Pour la première fois à Estavayer, une vingtaine de couples ont fêté différemment la Saint-Valentin le samedi 15 février dernier.
L’agroforesterie en Suisse
Par Pierre Guillemin | Photo : DR
L’agroforesterie combine les pratiques agricoles et forestières. Cette méthode de culture offre des avantages multiples : la diversification des cultures, l’amélioration de la biodiversité et une meilleure résilience face aux changements climatiques.
En Suisse, où les paysages sont variés, l’agroforesterie permet d’optimiser l’utilisation des terres tout en préservant l’environnement. Cette forme d’utilisation des terres est en fait connue depuis des siècles, sous la forme des pâturages boisés jurassiens, des châtaigneraies au Tessin ou des vergers haute-tige classiques qui façonnent le paysage agricole en de nombreux endroits.
En incluant des haies, des bandes boisées, des arbres intégrés aux cultures et aux pâturages, les systèmes agroforestiers contribuent à la protection des sols contre l’érosion, en améliorent la fertilité, et offrent des habitats pour la faune. Par exemple, lorsque l’on mesure la biomasse (c’est-à-dire la masse totale d’organismes vivants comme les plantes, les animaux, les champignons, les bactéries, dans un lieu déterminé à un moment donné) par hectare de systèmes agroforestiers, on observe une augmentation significative de cette densité de biomasse par rapport à des processus de cultures et d’élevages plus « classiques ».
La Confédération helvétique inclut l’agroforesterie dans ses réflexions de la future politique agricole et alimentaire de la Suisse. Un rapport publié en juillet 2024 conclut : « L’agroforesterie contribue grandement à la résilience de l’agriculture et à son respect de l’environnement. Elle représente par conséquent un pas important dans la transition vers une agriculture plus durable. »
Si l’agroforesterie en Suisse trouve un écho favorable, ce n’est pas nouveau pour nous, chrétiens. Sainte Thérèse de Lisieux nous rappelait dans son Cantique de Céline :
[…] J’aimais les champs de blé, la plaine
J’aimais la colline lointaine
Oh ! Dans ma joie je respirais à peine
En moissonnant avec mes sœurs
Les fleurs.
J’aimais à cueillir les herbettes
Les bluets… toutes les fleurettes
Je trouvais le parfum des violettes
Et surtout celui des coucous
Bien doux…
J’aimais la pâquerette blanche
Les promenades du dimanche
Les petits oiseaux chantant sur la branche
Et l’azur toujours radieux
Des Cieux. […]
L’entrée en Carême vécue du Togo
C’est bien connu : le temps du Carême débute le Mercredi des Cendres. Mais au Togo, l’entrée en Carême se prépare déjà la veille, le Mardi Gras, jour qui porte bien son nom !
La vie en chantant…

« Mes parents m’ont dit que j’avais chanté avant d’avoir su parler ! », relève Evelyne Mettraux. Ce qui est certain, c’est que cette paroissienne d’Echallens qui a aujourd’hui 86 ans, chante depuis plus de 70 ans. Toute sa vie tourne autour de la musique… Notre entretien sera d’ailleurs ponctué de quelques chants fredonnés avec bonheur !
Texte et photos par Véronique Benz

