Apporter sa pierre à l’édifice

Depuis près de vingt ans, Immaculée Habiyambere est active dans l’unité pastorale de La Seymaz à Genève. D’origine rwandaise, elle est arrivée en Suisse en 1992. Naturalisée Suisse, elle avoue avoir trouvé sa place au sein de la communauté paroissiale.

Par Véronique Benz | Photos : V. Benz, Pixabay, DR

Son regard est doux, son sourire avenant. Lorsque j’interviewe Immaculée Habiyambere, j’ai l’impression, comme de nombreuses personnes œuvrant dans l’ombre, qu’elle a plus l’habitude d’écouter que de parler. « Mon engagement principal au service de l’Eglise est l’accompagnement des enfants dans la catéchèse. Etre enseignante auprès des adolescents m’a facilité la tâche », reconnaît-elle. « J’ai pu ainsi mieux gérer les différents groupes d’enfants dont les comportements changent d’une année à l’autre. » A côté de la catéchèse, Immaculée a encore divers « petits engagements ». Elle anime le groupe de prière saint Padre Pio qui se réunit une fois par mois. Elle chante à la chorale de sa paroisse et assure souvent le service d’accueil pour les célébrations dominicales.

Ses divers engagements procurent beaucoup de joie à Immaculée. « Durant les rencontres mensuelles de catéchèse, j’aime écouter les jeunes et partager avec eux leurs émerveillements et questionnements autour d’un récit biblique. Le service d’accueil me plaît également beaucoup. Nous échangeons un sourire, nous donnons des renseignements et parfois nous apportons quelques mots de consolation. Notre groupe de prière est une occasion de mieux se connaître, de se soutenir et de se recueillir, mais c’est surtout une opportunité de prier ensemble pour diverses intentions. » Immaculée relève que, durant ces temps de prière, elle vit des moments riches et ressourçants. Cependant, elle trouve qu’il manque de structures permettant d’aller plus loin dans l’accompagnement, notamment lors d’une solitude avouée ou d’une visite de personne endeuillée. Immaculée estime que des pistes font défaut dans l’accueil de nouveaux paroissiens ou dans l’aide matérielle ponctuelle au sein de l’Eglise. « Il y a quelques années, nous avions mis un panier au fond de l’église avec des biens de consommation non périssables pour les personnes dans le besoin. Malheureusement, nous avons dû arrêter, car nous avons eu quelques soucis, les gens venaient avec des voitures et prenaient les biens pour les vendre », remarque-t-elle avec regret.

A travers son engagement, Immaculée se sent nourrie spirituellement. « Pour moi, c’est comme une prière en action. Je crois que j’ai le devoir d’apporter ma petite pierre à l’édifice, de soutenir ma paroisse aux côtés des responsables de l’Eglise. Nous sommes tous amenés à fournir quelque chose pour la construction de la communauté et de l’Eglise. »

Un souvenir marquant de votre enfance
Au Rwanda, le passage de mon école primaire au cycle fut une étape inoubliable, car je suis entrée à l’internat tenu par des sœurs franciscaines belges. En plus d’un excellent enseignement de base riche en langues et en sciences, elles m’ont éduquée moralement et spirituellement.

Votre moment préféré de la journée ou de la semaine
Mon moment préféré de la journée est le réveil. Je remercie le Seigneur pour cette nuit et je lui confie la journée qui vient. Le moment de la semaine où je me sens comblée est le dimanche lors de la communion.

Votre principal trait de caractère
Le silence, l’écoute et la bienveillance.

Votre livre préféré
« La petite voix : méditations quotidiennes » d’Eileen Caddy, m’accompagne tous les jours. 

Une personne qui vous inspire
Mère Teresa. Une citation qu’elle a dite me parle particulièrement : « Fais en sorte que chacun soit plus heureux après t’avoir rencontré. » Cette phrase est écrite chez moi dans les toilettes des invités. J’essaie de la mettre en pratique tous les jours.

Votre prière préférée 
J’aime prier le « Notre Père ». 

Son parcours

• D’origine rwandaise, lmmaculée Habiyambere Mukashema est arrivée en Suisse en 1992. Elle est naturalisée. 

• Enseignante de formation, elle a enseigné auprès des adolescents durant 21 ans. Elle est aujourd’hui à la retraite.

• Elle est mariée à Vincent depuis 42 ans. 

• Maman de trois fils (adultes), elle est grand-maman de trois merveilleux petits-enfants.

• Paroissienne catholique bénévole dans les paroisses de Chêne et Thonex (unité pastorale de La Seymaz).

Jeux, jeunes et humour – juin 2025

Mot de la Bible

Un travail de bénédictin
Un travail intellectuel et / ou minutieux

Cette expression fait référence aux ouvrages d’érudition écrits par les moines bénédictins de Saint-Maur aux XVIIe et XVIIIe siècles. On pense en effet, à tort, spontanément aux moines du Moyen Age qui ont, pendant des siècles, recopié et enluminé une quantité incroyable de manuscrits dans leur scriptorium. Ils étaient eux aussi bénédictins et leur travail a permis aux grandes œuvres de l’Antiquité de parvenir jusqu’à nous. Mais, visiblement, leur œuvre n’était pas assez minutieuse ou pas assez connue pour mériter une expression !

