« Il restera de toi… » Les adieux de Paul

Par François-Xavier Amherdt | Photo : DR

« Il restera de toi ce que tu as donné au lieu de le garder dans tes coffres rouillés. Il restera de toi ce que tu as semé, que tu as partagé aux mendiants du bonheur. Ce que tu as donné, en d’autres fleurira. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Ce que tu as semé, en d’autres germera. »

Ce chant des funérailles nous rappelle à juste titre quel est le sens des reliques (reliquia, en latin) : ce qui demeure de la personne décédée, après son départ, physiquement et spirituellement ; ce qui atteste sa présence historique parmi nous et nous invite à la fidélité envers son message et son existence ; ce qui reste de son œuvre et demande à être poursuivi. Dans le cas de certains saints, ce sont les ossements ou des objets qui nous convient à la mémoire.

Vers la fin du livre des Actes des apôtres (20, 17-38), Paul laisse aux anciens d’Ephèse – les « responsables », presbuteroi en grec, ce qui donne « prêtres » en français – un discours d’adieux poignant, où il les presse à la vigilance et à la générosité, à son exemple. 

Il veut mener à bonne fin sa course et son témoignage envers l’Evangile de la grâce, ainsi qu’il l’a fait lui-même dans l’humilité et les larmes. Il ne s’est jamais dérobé à l’annonce du dessein de Dieu en faveur de la communauté qu’il avait fondée.

Il demande aux guides de l’Eglise de demeurer ses gardiens, au nom du sang du Christ, quand bien même de faux prophètes risquent de les soumettre à la tentation. Il confie tous les fidèles à la Parole de l’Esprit qui bâtit l’édifice du Corps du Christ et leur procure l’héritage du Père. 

Sa principale consigne : venir en aide aux faibles et aux petits, parce qu’« il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (20,35). Quelle « relique », quelle perle que cette parole ! Alors tous éclatent en sanglots, parce qu’ils savent qu’ils ne verront plus son visage. Mais ils conservent dans leur cœur la pépite que l’apôtre leur laisse.

Les Tables du Rhône : une histoire de solidarité

Vendredi 28 juillet dernier, je découvre, avec la responsable de Martigny, Mme Christiane Torrione, l’association Les Tables du Rhône, une œuvre à but non lucratif qui récolte les surplus alimentaires dans les commerces pour les distribuer ensuite aux personnes en situation de précarité.

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Des reliques et des règles

Par Thierry Schelling | Photo : DR

Cadeaux appréciés

« La confirmation du chemin que nos Eglises ont parcouru en se rapprochant les unes des autres. » Voilà en substance comment François explique le don de reliques de saint Pierre à son homologue Bartholomée, patriarche de Constantinople et primus inter pares de l’orthodoxie byzantine. Paul VI et Athenagoras, leurs prédecesseurs et pionniers dans le dialogue entre les deux Eglises, s’étaient offert des œuvres d’art.

Avec des reliques, on passe – pardonnez l’expression ! – à la vitesse supérieure…

Et la réponse du patriarche est explicite : « [Ce don] est une nouvelle pierre milliare, un pas crucial » vers l’unité des Eglises.

Quelques règles de gestion

Le 16 décembre 2017, l’alors Congrégation (aujourd’hui Dicastère) pour la cause des saints a publié une instruction sur l’authenticité et la conservation des reliques qui explicite notamment la confection de reliques et leurs exhibitions (processions, voyages-pèlerinages, etc.). Commerce et (re)vente des reliques sont absolument interdits, comme il se doit (on apprend de son histoire !) (art. 25) et les scientifiques que sont les anatomopathologues, médecins légistes et experts sont sollicités pour les aspects pratiques.

Reliques religieuses, mais pas que…

Mais il y a aussi des « reliques profanes », que sont par exemple les trois fragments du Parthénon restitués à la Grèce en mars 2023 après avoir été exposés dans les Musées du Vatican pendant plus de deux siècles. « Un geste d’amitié et de solidarité avec le peuple grec », a expliqué l’envoyé.