Le léger accent d’Evelyne Mettraux trahit son origine jurassienne, même si par mariage elle l’est aussi (de Villars-le-Terroir). « J’ai toujours baigné dans la musique, je fais partie d’une famille de musiciens et de chanteurs. Mes grands-parents faisaient de la musique, mon papa instituteur était chef de chœur, ma maman chantait des opérettes », avoue Evelyne Mettraux. Depuis 1957, elle participe souvent à la Semaine romande de musique et de liturgie à Saint-Maurice. C’est d’ailleurs lors d’une de ces rencontres qui ne s’appelaient pas encore ainsi, qu’elle fait la connaissance de Gabriel, son époux. « J’ai rencontré mon mari en 1957, à Saint-Maurice. C’était la première fois que la Semaine romande de musique et de liturgie se faisait là, car avant, elle avait lieu à Estavayer-le-Lac. »
Elle se marie en 1960 à La Neuveville. Evelyne Mettraux a fait partie du chœur du théâtre de Mézière, de celui d’Echallens que son mari dirigeait. « Quand on chante les deux, il faut quelqu’un à la maison. Heureusement, j’avais ma belle-mère qui a cessé de chanter pour venir garder mes enfants. »
En 1989, son époux décède subitement. « A peine mon mari était-il enterré que l’on me demandait de reprendre la direction de la chorale. Je n’avais jamais dirigé, mais j’étais musicienne. Dans ma vie, il n’y a que la musique ! », relève Evelyne Mettraux.
Preuve de cette affirmation, le magnifique lectionnaire grégorien qui est déposé sur un lutrin près de la cheminée. Evelyne Mettraux tourne délicatement les pages et entonne quelques notes.
En me montrant le piano trois-quarts de queue qui trône dans le salon, elle se remémore avec nostalgie les cours qu’elle a donnés. « J’ai enseigné le piano durant de nombreuses années. » Parmi la kyrielle d’élèves qu’elle a eue, elle se souvient de Jean-David Waeber « qui brille » en Valais et de Damien Savoy. « Je les ai eus petits, je suis fière de ce qu’ils sont devenus », avoue-t-elle avec un brin d’admiration dans la voix.
Evelyne Mettraux a encore des contacts avec certains de ses anciens élèves. Elle évoque un élève qui avait composé des morceaux de musique durant la maladie de sa maman. Lors de la célébration de ses funérailles, il les a joués à l’orgue. « C’était émouvant ! »
Elle est heureuse de chanter le dimanche à la messe. Parfois, elle remplace la directrice. Les chorales sont pour Evelyne Mettraux une seconde famille. « J’ai toujours chanté et je chante encore. Ce soir, j’ai répétition ! »
Tous les vendredis matin, Evelyne participe à la messe à Echallens. « Je fais la sacristine, la lectrice et l’animatrice chantre. Je vais également porter la communion. Il y a des personnes âgées qui comptent sur moi, notamment une ancienne chanteuse qui a 96 ans. Nous chantons ensemble. Je dois m’accrocher de temps en temps : elle dérape…», dit-elle en souriant. « Chanter est la plus belle chose que nous puissions faire. En chantant, on ne voit pas passer les années ! »

Un souvenir marquant
J’ai été très émue de reprendre la direction du chœur que dirigeait mon mari, après son décès. Lorsque je me suis retrouvée pour la première fois devant les chanteurs, j’avais l’impression de ne pas avoir d’habits. J’étais intimidée, mais ils m’ont fait confiance.
Vos moments préférés de la semaine
J’aime aller le mardi à la répétition.
J’apprécie aussi le mercredi à midi lorsque toute ma famille vient manger à la maison.
Votre principal trait de caractère
Je suis assez gaie. La musique, ça apporte tout.
Une musique que vous avez particulièrement aimée
J’apprécie particulièrement le grégorien.
Mais dans une vie de chant, il y a une quantité de pièces de musique que l’on aime.
Une personne qui vous inspire
De nombreuses personnes m’ont inspirée, dont mon mari qui avait une forte personnalité, Robert Mermoud chef de chœur et compositeur et les jeunes chefs de chœur fribourgeois.
Une prière que vous aimez
La prière d’abandon de Charles de Foucauld.
Evelyne Mettraux
• Née en 1939, aux Pommerats (Saignelégier).
Elle a grandi en Ajoie.
• Après une maturité commerciale, elle travaille pour l’entreprise Corbat à Vendlincourt, qui a réalisé des poutres pour la restauration de Notre-Dame de Paris.
• Veuve, elle a trois enfants, cinq petites-filles et deux arrière-petits-fils.
• Elle fut professeure de piano et directrice du chœur de la paroisse d’Echallens de 1989 à 2014.
• Elle chante tous les jours et fait encore partie du chœur d’Echallens.
CREDO

Par le Frère Nicolas-Jean Porret, dominicain | Photo : DR
Depuis 1959 la paroisse Saint-Paul de Grange-Canal est desservie par les frères dominicains. Leur couvent, attenant à l’église, est sous le double patronage de saint Dominique et de saint Pierre-Martyr. Saint Dominique est le fondateur des dominicains en 1215. Mais qui était saint Pierre-Martyr ? Egalement dominicain, ce Pierre reçut l’habit des prêcheurs, vers 1220, de saint Dominique lui-même. Fait insolite pour un futur dominicain, la famille de Pierre, originaire de Vérone, était cathare ! Pourtant, dès son enfance, Pierre était mystérieusement attaché au Credo de la foi catholique. Devenu dominicain et prédicateur zélé, il était craint par les cathares dont il connaissait bien les arguments. Au point qu’il suscita leur haine meurtrière. Frappé à la tête par l’un d’eux, dans sa brève agonie, il eut le temps de signer sur le sol, de son doigt ensanglanté : Credo. Tout était dit : sa foi catholique exprimée dans le Credo, Pierre en témoignait jusqu’au sang du martyre.
« Credo : je crois »… Je crois quoi ? « Credo in unum Deum : je crois en un seul Dieu… » Pierre de Vérone a attesté par sa vie et son martyre la foi en « un seul » Dieu. « Dieu un et unique » : cela diffère de la position des cathares : en effet, ces hérétiques étaient dualistes, manichéens, ils attribuaient au Dieu chrétien la création de l’esprit humain, mais au diable la création de la matière et des corps.
Quand nous professons, fidèles au Symbole de Nicée-Constantinople, la foi en un seul Dieu, créateur du Ciel et de la terre, nous reconnaissons que tout vient de lui, le monde du Ciel (spirituel) et le monde de la terre (matériel, corporel). Le mal n’est pas dans la matière, mais dans l’esprit qui ne confesse pas le Dieu bon, unique, « le Père des lumières de qui vient tout don parfait » (cf. Jc 1, 16-17).
En librairie – avril 2025
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres

