Les évangélistes et les auteurs du Nouveau Testament

Par Christophe Ançay 
Photo : Marie-Paule Dénéréaz

Un livre vivant

Contrairement à une grande partie de l’Ancien Testament, le Nouveau Testament mentionne la presque totalité des auteurs des différents livres qui le composent. Nous avons tous entendu les noms de Matthieu, Marc, Luc, Jean, Paul ou encore Pierre et Jacques.

Les exégètes essaient d’identifier et de décrire au mieux ces personnes aux noms si familiers mais pourtant si peu connues. En effet, leurs biographies tiennent sur quelques lignes et encore, avec beaucoup de conditionnel… Et une fois qu’on a pu décrire les caractéristiques de chaque évangéliste, nous nous apercevons que leurs récits sont imprégnés de passages d’autres sources ou sont la transcription de l’enseignement d’un autre, ou encore qu’ils sont plus le fruit d’une communauté que celle d’un auteur au sens moderne du terme.

Un évangile, étymologiquement, est une bonne nouvelle. La bonne nouvelle réalisée par Jésus qui vient sauver l’humanité par son incarnation. Les écrits du Nouveau Testament témoignent de cette bonne nouvelle. Ils sont le fruit de communautés qui ont cru en Jésus. Ils sont aussi Parole de Dieu, inspirée par l’Esprit Saint…

A Noël, nous célébrons l’incarnation de ce Sauveur. Il est né dans la pauvreté, en exil. Les premiers témoins de cette naissance, après ses parents, sont, pour Luc, des bergers et pour Matthieu, des mages venus d’Orient. Même si des traditions populaires ont donné des noms et même le titre de roi à ces mages, nous devons constater que Dieu fait homme se révèle à des inconnus. Loin de l’élite juive ou romaine de l’époque. Plus tard, Jésus sera suivi et écouté par des foules d’inconnus en plus des apôtres dont la liste n’est pas si claire. Ce sont tous ces témoins qui, de génération en génération, ont permis que le message du salut arrive à nos oreilles. 

Les auteurs du Nouveau Testament ? Peut-être la maman qui témoigne de l’amour inconditionnel de Dieu dans l’affection qu’elle porte à ses enfants ; le soignant qui lutte comme Jésus avec générosité contre les souffrances de la maladie ; tous ceux qui se soucient des plus pauvres, des exclus, des petits. Si l’évangile est bonne nouvelle, il se déploie dans le temps, réalisant à chaque époque l’unique message que nous a donné Jésus.

C’est chacun de nous qui est appelé à incarner ce message éternel et pourtant toujours nouveau d’un Dieu qui se définit comme Amour.

Changer de culture?

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet
de son choix. Mgr Alain de Raemy, administrateur apostolique du diocèse de Lugano, est l’auteur de cette carte blanche.

Par Mgr Alain de Raemy, administrateur apostolique du diocèse de Lugano et Évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg | Photos : DR

Changer de culture ? C’est la revendication maintes fois entendue suite à la révélation de trop nombreux abus et de leur trop fréquente mauvaise gestion dans l’Eglise.

Nous savons combien la culture évolue à travers les siècles.

En Europe, les questions sexuelles ne sont plus abordées aujourd’hui comme il y a 50 ans. L’autorité des parents n’est plus exercée comme à l’époque de nos grands-parents. 

Mais nous savons aussi combien les cultures sont diverses dans l’Eglise. Un jeune catholique vietnamien n’a pas les mêmes rapports avec ses parents qu’un jeune Suisse allemand. Une religieuse camerounaise ne vit pas l’autorité dans sa congrégation de la même façon qu’une religieuse en France. 

Nous serons toujours les femmes et les hommes de notre temps, marqués par ce temps. 

Certaines caractéristiques culturelles facilitent et stimulent même l’exercice des vertus évangéliques. D’autres rendent leur pratique plus difficile, voire héroïque !

Trop souvent, les chrétiens se sont adaptés, ma foi, aux conditionnements de leur milieu. Les moyens utilisés ou les formes de pensée n’ont pas toujours été passés au crible de l’Evangile.

