Jeux, jeunes et humour – janvier 2023

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Qui est saint Janvier ?
Evêque de Bénévent et protecteur de Naples,  il meurt vers 305, persécuté par l’empereur Dioclétien et non sans peine, puisque, miraculé, il ressort d’abord indemne des flammes et de la fosse aux lions avant d’être décapité. Il tire son nom du dieu romain Janus à l’origine du mois de janvier, mais est fêté le 19 septembre.

par Pascal Ortelli

Humour

Un couple se présente devant l’officier d’Etat civil pour se marier. Le fiancé, d’humeur joyeuse, semble avoir abusé de la dive bouteille. « Mademoiselle, dit le représentant de l’autorité, il m’est impossible de vous marier dans ces conditions. Vous reviendrez plus tard quand il aura dégrisé. » Huit jours, plus tard rebelote ! « Mais enfin, Mademoiselle, votre amoureux est encore plus ivre que la semaine dernière. » « Que voulez-vous, mon cher Monsieur, quand il n’est pas saoul, il ne veut pas se marier ! »

par Calixte Dubosson

Une spiritualité de la mobilité

Abraham, mis en route par la Parole du Seigneur.

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : DR

Il peut paraître quelque peu dérisoire de refuser de nous déplacer pour participer à la messe dans l’église de la communauté d’à côté, alors que la lettre aux Hébreux nous rappelle que « nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous recherchons celle de Dieu » (13, 14). Nous attendons en effet, précise la même épître, la ville dont Dieu est l’architecte et le constructeur, à l’exemple d’Abraham le nomade, mis en route par la Parole du Seigneur sans savoir où il allait. Car dans la foi, nous sommes à la recherche d’une patrie, nous aspirons à la cité céleste, bien meilleure que celle où nous résidons actuellement (cf. He 11, 8-16).

Tisser des liens

Reste que certains répliqueront : mais l’enseignement de l’Eglise et la théologie pastorale nous invitent à nous rassembler dans notre paroisse territoriale et à y être fidèles, de manière à tisser petit à petit des liens qui constituent la communauté locale. Au nom de notre incarnation, nous sommes appelés à planter nos racines comme un arbre florissant et à nous unir aux branches de nos voisins de quartier ou de village.

Cheminer vers la maison du Père

C’est oublier le sens étymologique du terme paroisse, par-oikia en grec, qui signifie « maison d’hôtes sur le chemin ». La mobilité est donc constitutive des communautés chrétiennes, conviées à conserver un dynamisme tourné vers l’avenir, à offrir l’hospitalité à tous les étrangers de passage, à croître grâce à leur flexibilité en s’ouvrant aux suggestions venues de l’extérieur et surtout, à cheminer vers la maison du Père, la demeure du Royaume.

Qui n’avance pas recule

Puisque nous sommes tous et toutes en route vers le ciel, restons mobiles. C’est ce qui constitue la démarche syn-odale, chemin accompli ensemble, voulue par le pape François pour l’ensemble de l’Eglise catholique, depuis l’automne 2021 jusqu’en octobre 2023 et 2024 et au-delà.

Qui n’avance pas recule. Qui se ferme à la mobilité se sclérose. C’est la loi de l’existence avec le Christ.

Une Saint-Valentin à l’église !

Alors que certains pestent contre le sens commercial de cette fête, le conseil de communauté de Vionnaz a eu l’intuition d’offrir pour les paroisses du Haut-Lac une messe spéciale pour tous les amoureux ! En effet, alors que les célébrations mettant en avant les couples jubilaires s’essouflent, nous sommes persuadés que bénir les couples, quels qu’ils soient, mariés ou non, jubilaires ou non, est une grâce ! Alors profitons-en !
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« Vivre la foi ensemble »

PAR THIERRY SCHELLING
PHOTO : VATICAN.NEWS

Aux jeunes, le pape François les a confortés dans leurs envies de se retrouver, nombreux, à célébrer leur foi (JMJ…) : « Il est toujours mieux de vivre la foi ensemble et d’exprimer notre amour dans une vie communautaire… » (Christus vivit, no 164) En d’autres termes, « regroupez-vous ! », semble-t-il dire. Et l’expérience des grandes célébrations ravive la foi : plus nombreux, on est plus joyeux…