Le dernier Pape à fournir des reliques est bien évidemment Jean-Paul II : une mèche de ses cheveux se trouve à l’église Saint-Etienne de Lausanne depuis 2016, où se rassemble la communauté polonaise. Leur authenticité ne tient-elle pourtant pas qu’à un fil ?

L’Eglise, ma Mère

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. L’abbé Paul Martone, porte-parole de l’Evêque de Sion pour la partie germanophone du diocèse, est l’auteur de cette carte blanche. 

Par l’abbé Paul Martone | Photo : kath.ch

Nous tous, sommes bouleversés par les récits d’abus et d’agressions commis par des agents pastoraux qui ont ainsi trahi tout ce qui était sacré pour eux. Ils ont ainsi blessé physiquement et moralement de nombreuses personnes, et parfois même les ont détruites. Nous devons faire tout ce qui est humainement possible pour rendre justice aux victimes et prévenir les abus sexuels à l’avenir. 

Ces graves scandales ont pour conséquence de jeter une ombre de suspicion sur tous les prêtres, voire sur l’Eglise en tant que telle. N’oublions cependant pas que l’Eglise n’est pas simplement une vieille institution, mais qu’en elle agit le Christ vivant et ressuscité. Notre espoir et notre joie sont là où le Christ vit. 

C’est ce lien que nous devons remettre au centre. La solution ne se trouve pas dans une modification des structures, la suppression de l’obligation du célibat et l’introduction du sacerdoce féminin. Chacun et chacune d’entre nous, pas seulement les ecclésiastiques, mais tous les chrétiens et chrétiennes doivent entreprendre un véritable chemin de purification et de conversion, vers le Christ crucifié. Cette question est au cœur de l’Evangile. Si l’Eglise perdait de son prestige et de son influence, nous ne devrions pas le regretter, car nous correspondrions peut-être mieux ainsi au plan de Dieu pour elle. 

Mais malgré tout, l’Eglise reste notre mère. Karl Rahner la décrit avec justesse : « L’Eglise est une vieille femme avec beaucoup de rides et de ridules. Mais elle est ma mère. Et on ne frappe pas une mère. » 

Chacun de nous est invité à aimer, à ressentir et à penser avec cette Mère-Eglise : « Non seulement l’Eglise du passé, ni l’Eglise qui n’existe pas encore, mais l’Eglise concrète et présente, dont les rides et les taches doivent être effacées, même par notre humble aide. » (Jean-Paul II pendant sa visite à Sion en 1984)

La première étape pourrait être : sans vouloir minimiser ce qui s’est passé, retrouver le courage de parler de ce que cette mère nous a fait de bien, et de dire pourquoi nous l’aimons malgré tout.

Mourir c’est naître à la vie

Nous n’avons qu’aujourd’hui pour grandir dans le pardon
Pour nous laisser emplir de la seule Présence
Qui, dans un cœur à cœur rempli de silence,
Nous révèle que toute mort est nouvelle naissance, 
Pour que tombe le masque de la toute-puissance,
Et que la lumière d’en haut brille dans le regard

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Il suffira d’un signe…

Texte et photos par Pierre Moser

Gnostique, moi ? Peut-être… un peu. En tout cas suffisamment pour regarder certains colifichets de haut. Ces reliques, objets de superstition, m’ont toujours paru d’un autre âge. Je ne les utilise donc pas pour affermir ma foi… Mais voilà, sauf si ma mémoire me joue un tour des plus pendables, je crois, moi aussi, sans avoir vu (cf Jn 20 : 29).

Certes, cette foi m’a été donnée, mais je l’ai aussi façonnée et consolidée à l’aide de signes. Quels signes ? C’est quoi ces signes ? La définition qui me parle le mieux est celle d’un « reste ». Plus qu’une pure traduction du latin reliquiae, elle désigne quelque chose qui a résisté au temps. Au temps qui lui était normalement imparti. Et qui me parle, qui m’inspire. Les restes de construction romaine, même si leur survie est surprenante, ne sont rien d’autre que des empilements de cailloux morts. Les signes vivants sont, eux, beaucoup plus impressionnants.