S’il y a un changement constant à opérer dans l’Eglise, c’est bien celui que demande l’Evangile. Nous n’avons pas à suivre les modes de ce temps, mais l’Evangile de tout temps, à temps et à contre-temps.

Que le Christ qui n’est pas de ce monde nous guide en ce monde. Il est notre seule boussole. Fixons les yeux sur Lui. Et partout où c’est nécessaire, changeons nos cultures avec Lui.

S’il y a un changement constant à opérer dans l’Eglise, c’est bien celui que demande l’Evangile.

Cheyres: messe d’engagement des premiers communiants

Samedi 4 novembre, en l’église de Cheyres, sous le regard de Notre-Dame de Grâce, une trentaine de premiers communiants de la communauté et de celles des alentours, ont vécu une belle célébration d’envoi, présidée par l’abbé André Helle, assisté de Marianne Berset, responsable de la catéchèse paroissiale, et Gérard Dévaud, animateur pastoral, répondant pour la communauté.
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Mosaïques des quatre évangélistes prises à la Basilique de Lisieux

Texte et photos par Véronique Denis 

Nous connaissons bien les noms des quatre évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Tous racontent à leur manière les paroles et les actions de Jésus durant sa vie publique. 

Les différences entre ces quatre évangiles sont dues au fait que chaque auteur avait des intentions particulières et s’adressait à un public précis.

Marc n’évoque pas du tout la naissance de Jésus. Les premiers mots de son Evangile nous font aller droit au but : « Commencement de l’Evangile de Jésus Christ, Fils de Dieu. »1 D’entrée, Marc nous convoque à accueillir la Parole comme une Bonne Nouvelle.

L’Evangile de Jean est le plus tardif (écrit dans les années 90-100). L’objectif de Jean n’est pas de décrire les événements de la vie du Christ, mais d’en faire une réflexion sur ce qu’il a compris de la vie de Celui qu’il a contemplé à la Croix et à la Résurrection. C’est pour cela que le 4e Evangile évoque des grands discours (sur le pain de Vie, sur la vie et la résurrection, sur la glorification du Fils, etc.) et ouvre son évangile par le Prologue qui est en fait une méditation sur la personne de Jésus, le Verbe de Dieu fait chair. 

Arrêtons-nous maintenant aux évangiles de Matthieu et de Luc qui évoquent la nativité, mais avec deux perspectives bien différentes. 

Luc, médecin, est sensible à l’humanité de Jésus qui se fait proche des petits, des humbles, des malades, des femmes, des veuves et des enfants. En plus, Luc est aussi historien : il veut insérer Jésus dans l’histoire humaine. C’est pour cela qu’il situe la naissance de Jésus dans le temps en évoquant le recensement décrété par César Auguste, à l’époque du gouverneur Quirinius en Syrie.2 En plus, il prépare la venue de Jésus sur la terre des hommes en évoquant l’Annonce de l’Ange Gabriel à la jeune fille, Marie, promise en mariage à Joseph. Ensuite, Luc détaille la naissance Jésus, la visite des bergers.

Matthieu est juif et il écrit son évangile pour des juifs convertis au christianisme. Son évangile est rempli de citations des prophètes, des écrits de l’Ancienne Alliance. L’intention de Matthieu est donc d’insérer Jésus dans l’Histoire du Peuple d’Israël. Il ouvre son évangile en citant toutes les généalogies d’Abraham à Joseph. D’autre part, Matthieu met l’accent sur les péripéties qui ont marqué la naissance de Jésus (visite des mages, fuite en Egypte) en accordant une importance plus grande à Joseph qu’à Marie.

Quatre récits, quatre regards différents sur la vie du Christ à accueillir pour nous laisser transformer par cette Parole qui est une Parole vivante qui ouvre un avenir, une espérance. Que la Parole de Dieu nous accompagne et donne du sens à notre vie.

