Sépulture dans l’intimité

PAR CALIXTE DUBOSSON | PHOTOS : CATH.CH/FLICKR

Paris 9 décembre 2017: le décès de Johnny Hallyday crée une émotion nationale. Lors de ses obsèques, un «hommage populaire» lui est rendu avec une descente des Champs-Elysées en musique, par le cortège funéraire, devant près d’un million de personnes. Suit une célébration religieuse en présence de nombreuses personnalités politiques, de la chanson, du cinéma et des médias. Le tout est retransmis en direct par les chaînes d’information, en continu.

Authon (France), samedi 5 dé­cembre 2020 : une quarantaine de personnes – famille et cercle proche – assistent à la messe de sépulture de M. Valéry Giscard d’Estaing. Une assemblée réduite, imposée par les mesures sanitaires, mais qui correspond au « souhait et à la volonté » d’intimité de l’ancien président de la République.

Sion, 11 janvier 2021 : « Je désire que ma mort soit annoncée et accueillie comme une fête, celle de la rencontre du Père dans les cieux, la troisième naissance », avait écrit le cardinal Henri Schwery dans son testament spirituel. Malgré ce désir, les normes imposées par la pandémie ont drastiquement limité la participation à ses funérailles : cardinal ou pas, c’était 50 personnes, pas plus.

L’intimité, une pratique de notre temps

Trois événements, trois manières différentes de vivre un deuil. La pandémie du Covid a contraint les familles à vivre leur deuil dans l’intimité. Pourtant, cette pratique n’est pas nouvelle. Elle était en progression constante depuis quelques années. Ce phénomène montre une approche totalement inédite de la façon d’appréhender et de vivre l’évènement de la mort. On assiste actuellement à une modification de l’attitude des gens face aux rituels qui accompagnent la mort ; les funérailles sont de plus en plus fréquemment célébrées dans l’intimité de la famille, voire dans la plus stricte intimité, dans une église, dans un centre funéraire ou dans les locaux aménagés des entreprises de pompes funèbres elles-mêmes. La dimension sociale est progressivement écartée. Par ailleurs, on ne fait plus systématiquement appel au prêtre pour la célébration.

Cette évolution est plus particulièrement perçue en milieu urbain. Dans un village où société civile et communauté religieuse se recoupent souvent plus largement, la sépulture est un événement qui revêt à la fois un caractère social et religieux. En effet, de près ou de loin, une large partie de la population se sent concernée par la mort d’un membre de la communauté villageoise, en raison de sa proximité avec lui. Très souvent, beaucoup ont partagé un bout d’histoire avec le défunt ou sa famille.

En ville, il en va autrement. Cela ne fait pas toujours sens de célébrer des funérailles à l’église si le défunt n’était pas croyant ou si sa proche famille ne l’est pas non plus. Après discussion avec les services funèbres, avec le prêtre, on opte alors pour une célébration dans l’intimité ou dans la plus stricte intimité. Cela met en évidence un élément qui m’interpelle : la famille ne prend plus nécessairement en compte le lien social de son défunt, aussi petit soit-il, pour laisser la possibilité aux personnes ayant, d’une manière ou d’une autre, été proches de celui-ci, de lui dire « à Dieu ». Cela n’est pas toujours bien accepté par ces personnes qui expriment parfois leur regret et leur désapprobation.

L’intimité vue par les professionnels

Comment en est-on arrivé là ? Pour un employé des pompes funèbres : « Certaines familles vivent des ruptures, des déchirures en leur sein et n’envisagent pas d’être exposées au regard de tous : comme mises à nu. La célébration dans l’intimité est alors une protection. » Pour un autre : « L’aspect financier pèse lourd : par exemple, l’argent manque et il apparaît impossible d’honorer la présence de chacun à travers une invitation à une agape largement ouverte. » Pour d’autres enfin, la participation importante ou faible aux obsèques risque de mettre à nu les bonnes ou mauvaises qualités relationnelles du défunt. Ils choisissent alors une cérémonie privée de public.

Georges Mottiez, ancien directeur de pompes funèbres, « considère que la perte, ou l’absence, de pratique religieuse parmi les jeunes générations explique en grande partie la demande d’intimité. Il n’y a plus aucun repère. Les gens viennent à l’église avec leur playlist pour la cérémonie, ignorant qu’il y a souvent un chœur pour l’enterrement. On se fait sa propre religion. C’est « à la carte » », précise-t-il. Même si le défunt était pratiquant, il arrive que les enfants changent parfois les dernières volontés du parent, en demandant l’intimité. La célébration n’a plus la même dimension. La famille souhaite une célébration simple, pas trop longue. Par ailleurs, on ne veut plus trop s’afficher à l’église dont on s’est éloigné ou qu’on n’a jamais fréquentée. Les gens ne participent plus à l’assemblée dominicale, notamment après avoir été forcés dans leur enfance ou leur jeunesse.

Citée par le Journal de Cossonay en 2013, la pasteure Christine Nicolet regrette cette situation : « Nous sommes tous touchés par l’individualisme de notre société, et nous nous en plaignons. Alors pourquoi contribuer encore à la montée de la solitude en demandant à partir tout seul ? La mort n’est pas une affaire privée, elle est affaire de société. En tout cas si on veut que cette société continue d’être humaine. »

L’intimité imposée

Voilà ce qui est pour une intimité choisie et assumée. Mais qu’en est-il lorsque celle-ci est imposée par les circonstances ? La pandémie du coronavirus a profondément impacté la façon de vivre de notre société et aussi celle de l’Eglise. Nous avons été contraints d’aller contre nos réflexes naturels de solidarité avec les familles en deuil en les laissant seules assumer une « double » peine : celle de perdre un être cher et celle de ne pas pouvoir célébrer avec la communauté des amis et des connaissances.

De tout temps, la réaction spontanée des personnes humaines a été de présenter à la famille endeuillée ses condoléances soit par une présence physique, soit par des messages et des offrandes de messes. Au temps de Jésus déjà, les sépultures rassemblaient une affluence considérable comme le souligne saint Luc : « Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme. »

Soit en tant que prêtre, soit en tant que famille, lors des célébrations dans l’intimité, jamais nous n’avons autant cruellement ressenti l’absence de nos proches et connaissances ainsi qu’un désir d’être entourés et consolés par des poignées de main ou des accolades sincères. Il est donc précieux de redire ici le rôle essentiel de la communauté paroissiale dans le processus de deuil. Pourtant, j’ai ressenti que les brèves cérémonies vécues dans un décor plus restreint que l’église paroissiale, avec une approche plus personnalisée notamment avec des textes et des musiques que le défunt appréciait, a mis du baume au cœur des familles. Beaucoup ont quand même trouvé une réelle consolation dans ces moments de prière.

Quel avenir pour le processus de deuil ?