L’Eglise en est un. Plus de deux mille ans que les humains essayent de la détruire, de bonne ou de mauvaise foi. Et pourtant elle est toujours debout. Ni plus ni moins abimée qu’à ses débuts. Sous des formes bien différentes au cours des âges. Avec des soucis en rapport avec la société dans laquelle elle s’insérait. Catacombes pour se cacher des bourreaux, chevaliers pour jouer les bourreaux, sécularisation pour rendre à César ce qui est à César. Un tel signe ne peut et ne doit pas être en mains humaines, c’est une évidence.

La résurrection en est un autre. Comme le dit si bien Paul, si elle n’existe pas, alors notre foi est vaine. Mais nous y croyons, et ce même après deux millénaires de tentatives de déconstruction. Un même événement qui, cependant, a été reçu de manière différente : les apôtres ont cru, les légionnaires, eux, ont oublié. Mais ni les uns ni les autres n’auraient pu l’imaginer a fortiori. La Bible, et je conclurai avec elle, c’est le « reste » qui a le plus défié le temps. Non pas son écriture, qui a été soumise aux capacités de l’homme, mais sa tradition orale millénaire qui a mené à une retranscription écrite juste avant le début de notre ère.

La différence entre ces signes qui me soutiennent avec ceux, un peu plus… charbonniers… est leur désincarnation. La Sainte Epine et le Saint Suaire ont des réalités bien physiques alors que mes signes sont un peu plus… abstraits… Mais ni vous ni moi n’avons participé, ni même assisté, à leur naissance. Heureux qui croit sans avoir vu.

Jeux, jeunes et humour – novembre 2023

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi certaines fanfares se nomment-elles « Cécilia » ?
Vierge et martyre romaine, Cécile, fêtée le 22 novembre, est la patronne des musiciens. On raconte qu’avant d’être décapitée, elle aurait entendu la musique de Dieu. Par dérivation, on a donné le nom de « Cécilia » à certains corps de musique, en plus d’une célèbre chanson de Simon and Garfunkel.

par Pascal Ortelli

Humour

Un dimanche avant la messe, un paroissien croise M. le Curé et s’aperçoit qu’il a un pansement sur la joue. Le desservant lui explique que pendant qu’il se rasait, il s’était concentré sur l’homélie qu’il allait prononcer et qu’il n’avait pu éviter de se couper. Après la messe, le même paroissien va trouver le curé dans la sacristie. « Si je peux me permettre une petite remarque, M. le Curé, la prochaine fois, concentrez-vous sur le rasoir et coupez l’homélie ! »

par Calixte Dubosson

Des changements dans l’UP

Le Père Karol Garbiec, nouveau prêtre auxiliaire de l’UP La Seymaz.

Par Fabienne Dubouloz-Gigon, représentante de l’évêque 
Photo : DR

Genève, le 13 septembre 2023

Chères amies, chers amis, 
Mesdames, Messieurs, 
Bonjour, 

Je vous écris en commun pour annoncer des changements qui concernent vos deux unités pastorales, tant il est vrai qu’un travail en Région est vôtre depuis quelque temps déjà, ce qui nous réjouit énormément. Je profite de ce message pour vous remercier sincèrement de ce que vous mettez en œuvre pour cet ambitieux et beau projet pastoral. 

En juin dernier, je vous apprenais le départ de l’abbé Joël Akabgo, appelé par notre évêque à rejoindre l’équipe de prêtres in solidum de l’UP Mont-Blanc-Basilique Notre-Dame, en septembre 2023. 
Depuis, l’UP La Seymaz est en attente d’une nomination. 
Nous avons la joie de vous annoncer celle de l’abbé Karol Garbiec comme prêtre auxiliaire à 100% dès octobre 2023. 

