Rafaëlle Mascaro: une montagne d’énergie au service des autres

Rencontrer Rafaëlle Mascaro, c’est faire le plein d’énergie, tant cette femme dynamique rayonne ! Femme de foi et altruiste, elle nous parle de son chemin de vie et de foi atypique avec enthousiasme. Rien ne la prédestinait à s’engager en Eglise.
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Accueillir ou célébrer?

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec le Valaisan Benjamin Bender. 

Par Benjamin Bender | Photo : Pierre Daendliker

En parlant de minorités, de nombreux représentants de notre Eglise – et le pape François en première ligne – utilisent régulièrement un verbe : accueillir. « Qui suis-je pour juger ? » ajoute ensuite François.

Dans les différents sens que peut prendre le verbe « accueillir », je relève celui qui semble correspondre à la demande de l’Eglise : admettre quelqu’un au sein d’un groupe, d’une famille, d’une assemblée. 

Accueil parfois difficile

L’Eglise a un beau passé d’accueil. Elle a été présente pour de nombreuses personnes et l’est encore aujourd’hui. Et pourtant, nous ne saurions nier que pour certaines minorités, l’accueil est encore très difficile. Pourquoi cela ? J’aimerais vous proposer aujourd’hui un élément de réponse parmi d’autres : pour qu’une personne ne soit pas seulement admise dans un groupe, mais qu’elle puisse être pleinement elle-même, qu’elle puisse s’y épanouir et grandir, nous devons célébrer qui elle est. « Célébrer » signifie faire publiquement la louange. 

Sommes-nous vraiment capables de célébrer celles et ceux qui sont différents de nous, qui ne pensent pas comme nous, qui n’agissent pas comme nous ? Sommes-nous capables de dire ouvertement que la différence de l’autre est une richesse inestimable ? Cela, sans vouloir l’assimiler à la majorité ? 

Lorsque l’on fait partie d’une majorité, il est très dur de comprendre ce que vit l’autre partie de la population. 

Faire un pas vers la minorité

C’est souvent l’incompréhension qui règne. Je le dis et je l’assume : c’est tout d’abord à la majorité de faire un pas vers la minorité. C’est à la majorité de s’agenouiller pour laver et embrasser les pieds de la minorité. Il y a une raison très claire à cela : la minorité, par son existence même, doit sans cesse lutter pour sa visibilité et son droit d’exister au sein du groupe. La majorité détient donc le pouvoir de la faire taire en un rien de temps si elle n’y prête pas une attention particulière. Il revient donc à la majorité de s’approcher de la minorité, de l’écouter, de la visibiliser et enfin, de la célébrer. 

Ce n’est pas une perte de pouvoir ou de privilège. La minorité restera minoritaire, mais elle aura enfin le droit d’exister en tant que telle. 

Aujourd’hui, je vous invite du fond du cœur à faire un pas vers une personne issue d’une minorité, à faire cet effort, pour trouver en l’autre ce qui est bon à célébrer chez elle. 

Sur les traces du monde sauvage – Montagn’art: l’art à ciel ouvert

Depuis 2001, à la cabane du Demècre (2’361 m), sur les Hauts de Fully, le mouvement Montagn’art organise des expositions sur le thème Art et Nature. Durant cette saison artistique, l’artiste Philippe Gatti présentera une série d’aquarelles animalières réalisées entre l’automne 2022 et le printemps 2023. L’exposition se déroulera du 1er juillet au 30 septembre 2023. 

Par Olivier Taramarcaz, Initiateur de Montagn’Art | Photos: Véronique Gatti – Aquarelles de Philippe Gatti

Le regard de l’aquarelliste – Passionnés de nature, de rencontres, Véronique et Philippe Gatti ont traversé les Alpes à plusieurs reprises, sur des périodes de trois mois de marche. L’artiste pèlerin traduit ce temps du chemin : « Marcher, ce n’est pas seulement faire un pas devant l’autre, c’est aussi et avant tout faire un pas vers l’autre. » L’automne dernier, il a gardienné la cabane du Demècre durant une semaine… hivernale. Là, il a observé la faune, s’est immergé dans le paysage. Il a saisi les grands contrastes des Dents de Morcles, il a surpris l’hermine dans ses aventures quotidiennes. Blotti dans les rochers, il s’est émerveillé devant le vol du gypaète. Il a attendu le passage du tétras-lyre. 

