Catéchèse romaine

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Agnès Barotte, représentante de l’évêque pour l’art sacré du diocèse de LGF, est l’auteure de cette carte blanche. 

Agnès Barotte, représentante de l’évêque pour l’art sacré du diocèse de LGF | Photo : DR

Dans la paroisse de mon enfance, à chaque fête de la Toussaint, nous étions invités à piocher un saint, que nous apprenions à connaître et qui nous accompagnait tout au long de l’année. Devenue adulte, je continue cette belle tradition, riche occasion de découvrir un de nos amis du Ciel, dont la vie rejoint toujours un aspect ou l’autre de la mienne.

Cette année, j’ai eu la chance de tirer saint Charles Borromée, dont j’avais déjà croisé la route lors d’un cours d’histoire de l’art. Durant celui-ci, nous avions étudié ses Instructions pour la construction et l’ameublement des églises. Application ferme et concrète de la Contre-réforme dans l’architecture et l’histoire de l’art de l’Eglise à partir du Concile de Trente et les siècles qui suivirent, cet ouvrage a eu un impact majeur sur les églises romaines, notamment. Ce sont ces mêmes églises qui, en 2025 encore plus qu’à l’accoutumée, seront visitées par les milliers de pèlerins qui se rendront à Rome à l’occasion du Jubilé. 

Ce Jubilé sera pour tous les pèlerins un temps fort spirituel, et également culturel, puisque Rome… est Rome. Mais on oublie trop souvent la dimension catéchétique d’un pèlerinage romain. 

Les églises de la ville éternelle, où chaque recoin parle de la grandeur de Dieu, ont été conçues comme de véritables leçons de catéchèse, afin d’enseigner et d’édifier quiconque les observerait. Tous ces messages sont parfois plus difficiles à comprendre aujourd’hui, mais lorsque l’on prend le temps, aidé par un guide de papier ou, encore mieux, de chair et d’os, on est toujours émerveillé par la richesse de ce que les artistes ont voulu nous transmettre. 

Alors, après avoir passé la Porte sainte, ne nous précipitons pas trop vite vers la sortie pour rejoindre le premier glacier, mais sachons prendre du temps pour éclairer notre ignorance et faire grandir notre foi grâce à la richesse des symboles cachés de la Pietà, de la Chaire de saint Pierre, du Baldaquin, etc. Enfin, en visitant les nombreuses églises romaines, n’oublions jamais le Maître des lieux, véritablement présent dans les tabernacles grandioses, eux-mêmes conçus pour attirer immédiatement l’attention et rappeler que l’Eucharistie est le trésor le plus précieux de l’Eglise catholique.

Jeux, jeunes et humour – janvier 2025

Par Marie-Claude Follonier

Mot de la Bible

Une arche de Noé
Espace protecteur offrant le salut

Dieu, las des générations meurtrières et mauvaises qui vivent dans sa Création et sont incapables de faire le bien, décide de recouvrir la terre par des pluies diluviennes. Dieu demande alors à Noé de construire une arche afin d’y sauvegarder un couple de chaque espèce animale. Noé s’exécute et fait monter dans l’arche sa famille ainsi que chaque espèce animale afin de repeupler la nouvelle terre après le déluge (Genèse chapitre 6). L’arche de Noé a permis à toute la création d’être sauvée.

Par Véronique Benz

Humour

C’était au temps des temples et des églises pleines ! Deux fidèles ayant abusé de la dive bouteille arrivent en retard au culte dominical. Ne trouvant pas de place dans la nef, ils montent à la tribune. Ils ne tardent pas à s’endormir profondément. Le culte fini, les fidèles sortent du temple. L’un de nos deux gaillards se réveille. Il constate que le temple est vide. Il tape sur l’épaule de son compagnon en lui disant : « Eh John, c’est vide ! » L’autre, à moitié endormi, se croyant encore au bistrot, lui répond sans réfléchir : « Eh bien, verse à boire ! »

Par Calixte Dubosson

A la reconquête de soi

La découverte d’un petit carnet vert entraîne Luc Zbinden dans une course haletante contre l’oubli. De New York à Berlin, en passant par Paris et Auschwitz, cette (en)quête le mène à réactualiser l’héritage que son grand-père lui a légué.

Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer

Sur quoi porte l’enquête de votre livre ? (ndlr. voir ci-dessous)
L’enquête a démarré complètement abruptement par la révélation d’une de mes tantes : « Sais-tu que ton grand-père a sauvé des Juifs pendant la guerre ? » Cette question a alors allumé une mèche en moi. Il fallait absolument que je découvre et reconstitue l’histoire de ce grand-père et des familles qu’il avait sauvées. Progressivement, ce récit est devenu celui d’un homme sur les traces de son passé, de son héritage, sur l’importance de la transmission et la manière dont sa propre histoire influence l’existence d’autres personnes. 

