Cette année, le Carême commence le 14 février à la Saint-Valentin. C’est un signe que l’amour et la miséricorde de Dieu sont au cœur du Carême et que Pâques est l’apothéose de l’amour.
« Le don que Dieu m’a donné »

Elle prie beaucoup et récite son chapelet chaque matin. Paroissienne à Orsières, Amélie Métroz, 83 printemps, est aussi une karatéka accomplie ! Rencontre avec une ceinture noire 1er dan pleine d’enthousiasme.
Par Nicolas Maury | Photo : Pierre Pistoletti

« Ça ne t’embête pas si on se tutoie ? » Alors qu’Amélie Métroz effectue une démonstration de karaté, répondre par la négative constituerait une erreur stratégique. Dans son appartement d’Orsières, la tonique octogénaire enchaîne les mouvements. « Si tu me donnes un coup de poing, je me défends avec un geden baraï. Là, je chasse ton bras qui arrive : c’est un age uke. Il y a aussi le mae geri. Je lance le pied. Celui d’en face doit parer le coup avec la main. »
La Valaisanne fait reposer son équilibre sur deux piliers : l’art martial japonais et la prière. « Est-ce que je suis une bonne catholique ? Dieu seul le sait », sourit-elle. « Je crois à ce que mes parents m’ont enseigné. Ils étaient très croyants, même s’ils avaient trop de travail et qu’on ne pouvait pas toujours aller à la messe. Mais j’aimais bien le curé René Lonfat. Cela dit, je ne comprenais pas tout. » Son mariage a changé la donne. « J’ai vraiment appris à lire grâce à mon mari et j’ai dévoré les livres religieux. » Son engagement n’a dès lors cessé de croître. « En 1981, j’ai fait les vœux de la fraternité de Saint-François dont j’ai intégré le comité. J’ai aussi participé à l’Eveil à la Foi et au Renouveau. » Paroissienne assidue, son chapelet ne la quitte pas et elle ne manque que rarement la messe dominicale. « Quand le curé Joseph Voutaz ne me voit pas, il s’inquiète (rires). Le jeudi je vais aussi à celle du home. Aujourd’hui, je n’ai pas pu. Cela aurait été impoli de rater notre rendez-vous ! » Pendant près d’une année, Amélie s’est occupée de l’entretien de l’église d’Orsière. « Le nettoyage, un peu tout en fait… Mais ça faisait beaucoup. »
Sur la table située devant celle qui est ceinture noire 1er dan figurent plusieurs clichés, dont un avec plusieurs personnes en kimono. « Le karaté est une histoire de famille. Mes filles ont commencé avant moi et m’ont proposé de venir. C’était en 1981, j’avais 60 ans. Ça me relaxe. Mais je ne mélange pas les choses. Ce n’est pas ma vie spirituelle. » Et de saisir le recueil Prions en Eglise. « Là-dedans il y a tout: les psaumes, les évangiles, les épitres. Je le lis tous les jours. Mais surtout, je prie tous les jours pour tout. C’est le don que Dieu m’a donné. »

Amélie Métroz, née à Orsières le 15 décembre 1940. A quatre filles et neuf petits-enfants. Catholique fervente et instructrice de karaté.
Retrouvez l’ensemble des textes et des vidéos de la rubrique sur le site : https://presse.saint-augustin.ch/ecclesioscope/
Il faudra composer avec moins de messes!
A l’heure du « point pastoral » de la dernière assemblée paroissiale, en décembre dernier, c’est à l’abbé Bernard Alassani que revint la délicate tâche de faire une annonce qui va faire grincer, à savoir une diminution du nombre de messes qui doit être envisagée dans un proche avenir, du fait que seul deux prêtres sont aujourd’hui disponibles pour assurer les célébrations. Une mesure pénible mais inéluctable.
La cathédrale de Lausanne