L’équipe pastorale de l’UP La Seymaz sera ainsi composée de l’abbé Thierry Schelling, administrateur ; des abbés Sviatoslav Horetskyi et Karol Garbiec, prêtres auxiliaires ; de Mme Astrid Belperroud, assistante pastorale ; de Mme Sabrina Faraone, coordinatrice en catéchèse et de M. Etienne Schmelzer, bénévole. L’équipe pastorale continuera à favoriser une pastorale vivante et à être à votre écoute. 

L’équipe pastorale de l’UP Eaux-Vives-Champel, elle, est désormais composée de l’abbé Thierry Schelling, curé modérateur ; de l’abbé Thierry Fouet, curé in solidum et répondant de Sainte-Thérèse, de Mme Astrid Belperroud, assistante pastorale et de M. Franck Luzuy, bénévole. L’abbé Karol Garbiec continuera à rendre des services sur cette UP. 

Je remercie chacune et chacun pour votre engagement et vous redis toute ma confiance pour l’animation de la pastorale de vos paroisses. 

En vous souhaitant une année pastorale riche et fructueuse, je vous quitte avec cette invitation du Professeur François-Xavier Amherdt lors de sa leçon d’adieu, en mai dernier, et que je partageais dernièrement en Bureau pastoral : passer d’une « spiritualité de la nage », où nous comptons sur nos propres forces, à une « spiritualité de la planche à voile » que fait avancer le souffle de l’Esprit. 

Avec l’assurance de ma prière et de mon soutien fraternel

Lost in… translation des reliques

Carole Alkabes a retrouvé 250 squelettes disséminés dans toute la Suisse.

La photographe Carole Alkabes a sillonné la Suisse durant cinq ans à la recherche de ces saints martyrs chrétiens parés de riches soieries, de bijoux et de pierres précieuses. Une chasse au(x) trésor(s) qui interroge notre regard sur la mort à une époque où elle ne s’expose plus.

Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer

Comment avez-vous appris l’existence de ces martyrs « enluminés » ?
On m’avait demandé de faire une exposition dont le thème était la mort. J’ai d’abord mené une réflexion sur ma propre mort, mais je cherchais tout de même de l’inspiration pour cette exposition et une amie m’a parlé de ces fameux martyrs. 

J’étais loin d’imaginer que ce conseil allait devenir une formidable épopée qui me conduirait dans tous les cantons suisses, excepté Genève et Vaud… trop protestants pour ce type de reliques. (rires)

Vous avez d’ailleurs découvert des reliques dans des endroits totalement insolites ?
Complètement ! (rires) La plupart se trouvaient encore dans des églises et quelques-unes dans des musées par peur que ce précieux patrimoine ne se détériore. 

Par contre, j’en ai trouvé trois au fond de l’entrepôt de la cure de Porrentruy. Ils ont ensuite été transférés au Musée de l’Hôtel-Dieu (MHDP). 

A Soleure, les frères d’un couvent trouvaient ce squelette « démodé ». Ils l’ont monté au grenier et stocké avec, entre autres, les produits ménagers du couvent !

Qu’est-ce que cette relégation « au placard à balais » dénote-t-elle ?
Une mort devenue indésirable. Elle n’a plus sa place dans nos vies, mais c’est à mon sens une grave erreur. Ce langage primordial permet de s’interroger sur sa propre mort. C’est d’ailleurs aussi pour cela que le culte des martyrs a perdu de son attrait. Les paroisses étaient mal à l’aise avec ces squelettes exposés à la vue de tous. Ils les ont relégués derrière des panneaux en bois ou des tentures afin que les paroissiens ne soient plus « dégoûtés ». Bon, elles ne manquaient pas d’ouvrir le reliquaire le jour anniversaire du martyr pour inciter les paroissiens à faire des donations… (rires)

