Olympiades des familles 2021

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Prilly-Prélaz (VD), novembre 2021

Malgré le Covid, les jeunes ont une nouvelle fois pu renouer avec cette fête annuelle des Olympiades qu’ils attendaient impatiemment à Vidy – Lausanne.

TEXTE ET PHOTOS
PAR ISABELLE AZER HÄLLER

C’est par un temps pluvieux qu’enfants, parents, grands-parents et amis se sont retrouvés le dimanche 26 septembre pour une journée de partage, de prière et de sport : les olympiades des familles.

A cause des 20 km de Lausanne, la messe a dû être déplacée des pyramides de Vidy au parc à voitures en face du stade de Coubertin. Merci à tous les bénévoles qui, sous la pluie, ont installé l’autel et un abri pour les musiciens, ainsi qu’un grand nombre de chaises pour l’assemblée. Grâce à la motivation de l’équipe de la pastorale des familles, des moniteurs et monitrices, tout a été mis en place rapidement.

Pour remercier les organisateurs et les participants, dès la mi-journée, un soleil généreux a permis un bon déroulement des activités sportives. Nos jeunes monitrices de Saint-Joseph se sont dévouées avec le sourire, pour accompagner des enfants d’un stand à l’autre, ainsi que pour aider à l’installation et au rangement en fin de journée. C’est magnifique de pouvoir toujours compter sur leur générosité.

Vous aussi, vous serez là l’année prochaine ?

 

Bénédiction de la croix

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2021

Par France Boppe | Photos : François Grillon

 

La chapelle Saint-Robert a reçu de la part de Françoise et Jean de Courten un magnifique Christ sculpté qui a été posé sur le mur latéral gauche (voir « L’Essentiel » de septembre-octobre).

Dimanche 12 septembre, juste avant la messe, l’abbé André Fernandes a béni cette croix. Ensuite, par une magnifique journée ensoleillée, nous avons fêté l’événement autour d’un apéritif sous les grands arbres du parc.

La date du 12 septembre a été choisie en raison de sa proximité avec le 14 septembre, fête de la Croix glorieuse, pas très populaire. On peut le comprendre, car associer les mots « croix » et « glorieuse » ne va pas de soi. La croix est scandaleuse, honteuse, ignoble ! C’était, à l’époque de Jésus, le supplice réservé aux esclaves. Mais associée au Christ, elle est un mystère à creuser et à contempler, un signe qui nous dit aussi qui est Dieu. A
chacun d’entre nous de creuser ce mystère immense… Célébrer la Croix glorieuse, c’est célébrer le don total que Jésus a fait de
sa vie.

En fête ce 12 septembre autour de la croix, nous avons prié pour que l’Eglise et tous les chrétiens n’aient pas peur d’elle, mais reconnaissent en elle la grandeur d’un Dieu qui se donne à l’infini… la grandeur du don de soi jusqu’au bout.

Que le signe de croix que nous faisons chaque jour sur notre corps imprègne toute notre vie. Que ceux qui souffrent et ceux qui ne trouvent pas d’issue à leurs problèmes osent lever les yeux vers le Christ venu pour porter avec nous nos soucis, nous encourager et nous relever. Que tous ceux qui sont nés chrétiens mais se sont détournés du Christ, parfois à cause du scandale de sa mort sur la Croix qu’ils ne comprennent pas, puissent découvrir que ce ne sont pas les souffrances de Jésus qui ont sauvé le monde, mais le don total de sa vie qu’il continue de nous faire.

 

 

 
 

Du nombre en société

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), novembre 2021

PAR VINCENT LATHION
PHOTO : DR

Peut-on fêter un événement tout seul ? Question absurde, mais, à supposer la chose possible, qui le voudrait, tant la solitude est à mille lieues de l’esprit de la fête, qui est partage ? Peut-on être triste tout seul ? Voilà qui paraît déjà plus naturel, s’il est vrai que le chagrin nous renferme sur nous-mêmes, mais qui le voudrait, tant le malheur veut la consolation ? Ces deux dernières années passées sous le signe du Covid nous ont confrontés à ces questions difficiles et contraints de vivre nos bonheurs comme nos malheurs seuls ou, au mieux, dans des assemblées chichement mesurées : elles sont peut-être aussi une bonne occasion de réfléchir au double visage que présentent toujours nos différents groupes.

Le tête-à-tête avec soi-même, tout d’abord, la solitude. Si précieuse pour rompre avec l’agitation de l’action et prendre du recul, pour apprendre à mieux se connaître et apprivoiser la contemplation, elle est en revanche un piège dans les épreuves – nul ne se guérit tout seul !– et une faute, si l’occasion est à la fête et à la joie, car c’est alors rompre le lien social : songeons au frère aîné de la parabole de l’enfant prodigue qui refuse de fêter le retour de son frère.

Le petit nombre, ensuite, le cercle amical. Ici, les interactions et la solidarité entre membres se font plus authentiques, sans les lourdeurs sociales et leur hypocrisie. Mais guette alors le danger de l’entre-soi, de l’uniformité des caractères et des opinions, bien loin de la richesse et de la diversité qu’offre la société tout entière !

Le grand nombre, enfin, le rassemblement : il se prête parfaitement aux grandes fêtes et aux occasions exceptionnelles. La foule des participants donne tout son poids à l’événement, en amplifie la solennité et le magnifie. Mais les relations se dépersonnalisent et le naturel risque bien de laisser place au conventionnel et à la pensée grégaire.

Dans nos assemblées religieuses, depuis le début de la pandémie, nous avons éprouvé ce double visage. Nos célébrations ont pris une tournure plus intime et, si elle a favorisé le recueillement et la profondeur de nos méditations, combien nous ont alors manqué la pleine expression de la solennité liturgique et les signes concrets de notre appartenance au corps de l’Eglise ! Un rappel salutaire que, quelle que soit la taille de nos assemblées, les relations humaines directes sont irremplaçables pour notre vie ecclésiale. Dieu merci, le virtuel n’est pas près de détrôner le réel !

Adieu, ce n’est qu’un au revoir

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), novembre 2021

PAR FRÉDÉRIC MONNIN | PHOTO : DR

Des regrets… une immense gratitude, mais des regrets…

Ce sont ces sentiments intimement mêlés qui m’ont parcouru pendant pluieurs jours, début septembre, lorsque j’ai appris le décès de Michel Corboz.

Celui qui, il y a un peu plus de 20 ans, m’a permis de vivre une aventure hors du commun, est parti rejoindre les étoiles après avoir transmis à plusieurs générations le goût du beau. En cela, il m’a tout appris, et je lui en serai éternellement reconnaissant. Mais je l’avais quitté fâché, et je regrette à présent de n’avoir pas pris l’initiative des retrouvailles avant qu’il parte. De son vivant, j’avais enfoui mes reproches, je les avais enterrés dans l’intimité, dans mon intimité… et ils ont presque réussi à gâcher l’admiration immense que je lui vouais.

Si je partage avec vous, lectrices et lecteurs, ce moment très personnel, c’est que ce numéro en est une bonne occasion, puisqu’il fait la part belle à celles et ceux que nous avons connus, aimés, plus ou moins… et qui sont désormais entrés dans ce repos qui prendra fin lorsque le Père l’aura décidé.

Si je partage avec vous ces heures étranges, vécues à l’occasion d’un deuil qui m’a touché plus que je n’aurais imaginé, c’est pour redire l’importance, au-delà des contingences matérielles, de vivre un deuil en communauté. C’est mon avis et je le partage : nous avons besoin, plus que de lire un avis de décès, de faire mémoire, de dire merci à notre Créateur pour la vie de nos proches, ou moins proches. Nous avons besoin, et c’est ainsi que je le ressens, de vivre un deuil à la fois intimement et communautairement, car même morts, nous ne sommes pas faits pour la solitude.