Par Véronique Benz

Humour

Un homme arrive au commissariat et demande à parler au cambrioleur arrêté qui s’est introduit chez lui la semaine précédente.

– C’est impossible, dit le policier, il est en garde à vue.

– Mais j’ai juste une petite chose à lui demander.

– N’insistez pas Monsieur, c’est strictement interdit.

– Dommage, je voulais juste savoir comment il a fait pour rentrer dans notre maison à 2h du matin sans réveiller ma femme. Moi ça fait quinze ans que j’essaie…

Par Calixte Dubosson

La Bible est claire!

Parole humaine et divine, la Bible fait autorité en matière de foi et de pratique. Mais, soyons honnêtes, nous ne débordons pas d’enthousiasme lorsqu’il s’agit d’aborder certains passages « difficiles » des Ecritures. Qu’ils soient inaudibles, décapants, dérangeants, le frère Pierre de Marolles a proposé un cycle de conférences pour « affronter » ce type de textes.

La Bible est un monde à explorer.

Par Myriam Bettens
Photos : Jean-Claude Gadmer

Qu’entend-on par « textes difficiles » ?
J’ai dû me poser cette question suite à la demande d’un paroissien d’étudier les « textes difficiles » de la Bible. Voulait-il parler des textes dont l’exégèse est plus « technique », que les spécialistes de la Bible ont l’habitude de traiter ? Il m’a semblé qu’il s’agissait plutôt des passages choquants dont on a du mal à reconnaître comme parole de Dieu, car leur lecture remet en question notre compréhension de Dieu et notre foi. 

Qu’est-ce que ces difficultés produisent sur la lecture (ou la non-lecture) du texte ?
Justement, la tendance serait de ne pas lire ces passages-là pour ne pas les affronter, car on a du mal à y voir une parole de Dieu. Il y a aussi cette tentation de dire que ce Dieu qui demande de massacrer la population de certaines villes, commande de mettre à mort les adultères ou s’énerve, n’est pas le Dieu de Jésus, mais celui de l’Ancien Testament. Or, Jésus lui-même n’a jamais renié la moindre ligne de cette loi. Bien plus, il se revendique de ce Dieu-là comme étant son père. On ne peut pas simplement se limiter aux passages sympas de la Bible, parce que les autres nous dérangent.

Où se situent généralement les obstacles ?
Beaucoup de ces textes expriment une forme de violence dont on peut trouver l’origine en Dieu. Il y a donc véritablement une question d’image de Dieu. Ces passages présentent un visage de Dieu qui n’est pas celui que nous croyions connaître. Il y a aussi des questions de contextes, au sens où nos mentalités modernes et très égalitaires ne sont plus à l’aise avec certains discours. 

Calvin affirmait que la Bible est claire. Ses contradicteurs lui rétorquaient que si l’Ecriture était si claire, pourquoi passer tant de temps à la commenter…
Justement, en préparant ces conférences, je ne voulais pas tomber dans le travers du professeur qui explique pourquoi, en fin de compte, ces textes ne sont pas si difficiles à comprendre. Il était plutôt question de reconnaitre leurs difficultés, le fait qu’ils peuvent être choquants, tout en montrant que d’autres avant nous se sont battus avec ces texte et qu’ils ont trouvé cela fécond. Parcourir l’histoire de la réception est, à mon sens, une manière intéressante d’aborder ces passages. Cette méthode ne cherche pas à établir « la » seule bonne explication du texte, mais elle explore les différentes « stratégies » qui ont été élaborées au cours des siècles pour mieux comprendre ces textes.

Quelles sont les clés pour aborder les passages difficiles, avec le bon esprit ?
A l’école des Pères de l’Eglise, ce qui me semble être une belle clé, pour nous chrétiens, c’est de faire des ponts entre l’un ou l’autre texte de l’Ecriture. Les passages difficiles sont souvent repris ailleurs dans la Bible. En d’autres termes, cela signifie que si un texte est difficile, il nous faut persévérer et lire davantage, car la Bible est un monde à explorer ! 

Personne ne lit la Bible d’une manière neutre. Nous l’abordons avec les notions qui nous habitent. Est-ce que la lecture du texte peut évoluer… avec le lecteur ?
J’irai même plus loin, une lecture neutre de la Bible serait extrêmement triste ! Non seulement, j’espère que la lecture de la Bible transforme la vie de ceux qui la lisent, mais comme le dit le philosophe Paul Ricœur, le texte n’existe pas en dehors de sa Communauté interprétative qui le transmet. Donc chaque lecteur de la Bible fait, d’une certaine manière, grandir la Bible.

Bio express

Né à Versailles en 1987, Pierre de Marolles a obtenu un master en théologie à l’Université de Fribourg. Il a été ordonné prêtre en 2017. Depuis 2019, Frère Pierre a entamé une thèse de doctorat sur le livre de l’Apocalypse en cotutelle entre l’Université de Genève et l’Université catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique. Il est aujourd’hui prieur du couvent des dominicains de Genève.