L’observateur contemplatif aime le temps de l’attente : « Dans les pentes, couvertes de carlines, cueillir le silence. » Il invite par un questionnement, à expérimenter le repos évoqué dans le Psaume 23 : « Avons-nous déjà pris le chemin de ces prairies verdoyantes et goûté à leur quiétude ? » Lové contre un rocher, se remémorant son pas à pas dans les pas du Bon Berger, il évoque : « Petit, j’étais loin d’imaginer, lors de mon premier pas, tout ce chemin qu’un simple pas de foi allait me faire parcourir. »

La musicalité de la peinture – Les aquarelles de Philippe Gatti reflètent le monde discret de la Création, ses saisons, ses lumières, sa musicalité. Il chuchote alors ces mots : « Je savoure le fruit du temps, que je prends le temps de cueillir. » Son œuvre picturale porte des instants promis, des traces dans la neige, des flocons de lumière. Il guette, scrute, dessine les brindilles, comme autant de détails de la fresque des chaînes montagneuses se dévoilant devant ses yeux écarquillés. La brume matinale s’évapore. Le soleil éclaire le pan de roche où se love l’homme à l’affût du Créateur : « La paix est d’une grande richesse, mais faut-il encore prendre le temps de la rechercher. » Son regard renvoie à notre intériorité, à notre disposition à écouter Celui qui nous parle au travers de tout ce qu’Il a créé, manifestant ainsi sa grandeur.

Tout est sujet d’émerveillement pour qui reçoit l’amour du Père manifesté dans sa Création. Montagn’art propose de découvrir le regard singulier de Philippe Gatti. Ce regard renvoie à notre intériorité, à notre disposition à écouter le chant des choucas, à suivre la touche du pinceau, épousant la fibre du papier, conférant au blanc-de-neige, toutes les nuances des teintes saisonnières.

En marche sur les hauts de Fully – D’accès aisé depuis Fully, via Chiboz, l’Erié, par le chemin panoramique sous le Chavalard, la cabane du Demècre est idéalement placée. Elle offre un point de vue unique sur les Dents du Midi. Elle est aussi l’un des gîtes d’étape du Tour des Muverans, et de la célèbre Via Alpina, traversant toutes les Alpes, de Slovénie jusqu’à Menton. Des chemins issus des quatre points cardinaux arrivent et partent de la cabane. Elle est ainsi un lieu de croisement, de rencontre et d’amitié. 

L’exposition d’aquarelles Sur les traces du monde sauvage de Philippe Gatti, est à découvrir durant tout l’été, lors d’une sortie en montagne, avec des amis ou en famille. La cabane est gardiennée en permanence. Il y a donc possibilité de s’y désaltérer, de s’y restaurer, et aussi de dormir sur place, en s’assurant alors de réserver votre nuitée à l’avance. 

Infos pratiques

Exposition : Sur les traces du monde sauvage
Lieu : cabane du Demècre (2’361 m), hauts de Fully 
Vernissage : samedi 1er juillet dès 13h en présence de Philippe Gatti 
Dates : du samedi 1er juillet au samedi 30 septembre 2023
Contact cabane : 027 746 35 37 · www.demecre.ch

Le maître et le Big Bang

Georges Lemaître réussit à convaincre le Pape de tenir la foi et les sciences sur des plans séparés.

Par Pierre Guillemin | Photo : DR

Qui était l’abbé Georges Lemaître (1894-1966), religieux, prêtre, mathématicien, cosmologue à l’origine de la théorie du Big Bang, c’est-à-dire l’explication scientifique de la création de l’univers, nommé par le pape Jean XXIII, en 1960, prélat domestique ainsi que président de l’Académie pontificale des sciences ? Einstein disait de lui qu’il était « celui qui avait le mieux compris la relativité générale » ! Beaucoup de physiciens, de nos jours, pensent qu’il aurait partagé le prix Nobel de physique avec Arno Penzias et Robert Wilson, s’il avait été vivant en 1978.

En octobre 2018, la communauté astronomique internationale lui a rendu un bel hommage en le reconnaissant de facto comme l’un des pères de la théorie du Big Bang et en recommandant de renommer la célèbre loi de Hubble en loi de Hubble-Lemaître.

Mais le Big Bang, qu’est-ce que c’est ? L’idée développée par l’abbé Georges Lemaître est que si on inverse la trajectoire de toutes les galaxies de l’univers et qu’on regarde où elles étaient dans le passé, on obtient une convergence en un point unique c’est-à-dire, un état initial de l’univers que Georges Lemaître a décrit comme « la théorie de l’atome primitif » et qu’on appelle aujourd’hui le Big Bang.