Aujourd’hui, on ne veille plus les morts, ou peu s’en faut, mais accompagnons-les au moins dans leurs derniers instants sur terre. Au jour où nous les rejoindrons, nous serons peut-être heureux qu’ils soient nombreux à nous accueillir…

Car toute chair est comme l’herbe,
Elle est comme la fleur des champs:
Epis, fruits mûrs, bouquets et gerbes,
Hélas ! tout va se desséchant…

Jean Villard Gilles

Du côté de la solidarité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2021

Le Groupe solidarité de l’Unité pastorale (UP) Nyon-Terre Sainte a été confirmé lors de la messe d’ouverture de l’année pastorale dimanche 5 septembre à la Colombière (voir pages 3-5). Pour une plus grande attention aux personnes en situation de précarité.

PAR FRANÇOISE GARIAZZO | PHOTO : DR

Composé de six membres, le Groupe solidarité a pour mission d’élaborer des propositions afin de mieux rejoindre les personnes en précarité et de donner à la diaconie la place qui lui revient dans nos vies personnelles et celle de la communauté.

Le temps de l’écoute

Le premier temps est celui de l’écoute : grâce aux témoignages de personnes concernées, nous commençons à mieux comprendre celles et ceux qui vivent des situations de précarité, de vulnérabilité ainsi que leurs besoins et leurs attentes.

Peu à peu nous faisons nôtre cette phrase du pape François: «Les pauvres ne sont pas des personnes ‘extérieures’ à la communauté, mais des frères et sœurs avec qui partager la souffrance pour soulager leur malaise et leur marginalisation, pour qu’on leur rende leur dignité perdue et qu’on leur assure l’inclusion sociale nécessaire».

Le temps des propositions concrètes arrivera. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant à ce moment-là. Nous recevrons volontiers vos remarques et vos suggestions à ce propos !

Pour nous contacter: Françoise Gariazzo, pastorale sociale et de rue, 079 813 81 35, francoise.gariazzo@cath-vd.ch

Marcher et prier

A l’occasion de la 5e Journée mondiale des pauvres, le 14 novembre, le département Solidarités de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud organise un pèlerinage du 12 au 14 novembre. Avec trente personnes d’horizons multiples vivant pour la plupart dans une situation de précarité, nous marcherons d’Orbe à Bussigny. Une messe à l’église de Bussigny clôturera cet événement le dimanche vers 15h.

Les paroissiens qui le souhaitent sont invités à rejoindre les pèlerins dimanche 14 novembre pour la marche et / ou l’eucharistie (voir encadré). Bienvenue ! Nous nous réjouissons de vous accueillir.

Contact : Françoise Gariazzo, pastorale sociale et de rue, 079 813 81 35.

Si vous souhaitez marcher, rendez-vous à la gare de Cossonay / Penthalaz à 10h pour un pèlerinage jusqu’à Bussigny (pique-nique tiré du sac).
Pour vivre l’eucharistie : rendez-vous à l’église Saint-Pierre de Bussigny (route du Jura 14) à 15h. Animation : groupe de jeunes Cabana.

Enterrement dans l’intimité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2021

Si les restrictions liées au COVID ont forcé certaines familles à dire au revoir à leurs proches dans une intimité forcée, on constate que d’autres familles choisissent tout à fait librement d’enterrer leur défunt dans l’intimité.
Michel Bornet, «ancien» représentant de l’agence funéraire Pagliotti frères de Martigny pour la paroisse de Riddes partage avec nous son expérience.

TEXTE ET PHOTO PAR JEAN-CHRISTOPHE CRETTENAND
D’APRÈS UN TÉMOIGNAGE DE MICHEL BORNET

Après 25 ans passés dans le métier, je dois dire que les enterrements dans l’intimité ont représenté pour moi quelque chose de plutôt rare et je n’ai, pour ma part, pas constaté d’augmentation particulière de cette pratique ces dernières années.

De manière générale, ce choix de l’intimité ne change pas grand-chose en termes de travaux à réaliser. Nous devons préparer le défunt de la même manière et la cérémonie à l’église suit le même schéma qu’une messe en grand comité.

Une grosse différence apparaît au niveau de la crypte où il faut assurer une présence et c’est bien plus agréable lorsque la famille est là pour accueillir les visiteurs et qu’une veillée de prière a lieu. Dans ce cas, je viens avant l’heure prévue afin de discuter des détails organisationnels avec la famille et quitte la crypte après que le dernier visiteur s’en soit allé.

Pour moi, une veillée de prière ou un enterrement est aussi l’occasion de partager, d’échanger avec la communauté ; ce sont des moments beaucoup plus riches.

Les quelques rares situations complexes que j’ai en tête surviennent dans des cas très restreints où les familles sont en conflits internes et où il faut prendre en compte plusieurs avis. Il faut essayer d’arranger les différends avant la cérémonie d’enterrement afin que les choses
se déroulent au mieux. Une manière de prévenir ces mauvaises surprises est peut-être la voie que choisissent certaines
personnes qui ont déjà tout préparé en vue de leurs obsèques (descriptif du déroulement, avis mortuaire…). Dans certains cas, même la partie financière, c’est-à-dire le montant qui permettra de couvrir les frais, est déjà prête à la banque.

A titre personnel, je dois admettre que, dans tous les cas, émotionnellement, plus les gens (défunts et famille directe) me sont proches et plus c’est difficile. Dans tous les cas, il faut s’efforcer de ne pas « ruminer » sinon ça devient trop dur. C’est ma fille Méry qui a pris le relais maintenant, comme elle a le même
caractère que moi, je suis rassuré. Je reste prêt à l’aider en cas de besoin ou à la suppléer en cas d’absence. De plus, la famille Pagliotti de Martigny est toujours à nos côtés et il a toujours été possible de
s’arranger afin de résoudre les quelques problèmes qui auraient pu apparaître.

L’église du Sacré-Cœur va renaître !

Une nouvelle «Maison d’Eglise» pour «faire Eglise»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), novembre 2021

A Plainpalais, le Sacré-Cœur s’apprête à revivre. Rencontre sur le site avec Philippe Fleury, président de son Conseil de paroisse :

«Il y a trois ans, en juillet 2018, un important incendie a ravagé notre église. L’eau d’extinction, de plus, a constitué un dommage collatéral. Il faut imaginer que plusieurs centimètres d’eau ont recouvert le sol de l’église et que des rivières coulaient par les escaliers. L’état de l’église est devenu particulièrement dramatique. Par ailleurs, nous avons joué de malchance. L’église a, selon les points de vue, été trop détruite et pas assez. Elle se trouve dans un état intermédiaire qui nous empêche de faire tabula rasa afin de tout reconstruire et qui donc impose un certain nombre de contraintes. Que faire donc de ce bâtiment âgé de 150 ans ?

C’est l’architecte Jean-Marie Duthilleul, qui a rénové l’intérieur de la basilique Notre-Dame, que nous avons donc consulté et qui nous a proposé de « faire Eglise » dans ce lieu. Celui-ci va donc changer de disposition. Nous allons créer un axe sacramentel sur lequel nous aurons l’orgue, l’ambon (pupitre, placé à l’entrée du chœur), l’autel, le baptistère et un vrai arbre, un olivier. Des bancs seront installés face à face de chaque côté de cet axe sacramentel, ce qui permettra de véritablement « faire communauté », physiquement. Nous souhaitions par ailleurs créer un effet de surprise dans cette église, quelque chose qui attire, raison de l’installation d’un arbre à l’intérieur, éclairé par un puits de lumière provenant du toit et qui traversera tous les étages. La lumière descendra jusque dans la crypte. Ce puits de lumière sera le symbole de la lumière du Ciel qui vient à nous et de nos prières qui montent vers ce Ciel.