1 De la Traduction Œcuménique de la Bible : Mc 1, 1. 
2 Cf. Lc 2, 1-2. 

Jeux, jeunes et humour – décembre 2023

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi dire de Marie qu’elle est l’Immaculée Conception ?
Comme un fruit anticipé du pardon accordé par Jésus sur la croix, nous croyons que Marie, du fait qu’elle a enfanté le Sauveur, a été préservée du péché originel dès sa naissance. C’est par ce nom qu’elle s’est fait connaitre à Bernadette Soubirous lorsqu’elle lui est apparue à Lourdes en 1858, soit quatre ans après que le pape a proclamé, sous forme de dogme, cette vérité de foi comme incontestable.

par Pascal Ortelli

Humour

Un dimanche avant la messe, un paroissien croise M. le Curé et s’aperçoit qu’il a un pansement sur la joue. Le desservant lui explique que pendant qu’il se rasait, il s’était concentré sur l’homélie qu’il allait prononcer et qu’il n’avait pu éviter de se couper. Après la messe, le même paroissien va trouver le curé dans la sacristie. « Si je peux Un dimanche matin, à l’heure de commencer la messe, M. le Curé s’aperçoit qu’il y a un seul fidèle. Il s’avance vers lui et propose de supprimer la messe et d’avancer l’apéro. Le paroissien, qui était un paysan, lui rétorqua que même s’il n’avait qu’une vache à la maison, il lui donnait à manger. Le curé, furieux, lui servit une liturgie qui dura plus d’une heure avec homélie, credo chanté et j’en passe. Le paroissien le remercia et se permit une petite remarque : « M. le Curé, quand je n’ai qu’une vache à la maison, je ne lui donne pas à manger tout le char de foin ! »

par Calixte Dubosson

Au cœur de la nuit du monde

Texte et photo par Marion Perraudin

Au cœur de la nuit du monde,
Entre frénésie et course folle,
Eclairé de fausses lumières,
Dans le silence d’une humble crèche,
L’Enfant Dieu nous offre sa Lumière.
Fragile flamme éclairant notre chemin,
Pour ouvrir notre cœur à son amour
et en devenir témoin

Au cœur de la nuit du monde,
Entre frénésie et course folle,
Au milieu de cris et de fausses clameurs,
Dans le silence d’une humble crèche,
L’Enfant Dieu nous offre sa joie
Douce force qui transfigure notre vie,
Pour offrir le sourire de Dieu à notre prochain.

Au cœur de la nuit du monde,
Entre frénésie et course folle,
Dans l’hypocrisie de promesses de paix
Dans le silence d’une humble crèche,
L’Enfant Dieu nous offre sa paix
Celle qui permet le pardon véritable,
Et qui dévoile le visage du frère comme l’enfant bien aimé de Dieu.

Au cœur de la nuit du monde,
Entre frénésie et course folle,
Faisant miroiter des illusions sans lendemain
Dans le silence d’une humble crèche,
L’Enfant Dieu nous offre son espérance,
Il nous ouvre les portes du royaume de son Père.
Celles de la félicité de la vie éternelle auprès de Lui.

Au cœur des nuits de notre monde,
Entre frénésie et course folle,
A l’aube d’une nouvelle année,
Laissons l’Enfant Dieu s’incarner 
dans tous nos aujourd’hui,
Et nous offrir le plus beau des cadeaux,
Celui de notre identité profonde d’enfant de Dieu.

Rencontre avec… l’abbé André, notre «vicaire dominical»

« Vicaire dominical » ! Il est peut-être le seul à porter ce titre dans tout le diocèse LGF ! L’abbé André Helle est, depuis la rentrée pastorale de septembre, « vicaire dominical » dans notre paroisse. Rencontre avec un prêtre engagé.
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Les symboles des quatre évangélistes

ParJean-Christophe Crettenand
Illustrations : Léa Crettenand
Photos : Alessandra Arlettaz (Fully), Monique Cheseaux (Saillon) et l’abbé Bruno Sartoretti (Isérables)

Les symboles des quatre évangélistes sont des représentations traditionnelles associées à chacun des quatre auteurs des Evangiles du Nouveau Testament. Ces symboles sont très souvent utilisés dans l’art chrétien pour identifier et différencier les évangélistes.