Par Pierre Guillemin | Photos : DR
Une cathédrale n’est pas construite au hasard et celle de Lausanne n’y déroge pas.
Le lieu, l’orientation sont les premiers éléments à observer. Viennent ensuite des éléments architecturaux qui vont lui donner une signification, un message particulier autour desquels le visiteur, pèlerin, croyant sera amené à se questionner et s’émerveiller.
Etymologie
La construction se situe sur un promontoire qui se nommait « La Grande Roche » : Moïse fait jaillir l’eau d’une roche, la roche fait écho à cette pierre sur laquelle l’Eglise est bâtie. Mais Lausanne est un haut lieu de spiritualité depuis la plus haute Antiquité. Le nom antique de la ville est Lousonna. Or, le radical Lou est issu de Lug en Celte qui désigne un dieu aux multiples pouvoirs (dieu solaire, dieu-roi maitrisant tous les arts et les sciences) et dont la fête se situe au 1er août… Lug c’est aussi Lausa en latin, c’est-à-dire une pierre plate, un autel.
Alors, en associant Lug et Sonna (soleil), Lug Sonna est l’endroit où le dieu resplendit. Lausanne se trouve liée à tous les autres lieux où le dieu Lug est vénéré : Lugdunum (Lyon), Lugano, Lucerne, Lutry, Loudun, entre autres.
L’orientation de l’édifice est dans la lignée classique de celle des églises. L’entrée est tournée vers l’Ouest tandis que le chœur et l’autel sont placés à l’Est. Au moment où le jour se lève, le public trouve un autel resplendissant de lumière symbole de la Présence, de la Puissance et de l’Amour de Dieu. Toutefois, on observe un décalage entre l’axe du chœur et l’axe de la nef. Symbole ou erreur de conception lors de la construction ? En l’absence de documents clairs, on penchera vers une erreur de conception : les architectes et Compagnons « corrigent » l’alignement en plaçant à la base droite du chœur un escalier donnant accès aux galeries supérieures.

Quadrature du cercle
La grande question architecturale et symbolique pour la cathédrale de Lausanne est la quadrature du cercle. Mathématiquement, il est impossible d’obtenir un cercle ayant la même surface qu’un carré puisque Pi est un nombre irrationnel.
Ainsi, la rosace est une succession de carrés et de cercles qui cherchent à s’inscrire les uns dans les autres : les bâtisseurs s’interrogent (et le pèlerin avec eux) sur la logique de la construction de l’Univers et l’impossibilité de le représenter sous une forme géométrique résumant toutes les autres. Le mystère de Dieu est et reste donc entier, ce qui ne veut pas dire que l’on ne puisse pas s’en approcher par nos prières, nos actions, nos connaissances qui sont tous ces carrés et cercles que nous plaçons (comme sur la rosace) pour compléter cet ordre parfait de la Création.
« A côté, c’est aussi chez nous ! » ou… comment favoriser les rassemblements
Il y a peu de temps, je partageais la préoccupation du manque de prêtres à une de nos paroissiennes qui me répondit : « Y a qu’à demander des prêtres à Fribourg, ils en ont plein ! » Ce genre de réaction montre bien le manque d’informations au sujet de la réalité de notre Eglise. Effectivement, lors de la rencontre cantonale des agents pastoraux, prêtres et laïcs de notre canton du 14 novembre dernier, Mme Céline Ruffieux, représentante de l’évêque pour la partie francophone du canton de Fribourg, invitait les unités pastorales et les paroisses à diminuer le nombre de messes et à favoriser les rassemblements. Car, comme en France et dans de nombreux pays, la Suisse manque de prêtres, et notre diocèse ne fait pas exception !
La médaille de saint Antoine
Regard ce mois-ci sur la médaille de saint Antoine de Padoue. Invoqué lorsqu’on perd un objet ou quand une cause semble perdue, ce « faiseur de miracles » est un bon guide dans la vie de tous les jours, raison pour laquelle on offre volontiers sa médaille lors d’un baptême.
Par Pascal Ortelli | Photo : DR

La Confrérie du Mont-Carmel s’ouvre aux non-Staviacois
Le temps fait son œuvre… Plus besoin d’être bourgeois d’Estavayer pour être agréé membre de la Confrérie
de Notre-Dame du Mont-Carmel. Après s’être ouverte aux femmes, cette institution staviacoise a intronisé pour la première fois en décembre dernier un membre… venu d’ailleurs ! En l’occurrence, de pas très loin… puisqu’il s’agit de l’organiste Philippe Marchello, titulaire de l’orgue de la collégiale depuis 30 ans, mais qui n’est pas bourgeois du chef-lieu et est domicilié à Frasses.
En librairie – février 2024
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres

Jésus – Approche historique
José Antonio Pagola
Un nouveau livre sur Jésus ! Est-ce bien utile ? Quel personnage l’auteur va-t-il nous donner à voir : un sage ? un prophète ? un réformateur social ? un religieux ? un « sauveur » ? le « Fils de Dieu » ? Les évangiles ne suffisent-ils pas à notre information et faut-il toujours de nouveaux livres ? Déjà les évangiles sont quatre, signe que oui, il est utile et sera toujours légitime d’écrire sur Jésus. Mais il y faut beaucoup de science et d’humilité. Ces deux qualités, l’auteur les possède et les met en œuvre ici en y joignant un rare sens pédagogique. L’auteur veut mettre à la portée de n’importe quel lecteur ce que la recherche contemporaine peut dire avec certitude sur Jésus, de sa naissance à sa mort.
Editions du Cerf