Quant à son regard sur la paroisse, première cellule missionnaire de l’Eglise, il l’exhorte à… sortir : « Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus-Christ. » (Evangelii gaudium no 49)

En d’autres termes, se regrouper en rassemblant et sortir de ses murs, voilà les deux ailes de l’élan missionnaire pour une Eglise pertinente aujourd’hui. La mobilité, en somme, ou ce que François appelle la « plasticité » de la communauté chrétienne…

Malgré la chaise roulante…

Diminué dans sa mobilité, lui ne s’est pas épargné en 2022 : Canada, L’Aquila, Matera, Bahreïn, Kazakhstan… Quand la mission urge, rien ne l’empêche de se déplacer !

Car ce qui doit animer le disciple du Christ, ce n’est pas l’entretien de ses habitudes d’horaires et de lieux de messe, c’est bien son zèle missionnaire, loin du confortable « on a toujours fait ainsi et ici ! ». D’ailleurs, cet envoi missionnaire concerne tous les baptisés…

« Ambassadeurs du Christ »

Aux missionnaires de la miséricorde, lors de l’année jubilaire 2018, il reprenait le thème de saint Paul d’« ambassadeurs du Christ » (cf. 2 Cor 5, 20), pour encourager certes les prêtres – de par leur service notamment de la confession – mais tous les baptisés à porter la miséricorde de Dieu en sortant de chez eux !

On a rarement vu un ambassadeur rester chez lui…

Une nouvelle année : entre la peur et la foi

Au moment d’entrer dans une nouvelle année, notre cœur peut être « pris » par une certaine peur, une certaine angoisse diffuse. Pas très loin de chez nous, en Ukraine, à quelque 2 heures et demi d’avion, une guerre fait rage, semant jour après jour depuis bientôt une année, la ruine, la misère, l’exode, la mort. Ce conflit ne risque-t-il pas de s’étendre aux pays voisins de l’Ukraine ? Quand donc cette guerre prendra-t-elle fin ? lorsque toute une armée aura été saignée à blanc ? et alors la guerre cessera, faute de combattants…
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En librairie – janvier 2023

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Quelques mots avant l’Apocalypse
Adrien Candiard

L’Apocalypse n’est pas ce que vous croyez… Adrien Candiard livre des livrets spirituels et incisifs qui invitent à méditer sur notre époque. On n’a jamais tant parlé de catastrophes qu’aujourd’hui : climat, pandémie, guerre. Devons-nous craindre la fin des temps ? Celle-ci n’est-elle qu’une étape ? L’auteur interroge les textes du Nouveau Testament qui l’évoquent pour y chercher des raisons d’espérer. C’est un livre décapant qui ne ferme pas la porte sur « la fin des temps » mais, au contraire, ouvre une perspective, à partir de la lecture que ce frère dominicain fait des écritures bibliques.

Editions du Cerf

Acheter pour 18.00 CHF

Un an avec les saints
Thierry Fourchaud

L’auteur a choisi 45 saints célèbres. En étudiant leur parcours de vie, il réalise qu’aucune de leur histoire n’est simple. Cette constatation nous rejoint, car nous avons aussi des parcours compliqués. Malgré leurs épreuves, ils sont toujours victorieux finalement ! Les saints ont chacun une manière particulière et efficace de s’adresser à Dieu. Ce livre nous apprend à mieux les prier, car ils n’attendent qu’un signe de nous pour nous aider.  

Editions La Bonne Nouvelle

Acheter pour 15.10 CHF

Père Elijah
O’Brien – Oswald – Doucet

Père Elijah est le récit d’un moine carme, ancien homme politique israélien et rescapé de la Shoah, appelé par le Pape à une mission particulièrement périlleuse. Sorti de son monastère du Mont Carmel, le Père Elijah se retrouve dans un tourbillon où se croisent les forces les plus ténébreuses. A qui pourra-t-il faire confiance et comment pourra-t-il accomplir sa mission ? L’épreuve à laquelle il est soumis prend au fil des pages une dimension politique et spirituelle des plus complexes et passionnantes. Adaptation en BD du fameux roman de M. O’Brien, cette histoire palpitante devrait vous permettre de plonger dans l’univers intrigant du Père Elijah. 

