Statue du Christ-Roi, Lens, Valais

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

La Solennité du Christ Roi de l’Univers nous rappelle
que sa royauté n’est pas de ce monde.

La tradition des statues monumentales du Christ est bien connue, en particulier grâce à son plus illustre représentant, le Christ Rédempteur de Rio. Lens y participe, en accueillant une statue haute de 30 mètres, érigée en 1935 pour les 1900 ans de la mort de Jésus. 

Ici, le Christ est représenté portant la croix dans sa main gauche et le bras droit levé. Il ne fait pas l’économie de la Passion, mais la mort est vaincue et là réside notre espérance.

Les chemins qui permettent de rejoindre la base de l’œuvre sont très symboliques. Il est possible de choisir entre un sentier escarpé bordé des stations du chemin de croix et un itinéraire plus doux qui passe par un oratoire consacré à Notre-Dame de Lourdes. Les métaphores sont belles, une voie plus difficile, qui nous fait monter avec le Christ qui a souffert ; une voie plus douce, avec la Vierge Marie qui nous guide et nous accompagne. 

Si la Solennité du Christ-Roi de l’Univers nous rappelle que sa royauté n’est pas de ce monde (Jean 18), elle souligne aussi que ses souffrances sont bien réelles. Jésus n’en a pas fait l’économie, mais, « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1). Selon les années liturgiques, les textes que nous lisons ce dimanche-là sont ceux de la Passion. Jésus crucifié ne descend pas à l’invitation des moqueurs, mais écoute et accueille celui qui a été condamné avec Lui (Lc 23, 35-43).

Monter voir la statue du Christ-Roi de Lens, c’est à la fois reconnaître la Gloire de Dieu et dire : « Jésus, souviens-Toi de moi quand Tu viendras dans ton Royaume. » (Luc 23, 42)

Connaissez-vous opłatek?

Par Anne-Marie Colandréa | Photos : Divers

Opłatek (qui se prononce : ɔˈpwatɛk) est une vieille tradition catholique de l’est-européen qui se pratique en période de Noël. Elle demeure incontournable pour toutes les familles et communautés polonaises répandues dans le monde. 

Ainsi, à la paroisse Sainte-Thérèse, chaque année à la mi-janvier, nous pouvons voir la communauté sœur des familles polonaises s’activer dans les locaux paroissiaux. 

Pour l’occasion, se dresse également le décor d’une crèche vivante. Celles et ceux qui resteront à la suite de la messe en langue polonaise, verront des enfants devenus petits moutons, bergers, rois mages, personnages de la vie quotidienne. Ils viennent à tour de rôle présenter leurs vœux, leurs cadeaux et leurs chants à un poupon bercé dans les bras d’une toute jeune Marie aux côtés d’un Joseph non moins enfantin. C’est un émerveillement face à l’enfance qui nous porte à se remémorer le miracle de la naissance de l’Enfant-Jésus. 

Mais connaissons-nous le sens de cette tradition ? Opłatek est du pain azyme béni par le prêtre, le plus souvent de forme rectangulaire, gravé d’un délicat dessin (telle une broderie représentant le Christ ou encore la Vierge Marie et son enfant, etc.). C’est l’offrande que l’on s’échange en famille, entre amis et qui représente le partage, la joie, le pardon, la paix, et autant de vœux que l’on se souhaite avant Noël ou comme ici à l’aube d’une nouvelle année. 

Et comme tout geste familial et convivial, la communauté paroissiale polonaise se retrouve autour d’agapes où chaque famille apporte son plat préféré alors que d’autres expriment leurs talents en direct dans la cuisine paroissiale. 

Un délice des sens, la satisfaction de la fête qui ouvrent les cœurs. C’est aussi le temps des retrouvailles, de l’accueil des nouveaux venus, geste essentiel pour la vie d’une communauté et tout spécialement pour ceux et celles qui vivent loin de leurs terres d’origines. Une invitation à choyer nos traditions religieuses respectives et à communiquer entre communautés.