Par ailleurs, un restaurant sera ouvert dans la partie arrière du bâtiment, qui donne sur la rue du Général-Dufour. Prendre un café après une prière, c’est bien. Surtout aux beaux jours, car une terrasse sera installée. Nous voulons donner ainsi d’autres raisons au public de venir dans cette église. Par ce moyen, nous ferons vivre – un peu – le bâtiment, mais ce n’est pas suffisant. Il nous faut une présence permanente. C’est là qu’est né le projet de collaboration avec l’ECR Genève.

Créer en ce lieu une « Maison d’Eglise »

L’ECR va donc descendre de la rue des Granges au Sacré-Cœur pour y prendre ses quartiers. Le bâtiment sera ainsi occupé durant toute la semaine (voir encadré).

Mais ce n’est pas encore assez. Nous allons donc refaire une salle des fêtes. Elle prendra place tout en haut du bâtiment, sous une grande verrière qui éclairera le puits de lumière. Cette salle des fêtes sera mise à disposition non seulement des paroissiens mais aussi de tous les Genevois.

Enfin, la crypte sera transformée en un lieu multimodal destiné à des expositions, des concerts, des conférences.

Il s’agit donc de révolutionner la manière de « faire Eglise », de vivre nos valeurs, de projeter cette Eglise à l’extérieur, de donner des raisons au public de la fréquenter.

Tout cela a un coût. Le bâtiment est assuré à hauteur de 11 millions. Après d’âpres discussions avec les assurances, nous avons réussi à obtenir 8,8 millions. Sur ce montant, 1,3 million est consacré à la déconstruction partielle de l’église. Le projet global est évalué à 20 millions. Le financement n’est pas bouclé, nous sommes actuellement à un montant de 10 millions.

En ce qui concerne l’autorisation de construire, nous venons de recevoir une bonne nouvelle. Le service des monuments et sites vient de donner son feu vert informel, ceci au 15 septembre 2021.
Le projet peut donc lui convenir et nous espérons avoir l’autorisation formelle cet automne et démarrer les travaux immédiatement. »

Une « maison d’Eglise » au service d’une catholicité éclairée

« L’ECR songeait depuis plusieurs années à ériger une Maison d’Eglise accessible et proche des Genevois. Nous avions pensé la créer au Cénacle, dont nous sommes propriétaires. Puis il y a eu cet incendie qui a ravagé le Sacré-Cœur. Il nous a semblé évident de contribuer à la renaissance de ce bâtiment historique auquel les Genevois sont attachés », a fait valoir Dominique Pittet, secrétaire général de l’ECR.

Pour Christian Rivola, l’architecte, « cette Maison d’Eglise est un projet magnifique et complexe, qui a deux volets : un pôle de rassemblement pour les catholiques du canton et un pôle au service de la Cité. C’est un lieu qui doit à la fois favoriser le travail, la prière, la réflexion, l’être-ensemble, le calme et l’ouverture, et qui doit permettre aux individus de se ressourcer, de se nourrir. Nous rêvons d’un bâtiment qui embrasse les personnes, avec des espaces modulables qui peuvent fonctionner ensemble ou séparément, avec différentes variantes qui peuvent permettre l’intimité si nécessaire. Le but est de créer des relations intenses, des nouvelles dynamiques et d’ouvrir le lieu à différents publics ».

L’aménagement de la Maison d’Eglise de Genève porte ainsi l’ambition de la paroisse du Sacré-Cœur et de l’Eglise catholique romaine – Genève (ECR) : concentrer en un seul lieu et dans un esprit d’accueil, de partage et d’ouverture, des personnes qualifiées et engagées dans le développement de projets qui favorisent une démarche spirituelle individuelle et la rencontre de personnes autour de thématiques communes.

Une campagne de levée de fonds auprès du public est donc lancée par l’ECR pour la création de cette Maison d’Eglise, pour un montant total de 2’255’000 francs. Une brochure détaillée est à votre disposition auprès de l’ECR. Vos contacts privilégiés pour cette campagne sont :

Christine Maître, présidente du comité de soutien : 079 203 97 78, c.maitre@cath-ge.ch

Audrey Brasier, responsable Grande Philanthropie : 022 319 43 55, audrey.brasier@ecr-ge.ch

Sabine Mongein, responsable de la collecte de fonds : 022 319 43 57, sabine.mongein@ecr-ge.ch

D’ores et déjà, un tout grand Merci pour votre soutien !

Merci aux bénévoles

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2021

L’Equipe pastorale de l’Unité pastorale (UP) Nyon-Terre Sainte a remercié les bénévoles qui se sont particulièrement occupés de l’accueil des paroissiens lors des messes en période de pandémie par un repas à la buvette de la Colombière le 16 septembre.

PAR ANNE DE TRÉVERRET
PHOTOS : ESTHER BÜRKI

Ils étaient vingt-deux à avoir répondu à l’appel ce soir de septembre pour un temps de convivialité et de partage. « L’Equipe pastorale vous invite. Restez assis, laissez-vous gâter », leur a dit le curé modérateur, l’abbé Jean Claude Dunand, en préambule. Ajoutant : « Merci pour votre engagement du passé qui recommence dès ce dimanche ».

La table avait été joliment décorée par Marie-Agnès de Matteo. Préparé par le curé, heureux de mettre ses dons culinaires au service des bénévoles, et servi par l’Equipe pastorale, le repas était « divin »… Il a été émaillé de nombreuses discussions qui ont apporté leur lot d’histoires, de rires, de découvertes et de partages d’expériences.

Jean Paul II a parlé de « cet élan naturel du cœur qui incite tout être humain à aider son semblable… presque une loi de l’existence ». Un engagement que les bénévoles ont assumé avec joie et le sens de l’accueil. La reconnaissance de l’Equipe pastorale, essentielle, a aidé chacun à garder l’élan du don et de la joie dans la bienveillance et l’amour pour œuvrer à la mission du Christ. Merci, chère Equipe pastorale, pour cet élan du cœur !

L’intimité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2021

TEXTE ET PHOTO PAR GENEVIÈVE THURRE

Caractère de ce qui est intime, très personnel.

Avec la pandémie, de nombreuses familles ont dû se résoudre à enterrer leur proche dans l’intimité et ce fut une souffrance. Pour d’autres familles, c’est un choix délibéré. Quelles que soient les motivations des unes et des autres, elles correspondent à un vécu et elles sont à respecter sans aucune condition.

D’un point de vue sociologique, il est reconnu que les rituels entourant le décès permettent aux proches de faire le deuil. Mais est-ce que les proches sont les seuls membres de la famille ? Je pense qu’on en a tous fait l’expérience : au cours d’une vie, nous rencontrons moult personnes avec lesquelles nous créons un lien particulier qu’il est difficile de décrire par des mots car il est de l’ordre du ressenti : amitié, respect, admiration, haine, que sais-je encore ? La palette des sentiments et des émotions est si vaste. Seuls les protagonistes du lien savent ce qu’ils vivent, ressentent. Nous nous retrouvons là véritablement dans le monde de l’intime.

Les personnes qui accompagnent un mort ont, pour la plupart, un ressenti le concernant, un lien qu’elles seules connaissent. Participer au rite funéraire, quel qu’il soit, leur permet de le conscientiser, le sublimer ou l’exorciser, à terme de faire le deuil. Ce qui reste important, c’est de faciliter l’accès au ressenti à travers des rituels, essentiels à toutes civilisations. Ils participent à notre spiritualité, élément indispensable à notre santé physique et psychique.