La rencontre 

Par Marie Pellet | Photo : DR

Un vaste sujet, qui me fascine et qui n’est pas si éloigné de notre unicité humaine. 

J’ai eu l’occasion de lire récemment quelques écrits du pape François dans sa dernière lettre encyclique de 2024. Il explique que l’intelligence, l’âme et le cœur forment l’unité de l’homme. 

Il écrit : « C’est ainsi que nous voyons depuis l’antiquité l’importance de considérer l’être humain non pas comme une somme de diverses facultés, mais comme un ensemble âme-corps avec un centre unificateur qui donne à tout ce que vit la personne un sens et une orientation. »

Aujourd’hui nous vivons à l’ère de l’Intelligence Artificielle où Intelligence, Rationalité et Logique sont mises en avant, mais qui peuvent aussi être dissociées de l’âme et du cœur. L’IA ne pourra pas décrire ce qui se passe dans notre cœur. Nous accordons de l’importance à l’intelligence mais devons redécouvrir l’importance du cœur. 

Aller à la rencontre de l’autre, que ce soit au travers de ses écrits, de ses faits et gestes, de ses paroles et de ses regards; toutes ces marques d’authenticité reflètent l’âme et le cœur. 

La rencontre se produit lorsqu’on se dévoile et ouvre son cœur à l’autre afin de donner la clarté de notre être et de notre essence. Nous ne cachons rien à personne mais ouvrons notre cœur à l’autre en vérité. Même dans des rencontres qui ne durent que quelques minutes, je pense qu’il faut montrer qui on est vraiment. Ces quelques minutes sont tout aussi essentielles. 

Prenons l’exemple de Jésus dont la vie était nourrie de rencontres avec les gens. Elles duraient soit plusieurs années (par exemple avec ses disciples) soit quelques minutes (par exemple avec un passant). Mais chacune était un moment de vérité, de part et d’autre des échanges. 

En somme, je pense qu’une rencontre doit ou devrait être un moment de paix intérieure. 

Le pape François invite à « redécouvrir le cœur comme lieu de la vérité intérieure et de la rencontre authentique avec soi-même, les autres et Dieu. Le cœur permet d’unifier une existence morcelée et d’échapper au narcissisme et à l’individualisme ».

Ce thème de la rencontre me fascine. J’ai de fait créé un groupe de rencontres pour célibataires chrétiens de 30 à 45 ans, qui se rencontrent à la paroisse Saint-Joseph. Avec l’accompagnement du curé Thierry Schelling, nous échangeons autour de la Parole de Dieu et de la convivialité.

Vitrail de saint Nicolas de Flüe, Alexandre Cingria, Basilique Notre-Dame de Lausanne

Dans la partie centrale du vitrail, le saint est entouré d’hommes aux atours médiévaux.

Par Amandine Beffa | Photo: Jean-Claude Gadmer

Le vitrail réalisé par Alexandre Cingria, pour ce qui était alors l’église Notre-Dame de l’Assomption, est composé de sept parties. Il présente des aspects de la vie de saint Nicolas de Flüe.

Avant son appel, Nicolas était marié et père de famille. Cette première partie de sa vie est symbolisée par la zone située en bas à gauche de la rose. La ferme représentée dans les tons rouges évoque la maison familiale du saint. Comme en réponse, en bas à droite, se trouve la chapelle de l’ermitage. Il n’est pas anecdotique que Cingria ait choisi de faire figurer ces deux lieux, Flüe et le Ranft. En effet, ces deux maisons font partie d’une même mission confiée par Dieu à Nicolas.

Dans la partie centrale du vitrail, le saint est entouré d’hommes aux atours médiévaux. Le personnage à droite, coiffé d’un chapeau à la plume imposante, semble prêt à dégainer son épée. Nicolas se tient les mains élevées, comme pour appeler au calme ou pour prier. L’épisode rappelle la Diète de Stans en 1481. Intervenant par courrier, le saint avait alors permis d’éviter une guerre entre les confédérés.

Les parties en haut à gauche et en haut à droite évoquent des scènes contemporaines à la période de création de l’œuvre. Le vitrail date de 1941. Cingria a représenté des militaires ainsi que la population, tous en prière, tournés vers Nicolas de Flüe. Dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale, tous se tournent vers le saint pour qu’il intercède pour la paix. 

Tout en haut du vitrail, le Christ est représenté en gloire, couronné. Une épée et un casque médiéval (à droite) ainsi qu’un crâne et un fusil sont représentés. 

Tout en bas, la dépouille de Nicolas est déposée dans une châsse. Juste au-dessous est inscrit en latin : « ALTARE NICOLA DE FLU PATRIAE PATRIS », autel du Bienheureux Nicolas de Flüe, patron de la patrie (il n’a été canonisé qu’en 1947). Le saint est aujourd’hui patron principal de la Suisse.

Dans le rétro!