Bible et archéologie

Par l’abbé David Roduit
Photo : Pixabay

C’est le week-end du dimanche de la Parole institué par le pape François que je rédige cet éditorial qui porte sur mon expérience du rapport entre Bible et archéologie.

Je ne peux pas du tout me réclamer de compétences archéologiques, même si, dit avec humour, j’aime creuser les choses, aller en profondeur et ai d’ailleurs toujours été intéressé par l’histoire.

En fait, je voudrais revenir avec vous sur un ou deux souvenirs de mes années d’études au séminaire et à l’université.

Un premier souvenir se passe lors d’une retraite d’Avent au Simplon où le prédicateur jésuite avait évoqué le livre des archéologues Israël Finkelstein et Neil Asher Sibermann, la Bible dévoilée. L’historicité de la conquête cananéenne après l’Exode, comme expliquée dans les Ecritures, était clairement relativisée. J’avais été troublé par ces affirmations, à l’instar d’autres critiques produites par les sciences historiques sur ce qui me semblait gravé dans le marbre de la Bible et de mes certitudes… à défaut de l’être dans les pierres découvertes (ou non) par les archéologues…

A contrario, mes études me permirent de suivre un cours de traduction du Grand Rouleau d’Isaïe, un des manuscrits bibliques découverts à Qumrân en 1947. Alors que dans l’imaginaire de beaucoup les manuscrits de la Mer Morte sentaient le mystère et peut-être un peu le soufre, j’ai été très rassuré de ce que j’y découvrais et apprenais. Si tout est moins simple que l’on se représente au premier abord, la fiabilité de notre texte biblique actuel est très largement confirmée. D’autres cours m’ont appris la vraisemblabilité historique de telle ou telle pratique ou coutume décrite dans les Ecritures saintes. Il est également devenu quasi impossible de mettre en doute l’historicité de la personne de Jésus, comme on avait pu le faire dans des universités au XIXe siècle.

Il ne me fallait donc pas être effrayé des résultats des découvertes historiques, même si elles avaient dans un premier temps ébranlé ma foi. Je devais par contre affiner ma lecture de la Bible, en connaissant mieux les différents genres littéraires utilisés (récits d’origine ou récits mythiques, épopées, évangiles…). La non-historicité de certains faits racontés dans la Bible me permit de mieux comprendre que c’est un message de foi qu’elle désirait transmettre, l’expérience de Dieu d’un peuple. Certains événements ont ainsi été relus dans une perspective croyante et amplifiés théologiquement.

C’est ce sens qui vient me rejoindre aujourd’hui et qui me fait vivre !

L’Eglise du présent, l’Eglise du futur

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec la Genevoise Rita Haodiche. 

Par Rita Haodiche | Photo: DR

Je m’appelle Rita Haodiche, ai 28 ans et suis Genevoise d’origine irakienne. Lorsque j’ai reçu l’opportunité d’écrire quelques mots, je me suis empressée de réfléchir sur divers sujets qui me passionnent dans l’Eglise et au sujet de ma foi. Je vous partage un petit bout de mon expérience.

Après avoir fini ma formation d’architecte, j’ai ressenti le besoin de poursuivre la construction de ma vie spirituelle. En écoutant les homélies, en lisant le passage 1 Cor 12, 12 par exemple, je me suis posé plusieurs questions. Que veut dire pour moi faire partie de l’Eglise ? Que signifie le mot mission, souvent présent dans la Bible ? Quelles sont mes missions ? Comment me rapprocher de Dieu pour pouvoir mieux Le servir ? Comment être disciple à mon tour dans ce monde où la question de l’existence de Dieu n’est plus posée ? S’il n’y a pas de réponse universelle, je suis sûre que chacun, spécialement les jeunes, peut faire fructifier ses dons en servant la messe, l’Eglise, le peuple de Dieu… En tant que jeunes, nous avons souvent la pression du futur, comme si nous portions le poids du monde et de son avenir sur nos épaules. Alors oui, nous sommes l’Eglise du futur, mais nous sommes surtout l’Eglise du présent !