Cette théorie révolutionne notre perception du monde et de l’univers. Mais si l’on pouvait croire que cette même théorie réfute la création de l’univers par Dieu, Georges Lemaître a aussi été toute sa vie un fidèle serviteur de l’Eglise catholique, à la foi sincère et affichée. Science et religion ont été pour lui deux attitudes intellectuelles qu’il a réussi à faire cohabiter dans un seul homme, dans une seule vie. 

Fiat lux

Quand en 1951 Pie XII déclare, dans une tentative de concilier la lettre de la Bible aux avancées de la science, que le Big Bang est le « Fiat lux initial, l’instant où le cosmos est sorti de la main du créateur », George Lemaître n’est pas d’accord et réussit à convaincre le Pape de tenir la foi et les sciences sur des plans séparés : il s’oppose donc à une vision concordiste de la science qui est un système d’exégèse consistant à interpréter les textes sacrés de la religion de façon qu’ils concordent avec les connaissances scientifiques de l’époque. La conséquence et le risque d’une telle attitude concordiste sont de conduire à l’immobilisme scientifique. 

Ainsi, le mariage de raison entre science et foi est-il définitif ? Georges Lemaître répond : « Oui, à condition que les chercheurs restent dans leur domaine de compétence. Les scientifiques doivent savoir où se termine la science et où commencent la philosophie et la théologie. »

Courrier de lecteur

Cet article m’a tout de suite touchée sans l’avoir d’abord lu, à cause de la photo du regard de Janine. Dans ses yeux, j’ai été plongée dans son monde intérieur tel que je pouvais l’imaginer : un monde aride de désespoir et d’enfermement. En découvrant à la fin de l’article les circonstances de la mort de Janine, un cri de révolte a jailli en moi.
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Un prix Nobel pour deux

Mosaïque de Mariam Thresia exposée au musée du premier couvent qu’elle a fondé au Kerala.

Lorsqu’on pense à l’Inde, ses bidonvilles et ses nécessiteux, la figure emblématique de Mère Teresa s’impose à nous. Or, peu d’entre nous connaissent l’autre Thérèse – Mariam Thresia Chiramel Mankidiyan – précurseure de l’œuvre de sa consœur en Christ.

Par Myriam Bettens | Photo : Augustus Binu

Très tôt déjà, elle souhaite se consacrer à la vie d’ermite, mais sa famille s’y oppose. C’est finalement à Puthenchira, dans le district du Kerala qu’un demi-siècle avant sa consœur et lauréate du prix Nobel de la paix, que Mariam Thresia Chiramel Mankidiyan (1876-1926) œuvrera auprès des exclus et à l’éducation des filles. Cette dernière étant pour elle l’exemple même de la théologie de la libération en action… sans slogan.

Rompant avec la coutume de ne sortir de la maison qu’accompagnées d’hommes, Thresia et ses trois compagnes sillonnent les routes et visitent les familles dans le besoin. Une révolution pour un monde autant séculier que religieux, dont les critiques acerbes ne manquent pas de pointer ces « femmes qui descendent dans la rue » !

En 1903, Mariam Thresia demande à son évêque la permission de construire une maison de prière, mais le vicaire apostolique de Trichur lui suggère plutôt d’envisager de rejoindre une congrégation déjà existante. Elle ne ressent la vocation pour aucune d’entre elles, trop contemplatives face à son désir de servir. Finalement, en 1913, le vicaire l’autorise à construire une maison de prière et envoie son secrétaire pour la bénir. L’évêque discerne dans la vocation de Mariam Thresia qu’une nouvelle congrégation religieuse au service de la famille est en gestation. Le 14 mai 1914, il l’érige canoniquement et lui donne le nom de Congrégation de la Sainte Famille.

En moins de douze ans et avec une énergie indomptable, Mariam Thresia fait construire trois nouveaux couvents, deux écoles, deux foyers, une maison d’études et un orphelinat. A sa mort, en juin 1926, sa réputation de sainteté se répand rapidement et sa tombe devient un lieu de pèlerinage. Elle est béatifiée le 9 avril 2000 par Jean-Paul II. Son intercession est invoquée par les familles en situation difficile et par les couples sans enfant de l’Eglise catholique romaine, syro-malabare et syro-malankare.

En librairie – juin 2023

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Conversion d’un athée
Cédric Longet

L’arrivée du sacré catholique, suite à une « effusion de l’Esprit Saint » en 2014, entre en conflit ouvert avec toutes les constructions intellectuelles passées de l’auteur, formées par la philosophie et tout spécialement celle de Nietzsche pour qui « Dieu est mort ». Désormais, Dieu le Père existe vraiment, Jésus existe vraiment, la Vierge Marie existe vraiment. Cédric Longet témoigne : « Mon entrée en Jésus est proprement pour moi une authentique révolution copernicienne : je découvre que tout gravite autour du soleil, et que ce soleil est une personne. » Ce livre est le détail de cette conversion.