A vous lire, tout ce travail d’enquête a été orchestré par « un grand Architecte »… Quel était Son dessein pour vous ?
Certains l’appellent aussi Père… Ce grand Architecte nous met en route, car Il veut aussi nous ancrer dans une filiation. Combien de textes bibliques évoquent l’héritage et l’importance d’y entrer pleinement. Il m’a conduit à me lever de manière nouvelle en faveur des droits humains et contre l’antisémitisme. J’ai compris en faisant une sorte d’anamnèse que je portais en moi un intérêt, une passion… presque une osmose avec l’histoire unique de ce peuple.

Passion, osmose… Est-ce qu’à l’heure actuelle, le « philosémitisme » est encore audible ?
Difficilement, malheureusement. Il y a souvent amalgame entre politique de l’Etat d’Israël et soutien à l’histoire d’une culture et d’un peuple. Ce filtre fait que, lorsqu’on est face à des positions qui valorisent et honorent le monde juif, cela induit une compréhension partielle et partiale du philosémitisme perçu, de facto, comme défendant aveuglément une politique. J’ai une démarche de respect par rapport à un peuple qui nous a légué un héritage culturel, philosophique et religieux dans lequel je plonge mes racines. Le sujet de mon livre n’a pas de vocation politique.

Vous parliez de « se lever »… D’ailleurs, votre grand-père a été encouragé à faire de même à l’image du récit biblique d’Esther…
Esther a vraiment inspiré mon grand-père. Nous devons, en ce moment, être des Esther face à la montée de la haine, de l’antisémitisme et de la discrimination sous toutes ses formes. Cette reine nous appelle à nous lever avec courage et détermination. Je dirais en outre que choisir d’aimer un peuple, alors que tous les vents lui sont contraires, est aussi une manière d’adopter la posture d’Esther.

En même temps, votre grand-père n’a jamais reçu la reconnaissance qu’il méritait…
Mon grand-père est considéré par beaucoup comme un « Juste », sans jamais en avoir formellement reçu le titre. Il était un Juste de cœur, d’action et de parole. De plus, l’humilité était, chez lui, une vraie marque de fabrique. Il ne voulait pas de ce titre, car il considérait avoir « fait ce que tout le monde aurait dû faire ». C’était l’évidence d’un homme habité par sa foi et s’attendant à ce que les autres se lèvent de la même manière que lui.

Qu’est-ce qu’implique d’être un « Juste » aujourd’hui ?
Je crois qu’être Juste, c’est déjà faire preuve de solidarité courageuse. Aujourd’hui, c’est peut-être se lever à contre-courant d’une pensée globale, parfois faite de compromissions et d’amalgames.

Le livre d’une vie

Dans Un carnet vert, Luc Zbinden découvre fortuitement l’existence d’un journal qui le pousse sur les traces de son grand-père, pasteur dans les Cévennes. Celui-ci a sauvé des Juifs au péril de sa vie durant la Deuxième Guerre mondiale. L’auteur nous livre un récit haletant, presque cinématographique, dans lequel l’action discrète du grand-père nous amène à prendre part au destin croisé de plusieurs familles victimes de la Shoah. Une (en)quête sur la nécessité de transmettre un héritage familial et le besoin (vital ?) d’enraciner son identité.

Luc Zbinden, Un carnet vert : (En)quête d’origines, Editions Favre, 2024, 228 pages.

Bio express

Après des études en lettres, le Vaudois Luc Zbinden se dévoue à la passion d’une vie, l’enseignement : histoire, puis littératures anglaise et française. Sa rencontre avec Marion Arnstein Van Eck, survivante des camps de concentration, sera déterminante. Il intervient fréquemment comme conférencier pour partager son expérience.

Plafonds à caissons de l’église Saint-Paul, Genève 

Marcel Poncet et les ateliers Werner & Kohler

L’église bénéficie d’un riche programme iconographique.


Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

L’église Saint-Paul a été construite dans un double élan : le développement démographique à Genève et un courant de renaissance artistique. Les travaux débutent en 1913 et la dédicace a lieu en 1915.

Alors que les édifices construits au XIXe siècle étaient souvent inspirés de l’architecture gothique, Adolphe Guyonnet choisit de s’inspirer du style paléochrétien. L’objectif est de renouer avec les racines du christianisme. Le plan basilical permet d’accueillir de nombreux fidèles, ce qui était un des points souhaités par le futur curé de la paroisse, l’abbé Francis Jacquet.