Lorsque j’ai participé au Youth Symposium, à Cracovie en octobre dernier, le groupe de partage du thème de la catéchèse se posait cette question : le catéchisme devrait-il être séparé des sacrements (dans le sens d’une continuité des études bibliques durant toute la vie d’un chrétien) ? En effet, après avoir reçu les sacrements du baptême, de l’eucharistie et de la confirmation, il n’y a plus de partage biblique officiel proposé par l’Eglise. Comment continuer à nous nourrir de la Parole de Dieu ? A mon sens, il est important de s’enrichir de l’Evangile tout au long de notre vie, individuellement ou en groupe.

Personnellement, j’essaie de participer à la messe tous les dimanches et je participe à plusieurs groupes de prière. Il est primordial de continuer à se former (comme une formation professionnelle) afin de mieux partager la Bonne Nouvelle. De par notre vie, nous sommes les témoins de Dieu et il ne faut pas avoir peur d’en parler. Ayons confiance en sa volonté et dans les personnes qu’Il met sur notre chemin. Faisons aussi confiance à l’Esprit Saint qui nous donne le courage et l’intelligence de savoir comment témoigner. 

Et puis il y la prière ! Je ne pense pas être entièrement consciente de sa force, mais une chose est sûre : même si nous ne voyons pas les fruits ou que nous ne recevons pas de réponse, il est important de ne pas cesser de prier, de louer et de rendre grâce au Seigneur.

Messe en famille(s)!

Deux questions à nos agentes pastorales en charge de la catéchèse dans notre UP.

Par Astrid Belperroud et Sabrina Faraone | Photos : Pascal Voide

La Messe en famille, c’est quoi ? 
Sabrina : C’est l’occasion, pour ceux qui n’ont pas l’habitude de venir à l’église, d’approcher un peu plus le mystère de l’eucharistie et la dimension communautaire de l’Eglise. C’est une occasion festive en famille, entre amis, entre communauté régionale, de partager un moment de grâce qui nous porte et qui nous tourne vers Dieu et de lui dire : Merci !
Astrid : Le terme clé, c’est : rassemblons ! Quoi de mieux qu’une messe en famille pour bien commencer cette année…
En effet, continue Sabrina, le 28 janvier dernier, avec les enfants, les ados, les catéchistes et le prêtre, nous avons eu le bonheur, la chance et la joie d’organiser la messe en famille dans ce lieu unique, quel bonheur ! La plupart des personnes présentes ce jour-là ont eu beaucoup de plaisir à découvrir ce lieu et ce magnifique baptistère en bois, taillé dans un arbre. Et c’est juste aux derniers jours de janvier, sous un grand froid que nos jeunes en catéchèse, quelques confirmands, quelques confirmés ont accueilli à la chapelle Saint-Jacques à Vandœuvres les paroissiens de notre UP.
Astrid de renchérir : Des petits cœurs contenant un message de l’amour de Dieu, une bonne santé, du bonheur… étaient offert à l’entrée. Idée de nos catéchistes lors du dernier kt. Merci ! l’année sera bonne, n’en doutons pas.

Et que tirez-vous comme bilan de cette célébration ?
Sabrina : Les paroissiens étaient enchantés et ont participé aux prières, à l’eucharistie et aux chants accompagnés par notre ami Jacques Fleuri, organiste. Les jeunes ont été heureux de lire les lectures et prières universelles. Etaient présents également nos chers ados récemment confirmés dans l’UP de la Seymaz. A la fin de la messe, tout le monde a été invité à partager un verre de l’amitié.
Astrid : Et sous la conduite de Père Joël, nous avons redécouvert les Béatitudes, Heureux sommes-nous 😊 Les jeunes nous ont donné du baume au cœur !

Prochain rendez-vous : le samedi 4 mars à Thônex à 17h30 !

Fun et Foi à Rome

Devant le Colisée.

L’automne dernier, trois jeunes du groupe « Fun et Foi » de la paroisse de la Cathédrale sont allés en pèlerinage à Rome : interview de deux participantes, Bénédicte et Marie.