La question se pose donc : verra-t-on une augmentation de l’intimité amorcée avant la pandémie ? Ou au contraire, assistera-t-on à un retour de belles cérémonies vécues par de grandes assemblées ? Verra-t-on les célébrations comme celle de Johnny Hallyday devenir monnaie courante ou alors assistera-t-on à un renforcement de celle vécue pour Valéry Giscard d’Estaing et pour le cardinal Schwery qui auraient, à coup sûr, rempli trois églises ? La réponse est à lire d’ici peu dans les faire-part des familles endeuillées de nos quotidiens.

Une prière exaucée

Une dame de 90 ans, fille unique et célibataire, m’a confié qu’elle priait tous les jours pour qu’il y ait du monde à son enterrement. J’ai accueilli cette confidence sans lui rétorquer que c’était humainement impossible. Le jour de son décès, nous fixons la cérémonie pour le mercredi suivant.
Deux heures après, un autre décès m’est signalé. La famille désire également le mercredi. Je réponds que c’est impossible, la place est déjà prise. La famille insiste :
«Ne peut-on pas s’arranger avec la famille de la dame pour une cérémonie commune?» «Bien sûr», acquiesce le curateur de la nonagénaire. L’église fut remplie et la prière de la dame pleinement exaucée !

La veuve et la foule (Luc 7, 11-17)

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : DR

Quand il est question de funérailles, dans les évangiles, et que Jésus y est mêlé, la famille du défunt est toujours fort bien entourée: ainsi de nombreux Juifs sont venus auprès de Marie et Marthe, les proches du Christ, pour les consoler de la mort de leur frère (cf. Jean 11, 45). De plus, ils restent avec elles quatre jours après la mise au tombeau de Lazare. Si bien qu’ils peuvent assister au miracle du retour à la vie de ce dernier, grâce à l’intervention priante de Jésus : après avoir vu pleurer Marie et les Juifs qui l’accompagnaient, le Maître frémit, il pleure lui aussi, il invoque le Père et arrache son ami à la mort (cf. 11, 33-44). C’est devant l’assemblée des personnes présentes que le Fils de Dieu opère, si bien d’ailleurs que certains vont le dénoncer auprès des pharisiens pour qu’il soit arrêté et mis à mort.

Quand la veuve de Naïn porte en terre son fils unique, une foule considérable de la ville est là et fait route avec la femme désespérée (cf. Luc 7, 11-17). Les gens deviennent ainsi eux aussi témoins de l’acte de résurrection du Christ, lorsque celui-ci s’approchant, touchant le cercueil, intime l’ordre au jeune homme de se lever et qu’il le rend à sa mère. Le deuil et l’œuvre du Fils de l’homme se vivent en groupe.

C’est en peuple que le Seigneur sauve Israël, c’est en communauté que la populace se laisse alors saisir d’admiration devant l’événement inconcevable et glorifie Dieu pour le prophète qui s’est levé de la sorte et a visité la nation élue. C’est toujours en communauté que la Trinité nous rejoint, lorsque nous sommes frappés d’abattement et de malheur et qu’elle nous remet debout par l’espérance.

Ne restons jamais seuls, dans nos épreuves. L’Esprit nous donne des frères et des sœurs « con-solateurs » (c’est le sens du terme latin cum-solus, être avec ceux qui sont seuls). Laissons-nous porter et soutenir par eux. Et donnons à tous la possibilité de dire adieu à la personne décédée.

Steve Dunn, de la passion du Chant à la vibration de la Foi

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), novembre 2021

PAR ANNE-MARIE COLANDREA
PHOTO : STEVE DUNN

Steve Dunn, dès sa plus petite enfance, a toujours été habité par la musique et de manière indissociable par le chant. Il avait une «bonne oreille»: on lui demandait souvent de préciser les accords pour ses camarades guitaristes et chanteurs. A l’âge de 11 ans, Steve arrive à Genève où il déploiera ses talents musicaux jusqu’à composer des chansons, et à chanter dans un groupe rock. Il choisira de poursuivre ses études en guitare classique, il se formera aussi à l’enseignement. Pour Steve, la direction de chœur manifeste le plaisir du partage : être avec des personnes qui aiment simplement chanter en amateur ou en professionnel, en église ou en concert. Son goût pour la musique sacrée croît et mûrit au fil de ses expériences et de sa formation. Il nous confie : « Pour moi la preuve que Dieu existe est que l’harmonie existe, que la musique existe, et chaque fois que l’on chante, on est en train de louer Dieu. »

Steve affirmera sa formation en direction chorale et en direction d’orchestre au Conservatoire supérieur de Genève (actuel HEM). Il y rencontrera un maître en la personne de Michel Corboz qui demeure pour lui une figure décisive dans l’approche de la musique sacrée et de la direction de chœur. A cette époque, il chante dans l’Ensemble vocal de Lausanne et devient l’assistant du maître. Steve vibre toujours de mille facettes et ne cesse de transmettre sa passion et son art : outre le chœur mixte et la Maîtrise de Sainte-Thérèse, il dirige, avec autant de professionnalisme, trois autres chœurs de Genève à Neuchâtel.

En 2002, il est appelé à la direction du chœur mixte de la paroisse Sainte-Thérèse composé de chanteurs de longue date, dont certains répondent toujours présents. L’atmosphère des répétitions se déroule sous le signe de la bonne humeur avec le plaisir de chanter et d’œuvrer pour vivre de beaux et grands moments de la liturgie. En 2013, il relance la Maîtrise de Sainte-Thérèse avec ce désir de donner aux enfants l’envie de chanter dans l’église. Les enfants de la Maîtrise animent avec Steve, Humberto et d’autres amis musiciens, les messes des familles de la paroisse.

Steve, vous l’avez compris, dévoile plus d’une corde… il est compositeur, il a créé trois messes ; il est fédérateur en participant à la création de la nouvelle Fédération des chœurs Genevois. Il ne manque pas d’initiative et de créativité même en « période covid » et ce grâce aussi aux talents de sa famille : chez les Dunn, la musique et surtout le chant représentent toute une histoire de famille ! Steve résume le vécu de cette dernière année comme un temps pour « réfléchir à ce qui compte dans ma vie : ma famille, mes amis, le chant, ma Foi, ma relation à Dieu… le tout ne faisant qu’un ».

Il souhaite encourager toute personne à chanter, sans hésiter, il y a de la place pour tous. Steve invite à venir, à voir et à vivre une répétition : il en est de même pour les enfants. Chanter ça s’apprend, ajoute-t-il, même si l’on chante faux. Il faut se donner le temps. La patience est l’art du chef de chœur. Le chant, précise-t-il avec enthousiasme, est quelque chose de créé, que l’on recrée avec l’interprétation. Le chef et le chœur se communiquent mutuellement l’énergie de la vie. Partager le sens du beau, permettre l’ouverture vers Dieu – qui s’avère immédiate chez l’enfant – autant de motivations et de passions qui animent Steve et qu’il transmet : « La musique et le chant m’ont aidé à retrouver ma Foi et sans cesse me portent à la vivre. »

Pour en savoir plus : voir sur le site https://saintetherese.ch; et notamment dans la rubrique « instant musical ».