Collombey-le-Grand: la chapelle Notre-Dame des Sept-Joies

Les relevés cadastraux et les sources d’archive ne mentionnant aucun édifice antérieur, il semble que cette chapelle ait été construite ex nihilo. C’est donc en 1847 que la première pierre est posée mais d’importantes inondations repoussent le travail de plusieurs années. La date de 1855, qui timbre la clé de l’encadrement de l’entrée (réalisé en calcaire de Collombey tout comme la croix de mission à l’extérieur) rappelle la construction du gros oeuvre.
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« Raconte-moi ton Eglise »

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2021

TEXTE ET PHOTOS PAR PIERRE ANÇAY

Lorsque l’on m’a proposé de «raconter mon Eglise» pour L’Essentiel, j’ai hésité quelque peu avant d’y répondre. Que pourrais-je bien dire ? Il ne s’agissait, bien entendu, pas de décrire l’édifice où nous autres chrétiens célébrons le culte, mais plutôt de «raconter mon Eglise» dans son sens premier que l’on retrouve dans le christianisme, soit «l’Institution rassemblant l’ensemble des chrétiens en communion avec le Pape et les évêques».

Ainsi, comme pour beaucoup, « mon Eglise » est d’abord « l’église paroissiale » où se vivent concrètement tous les faits, les gestes, les cérémonies liées à notre vie chrétienne. Au fil des ans, en plus des messes dominicales et de semaine notamment lorsque nous étions désignés pour servir la messe, c’est à l’église paroissiale que nous avons reçu les différents sacrements, en premier celui du baptême.

De toutes ces cérémonies, je me souviens tout particulièrement du jour de ma première communion où nous sommes descendus en rang par deux, de la cour de l’école jusqu’à l’église, d’abord le groupe des filles « encadrées » par des institutrices suivi du groupe des garçons tous munis d’un brassard blanc sur la manche gauche du costume. L’après-midi de ce même jour, nous nous sommes retrouvés à l’église pour la consécration à Marie à qui nous chantions, en levant nos bouquets de fleurs, l’inoubliable cantique : « Vierge Marie, je te confie mon cœur ici-bas. Prends ma couronne, je te la donne, au Ciel n’est-ce pas tu me la rendras, au Ciel n’est-ce pas tu me la rendras ! »

C’est à l’église qu’aujourd’hui encore la communauté paroissiale se retrouve pour les messes, les fêtes ponctuant l’année liturgique, les ensevelissements et autres rencontres ou célébrations religieuses.

Finalement, c’est dans et par cette « église paroissiale », que petit à petit s’est « conscientisée » mon intégration et ma participation à cette « Eglise universelle » qui, comme le dit saint Paul dans sa Lettre aux Ephésiens 1 : « Dieu a établi le Christ au-dessus de tout être céleste… Il a fait de lui la tête de l’Eglise qui est son corps, et l’Eglise, c’est l’accomplissement total du Christ, lui que Dieu comble totalement de sa plénitude… »

Aussi, arrivé à l’automne de ma vie, je ne saurais assez dire ma « reconnaissance » à « l’église de ma paroisse » ainsi qu’à toutes les personnes qui l’ont servie au cours
du temps. Oui, vraiment merci pour tout ce qui a été fait pour moi et pour nous tous « dans » et « par » cette « Eglise paroissiale et universelle qui est le Corps du Christ » !

«Pas à pas…»

PAR JANIE LUISIER
PHOTO : VÉRONIQUE DENIS

A l’image d’un pèlerin décidé, je vis mon Eglise avec cette volonté d’avancer, mais aussi avec cette vulnérabilité qui me pousse à me placer humblement sous le regard de Dieu. En Père attentif et aimant, respectant toujours ma liberté et mes choix, Il pose sur mon chemin des jalons : l’adoration hebdomadaire, la prière des mères, la Vierge Pèlerine, des témoins qui ont vécu concrètement leur foi en laissant à Dieu les commandes de leur vie… Aussi, j’aimerais vous partager un message de sainte Teresa de Calcutta qui m’encourage à toujours mieux le connaître, à l’inviter dans mon quotidien, avec la volonté de lui faire plaisir dans le service et la prière :

« Nous pouvons certes passer du temps à la chapelle… mais avez-vous vraiment fait connaissance avec Jésus vivant, non à partir de livres, mais pour l’avoir hébergé dans votre cœur ?… Demandez-en la grâce. Il a l’ardent désir de vous la donner… Vous lui manquez quand vous ne vous approchez pas de lui. Il a soif de vous. »

Mon Eglise…

TEXTE ET PHOTO PAR VIRGINIA DA SILVA

Mon Eglise est l’écoute, le partage, l’ouverture et le service à l’autre.

Je ne peux pas vivre ma foi sans ces éléments. Elle est, dans ma vie, une source de force, d’écoute et en même temps de refuge dans les moments difficiles. A mon arrivée en Suisse, les premières personnes à me tendre la main étaient des fidèles paroissiennes de Saxon. A ce moment-là, je me suis reconnue dans cette Eglise. Depuis, je travaille pour que l’on aille de plus en plus vers l’autre.

Malheureusement, en Eglise, on est souvent dans le faire et pas dans l’être. On veut tellement accomplir les tâches qui nous sont demandées que l’on oublie le contact humain. Et pourtant il n’y a pas besoin de grand-chose, quelquefois un simple sourire. Avec le COVID, on s’est retrouvés à l’entrée de nos églises. Pour ma part, quelle chance ! j’ai pu échanger avec les gens, les accueillir, pour finalement avoir la meilleure des récompenses : une personne qui me dit : « Quel bonheur de se sentir accueilli avec ce grand sourire. » Eh oui… cela suffit de montrer que l’on est là pour accueillir, accompagner, partager et laisser la place à l’autre. C’est ce que on a fait avec moi « l’étrangère ».

La devise de ma vie est : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40)

Chaque personne que je rencontre est le visage du Seigneur. Seulement ainsi, je peux vivre mon Eglise en accord avec le plus profond de moi-même.

Eglise aux cent mille visages…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Notre-Dame de la Brillaz (FR), octobre-novembre 2021

PAR MATHIAS THELER

PHOTO : DOMINIQUE RABOUD (10 ANS DE L’UP)

Aujourd’hui avons-nous raison d’aimer notre Eglise ? Ne la voyons-nous pas comme une institution lourde qui semble plus condamner qu’essayer d’avancer avec les personnes ? Est-elle uniquement moralisatrice, tout en jouant sur la culpabilité des gens ?

Effectivement, la doctrine de l’Eglise semble pesante pour beaucoup d’entre nous. Elle affirme un idéal chrétien qui semble à des années-lumière de nos réalités humaines. Joël Pralong affirme pourtant que « La doctrine de l’Eglise est importante, elle est une lumière sur le chemin, mais c’est le Christ qui est la lumière dans les cœurs ». Aurait-elle donc encore du sens aujourd’hui… ? Peut-elle nous aider à avancer ? J’apprécie beaucoup le regard porté par un ancien professeur d’université qui nous invite à voir les commandements non comme des commandements, mais comme des paroles, des balises, qui tracent le chemin et nous indiquent quand nous le dépassons.

Effectivement, l’être humain est libre, mais il a aussi besoin de repères, non pas pour le condamner ou le culpabiliser, mais pour savoir où il se situe dans sa vie de foi. Pour le reste, il en revient à la conscience de chacun que seul le Christ peut véritablement éclairer. Mais est-ce uniquement cela l’Eglise ?

Non, car elle est avant tout l’ensemble des chrétiens, des baptisés, éclairés par le Christ, par la Parole de Dieu, qui chemine en communauté, ensemble, vers le Royaume promis par Dieu. Ensemble veut bien dire que nous avons tous la responsabilité de l’Eglise, de nos communautés ecclésiales. Ayons conscience de cela !

J’aime beaucoup le pape François qui ose affirmer : « … je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Eglise malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. » (EG 49) L’Eglise est avant tout humaine, elle a tous nos visages.