L’ange est associé à saint Matthieu. Il représente l’humanité de Jésus-Christ. Ce symbole est dérivé de la vision d’Ezéchiel dans l’Ancien Testament, où il décrit des créatures ailées ayant l’apparence d’un homme.

Le lion est le symbole de saint Marc. Il représente la puissance et la royauté de Jésus-Christ. Le Lion est souvent lié à la manière énergique et directe dont l’Evangile selon Marc présente Jésus.

Le taureau (ou le bœuf) est associé à saint Luc. Ce symbole évoque le caractère sacrificiel de Jésus-Christ, représentant également le service et la force. L’Evangile selon Luc met l’accent sur la compassion et la nature sacrificielle de Jésus.

L’aigle est le symbole de saint Jean. Il est souvent associé à la spiritualité et à la divinité de Jésus-Christ. L’Evangile selon Jean est considéré comme plus mystique et théologique que les autres, d’où l’association avec l’aigle, symbole de la hauteur et de la contemplation

Ces symboles ont été utilisés depuis l’Antiquité pour identifier les évangélistes et leurs écrits. Ils sont également souvent représentés dans l’art chrétien, que ce soit dans des manuscrits enluminés, des vitraux, des icônes ou des sculptures, pour rappeler les différentes perspectives et thématiques de chaque Evangile. Dans nos paroisses on en trouve quelques représentations à Isérables (église paroissiale), Fully (église paroissiale) ou encore à Saillon (chapelle Saint Laurent).

En l’église d’Isérables, les évangélistes sont rassemblés dans le chœur et le symbole de chacun figure aux pieds de la représentation du saint, à la droite de saint Matthieu et à la gauche de saint Marc, saint Luc et saint Jean.
En l’église de Fully, il faut lever les yeux pour apercevoir les évangélistes figurés par leur symbole tenant chacun un livre ouvert sur lequel il est possible de lire leur nom en latin. Le lion de Marc (MARCUS) et le taureau de Luc (LUCAS) font plus de deux fois la taille de l’aigle de Jean (YOHANNES) et de l’ange de Matthieu (MATTHAEUS).
En la chapelle Saint Laurent à Saillon, il faut également lever les yeux. On aperçoit alors les quatre évangélistes, chacun sur son nuage, accompagné de son symbole, sur sa gauche. Chacun est coiffé d’une auréole figurée de façon unique, mais ceci est une autre histoire…

La voix du Peuple

Raphaël Pomey est à la tête de son propre média, Le Peuple.

Journaliste remuant et réactionnaire, Raphaël Pomey est l’une des voix du conservatisme en Suisse romande. Si la controverse ne lui fait jamais peur, il prône aussi un sens de l’amitié qui transcende les barrières religieuses… et idéologiques.

Par Myriam Bettens
Photos : Jean-Claude Gadmer

Vous vous êtes converti au catholicisme relativement tard après avoir navigué dans le protestantisme et l’évangélisme. Pourquoi ce choix ?
La question religieuse a toujours été dans un coin de ma tête, mais plutôt sous l’angle de la révolte. Lors de mes études de philosophie, j’ai lu, entre autres, saint Thomas et saint Bonaventure. De fil en aiguille, je trouvais que le catholicisme était esthétiquement supérieur. Cette esthétique nous immergeait dans la « longue histoire ». Par contre, je ne renie pas l’héritage protestant de ma famille. Au contraire, je le défends.

Vous vous dites conservateur. Pensez-vous que l’Eglise est (ou devrait être) un des derniers bastions du maintien des « valeurs » ?
C’est une question d’équilibre. Même si je suis conservateur de sensibilité, la position naturelle de l’Eglise est en dehors de l’axe gauche-droite. Prenons la Doctrine sociale de l’Eglise. Elle peut être considérée à droite dans ce qu’elle défend la propriété privée et de la même manière à gauche, car elle prône la redistribution des richesses.