Plus prosaïquement, ces reliques servaient les intérêts religieux de l’Eglise catholique, autant que ses intérêts économiques… 
Oh oui ! En 1578, un ouvrier retrouve, par hasard, l’entrée de catacombes dans un vignoble, à l’extérieur de Rome. A cette même époque, la Réforme protestante est à son apogée en Suisse et l’Eglise catholique cherche à la contrer. Cette découverte est une aubaine. Les martyrs érigés en glorieux défenseurs de la foi servent à asseoir « la vraie foi ». Outre l’aspect religieux, ces reliques avaient une vraie valeur marchande. Un spécimen coûtait un an et demi de salaire d’ouvrier, sans compter les décorations qu’il fallait ajouter en plus.

La Garde suisse pontificale a aussi joué un rôle important dans l’acheminement de ces reliques en territoire helvétique… 
Elle était la parfaite commanditaire. En plus d’être rapide, ses rangs étaient formés de croyants. Dès lors, cette mission a été perçue par la Garde comme une vocation de protection de la Suisse contre la Réforme. Elle a même procédé à des levées de fonds afin de rapatrier le plus possible de ces reliques en Suisse. C’est la raison pour laquelle notre territoire en compte autant.

C’était donc un vrai coup de com’ de l’Eglise ?
Enorme ! D’ailleurs, le mot « authentique » vient de là. L’Eglise catholique, a créé des certificats d’authenticité pour ces martyrs, qu’elle joignait aux ossements. Ce certificat s’appelait « un authentique ». Par contre, personne ne peut dire avec certitude s’ils étaient « authentiquement » chrétiens. Ces derniers, comme les juifs et les païens, étaient enterrés dans les mêmes catacombes. Là il y a un os !

Capsula temporelle

Carole Alkabes, photographe exerçant son activité à Sainte-Croix a retrouvé 250 squelettes disséminés dans toute la Suisse. Elle a également découvert une boîte, appelée Capsula, servant à acheminer les ossements. Cette Capsula, encore scellée, était sur une étagère à l’Abbaye de Saint-Maurice. « Lorsque les ossements partaient de Rome, ils étaient emballés dans de la gaze individuellement, puis scellés avec le sceau du Pape. Ceux-ci étaient déposés dans la boîte avec un certificat d’authenticité, puis elle-même scellée avec la marque du pontife. » On ne peut aujourd’hui certifier que les squelettes étaient ceux de chrétiens, par contre on a pu déterminer « qu’ils datent d’une période comprise entre le IIe et le Ve siècle, leur sexe et qu’ils ne comportent jamais aucun os surnuméraire. Les squelettes sont complets avec parfois une réplique d’un os manquant en bois, en cire ou en plâtre ». Autre détail étonnant, les parures dont sont apprêtés les martyrs ne valent pas un clou ! « Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’or n’est que du métal doré et les pierreries du verre coloré », mais la valeur patrimoniale de ces martyrs est, elle, inestimable !

Pour découvrir ces martyrs aux parures os-tentatoires : Martyrs. Les reliques oubliées. Paru aux éditions Favre en 2018.

La translation des reliques est un processus ritualisé de déplacement des restes d’un saint ou d’objets saints depuis un lieu vers un autre.

Une première bénédiction des cartables !

Par Ludivine Perret-Gentil 
Photo : DDR

En ce dimanche 17 septembre, le soleil brillait autant à l’extérieur de l’église Sainte Thérèse qu’à l’intérieur, relayé par les nombreux enfants venus à la messe. Une fois n’est pas coutume, la plupart étaient venus avec leur cartable. En effet, tous ces écoliers portaient leur sac sur le dos pour le faire bénir en ce début d’année scolaire.

Bien qu’elle s’appelle « Bénédiction des cartables », il s’agit avant tout lors de cette cérémonie de bénir les enfants et le travail qu’ils vont accomplir tout au long de l’année. Elle vise à encourager les écoliers à vivre pleinement leur quotidien sous le regard de Dieu. A Genève, la Pastorale des familles organise et coordonne cette action spirituelle. 