Aujourd’hui, le slogan de notre UP réaffirme que, si nous nous mettons à la suite du Christ, nous sommes invités à être ensemble de vrais bâtisseurs de nos communautés. Voilà la vocation du chrétien. J’aimerais d’ailleurs remercier toutes les personnes qui s’engagent dans nos paroisses, mais la liste serait bien longue. Vous pouvez, dans vos villages, à travers les articles de L’Essentiel, mettre un ou plusieurs visages sur ces personnes, qui témoignent, bénévolement dans leur quotidien, de leur engagement. Ils sont témoins d’une communauté qui s’engage. Saint Paul le dit clairement : « Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. » Chacun porte, selon ce qu’il est, la responsabilité de sa communauté ecclésiale.

Raconte-moi ton Eglise

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), octobre 2021

L’Eglise catholique traverse une crise sans précédent dans son histoire : corruption des mœurs, de l’intégrité morale de ses plus hauts représentants, discrédit moral, impossibilité de se réformer en profondeur, désertion en masse de ses fidèles… «Le Fils de l’Homme, quand il reviendra, trouvera encore la foi sur la terre?»

PAR L’ABBÉ LÉONARD BERTELLETTO, CURÉ-DOYEN / PHOTO : DR

Portrait de saint Augustin

« Ne me traite pas comme un pécheur, épargne-moi le châtiment des assassins. »

« J’ai mal à mon Eglise… », entend-on souvent. A raison ! Tant les déceptions que génère cette Institution se multiplient au cours des âges et la nôtre ne fait pas exception. Que de gens blessés, outrés, scandalisés, par l’action de l’Eglise ! Notre Eglise, une grande malade, qui peine à regarder la vérité en face et à trouver des remèdes à ses maux. Inutile d’énumérer ici la longue liste des scandales qui compliquent la marche des chrétiens vers le Ciel.

Au XIVe siècle déjà, sainte Catherine de Sienne comparait l’Eglise à une lépreuse. Et le poète Dante Alighieri (dont nous commémorons cette année le 700e anniversaire de la mort) ne s’est pas gêné de réserver des places en enfer pour trois papes… Qu’écrirait-il de celui d’aujourd’hui, adulé par les uns, décrié par les autres… Difficile d’être catholique dans ce contexte, beaucoup en ont marre et quittent le navire, la barque de Pierre. A celles et ceux qui seraient tentés de le faire – car il s’agit bien là d’une tentation – je voudrais rappeler cet enseignement de saint Augustin, commentant le neuvième verset du psaume 25 : « Ne me traite pas comme un pécheur, épargne-moi le châtiment des assassins. » Dans sa cathédrale d’Hippone, l’évêque prêche ce qu’un sténographe prend en dictée : « L’Eglise de ce temps est une aire de battage. Je vous l’ai dit souvent et je le répète encore : cette aire comporte à la fois la paille et le blé. Que personne ne cherche à se séparer de la paille avant le temps du vannage ! Que personne ne quitte l’aire avant le temps du vannage sous prétexte de ne pas vouloir supporter les pécheurs. Trouvé hors de l’aire, tu serais attrapé par les oiseaux avant d’avoir été amassé dans les greniers. » Augustin en appelle à l’unité dans la communauté, malgré l’agacement que suscite le comportement des pécheurs. Seuls les vertueux parviennent à les supporter, mais les vertueux, à l’égal du prophète Elie, se sentent parfois bien seuls au milieu des pécheurs. « Ils ont tué tes prophètes, ils ont démoli tes autels ; je suis resté, moi seul, et l’on cherche à m’enlever la vie. » (1 R 19, 10) Elie se sent seul, en vrai, il n’est pas si seul que cela, d’autres justes se tiennent ça et là… Dieu répond à sa plainte par ces mots : « Je laisserai en Israël un reste de sept mille hommes, tous ceux dont le genou n’a pas plié devant Baal. » (1 R 19, 10) Augustin ajoute : « Si toi tu es mauvais, ne va pas croire qu’il n’y a personne de bon. Si tu es bon, ne va pas t’imaginer que tu es seul à l’être. Si tu es bon, ne crains rien du fait d’être mélangé avec les méchants, car le jour viendra où tu seras séparé d’eux. […] Il chancelle au milieu des méchants, celui qui ne compte pas sur Dieu. Voilà l’origine des schismes. Les grains de blé dans l’aire supportent la paille avec patience jusqu’au temps du vannage. » Dans quelle mesure nous appuyons-nous sur Dieu pour vivre en Eglise aujourd’hui, malgré les difficultés ? En améliorons-nous la coexistence fraternelle, ou au contraire, sommes-nous de ceux qui divisent ? Sommes-nous de ceux qui plient le genou devant les baals de ce temps (idéologies, gourous de toutes sortes) ? A chacun de faire son examen de conscience, pour rendre la communauté plus authentique, et pour, en fin de compte, avoir moins mal à son Eglise.

Entre utopie et réalité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2021

Le P. Hermel Tonato est en Suisse depuis mai de cette année. Il a été engagé sur le secteur des Deux-Rives. Il nous raconte l’évolution de l’Eglisecau Bénin, depuis l’arrivée des missionnaires jusqu’à aujourd’hui.

TEXTE PAR LE P. HERMEL | PHOTOS : ROBERT ZUBER

Dans le contexte religieux, la foi est la croyance en un Dieu révélé, le Dieu de Jésus- Christ. Elle vient « de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu » (Rm 10, 17). Plusieurs années après le débarquement des missionnaires, une brève relecture de l’implantation et des enjeux de la foi, au Bénin en général et à Azovè en particulier, se révèle imposante. L’évolution exponentielle de la foi au Bénin est une preuve que les premiers annonceurs de la Bonne Nouvelle ont été envoyés par le Christ (cf. Rm 1, 1) car aucune œuvre humaine ne peut faire tant d’années et résister à tant de déchaînements. Le voyage parfois périlleux de ces porteurs aussi en est une preuve. Concernant la pastorale des terres du Bénin et d’Azovè, l’enjeu étant d’ordre divin, on voit la foi dans son dynamisme qui s’est exprimée comme la lumière qui a dissipé tant de ténèbres. Les résultats de la réception de la foi transmise par les Apôtres continuent d’abonder. A titre d’exemple, on peut évoquer l’éducation religieuse (à travers la création des écoles catholiques, le catéchisme hérité), l’ordination des prêtres autochtones, etc. Le nombre des baptisés chaque année et l’abandon volontaire des pratiques animistes constituent aussi un témoignage de l’évolution de la foi. L’héritage pastoral continue de servir de jalons pour une pastorale d’incarnation au sein même des peuples béninois et de ses cultures. La majorité de la population béninoise et celle d’Azovè est chrétienne. Ils sont plusieurs à être impliqués dans la vie de l’Eglise (la prière, les mouvements, les associations, les chorales…). Les chrétiens catholiques forment aujourd’hui des communautés dynamiques, joyeuses et soudées. La vie religieuse et spirituelle des chrétiens se trouve renforçée par les activités permanentes des groupes de prières, mouvements et associations. L’harmonie, la cohésion et la paix qui caractérisent la communauté ainsi que le dévouement, la spontanéité désintéressée et l’implication active des fidèles dans les sollicitations diverses sont le reflet de la franche collaboration entre les fidèles et leurs pasteurs. Ces groupes constituent souvent un cadre très propice pour raviver la foi chrétienne des chrétiens militants et pour affermir leur adhésion à Jésus-Christ.