Par Thierry Schelling | Photos : DR

« Du monde dans les églises ! », s’étonnent des journalistes, tant le Mercredi des Cendres qu’aux Rameaux ou même à Pâques ! Et chacun y va de son analyse… Bien sûr que cette affluence contredit leur ritournelle sempiternelle : « Les églises se vident », et ce, depuis…des décennies ! Il semblerait donc que non. Du moins cette année…

C’est louper le « comment ça marche » de la foi chrétienne que de s’époumonner dans un sens ou dans un autre : plus de monde dans les églises et les temples a de multiples raisons qui s’entrecroisent. Ce n’est pas juste ce que diront les « modernistes » ou les « traditionnalistes ». Ce n’est pas juste des causes mathématiques, sociologiques, existentielles. Ce n’est pas non plus parce que tel ou tel curé sait y faire (attention à ne pas devenir gourou !). C’est un peu de tout cela mais… et Dieu dans tout ça ?

Pour accompagner nombre d’adultes qui demandent le baptême (et souvent communion et confirmation avec), je suis enthousiaste de voir la variété des parcours de ces appelé.e.s : pas un pareil à l’autre ; leur tranche d’âge est à peu près leur seul point commun. On ne peut du coup plus les « ranger » dans des tiroirs : « Toi, tu feras deux ans de préparation ! » Non. Ce n’est plus le modèle scolaire qui détermine la catéchèse désormais : finies les « leçons de catéchisme », bye bye les catéchistes « maîtresses d’école » (avec discipline, quiz et récompense !), adieu les « examens d’aptitude » qu’étaient, souvent, les retraites… Certes, derrière tout ça, il y avait le souci légitime que les concerné.e.s soient prêt.e.s. Et l’évolution d’un enfant est différente en la matière que celle d’un adulte… Quoique.

Mais à la question : que signifie être prêt ?, souvent, la réponse est de l’ordre du savoir. Parce qu’ils savent faire le signe de croix, parce qu’ils savent le Notre Père… Mais alors, pour reprendre les Actes des Apôtres, à l’épisode de l’eunuque éthiopien qui, lisant Isaïe (même pas un Evangile…), rencontrant un témoin – l’apôtre Philippe – et échangeant avec lui qui lui explique deux-trois trucs, une fois ce « savoir minimum » assuré, que s’est-il passé ? Deux ans d’attente ? Non. « Il y a de l’eau, puis-je être baptisé ? – Et Philippe le baptisa. » Point barre. C’est probablement APRÈS la réception du sacrement que l’eunuque est devenu témoin et donc a continué à nourrir sa foi – parce que Dieu Lui aussi s’était désormais engagé ad vitam æternam, de par le sacrement reçu, auprès de ce cheminant… Dieu a agi de Son côté aussi car après le baptême, la soif a été encore plus grande mais désormais, la source était en lui !

Nous sommes à un changement d’époque dans la manière de catéchiser, pour ne pas dire d’évangéliser. En cela, et feu le pape François et notre évêque Charles Morerod le répètent exponentiellement. Il n’y a qu’à lire les « Orientations diocésaines » de Lausanne-Genève-Fribourg pour se rendre compte du virage que nous prenons. Et ce, grâce à une écoute et un accueil des cheminants eux-mêmes, une attention à qui demande un sacrement qui respecte son cadre de vie, son rythme de vie, ses disponibilités de temps et mentales – tout comme fait Dieu, justement !

Peut-être que ce début d’année 2025 accentue le désir d’aller de l’avant vers l’appartenance à une communauté clairement définie – l’Eglise catholique-romaine, l’Eglise protestante de Genève… Mais pas que. Dieu appelle toute l’année et pas en septembre pour commencer les programmes modelés sur l’année scolaire ; Dieu appelle chacune et chacun là où elle ou il se trouve en chemin. Dans l’Evangile, les disciples d’Emmaüs cheminaient tout dépités, une femme prise en flagrant adultère se retrouve à la croisée des chemins de vie ou de mort, les disciples sont envoyés deux par deux « sans sac, ni sandale, ni bourse, ni manteau », à la merci de la générosité du tout-venant… et chacun, chacune, expérimente à un moment donné le Christ source de vie, de résurrection, de joie ! Oui, les appels de Dieu sont aussi variés que les parcours de vie sont variés et aussi nombreux que les étoiles du ciel… 

Et Dieu peut connaître chaque personne au plus intime d’elle-même, de lui-même, et y susciter un désir. Et peut-être devenons-nous plus attentifs à entendre et accueillir cette diversité, désormais selon un procédé « à la carte » – rencontre en tête-à-tête – et cadencé par de grands rassemblements réguliers qui peaufinent littéralement le chemin de Dieu vers l’Homme et de l’Homme vers Dieu. 

Vingt ans de catéchèse ou quarante ans de presbytérat ne font pas de la catéchiste ou du prêtre une personne plus prête à recevoir le Corps du Christ – ce serait tomber dans l’élitisme de la secte ! Ou alors la pratique anesthésie l’incroyable : Dieu se met à nos pieds pour être aimé ; Dieu se met à mon service pour me faire grandir – c’est le sens du lavement des pieds du Jeudi saint.