Un homme libre peut-il croire en Dieu ?
Charles Pépin
Charles Pépin pose des questions essentielles dans ce petit livre lumineux ! La foi est-elle un choix ? Si l’on est instinctivement tenté de penser que l’athéisme ne peut être que la seule condition de la liberté, est-ce que ce ne serait finalement pas le fait de croire en Dieu qui témoignerait le plus de notre libre-arbitre ? Ou bien la liberté de l’homme ne résiderait-elle pas justement dans le fait de douter aussi bien de l’existence de Dieu que de son inexistence ?
Editions L’Opportun

Libres propos sur l’Eglise
David Macaire et Christian Venard
Dans un dialogue sans concession, parfois mordant, Mgr David Macaire, archevêque de Fort-de-France et Christian Venard, ancien aumônier militaire, tentent de dessiner les contours de l’Eglise de demain. Il résulte de leur rencontre un échange libre, franc et sans détour. Ce face-à-face est l’occasion de cerner les conditions d’exercice de leurs différents ministères, comme la mission des laïcs dans l’Eglise. Plus largement, tous les phénomènes récents y sont évoqués : qu’il s’agisse du nombre croissant de prêtres ou d’évêques en burn-out, de la diminution des vocations comme de la nette augmentation du nombre de ceux, issus de tous milieux, qui se tournent vers l’Eglise en aspirant au sacré et à se rapprocher de Dieu.
Editions Artège

Saint Damien de Molokaï
Vivier Jean-François et Salvo
Cette bande dessinée brosse le portrait de Frère Damien qui était un jeune Belge qui partit en mission à Hawaï à seulement 24 ans. Après plusieurs années à évangéliser une partie de « La grande île », une mission particulière lui fut proposée : se rendre sur l’île de Molokaï pour assurer une présence chrétienne aux côtés des malades de la lèpre. En effet, une épidémie se propageait depuis plusieurs années et les malheureux malades étaient exclus de la société et abandonnés sur cette île. Ce qui devait n’être qu’une mission temporaire dura plus de quinze ans, jusqu’à ce que la maladie emporte Damien lui-même. Entre-temps, le monde entier s’était ému et passionné pour cet homme qui avait poussé la charité jusqu’à vivre au milieu des malades.
Editions Plein Vent

Prendre soin de son âme avec les premiers chrétiens
Aux premiers siècles du christianisme, des hommes et des femmes se sont retirés dans le désert. Nourries par une pratique de la méditation, du silence et de la contemplation, leurs paroles résonnent encore aujourd’hui. Parmi ces premiers chrétiens, d’autres ont cherché, comme saint Augustin, à décrire au plus près les élans qui traversaient leur âme. Ils nous offrent des guides au quotidien pour lire et découvrir en nous des potentialités insoupçonnées. En fin d’ouvrage, un carnet invite chacun, quel que soit son chemin, à poursuivre la méditation sur ces sagesses universelles.
Editions J’ai lu
Pour commander
- A la librairie de Saint-Maurice:
librairievs@staugustin.ch ou +41 24 486 05 51 - A la librairie de Fribourg:
librairiefr@staugustin.ch ou +41 26 322 36 82 - Sur notre shop en ligne:
librairie.saint-augustin.ch
Et 4 de plus!