Cependant, comme dit dans l’Evangile de saint Jean, il y a toujours des mercenaires qui cherchent à disperser les brebis. On assiste, en effet, à une profusion de « l’offre chrétienne » expliquée par le foisonnement des Eglises et des religions de tout type. La recherche exagérée et incontrôlée de Dieu et de l’extraordinaire fait découvrir le phénomène du paganisme dans l’Eglise. Le décuplement anarchique en vogue des Eglises ne peut que conduire à une sorte de syncrétisme : « Les temples, les églises et les lieux non officiels du culte parsèment les villages et quartiers de ville » (Ambroise Kinhoun, Les Nouveaux païens dans l’Eglise. Connaître les pathologies des religions, Ed Ids, Cotonou 2018, p. 18). Ce qui est déplorable, c’est l’incohérence et la dichotomie observées à des moments donnés entre le vécu spirituel et le vécu en société. Certains n’hésitent pas à avoir recours à d’autres pratiques dès que surviennent des épreuves liées à la finitude humaine. Ces épreuves humaines sont pourtant liées à la condition humaine. Ils sont à la recherche d’un « Dieu automate ». La recherche de la sécurité, de la protection, de la promotion, du bonheur sans peine, du merveilleux, du sensationnel, d’une vie paisible et calme sont des motivations avancées par les syncrétistes. De cette façon, on recrée Dieu à l’image humaine.

Or, la foi en Dieu doit élever l’âme et permettre à l’homme lui-même de s’élever. La foi des fidèles du Bénin en général et d’Azovè en particulier est à réévangéliser. « […] il ne s’agit pas certainement d’annoncer un autre évangile, mais de faire un examen pointu de l’actuelle situation de désolation spirituelle, de situer les responsabilités […] ce travail s’impose non seulement à l’égard de ceux qui ont abandonné la foi et les pratiques sacramentelles, mais aussi à l’égard de ceux qui pratiquent le syncrétisme religieux. » (Akoha Théophile, « Vers une nouvelle humanité à travers une nouvelle évangélisation », in Revue d’Anthropologie Théologique et d’Ethique Sociale, 1 (2017), p. 78).

Malgré les risques et déviances possibles, la foi du peuple chrétien d’Azovè et assurément du peuple chrétien béninois a connu une grande évolution. Le déchaînement des uns et des autres ne pourra jamais emporter l’Eglise car le Christ, son Epoux, demeure en elle.

Une belle fête à Saint-Martin

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2021

Le dimanche 29 août 2021 a eu lieu la célébration du 70e anniversaire de la construction de l’église de Saint-Martin et la bénédiction des nouveaux vitraux réalisés par les artistes Isabelle Tabin-Darbellay et Michel Eltchinger.

TEXTE ET PHOTOS PAR MONIQUE GASPOZ

La célébration de l’eucharistie a marqué le coup d’envoi de la fête. Elle a été présidée par le vicaire général Pierre-Yves Maillard, accompagné à l’autel par le curé Laurent Ndambi et de nombreux autres prêtres attachés à la communauté paroissiale de Saint-Martin. L’église était éclairée d’une lumière nouvelle de vie et de résurrection. Même le sapin aux pives bronzées revendiquait sa place à la fête derrière le vitrail aux fruits de la terre. La chorale Sainte Cécile et la chorale africaine ont animé de leurs chants la célébration.

Se référant à la lettre aux artistes de Jean-Paul II en 1999, le vicaire général a dit que l’Eglise a besoin des artistes quand les mots n’arrivent pas à tout expliquer ce qui est de l’ordre de l’invisible et du mystère. Les artistes nous font passer de ce monde à Dieu pour nous purifier, nous sanctifier. Ces vitraux en sont l’exemple vivant, à la suite de saint François d’Assise, troubadour de la joie, d’ailleurs représenté dans une grande statue en bois face aux sept vitraux du Cantique des Créatures. La bénédiction a eu lieu en pensant à tous ceux qui entreront davantage dans la louange de Dieu grâce à ces vitraux.

De vifs remerciements ont été adressés au curé Laurent Ndambi, au comité de rénovation, aux artistes, à tous les bénévoles ainsi qu’aux très nombreux donateurs qui ont permis cette belle réalisation. La fête a continué sur la place de l’église grâce à l’apéro servi par les Hospitaliers de Notre-Dame de Lourdes et aux prestations de la fanfare La Perce-Neige et des Fifres et Tambours. Les personnes inscrites ont pu ensuite partager ensemble une bonne raclette à la salle bourgeoisiale.

L’église de Saint-Martin : un peu d’histoire 1

Il est difficile de situer exactement la date de fondation de la paroisse d’Hérens qui comprenait les paroisses actuelles de Saint-Martin et d’Evolène. Les ancêtres du Val d’Hérens faisaient partie de la paroisse de Sion hors les murs. Selon une inscription à la cure de Saint-Martin situant la construction du presbytère sous l’épiscopat de Mgr Aymond, évêque de 1049 à 1070, il pourrait y avoir eu une paroisse de Saint-Martin d’Hérens à cette époque déjà. De 1252 à 1288, un ou le premier curé se nomme Maître Martin, curé et notaire. On retrouve également Guillaume de Nendaz de 1260 à 1277 et Pierre de Suen, vicaire en 1286. Les paroissiens des villages d’Evolène venaient à pied participer aux offices à l’église de Saint-Martin d’Hérens dès cette époque-là. La séparation des deux paroisses se passe progressivement. Une première église est érigée à Evolène en 1446. En 1703, le premier curé est installé à Evolène. Il faudra cependant attendre 1853 pour la séparation définitive des paroisses de Saint-Martin et Evolène en deux entités distinctes.

L’ancienne église de Saint-Martin qui datait de 1743-1745 donnait vers 1930 des signes évidents de décrépitude. Le souvenir de la catastrophe de 1909 de l’église de Nax est encore bien présent et fait avancer les démarches et les expertises pour examiner s’il y a danger. Le curé Damien Bex, responsable de la paroisse de 1936 à 1983, confie la réalisation d’une nouvelle église aux architectes Denis Honegger (1907- 1981) et Fernand Dumas (1892-1956). Après le choix entre plusieurs avant-projets, les plans définitifs sont prêts en 1948 et l’ancienne église est démolie en 1949. Les travaux durent deux ans. Les entreprises locales sont mises à contribution et les paroissiens effectuent de nombreuses heures de bénévolat pour mener à bien la construction de la nouvelle église, inaugurée en 1951. Comme l’argent manque pour les vitraux, de simples carreaux de couleurs ont été installés aux fenêtres.

Ainsi, la pose des nouveaux vitraux à l’occasion du 70e anniversaire de l’église vient harmonieusement compléter tout ce que nos ancêtres avaient déjà réalisé.

1 La plupart des informations sont tirées du document « 1951-2001, Jubilé de la consécration de l’église paroissiale de Saint-Martin »

Faire Eglise autrement

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), octobre-novembre 2021

PAR ROLF ZUMTHURM, CURÉ-DOYEN | PHOTO : DOMINIQUE LUISIER

Expérimenter une Eglise-communauté. Dans l’église rénovée de Bex, les paroissiens sont rassemblés en forme de «U», unis par le baptême et interpellés par la Parole. Dans son message pour l’inauguration, l’architecte Duthilleul le décrit: «Ainsi, dès le début de la célébration, les fidèles réunis au nom de Jésus, peuvent avoir conscience qu’ils forment un Corps: cela est signifié, et, parce que c’est signifié, cela peut se réaliser… Les fidèles peuvent alors prendre conscience que « chacun d’eux est un membre de ce Corps », c’est-à-dire que chacun d’eux a la responsabilité d’agir comme le Christ agit.»