L’Eglise s’engage-t-elle dans trop de combats qui ne sont, a priori, pas de son ressort ?
Aucune réalité de cette terre ne doit échapper à l’Eglise, car je pense qu’elle a un enseignement à donner sur l’ensemble du vivant. Le problème n’est pas de s’engager, mais la manière de le faire. Typiquement, l’engagement très marqué sur les questions écologiques n’est pas un mauvais combat, mais c’est le résultat qui me gêne. C’est une sorte de concentré de sens commun militant.

Le discours de l’Eglise est-il devenu trop politique ?
Oui, absolument, alors qu’il y a une recherche nécessaire d’unité. Il est clair que j’incarne plutôt un pôle qu’on classe généralement à droite. Mon but est avant tout de réorienter, surtout de dire : « Attention, là, vous laissez des gens sur le bas-côté. » Paradoxalement, si je suis plutôt vu comme un combattant, je recherche avant tout l’unité. Je demande que l’Eglise surplombe ces questions-là, car c’est là que doit être son positionnement naturel.

D’ailleurs, vous vous montrez critique vis-à-vis du pontificat actuel…
Je représente clairement une génération qui n’est pas à l’aise avec ce pontificat. C’est un Pape qui enthousiasme énormément de gens en dehors du catholicisme et dont l’engouement, chez les catholiques, provient essentiellement d’une génération qui va mourir. Entre deux, il y a quantité de gens qui ne se reconnaissent plus. Ce que je ressens comme malaise avec ce pontificat, ce n’est pas tellement sa trop grande ouverture, mais plutôt sa fermeture vis-à-vis de personnes qui souhaitent rester fidèles au catéchisme.

On parle souvent du journalisme comme d’un « contre-pouvoir », est-ce l’optique de votre journal (Le Peuple) ?Ce qui est problématique avec cette notion, c’est que l’on postule un pouvoir médiatique, forcément à gauche et radical. Je souhaite avant tout représenter une sensibilité qui a peu voix au chapitre. Les gens qui me lisent se retrouvent dans un héritage culturel qu’ils n’ont pas envie d’abandonner. Autant à droite qu’à gauche. Par contre, il y a parfois des attentes excessives, car certaines personnes considèrent qu’un journal qu’elles perçoivent comme un contre-pouvoir devrait nécessairement prendre le contre-pied, alors que mon vœu premier est d’amener au dialogue.

Le rédacteur en chef s’est converti au catholicisme sur le tard.

Le poids des mots

Raphaël Pomey est philosophe et journaliste de formation à la tête de son propre média, Le Peuple. Il est également devenu vice-champion du monde de Kettlebell, une discipline soviétique proche de l’haltérophilie, en 2017. Entre le nom de son journal et le sport qu’il pratiquait à haut niveau, tout cela sonne bien soviétique. De quoi se demander si le journaliste n’est en réalité pas plutôt de gauche. « C’est une question que je me pose très souvent », glisse-t-il avec un sourire. Par contre, « vous êtes les premiers à me poser la question ! ». Néanmoins, il confie avoir choisi le nom de son journal en référence aux premiers mots de la Constitution. Quant à la sympathie qu’il éprouve pour la gauche, il observe qu’il est impossible de « construire une société sans la notion de bien commun ».

Confirmations: deux célébrations pour un bel engagement!

Le samedi 23 septembre dernier, nous avons eu le bonheur de vivre deux célébrations de la confirmation dans notre paroisse, à Cugy et à Estavayer. Les deux célébrations ont eu un goût différent, puisque l’une était accompagnée par le chœur mixte local et l’autre par un groupe de jeunes chanteurs.
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La Remise des clefs, mosaïque de Gino Severini, église Saint-Pierre, Fribourg

Pierre est appelé à mener à bien la mission reçue du Christ.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

Dans le chœur de l’église Saint-Pierre, à Fribourg, se trouve une mosaïque de Gino Severini. 