Nous sommes Eglise

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2021

PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET
PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER

Belle célébration d’ouverture de l’année pastorale le 5 septembre à la Colombière : festive, priante, elle nous a permis de prendre conscience que « nous sommes Eglise » – le thème de l’année qui s’ouvre. Etre Eglise, qu’est-ce que cela signifie ? C’est, ouverts au souffle de l’Esprit, communiquer pour bâtir ensemble des communautés où il fait bon vivre et prier. C’est élaborer des projets ensemble pour la joie de tous. C’est nous engager, à notre mesure et selon nos talents, pour une Eglise qui appelle et accueille, une Eglise, aussi, qui répond aux questionnements de nos contemporains – nombreux et profonds.

Le 10 octobre, le pape François a inauguré le synode sur la synodalité, un processus qui durera trois ans. Objectif ? Redonner la parole au peuple de Dieu en réformant la gouvernance de l’Eglise. Reconnaître et promouvoir les compétences des laïcs pour lutter contre le cléricalisme et la rigidité. Synodalité veut dire « marcher ensemble » à l’écoute de l’Esprit pour discerner la volonté de Dieu. « Il s’agit de repenser la structure hiérarchique de l’Eglise pour qu’elle soit au service de la fraternité », écrivent Monique Baujard et Etienne Grieu dans la revue « Etudes » d’octobre. Tout un programme qui nous appelle à retrousser nos manches. Dès aujourd’hui !

Notre Unité pastorale s’est mise en route, manifestant son désir de synodalité, par l’envoi en mission de laïcs lors de la messe de reprise. Beau signe : c’est aux laïcs – en collaboration avec les prêtres – qu’est confiée l’Eglise de demain. Dans une société sécularisée et pluraliste, ils sont en première ligne pour témoigner de l’Evangile. Comment ? Il leur faut écouter le monde de ce temps pour entrer dans les questionnements de leurs contemporains et oser la rencontre et le dialogue pour ouvrir des chemins capables d’articuler le message de l’Evangile avec leurs interrogations. Car annoncer la Bonne Nouvelle, c’est d’abord partager la foi qui nous nourrit avec celles et ceux que nous croisons sur nos chemins de vie – « le centre de gravité de l’annonce de l’Evangile quitte les structures ecclésiales et passe aux  » simples laïcs  » ». En puisant dans l’eucharistie dominicale les paroles et le pain pour la route.

Au fil des mois, l’Equipe pastorale nous proposera aussi trois conférences et trois veillées de prière pour approfondir notre foi et mieux en vivre au quotidien. Autant d’occasions de nous retrouver, de réfléchir et de prier ensemble, autant d’occasions d’être Eglise. Ne manquons pas ces puits où nous désaltérer. Et partager, dans l’audace et l’ouverture, nos projets et nos rêves. Pour la croissance de l’Eglise et la joie de tous.

La prière ouvre à la communion avec les défunts

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2021

L’abbé Rémy Delalay, prêtre de notre secteur, témoigne de la façon dont il accueille les familles qui viennent de perdre un proche.

TEXTE ET PHOTO PAR RÉMY DELALAY

Quand on me demande une sépulture, une des premières questions que je dois poser est de savoir si la famille la souhaite dans l’intimité ou avec toute la communauté paroissiale. De plus en plus souvent, on me répond qu’elle sera dans l’intimité. Je dois alors demander si elle sera à l’église paroissiale, dans la chapelle des pompes funèbres ou dans un centre funéraire. Il était autrefois évident que toute la vie chrétienne se déroulait dans l’église du village : du baptême à la sépulture. De nos jours, l’important est d’accompagner nos défunts de notre prière et de les confier à Dieu avec amour et dignité et cela est possible aussi en dehors de l’église paroissiale, que beaucoup de nos contemporains ne visitent plus forcément régulièrement. Ils en sont donc moins attachés.

Comme il n’y a pas de chorale pour animer la célébration, la famille s’investit et s’implique pour choisir un chant et une musique, pour faire la lecture et la prière universelle et dire quelques mots sur la personne qui nous a quittés. Comme l’assemblée est assez petite, on se sent plus proche les uns des autres, plus en famille, plus en sécurité, les larmes coulent ainsi plus facilement et simplement que dans une grande assemblée qui peut impressionner. Comme prêtre, comme pour une sépulture publique, je tente d’y apporter une parole d’espérance et de consolation en m’adressant directement aux personnes les plus éprouvées qui sont souvent à deux mètres de moi. Cette proximité rend la compassion et l’empathie encore plus fortes. Ma présence est signe de la présence du Christ à leur côté et aussi de la présence de la paroisse dans leur deuil. L’assemblée des fidèles prie en effet à chaque messe pour tous nos défunts. Prier pour les défunts et leurs familles dans la peine et l’épreuve du deuil est une œuvre d’amour et de charité. Même sans présence physique, par la prière et la foi, les paroissiens ont une présence spirituelle auprès des endeuillés.

Une sépulture dans l’intimité se déroule généralement sans la distribution de la communion. Celle-ci aura lieu lors de la messe de 7 e ou du souvenir que beaucoup de familles souhaitent vivre en paroisse. Là, surtout s’il n’y a pas eu de visites à la crypte, les connaissances et les membres de diverses sociétés peuvent s’associer au deuil des proches par une présence amicale et réconfortante.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

Tous concernés et consultés… en synode !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), novembre 2021

LE BILLET DE PASCAL DESTHIEUX, VICAIRE ÉPISCOPAL | PHOTOS : DR

Le 10 octobre, le pape François a ouvert le processus du Synode des évêques 2023, qui porte justement sur le thème de la synodalité, et le dimanche suivant, notre évêque Mgr Morerod a officiellement ouvert la première phase de ce synode qui se vit dans les Eglises locales. Tous les baptisés, membres à part entière de l’Eglise Peuple de Dieu sont concernés et consultés. Faire synode, c’est être ensemble (syn) sur le chemin (odos), nous mettre à l’écoute de la Parole et de l’Esprit Saint pour lire les signes de notre temps.

Un questionnaire est proposé. Vous pouvez y répondre seul, mais mieux encore en famille, en groupe de prières, de lecteurs, d’auxiliaires de la communion, d’accueil, de fleuristes, de chorale, de conseil pastoral, etc. Il s’agit de réfléchir sur notre cheminement en Eglise aujourd’hui, et de discerner quels sont les nouveaux pas que l’Esprit nous invite à accomplir pour progresser dans notre « marche ensemble ». Rappelons que le but du synode n’est pas de produire des milliers de documents, ni de nous focaliser sur le changement des structures, mais bien de cheminer ensemble, dans la prière, l’écoute des Ecritures et le partage entre chrétiens et avec la société, en communion avec les successeurs des apôtres.

