapelle. « C’est vraiment le royaume de Dieu », s’exclame Gaëtan. A 15h30, la célébration commence. Le prêtre célèbre la messe de manière adaptée aux participants. L’accueil, le rite pénitentiel et la lecture de l’Evangile sont particulièrement soignés. La célébration est très vivante. Les personnes tapent des mains aux sons de la musique. Si une personne a envie de prendre la parole, elle s’exprime. Il n’y a pas de barrières, chacun vient avec tout ce qu’il est. Malgré tout, la messe est recueillie et priante.
Gaëtan Steiner avec l’équipe d’animation spirituelle de La Castalie à Monthey.
A la fin de la célébration, l’équipe d’animation spirituelle et les bénévoles reconduisent les personnes dans leur groupe de vie ou dans leur atelier. Puis ils s’activent au rangement. Il est 17h, assis dans la chapelle, les membres de l’équipe d’animation spirituelle font un rapide débriefing de la célébration avant de se dire au revoir.
L’équipe de la pastorale spécialisée accompagne les personnes en situation de handicap dans tout ce qui fait leur vie. « Lorsqu’il y a des personnes qui décèdent, nous prenons également en charge les célébrations. Si la célébration a lieu en paroisse, nous célébrons à La Castalie une messe du souvenir. Cette année, nous avons eu la chance de préparer six enfants de La Castalie à la première communion. Ils l’ont vécue le 30 avril lors d’une magnifique célébration. »
Biographie
Gaëtan Steiner vit à Vétroz. Marié, il est papa de deux petites filles, son épouse attend leur 3e enfant. Animateur pastoral dans le diocèse de Sion, il a terminé sa formation à l’Institut romand de formation aux ministères (IFM) en 2013. Il travaille à 50% pour la pastorale des jeunes et à 50% pour la pastorale auprès des personnes en situation de handicap.
Joseph et Jacqueline sont d’ici, Schecho et Amina, sont kurdes syriens. Ils se rencontrent, échangent, s’entraident et s’enrichissent de leurs différences.
Par Bertrand Georges
Photo: J. KocherJoseph et Jacqueline, comment avez-vous connu Schecho, Amina et leurs enfants ?Schecho et Amina, pourtant de confession musulmane, ont souhaité que leurs enfants suivent le catéchisme afin de connaître la religion de leur pays d’accueil. Ça a été un premier contact. Notre relation s’est aussi approfondie au travers d’un engagement dans l’association Providence qui recueille les invendus d’une grande surface pour les redistribuer à des personnes nécessiteuses. Cette famille se montrait toujours très reconnaissante et s’est même engagée pour aider l’association.
De là une amitié est née ? Oui. Il y a eu des invitations réciproques, ce qui leur a permis, entre autres, d’améliorer leur français. Nous avons aussi été heureux de découvrir toutes les richesses de leur culture notamment autour de la table, toujours accueillante. Au fil des rencontres, cette amitié a grandi au point que nous nous considérons aujourd’hui comme frères et sœurs et qu’entre nous, les services rendus font quasiment partie du quotidien.
Qu’avez-vous découvert de leur histoire ? En Syrie, ils jouissaient d’une bonne situation. Mais les rivalités et la guerre ont tout anéanti. Ils souffrent évidemment de la destruction de leur pays, mais ne s’en plaignent jamais, sauf si on leur demande d’en parler. Quant à leur foi, ils la vivent de façon très ouverte, mettant surtout l’accent sur la bonté et le partage. Il leur arrive aussi de participer à des célébrations chrétiennes lors de circonstances particulières comme la sépulture de ma maman ou la fête de Noël qui les a beaucoup marqués.
Au fond, quelles sont les attitudes qui ont édifié cette belle relation ? De notre côté, une volonté de répondre à l’appel de Dieu qui nous demande d’aller à la rencontre du pauvre, de l’étranger. Du leur, un désir de s’intégrer en surmontant les difficultés de la langue et la timidité. Nous avons aussi été touchés par leur douceur et leur hospitalité. Il ne faut pas avoir peur de la rencontre, elle est une richesse pour tous.
En cette année de la famille sur notre unité pastorale (UP), un temps de contes et de musique autour de la famille, de la transmission, du lien était proposé le 25 mars à la Colombière autour d’Anita et Thierry Lenoir sur le thème «Ces mots qui tissent».
Par Françoise Merlo Photos : Chantal ZaphiropoulosC’était un cadeau magnifique que de pouvoir répondre à cette invitation, et les familles qui ont choisi de vivre ce moment, malgré le beau temps et l’appel du grand air, ne l’ont pas regretté en ce samedi 25 mars, jour de l’Annonciation.
Anita Lenoir, conteuse, et Thierry Lenoir, son époux, pasteur et aumônier à la clinique La Lignière, étaient les invités de l’unité pastorale (UP) pour nourrir les esprits à travers leurs arts respectifs : les contes et la musique. Deux heures délicieuses passées à écouter : n’était-ce pas la demande du Seigneur à Israël ? « Ecoute, Israël. » Beaucoup de civilisations anciennes et de pays lointains ont pratiqué l’art de conter pour transmettre. Notre monde « civilisé », lui, a perdu le goût de l’écoute et s’est rallié au bruit, à la vitesse, aux exploits.
Rabbin, prince et ange Nous souhaitions offrir aux familles un temps gratuit, de bonheur, de paix intérieure à travers des contes de sagesse racontés avec brio par Anita et des passages musicaux interprétés au violon par Thierry. Leur talent à tous deux est certain, et un peu magique ! Ils nous ont transportés sur les chemins du monde, dans les temps anciens, à travers les continents. Nous étions dans des vallées, sur des montagnes, en Centrafrique, dans les pays berbères.