Par Aline Jacquier, Marie et Bénédicte | Photos : Sophie Zufferey

Dans quel cadre êtes-vous partis à Rome ?
Avec le groupe de jeunes « Fun et Foi ». Nous étions trois jeunes : Marie, Bénédicte et Mikaël. Nous étions accompagnés par Sophie, la maman de Mikaël et M. le curé Philippe. Nous profitons de remercier ici toutes les personnes qui nous ont aidés financièrement lors de la vente de gâteaux et de chapelets !

Qu’avez-vous visité ?
B. et M. : Les basiliques majeures et des églises (beaucoup), des places et des fontaines (pas mal), le Vatican (sans la coupole malheureusement), la garde suisse (normal), les catacombes Saint-Calixte (sans M. le curé : ouf !), la vielle-ville (avec les longues explications du curé) et les boutiques (énormément !).

Etait-ce la première fois que vous vous rendiez à Rome ?
B. : Non c’était la troisième fois. La première fois, c’était dans le cadre du voyage du chœur et la seconde, pour l’anniversaire de mariage de mes grands-parents. 
M. : J’y étais déjà allée une fois dans le cadre de la préparation à ma confirmation.

Et qu’avez-vous découvert de nouveau ?
B. : J’ai beaucoup aimé aller à l’église Saint-Clément en raison des différents étages historiques.
M. : J’ai redécouvert certains lieux sous un autre angle car j’ai grandi depuis la première fois que je les avais vus. Et j’ai beaucoup aimé visiter Radio Vatican sous la conduite d’Adélaïde Patrignani, une des journalistes. 

Quel fut votre moment préféré ?
Pour toutes les deux, le meilleur moment était celui de la glace du soir !

Que retenez-vous de ce pèlerinage ?
B. : Comme nous n’avons pas pu visiter la coupole de la basilique Saint-Pierre, M. le curé nous a promis qu’on retournerait à Rome. Je retiens aussi que la ville a été construite sur plusieurs étages. Mais avant tout, ces quelques jours ont renforcé notre amitié !
M. : Pour moi, c’était un superbe pèlerinage. On a tous appris à mieux nous connaître et j’ai eu de la chance de pouvoir faire un voyage en étant aussi bien entourée !

Une anecdote pour terminer ?
B. : Un jour, M. le curé nous avait fait le coup de la glace dans le nez. Du coup, le dernier soir, nous avons décidé de lui rendre la pareille. Seulement, lorsque nous avons tapé dans sa glace, il a eu peur et a serré son cornet… je vous laisse imaginer ce qu’il s’est passé : sa glace est tombée par terre. Je ne vous explique pas comme on a ri !
M. : Chaque matin, M. le curé nous donnait une heure de rendez-vous pour le petit-déjeuner. Comme à notre habitude, Bénédicte et moi arrivions très souvent en retard… Le dernier matin, avec Mickaël et Sophie, nous avons décidé d’arriver en avance et de bloquer M. le curé à l’entrée du réfectoire pour qu’il soit en retard… Mais nous n’avons pas eu besoin de le faire car il est arrivé en retard sans notre aide !

Un précurseur du naturalisme: Antoine Pluche ou l’Abbé Pluche (1688-1761)

Les philosophes des Lumières se sont montrés très critiques à l’égard de l’Abbé Pluche.

Par Pierre Guillemin | Photo: DR

Ordonné prêtre en 1712, l’Abbé Pluche se tourne vers l’enseignement puis se consacre à la rédaction de son ouvrage le Spectacle de la nature, rédigé en sept volumes, entre 1732 et 1750, qui constitue une initiation aux connaissances en sciences naturelles de l’époque sous forme d’un dialogue entre un enfant, ses parents et son précepteur. Ce livre est l’un des fondements du naturalisme scientifique, c’est-à-dire les « sciences naturelles », à savoir l’inventaire et l’étude des êtres vivants, des minéraux et des végétaux.

C’est le premier best-seller de la littérature francophone : le premier tirage est épuisé peu après sa mise en vente et une réédition est tout de suite lancée. 