Décoder un tableau religieux – Nouveau Testament
Eliane et Régis Burnet
Comment différencier une Annonciation d’une Assomption ? Que signifie le bleu du manteau de la Vierge Marie ? Pourquoi les premiers chrétiens ont-ils représenté le Christ sous la figure d’un berger ? Nous sommes entourés de tableaux religieux, mais savons-nous encore les lire ? Des catacombes romaines et des tableaux de Fra Angelico ou de Bruegel, les scènes du Nouveau Testament les plus fréquentes de l’histoire de l’art sont ici décryptées avec grande pédagogie et remises dans leur contexte biblique. A partir d’éléments facilement reconnaissables – un ange à genoux, une corbeille de pain ou une barque de pêcheurs –, Eliane et Régis Burnet élaborent une grille d’identification des épisodes de l’Evangile et décodent pour nous les symboles du christianisme.
Editions du Cerf

Jésus par l’art
Eliane Gondinet-Wallstein
De l’Annonciation à la Pentecôte, retrouvez 21 épisodes du Nouveau Testament illustrés par une cinquantaine d’œuvres d’art du IIIe au XXe siècle. Pour chaque épisode, le commentaire d’une peinture ou d’une sculpture est accompagné du texte de l’Evangile et d’œuvres qui approfondissent le thème. A travers une iconographie variée et originale, c’est une invitation pour toute la famille à découvrir comment, depuis deux mille ans, les artistes expriment la foi chrétienne et le mystère du Christ.
Editions Mame

L’Evangile de Jésus-Christ en BD
Olivier Drion – Clotilde Gaborit
Suivez les pas de Jésus le Christ comme si vous y étiez, partagez le quotidien de ses disciples, revivez les miracles, les oppositions, écoutez les paraboles, les discours. Et si vous aviez pu voir ce que bien des yeux ont voulu voir, entendre ce que bien des oreilles ont voulu entendre ? Après quatre années de travail, Olivier Drion, illustrateur, nous propose ici une vision contemporaine de l’Evangile de Jésus Christ.
Certains témoins de ce récit sont des personnages fictifs, mais la bande dessinée suit fidèlement le récit des Evangiles.
Editions Artège
Pour commander
- A la librairie de Saint-Maurice:
librairievs@staugustin.ch ou +41 24 486 05 51 - A la librairie de Fribourg:
librairiefr@staugustin.ch ou +41 26 322 36 82 - Sur notre shop en ligne:
librairie.saint-augustin.ch
Pêcheurs: une noble confrérie bien vivante!
Comme le veut désormais l’habitude, chaque assemblée paroissiale est l’occasion de présenter une des confréries actives sur le territoire de la paroisse. En décembre dernier, ce fut au tour de la Noble Confrérie des pêcheurs, bien active dans le chef-lieu, d’être mise en relief avec humour par son gouverneur, Joël Bourqui.
Du silence en Carême…