Editions Les Unpertinents

Acheter pour 34.00 CHF

Le défi de Jérusalem
Eric-Emmanuel Schmitt

Après La Nuit de feu, où Eric-Emmanuel Schmitt décrivait son expérience mystique dans le désert du Hoggar, il revient aux sources avec ce récit de voyage en Terre sainte, territoire aux mille empreintes. Bethléem, Nazareth, Césarée, lieux intenses et cosmopolites qu’il saisit sur le vif tout en approfondissant son expérience spirituelle, ses interrogations, réflexions, sensations, étonnements jusqu’à la surprise finale, à Jérusalem, d’une rencontre inouïe avec ce qu’il nomme « L’incompréhensible ».

Editions Albin Michel

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Le Dieu de Dostoïevski
Marguerite Souchon

Dans cet ouvrage, Marguerite Souchon dresse une sorte de biographie spirituelle et intellectuelle de Dostoïevski. Elle reprend les évènements marquants de sa vie et montre comment la foi de l’auteur russe est le fruit d’un long et sinueux cheminement. L’auteur plonge aussi le lecteur dans l’œuvre du romancier russe et y décèle les traces de cette quête spirituelle. Dans ce parcours qui va des œuvres les plus connues, comme Les frères Karamazov, aux plus confidentielles comme Les carnets du sous-sol, le lecteur est conduit dans la découverte d’un esprit amoureux du Christ. Cet ouvrage est une porte d’entrée pour découvrir tant Dostoïevski que son œuvre. 

Editions Première Partie

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L’empreinte transfigurée
Brunor

Pour la première fois, une bande dessinée relate les différentes étapes de cette grande enquête à propos du suaire de Turin. Elle révèle 20 énigmes pour l’intelligence qui constituent non pas des preuves, mais autant d’indices qui permettent au lecteur de se faire sa propre idée sur la question. Nous avons la surprise de découvrir les réponses éclairantes apportées par la recherche à d’autres questionnements essentiels où foi et raison sont en dialogue. Ce grand drap de lin n’a pas fini de nous surprendre et cet ouvrage y contribue pleinement.

Brunor Editions

Acheter pour 22.40 CHF

Pour commander

La Bible pour mieux marcher au quotidien

Chaque jour, la Parole de Dieu se donne pour qui souhaite s’en nourrir. Elle est accessible même si nous n’avons pas de Bible. Elle est disponible sur les sites internet, les journaux, les médias et bien sûr à chacune de nos eucharisties. De nombreux récits sont connus depuis notre enfance. Chacun de ces textes nous parle en fonction de nos âges, de nos situations de vie et du moment vécu. Aujourd’hui, en ce temps pascal, j’ai envie d’échanger avec vous sur le texte des disciples d’Emmaüs en Lc 24, 13-35. 
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La messe, une vitrine de l’Eglise à aménager

Par Pierre Chatelanat 
Photo : Chrystophe Rakotondranaivo

Mettons-nous dans la peau d’une personne non initiée à la doctrine chrétienne ou aux pratiques religieuses de l’Eglise catholique qui s’aventurerait dans une église au moment de la messe.

Dans l’immense majorité des cas, elle trouvera une assemblée clairsemée et composée surtout de fidèles d’un âge certain, comme celui du célébrant. Elle entendra des chants avec ou sans accompagnement musical presque toujours tristement en mineur et entendra des phrases ou des textes dont les mots seront incompréhensibles si elle n’a pas effectué un parcours initiatique de longue durée…

Et ce qu’elle comprendra parlera beaucoup de péché, de culpabilité, de supplications de pardon de nos manquements, de rachat de nos fautes…

Elle risque fort de quitter la cérémonie avec le sentiment d’avoir assisté à un spectacle tristounet et bien éloigné de notre réalité quotidienne, suivi par des participants peu enthousiastes. 

Il est dès lors peu probable qu’elle soit poussée à s’intéresser davantage au Christ et à son Message qu’est censée annoncer et célébrer la messe !

Or, la messe est une vitrine pour notre Eglise et comme telle devrait inciter ceux qui ont l’occasion d’y assister à découvrir ce qui leur est proposé ! Comment devrait-elle se dérouler ?

Avant tout, elle doit être belle : la beauté parle de Dieu. Elle nous aide à nous élever et à nous approcher de Lui. Il faut de la lumière et des décorations, mais surtout de la musique ou des chants joyeux avec des paroles au goût du jour comme il en existe un grand registre.