Editions Salvator

Acheter pour 25.20 CHF

Le temps de la bonté
Jacqueline Kelen

C’est l’histoire d’un homme pieux et généreux nommé Tobit. Comme tous les justes, il doit traverser les doutes et la nuit de l’épreuve sans se détourner de Dieu. C’est aussi l’histoire d’une jeune fille, Sarra, qu’un démon empêche de se marier, mais qui demeure digne et confiante. C’est enfin le voyage initiatique d’un fils, le jeune Tobie, guidé et conseillé par l’Ange Raphaël. A partir d’un beau récit biblique composé au IIIe siècle avant Jésus-Christ, ce livre magnifique nous rappelle que, sur terre comme au ciel, le temps de la bonté et de la bénédiction n’est pas révolu.

Editions du Cerf

Acheter pour 32.30 CHF

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La 6e Journée des pauvres à Fribourg

A l’occasion de la journée mondiale des pauvres, les paroissiens du décanat de Fribourg ont été invités, le 13 novembre 2022, à un geste de solidarité avec les plus démunis. Lors de divers ateliers, ils ont confectionné des cartes, des biscuits et de petits cadeaux qui seront remis pour Noël, à des prisonniers, des requérants d’asile et des gens de la rue.

PAR MAURICE PAGE
PHOTOS : CATH.CH

« Mets un peu plus de farine, sinon la pâte va coller à la table et au rouleau à patisserie ! » L’ambiance est animée et joyeuse à l’atelier biscuits réuni à la salle de paroisse de Saint-Pierre, dans une chaude odeur de milanais et de brünslis. « Face à la pauvreté grandissante, je suis heureuse de pouvoir apporter par mes biscuits  » un peu de douceur dans un monde de brutes  » comme on dit », raconte Valérie, une des pâtissières d’occasion.

« Quand je pense à toi, je pense à moi »

Maria de son côté, entonne à tue-tête, la chanson des « Restos du cœur » : « Aujourd’hui, on n’a plus le droit ni d’avoir faim, ni d’avoir froid. Dépassé le chacun pour soi. Quand je pense à toi, je pense à moi… »

« Nous avons entendu le message du pape François qui nous appelle à l’action pour nous mettre au service des plus démunis », explique Olivier Messer, responsable pour la diaconie du décanat de Fribourg. « Plutôt que de simplement glisser un sou à la quête ou de faire un don, il nous a semblé
important de pouvoir offrir quelque chose fait de nos mains. Au-delà d’une aide matérielle qui reste nécessaire, c’est une façon de dire aux plus démunis qu’ils ont une valeur à nos yeux et que nous pensons à eux. Ce qui n’a rien à voir avec la valeur de l’objet. »

A l’atelier cartes, Fabio renchérit : « J’ai voulu apporter quelque chose même si c’est très peu. C’est le plaisir de donner, de se donner, sans attendre quelque chose en retour. »

Les cartes, biscuits et petits cadeaux seront remis, durant la période de Noël, aux prisonniers, aux requérants d’asile et aux gens de la rue par l’intermédiaire des aumôneries spécialisées.

La 6e journée des pauvres

Un regret néanmoins: les ateliers proposés dans les paroisses n’ont pas attiré un grand nombre de personnes. « La journée des pauvres, promulguée par le pape François en 2017, n’est pas encore entrée dans les mœurs et les mentalités des paroisses. En outre, après deux ans de covid, il n’est pas si facile de relancer les activités de ce genre », reconnaît Olivier Messer.

Un regret qui n’entache pas l’enthousiasme de Maria : « En venant, jamais je n’aurais pensé que je rigolerais autant. La prochaine fois, je ferai des  » struffolis  » de chez moi à Lecce, dans les Pouilles. »

22 février: Scout un jour, scout toujours !