Le Pape commence ce processus synodal par une consultation la plus large possible, et notre évêque tient beaucoup à ce que les personnes qui ne fréquentent pas régulièrement nos paroisses puissent donner leur avis. Nous vous invitons à vous rendre sur la page Synode du site diocese-lgf.ch ou à appeler le vicariat
(022 319 43 43) pour recevoir la consultation. Et si vous « cheminez » dans un groupe paroissial, n’oubliez pas d’interroger vos proches et vos connaissances pour élargir cette démarche synodale. Nous sommes toutes et tous concernés et consultés… pour cheminer ensemble, en synode !

Un local tout neuf

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2021

Le local du groupe de jeunes (GDJ) a une longue histoire, que je me propose de vous conter ici. D’où nous venons, ce que nous avons accompli, où nous allons. Au-delà d’une pièce dans un immeuble, c’est le changement de tout un groupe qui s’opère. Une belle aventure.

PAR STEPHANE BÜRKI
PHOTOS : CHARLOTTE OBEZ, JEAN-PIERRE BÜRKI, CLAIRE ET PIERRE GOTTOFREY

« C’est incroyable ! », dis-je à Charlotte Obez, nouvelle responsable du groupe de jeunes (GDJ), en voyant le fruit de trois jours de travail. « T’as vu ? », me répond-elle. Il faut dire que nous revenons de loin. De très loin même.

Un déclic tardif

Cette pièce a une histoire mouvementée. Elle sert de bureau à Roberto De Col entre 2009 et 2014, lorsqu’il gère le GDJ. A l’époque, on commence déjà à y ranger divers objets, car le lieu s’y prête.

Stéphane Ernst reprend le groupe en 2014, et l’habitude d’y conserver des choses hétéroclites s’intensifie. La table pour les apéritifs utilisée après la messe des jeunes ? Rappelons-nous cette époque sans contrôle à l’entrée, quand nous pouvions partager un agréable moment sur le parvis de la Colombière ! Mettons-le « au bureau de Stéphane » ! Pour ces mêmes messes : que faire des instruments pour l’animation musicale ? Gardons-les « au bureau ». Petit à petit, le lieu se remplit.

Un nouveau départ

L’arrivée de Charlotte Obez, qui a pris la succession de Stéphane en 2021, a permis de dépoussiérer ce lieu. Elle ne voulait pas être « Stéphane 2.0 », mais « Charlotte 1.0 » avec ses objectifs et ses propres expériences. Stéphane nous manquera, ainsi que l’humour et la bonne humeur qui le caractérisaient ; mais nous n’avancerons pas à essayer de l’imiter après son départ, une telle démarche ne pouvant que sonner faux.

Un projet que Charlotte avait en tête depuis longtemps et qu’elle avait à cœur de mettre en œuvre ? Proposer un local qui serait dédié au groupe et qu’il pourrait investir à loisir. La nouvelle animatrice du GDJ propose donc aux membres des deux anciens groupes de jeunes de rénover ce qu’on appelle encore le « bureau ». Nos effectifs sont – à l’époque déjà – limités, et avec de nouveaux universitaires, des départs sont à déplorer.

Une équipe petite mais déterminée se forme autour de Charlotte: Audrey Boussat, membre du vieux GDJ, Samantha Minitti, membre du GDJ « jeunes » depuis sa confirmation et le narrateur de cette belle aventure, Stephane Bürki. C’est là la joyeuse troupe qui composera le groupe de refonte du GDJ. N’oublions pas les aides ponctuelles qui se sont révélées absolument nécessaires !

Rénovation jour un

Mercredi 4 août 2021. Un matin pluvieux – qui s’en étonne ? – ouvre trois jours de rénovation. Au programme : mise à la déchetterie des meubles superflus, tris divers, peinture des murs, du bar et de son étagère assortie, réameublement (recherche de canapés, table, chaises, réfrigérateur, étagères, etc.).

Ce premier jour peut être résumé en un mot : tri. Tri des papiers, des contenus des tiroirs, des armoires, des étagères ; tri des meubles : que garder, que jeter ? Et un premier voyage à la déchetterie. Avec une organisation légendaire, nous manquons la fermeture d’avant midi de la déchetterie de Gingins; nous devrons aller à Founex. A notre retour, c’est le canapé que nous avons adopté. La comparaison entre le matin et le soir mérite d’être faite en images.

Rénovation jour deux

Une météo grisâtre nous accueille pour poursuivre le travail : enlever le canapé restant, trop large pour passer par l’entrée « habituelle » (qui donne sur la rue), mais qui nécessitait une clef sans double que nous n’avions pas jusque-là.

Ensuite, nous franchissons un pas qui se révélera décisif : la peinture. Je serai franc : je n’étais pas favorable à l’idée de mener, en plus de ce qu’il y avait à faire, des travaux de peinture, de surcroît pour avoir des murs de coloris différents. Je le reconnais : j’avais tort tant le résultat et le cheminement qui y a conduit se sont révélés plaisants.

Rénovation jour trois

Dernier jour de cette aventure. Il reste les finitions de peinture à contrôler, mais avant tout, c’est l’aller-retour chez le géant jaune et bleu qui nous occupe. On peut affirmer sans trop de crainte que ces magasins sont des labyrinthes et qu’en sortir sans y passer des heures est ardu. Or, nous aurons réussi à ne pas y passer plus d’une heure entre notre entrée et notre sortie, ce qui est à souligner ! Une fois revenus la table en main, nous entamons la dernière ligne droite, qui se révélera ne pas être si rectiligne…

Nous sommes sortis en moins d’une heure du labyrinthe jaune et bleu, certes, mais c’était sans compter sur une erreur : la taille des étagères… « Ça fait vraiment un mètre quarante, ça ? », demandai-je à Charlotte. « Euuuuuuh non, en effet »,
me répond-elle avec un regard médusé. Nous venions de nous rendre compte que nous avions choisi une mauvaise taille d’étagère, ce qui allait ralentir la fin des travaux. Malgré tout, après un second aller-retour à Aubonne, le local a pris une forme très proche de celle qu’il a aujourd’hui.

 

L’inauguration

Vendredi 10 septembre, 19h. Nous sommes une vingtaine pour l’inauguration officielle et la bénédiction du local par le curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand. Adultes et jeunes réunis pour voir ce qui était un « bureau » devenu le « local » pour ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire du GDJ. Un chapitre jalonné de belles aventures, de « gaillardes escapades », pour reprendre le mot de Montaigne.

Quand «enterrer dans l’intimité» n’est pas un choix

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), novembre 2021

Enterrer dans l’intimité était déjà une pratique de plus en plus répandue ces dernières années, mais la pandémie a créé une nouvelle situation, lors du confinement, avec des mourants hospitalisés que leurs proches ne pouvaient pas accompagner et des enterrements dans une grande solitude.