Par Thierry Schelling | Photos : Chrystophe Rakotondranaivo
Que confier à nos jeunes en Eglise ? Pire : « Vous êtes l’Eglise de demain ! » Archi-faux : c’est aujourd’hui et maintenant qu’ils se rendent disponibles pour, par exemple, servir la messe – je les appelle plutôt des « auxiliaires d’autel » au lieu du vieillot « servants de messe ». Et donc, aujourd’hui, pour certains, à la veille de leurs longues études, pour d’autres, en fin de Cycle ou de Collège, ils viennent à St-Jo aux messes du week-end. Et s’intéressent à plus : c’est pourquoi James et Jean-Paul, Mihantatia et Pierre (photo) ont reçu leur mandat de l’évêque comme « ministres extraordinaires de l’eucharistie ». Miaro et Lorin l’ont également reçu et tous rejoignent Anstena, Aiwshu, Gerome et les autres. Toutes et tous… « ministres extraordinaires » !

Pèlerins d’Espérance, croyants en Dieu qui donne VIE !
A Pâques, la liturgie nous propose des textes bibliques spécifiques. Nous nous plaçons au tombeau vide avec les femmes de l’entourage de Jésus et ses disciples. Nous nous encourageons aussi par leur témoignage suite aux rencontres avec le Ressuscité.
Servir la messe, un chemin de foi

Par Jonathan Martin | Photos : DR
Me voilà, plume à la main, après presque quatre ans d’heureux services à la paroisse Sainte-Thérèse de Genève. Me rendant à la messe depuis l’enfance – initialement à la paroisse hispanophone du Sacré-Cœur – ce n’est qu’à 23 ans qu’il me fut proposé de m’engager dans le service de la messe à l’initiative du père Thierry Fouet, pour remplacer l’ancien responsable des servants, que j’ai connu sous le nom de François, en partance pour son séminaire de prêtrise à Fribourg. Une courte initiation et mes premiers pas dans la liturgie devaient marquer le début de mon engagement. Seigneur, serai-je à la hauteur ?
L’appréhension des premiers pas laissa heureusement place à l’émulation du départ et au rythme de la marche. A chaque temps liturgique, son lot d’apprentissages et de défis, avec le sentiment de comprendre toujours mieux que derrière chaque geste, chaque rite, se cache un sens… à découvrir pour mieux grandir, à découvrir pour mieux servir.
Comme tout chemin, le service nous mène à la croisée des routes et des rencontres. Des célébrants, des sacristains, des bénévoles, des lecteurs, des enfants, des parents. Il est alors fascinant de voir se métamorphoser par le service au fil des mois de jeunes gens de 7 à 15 ans, de leurs premiers pas crispés, hésitants et dépendants, à une démarche souple, responsable et sûre. Je constate alors une portée additionnelle du service de l’autel : un véritable processus d’autonomisation par lequel les enfants se familiarisent pour la première fois non plus avec le devoir de suivre des instructions d’adultes comme à l’école, mais avec le plaisir d’endosser une part active de responsabilité devant et avec les adultes du chœur et de l’assemblée.
Les imprévus qui se présentent durant le service sont aussi formateurs. C’est l’occasion d’apprendre les vertus de l’écoute, qu’il est possible de garder son calme et de réagir avec sérénité aux inattendus de la vie. Un pas de plus sur le chemin de l’apprentissage.
Marcher dans le service de la liturgie, comme sur un chemin de foi. On y apprend que le mouvement du corps, des gestes et des rites est aussi mouvement de l’âme. Alors, « La première en chemin, marche avec nous, Marie, sur nos chemins de foi, ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu. »

Cherche candidat(e)s pour le Conseil de paroisse!
Deux postes sont à repourvoir au sein du Conseil de la paroisse Saint-Laurent Estavayer. Deux membres émérites – nous y reviendrons dans une prochaine édition – ont en effet annoncé leur démission lors de la dernière assemblée paroissiale.
Une proposition…
… Pour que la faim ne soit plus un paradoxe
Alors que d’après un rapport des Nations Unies de 2022 plus de 828 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, la sécurité alimentaire reste un défi crucial pour l’avenir de l’humanité. Cette table ronde propose une réflexion approfondie sur les enjeux du droit à l’alimentation, en intégrant des perspectives globales et locales.
La Campagne œcuménique de Carême organise une table ronde autour du « paradoxe de la faim », le mercredi 2 avril à 18h30 à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID), Chemin Eugène-Rigot 2, 1202 Genève.
Cette table ronde explorera notamment :
– Le droit à l’alimentation comme droit humain fondamental et les obligations des Etats pour garantir ce droit, avec l’expertise de Christophe Golay, Senior Research Fellow à l’Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève.
– L’agroécologie comme solution durable face aux défis alimentaires et climatiques, avec un focus sur la République démocratique du Congo, présenté par Germain Nyembo Kasendue. Il est économiste spécialisé en agriculture, Coordinateur des programmes d’Action de carême en République Démocratique du Congo.
– La discussion mettra en lumière des initiatives concrètes, des solutions durables et des synergies possibles entre différents acteurs pour garantir un avenir où chacun aura accès à une alimentation suffisante, saine et durable.
… Pour « écouter » sainte Thérèse