L’église bénéficie d’un riche programme iconographique et aujourd’hui, je vous propose de lever les yeux. 

Les plafonds à caissons sont utilisés dès le Ve siècle. Il est toujours possible d’en observer dans certaines basiliques romaines. En Suisse, l’église de Zillis, dans les Grisons, en est un illustre exemple du XIIe siècle. Plus proche de nous, l’église du Plateau d’Assy accueille un extraordinaire travail de boiseries datant des années 1940.

A Saint-Paul, Marcel Poncet choisit de représenter un groupe de huit symboles dont il fait varier l’ordre en le répétant :
> Adam et Eve entourent l’arbre de vie (qui ressemble à un palmier) ;
> L’arche de Noé, avec le corbeau et la colombe ;
> La tour de Babel ;
> Le buisson ardent ;
> L’arche de l’Alliance (les deux anges qui la surmontaient) ;
> L’agneau pascal ;
> Le poisson avec l’inscription grecque ICHTUS (Iēsoûs Khristòs Theoû Huiòs Sōtēr soit Jésus Christ Fils du Dieu Sauveur) ;
> L’étendard de Constantin, symbolisant l’édit de tolérance de 313.

L’artiste résume ainsi toute l’histoire du Salut, depuis la création et la chute, jusqu’au Christ et aux premiers chrétiens. En nous tenant dans la nef, nous sommes ainsi abrités par l’histoire de Dieu qui cherche à entrer en relation avec son peuple.

Vitrail de la nativité de Paulin Campagne, église du Sacré-Cœur, Montreux 

Il se peut que nous approchions certains aspects du mystère de Noël à travers les yeux de l’un ou l’autre berger.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

En cette période de l’Avent, l’art peut nous inviter à méditer le mystère de la Nativité. 

Trois des vitraux du chœur forment un ensemble : la nativité, la Cène et la crucifixion. La cohérence est marquée par le bleu intense choisi pour le ciel. La Vierge Marie est représentée avec la même tenue à la crèche et à la croix. On pourrait réunir les trois scènes sous le titre : « A cause du grand amour dont il nous a aimés. » (Ephésiens 2, 4)

En raison du grand amour dont il nous a aimés, le Christ est allé jusqu’à la mort et la mort sur la croix. En raison du grand amour dont il nous a aimés, il nous a donné l’Eucharistie. Et en raison du grand amour dont il nous a aimés, Dieu nous a donné son Fils. C’est le mystère de la présence de Dieu parmi nous, l’Emmanuel. C’est ce que nous célébrons à Noël. 

Revenons au vitrail de la nativité. La composition est assez classique : la Vierge Marie présente Jésus alors que Joseph est légèrement en retrait. 

Le berger qui porte un gilet de mouton est à genoux et il a retiré son chapeau. C’est la marque de celui qui a reconnu Jésus comme le Fils de Dieu et qui est en adoration. Le berger à sa gauche est debout, la tête couverte. On dit parfois qu’il doute. Il retournera peut-être chez lui comme il est venu ou il fera peut-être un chemin de foi. Le berger situé à notre droite est accompagné d’un mouton. Il a la tête découverte, mais il est debout. Il est en chemin. 

Les trois attitudes des bergers : celui qui doute, celui qui est en chemin et celui qui a la foi ne nous sont pas étrangers en tant que chrétiens. Il se peut même que nous approchions certains aspects du mystère de Noël à travers les yeux de l’un ou l’autre berger. Ces parcours différents constituent aussi les assemblées des messes de Noël. Nous sommes tous réunis par une même fête, sur laquelle nous posons des regards variés. Certains repartiront par le même chemin, d’autres vivront une rencontre qui change la vie.

Le secret des cloches

L’épaisseur, la courbure, la qualité du métal forgé donneront le son, la résonance à l’objet.

Par Pierre Guillemin | Photo : flickr

Les cloches sont moulées ou forgées. La fabrication des cloches est un art ancestral qui allie savoir-faire artisanal et techniques précises. 

Des peintures d’Egypte anciennes datant d’il y a 3’500 ans représentent déjà des vaches munies de clochettes. Les Lacustres de l’âge de Bronze, les Grecs et les Romains ont également fondu des clochettes. En Europe, on retrouve des vestiges de cloches anciennes et c’est dès 1800 que les cloches ont atteint les formes actuelles. 