PAR GABRIELLE, ANNICK, JEANINE ET LÉONIDAS | PHOTOS : MARIE-PAULE DÉNÉRÉAZ

Une situation déroutante

Perdre un proche est toujours un événement douloureux à vivre, surtout dans les jours qui entourent le décès. Mais, si l’on peut dire, la situation telle qu’elle se présentait au moment du décès de ma sœur, en automne 2020, a été rendue plus difficile par l’impact très violent de l’épidémie de Covid. A ce moment-là, la peur dominait. Il y avait de grandes restrictions pour approcher la personne qu’on savait à l’hôpital, en soins intensifs et en danger de mort. Pas d’au revoir donc. Plusieurs membres de la famille étaient en quarantaine et eux-mêmes en souci pour leur santé. Lorsque l’inéluctable a été annoncé, les visites à la crypte étaient réparties sur plusieurs heures afin que les gens se croisent le moins possible. La famille a vécu un grand moment de solitude lors de la messe d’ensevelissement, dans l’intimité, où l’absence de la famille élargie, des nombreux amis et amies, des gens du village s’est fait sentir. En temps normal nous aurions apprécié de parler avec les gens qui ont connu et aimé la défunte, de recevoir leurs témoignages d’affection et leurs encouragements. Une situation bien déroutante que nous avons pourtant dû accepter dans la confiance en Dieu.

Gabrielle

Une trop stricte intimité

Au mois de novembre, nous avons perdu notre papa. Notre maman s’en est allée en février, la séparation était trop difficile pour elle. Deux enterrements dans la plus stricte intimité. Une de mes sœurs et sa famille vivent au Canada, il était impossible pour eux de venir, c’était une douleur supplémentaire. Cette trop stricte intimité nous a empêchés de rendre l’hommage qu’on aurait aimé. A la douleur de perdre nos parents s’ajoute le désarroi d’être privés de toute possibilité de se retrouver entre proches pour se réconforter. Pas question de s’embrasser, de se passer la main dans le dos, de se serrer la main : ces gestes de réconfort, qui viennent naturellement lorsque surgit l’émotion, sont proscrits. Malgré cela, nous nous sommes sentis entourés différemment, par la prière, des cartes, des téléphones, des fleurs…

Annick

Encourager les funérailles dans l’intimité ?

Avant la Covid, la célébration dans l’intimité pouvait s’expliquer par plusieurs raisons : les raisons financières, familiales et religieuses. A cela s’ajoute la perte de repères sur la vraie vision de la vie et de la mort.

En ce temps de Covid, les enterrements dans l’intimité sont très nombreux et le seront encore davantage dans le futur. En effet, les gens ont vu qu’on peut bien simplifier le rite, y faire participer peu de gens ; néanmoins, il amoindrit l’aspect communautaire et social : l’homme est un être relationnel et le fait de se voir entouré d’amis et de connaissances aide à faire le deuil.

La liturgie pâtit de cette célébration : pas de chants, quelquefois pas de messe. Elle favorise l’individualisme, crée des frustrations en famille et nous interpelle : comment, en pastorale, favoriser les célébrations d’enterrement ouvertes au public, après la Covid ?

Abbé Léonidas Uwizeyimana

L’amour est plus fort que la mort

« La mort n’est pas la nuit, au contraire elle déchire les ombres, elle ne sépare pas,

elle unit dans le cœur de Dieu ceux qui se sont aimés véritablement. »

Pour mon mari et moi la mort n’a jamais été un sujet tabou. Nous en parlions naturellement, sans aucune peur ni amertume. Ensemble, depuis plusieurs années, nous avions noté nos souhaits pour la célébration des « à Dieu ».

Hélas, la Covid a dicté sa triste réalité. Les restrictions imposées, les gestes barrières, n’ont pas permis de l’accompagner ni de lui offrir la messe qu’il aurait souhaitée. Ce fut douloureux pour moi et toute notre famille de vivre un deuil dans de telles conditions.

Néanmoins, bien que profondément peinée par la séparation et par la manière cauchemardesque de lui dire au revoir, j’ai très vite compris que pour retrouver la paix intérieure, je devais dépasser ces émotions trop humaines et m’accrocher à l’Essentiel. Je crois aux promesses de Jésus. Donc je sais où est mon mari désormais. Le connaissant tellement bien, il me semble l’entendre me dire : « Près de Dieu, je vis heureux et comblé, ne m’attriste pas en cheminant larmoyante et déprimée. »

De plus, je perçois toujours sa présence à mes côtés, grâce au fil rouge magique qui nous relie désormais : la prière. Ainsi, avec son aide et la grâce de Dieu, je continue ma route pacifiée, confiante et sereine.

Jeanine

Trois questions à… Marianne Delporte

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), novembre 2021

PROPOS RECUEILLIS PAR THIERRY SCHELLING | PHOTO : THIERRY SCHELLING

Marianne, catéchiste à Saint-Joseph, quel bonheur de tavoir ! Comment es-tu arrivée dans cette paroisse dans le fond ?

Je suis arrivée dans cette paroisse il y a 20 ans lorsque jeune mariée j’ai emménagée aux Eaux-Vives. A l’époque, je n’allais pas souvent à la messe mais de chez moi, j’entendais les cloches de Saint-Joseph sonner le dimanche matin, et elles m’ont attirée vers elles. Puis, les prêches de Thierry Fouet me touchaient au cœur à chaque fois, ce qui a rallumé le feu de la foi en moi.

Comment vois-tu en quelques mots les enfants daujourdhui, spécialement dans le cadre de ta catéchèse ?

Ce sont des enfants qui savent ce qu’est le libre arbitre de par leur éducation libérale : ils sont habitués à faire des choix tout jeunes donc il est impossible d’être dogmatique et c’est parfait puisque aimer Dieu se choisit mais ne s’impose pas.

Ainsi, les accompagner sur le chemin de la foi est passionnant car ils se questionnent beaucoup mais en même temps, ils ont soif de l’amour de notre Père et aspirent tant à un monde meilleur. Or, la Trinité est un concept abscons et lointain pour eux. A nous de leur montrer sa proximité par la prière et la lecture de la Bible, leurs deux seules armes pour devenir meilleurs.

Que souhaiterais-tu dire à la communauté de Saint-Joseph ?

Je suis très heureuse de faire partie de cette communauté avec laquelle j’avance sur mon chemin de foi depuis 20 ans. Je suis particulièrement attachée à notre église Saint-Joseph qui est pour moi un cocon ouaté où se recueillir quand la ville grise et stressante me fatigue. C’est comme un phare au milieu de la tempête.

Une année pour faire Eglise

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2021

La messe d’ouverture de l’année pastorale, dimanche 5 septembre à la Colombière, et non à l’abbaye de Bonmont, pandémie oblige, a réuni les communautés de notre Unité pastorale (UP) dans une même prière sur le thème «Nous sommes Eglise». Elle a conjugué lancement de l’année pastorale 2021-2022 et envoi en mission de laïcs engagés sur l’UP.

PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET | PHOTOS : PHILIPPE ESSEIVA

En signe de communion entre les communautés de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) et les communautés linguistiques, dix cierges ont été allumés sur l’autel en ouverture de la célébration. Gland, Founex, Crassier, Saint-Cergue, Begnins, Nyon et les communautés coréenne, lusophone, hispanophone et italophone étaient ainsi représentées et unies par la même lumière.