Nous écoutions un rabbin nous expliquer la prière. Nous suivions les pas d’un jeune homme qui voulait quitter sa vallée pour une montagne très éloignée et qui a marché, marché… jusqu’à se rendre compte, après bien des années, que la poussière sous ses souliers était la même que celle qu’il soulevait sur les chemins de son village. Il est revenu chez lui et personne ne l’a reconnu si ce n’est sa mère, qui l’avait laissé partir en souriant et qui l’a retrouvé avec le même sourire… un peu vieilli.
Puis ce fut l’histoire d’un roi qui accueillit le cadeau d’un de ses sujets et lui témoigna sa reconnaissance alors que ce cadeau était un flacon contenant quelques gouttes d’une eau de source pas très claire. Cadeau inutile pour le roi, car un fleuve immense coulait à côté de son palais. Mais il se garda bien de le dire à son sujet, venu et reparti de nuit.
Ailleurs, c’était un prince qui apprenait son métier de prince grâce à l’amour de celle qu’il avait demandée en mariage et qui ne dirait oui que lorsqu’il aurait appris un métier, un vrai. Le dernier conte nous parlait d’un ange qui ramassait tous les soirs les mots qui se disaient pour les tisser et en faire le voile du lendemain. Il y avait des mots d’amour, de tendresse, de paix, de pardon avec lesquels l’ange pouvait tisser son voile, il y avait aussi des mots qui trouaient le voile, des mots de haine qui tuent, écorchent, des mots de mort…
Tisser des mots de vie Ces contes de sagesse nous ont révélé que tous nous avons des rêves, des désirs… jusqu’au désir de Dieu. Que parfois nous portons les désirs de nos pères, de nos ancêtres, et que nos familles nous offrent des racines pour apprendre à tisser des mots de vie. Elles tiennent le fil et nous apprennent à le tisser pour faire lever le jour demain.
Merci à tous ceux qui ont permis ce beau moment de ressourcement, merci Anita et Thierry, merci à l’Equipe pastorale.
Par Dominique-Anne PuenzieuxGrâce aux nouvelles technologies, nous pouvons partager instantanément l’information et la diffuser largement. Qu’elle soit bonne ou mauvaise, vraie ou fausse. Le pape François, dans son message annuel, à l’occasion de la 51e Journée mondiale des communications sociales, rappelle à tous les communicants qu’ils sont responsables de ce qu’ils diffusent et les invite à communiquer l’espérance et la confiance en notre temps.
Quel beau programme ! A nous, journalistes ou rédacteurs d’un jour, de « briser le cercle vicieux de l’anxiété et d’endiguer la spirale de la peur ». Sans tomber dans un « optimisme naïf », naturellement. Laissons de la place pour les beaux récits et les témoignages encourageants de chrétiens engagés et bien dans leurs baskets.
Dans nos paroisses se vivent tous les jours de bonnes nouvelles ! « Le Royaume de Dieu est déjà parmi nous, comme une graine cachée à un regard superficiel
et dont la croissance se fait en silence », nous rappelle le Pape. A nous de les mettre en évidence dans L’Essentiel, Votre magazine paroissial, sur nos blogs, nos pages Facebook ou nos murs Instagram. Afin de partir confiants à la rencontre du plus grand nombre et d’offrir un vaste horizon à l’Esprit.
Les jeunes de La Côte ont accueilli, dimanche 5 mars, les JMJ de Suisse romande. Une journée riche en émotions sur le thème « Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Luc 1, 49). Et une expérience positive.
Par Stéphane Ernst Photo: Stéphane Ernst, DRUn dimanche particulier que ce 5 mars, qui a vu 230 jeunes francophones (des cantons de Vaud, du Valais, de Genève, de Fribourg, de Neuchâtel, du Jura et de Berne) prendre possession des salles paroissiales de la Colombière pour vivre les JMJ romandes. Le thème de cette année, « Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1,49), a été distribué à chaque participant sous forme de bracelet pour la journée.
Car les JMJ ne se déroulent pas seulement tous les trois ou quatre ans à l’autre bout de la planète avec trois millions de jeunes du monde entier : c’est aussi, une année, une journée régionale et l’année d’après une journée nationale. Les éditions 2017 à 2019 vont explorer des thématiques mariales proposées par le pape François.
Ainsi, après les JMJ de Cracovie en 2016, et avant Panama en 2019, il y aura à Fribourg en 2018 les JMJ suisses. Mille jeunes catholiques romands, suisses allemands et tessinois réfléchiront au thème « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu » (Lc 1, 30).
Une idée née à Cracovie Preuve que les bonnes idées germent parfois aux moments les plus étonnants et de manière spontanée, l’idée de recevoir les JMJ de Suisse romande 2017 à Nyon a été émise à la sortie du bus au retour de Cracovie l’an passé. Nous avons profité du dynamisme et de la motivation des quelques jeunes Nyonnais présents.
Une équipe de choc s’est constituée. Elle s’est réunie pendant plusieurs mois pour préparer une journée qui s’annonçait inoubliable aux niveaux ambiance, organisation et qualité. Une équipe dont il a été dit dans les retours reçus qu’elle était « hyper organisée, motivée et professionnelle ». Samedi 4 mars, la veille du grand jour, elle était sur place dès 17 heures et jusque tard dans la nuit pour régler les derniers détails, accueillir l’équipe technique du concert, préparer les douze salles pour les ateliers du lendemain, réfléchir, couper, coller (informatiquement et avec du vrai papier et des vrais ciseaux), nettoyer, déplacer les tables, les chaises, …
Faits pour de grandes choses Dimanche 5 mars, jour J, 8 heures 30 : les premiers bus arrivent, l’équipe d’accueil est prête pour orienter le flot de JMJistes, les aider à s’inscrire à deux des douze ateliers et leur permettre de déjeuner pour bien se lancer dans la journée !