Durant la célébration, des intentions de prière ont été lues par les enfants pour les encourager à se laisser guider par Dieu. Une pensée toute particulière a également été adressée aux enseignants et à toutes les personnes qui accompagnent les écoliers. Les enfants ont ensuite été rassemblés autour de l’autel puis le curé, Thierry Fouet, les a bénis solennellement. A l’issue de la cérémonie, les catéchistes ont distribué des badges « porteur de joie » à épingler sur les cartables ainsi qu’un dépliant.

« Nous avons choisi le thème de la joie, car comme le dit le pape François, la joie est la perle précieuse du chrétien. C’est elle qui donne de la saveur au quotidien et chaque enfant peut en être si aisément le messager. Nous indiquons la joie comme un antidote à tant d’anxiétés et dont le monde a grand besoin », précisent Anne-Claire Rivollet et Marie Montavont de la Pastorale des familles à Genève.

A cette fin, chaque enfant a reçu un dépliant avec des propositions mensuelles de partage et d’amitié, l’invitant à être attentif aux autres. Par exemple en septembre, les enfants étaient invités à avoir des attentions pour les nouveaux élèves de leur classe, en octobre, ils peuvent choisir d’être l’ange gardien d’un camarade de classe. Ainsi de septembre à juin, des petits défis variés et amusants les incitent à faire rayonner l’allégresse autour d’eux. 

Que ce bel élan nous inspire nous aussi dans notre quotidien professionnel et personnel. En cet automne flamboyant, prenons le temps de méditer cette phrase de Claude Reysz : « La joie est le soleil des âmes ; elle illumine celui qui la possède et réchauffe tous ceux qui en reçoivent les rayons. »

Puisse le Seigneur accompagner nos petits porteurs de joie… et de foi au fil de leur parcours scolaire.

Le cœur brûlant, se mettre en chemin…

Cette année, le Dimanche de la Mission universelle sera célébré le 22 octobre. Le thème du Mois et du Dimanche de la Mission universelle 2023 est « Le cœur brûlant, se mettre en chemin ».

Texte et photos par Missio Suisse

Ces mots font écho à l’expérience des disciples d’Emmaüs dans l’évangile de Luc (Lc 24, 13-35). Sur leur chemin, ils rencontrent le Ressuscité. Ils se rendent compte après coup que cette rencontre a rendu leur cœur tout brûlant, qui les pousse à annoncer la résurrection de Jésus.

Pendant ce mois de la Mission universelle, Missio montre, à travers l’exemple de l’Eglise en Equateur, comment la rencontre avec le Christ met en mouvement des femmes et des hommes qui vivent un quotidien fait de peur, de violence et de négation de la dignité humaine  C’est à partir de cette rencontre avec Dieu qu’ils s’engagent.

Prière pour le mois de la Mission

Père très bon, nous voulons suivre tes chemins le cœur brûlant, et d’un pas joyeux. Disciples missionnaires, sans craindre nos faiblesses nous marchons dans l’espérance avec Jésus pour porter ta parole à nos frères et sœurs aux quatre coins du monde. Rends-nous forts par la puissance de ton Esprit. Amen.

(Prière écrite conjointement par Missio Equateur et Missio Suisse)

Appels des Evêques suisses à l’occasion du mois missionnaire

Par l’Abbé Jean Scarcella, responsable du Secteur Mission

Chères sœurs, chers frères,

« Chaque être humain a le droit de recevoir l’Evangile. Les chrétiens ont le devoir de  l’annoncer sans exclure personne, non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable. L’Eglise ne grandit pas par prosélytisme mais « par attraction ». Ces paroles fortes du pape François dans son Exhortation apostolique « La joie de l’Evangile » du 24.11.2013 (n° 14-15) nous rappellent que la mission est l’affaire de toutes et tous, et non pas de quelques « spécialistes » ou organismes dédiés. Du fait de son baptême, chaque croyant est appelé à être disciple-missionnaire.