Spectacle musical, Sainte-Thérèse : Ma petite voix, autour des textes de sainte Thérèse, écrit, interprété et mis en scène par Mathilde Lemaire.
Le jeudi 3 avril à 20h à l’église Sainte-Thérèse. Durée 1h20
Ce spectacle musical fait suite à la sortie en mars 2017 chez le Label ADF-Bayard d’un album autour de 13 poèmes de sainte Thérèse de Lisieux, interprétés par la chanteuse Mathilde Lemaire et le pianiste Bertrand Lemaire.
Ce spectacle propose plusieurs chants de l’album en fil rouge avec d’autres œuvres de variété et sacrées de compositeurs français contemporains de Thérèse (Fauré, Gounod, Saint-Saëns, etc.), des chants en partage avec le public, des lectures de poèmes et des anecdotes sur la vie de Thérèse Martin. Un diaporama de photo illustratif et quelques surprises musicales et visuelles seront aussi proposées.
Chemin de croix dans les rues d’Estavayer-le-Lac
Depuis le IVe siècle (temps de l’empereur Constantin), les chrétiens peuvent se rendre à Jérusalem, et surtout lors de la Semaine sainte, refaire le chemin que le Christ avait parcouru les jours précédant sa mort.
Le prix de l’indignation

Le nombre d’événements violents à visée politique ou idéologique est en augmentation dans le monde depuis plusieurs années. Lors d’une conférence au Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC), le criminologue Ahmed Ajil a tenté de décortiquer les mécanismes à l’œuvre dans le processus de radicalisation vers la violence.