Au centre, le Christ remet les clefs du Royaume des cieux à saint Pierre. Dans l’Evangile, le Christ dit : « Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » (Matthieu 16, 18-19)

Tout autour, sont représentés des symboles représentant les évangélistes. L’homme ailé pour Matthieu, le lion pour saint Marc, le bœuf pour saint Luc et l’aigle pour saint Jean. Au sommet, se trouvent le trône et la tiare évoquant la papauté. Le phylactère indique : « Tu es Petrus », soit « Tu es Pierre ».

La scène en bas à gauche ne semble pas faire partie de la vie de Simon-Pierre. Ce miracle de l’eau jaillissant du rocher évoque plutôt l’Exode et Moïse. 

Pour quelle raison Gino Severini a-t-il choisi cet épisode ? En l’absence d’explications de l’artiste, nous ne savons pas avec précision ce qu’il a voulu nous dire de Pierre. Nous pouvons toutefois tenter une interprétation, bien sûr personnelle.

En bas à droite, des hommes tirent un filet. Cela peut évoquer la pêche miraculeuse. Les disciples qui n’avaient rien pris de toute la nuit lancent à nouveau leurs filets à l’invitation de Jésus et le poisson surabonde. 

Les deux miracles se répondent : l’un évoque le Seigneur présent au milieu du peuple qui donne l’eau pour étancher la soif ; l’autre figure Jésus, l’Emmanuel – Dieu parmi nous – qui nourrit. Aujourd’hui, Dieu est aussi présent par sa Parole (que rappellent les symboles des évangélistes).

Pierre est appelé à mener à bien la mission reçue du Christ, comme Moïse qui a guidé le peuple vers la liberté, comme Jésus qui accompagne les disciples vers leur appel spécifique (devenir pêcheurs d’hommes). 

L’Eglise blessée et souffrante ne renonce pas à sa belle mission

Je suis choqué par les découvertes des abus sexuels au sein de l’Eglise. Plein de tristesse, je n’ose imaginer la souffrance, la vie brisée des victimes et particulièrement des enfants. Dénonciation et punition sont indispensables, ainsi que la lutte préventive contre les abus et leurs causes pour empêcher de nouvelles victimes.
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L’engagement par le scoutisme

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec le Valaisan Baptiste Clerc. 

Baptiste Clerc. 

Par Baptiste Clerc | Photo : DR

Cela fait déjà bien des années que le scoutisme a été fondé, mais le nombre de scouts dans le monde ne cesse de croître. Le secret ? Proposer des activités en plein air, mais aussi grandir dans la foi, prendre des responsabilités et se débrouiller face à la nature.

J’ai commencé le scoutisme à l’âge de huit ans, au sein du grand mouvement des Scouts d’Europe. Cette association est présente dans une vingtaine de pays et est reliée à l’Eglise catholique.

J’ai commencé mon chemin aux louveteaux, avec la toute première sizaine du Valais. Les louveteaux sont dans l’imaginaire du livre de la jungle. Puis, à l’âge de 11 ans, je suis monté chez les éclaireurs, dans la patrouille de la Mouette. Entouré de jeunes entre 12 et 17 ans, j’ai appris à écouter et à recevoir les conseils des autres pour pouvoir progresser.

Quelques mois après mon entrée, j’ai été invité à prononcer ma promesse. J’ai pu ensuite placer sur mon chapeau ma croix scoute. Nous la portons tous comme le Christ qui a aussi porté sa croix.

Après plusieurs années d’apprentissage, de rire, de constructions, de rassemblements, de jeux… j’ai succédé à mon ancien chef et j’ai accepté de prendre la tête de la patrouille pour la faire vivre et grandir toujours plus sous l’exemple et le chemin de mes prédécesseurs.

En étant chef et gardien d’une patrouille, on peut rencontrer quelques difficultés. Durant une grande marche, je méditais sur un texte de Baden Powell qui disait : « Le sel est âcre quand on le goûte à part ; mais c’est le parfait assaisonnement qui donne aux mets toute leur saveur. Ainsi, les difficultés sont-elles le sel de la vie. »

Pour chaque épreuve, problème, obstacle à passer, je me rappelle cette citation qui nous montre que pour grandir, il nous faut ce sel de vie, ces difficultés.