Devenir une Eglise pour les autres. L’Eglise n’est pas la fin en elle-même, elle existe pour les autres. « Nous sommes chrétiens pour les autres. » Voilà notre vision pastorale qui a été phagocytée par la première vague du Covid à peine un mois après sa promulgation par notre évêque. L’équipe pastorale repense la diaconie en ces temps difficiles pour beaucoup. Et le secteur se trouve renforcé par l’arrivée de Clotilde Jollien du département « Solidarités » pour une pastorale de rue.

Favoriser une Eglise qui dépasse les frontières. Il n’y a pas que l’Eglise catholique. Regarder par-dessus la haie, partager avec d’autres communautés chrétiennes, pratiquer l’œcuménisme sur le terrain. Voilà ce qui est vécu au Forum chrétien romand qui a choisi notre région. Du 10 au 13 octobre, il rassemble à Leysin les responsables et délégués de toutes les Eglises chrétiennes de la Suisse romande. Le Forum se conclut par une célébration commune coorganisée avec la TRO (Table ronde œcuménique) le mardi 12 à 10h30 à la salle de l’Eglise de Châble-Croix à Aigle. Tous les paroissiens du secteur y sont invités.

Une nouvelle chapelle magnifique !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre-novembre 2021

Dimanche 12 septembre 2021 ! Avant que tous les voyants Covid ne virent au rouge, les fidèles de l’Entremont sont invités à Orsières pour la bénédiction et l’inauguration de la nouvelle chapelle dédiée à l’enfant du lieu, le chanoine Maurice Tornay, natif de la Rosière !

PAR MICHEL ABBET | PHOTOS : ANNE-LYSE BÉRARD

Vitrail porte réalisé par Adrien Thétaz

La chapelle n’est pas la seule nouveauté proposée aux paroissiens et aux visiteurs venus d’ailleurs. A l’entrée, une exposition relate la vie du Bienheureux. C’est une excellente entrée en matière. En effet, en enlevant deux rangées de bancs au fond de l’église, on a créé un dégagement bienvenu et ainsi allégé toute la partie tournée vers le couchant. On a profité de cette place libérée pour y installer une exposition en 4 « chapitres ». Le résultat, des plus probants, doit sa réussite au recyclage des bancs, transformés en écrin pour mettre en valeur les objets ayant appartenu au chanoine. Mais surtout, on a mis tout de suite la personne entrant dans l’église en relation avec le Bienheureux ! Libre à elle ensuite de s’arrêter un moment pour faire connaissance avec cet homme d’exception. Et puis, la voilà interpellée…

Car, au sommet de l’église, à gauche, une porte s’impose à son regard. Les couleurs, volontairement vives, étincellent grâce à la luminosité naturelle qui inonde la chapelle! Là où beaucoup auraient bien vu une porte en bois ou pas de porte du tout, on a choisi de créer le contraste ! Voici donc le chanoine « mis en lumière ». Il est « là », presque vivant et son regard à la fois bienveillant et pénétrant ne manque pas d’interroger. Naturellement, le quidam se laissera donc comme aimanter et se dirigera vers la chapelle. A coup sûr il fera le pas et franchira la porte pour se trouver dans ce nouvel espace de méditation. Là, il aura rendez-vous avec son Dieu et avec Maurice Tornay. Quelques mots suffiront pour débuter la conversation. La suite du dialogue appartiendra à chacun. Bonne visite !

Extrait du discours du président de la commune

Le Conseil municipal est persuadé que la Via Francigena possède un énorme potentiel. Et il est évident que tout ce qui se rapporte au Bienheureux Maurice Tornay représente une offre complémentaire bienvenue. Ce tourisme à connotation spirituelle et religieuse peut aussi être synonyme de développement économique et doit être valorisé.

… Et aujourd’hui, nous sommes satisfaits d’avoir pu participer à la réalisation de la chapelle dont nous célébrons la bénédiction. Je profite d’ailleurs de relever le fait que toutes les Communes du district ont décidé de verser un montant pour ce projet, reconnaissant son importance pour l’Entremont entier.

… Je me réjouis donc du lancement des travaux du Cœur d’Orsières dans quelques jours qui vont transformer notre village comme la Chapelle du Bienheureux magnifie notre église.

Joachim Rausis

Extraits de l’allocution du président de l’Association des amis du Bienheureux

… Ceci dit, même si l’emplacement s’est imposé naturellement, toucher à la bâtisse la plus emblématique d’une commune, n’est pas sans risque. Vos échos
sur la réalisation que nous inaugurons, souvent très positifs, voire enthousiastes nous confortent, et sur les choix, et sur les options prises.

Puisse cet Espace permettre au passant par une catéchèse indirecte, de découvrir le Bienheureux Maurice Tornay, de perpétuer sa mémoire, son engagement sans faille, son don total pour conduire les âmes à Dieu.

Puisse cette chapelle favoriser et le culte rendu à Dieu et les prières d’intercession adressées au Bienheureux Maurice Tornay, pour les habitants de ce pays, pour nos paroisses, pour la Congrégation des chanoines du Grand-Saint-Bernard et le renouvellement de ses effectifs.

Maurice Tornay

Mot du président du comité d’organisation

La fête a été belle, grâce à tous les paroissiens qui ont participé à la cérémonie et grâce au beau temps qui est de mise chaque fois que l’on organise une manifestation en l’honneur du Bienheureux. Bien sûr, le Covid a joué les trouble-fête, nous privant notamment de la présence des fanfares. L’année de leur 100e anniversaire, l’image aurait été belle de les voir jouer ensemble. Mais ce n’est que partie remise. Merci à tous les bénévoles et à tous les participants ! Vu les conditions sanitaires nous ne pouvons qu’être pleinement satisfaits de cette journée.

Laurent Tornay

Faire vivre la Cure d’Autigny comme lieu de pastorale… !

Le rêve de Serge et Geneviève Kaninda !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Notre-Dame de la Brillaz (FR), octobre-novembre 2021

Les années passent. Serge Kaninda doit aujourd’hui penser très sérieusement à sa retraite, qui commencera en début d’année prochaine. Mais retraite ne signifie pas, pour lui, se ranger chez soi. Non, sa foi le pousse à continuer à poursuivre sa vocation de baptisé. Aujourd’hui, avec son épouse Geneviève, il propose un projet très intéressant pour notre UP. C’est autour d’une table, à leur domicile actuel, avec quelques fromages, du pain et un bon verre de vin rouge, que nous échangeons sur ce projet. Je vous laisse le découvrir.

TEXTE ET PHOTOS PAR MATHIAS THELER

Serge a étudié la philosophie et la théologie au Congo où il a travaillé durant une douzaine d’années. Il vient en Suisse pour suivre une formation de disciple à l’école de la foi. Après un engagement professionnel comme éducateur social et un bachelor en travail social, il est sollicité pour travailler en Eglise, en Suisse. Il partage son temps entre deux mi-temps, à la santé (bureau pastoral) et à l’aumônerie de la Glâne. Puis, il prend la responsabilité du dicastère de la santé. Ensuite, il quitte son poste en catégorielle (personnes engagées dans les aumôneries, dans la formation) pour venir en territoriale (personnes engagées dans les paroisses), dans notre UP, Notre-Dame de la Brillaz. Il arrive en 2015, en même temps que notre curé modérateur Eric Marchand. Sa mission touche différents aspects : une présence plus visible, l’accueil des migrants et le parcours de confirmation et une présence invisible, en solidarité et auprès des personnes âgées. Il vit à Estavayer-le-Gibloux depuis 2002 avec son épouse Geneviève.

Quant à Geneviève, une fois le diplôme de licence en théologie en poche, elle a travaillé une année comme aide-soignante à Genève avant d’être engagée par le vicariat de Fribourg à la catéchèse et au bureau de la formation d’adultes. Durant son passage à la formation, elle a accompagné bon nombre d’adultes durant leur parcours Galilée. Elle s’est aussi spécialisée à l’Ecoute centrée sur la personne (à l’école de Jean Monbourquette). Elle a pu ainsi se mettre à l’écoute des personnes et former des personnes intéressées par l’écoute. Par la suite, Geneviève est passée à l’aumônerie en EMS pour aboutir, à ce jour, à la catéchèse spécialisée auprès des enfants et jeunes affectés par certains handicaps.