La suite de la matinée se déroule entre des temps de louange animés par Genève et une conférence donnée par le Père Johann, de la communauté Saint-Jean. Il a invité les jeunes à réfléchir, en lien avec la thématique de la journée, sur les capacités et les dons que Dieu leur a donnés; il les a exhortés à se dépasser, à réfléchir hors des cadres habituels et à constater leurs qualités : « Vous êtes faits pour de grandes choses ».
Après un repas tiré du sac et une danse sur le parvis en souvenir de Cracovie, chaque participant a pu rejoindre deux ateliers. Au choix : Vierge pèlerine, vocations, témoignage sur Saint-Jacques-de-Compostelle, prière de Taizé, rock and roll, présentation du journalisme catholique, café-débat sur la foi avec Mgr Alain de Raemy, évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, réfugiés, temps biblique, atelier créatif, présentation et prière du chapelet, présentation de l’Ordre de Malte. Après-midi riche et variée suivie d’un goûter bienvenu.
Dire Dieu en musique Attendu avec impatience, le concert de Grégory Turpin, chanteur chrétien pop français, a permis de chanter, de battre des mains et de se tourner vers Dieu en musique. Les mélodies et les textes, entraînants et engageants, ont aidé les jeunes à poser des notes et des mots sur ce qu’ils vivent. Grégory a livré un témoignage poignant sur son passé et dit comment Dieu l’a littéralement remis en route.
La messe des jeunes mensuelle, ouverte aux paroissiens, a été célébrée avec tous les participants à cette magnifique journée. C’est devant une église comble que l’abbé Giraud Pindi, curé modérateur de l’unité pastorale (UP) Nyon-Terre Sainte, a accueilli Mgr de Raemy, l’évêque des jeunes, et les prêtres présents. Resteront gravées dans le cœur de chacun la musique, la communion et l’action de grâce pour les moments de partage et de charité vécus tout au long de la journée.
Merci Seigneur d’avoir permis cette journée. Merci à tous ceux qui l’ont rendue possible : l’UP, les organisateurs et les participants. Soyez bénis au nom du Seigneur Jésus.
PAR ALESSANDRA ARLETTAZ PHOTO 1 : ServizioFotograficoOR/CPP/CIRICEntre peurs et foi chrétienne, nous sommes aujourd’hui partagés entre deux grandes tendances en ce qui concerne l’accueil des migrants en Europe. D’un côté, le message du pape François 2, qui, face à « la tragédie de dizaines de milliers de réfugiés qui fuient la mort à cause de la guerre et de la faim », nous exhorte à ne pas seulement répondre « patience » ou « courage », mais à montrer l’exemple et exprimer « la proximité de l’Evangile », concrètement. Le grand Rabbin de France tient un discours analogue 3 : «La France, terre d’asile et d’accueil, la France, berceau des droits de l’homme ne peut fermer les yeux sur ces femmes et ces hommes qui échouent aux portes de nos frontières, avec pour seul espoir, celui de vivre.» Ces appels ont eu un succès inespéré rien que dans notre canton.
Malgré cela nous avons la deuxième face de l’accueil réservé à ces personnes. Il suffit d’aller faire un tour sur les quais de la gare de Viège ou de Brig, où, tous les jours, des personnes qui ont le visage éteint par tous les sacrifices déjà réalisés et qui se font renvoyer en Italie, notamment des mineurs non accompagnés, comme j’ai eu la tristesse de le voir en rentrant en train par ce chemin. Même si cela signifie aller pleinement à l’encontre de la charte des droits de l’homme et de l’enfant que la Suisse a ratifiée, nous fermons nos frontières par peur, car les seules choses que connaissent les gens sur les musulmans sont ce que disent les médias sur Daech, et la population associe « Musulmans » à « violence ».
N’oublions pas que nous sommes, nous aussi, un peuple de migrants (Argentine, Brésil,…). Nos ancêtres ont aussi été sujets à la xénophobie et au rejet. Nous étions, en plus, des migrants économiques, fuyant la famine… Nous sommes arrivés avec nos grands sabots dans ces pays, prenant le risque de traverser l’océan, en sachant avoir de grandes chances de ne plus voir les membres de notre famille restée au pays.
Pour conclure, je me demande, et déjà pour moi-même, qu’est-ce que je fais concrètement face à cette situation ? Suis-je spectateur, acteur… Comment agir au mieux ? Je sens que même nous, les « chrétiens » qui prônons la charité, l’amour,… sommes près de l’explosion. Nous sommes divisés entre agir et aider ou être freinés par la peur. Comment aller vers celui qui a peur et lui dire de ne pas avoir peur… Je ne peux que lui conseiller d’aller, par exemple, aux mayens de Chamoson, à l’auberge du « Temps de Vivre », où il sera servi et accueilli par des migrants en insertion, qui reçoivent là une formation, afin qu’ils se sentent bien chez nous, qu’ils ne soient pas toujours sur la défensive, qu’ils intègrent nos « traditions ». A partir de là un lien devient possible et chacun peut recevoir la richesse
de l’autre.
Ce n’est pas un message fataliste, mais un cri du cœur afin que nous soyons toujours conscients de cette situation et que notre Foi soit plus forte que nos Craintes.
Vraiment merci à tous ces gens qui se mettent à la hauteur de l’Autre qui a tant souffert…
1 Article « La crise des migrants au cœur du pontificat du pape François » du 15.04.2016, www.la-croix.com 2 Article « Les leaders religieux appellent les fidèles à la solidarité avec les réfugiés » du 06.09.2015, www.francetvinfo.fr 3 Ibid.