Car c’est aussi de cela qu’il s’agit : ces foules dans nos lieux de culte, certes, sont bigarrées… Il y a les habitués qui ne distinguent peut-être plus trop leur gauche de leur droite et pratiquent, tout simplement (mais ont-ils tous encore la foi ?) ; il y a des « réflexifs » : oh, Noël et Pâques, on y va, c’est teeeeeeeellement important pour notre famille (et le reste de l’année, soit 363 jours ?) ; il y a des anxieux : la fin du monde, le péché originel, Trump, Poutine, ma voisine Fatima… ; et il y a les « mystiques », celles et ceux qui, initiés aux mystères de l’Amour de Dieu en Jésus par l’Esprit, révèlent à autrui ce qui se vit dans leur intime et leur vie publique. En fait, Dieu appelle vraiment tout à chacun.e dans son quotidien tel qu’il est et là où la personne se trouve ; à nous les témoins de l’Evangile de les rejoindre dans leur chariot (cf. histoire de l’eunuque éthiopien des Actes) pour nous aussi nous laisser évangéliser !

Nikola Tesla (1856-1943)

Par Pierre Guillemin | Photo : DR

A la fin du XIXe siècle, l’électricité était considérée comme un « jus occulte » qui « coulait comme par magie ». Ses utilisations restaient très limitées et seules de très grandes bobines étaient utilisées à l’époque pour produire du courant continu alimenté par des batteries.

Trois scientifiques se distinguent alors dans leurs recherches autour du phénomène électrique. Thomas Edison, Guglielmo Marconi et Nikola Tesla. Ce dernier, bien que n’ayant pas achevé ses études d’ingénieur (ce qui lui vaudra de nombreuses critiques de la part de la communauté scientifique), se distingue par ses intuitions géniales (qui conduiront au dépôt de plus de 300 brevets) comme la mise en œuvre du courant alternatif ou la transmission sans fil.

Elevé dans la religion chrétienne orthodoxe, Nikola Tesla attribue ses idées géniales à la puissance de l’Esprit. Il dit : « Le don de force mentale vient de Dieu, de l’Etre divin, et lorsque nous accordons notre esprit à cette vérité, nous sommes en harmonie avec cette Grande Puissance. Ma mère m’a appris à chercher toute la vérité dans la Bible. » Gravement atteint par le choléra dans son enfance, il déclare : « Je suis convaincu que mon sauvetage n’était pas un hasard, mais l’œuvre d’une puissance divine. L’effort d’un inventeur est essentiellement salvateur. Qu’il rassemble des forces, améliore des appareils ou crée de nouvelles commodités, cela contribue à la sécurité de notre existence. »

Ainsi, l’œuvre de Nikola Tesla s’inscrit dans une longue quête de la compréhension de l’énergie de l’univers qu’il attribue aux phénomènes électriques et électromagnétiques. Il fonctionne suivant ses intuitions générant critiques, rejets, jalousie jusqu’à le décrire de savant fou. Les critiques ne sont pas toujours infondées : Nikola Tesla n’était pas d’accord avec la démarche scientifique consistant à représenter les expériences scientifiques et les théories associées par des modèles mathématiques. Nikola Tesla, bien qu’il appréciât sincèrement son travail, n’était pas convaincu par la théorie de la relativité d’Einstein. Pourtant, ce même Einstein dira de lui, en réponse à la question qui lui était posée : « Qu’est-ce que ça fait d’être l’homme le plus intelligent de la planète ? », « Je ne sais pas.
Il faut le demander à Nikola Tesla ! »

Nikola Tesla est un mystique scientifique cherchant les moyens de comprendre l’Univers et la Création par la maîtrise de l’énergie. Son œuvre, incroyablement féconde, fait écho à Maurice Zundel déclarant : « Des techniques raffinées, aux mains de savants de premier ordre, ouvrirent la voie aux plus étonnantes découvertes et firent germer les hypothèses les plus imprévues. »

Sous les pavés… la vie!

Fruit de l’impulsion donnée par le jubilé du cinquantenaire de l’Atelier Œcuménique de Théologie (AOT). Le livre Changer de regards. Balises Œcuméniques, d’Anne Deshusses-Raemy, propose de fixer son regard sur la vie qui demeure, malgré les pierres d’achoppement au dialogue œcuménique. Entretien.

Par Myriam Bettens | Photos : Mathias Deshusses

« Arrêtons de nous dire : C’est fichu ! », lance d’emblée Anne Deshusses-Raemy lorsqu’on aborde avec elle les motivations qui l’ont poussée à l’écriture du livre : Changer de regards. Balises Œcuméniques (Ed. Saint-Augustin et Ouvertures). L’ouvrage, disponible depuis la mi-mai en librairies est le fruit d’une réflexion menée avec l’équipe enseignante de l’Atelier Œcuménique de Théologie (AOT), à l’occasion du jubilé (2023) de l’association. « Nous ne voulions pas nous complaire dans l’autosatisfaction de ce qui avait été fait ces cinquante dernières années ». Malgré « l’élan extraordinaire impulsé par Vatican II, les gens s’essoufflent et pointent l’immobilisme apparent de l’œcuménisme aujourd’hui ». 