Par Myriam Bettens | Photos : GTD, DR
Voiture-béliers, attaques à l’arme blanche, fusillades… Ces événements meurtriers sont en augmentation en occident selon les chiffres de la Global Terrorism Database (GTD), une banque de données recensant tous les faits de terrorisme dans le monde de 1970 à 2020. Ces actes meurtriers sont souvent menés sous couvert de justification religieuse ou idéologique, mais qu’est-ce qui pousse ces individus à la radicalisation vers la violence ?
Cette interrogation a fait l’objet des recherches d’Ahmed Ajil, docteur en criminologie à l’Université de Lausanne. Pour essayer de décortiquer les mécanismes qui mènent à la violence, il est allé à la rencontre de djihadistes, d’anciens d’Al-Qaïda, mais aussi de simples militants, en Suisse, au Canada et au Liban. Il était l’invité, courant février, du Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) pour une conférence publique dans le cadre de la formation Divers-Cités, qui a pour but de « renforcer les compétences en médiation et en communication interculturelle, essentielles pour des interactions respectueuses et avisées dans des contextes de pluralité religieuse ».
Du positif dans la radicalité
« Le sujet est complexe, il faut donc garder certaines nuances », lance d’emblée Ahmed Ajil. Le conférencier, aussi chercheur à l’Université de Lausanne et spécialiste des questions de contre-terrorisme, de radicalisation et des violences politico-idéologiques en lien avec le monde arabe, affirme encore : « La radicalisation est un phénomène positif. La société a besoin de radicaux, car c’est souvent ces personnes qui changent le cours de l’histoire. Ce qui est problématique, c’est lorsqu’on instrumentalise une cause pour des intérêts idiosyncratiques ». Ses recherches de terrain ont démontré « le profond sentiment d’injustice » à la racine de toute mobilisation. Cette dernière passe par trois phases clés : l’identification, l’appropriation et la responsabilisation face à cette injustice. Toutefois, Ahmed Ajil décrit l’engagement vers la violence comme une étape ultérieure à celle de la mobilisation, qui requiert des facteurs additionnels de types contextuels, une disponibilité biographique et un « certain goût pour la radicalité ».
La religion ne fait pas tout
Pour le criminologue, la religion joue, certes, un rôle dans le passage à la violence. Elle apporte aux acteurs de ces violences un lexique religieux de légitimation, une identité et une mémoire collective, ainsi qu’une sacralisation des actes commis. Or, Ahmed Ajil souligne la dialectique constante entre le domaine politique et le religieux. D’ailleurs, il déplore une tendance à séparer ces deux pôles pour ne prendre en compte que le facteur religieux, alors que l’aspect politique est souvent le déclencheur de toute mobilisation. Egalement actif dans la recherche sur le contre-terrorisme, le conférencier estime aussi que cette lutte se focalise trop sur la prévention de l’acte lui-même. « On va chercher des signaux faibles d’une radicalisation potentielle et les personnes ou les groupes le plus facilement associés avec ces phénomènes-là [les communautés musulmanes, ndlr.] payent le prix d’un « surplus de sécurité » ». De plus, « cela réduit l’espace pour l’expression de l’indignation. Les gens ne s’engagent plus, car dès que l’on se mobilise dans un registre politique – avec en plus une identité musulmane – cela devient suspect. »
Session diocésaine: et maintenant, que faisons-nous ?
A l’appel de notre évêque et pour faire suite à la session diocésaine du 7 mai 2024 à Genève, toutes les personnes engagées bénévolement ou professionnellement en pastorale étaient invitées à répondre à l’interpellation « Osons le changement ! Et maintenant que faisons-nous ? »
Les 40 ans de prêtrise de l’abbé Darius: témoignage
A la mi-juin prochain, notre curé-modérateur, l’abbé Darius, marquera ses 40 ans de prêtrise lors de la messe dominicale à la collégiale. Il nous livre ci-dessous son témoignage sur ce parcours qui l’a conduit à la prêtrise.
Croire – donner son cœur
Par l’abbé Paul Martone
Photo : unsplash
Dans un ancien catéchisme, à la question de savoir ce que signifie « croire », on peut lire : « Croire, c’est tenir fermement pour vrai ce que Dieu nous a révélé et ce que l’Eglise nous apprend à croire. » Cette réponse est loin d’être fausse aujourd’hui encore, seulement, une telle foi est-elle utile et solide ? Je pense que croire est plus que tenir fermement quelque chose pour vrai, même si je n’en suis pas moi-même convaincu à 100 %.
Lorsque je crois quelqu’un, je lui donne mon cœur, car le mot latin « credere » (croire) est dérivé de « cor dare » (donner son cœur). Il en résulte que la foi est d’abord une relation personnelle. Je fais confiance à quelqu’un que j’aime. C’est la foi en un Toi que nous appelons Dieu. La foi n’est donc pas d’abord l’adhésion à des vérités de foi, mais une relation personnelle et confiante avec Dieu. Le pape Benoît a dit à juste titre dans une homélie : « Ce en quoi nous croyons est important, mais celui en qui nous croyons est encore plus important. » Si je crois en Dieu, je peux lui confier toute ma vie. Je peux lui donner mon cœur, car Dieu n’a pas seulement ouvert son propre cœur pour nous depuis longtemps, mais il nous l’a offert. Je peux compter sur lui face à toutes les épreuves, entre ses mains mon cœur est bien gardé. Dieu, je crois et c’est pourquoi je te donne mon cœur.
Un doux désert éclairant
Extrait de la préface du livre « Doux désert » de l’abbé Darius. Préface rédigée par l’abbé Marc Donzé, vicaire épiscopal au moment de la parution du livre.
Credo: tu ne crois pas si bien dire!
« Dis-moi comment tu crois, je te dirai qui est ton Dieu. » Une façon d’inviter la foule de demandeurs de sacrements – appelés catéchumènes – à exprimer leur propre credo tout en décortiquant les deux officiels, celui de Nicée-Constantinople et le Symbole des Apôtres. Et leur relecture ne corrobore pas toujours la doctrine officielle. Mais les comprend-on vraiment bien dans le détail ?
Par Thierry Schelling | Photos : DR
Ils seraient 150 credo parmi les Eglises historiques mais c’est le Grand 1 Credo appelé « de Nicée-Constantinople » dont toutes fêtent, en 2025, les 1700 ans de profession solennelle. Cette pluralité a toujours été de mise dans l’histoire de l’Eglise et les Ecritures nous révèlent des traits étonnants sur les premières professions de foi !
Evangiles