Après m’être attardée sur des personnalités qui ont joué un rôle dans l’origine de la Réforme et influencé Martin Luther sans avoir toujours été reconnues à leur juste valeur, dans cette deuxième partie, je m’attache aux figures d’Ulrich Zwingli et Pierre Viret, qui ont posé les fondations de la Réforme en Suisse. Cette deuxième partie comprend deux volets. Voici le premier.
Par Fabiola Gavillet Vollenweider Photos : DRSi notre pays est à juste titre qualifié de petit, son histoire est d’une telle complexité qu’elle pourrait décourager les amateurs les plus férus d’histoire. Difficulté supplémentaire : contrairement à la plupart des pays, la Suisse n’aime pas les figures de proue ou les héros, locaux ou étrangers (hormis Guillaume Tell qui, lui, tient plus de la légende). Aussi, pour trouver de la documentation sur ces femmes et ces hommes d’exception qui ont participé à la construction de notre pays, il faut souvent aller chercher au-delà de nos frontières, dans les archives des pays qui à ce moment-là partageaient avec nous un segment d’histoire commune.
La Suisse au début du XVIe siècle
On ne parlait pas vraiment de Suisse au XVIe siècle, mais de Confédérés fonctionnant en un système d’alliances fermées où se distinguaient des cantons et des territoires alliés dont les finalités politiques et économiques étaient différentes. Cet ensemble se composait de treize cantons, six cantons sans ville importante (Uri, Unterwald, Schwytz, Glaris, Zoug et Appenzell) et sept cantons / villes territoires (Zurich, Lucerne, Berne, Bâle, Fribourg, Soleure et Schaffhouse) ; quinze alliés souverains dont Saint-Gall, Genève, Neuchâtel, le Valais et les Grisons ; des baillages communs comme l’Argovie, la Thurgovie et le Tessin.
Les Confédérés forment un ensemble qui n’a pas de lien constitutionnel unique ou commun. Berne, Fribourg et Zurich montent en puissance depuis la fin du 15e siècle. Les Confédérés sortent victorieux des guerres les opposant au duché de Bourgogne. En 1499, ils obtiennent leur indépendance vis-à-vis de l’Empire de Charles Quint. En 1516, ils signent le traité de paix perpétuelle avec la France (toujours en vigueur). En 1526, Genève signe l’Alliance ou la Combourgeoisie de Berne-Fribourg-Genève.
La Savoie se détournant de la France pour s’allier à Charles Quint, Berne, alliée de la France, n’a plus besoin de ménager le duc Charles II de Savoie. En 1536, les Bernois occupent un territoire recouvrant l’actuel canton de Vaud, une partie du Chablais et le Pays de Gex. Ils mènent une campagne éclair pour porter assistance à leur alliée, Genève, contre le duc de Savoie.
La Suisse en 1515.
La Suisse en 1536.
Premiers signes de la Réforme
Lorsqu’on parle de la Réforme en Suisse, on à tendance à penser tout de suite à Guillaume Farel, Jean Calvin et Genève. Pourtant, l’arrivée de ce dernier dans la cité du bout du lac ne tient qu’au hasard d’une route barrée par la guerre qui a modifié son itinéraire. Banni de Bâle en 1536, il se rend à Paris pour régler quelques affaires familiales avant de gagner Strasbourg, où il a l’intention de poursuivre ses études. A ce moment-là, il a déjà pris connaissance des écrits de Luther et élaboré sa propre doctrine.
A Genève, un certain Guillaume Farel l’exhorte à rester et lui demande de l’aider à asseoir la nouvelle Foi dans la cité. Il va même jusqu’à menacer Calvin. Effaré, ce dernier craint une nouvelle persécution et répond positivement à la requête de Farel. Mais bien avant cela, la Réforme avait été introduite à Zurich par un certain Ulrich Zwingli en 1524, puis à Berne dès 1528. Petit retour dans le temps.
Qui était Ulrich Zwingli ?
Ulrich Zwingli.
Ulrich Zwingli (1484-1531) est issu d’une famille de paysans aisés. Après une formation humaniste à Vienne, Berne et Bâle, il est ordonné prêtre à Glaris en 1506. Grand admirateur d’Erasme, il traduit la Bible en allemand: ce sera la toute première édition à proposer tout l’Ancien Testament dans cette langue.
Lors des guerres du Piémont, Zwingli accompagne un contingent de 150 mercenaires suisses en tant qu’aumônier. Son engagement auprès des milices ainsi que les victoires de ces soldats décident le pape Jules II à lui allouer une rente annuelle de 50 pièces d’or en reconnaissance des services rendus. Malheureusement, la chance tourne : à la bataille de Marignan, en 1515, plus de 20’000 soldats confédérés sont massacrés. Zwingli quitte l’aumônerie militaire.
Après un passage à l’abbaye d’Einsiedeln en tant qu’aumônier, il rencontre Erasme l’année suivante. Cette rencontre marque profondément sa sensibilité humaniste. Il est nommé prêtre à Zurich. Son besoin d’un retour à la pureté originelle de l’Evangile le pousse à ne plus prêcher chaque dimanche les passages de la Bible envoyés par Rome, mais à suivre le texte biblique tel qu’il se présente. Pour Zwingli, les Ecritures sont le fondement de la foi.
Il écrit 67 thèses qu’il défend devant les autorités de la ville. Elles se laissent convaincre de la justesse de la nouvelle Foi, y voyant un moyen d’asseoir leur affranchissement politique et spirituel vis-à-vis de Rome. Zwingli est nommé prédicateur à la cathédrale de Zurich.