Des pistes pour construire ensemble

Car, en effet, des pierres d’achoppement au dialogue œcuménique subsistent « que seules les institutions peuvent résoudre ». Le livre choisit d’en nommer quatre : l’Eucharistie, la question des ministères, la place des femmes et les débats éthiques concernant, entre autres, le début de la vie, la sexualité ou encore le mariage. 

Toutefois, le souhait premier de l’ouvrage n’est pas de faire un état des lieux de l’œcuménisme actuel, mais bien de « donner des balises, afin d’ouvrir des perspectives en vue de continuer à construire ensemble tout en confrontant les points de vue ». Ces pistes de réflexion s’articulent toutes autour de verbes et donc d’actions « réalistes et réalisables ». Anne Deshusses-Raemy parle, notamment, de « dépasser l’idolâtrie, car l’Eglise, le livre Bible et les institutions peuvent devenir des idoles », ou encore de « s’atteler à travailler ensemble sur une vraie anthropologie chrétienne ». 

De la vie à faire fructifier

Pour illustrer son propos, elle désigne la photo de couverture du livre. « On y voit un chemin avec des rails qui conduisent quelque part, les cailloux du ballast de ces voies de chemin de fer et un coquelicot qui pousse là, au milieu de toute cette aridité. Arrêtons de ne regarder que les pierres, mais attardons-nous plutôt sur la vie qui pousse. C’est cette vie-là que nous devons faire fructifier. » Comme un clin d’œil supplémentaire, Anne Deshusses-Raemy cite la Trinité. « Il n’y a pas plus différent que le Père, le Fils et l’Esprit. Pourtant, il n’y a pas plus uni qu’eux ! »

Partir au vent

Dès la rentrée 2025, l’Atelier Œcuménique de Théologie (AOT) proposera une nouvelle formule de formation flexible et progressive. L’AOT offrira désormais une formation par modules permettant à chacun de construire son propre parcours de formation, selon ses disponibilités, compétences et centres d’intérêt. Les modalités de formation changent, mais l’ADN de l’AOT demeure ! La formation conservera toujours son caractère œcuménique et la dynamique participative et interactive des sessions est également maintenue. Chacun pourra composer son propre parcours, en déterminer le rythme et la durée. Au menu, du contenu pour découvrir la Bible et son histoire, la théologie, l’œcuménisme ou encore des modules sur les enjeux éthiques ou la sensibilisation au dialogue interreligieux. Des travaux de recherche individuels, notamment dans le cadre des ateliers, permettront aux participants d’affiner un intérêt ou une intuition personnelle. 

Plus d’informations et inscriptions sur aotge.ch

La communication et l’événementiel dans l’Eglise

« Il faut faire l’expérience de Dieu. Certaines personnes la font en allant à la messe, tandis que d’autres ont besoin d’un événement, d’une adoration ou d’un pèlerinage. C’est pour cela que je me mets au service de l’Eglise », souligne Yves Crettaz, créateur de l’Agence Imani.

Par Véronique Benz | Photos : DR

Assis à une table, son sac à dos et sa casquette à côté de lui sur le banc, Yves Crettaz est décontracté. Il sirote un thé tout en parlant à bâtons rompus de l’Eglise et de la communication. 

Le jeune homme de 30 ans aime le sport, mais surtout l’Eglise. « Je m’intéresse à tout ce qui touche à l’avenir de l’Eglise dans la société actuelle : la jeunesse, les nouvelles technologies et l’événementiel », avoue Yves Crettaz. Après avoir fait plusieurs expériences comme journaliste notamment dans le milieu de l’Eglise (RTS religion, KTO et les messes à Canal 9), il accomplit son stage de journaliste RP à Rhône FM.

« J’ai aimé mon travail de journaliste, mais ce que j’apprécie le plus c’est la communication en général, les réseaux sociaux, l’événementiel et le marketing. Je suis un peu touche-à-tout », reconnaît Yves. Estimant que la communication et l’événementiel fait parfois défaut dans l’Eglise, Yves Crettaz quitte son job et fonde l’Agence Imani. « Il y a beaucoup de belles choses qui se font, il y a le public cible, mais il manque parfois un organisateur au milieu qui fait le lien entre les deux. » Un des buts de l’agence Imani est de faire le lien entre les activités et le public. « C’est élaborer des événements, proposer quelque chose en ligne sur les réseaux, faire un flyer, etc. »

Imani signifie « foi » en swahili, langue africaine. « J’ai choisi ce nom pour mon agence, car la foi en Afrique est extrêmement vivante, dynamique et joyeuse. » Le jeune entrepreneur constate qu’il y a énormément d’événements en Eglise et qu’il faut les communiquer. « Dans l’Eglise nous avons le plus beau des produits, le Christ, mais nous ne savons pas toujours le vendre. »