Elle devrait comporter, en plus de l’émouvant baiser de paix, d’autres gestes tel le salut initial de ses voisins, qui sont des sources d’échanges fraternels et communautaires.

Mais surtout, il faudrait revoir le choix des textes qui y sont lus, notamment vétéro­testamentaires, qui n’ont de signification que pour les historiens des religions et réviser le langage utilisé dans bon nombre de formules ! 

Que signifie par exemple pour un non-­initié la phrase « être invité au repas des noces de l’agneau », parmi tant d’autres ? Ou comment prendre au sérieux l’invitation de Jésus lors de la Cène lorsqu’Il dit « buvez-en tous » alors que tel est rarement le cas ?

Il faudrait également expliquer aux fidèles certains gestes liturgiques et bon nombre d’expressions utilisées, par exemple le mot « péché » qui revient constamment ! Le remplacer par des mots courants illustrant le fait de « ne pas avoir su aimer » ne lui donnerait-il pas un sens plus compréhensible ?

Et puis, ne pourrait-on donner un autre sens à la messe que celui qui a trop souvent cours, en mettant l’accent sur la célébration dans la joie de la résurrection du Christ, en Le remerciant pour tout ce qu’Il nous a donné et nous donne encore et en cherchant à se rapprocher de Lui plutôt que de macérer dans le rappel de nos « péchés » ou de ceux du monde en espérant une miséricorde divine ?

Enfin, nous réjouir d’y participer ! Voir des fidèles joyeux, enthousiastes et lumineux irait à l’encontre de l’opinion de Nietzsche sur les chrétiens (« Je croirais en leur Dieu si ils avaient l’air un peu plus sauvés ») et serait un magnifique témoignage du bonheur que devrait nous procurer l’Amour du Christ !

On peut toujours rêver… heureusement, il existe quelques exceptions !

En Terre Sainte, Bible en main

Le 20 mars dernier, Agnès Salamin Gay et Pierre et Andrée Pasquier ont décollé pour dix jours en Terre Sainte. Accompagnés par le Père Patrice Gasser « de chez nous » et Wassim Halloun, guide palestinien chrétien, une vingtaine de Suisses romands prennent part au périple. Les trois Choëlands nous partagent le récit de leur voyage, Bible en main, photos sous les yeux.
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L’assemblée de paroisse  a avalisé les comptes 2022

La traditionnelle assemblée paroissiale ordinaire, dite des comptes, s’est déroulée le 26 avril dernier au Centre des Focolari à Montet. Une assemblée rondement menée sous la présidence d’Alexandre Duc, qui a vu la soixantaine de membres présents avaliser à l’unanimité l’ensemble des comptes de fonctionnement pour l’année 2022 et plusieurs comptes d’investissements. Ce fut aussi l’occasion de remercier les conseillers de paroisse sortants et d’accueillir les trois nouveaux membres qui ont été assermentés le samedi 29 avril et sont entrés officiellement en fonction le 1er mai.
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Une proposition pour fêter le jubilé de la Saint-Bernard

Le 15 juin 2023, la congrégation du Grand-Saint-Bernard ouvrira une année de festivités qui marqueront le centenaire de la proclamation de saint Bernard, patron des alpinistes et des habitants de la montagne. Quoi de mieux qu’une randonnée spirituelle accompagnée. Une manière de découvrir, se ressourcer tout en faisant place pour l’intériorité et la contemplation.

Par Myriam Bettens | Photo : Hospice du Grand-Saint-Bernard

Randonnée de l’Abbaye de Saint-Maurice à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard

Un chemin de randonnée certes, mais également un chemin de témoignage entre deux congrégations historiques. Partant de l’Abbaye de Saint-Maurice, les marcheurs emprunteront les sentiers du Tour des Dents du Midi, puis ceux de la vallée du Trient et du Haut Val d’Entremont pour terminer à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard. Du lundi 24 au 29 juillet 2023, tarif Fr. 980.–. Renseignements et inscriptions auprès de rando@gsbernard.com

Randonnée en étoile autour de Thônes

Une semaine de randonnée en étoile dans les paysages variés, parfois sauvages et tourmentés de la région de Thônes. Une semaine avec un fort accent culturel sur les traces de Saint-Bernard de Menthon avec la découverte du château du même nom ou de l’abbaye de Tamié. Du lundi 4 au samedi 9 septembre 2023, tarif Fr. 800.–. Renseignements et inscriptions auprès de rando@gsbernard.com

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