Au total, on a dénombré pas moins de cinquante-sept éditions ainsi que plus de vingt-cinq traductions.

Mais, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières se sont montrés fort critiques à l’égard de l’Abbé Pluche et ont presque réussi à faire oublier ce best-seller que fut Le Spectacle de la nature et son influence sur l’engouement du public pour les sciences de la nature. Pourquoi ?

Science et simplicité

Le Spectacle de la nature s’inscrit dans cette vogue d’ouvrages du début du XVIIIe siècle « où l’auteur démontrait l’existence de Dieu et la sagesse de sa création, en s’appuyant sur les dernières découvertes de la Science, et particulièrement sur les dernières découvertes microscopiques et l’attraction universelle » (J. Roger, Les Sciences de la vie dans la pensée française du 18e siècle, Paris, Armand Colin, 1963). Ce que ne pouvaient admettre ni Voltaire ni Diderot. 

Mais, l’œuvre de l’Abbé Pluche, par son succès même, constitue un danger plus grand pour les Encyclopédistes : celui d’une écriture de la nature qui allie science et simplicité, contemplation de la nature et plaisir.

Ouvrir les yeux du lecteur

Chez l’Abbé Pluche, il s’agit d’ouvrir les yeux pour permettre de voir ce Spectacle de la nature : voir et comprendre sont donc synonymes chez ce tenant de la Science moderne. L’Abbé Pluche réhabilite la notion de curiosité, vision novatrice à l’époque car écrite par un religieux. La préface s’ouvre en effet sur l’idée que « le désir de savoir nous est aussi naturel que la raison ». Il s’agit pour l’Abbé Pluche d’ouvrir les yeux des lecteurs sur les richesses de la nature, afin qu’ils perçoivent « ce que l’éloignement, la petitesse et l’inattention leur dérobaient ».

Montée Vers Pâques des Jeunes: Pascaline t’attend ; viens passer ton pacTe personnalisé

La Montée Vers Pâques (MVP) : une manière de vivre le grand mystère de Pâques avec des jeunes animateurs et pour des jeunes du Chablais valaisan (de 12 à 16 ans) au Monastère de Collombey, du Jeudi saint 6 avril au soir au dimanche de Pâques 9 avril au matin.
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Les Journées Mondiales de la Jeunesse, une « fête de la foi »

Par Johan Salgat | Photos : Yves Crettaz

Les 36es Journées Mondiales de la Jeunesse auront lieu cet été à Lisbonne. Depuis la première édition en 1986, chaque évêque est invité à programmer un évènement annuel pour les jeunes dans son diocèse, des « JMJ régionales ». Tous les deux ou trois ans, cette rencontre est internationale et rassemble plusieurs centaines de milliers, voire quelques millions de jeunes du monde entier.

La structure globale de la semaine est généralement semblable d’année en année : une messe d’ouverture est célébrée avec l’évêque local le mardi, le Pape est accueilli le jeudi et le vendredi est proposé un chemin de croix. Le samedi, tous les pèlerins venus du monde entier marchent pour rejoindre le lieu de rassemblement final, qui comporte une veillée de prière, une nuit à la belle étoile, les laudes et la messe d’envoi, présidée par le pape. Durant ces quelques jours, les jeunes ont également la possibilité de suivre des enseignements, des concerts, des expositions et de découvrir la ville hôte.

Cette invitation du pape Jean-Paul II, reprise par Benoit XVI et François, qui s’adresse à tout jeune, quels que soient son pays et sa situation, est un temps fort. Cette rencontre est festive et joyeuse. Les rues sont envahies de jeunes, les visages illuminés, s’échangeant des goodies et brandissant leur drapeau, dansant et riant ensemble, bien qu’ils ne parlent pas la même langue. Mais l’amour se fiche des langues. L’Eglise universelle est rassemblée et célèbre ensemble le Christ vivant. 