Pour Yves Crettaz les plus grands défis sont les difficultés de relations humaines qu’il y a au sein de l’Eglise. « Dans certaines paroisses il y a beaucoup de conflits de ressources humaines. Parfois nous pensons plus à critiquer le prêtre, l’agent pastoral ou la grand-maman qui chante de manière décalée plutôt que d’accueillir la joie de l’Evangile. »

Cependant, Yves Crettaz croit en l’avenir des paroisses et de l’Eglise. « Il y a un énorme potentiel de développement et un large retour à la spiritualité », relève-t-il. Il soutient que l’Eglise catholique doit être présente pour réagir à ces demandes. « L’Eglise a des réponses, mais il faut les rendre audibles. » 

Yves Crettaz a participé à trois JMJ. « Les JMJ à Madrid ont sans doute été pour moi un événement déclencheur. J’y ai découvert l’importance de la communication, du rassemblement et de la joie ! Mon engagement donne du sens à mon travail et à ma foi ! » 

L’Agence Imani

Basée en Valais, Imani est destinée aux paroisses et organisations catholiques de Suisse romande. Elle est spécialisée dans le domaine de la communication, de l’événementiel et de l’innovation.
Plus d’infos sur agenceimani.ch
Instagram : instagram.com/agence.imani

Un souvenir marquant de votre enfance
Les temps de prière avec papa et maman le soir. Mes parents nous ont éduqués dans la foi catholique tout en nous laissant libres. 

Votre moment préféré de la journée
Le soir lorsque je rentre à la maison, que je retrouve mon épouse et que nous nous racontons nos journées autour du souper.

Votre principal trait de caractère
Je suis quelqu’un d’entreprenant. Je n’ai pas peur. Lorsque j’ai décidé de quitter mon boulot pour lancer mon entreprise, je n’ai pas réfléchi longtemps. Je me suis dit vas-y lance-toi !

Votre livre préféré
Je ne suis pas un grand lecteur. En ce moment un livre me passionne : « l’Eglise a besoin de créatifs », d’Amarù Cazenave.

Une personne qui vous inspire
Mon évêque, Mgr Lovey. J’ai eu l’occasion de le côtoyer et j’ai découvert une bonne et sainte personne. Il porte la charge du diocèse et recherche la vérité dans tout ce qu’il fait.

Une citation biblique qui vous anime
Le thème des JMJ 2013 à Rio de Janeiro : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples.  C’est un peu le leitmotiv d’Imani.

Yves Crettaz

• Yves est né en 1995. Il est originaire du Val d’Anniviers.

• Il fait une école de commerce, puis travaille aux service marketing & communication du Nouvelliste. 

• Il suit une formation de journaliste à Rhône FM et devient journaliste RP.

• En 2024, il lance l’Agence Imani, spécialisée en événementiel et en communication.

• Marié, il vit à Bramois.

L’infini de Dieu, l’infini de l’homme

Par Claude Amstutz | Photo: paroisse Sainte-Thérèse

Le célibat et le mariage ne cessent d’alimenter des discussions animées au cours des siècles. Si, pour saint Augustin (354-430) le mariage est bon en lui-même ; ce qui est mal dans le mariage, c’est uniquement ce qui vient de la concupiscence, il est affirmé au Concile de Trente (1543-1565) que le célibat et la virginité sont supérieurs au mariage. 

Au fil des temps la perception religieuse a – Dieu merci – évolué, sans oublier, bien tardivement, qu’être célibataire, prêtre ou laïc, est un don de la Grâce, comme l’est l’appel au mariage. Et Jésus Lui-même n’a pas exigé de tous ses disciples le renoncement radical à la vie de famille, bien qu’il ait exigé de tous la première place dans leur cœur.

Ces deux états de vie nous persuadent que, avec Dieu premier servi, le célibat ainsi que la vie à deux, choisis ou non, sont un engagement qui peut conduire à l’épanouissement le plus jubilatoire qui soit sur terre, prédisposé par la patience et la bonté. 

Certes, l’homme seul peut éprouver parfois douloureusement la solitude sous toutes ses formes, mais sa disponibilité, grande, ne lui permet-elle pas aussi de se consacrer davantage à des amitiés rares, services et projets en milieu professionnel ou associatif, voire au cœur de l’Eglise ?

Dans le mariage, au contraire, le souci du conjoint ou de la conjointe, des enfants de surcroît, ne peut-il exposer en certaines circonstances, au manque de temps pour soi, s’ajoutant à d’autres engagements ou contraintes du travail et de la vie dite ordinaire ? 

Que ce soit exprimé dans un état comme en l’autre, si nous dépassons les fragilités qui façonnent toute existence, le point commun est bien celui de la rencontre, sous le regard bienveillant de Dieu, en amour ou en amitié : relation qui porte le sceau de l’empathie, de la sincérité, de la confiance, du discernement et – mais oui ! – de l’humour.