Alors que Mova 2022 est encore dans nos mémoires, voici arrivée la journée mondiale du scoutisme : le 22 février. Cette date coïncide avec la date de naissance du fondateur Robert Baden-Powell, le 22 février 1857. C’est surtout une belle occasion de montrer son appartenance à cette communauté forte de plus de 35 millions de membres ; chaque scout est invité à se rendre au travail, aux cours ou dans ses activités avec son foulard !
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Crèches dans nos quartiers

quelques clichés de cette édition. Certaines autres crèches sont placées derrière une vitrine et le reflet ne permet pas de les photographier convenablement, mais elles valent le détour et méritent d’être vues «en vrai». Un grand merci aux groupes, institutions et artistes pour votre fidélité créative année après année. Depuis plus de 10 ans, vous nous offrez un Avent autrement avec Jésus au cœur de notre Noël.
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« Aimer c’est déjà faire l’expérience de Dieu »

La personnalité solaire de la « pasteure youtubeuse » Carolina Costa ne passe pas inaperçue. Auteure, comédienne et théologienne progressiste, elle a gagné plusieurs prix pour la websérie « Ma femme est pasteure » et est bien décidée à faire découvrir l’Amour inconditionnel transmis par Jésus-Christ.

PAR MYRIAM BETTENS
PHOTOS : JEAN-CLAUDE GADMER

Avec une maman luthérienne et un papa catholique, comment êtes-vous tombée dans la marmite réformée ?
(Rires) Lorsque je suis arrivée en Suisse, j’allais à l’église luthérienne danoise avec ma mère. Nous habitions juste à côté de la paroisse réformée et ma mère m’a inscrite au catéchisme là-bas, où tous mes copains allaient déjà. J’ai mon vécu paroissial dans l’Eglise réformée et c’est aussi dans cette Eglise que ma passion pour Jésus et les Evangiles s’est déclenchée. Grâce à mes attaches familiales avec les autres Eglises, je me sens chrétienne avant tout et adepte de la voie du Christ par-dessus tout !

Un voyage au Tibet a changé votre manière de comprendre la foi au sein du christianisme. De quelle manière ?
Avant ce voyage, je venais de vivre un grand chagrin d’amour et une agression sexuelle… Je suis partie au Tibet pour me sauver. C’était le voyage du désespoir. Là-bas, la spiritualité imprègne tout le quotidien et j’ai eu cette puissante sensation que Dieu existait. C’était même une évidence. A mon retour, j’ai pensé que la voie était peut-être dans le bouddhisme. C’est un livre du Dalaï-lama qui m’a fait comprendre que tout se trouvait déjà dans ma propre tradition.

Vous êtes auteure de plusieurs livres, dont un récent. Principale protagoniste dans une websérie, animatrice d’une chaîne YouTube, pasteure famille et enfance pour l’Eglise protestante de Genève et maman de deux filles… Où trouvez-vous le temps de réaliser tout cela ?
Depuis le Covid, tous les projets que nous avions avec Victor, mon mari et notre équipe, se sont condensés autour du travail de témoignages sur Internet. Cette mission me semble de plus en plus importante. Paradoxalement, nous ne sommes pas toujours soutenus par les Eglises. Tout ce projet peut donc être considéré comme bénévole. Raison pour laquelle nos autres activités sont une manière d’essayer de financer en partie cette mission de témoignages sur le web, mais cela reste pour l’instant insuffisant.

Vous ne laissez aucun sujet sous le tapis et osez parler de tout, ouvertement. Certaines de vos vidéos ont provoqué critiques et menaces sur les réseaux sociaux…
Le web est un sixième continent avec un mode de fonctionnement, un langage et une manière de propager la Parole différemment de ce que l’on peut faire en local. Les institutions désirent y être présentes, mais elles n’y sont plus audibles. Les gens souhaitent des vis-à-vis, des visages humains qui témoignent. Un vrai changement est en train de s’opérer au niveau de la communication des messages. C’est un enjeu réel, car si l’on veut une parole progressiste, ce qui représente pour moi la voie réformée, alors on essuie commentaires haineux et menaces. Il existe des Eglises très puissantes sur Internet et des groupes organisés de croisades qui essayent de nous bâillonner. Cet enjeu a pourtant démultiplié notre désir de nous trouver sur les réseaux sociaux. C’est cela être témoin du Christ : aller dans des endroits où personne ne veut aller pour apporter une autre parole. Et ce que l’on ne voit pas, c’est la forêt qui pousse ! Les gens ont envie de retrouver le Christ et le christianisme.