Dans les Evangiles, les premiers à croire en Jésus comme Fils de Dieu sont… les mauvais esprits ! (cf. Mc 1, 24 ; Lc 4, 34) Intéressant. Chez Matthieu, le diable se joue même de cette appellation : « Si tu es Fils de Dieu. » (cf. Mt 4, 3.5) Jésus et Satan à part égale ?
Puis arrivent ce que d’aucuns appellent « les païens » et, parmi eux, les pires ennemis des Juifs de l’époque : les Romains ! « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu », dit le centurion au pied de la Croix (cf. Mt 27, 54). Un Romain, donc, comme ce centenier au serviteur malade (cf. Mt 8 5ss). Pareil pour les Samaritains qui tiennent une bonne place dans l’art de professer leur foi en Jésus Messie et Fils de Dieu (cf. le splendide dialogue entre Jésus et la Samaritaine, ch. 4 de Jean).
Enfin, pour en rajouter une couche, les nombreux malades guéris par Jésus l’invoquent comme « Seigneur » : lépreux, épileptiques, possédés et… des femmes connotées « pécheresses » (cf. Lc 7, 36ss) ou étrangères (Syro-phénicienne, cf. Mc 7, 24-30).
En résumé, les premiers à professer la divinité du Christ ne sont pas ses disciples ni ses pères (sa famille le traite de fou !) ni ses pairs (Barabbas est préféré au « roi des Juifs »…), mais des parias dont le credo est repris dans les Ecritures !
Paul
Quelques années avant la parution des évangiles, Paul a déjà réfléchi, mûri, réécrit pour ainsi dire son credo juif à l’aune de l’événement Jésus-Christ. Cela nous vaut de splendides pages dans ses Lettres où il décline Jésus en de multiples articles de foi : nouvel Adam ; unique médiateur entre Dieu et les hommes sans égard de leurs origines, langues, cultures ; image du Dieu invisible, etc. Sans parler de la Lettre aux Hébreux qui explicite le passage du Messie juif au Sauveur universel.
Ce foisonnement permet-il aux Evangélistes de transmettre la foi en Jésus Fils de Dieu émise par des gens hors sérail aux générations futures sans un tri ? Comme le dit de lui Albert Schweitzer, « Paul est le protecteur de l’intelligence dans le christianisme ». Et cette intelligence est polymorphe et évolutive. C’est aussi un effet de la Pentecôte, cet éclatement de l’ethnocentrisme vers l’universalité transculturelle de la Bonne Nouvelle. D’où la pluralité des récits de déclamation de la nouvelle foi, peut-être…
Premiers credo
Si les credo abondent, les « hérésies » pullulent également, non sans raison : articuler intellectuellement, et avec les catégories philosophiques de l’époque, l’Incarnation du Dieu invisible en un homme bien visible, peut bien susciter des volumes théologiques à la qualité variable, qui résultent parfois même en des conflits déstabilisateurs d’une ville, d’une région… Et les politiques sont conscients du danger d’insécurité. Dès lors, un empereur, Constantin Ier, convoque le premier concile de l’Eglise, en 325, à Nicée, pour décider d’un dogme commun pour tous les chrétiens d’Occident comme d’Orient ; et c’est un autre empereur, Théodose, qui convoque à Constantinople en 381, le deuxième concile, pour compléter l’affirmation théologique sur l’Incarnation de Dieu en Jésus. L’orthodoxie au service de l’ordre, en quelque sorte. Et de nouveau l’aspect évolutif : on comprend de mieux en mieux, mais lentement…
C’est ainsi que le Credo dit de Nicée-Constantinople, devient l’unique credo fédérateur des Eglises officielles. Il est rappelé dans chaque concile qui suivra. Il servira d’outil d’excommunication des erronés qui s’entêtent à ne pas vouloir changer leurs opinions. Mais il permettra aussi aux catéchumènes de travailler et d’adhérer à une foi aux articles explicites.
D’ailleurs, l’essor des chrétiens – favorisé par l’édit de Thessalonique (380) qui proclame le christianisme nicéen comme unique religion d’Etat – va diversifier le mode de confesser sa foi en inventant, par exemple, le questions-réponses (« Crois-tu en Dieu le Père… ? ») après le rejet du Menteur, pour le baptême. L’accent est mis sur la démarche personnelle : l’emploi du je va d’ailleurs même remplacer le « Nous croyons… » des origines dans le Grand Credo.
L’autre credo, le court appelé Symbole des Apôtres et qui serait un produit de Rome du IIe siècle, n’en est pas pour autant ignoré ; il devient – après la séparation Catholiques-Orthodoxes (1054) – l’apanage de l’Occident papal, côte à côte avec Nicée-Constantinople… L’ère œcuménique (débutée fin du XIXe siècle) verra le Grand s’universaliser et être utilisé dans les contrées slaves et latines (portugaise, hispanophone, italienne…) alors que l’usage du Symbole va plutôt dominer dans la Francophonie et les terres germaniques et anglophones – allez savoir pourquoi.
Aggiornamento
Assez surprenant, les scissions ecclésiales – Occident et Orient, Réforme et Contre-Réforme, etc. – n’ont pas amoindri la primauté du Grand. Même si d’aucuns appellent à l’amender ou à le récrire 2. Tout comme le Notre Père a été modifié il y a quelques années, des expressions comme « consubstantiel », « engendré non pas créé », ou l’emploi de mots comme « personnes » ou « substance » pour la Trinité, appartiennent à une époque philosophique révolue aujourd’hui ; de fait, ces mots peuvent même prêter à confusion : trois personnes est-il égal à trois divinités du coup ?
Un exemple récent pour illustrer cela : Paul VI, le 30 juin 1968, prononce son credo du Peuple de Dieu pour clore la solennelle Année de la foi. Il rappelle à l’audience du mercredi 30 octobre de la même année, qu’il ne s’agit pas de modifier le Credo, mais de le récrire pour continuer à le rendre toujours plus accessible – l’esprit du concile Vatican II souffle encore…
En conclusion, un (ou deux) credo(s) officiel(s) a/ont été réalisé(s) grâce à la réflexion de dissidents théologiques et pastoraux. Si jadis on les éliminait, aujourd’hui, on a tout à gagner à les écouter : ces « hérétiques » ont une parcelle de vérité s’ils sont bienveillants dans leur démarche. Et qui possède la vérité pleine ? « Je suis la vérité », a dit le Christ, et pas « J’ai la vérité, la voici lyophilisée ! ». D’ailleurs, l’étymologie du mot « hérésie » est celle de « choix, préférence, inclination ». Oui, la foi est aussi une question d’inclination… Qui plus est, accueillir la part de mécréance en moi ne permet-il pas de… mieux croire ?
1 Dans le sens de « plus long » que le Symbole des Apôtres.
2 Cf. https://www.hoegger.org/article/commemorer-le-concile-de-nicee-le-debut-dun-nouveau-depart/ (consulté le 21 janvier 2025).