Malheureusement, l’enthousiasme du retour aux sources s’accompagne de débordements et d’exactions. La messe est abolie, les images et les statues détruites, la musique et le chant interdits pendant les célébrations. Dès 1524, tout nouveau-né doit être baptisé dans la nouvelle Foi sinon sa famille, dans un premier temps, se voit exilée de Zurich ; dans un deuxième temps, la punition peut aller jusqu’à l’emprisonnement et la condamnation à mort par noyade. Une première scission donne naissance aux anabaptistes qui veulent que seuls les vrais croyants soient baptisés, limitant ainsi ce sacrement aux adultes. Sur décision des autorités, leur chef de file, Félix Manz, est exécuté par noyade dans la Limmat. Zwingli ne semble pas avoir participé activement à cette dérive, mais il fera par la suite preuve d’intransigeance.
Il instaure l’obligation, pour les prédicateurs (pasteurs), de participer à des séances d’étude des Ecritures en latin, grec et hébreu cinq jours par semaine ; dans la deuxième partie de la rencontre, des laïcs sont accueillis pour une étude de la Bible traduite en allemand ; la fin de la rencontre réunit pasteurs et laïcs pour une méditation et une prière d’intercession. Nous sommes en 1525. Rome mettra un peu plus de quatre siècles, lors du concile Vatican II, à rendre ainsi la Bible accessible à tous.
Pourquoi cette intolérance ?
La Réforme, en Suisse comme ailleurs, n’a pas été l’affaire d’un seul individu, car ainsi elle n’aurait probablement pas eu d’avenir ; mais bien du pouvoir en place. Au premier abord, on pense être en présence d’un élan humaniste et d’une volonté sincère de retrouver la pureté des Ecritures face à une Eglise éloignée de ses fondements. Mais il s’avère que ce sont surtout les pouvoirs politiques locaux aspirant à une indépendance vis-à-vis de Rome ou de l’Empire qui saisissent l’opportunité de cette réforme religieuse. Elle devient un outil de rébellion qui leur permet de prendre en main la vie spirituelle et civile des citoyens. Les autorités instituent leurs propres Eglises. Les couvents et les monastères sont sécularisés et leurs biens affectés à des oeuvres de charité gérées par l’Etat. Les fonctions qu’assurait l’Eglise sont reprises par l’Etat.
La nouvelle Foi adoptée à Zurich, que deviennent les relations de la ville avec les cantons catholiques ? Zwingli demande simplement que la prédication selon la nouvelle Foi soit tolérée dans tous les territoires confédérés et alliés, croyant sincèrement que la force de la Parole fera le reste. Cela peut sembler naïf dans un tel contexte. La réaction des cantons catholiques face à cette évangélisation dans la nouvelle Foi ne se fait pas attendre. L’assassinat d’un prédicateur dans le canton de Schwytz déclenche un premier conflit ouvert qui est traité par voie diplomatique. Un deuxième conflit éclate, à Kappel en 1531 : Zwingli et les Zurichois essuient une défaite. Zwingli perd la vie ainsi que vingt autres pasteurs.
Malgré quelques conflits déclarés, aucun canton n’a essayé d’imposer la Réforme ou le catholicisme à un autre par la force. On a affaire à une réaction de défense, non d’agression. Lorsque « l’ingérence » ne peut se régler diplomatiquement, alors on déclenche une intervention armée. Les Confédérés savent qu’un conflit armé interne les affaiblirait face aux menaces externes et mettrait en danger leur toute jeune indépendance vis-à-vis du Saint-Empire, obtenue en 1499.
Zwingli a-t-il rencontré Luther ?
Oui, en 1529, lors du Colloque de Marbourg, qui réunissait les principales figures de la Réforme. Mais Zwingli s’en éloigna rapidement. Leur pierre d’achoppement? Ils ne s’accordaient pas sur la présence réelle du Christ dans le pain et le vin. Pour Luther, le pain et le vin de la cène contiennent la présence du Christ alors que pour Zwingli, le Christ n’est présent spirituellement que grâce à l’action de l’Esprit Saint dans le cœur des croyants. Selon lui, la présence du Christ est exprimée par l’acte des croyants participant à la cène et non par une présence dans les espèces.
Après que Zurich eut adopté la Réforme, ce fut au tour de Berne d’y adhérer. Zwingli en fut également le mentor. Mais l’adhésion de Berne sera lourde de conséquences pour le Pays de Vaud.
Le Prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix ». Huit personnalités religieuses ont reçu ce prestigieux prix.
Par Claude Jenny, avec Sœur Franzisca Huber, libraire à la Librairie St-Augustin de St-Maurice
A lire
«La Source que je cherche»
Après « Aimer sans dévorer » et « Oser la bienveillance », Lytta Basset vient de publier « La Source que je cherche». Dans ce nouvel essai, qui exige une lecture attentive, la théologienne vaudoise renverse pas mal d’idées reçues sur la perception du divin, en livrant son propre parcours, semé de surprises. Elle narre plusieurs rencontres lumineuses avec le divin mais dit aussi que sa quête est son pain quotidien.
« La Source que je cherche », éditions Albin Michel, 300 pages, février 2017.
«Au bord du mystère»
Une nouvelle bouffée d’oxygène que nous livre Timothy Radcliffe. Le célèbre dominicain invite les catholiques à sortir de leurs chapelles pour proclamer l’Evangile dans toute sa fraîcheur, en renonçant aux sermons défraîchis pour offrir une spiritualité joyeuse.
« Au bord du mystère – croire en temps d’incertitude », éditons du Cerf, 200 pages, mars 2017
« Les grandes heures de Fatima »
Un pavé d’un auteur plein de ferveur pour Notre-Dame de Fatima, célèbre lieu de pèlerinage où le pape François se rendra à la mi-mai. Pour le centenaire des apparitions, cet auteur livre une somme d’explications autour de ce mystère. Un livre d’historien truffé de références.