Cette année les JMJ ont lieu à Lisbonne, au Portugal, du 1er au 6 août. Différentes variantes sont possibles, en fonction des disponibilités et envies de chacun. La proposition, à laquelle les jeunes sont plus particulièrement encouragés à participer, est de partir la semaine précédente dans le diocèse de Braga. Cette semaine permet de découvrir la culture locale, le groupe avec lequel nous partons et de se préparer à vivre la semaine suivante à Lisbonne. Il est aussi possible de s’inscrire pour une semaine supplémentaire, soit du 7 au 12 août, pour rentrer en douceur, débriefer et redescendre un peu de notre nuage en s’arrêtant dans le sud de la France. Toutes les infos se trouvent sur jmj.ch 

Le thème de ces JMJ 2023 est « Marie s’est levée et est partie en hâte » (Lc 1, 39). Alors, à l’exemple de Marie, levons-nous et partons avec empressement !

Questions et informations complémentaires : 
Johan Salgat / 076 576 91 89
salgat.johan@gmail.com

Messe d’envoi aux JMJ de Panama.

La protectrice des Amérindiens

« La bonté peut être désagréable si elle laisse une piqûre derrière elle. » Katharine Mary Drexel a fait sienne cette maxime enseignée par sa belle-mère. Née dans une famille américaine de philanthropes, la jeune femme apprend au contact de cette femme en lutte contre un cancer en phase terminale, que l’argent des Drexel ne pouvait acheter ni protection contre la douleur, ni contre la mort. Sa vie prend alors un profond tournant.

Par Myriam Bettens | Photo: DR

La vie de Katharine Mary Drexel ne commence pas de la manière la plus simple qui soit. Elle voit le jour à Philadelphie en novembre 1858. Cinq semaines plus tard, sa mère décède. Son père épouse Emma Bouvier. Cette dernière élève « Kate » et ses deux sœurs comme ses propres filles sur un modèle de « féminité chrétienne » et de philanthropie. Elle montre la voie en ouvrant sa maison trois fois par semaine pour venir en aide aux pauvres de Philadelphie. Emma décède en 1883 d’un cancer, suivie de son mari en 1885. Les sœurs Drexel décident d’utiliser les 14 millions de dollars, fortune colossale pour l’époque, pour poursuivre les activités philanthropiques de leurs parents.

Particulièrement sensible au traitement réservé aux Amérindiens, Katharine Mary Drexel cherche à améliorer les possibilités d’éducation dans les réserves de l’Ouest américain. En 1886, elle se rend en Europe pour se former aux dernières techniques d’enseignement. Elle y rencontre le pape Léon XIII et lui demande d’envoyer des religieuses sur le terrain. Le Pape lui propose alors de devenir elle-même missionnaire. En 1887, elle écrit au père James O’Connor, le prêtre de sa famille, pour lui faire part de sa résolution de se consacrer au Christ. L’évêque local suggère la création d’un nouvel ordre au service des Amérindiens et des Afro-Américains. Le 12 février 1891, elle prononce ses vœux en tant que fondatrice des Sœurs du Saint-Sacrement pour les Amérindiens et les Afro-Américains. A sa mort, en 1955, l’ordre dirige 61 écoles, trois maisons de services sociaux et l’Université Xavier de Louisiane, seule université ouverte alors aux Afro-Américains. L’année 1964 marque l’ouverture de sa cause en béatification. Canonisée le 1er octobre 2000, elle est fêtée tous les 3 mars.

Mercredi 1er février à Monthey: rencontres des servants des messe

Depuis quelques mois, les servants de messe de Monthey-Choëx peuvent compter sur de nouvelles responsables pour les former au service, organiser le planning et leur préparer des rencontres récréatives et sympathiques, comme celle de la Chandeleur. A cette occasion, les servants du Haut-Lac et de Collombey-Muraz se sont joints à l’équipe de Monthey, le mercredi 1er février, à la Maison des jeunes, pour manger les crêpes !
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Greviria, au service de la jeunesse bulloise