On dit que l’on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. Peut-on parler de tout avec tout le monde ?
Je pense que l’on peut parler de tout, mais comme c’était le cas avec Jésus, certains sujets vont diviser. Cette possibilité de division fait peur à beaucoup de chrétiens. Or, à mon sens, cette parole ne divise pas, elle marque un discernement possible et proclame des choses nous obligeant à nous positionner.

Biographie express

Carolina Costa est auteure de livres sur la foi, théologienne féministe et queer, youtubeuse et pasteure de l’Eglise protestante de Genève. Née à Monaco d’une mère danoise luthérienne et d’un père catholique romain, elle a grandi à Genève et suivi ses études de théologie à l’Université de cette même ville. Chanteuse et comédienne formée à Paris, elle y rencontre son mari. Ils ont créé l’Association Atalahalta qui a réalisé de nombreuses webséries, dont la plus célèbre, inspirée de leur histoire « Ma femme est pasteure ». Carolina exerce actuellement un ministère auprès des enfants et des familles à Genève. Elle est également très active sur le web www.carolina-costa.com

La « pasteure youtubeuse » a réalisé de nombreuses webséries.

L’ESSENTIEL passe au «numérique»

Un accès direct au magazine numérique est disponible depuis chaque site de paroisse, ici Collombey-Muraz.

PAR L’ABBÉ JEAN-MICHEL MOIX, AU NOM DE L’ÉQUIPE DE RÉDACTION | PHOTO: SAINT-AUGUSTIN

Il y a des «évolutions» ou des «révolutions» quasi inévitables. Il y a environ 500 ans, l’invention de l’imprimerie a transformé les livres; elle les a multipliés, elle les a rendus plus abordables. La Bible a connu ainsi une plus large diffusion.

Depuis quelques dizaines d’années, notre société est entrée dans l’ère «numérique» des ordinateurs, des écrans digitaux, des téléphones portables, etc. Désormais, il n’est plus nécessaire d’attendre que le facteur dépose notre journal dans notre boîte à lettres, nous pouvons le lire directement sur notre «tablette» !

Et notre magazine paroissial L’Essentiel n’échappe pas non plus à ce grand mouvement de fond qu’on observe dans les médias. A compter de ce 1er janvier 2023, L’Essentiel effectue également sa «mue», sa «transition» en passant à la version numérique !

Bien sûr, nous pouvons toujours rester abonnés à la version «papier» de L’Essentiel. Et tout en bénéficiant de l’abonnement papier, nous pouvons en plus (en nous enregistrant en ligne) lire la version numérique. Cette nouvelle offre vous sera proposée pour la somme de Fr. 50.–.

Ainsi la version numérique de L’Essentiel présente à nos yeux plusieurs avantages ou «plus-values»: nous espérons ainsi toucher un lectorat plus large, en offrant par exemple la version numérique, pour quelques mois, aux familles ayant présenté un enfant au baptême ou accompagnant un de leur enfant dans un parcours sacramentel du Pardon, de la première communion ou de la confirmation. Nous avons en outre la possibilité, avec la version numérique, d’ajouter du contenu supplémentaire, avec par exemple l’homélie dominicale du curé, avec des annonces d’événements qui «collent» mieux à l’actualité paroissiale.

Nous souhaitons par ailleurs proposer une version exclusivement numérique pour le prix de Fr. 35.–. Cette offre exclut la version papier. Mais elle pourrait trouver un nouveau public dans la jeune génération.

Bref, nous sommes convaincus que le lecteur a tout à gagner avec l’arrivée de la version numérique de L’Essentiel !

Bonne lecture !

Un parallèle et un complément

Par Nicolas Maury

Saint-Augustin SA poursuit sa transformation numérique. En parallèle et en complément de L’Essentiel en format papier, la société basée à Saint-Maurice propose désormais aussi une version digitale. «Notre objectif est d’offrir un outil correspondant au mode actuel de consommation de l’information d’une grande partie de la population, indique son directeur Yvon Duboule. Diverses études de marché montrent clairement une poursuite de cette tendance. C’est aussi un moyen de capter un lectorat plus jeune et / ou sensible aux questions environnementales.»