« Les grandes heures de Fatima – Du pape Benoît XV à François – Le centenaire : 1916-2017 », Editions du Parvis, 700 pages, décembre 2016
A voir
Le film « Le 13e jour »
Sur Fatima, à signaler également la sortie en DVD du film « Le 13e jour », documentaire qui a reçu à sa sortie de nombreuses distinctions et qui narre le récit déroutant des multiples apparitions de la Vierge à Fatima.
« Le 13e jour », film de Ian et Dominic Higgins, sorti en 2016, 85 minutes.
A écouter
« Pianetta » d’I Muvrini
Un bijou de CD signé par le groupe corse I Muvrini qui a une nouvelle fois fait salle comble lors de son récent passage en Romandie. Avec « Pianetta », il nous livre seize chansons qui s’adressent en priorité aux enfants. Un hymne à la planète dans toute la fidélité du message de fraternité de Jean-François Bernardini. Un CD à faire écouter à toutes les jeunes oreilles !
« Pianetta », I Muvrini, seize titres inédits dans un super livre-album, 2016.
Infos
Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. 024 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, 026 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch)
Texte et illustration par Agnès AnçayQuand ces deux mots sont apposés l’un à l’autre, notre premier réflexe est de les croire antagonistes. Et pourtant, en y réfléchissant, nous pouvons trouver de multiples exemples de violences au sein même de l’Eglise. Dans l’Ancien Testament, tout d’abord, la morale et la façon d’aborder les conflits semblent des encouragements aux réponses violentes de tous types. Mais ceci fait partie d’une autre époque, nous dirons-nous, ou culturellement et historiquement, ces réponses semblent normales.
De nos jours, avec l’exhortation du Christ à aimer son prochain comme soi-même, nous imaginons le chrétien comme un être bienveillant qui prend soin des personnes autour de lui. Nous imaginons la violence, contre eux, contre nous, et surtout chez les autres.
Pourtant, après un examen de conscience minutieux, nous trouvons la violence à l’intérieur même de notre cœur. Quand je critique mon voisin de banc après la messe, quand je commente les activités du curé ou d’un autre qui ne semblent pas être ce qu’elles devraient, quand pour une raison d’ego, je crois que mon avis sur ma manière de vivre la foi, la vie, est meilleure que les autres.
Saint Matthieu (7, 1-5) nous le rappelle : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »
Avant de nous préoccuper de ce que fait l’autre de mal ou à quel moment il reste inactif par rapport aux besoins des autres, faisons notre propre chemin dans notre conscience et demandons-nous comment faire mieux chaque jour. Petit pas par petit pas afin de suivre au mieux l’exemple du Christ et devenir un modèle plutôt qu’un juge.
Poursuivant sa méditation de l’Hymne à la charité (1 Co 13), le pape François invite à un amour qui rend service. Une belle attitude mariale pour le joli mois de mai !
Par Bertrand Georges Photo: pixabay.com
Pour le Pape, l’amour n’est pas une attitude passive mais se traduit par une activité, une réaction dynamique et créative face aux autres. C’est pourquoi la charité est serviable. 1
Il faut bien le dire, le service n’a pas vraiment la cote. On préfère être servi. Pourtant, dans la Bible, servir est un honneur. Le Seigneur nomme « mon serviteur » celui qu’Il appelle à collaborer à son dessein. Jésus dit de lui-même qu’il « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie ». 2
François insiste sur le fait « que l’amour n’est pas seulement un sentiment, mais qu’il doit se comprendre dans le sens du verbe « aimer » en hébreu : « faire le bien ».[…] Il peut montrer ainsi toute sa fécondité, et il nous permet d’expérimenter le bonheur de donner, sans mesurer, gratuitement, pour le seul plaisir de donner et de servir ». 3
Travailler fait partie de la condition humaine et coûte parfois. La question est de savoir dans quel état d’esprit nous réalisons notre travail. Avec amour ou seulement par contrainte ? Que ce soit dans les tâches de la vie domestique, professionnelle, ou même dans nos engagements, on fait parfois les choses parce qu’on est obligé de les faire, dans une attitude plus servile que servante. Tout en faisant de son mieux pour le bien de tous, le chrétien est appelé à travailler dans un esprit de service. Il entre ainsi dans une autre dimension de son agir, dans une charité effective. Accomplir son travail pour Dieu et pour les autres, c’est peut-être cela, le service.
Qui, mieux que Marie, l’humble servante du Seigneur a aimé ainsi ? En ce mois de mai, elle veut nous conduire sur les chemins joyeux du service.
1 Cf. Amoris Laetitia (AL) no 93 2 Mc 10, 43 3 AL no 94
Qu’est-ce que vous faites ? demande un homme à des ouvriers affairés sur un chantier.
– J’entasse des pierres, dit le premier.
– Je monte un mur, dit le deuxième.
– Je bâtis une cathédrale, dit le troisième.
Même travail, regards différents. Ça ne change rien mais ça change tout !
Propos recueillis par Vincent Lafargue Photo: Pierre PistolettiT’es-qui? Pascal Ortelli, 29 ans, marié à Mélanie, futur papa, habitant Fribourg.Tu t’engages où? J’enseigne la religion à l’école secondaire Sainte-Ursule de Fribourg et je coordonne la plateforme « Dignité et Développement », tout en terminant un master en théologie morale.Pascal, pour toi, l’Eglise de demain sera… ? Comme aujourd’hui, l’Epouse du Christ ! Une Eglise où l’action pastorale recueille vraiment le meilleur de chacun, sans activismes stériles, ni excès de réunionites…
Qu’est-ce que cette plateforme «Dignité et Développement»? Un processus voulu par Mgr Morerod ; un horizon d’analyse, de prospective, de formation et de discernement des enjeux sociétaux à la lumière de l’enseignement social chrétien. Dans un esprit œcuménique de subsidiarité, l’idée est de faire interagir les multiples diaconies d’abord entre elles et avec les balises de sagesse, contenues dans des textes comme Laudato Si’.