[…] Aujourd’hui, c’est dans plus de 120 pays que la quête du Dimanche de la Mission universelle est réservée pour soutenir les diocèses qui ne sont pas encore financièrement autonomes, en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Océanie. L’Eglise hôte pour cette année 2023 est l’Eglise en Equateur, avec qui Missio Suisse a déjà tissé des liens solides ; l’Eglise y est très vivante, active au plan pastoral, caritatif, éducatif et social, tout comme elle est facteur de stabilité politique.

Nous vous remercions d’avance de l’accueil bienveillant que vous réserverez à notre appel.

L’Eglise en Equateur : une témoin, Sœur Irma Navarro

Sœur Irma, vous êtes directrice diocésaine pour les missions, que vous dit le thème « Le cœur brûlant, se mettre en chemin » ?
Le cœur fait naître les idées et l’amour, les pieds nous portent pour aller vers les autres. Si le cœur ne brûle pas comme pour les disciples d’Emmaüs, rien n’est possible dans le travail de l’évangélisation. Je rappelle la phrase de Thérèse de l’Enfant-Jésus, la patronne de ma congrégation (et la patronne des Missions) : « Je serai l’amour ». 

Et la mise en œuvre du processus synodal voulu par le pape François ?
En Equateur, nous connaissons la très belle expérience de la « minga ». C’est une façon d’avancer ensemble connue des peuples indigènes, dans laquelle tous se réunissent pour un travail à faire en commun, pour un objectif communautaire. La participation et le travail en commun se trouvent en effet dans nos racines ancestrales. Au début, l’évangélisation passait par les missionnaires. Maintenant nous y participons à égalité, spirituellement et matériellement. L’Equateur compte de nombreuses communautés sans aucune ressource. Si dans vos cœurs généreux naît l’envie de nous soutenir, je vous dis merci : nous vous offrirons nos prières et notre affection.

Mgr Antonio Crameri, originaire des Grisons et né à Locarno, est évêque du Vicariat apostolique d’Esmeraldas, dans le nord-ouest de l’Equateur. La région souffre d’une violence endémique et des trafics illégaux, notamment de drogue. Outre son engagement en pastorale, Mgr Crameri est aussi fortement engagé sur le terrain social. C’est « L’Evangile mis en actes », avec le souci de l’éducation (34 institutions et 30’000 élè–ves) et de la santé, car l’hôpital de San Lorenzo, et le home pour personnes âgées d’Esmeraldas sont gérés par le Vicariat. Le climat de violence, les distances, l’état des voies de communication sont autant de défis pour l’évêque, qui puise sa force dans la prière et dans son tempérament résolument optimiste.

Faites un don en faveur des projets de Missio en Equateur

Cliquez sur le lien suivant et choisissez le moyen de paiement. MERCI.
https://www.missio.ch/fr/pay?qr_link=6&cHash=d8ce5a0ad33142a54d8d5c13ed58bd33

–> Retrouvez les détails de la campagne sur www.missio.ch/dmu

Denis Rossier, heureux auxiliaire funéraire

Denis Rossier a longtemps œuvré professionnellement dans le milieu bancaire. Il a aussi siégé avec fidélité dans des Conseils de paroisse. Préretraité, il œuvre désormais à temps partiel comme auxiliaire funéraire pour les entreprises Périsset et Verdon. Une activité dans laquelle il se sent gratifié. Il en parle avec un bel enthousiasme.

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Près de chez nous, l’Abbaye Notre-Dame d’Abondance

En France voisine, dans le village d’Abondance, il est un bijou niché dans un écrin de verdure s’ouvrant sur un cirque de montagnes : fondée au 12e siècle par des chanoines issus de l’Abbaye de Saint-Maurice d’Agaune, Notre-Dame de l’Assomption connaîtra grandeur et décadence avant de devenir le premier édifice savoyard classé au titre de « Monument historique » en 1875.

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