Par François Lamon | Photo : Marion Perraudin
Pas facile de faire silence ! Pour de multiples raisons. Et pourtant la Parole de Dieu ne cesse de nous y inviter. Pourquoi une telle insistance ?
Jésus, poussé par l’Esprit, est resté quarante jours au désert avant de dire : « Le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » (Mc 1, 15) Le silence est d’abord au service de la parole, au service de la rencontre. Le silence pour faire surgir la parole, la « vraie parole », celle qui fait la vérité en nous. Puis le silence peut nous donner d’entendre les mots de Dieu enfouis dans notre mémoire. Vous savez ces mots, parfois anciens, prononcés un jour par ceux que Dieu a mis sur notre chemin. Mots libérateurs qui prennent chair dans l’écrin du silence.
Seul le silence rend possible l’accueil en soi non seulement de la parole, mais de la présence de celui qui parle. Le silence est le langage de l’amour quand il n’y a plus de mots pour dire le mystère de la vie. « ll y a dans le silence une merveilleuse puissance de clarification, de purification, de concentration sur l’essentiel. »
(Dietrich Bonhoeffer)
Mais aujourd’hui, il est devenu si difficile de vouloir le silence, de le créer, de le vivre ! Les principaux obstacles au silence, ce sont le désordre et le bruit. Le désordre de nos lieux d’habitation comme de nos cœurs. Le bruit des mots et des musiques envahissantes. Plus insidieusement, le désordre de nos suffisances, de nos jalousies, de nos mensonges. En ce sens le silence est un combat difficile.
C’est le difficile silence intérieur qui se joue dans le cœur, lieu de la lutte spirituelle. Mais ce silence intérieur, précisément, engendre la charité, l’attention à l’autre, l’accueil du Tout-Autre, la Parole de Dieu. Jésus Christ est cette Parole qui nous conduit au désert. Le Carême est silence et le silence est Car-Aime !
La Bible au quotidien: «Soyez toujours dans la joie!»
Cette année, le Carême commence le 14 février à la Saint-Valentin. C’est un signe que l’amour et la miséricorde de Dieu sont au cœur du Carême et que Pâques est l’apothéose de l’amour.
Moins, c’est plus – chaque geste compte!
La Campagne œcuménique 2024 clôt son cycle de quatre ans sur le thème de la justice climatique. Dans ce cadre, elle nous appelle à tout faire pour réduire considérablement nos émissions de CO2.
Un bilan positif de l’édition des Céciliennes nouvelles!
Les Céciliennes 2023 ont déroulé leurs fastes vocaux voici déjà trois mois à Cugy. Nous publions dans ces deux pages quelques reflets illustrés des deux rendez-vous de cette édition (concert profane et messe) aux allures de renouveau et dressons un premier bilan avec Maurice Bourqui, président du comité d’organisation.
La sobriété: notre boussole pour le temps du Carême
Vous le savez, nous le savons. Il suffit d’écouter la radio, de lire le journal, de regarder une émission ou de surfer sur le net. Les effets du changement climatique, ce n’est plus seulement ailleurs. Ils sont là, nous en faisons l’expérience… à notre porte. Christian et Marie-France Thurre sont, dans le cadre de leur mission diaconale, ambassadeurs d’EcoEglise dans notre diocèse. Ils nous en parlent.
Un budget paroissial équilibré pour 2024
Présenté à la mi-décembre à une petite quarantaine de personnes lors de l’assemblée dite des budgets, le ménage financier de la paroisse Saint-Laurent Estavayer devrait rester au beau fixe l’année prochaine. Mais quid de la suite ? Les retraits d’Eglise font peser une menace. La paroisse devra aussi revoir à la baisse la déclinaison des messes dominicales.
J’ai trouvé l’indispensable!
Je rencontre Louis Gailland au printemps dernier. Son père avait auparavant préparé le terrain en m’apostrophant un jour au sortir de la messe : « Mon fils souhaiterait être baptisé : que faut-il faire ? » Du tac au tac, je lui réponds : « Que je le rencontre ! » Louis a 20 ans et si son patronyme fait penser à un ressortissant bagnard – ce qu’il est – il a grandi et vécu au Mexique, la patrie de sa mère. Il a été accueilli comme catéchumène à Martigny en décembre dernier et se prépare à recevoir le baptême à Pâques.
L’église de Seiry sera restaurée
Souffrant des affres du temps, auxquels sont venus s’ajouter de gros dégâts suite au vilain temps qui a sévi dans la région en septembre 2022, l’église de Seiry a besoin d’une importante rénovation.
Théologie enfantine
Par Myriam Bettens
Photo : Pixabay
Toutes ces années de théologie pour rien ! C’est vrai, rien de mieux qu’une enfant de quatre ans, en l’occurrence ma fille, pour vous remoucher (proprement) et vous apprendre qui est réellement « Zézus ».
Balaie-donc tes certitudes, chère maman, parce que celui qui « croise les zambes là-haut, c’est pas Zézus », me dit-elle pleine d’assurance. « Viens ze vais te montrer. » Je la suis docilement auprès d’une autre icône. Faut dire qu’elle aime les églises, surtout orthodoxes, un comble pour la protestante que je suis. Et elle pourrait y rester des heures. Pas pratique, lorsqu’on voyage en groupe et que les autres patientent sur le parvis… « Là, regarde. C’est lui Zézus », désignant une icône de l’enfant dans les bras de sa mère. Je lui explique que Jésus n’est pas resté un bébé toute sa vie. « Ze sais ! Mais il est pas non plus resté là », lance-t-elle en pointant une image du Christ en croix. « Il est allé vers Dieu. T’as oublié ou quoi ? » Mon guide improvisé poursuit sa visite commentée de « la maison de Zézus ». Celle-ci se conclut sur une très ancienne icône de la Vierge. Je lui demande alors si elle sait qui est représenté. « Bien sûr, c’est Mona Lisa ! », lance-t-elle en roulant des yeux, exaspérée par mon ignorance.
Etendre les racines de la foi
En apprenant à connaître Myriam Bovet lors d’un pèlerinage alpin, je l’avais trouvée particulièrement rayonnante. Elle m’avait alors confié qu’elle avait rencontré Jésus dans son cœur à l’âge de 21 ans. Depuis, elle diffuse ce soleil christique dans chacune de ses activités. Tous les mois, elle se rend à Pramont pour y visiter des jeunes.
2024, année du 100e pèlerinage interdiocésain à Lourdes
En train, en bus, en avion, mais aussi à pied, à moto ou à vélo : tous les moyens de transport seront bons en 2024 pour se rendre à Lourdes pour le 100e pèlerinage interdiocésain du printemps, du 19 au 25 mai. Les organisateurs veulent marquer ce jubilé par de nombreuses initiatives pour faire connaître le message de Lourdes.