A l’école Sainte-Ursule, quelle est ta mission ? En témoin reconnaissant de l’Evangile, je rends compte de ma foi à des adolescents. Aujourd’hui, il me paraît essentiel de dispenser un enseignement religieux cohérent et confessant, qui articule harmonieusement la foi et la raison, sans les opposer, à partir de l’Ecriture sainte. Je suis frappé de la soif de vie et d’absolu qui habite mes élèves. Si au bout du chemin, ils perçoivent Dieu un peu comme la réponse ultime et décisive à leur quête de bonheur, alors ma mission n’aura pas été vaine…
Quel fut le dernier beau moment vécu avec eux ? Notre retraite de trois jours avec les 11H à l’hospice du Simplon. Nous avons fait sept heures de marche, gravi un sommet et célébré dans la nature. Personne n’a râlé ! La montagne me parle par son silence, sa rudesse et son absolu. Face à elle, soit tu es vrai, soit tu meurs. Pour moi, toute spiritualité qui se respecte, passe par les pieds. Mes bla-bla brossés en classe ont ainsi un créneau pour prendre chair, dans l’audace et l’adoration…
Par Pascal Bovet
Photo : Jean-Claude GadmerL’Eglise Notre-Dame du Valentin est consacrée à Notre-Dame de l’Assomption. Rien d’étonnant donc à donner ce nom à l’église que les catholiques de Lausanne ont construite au XIXe siècle.
Et au XXe siècle, ils l’ont enrichie. Des travaux imposants ont été faits dans les années 1930 sous la conduite de l’architecte Fernand Dumas. Lui-même a fait appel
à un artiste à la mode, Gino Severini.
C’est lui qui a créé la fresque qui habille le chœur, en s’inspirant d’une église de Rome : une couronne de disciples (les apôtres et évangélistes), répartis de chaque côté de la Vierge majestueuse. Elle est le centre et domine une scène de crucifixion.Elle porte tendrement l’enfant à hauteur de son visage, comme pour le montrer au monde. Certains soupçonnent l’artiste d’avoir donné à l’enfant les traits d’un personnage historique qui a marqué les années 30 à 45…
Mais le plus étonnant est le choix de la couleur verte pour le vêtement de Notre-Dame. Inhabituel !
Vert comme l’espérance ?
On peut opter pour l’espérance devant le monde de l’époque représenté autour du Marie : Rome et ses bâtiments civils et religieux, mais aussi Lausanne, avec sa cathédrale, et Mgr Besson présentant la maquette de la basilique. Des anges « cosmonautes » remplissent le ciel de leurs ailes déployées.
Une délégation du comité romand de Vie et Foi a témoigné de sa joie de cheminer dans le cadre de ce mouvement lors des célébrations du dimanche des laïcs, les 4 et 5 février, dans l’unité pastorale des Franches-Montagnes (JU). Un temps tissé de rencontres et de découvertes.
Par Christel Charles, Jacqueline Sager et Hélène Lasser Photo : DRCe dimanche des laïcs 2017 avait une résonance toute particulière pour la délégation du comité romand de Vie et Foi composée de Christine Arizanov, présidente ; Marie-Hélène Carron, vice-présidente ; Christel Charles, Jacqueline Sager, Hélène Lasser et Pascal Tornay, aumônier. Nous nous sommes courageusement invités dans les Franches-Montagnes et nous y avons été reçus à bras ouverts. Cette démarche d’évangélisation qui nous semblait osée nous a demandé une certaine audace ! Merci à notre aumônier, Pascal Tornay, qui avait tracé le chemin en prenant contact au préalable avec ses nombreuses connaissances sur place.
Une atmosphère fraternelle Il y a d’abord eu une rencontre avec l’abbé Jean-Jacques Theurillat, vicaire épiscopal pour le Jura pastoral, qui nous a accordé un long entretien et une belle écoute. S’il soutient notre démarche, il nous a fait comprendre que toutes les régions du Jura pastoral n’étaient pas prêtes à entrer dans un nouveau projet parce qu’elles investissent déjà beaucoup d’énergie ailleurs et que trop de projets tue les projets ! Il nous a invités à travailler sur l’identité du mouvement: en tant que mouvement chrétien, que peut-il offrir de spécifique aux gens dans le paysage actuel ? Nous avons pris conscience que nous devions mieux définir les contours et le contenu de notre « offre » pour qu’elle soit véritablement perçue comme pertinente aujourd’hui.
A Lajoux, dans une petite région appelée La Courtine, au-dessus de Glovelier, une belle surprise préparée par nos amis Roland Miserez et son épouse Danielle nous attendait: autour d’une grande table, une vingtaine de personnes étaient réunies pour témoigner de leurs engagements, de ce qui leur tenait à cœur. Nous avons vécu là un échange fraternel très intéressant et très fort qui n’était pas sans nous rappeler l’atmosphère de nos réunions.
Une belle aventure Le diacre Didier Berret, répondant de l’unité pastorale des Franches-Montagnes, nous a proposé, en lieu et place de l’homélie, de présenter le mouvement et de faire résonner nos paroles avec l’évangile du jour. Nous avons, en témoignant, pris le pouls des communautés rassemblées le samedi soir à Saignelégier, au Noirmont et aux Breuleux et de celles réunies le dimanche matin aux Genevez, aux Pommerats, à Saint-Brais et aux Bois. Quelle aventure !