Par Philippe Bonnet et Luca Charlier | Photo : Philippe Bonnet

Peut-être avez-vous déjà pu apercevoir, au défilé de la Fête-Dieu par exemple, de jeunes étudiants coiffés d’un couvre-chef amarante et munis d’un sautoir tricolore. Ce sont des membres de la Greviria, la section bulloise de la Société des étudiants suisses. Celle-ci, abrégée SES, est la plus grande société du type en Suisse. Elle fut fondée en 1841 dans le but de donner aux étudiants catholiques une alternative conservatrice aux autres sociétés d’étudiants qui existaient à l’époque, plus libérales. Historiquement, la SES joua un important rôle politique au sein de notre pays et presque tous les membres du Parti catholique conservateur (l’actuel PDC) furent issus de ses rangs.

La Greviria se rassemble hebdomadairement lors de stamms où ses membres passent ensemble un moment convivial autour d’un verre, échangeant sur des sujets divers – politique, école, histoire et d’autres – ou entonnant joyeusement des chants enjoués. C’est alors que règne la première de nos trois valeurs : Amicitia.

Conformément à sa deuxième valeur, Scientia, la Greviria organise également pour ses membres des activités plus intellectuelles, comme des conférences, des visites de musées ou des concerts, car il s’agit aussi de former des esprits intelligents et mûrs.

Virtus, notre ultime mot d’ordre, donne à la Greviria sa dimension spirituelle et morale, ancrée dans la foi catholique. Ainsi, à travers témoignages et exemples de vie chrétienne, plusieurs de nos membres ont pu, gratia Dei, trouver ou retrouver leur foi, le plus récent ayant entamé sa catéchèse afin de recevoir le baptême. Avant chaque événement d’importance, nous assistons également à une messe, donnée par notre aumônier, l’abbé Kolodziejczyk, pour accorder au Christ la place qu’Il mérite dans nos rencontres. La Greviria s’engage aussi activement et charitablement, par exemple au cours du semestre passé, quand nous avons donné chaque semaine des cours de soutien scolaire gratuits à des élèves en difficulté.

En librairie – mars 2023

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Jésus de Nazareth
Benoît XVI

Benoît XVI examine la vie de Jésus rapportée dans les Evangiles pour y discerner le Jésus historique. De façon très concrète, il éclaire les questions fondamentales que l’on se pose tous, comme les raisons pour lesquelles ce monde apparaît si imparfait, plein d’injustices ou pourquoi Dieu ne manifeste pas de manière plus évidente son existence. Ce livre se découvre par courts chapitres accessibles qui nourrissent autant la réflexion que la méditation. En cela, il peut tout à fait répondre aux attentes d’un lecteur moderne qui n’est pas féru de théologie, mais veut en savoir davantage.

Editions Flammarion

Acheter pour 15.50 CHF

Qumrân
Le Monde de la Bible, no 242

75 ans après leur découverte du printemps 1947, les manuscrits de la mer Morte continuent de mobiliser de nombreuses équipes de chercheurs dans le monde. Une recherche fructueuse puisque l’étude des textes, l’archéologie et l’interprétation du site de Qumrân, avec l’appui des nouvelles technologies, livrent ainsi de nouveaux enseignements. Le Monde de la Bible a demandé à des chercheurs d’universités européennes et américaines de nous révéler ce que l’on avait appris de nouveau sur les fameuses grottes, sur le texte du maître de Justice, sur ce que disent les textes araméens ou ce que l’intelligence artificielle a pu nous apprendre du monde des scribes de Qumrân.

Editions Bayard

Acheter pour 23.20 CHF

Un Carême pour mieux aimer
Don Montfort de Lassus Saint-Geniès

Ce carnet à usage très pratique s’adresse à tous ceux, femmes ou hommes, qui souhaitent utiliser le temps de Carême pour progresser dans l’amour de Dieu et des autres. Il ne propose pas de méthode, n’invite pas à la « performance », mais s’attache plus humblement à mettre le lecteur en condition pour poser des gestes de charité ou améliorer son comportement quotidien. Pendant 40 jours, il propose des extraits de la parole de Dieu, des méditations, des prières, des suggestions concrètes d’attention aux autres et offre des balises pour faire le point régulièrement sur son engagement. Un compagnon fidèle et sérieux pour cheminer vers plus de liberté intérieure.