Quand ils se sont rencontrés, Serge et Geneviève ont très vite eu envie de vivre quelque chose ensemble. Ils furent en contact avec les missionnaires de Bethléem dans le but d’être envoyés en Afrique. Mais ce projet ne vit jamais le jour. Bien qu’ils aient travaillé ensemble dans le dicastère de la santé, leur rêve profond a toujours été de vivre quelque chose, conçu et réfléchi ensemble, pour le vivre au jour le jour. Enfin ce rêve peut se réaliser ! Un ami, prêtre à Saint-Martin, dans le val d’Hérens en Valais, a fait appel à eux pour travailler dans son secteur, dans le but de construire, avec lui, un engagement de couple. Il était même prévu que le couple s’installe à Evolène pour y bâtir un lieu d’accueil. Serge et Geneviève furent emballés par ce nouveau projet qui leur parlait vraiment. Pour construire ensemble une communauté vivante, il y a plein de choses à développer, surtout dans la pastorale de l’accueil et de la présence. Mais hélas, le projet ne put se réaliser pour différentes raisons.

C’est après une discussion avec Eric Marchand que l’idée a surgi : « Pourquoi ne pas vivre cette expérience dans l’UP Notre-Dame de la Brillaz ? Il y a aussi des besoins ici. » Serge s’approche de la retraite et Geneviève a de la disponibilité pour s’y engager. Une porte s’ouvre. « Dans ce projet que nous mettrons en place, il est plus facile de le faire en vivant sur les lieux et d’y habiter. » Ainsi est née l’idée de s’installer dans une cure de notre UP. Au départ, Serge et Geneviève pensaient s’installer à Onnens. Après avoir rencontré Jean Glasson, qui fut enthousiasmé par ce projet, ils apprirent que la cure d’Onnens était déjà occupée. Le vicaire épiscopal proposa alors à Serge et Geneviève de réaliser leur projet ailleurs. Mais ils n’acceptèrent pas sa proposition car ils ont des relations ici : « On se connaît déjà. » Ensuite, Eric apprit que la cure d’Autigny allait se libérer. Ce fut la providence.

Le projet, qui peut enfin voir le jour, entre bien dans la vision de l’autorité ecclésiastique, aussi bien du diocèee que du canton. Il a pour objectif principal de « Faire vivre la cure comme lieu de pastorale et de convivialité, par notre présence et notre accueil » 1.

Visions concrètes en commun :

1) Ouvrir la cure d’Autigny pour l’accueil et l’écoute. Permettre des temps de rencontre et de prière avec d’autres couples, ainsi que des temps de convivialité et de partage pour toutes et tous, en réalisant des cafés-rencontre et des repas solidaires.

2) Envisager une pastorale en dehors de la cure. Etre présent auprès des personnes seules, à domicile. Faire de l’accueil lors de célébrations, en premier lieu à l’église d’Autigny. Aider à l’animation du parcours de confirmation. Participer au Conseil de communauté d’Autigny.

3) Un engagement à la pastorale familiale. Une collaboration large avec Romain Julmy : préparation au mariage, Eveil à la foi, la catéchèse, etc. Collaborer aussi avec Jean-Marc Andenmatten pour les « Midis avec Dieu », continuer les repas-rencontre.

4) Etre ouvert à tout ce qui peut se présenter à eux comme besoins pastoraux.

Serge et Geneviève Kaninda partent avec un projet, plus ou moins dessiné dans leur tête, afin de répondre à un réel appel, tel Abraham. Réussiront-ils ou ne réussiront-ils pas ? L’équipe pastorale s’est montrée intéressée et en a fait bon accueil. Mais le succès ou l’échec dépendra aussi de la communauté, de son accueil. Le but premier du projet de Serge et de Geneviève est de faire grandir le Royaume de Dieu en eux et au cœur de la communauté. La question centrale qu’ils se posent : « Est-ce un projet pour Dieu ou un projet de Dieu ? Cette question devra toujours nous habiter. »

« Pour le reste, à la Grâce de Dieu ! »

 

1 Directive sur l’utilisation des cures, signée par le vicariat et la CEC, en vigueur depuis le 1er janvier 2021: «La cure est un lieu significatif pour la pastorale. Elle est lieu de vie, d’accueil, de rencontres. Il est pertinent que, dans toute la mesure du possible, elle soit occupée par un agent pastoral (prêtre, diacre ou laïc)». A partir de 2022, Serge s’engage à 100% comme bénévole dans notre UP et Geneviève reprendra un certain pourcentage.

Illarsaz: la chapelle Saint-Bernard de Mont-Joux (ou de Menthon)

C’est certainement au dynamique curé de Muraz, l’abbé Amédée Vaneri, que l’on doit la première chapelle d’Illarsaz à la fin du XVIIe siècle. Financée par des messes et à leurs frais, elle fut le lieu modeste où les paroissiens gagnaient le Ciel par la prière. A l’origine, il s’agissait d’un petit bâtiment couvert d’une toiture surmontée d’un clocheton, à croupe vers l’ouest et à demi-croupe vers l’entrée, à l’est.
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Jubilés de consécration des églises de Saint-Martin et de Saint-Nicolas d’Hérémence

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2021

PAR LAURENT NDAMBI

Deux églises paroissiales du secteur du Val d’Hérens, celle de Saint-Martin, à Saint-Martin, et celle de Saint-Nicolas à Hérémence, célèbrent chacune leur consécration respective. L’une, à Saint-Martin, avec ses 70 ans, fête son jubilé de platine. L’autre, à Hérémence, avec ses 50 ans, fête son jubilé d’or. Mais qu’est-ce qu’un jubilé ?

Dans la Bible, le mot jubilé exprime l’idée d’allégresse. A cet effet, le texte le plus ancien instituant le jubilé se trouve dans la Loi de Moïse dans laquelle il était demandé aux fils d’Israël d’observer tous les 7 ans une année sabbatique et après ces 7 années sabbatiques, soit 7 x 7 ans faisant 49 ans, une année jubilaire (cf. Livre du lévitique 25, 8-10).

Quatre mesures sociales devaient accompagner l’année jubilaire : le repos de la terre, la libération des esclaves, la remise des dettes, l’affranchissement des propriétés. Mais ces mesures ne furent que peu appliquées.

Nous nous souvenons du jubilé de l’an 2000 : l’entrée de l’Eglise et du monde dans le 3e millénaire. Pour mémoire, le premier jubilé chrétien a été célébré en 1300, décrété officiellement par le pape Boniface VIII.

Ainsi, au fil des siècles, un jubilé se fêtait d’abord chaque 50 ans, puis tous les 25 ans en principe, soit une fois par génération. Une exception à cette règle a été marquée par la célébration en 1983 du jubilé pour fêter le 1950e anniversaire de la Rédemption. Il y a eu d’autres exceptions, par le fait qu’en 1800, il n’y a pas eu de jubilé car le pape avait été fait prisonnier par Napoléon. En 1950 a été proclamée l’Année sainte de la définition du dogme de l’Assomption de la Vierge Marie. Le jubilé de platine de l’église de Saint-Martin marquée exceptionnellement par la pose des nouveaux vitraux a été célébré le 29 août 2021. Le jubilé d’or de l’église d’Hérémence sera fêté le 31 octobre prochain (programme p. 10).

Nous adressons bénédictions et remerciements à tous les comités d’organisations, aux donateurs et à tous les paroissiens de notre vallée où « la foi est reine » !

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