Plein de bons moments ont jalonné notre escapade. Nous n’oublierons pas le repas du samedi soir, pris dans la gaieté, et le déjeuner familial du lendemain matin, à la cure de Saignelégier, un peu précipité par l’horaire des messes… Hélène, originaire de Mervelier et la dernière arrivée dans l’équipe Vie et Foi de Nyon-Gland, nous accompagnait. Sa présence, sa connaissance du pays, sa facilité de contact et la pertinence de ses conseils ont facilité nos relations. On était bien ensemble.
Faire route ensemble Nous avons présenté le mouvement dans le cadre de l’homélie aux messes du samedi et du dimanche. De deux manières différentes: une saynète jouée à deux qui a remporté un joli succès ; et une présentation plus explicite à trois voix.
« Nous sommes chez vous avec d’autres, en ce dimanche des laïcs dans les Franches-Montagnes, pour témoigner de notre joie de cheminer dans le cadre du mouvement Vie et Foi et pour vous donner envie d’y participer, avons-nous expliqué. Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus exhorte ses amis à être le sel de la terre et la lumière du monde pour que leur amitié soit savoureuse, d’une saveur qui ne peut venir que de lui, et pour que la foi qui les anime soit une balise sur la route d’autres personnes. Nous vous invitons à goûter cette parole de Jésus et à lui donner une suite concrète dans votre vie. »
« Dans un monde marqué par l’individualisme et le repli sur soi, l’incitation à une plus grande ouverture pour une meilleure connaissance de l’autre est source d’enrichissement et nous apporte beaucoup. Avez-vous envie de rassembler quelques amis et de faire route ensemble ?, avons-nous lancé. Quoi qu’il en soit, dans l’immédiat venez nous rejoindre à la fin de la célébration pour partager le verre de l’amitié ! »
Belle expérience, beaux souvenirs ! Merci de tout cœur à tous les artisans de cette réussite et tout particulièrement à nos amis jurassiens qui nous ont épaulés et coachés avec efficacité et beaucoup de gentillesse.
L’étape suivante est d’ores et déjà agendée: une rencontre avec nos amis proches samedi 29 avril à Saignelégier pour accompagner ce que nous avons apprivoisé là-bas.
Le mouvement Vie et Foi
Mouvement d’Action catholique, Vie et Foi propose de trouver en équipe une manière de vivre les réalités quotidiennes à la lumière de l’Evangile en s’appuyant sur le principe « voir, comprendre, agir ». Il est membre de la Communauté romande de l’apostolat des laïcs (CRAL) qui regroupe 23 mouvements laïcs présents en Suisse romande.
La paroisse de Nyon compte actuellement une équipe Vie et Foi. Essentiellement féminine, elle est issue de la fusion récente des équipes de Gland et de Nyon. Elle se réunit une fois par mois le mercredi après-midi. Elle est accompagnée par un aumônier, l’abbé Francis Polla.
Le comité romand élabore un thème de réflexion commun à toutes les équipes et diffuse cinq fois par an la revue « Vie et Foi ». Le thème 2016-2017 s’intitule « Respect de la vie dans le cadre du progrès technique, médical et alimentaire ».
Par François-Xavier Amherdt
Photo : DRIl peut paraître étonnant, voire extrêmement dérangeant, que la Parole de Dieu nous invite à demander au Seigneur, dans notre prière des Psaumes, qu’il s’en prenne à nos ennemis. Les éditeurs de la Prière du temps présent ne s’y sont pas trompés : ils mettent pudiquement entre crochets (dans la version en quatre volumes) ou suppriment (dans celle en un seul volume) les versets apparemment problématiques.
Ainsi, les déportés chantent au cœur de leur exil (Psaume 137[136]) : « Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion ; aux peupliers d’alentour, nous avions pendu nos harpes », car ils ne se sentent plus le cœur à entonner un cantique. Ils finissent d’ailleurs leur plainte par ce cri extrêmement violent : « Fille de Babel, qui doit périr, heureux qui te revaudra les maux que tu nous as valus, heureux qui saisira et brisera tes petits contre le roc ! » (Versets 8-9)
Choquante, terrible, terrorisante invocation ! La Bible manie-t-elle, malgré le divin visage de miséricorde, le langage de la vengeance ? Le problème est complexe et demeure mystérieux. Sans doute de tels passages, pas totalement absents non plus dans le Nouveau Testament, visent-ils à « exorciser » la violence qui, de fait, se tapit au fond de chacun(e) de nous. Les « Psaumes d’imprécation », comme on les appelle, nous amènent d’une part à reconnaître ces zones d’ombre de notre inconscient, dont personne n’est exempt, et qui ont vite fait de ressurgir à la surface avec une frénésie inconcevable, au volant ou au stade.
D’autre part, ils nous donnent l’occasion, lorsque nous les prononçons, d’extérioriser le mal qui gît en nos profondeurs et ainsi de le surmonter, en le confiant au Maître du monde. Enfin, lorsque dans des invocations au Messie comme le Psaume 110(109), prévu pour les vêpres de tous les dimanches, nous chantons : « A ta droite Seigneur, le Messie abat les rois au jour de sa colère ; il fait justice des nations, entassant des cadavres, il abat des têtes sur l’immensité de la terre » (versets 5-6), c’est une manière d’exprimer notre foi en la maîtrise de l’histoire par notre Dieu. Malgré les apparences, les puissants et les dictateurs n’auront pas le dernier mot. C’est l’amour et la vie qui finalement l’emporteront.
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