Editions Mame

Acheter pour 19.20 CHF

Carlo Acutis
De Prévaux – Russo

Carlo est né en Italie. Il aime le foot, les animaux, ses amis et c’est un mordu d’informatique. Il est fasciné par les églises, par la Vierge Marie et son plus grand désir est de recevoir l’Eucharistie ! Il monte des sites internet pour les paroisses. A 15 ans, il est frappé par une leucémie foudroyante. Il ne se plaint de rien. « Le bonheur, c’est d’avoir le regard tourné vers Dieu. La tristesse, c’est d’avoir le regard tourné vers soi-même. » Il meurt le 12 octobre 2006. Cette BD permettra à beaucoup de jeunes de trouver en lui une lumière dans le monde actuel.

Editions Plein vent

Acheter pour 24.70 CHF

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Soupes de Carême à Estavayer: une organisation bien rodée

Les soupes de Carême à Estavayer-le-Lac sont servies depuis des lustres. Tout d’abord à la salle Saint-Joseph (Maison Griset). Suite à la donation de cette salle de paroisse à la commune, les soupes sont maintenant dégustées à la salle de la Prillaz mise gracieusement à disposition par la commune.
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Paroisse de Choëx: repas des bénévoles

Le dimanche 29 janvier, a eu lieu le premier dîner de remerciements pour les bénévoles de la paroisse de Choëx. Après la messe et l’apéro dominicaux, les convives ont visité le monastère des Bernardines, puis se sont attablés pour une raclette en toute simplicité avec beaucoup de fraternité.
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Le nez de l’archéologue

Texte et photo par l’Abbé Andrea De Vico

Justin dort à côté de Fufy, sa mère. Ce sont deux chats mais… se souviennent-ils d’être mère et fils ? Dans le monde humain cependant, le sens des générations est fondamental pour la mémoire. 60 générations nous séparent de l’année 27 av. J.-C. quand Auguste a fondé la principauté et que les libertés de la République primitive ont été perdues. Si l’on veut remonter aux premières Cités-Etats, à l’écriture de l’Odyssée, à la fondation de Rome ou à l’Alliance d’Abraham, il faut remonter au moins à 85-90 générations. Voici le temps minimum que nous devons assimiler si nous voulons nous connaître nous-mêmes. Tout le reste c’est de la préhistoire, c’est de l’homo sapiens qui évolue depuis si longtemps que même le paramètre des générations ne convient plus pour le mesurer.

Si nous nous écrasons sur le présent, comme s’il s’agissait d’un écran à deux dimensions, nous vivrons une vie isolée dépourvue de mémoire, semblable à celle des mammifères, ou à celle des appareils auxquels nous confions la tâche de nos mémoires. Mais si nous revivons ces quatre-vingts vies qui nous séparent de la fin de la préhistoire, alors nous vivrons d’innombrables autres vies, à la fois horizontales et verticales, voyageant à travers l’espace et le temps. Ainsi l’avenir s’ouvre et nous pouvons choisir. Et choisir, c’est être libre.

La plupart des civilisations ont disparu, oubliées, assimilées. Pour redonner vie et revoir ce qui s’est transformé en couches sous nos pieds, nous avons besoin du nez de l’archéologue qui renifle, suit une piste, reconstitue un sens, le compose en une grande histoire, restituant le sens des vies passées, pour comprendre la nôtre.

Il y a eu une découverte de deux plaques d’argent du VIIe siècle av. J.-C. trouvées dans un tombeau à Jérusalem, sur lesquelles était gravé un texte biblique, du livre des Nombres (Nm 6, 24-26) : 

« Jhwh te bénisse et te garde, 
Jhwh fasse briller sur toi son visage et te fasse grâce, 
Jhwh lève vers toi sa face et t’accorde la paix ». 

La recherche archéologique et la page biblique se rejoignent et se complètent.

Considérations inspirées par Andrea Carandini, archéologue

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