Oui, le scoutisme, c’est savoir sortir du confort, de la routine, mais surtout pouvoir se décharger des soucis de la ville, de grandir avec ses frères et d’établir le règne du Christ dans le monde qui nous entoure.

Jeunes bénévoles : des adolescents qui s’engagent en Eglise

Agés de 13 et 14 ans, Mathilde Buisson, Rosanna Micale, Rafaëla Pinto Martins et Timeo Rime se sont lancés dans la formation des Jeunes Bénévoles (JB, à prononcer à l’anglaise JiBi) organisée chaque automne par le Service Diocésain de la Jeunesse. De retour de ce week-end, ils répondent à nos questions.
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L’avenir des églises de Montbrelloz sera examiné

Une soixantaine de membres de la paroisse Saint-Laurent Estavayer ont participé le 11 octobre à Montet à une assemblée paroissiale extraordinaire, démarche obligatoire au début de chaque nouvelle législature. L’ordre du jour était léger. L’assemblée a notamment pris la décision de se pencher sur l’avenir des deux églises de Montbrelloz.
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L’énergie

Le soleil, source de l’énergie qui alimente notre planète.

Par Pierre Guillemin | Photo : DR

L’énergie désigne « la capacité à effectuer des transformations ». Toute action requiert de l’énergie : le fait de se déplacer, de se chauffer, de fabriquer des objets et même de vivre. L’énergie est là, dans notre quotidien. Mais qu’est-ce que l’énergie ?

L’énergie, en physique, est une propriété fondamentale de l’univers. Elle est définie comme l’aptitude ou la capacité à effectuer un travail ou à produire un changement dans un système. L’énergie se présente sous différentes formes et constitue un concept clé pour comprendre le comportement du monde physique. La chose la plus importante
à savoir sur l’énergie est la loi de conservation de l’énergie, qui stipule que l’énergie ne peut être ni créée ni détruite. C’est-à-dire que l’énergie totale d’un système fermé reste constante ; en d’autres termes, l’énergie ne peut ni disparaître ni naître et ne peut que passer d’une forme à une autre. Ce principe est l’un des concepts fondamentaux
de la physique.

Par exemple, lorsque nous soulevons un objet, nous transférons l’énergie de nos muscles à l’objet que nous manipulons.

Schématiquement, l’énergie apparaît sous les formes suivantes :
• l’énergie thermique, qui génère de la chaleur ;
• l’énergie électrique ou électro magnétique, qui fait circuler les particules – électrons – dans les fils électriques ;
• l’énergie mécanique, qui permet de déplacer des objets ;
• l’énergie chimique, qui lie les atomes dans les molécules ;
• l’énergie de rayonnement ou lumineuse, qui génère de la lumière ;
• l’énergie musculaire qui fait bouger les muscles.

Selon les dernières estimations des scientifiques, le début de la maîtrise des sources d’énergie par l’Homme remonte à 400’000 ans av. J-C. A l’époque, l’Homme apprend à maîtriser le feu (énergie thermique). Puis, plus tard, il démultiplie sa force en utilisant l’énergie fournie par des matériaux sous-tension (arc), il apprend à maîtriser le vent, l’eau conduisant à la création de moulins. Avec l’ère industrielle, l’Homme commence à exploiter des ressources fossiles (charbon, puis pétrole et gaz) et à développer des machines qui vont lui permettre de produire davantage et de meilleure qualité. 

Mais puisque nous avons besoin de tant d’énergie pour accomplir nos tâches quotidiennes, n’oublions pas les mots de saint Paul aux Ephésiens : « Puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. »

Deux nouveaux chevaliers de Saint-André

Lors de la messe de la patronale de la Saint-André, le dimanche 26 novembre, deux paroissiens ont été élevés au rang de « chevaliers de Saint-André » en raison de leur engagement au service de la communauté paroissiale de Muraz. Il s’agit de Simone Genolet et Bernard Fournier. Petite présentation.
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