Symbole des Apôtres
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ;
qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ;
le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints,
à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.
Amen.
Grand Credo : symbole de Nicée-Constantinople
Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant,
créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible,
Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :
Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu
Engendré non pas créé, consubstantiel au Père ;
et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ;
Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel ;
il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ;
il procède du Père et du Fils.
Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire;
il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.
Amen.
Les 60 ans de prêtrise de Lucien «du Purgatoire»!
Notre paroisse sera en fête à la Pentecôte pour marquer les 60 ans de prêtrise du Père Lucien Pochon, enfant de la région, devenu missionnaire spiritain.
«Fais grandir notre foi» (Marc 9, 24)
Par François-Xavier Amherdt | Photo : DR
Les 1700 ans du Credo de Nicée pourraient nous donner l’impression que notre foi est bien assurée. Nous la proclamons tous les samedis-dimanches. Nous sommes ainsi portés par la Tradition de l’Eglise et par la communion des saints. Cela nous fait du bien. C’est l’une des belles raisons de participer à l’eucharistie dominicale.
Car malgré tout, nos convictions demeurent fragiles et soumises aux coups de boutoir de l’indifférence ambiante, de la routine communautaire, des doutes individuels. Nous pouvons dès lors nous appuyer sur le cheminement des apôtres qui, malgré la présence parmi eux du Fils de Dieu, ne manquent pas de continuer de s’indigner lorsque le Christ annonce par trois fois sa Passion.
Et nous sommes invités à nous placer à côté de ces personnages de l’Evangile qui s’approchent du Fils de l’homme, car ils mettent leur confiance en lui et en sa capacité de libérer l’être humain de toutes ses entraves.
Tel ce père qui, depuis la foule, interpelle le Maître et lui présente le cas de son fils (Marc 9, 14-29) : possédé par un esprit muet, celui-ci est jeté à terre, il écume et grince des dents, il devient raide quand le démon le saisit. Les disciples n’ont pas réussi à l’expulser et le Rabbi les rabroue à cause de leur incrédulité.
Lorsque le papa amène l’enfant captif de ce mal depuis l’enfance, il avance avec précaution : « Si tu peux nous venir en aide et nous prendre en pitié. » « Rien n’est impossible à celui qui croit », réplique Jésus. Et alors l’homme prononce cette phrase que nous sommes tous à même de prendre à notre compte : « Je crois, Seigneur, mais viens en aide à ma foi. »
C’est la seule chose que Dieu nous demande : l’humilité et la prière. Devant l’attitude respectueuse et croyante du père, le Fils de Dieu menace l’esprit impur, le fait sortir de l’enfant et relève le petit.
Notre foi chancelante suffit, pourvu qu’elle s’adresse à la Trinité sainte et qu’elle s’accompagne d’une supplication confiante. Elle est capable de ce fait de nous arracher au mal et de nous mettre debout. Chantons-le régulièrement : « Seigneur, nous croyons en toi, fais grandir ma foi. »