L’abbé Jean-Claude Dunand, curé modérateur, a ensuite ouvert l’année pastorale par une réflexion sur le thème choisi, « Faire Eglise » : « Depuis le début de la pandémie, nous sommes affectés par la difficulté de faire Eglise, empêchés de vivre nos rassemblements, habités par la peur de l’autre qui est susceptible de nous transmette le virus, contraints parfois à devoir participer à la prière eucharistique via un écran… » L’inquiétude est là, certes, mais « cette situation de manque ne devrait-elle pas au contraire susciter un désir plus ardent ? Sommes-nous suffisamment ancrés en Christ pour que cette épreuve soit l’occasion de renouveler notre espérance et notre motivation à faire Eglise ? C’est cette ouverture au souffle de l’Esprit que l’Equipe pastorale souhaite favoriser pour cette nouvelle année pastorale ».

Dédicace, soirées, veillées

Une année qui sera jalonnée d’événements importants dont la dédicace de la nouvelle chapelle de Gland avec la consécration de l’autel, dimanche 13 février, par l’évêque, Mgr Charles Morerod, « un événement central susceptible de nous donner un nouvel élan ». Un rituel proche de celui du baptême : « Les baptisés, par la régénération du baptême et l’onction de l’Esprit Saint, sont consacrés pour être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint. » Baptisés, nous sommes habités par la présence de Dieu et nous recevons la vie de l’Esprit.

Le baptême est un trésor à accueillir. Pour aider les paroissiens à en prendre conscience, l’Equipe pastorale organise six temps forts répartis sur l’année : trois conférences – « L’Eglise, corps du Christ », « Vivre l’Eglise en coresponsabilité » et « Marie, mère de l’Eglise, modèle de la communion des saints » – et trois veillées de prière sur les thèmes des conférences à Gland, Nyon et Founex. « Que l’Esprit nous guide durant toute cette année pastorale : nous sommes Eglise » a lancé le curé.

Envoyés en mission

La célébration a aussi vu l’envoi en mission de laïcs engagés sur l’ensemble de l’UP. En lien avec l’Equipe pastorale, le curé a confirmé la création du Groupe solidarité. A partir de témoignages de personnes en précarité et de partages de vécus en pastorale sociale, il s’agira de développer une connaissance concrète sur la question de la précarité; sur la réalité sociale de notre région, les besoins actuels, les ressources déjà en place; sur la place faite au pauvre dans la vie de l’Eglise ; et de dégager des pistes pour l’action. Sont membres du groupe, placé sous la responsabilité de Françoise Gariazzo : Evelyne Pintado, Thérèse N’Galula, Gennaro Larucci, Marie-Josée Desarzens et Olivier Minniti.

L’abbé Dunand a annoncé l’engagement de Charlotte Obez par Mgr Morerod à 50% pour une année de discernement au sein du service de la pastorale jeunesse dans l’UP ; l’engagement d’Emmanuel Milloux par l’évêque comme assistant pastoral à 70% pour la catéchèse de l’adolescence et des projets en lien avec l’Equipe pastorale ; l’envoi en formation de Sandrine Minniti par Mgr Morerod à la FAP (formation des agents pastoraux) pour trois ans.

Il a confié à Esther Bürki le mandat de coordinatrice responsable de la catéchèse dans l’UP et celui de référente pour les projets œcuméniques sur le territoire de l’UP ; et à Marie-Agnès de Matteo le mandat de responsable de la pastorale des baptêmes et la mise en place du pôle spiritualité à Nyon en lien avec l’équipe de Lausanne. Ce pôle développera pour la région un lieu d’écoute, de formation et d’accompagnement spirituel. L’abbé Dunand a confié à Blandine Leyvraz, accompagnée de Marinette Maillard, aumônier en pastorale spécialisée, la mise en route d’un parcours pour personnes en situation de handicap. Enfin, il a nommé Audrey Boussat corédactrice responsable du magazine « L’Essentiel » aux côtés de Geneviève de Simone-Cornet.

S’écouter et communiquer

Dans son homélie, le curé modérateur a souligné que la guérison par Jésus d’un sourd en territoire étranger, dans la Décapole, épisode raconté dans l’évangile de ce dimanche, marque « son attention et sa proximité avec les infirmes et les malades même s’ils n’appartiennent pas au peuple élu ». « En faisant entendre et parler correctement le sourd-muet Jésus l’ouvre, il le sort de son isolement et le fait entrer dans le monde de la communication. »

« Par cette guérison, Jésus nous montre qu’il vient restaurer notre monde aux prises avec toutes sortes de souffrances », qu’« il nous rend capables d’entendre et de parler ». Et « c’est une grâce de pouvoir entendre Dieu, qui a tellement à nous dire, et aussi les appels des personnes qui souffrent et les bons mots des gens heureux. C’est une grâce de pouvoir exprimer notre foi, notre admiration, notre amitié et ce qui nous tient à cœur. Entendre et parler sont des dons merveilleux qui nous permettent de sortir de notre isolement et de communiquer. »

Et nous ? Nous souffrons d’un handicap auditif « lorsque nous prêtons une oreille complaisante aux préjugés, aux racontars, aux propos inutiles et superficiels ». « Il nous arrive aussi de nous boucher les oreilles pour ne pas entendre une parole de vérité, les échos des vrais problèmes et les appels au secours. » Et bien souvent, « nous ne trouvons pas les mots pour témoigner de notre foi », atteints « d’une forme d’aphasie quand il s’agit de dénoncer le mensonge et l’injustice ou de dire des mots d’encouragement et de félicitation ». Car « nous avons tous besoin d’être guéris de notre surdité et de notre mutisme, a relevé l’abbé Dunand. Par les sacrements, qui sont des gestes concrets et sensibles, le Christ ressuscité lui-même nous rejoint et nous guérit maintenant, comme il l’a fait jadis pour le sourd-muet ».

Alors communiquons entre nous « pour réussir nos projets, pour bien bâtir ensemble et rendre nos communautés vivantes. Sachons nous écouter afin d’être à l’aise pour exprimer nos idées et partager nos rêves. Ayons un peu d’audace ! ».

La célébration s’est terminée par la bénédiction et l’envoi en mission des treize personnes ayant reçu une mission au service de l’UP.

Alba: de l’espoir pour l’Albanie !

Bernard et Chantal Falcetti sont des habitués du Vallon de Champex. Ils y ont fait leur nid et y ont de nombreux amis. Ce n’est que depuis juin 2018, après avoir passé des années à «penduler» entre la ville de Lancy (GE) et la banlieue bovernione (Crêtet), qu’ils ont choisi de vivre ici à l’année. Déjà très engagés dans leur communauté chrétienne de Lancy alors qu’ils y vivaient, Bernard et Chantal ont récemment accepté de prendre part à la vie de la paroisse de Bovernier, Chantal en tant que membre du Conseil de communauté. Ils assument par ailleurs tous deux la conduite d’une association nommée «Alba, de l’Espoir pour l’Albanie» qui propose d’assurer un secours matériel à la population défavorisée de ce pays.
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Visite chez l’artiste Alain Dumas

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2021

Huit membres du Conseil de communauté de Gland et du comité de pilotage de la nouvelle église sont partis en Auvergne dimanche 26 septembre pour découvrir l’atelier du sculpteur et artiste Alain Dumas, auteur du mobilier liturgique.