Habités par l’amour infini de Jésus, ne découvrons-nous pas en chaque attachement, l’infini de l’autre ou des autres ? Et une vie entière suffit-elle à surprendre, tout au long des années qui se succèdent, une pièce surajoutée du puzzle intime de nos élus, capable de nous émerveiller, de nous faire grandir ?

Un ami, c’est comme un gardien de l’amour, un gardien de l’âme elle-même : il saura garder les secrets par un silence à toute épreuve. Il saura supporter et soigner en moi ce qu’il verra de défectueux. Il se réjouira de ma joie comme il s’attristera de ma peine parce qu’il considérera comme sien tout ce qui me concerne. (saint Aelred de Rievaulx)

En librairie – juin 2025

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Célibataires, votre vie a un sens
Collectif

Il existe aujourd’hui une diversité de situations de vie. Nous assistons à la disparition des grands modèles de vie, doublée d’une fragilité des êtres humains qui cherchent des images réussies dans la société de consommation. Cette diversité de situations est l’enjeu d’une véritable conversion pastorale et théologique : la tradition chrétienne peut en ce sens montrer des chemins de vie aux célibataires. Chacun peut attendre de l’Eglise et de la communauté chrétienne une aide pour découvrir son charisme unique. Ce livre profite de l’expérience de laïques et de religieux pour mieux comprendre comment le charisme particulier du célibat, consacré ou non, peut être source de fruit pour l’Eglise.

Editions Saint Paul

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Célibataire ? Pas pour toujours !
Marie-Liesse Malbrancke

Nous évoluons dans une société où le célibat est de plus en plus présent : il en devient même un marché alléchant ! Pourtant, nombreux sont les célibataires qui souffrent de cette situation, ne sachant plus comment avancer pour enfin rencontrer une personne avec laquelle vivre une belle relation. Dans ce livre, Marie-Liesse Malbrancke indique un chemin hors des sentiers généralement explorés. S’adressant aux célibataires et à leurs proches, elle donne de nombreuses clés, associées à des exemples vécus aussi bien personnellement que dans ses accompagnements. Ce livre met vraiment en mouvement les célibataires qui souhaitent une vie amoureuse épanouie.

Editions Salvator

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Des amitiés pour l’éternité
Will Conquer – Mathilde Montovert

L’amitié est une des plus belles expressions de l’amour de Dieu pour nous sur Terre. Jésus lui-même et de nombreux saints ont vécu des relations d’amitié fortes et profondes, ancrées dans la foi. Mais à l’heure où les relations virtuelles ont pris le dessus sur les relations humaines, où la séduction est devenue un incontournable pour exister, où les références à la sexualité et l’érotisation viennent remplir notre quotidien, est-il encore possible de construire de véritables relations d’amitié, appelées à durer et jusque dans l’éternité ? Les auteurs viennent apporter une réponse à cette question au travers de 15 célèbres duos d’amitiés de l’Eglise, mixtes, féminins et masculins.

Editions Première Partie

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Les premiers chrétiens
Delalande – Riccadonna

Un soir de foudre et de ténèbres, le Christ s’éteint. Trois jours plus tard, Marie Madeleine découvre le tombeau vide. Aussitôt, la Bonne Nouvelle se répand, on murmure : « Il est ressuscité ! » Jésus apparaît sur la route d’Emmaüs. La rumeur enfle, le message se diffuse. Cette BD raconte comment, concrètement, s’est organisée la communauté des premiers chrétiens. Très vite, les fidèles de Jésus ont été lapidés, persécutés, pourchassés. Comment, malgré ces premières persécutions, les chrétiens ont-ils peu à peu façonné leur Eglise et commencé à évangéliser sur toutes les routes, à travers l’Orient et tout l’Empire romain ? La BD y répond.

Editions Plein Vent

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Caeli beatus (Heureux comme au ciel)

Par Calixte Dubosson
Photo : Unsplash

Lors d’une émission à la radio, j’avais entendu un prêtre, qui venait de quitter le sacerdoce, donner la racine du célibat qui provient du latin caeli beatus qui se traduit par : « Heureux comme au ciel. » Lui qui venait de prendre femme regrettait-il son choix ou voulait-il souligner que le célibat serait mieux que le mariage ? Toujours est-il que chaque situation que nous vivons apporte son lot de satisfactions et d’inconvénients.

Pour un célibataire, la vie peut devenir pesante à la retraite en raison d’une solitude laborieuse due à la raréfaction des relations professionnelles. L’absence d’enfants et de petits-enfants à chérir peut aussi créer un manque et un vide regrettables. 

On connaît pourtant des situations où le célibat a été choisi par charité, pour prendre soin d’un membre de la famille devenu malade chronique. Cela mérite toute notre admiration.

Pour les consacrés, le célibat vécu seul ou en communauté peut être une source de joie et d’épanouissement. Certains veulent abolir la loi du célibat pour les prêtres. C’est un grand débat dans lequel je ne veux pas entrer. Mon point de vue se trouve dans l’affirmation de Jésus en Mt 19, 12 : « Il y en a qui ne se marient pas en vue du royaume des Cieux. Comprenne qui pourra comprendre ! »

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