La porte d’entrée du magazine numérique se trouve sur le site de la paroisse (ndlr. voir encadré). «Chaque lecteur peut désormais consulter son magazine en tout lieu, sur smartphone, tablette ou ordinateur», précise Chantal Salamin, webmaster. «Il est ainsi possible de faire découvrir L’Essentiel à sa famille et à ses amis sans disposer de la version papier avec soi, mais aussi d’accéder à tous les anciens numéros et aux articles publics d’autres magazines.» Le tout soit dans une version web, soit à l’aide d’une liseuse dans une mise en page identique à la version imprimée.

Le renouvellement d’abonnement en ligne grâce à une carte de crédit ou à Twint (et bientôt la carte PostFinance) et l’option de modifier son adresse postale sont d’autres potentialités du système. Sans oublier la possibilité d’offrir un abonnement cadeau. Et Yvon Duboule de conclure: «La solution ayant été développée par Saint-Augustin, notre volonté est de continuer à l’adapter à l’évolution technologique afin de proposer des services répondant toujours mieux aux attentes des paroisses et des lecteurs.»

Comment faire ?

1. Aller sur le site de la paroisse ou à l’adresse monthey-hautlac.lessentiel-mag.ch
2. S’enregistrer en ligne avec son e-mail et un mot de passe.
3. Rattacher son abonnement papier grâce à son numéro d’abonné (présent sur l’étiquette d’envoi de son magazine papier) à son compte (Mon compte / ).
4. S’inscrire à la newsletter pour être informé de la mise en ligne d’un nouveau numéro.
5. Et c’est fait !

Au-delà de notre zone de confort

PAR PASCAL ORTELLI | PHOTO : FLICKR

A l’heure des visioconférences et des livraisons à domicile nous guette l’illusion d’un monde qui, de soi et de droit, viendrait automatiquement à nous. Et ce, au risque, crises et covid aidant, de nous faire perdre le goût de sortir à la rencontre de ce qui justement ne se commande pas. En ce début d’année, l’Epiphanie vient nous bousculer dans notre zone de confort. Face à l’irruption d’une nouvelle étoile dans un ciel déjà cartographié, les mages n’ont pas hésité à la suivre pour découvrir un Dieu qui vient justement à nous. Mais sans prémâcher le travail et en nous demandant quelques efforts de disponibilité tant intérieure qu’extérieure.

Si l’on est prêt à sortir loin pour « s’éclater », selon une formule qui me laisse toujours perplexe, quels pas sommes-nous disposés à faire pour rejoindre ce qui nous fait vivre ? Dans la Bible, rares sont les immobilismes : on ne compte plus les kilomètres parcourus par les patriarches ou les prophètes… Certes, en régime chrétien comme dans toute démarche spirituelle de conversion, le plus long chemin à parcourir reste celui de la tête au cœur.

Et le zéro alors ?

Raison et Foi s’équilibrent comme les masses sur une balance.

Cette nouvelle rubrique va illustrer, par des exemples concrets, la démarche scientifique d’hommes et de femmes d’Eglise dans leur quête de la compréhension de notre monde.

PAR PIERRE GUILLEMIN | PHOTO : FLICKR

Pour Aristote, est « un » ce qui existe. Le vide donc le zéro, donc l’infini (l’inverse du zéro est l’infini), n’existe pas, ce qui implique l’existence de Dieu car le cosmos est conceptualisé comme un espace fini au-delà duquel se trouve Dieu, cause de toute chose.

Le zéro, dans sa forme mathématique, vient de l’Inde. En 628, dans un traité d’astronomie appelé le Brahma Sphuta Siddhanta, Brahmagupta (598-660) définira le zéro comme la soustraction d’un nombre par lui-même (a – a = 0). Il établira aussi qu’un nombre multiplié par zéro est égal à zéro. Ainsi, le zéro est, par sa définition et ses propriétés, différent des autres nombres.