TEXTE ET PHOTOS PAR BRIGITTE BESSET

Ce voyage de deux jours fut une chance de pouvoir vivre ensemble des moments de convivialité et de grande fraternité et des moments de partage qui font que la construction de notre nouvelle église prend un tout autre sens.

Au-delà du choix du jury, c’est l’homme et l’artiste que nous avons pu rencontrer à travers ses œuvres et son lieu de vie. Si l’artiste a remporté le concours, il ne s’est pas contenté de réaliser ses œuvres en fonction du projet. Il a réalisé et continue à réaliser chaque œuvre en communion et en étroite collaboration avec des paroissiens et les membres de divers groupements en charge du projet. Un cadeau pour lui comme pour nous !

Une nature stimulante

Durant ces deux jours passés ensemble à Clermont-Ferrand et dans les environs, Alain Dumas nous disait que si le travail est laborieux (ébauchage réalisé par des coupes de disqueuse et de burin, ciselure et polissage manuel avec pierre à eau et feuilles abrasives), « la présence de la nature et des arbres qui entourent sa maison et son atelier est stimulante ». Nous avons pu nous en rendre compte lors de notre arrivée dans le grand parc au milieu duquel se trouvent sa demeure et son atelier, à Saint-Genès-Champanelle. Nous ne pouvons que remercier Alain pour son accueil si chaleureux et la richesse des découvertes et des rencontres qu’il nous a permis de faire.

Une intimité forcée

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2021

PAR CLAUDE BUMANN, SAAS-FEE
PHOTOS : MISES À DISPOSITION PAR L’OFFICE DU TOURISME DE SAAS-FEE

Au début du mois de mars 2020, les événements de ma vie, tant professionnelle que privée, se sont succédé à un rythme effréné. En tant que chef du Service parlementaire, j’ai dû assumer la responsabilité de la décision de tenir la session du Grand Conseil malgré la menace d’une pandémie, même si le Parlement fédéral avait interrompu sa session. Et puis, alors que la semaine de session s’achevait, j’ai reçu la nouvelle que mon beau-père avait été victime d’une embolie pulmonaire. Il est décédé la nuit suivante.

Le lendemain, les premières mesures urgentes du Conseil fédéral sont entrées en vigueur et nous avons été la première famille de la vallée de Saas à devoir organiser des funérailles en prenant en compte ces nouvelles circonstances. Nous avons d’abord été attristés par le règlement officiel, car mon beau-père était extrêmement populaire et de nombreuses personnes auraient probablement tenu à assister au service funéraire.

La famille n’a eu d’autre choix que de se plier à cet ordre officiel et d’accepter que seuls les enfants et les petits-enfants ainsi que quelques amis très proches du défunt soient présents dans l’église. Etant donné que les contacts avec le défunt étaient limités dans la maison de retraite, il était extrêmement important pour la famille que le service funéraire permette un adieu réel et durable au défunt. Ils ont donc cherché un moyen de remplacer les rituels habituels (prières pour les morts, visites de condoléances, offrandes d’eau bénite) par un autre acte solennel qui leur permettrait d’exprimer leur chagrin et de comprendre que le défunt avait définitivement quitté ce monde. La famille a trouvé la solution dans un service religieux très personnalisé avec une rétrospective multimédia de la vie du défunt, avec des intercessions spécifiquement liées à sa personne et avec des interludes musicaux préparés par certains membres de la famille. Après l’inhumation de l’urne, un toast à sa santé a été porté devant l’église avec un Pastis, la boisson préférée de mon beau-père, mais ensuite l’assemblée a dû se disperser car un repas commun était rendu impossible par l’arrêté du Conseil fédéral.

Ce que nous ne pouvions pas savoir à ce moment-là, c’est que ma belle-mère a suivi son mari dans la mort sept semaines plus tard. Le service funéraire a à nouveau eu lieu dans le cadre intime de la famille et a été accompagné des mêmes sentiments et expériences émotionnelles.

La famille de mes beaux-parents s’accorde à dire qu’elle n’a jamais connu de services funéraires aussi beaux et impressionnants. Les mesures propres au COVID, qui n’ont d’abord été acceptées qu’avec déplaisir, se sont révélées être un « coup de chance », notamment parce que les nombreuses cartes de condoléances qui sont ensuite arrivées par la poste étaient beaucoup plus personnelles que d’habitude. La famille a également été réconfortée par le fait qu’un service commémoratif a été organisé après la première vague.

Jeux, jeunes et humour – novembre 2021

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Pourquoi prier pour les morts ? 
Prier pour les défunts que nous avons connus aide à faire notre deuil et à garder un lien vif dans notre mémoire avec celles et ceux qui nous ont quittés. Cela montre que nous pouvons continuer à les aimer et à leur parler au-delà de la mort et nous fait entrer dans la mystérieuse solidarité qui unit les vivants et les morts dans l’espérance de la résurrection à venir. Nous intercédons pour eux et, de là-haut, ils veillent sur nous.

par Pascal Ortelli

Humour

Un guide gringalet avait été engagé par un touriste rondouillard pesant plus de 130 kilos pour visiter à pied la brousse. Soudain ce dernier se rend compte que s’il était victime d’un malaise, le guide ne pourrait ni le secourir ni le porter. « Pensez voir, lui dit le guide, hier j’ai porté un ours de 200 kilos ! » « Comment est-ce possible, comment avez-vous fait ? »  « Je l’ai fait en cinq voyages ! »

par Calixte Dubosson

Et si le paradis était… sur terre !

Un de mes amis m’a dit qu’avec la pandémie actuelle, nous entrions dans une période d’épreuves similaire à celle des dix plaies d’Egypte (Exode 8-12). J’ai constaté qu’il existait assez peu d’informations sur cet épisode de la Bible sur internet. Pourquoi le coronavirus est-il apparu sur terre ? Et pourquoi tant de gens nous prédisent avec tant de certitude son éradication ?
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Aux frontières de la mort

Spécialisé dans l’étude des expériences aux frontières de la mort depuis plus de 20 ans, auteur de plusieurs livres, le Dr Patrick Theillier, constate qu’elles transforment ceux qui les vivent.

PAR BÉNÉDICTE DROUIN-JOLLÈS
PHOTOS : DR

Pourquoi vous être intéressé aux expériences de mort imminente ?

Pendant 12 ans j’ai été responsable du bureau des constatations médicales de Lourdes. Cette fonction m’a permis de recevoir des confidences sur les expériences de mort imminente (EMI). En écoutant les personnes qui disent avoir été guéries à Lourdes et celles qui les ont vécues, des similitudes se dégagent : les bénéficiaires ne voient plus la vie de la même façon. Ils savent que leur expérience indicible n’est pas banale. Beaucoup se taisent, mais tous
s’en souviennent.