Le système de Fibonacci

Le concept de zéro est, avec la numérotation arabe, introduit en Europe au Moyen-Age et théorisé par le mathématicien Leonardo Fibonacci (1170-1250). Son ouvrage Le livre des calculs est un traité sur les calculs et la comptabilité fondés sur le calcul décimal, à une époque où tout l’Occident utilise encore les chiffres romains et calcule sur boulier. Ainsi, Fibonacci introduit un système de calcul plus puissant et plus rapide que la notation romaine, si bien que banquiers et commerçants l’adopteront très vite et le propageront.

L’erreur d’interprétation du zéro en tant que représentation du vide vient de la conception mathématique de l’équilibre.

En sciences physiques, l’équilibre est l’état d’un système qui correspond à un minimum de la fonction d’énergie pour le paramètre considéré. Le zéro résulte de l’équilibre des forces qui affectent un système donné (mécanique, thermodynamique, électromagnétique…).

Et l’Eglise ?

Lorsque l’Eglise comprend, à partir du XVIIIe siècle, l’interprétation du zéro comme une représentation d’un équilibre, la doctrine d’Aristote s’effondre. Vide et infini ne sont plus contradictoires avec la foi : ils sont complémentaires l’un de l’autre et participent pleinement à l’équilibre du monde.

Quand Jean-Paul II écrit dans son encyclique Fides et ratio de 1998 « La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité », il intègre totalement cette idée d’un équilibre général entre Foi et Raison qui se complètent parfaitement (saint Augustin déjà écrivait au Ve siècle : « Il faut croire pour comprendre et comprendre pour croire. »)

Raison et Foi s’équilibrent comme les masses sur une balance : la résultante des forces en présence s’annule, le zéro (l’équilibre) est devant nos yeux.

L’homme qui marche

Au Kunsthaus de Zurich, on est saisi par les multiples figures filiformes d’Alberto Giacometti nommées « L’homme qui marche ».

L’Essentiel propose aux Evêques des diocèses de Sion et de Lausanne-Genève-Fribourg, à l’Abbé territorial de Saint-Maurice et à leurs représentants de s’exprimer sur le sujet de leur choix.

PAR PIERRE-YVES MAILLARD, VICAIRE GÉNÉRAL DU DIOCÈSE DE SION 
PHOTOS : CATH.CH, FLICKR

Il y a quelque temps, j’avais souri en lisant une annonce portant sur des « assises de la mobilité ». On voit bien ce dont il s’agit ; reste que l’idée de mouvement suggéré par le deuxième terme s’accorde mal avec la position statique évoquée par le premier. Plus récemment, je me suis fait la même réflexion en prenant connaissance d’un projet de « bureau de la synodalité » assurant dans notre Eglise suisse le suivi de la réflexion initiée par le pape François. Si la synodalité exprime le fait de se mettre en marche, est-ce bien à la stabilité d’un bureau d’en garantir le mouvement ?

Cultiver l’élan créatif

Bien sûr, il serait réducteur de botter en touche en invoquant la prétendue opposition entre « l’Eglise prophétique » et « l’institution ». On sait que la spontanéité des initiatives pastorales nécessite souvent une forme d’encadrement pour en garantir la pérennité et que cet enracinement structurel permet précisément de cultiver leur élan créatif.

Il n’en demeure pas moins que le dynamisme de la synodalité nécessite une attention continue pour ne pas courir le risque de le conduire à un autre immobilisme.

Jésus, infatigable pèlerin

Au Kunsthaus de Zurich, on est saisi par les multiples figures filiformes d’Alberto Giacometti invariablement nommées « L’homme qui marche ». C’est aussi le titre d’un livre de Christian Bobin consacré à Jésus. Dans l’Evangile, celui-ci apparaît toujours en mouvement, passant, marcheur, infatigable pèlerin.

Et c’est bien cette attitude qui doit caractériser le chrétien, disciple missionnaire, appelé par le Père, envoyé vers ses frères.

Si le thème du dossier (autre terme bien statique) de cet Essentiel est consacré à la mobilité, qu’il relance alors notre marche en Eglise, vers Dieu, « le plus haut sommet, dans l’audace et l’adoration »1.

1 Prière du pèlerin de la montagne.

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