D’un point de vue scientifique, elles montrent que la frontière entre la vie et la mort est une question mal connue. La mort n’est pas instantanée, elle est un processus qui se déroule en plusieurs temps. Le premier est la mort clinique, différente de la mort biologique. Les théologiens eux aussi affirment que la séparation de l’âme et du corps prend du temps.

Qu’est-ce qu’une expérience de mort imminente ?

Il s’agit d’une expérience faite par des personnes mortes cliniquement. Leur cœur, leur pouls et leur respiration se sont arrêtés. Le cerveau n’est plus irrigué, mais elles continuent à avoir une conscience malgré tout ; elles peuvent rester plusieurs minutes ainsi et revenir à la vie.

Que perçoivent ces personnes que l’on croit mortes ?

Les récits mentionnent l’impression de sortir de son corps ou de flotter au-dessus de la pièce. Parfois, les mourants entendent les conversations, voient le personnel médical s’affairer ou d’autres choses que les « vivants » ne perçoivent pas. D’autres, une fois revenus à la vie, décrivent des faits qui se sont passés alors qu’ils étaient « morts ». Parfois ils sont happés dans un grand tunnel, aspirés par une lumière blanche, éclatante, qui apporte une paix profonde. Ils y distinguent souvent un Etre de lumière, que des croyants identifient comme le Christ devant lequel ils relisent leur vie, ce qu’ils ont pu faire de bien ou de mal ; le tout sans culpabilité, sans crainte ni angoisse. Il semble tout connaître ; interroge avec tendresse, amour et exigence. Le sujet comprend de lui-même en quoi il a bien ou mal agi. Ensuite, certains reconnaissent des êtres chers décédés. Parfois l’Etre de lumière leur demande de retourner sur terre, d’autres fois les mourants demandent à y retourner.

Dans quel état intérieur revien­nent ceux qui ont vécu une EMI ?

Le retour se fait souvent à regret, parfois dans les larmes. Voici quelques témoignages : « J’étais un avec Dieu et un avec tout, c’était extraordinaire. Je n’ai jamais ressenti une telle joie, j’avais accès à la joie du monde entier… Le mal n’existait pas… J’aimais et je me savais aimé pour toujours, j’étais pardonné. » Beaucoup de personnes qui ont fait une EMI en gardent une paix intérieure profonde et sont réconciliées avec la mort.

Ce moment apporte un changement de priorités : plus d’attention aux autres, plus d’intérêt pour la spiritualité.

Mais toutes les expériences ne sont pas positives…

Dans 2 à 3% des cas, « le voyage » est désagréable, froid voire terrifiant. Les « expérienceurs » se retrouvent dans ce qu’ils appellent l’enfer avec parfois un sentiment d’un châtiment mérité. Ils perçoivent des odeurs pestilentielles, des flammes ou des cris…

Les personnes qui vivent une Emi sont-elles nombreuses ?

Plusieurs millions dans le monde sont revenues de la mort clinique. L’amélioration des techniques de réanimation médicale favorise ces retours. Moins de 20% de ceux-ci font l’expérience de visions ou de sensations inhabituelles. On les appelle les « expérienceurs ». Beaucoup n’osent pas en parler. Ils ont tous les âges et sont de toutes les religions.

Que dit la médecine ?

Beaucoup de médecins restent dubitatifs. Pour eux, ces expériences sont un phénomène paranormal dont on trouvera un jour une explication rationnelle. Mais les témoignages sont trop nombreux pour ne pas les écouter. Certains scientifiques s’y intéressent plus sérieusement, s’ouvrent à l’existence d’une conscience supra matérielle, une autre dimension de l’être qui perdure même quand le cerveau n’est plus irrigué.

Et qu’en pense l’Eglise ?

Elle a toujours été prudente vis-à-vis des phénomènes extraordinaires, comme celles des miracles.

Mais sainte Thérèse d’Avila, sainte Catherine de Sienne avaient parlé déjà de ces expériences. Les EMI sont riches d’enseignements. A une époque peu ouverte au spirituel, je vois comme un signe du Ciel qui ouvre à la vie invisible. Le fait que les « expérienceurs » ne soient pas toujours croyants intéresse le médecin chrétien que je suis.

Ces récits montrent aussi l’importance d’accompagner les malades et les mourants, de prier pour eux « à l’heure de leur mort ». Elle est le moment du choix et du face-à-face pour entrer dans cette vie invisible, mais bien réelle, et peut être plus vraie que cette vie terrestre.

 

Biographie

En 1989, Patrick Theillier est choisi pour tenir le poste
de médecin permanent du Bureau médical des
sanctuaires de Lourdes.
Il a aussi présidé l’Association médicale internationale de Lourdes, qui comprend plus de dix mille professionnels
de santé dans septante-cinq pays. Il est également l’auteur de plusieurs livres.

 

Via Jacobi: Gland – Coppet

Texte et photos par Pascal Ortelli

Le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà dLe mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà des sentiers battus, la Via Jacobi regorge de curiosités. Chaque mois, L’Essentiel prend son bâton de pèlerin et en réalise un tronçon sous forme d’une balade familiale à faire sur la journée. Aujourd’hui, cap sur Coppet au fil des châteaux.

Départ depuis la gare de Gland, 5h15 aller simple, 21, 25 km

1. Depuis la gare CFF, longez les voies en direction de Genève et descendez sur votre gauche dans la zone industrielle pour rejoindre la Serine.

2. Vous suivrez alors la rivière sur un sentier de forêt parsemé… de toblerones, vestiges en béton de notre défense antichar durant la Seconde Guerre.

3. Traversez la route principale et continuez dans le bois pour rejoindre Prangins par la plage. Ne manquez pas de vous arrêter au château.

4. Après un détour dans des quartiers résidentiels, rejoignez Nyon le long de la voie ferrée. La traversée de la ville présente peu d’intérêt si ce n’est pour ses arrêts, comme au château avec son musée historique, l’un des premiers de Suisse, et son importante exposition consacrée à la porcelaine ancienne.

5. Le tracé vous conduit alors au Bois-Neuf pour rejoindre Crans-près-de-Céligny. Après avoir traversé cette charmante localité vaudoise, franchissez le Nant de Pry pour atteindre Céligny, une enclave genevoise. Peu de temps après, vous arriverez à l’institut œcuménique de Bossey où le Pape a déjeuné lors de sa venue en juin 2018.

6. Après avoir contourné le château, descendez en direction de Founex. Une longue traversée vous mènera jusqu’à Commugny. De là, après avoir franchi le canal de Grenier, plongez sur le château de Coppet, en contrebas de la gare.

Le retour se fait aisément en train. 

Curiosité

Le château de Prangins qui abrite le musée national suisse avec l’exposition « Noblesse oblige ! » sur la vie de château au XVIIIe siècle.

Coup de cœur

Le salon de thé et la pâtisserie Guillaume Bichet à Coppet pour récupérer en douceur de cette longue étape.

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