Lorsqu’elle est forgée, la cloche sera fabriquée à partir de plaques de tôle que l’artisan martèlera pour obtenir la forme et surtout l’épaisseur de métal désirée. L’épaisseur, la courbure, la qualité du métal forgé donneront le son, la résonance à l’objet. Ainsi naîtront les toupins, autrement appelés « sonnettes » essentiellement en Valais, « potet » à Neuchâtel, « sonnailles » à Fribourg. 

Les cloches moulées sont souvent réalisées dans des fonderies spécialisées. Le processus de fabrication commence par la création d’un moule en deux parties, appelé la fausse cloche et la chape. La fausse cloche est un modèle en argile, reproduisant la forme exacte de la cloche finale, tandis que la chape constitue le moule extérieur qui recevra le métal en fusion. Une fois le moule prêt, il est enfoui dans une fosse de coulée et chauffé pour éliminer toute humidité afin de garantir l’homogénéité du métal en fusion, 1200° C, qui y sera versé. Après le coulage, le métal est laissé à refroidir lentement, un processus qui peut durer plusieurs jours selon la taille de la cloche. Durant cette phase, des tensions internes se dissipent, assurant la résistance mécanique de l’objet final. Une fois refroidie, la cloche est démoulée et nettoyée. Chaque cloche est ensuite accordée avec minutie. Cela consiste à ajuster l’épaisseur des parois en les ponçant ou les limant, afin d’obtenir la note précise recherchée. Le son d’une cloche dépend non seulement de sa taille, mais aussi de la proportion entre ses différentes parties et de l’épaisseur de son métal. La dernière étape consiste à polir la surface de la cloche, lui donnant son aspect brillant caractéristique. Parfois, des inscriptions, des motifs décoratifs ou
des dédicaces sont gravés, ce qui rend chaque cloche unique.

La fabrication d’une cloche n’est donc pas simplement une affaire de métallurgie, c’est aussi un travail d’harmonisation sonore demandant à la fois une grande maîtrise technique et une sensibilité musicale, afin que chaque cloche puisse résonner avec une pureté et une puissance qui traversent les siècles.

Un nouveau prêtre auxiliaire « bien de chez nous » !

Nous avions un « vicaire dominical » en la personne de l’abbé André. Voici que nous avons désormais un « ministre dominical » avec l’abbé Bernard Schubiger, un prêtre « bien de chez nous » puisqu’il a beaucoup bourlingué dans le diocèse.

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La médaille miraculeuse

L’Essentiel décrypte ce qui se cache derrière les principales médailles que nous portons. Regard ce mois-ci sur la médaille miraculeuse. A Paris, la Vierge Marie apparait à Catherine Labouré et lui confie la mission de diffuser des médailles à son effigie afin que ceux qui la portent reçoivent de grandes grâces.

Par Pascal Ortelli
Photos: DR

Un nouveau chevalier de Saint-André

Ce dimanche 1er décembre, la paroisse de Muraz fête la Patronale de la « Saint-André ». A cette occasion la Chorale comme la Fanfare se mobilisent pour animer la grand-messe de 10h30. Y sont à l’honneur, en outre, « les chevaliers de Saint-André ». Et cette année, la paroisse entend remercier un nouveau chevalier en la personne de Pierrette Vuille.

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En librairie – décembre 2024

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Des jésuites aux frontières
Pierre Emonet – Bruno Fuglistaller

L’élection en 2013 d’un Pape jésuite a remis le principe et la méthode de discernement spirituel élaborés par saint Ignace au cœur de la vie de l’Eglise et du monde. Les grandes lignes du discernement et des Exercices spirituels sont abordées avec une idée précise : inviter chacun et chacune à se mettre en mouvement, à partir de son propre terrain. Afin de « vérifier » le réalisme et la fécondité de ce procédé, une galerie de portraits de jésuites plus ou moins célèbres, de diverses époques et divers lieux, est ensuite présentée. Ainsi de Matteo Ricci ou Henri de Lubac. Ils ont su quitter les chemins battus et faire preuve de créativité pour annoncer l’Évangile.

Editions Saint-Augustin

Acheter pour 28.00 CHF

Osée
Pierre de Martin de Viviés

Pierre de Martin de Viviés choisit divers thèmes pour présenter et relire le prophète dans une dynamique contestataire née de l’opposition de la vie ordonnée par Dieu au prophète avec l’éthique de la Torah. Par exemple, Dieu a obligé le prophète à endosser cette opposition en lui imposant le mariage avec une prostituée ! Le message de la grâce côtoie la compromission du peuple avec l’idolâtrie. Après un résumé et la présentation de la structure du livre, qui valent déjà une bonne esquisse de commentaire, l’auteur propose de mieux découvrir l’un des plus anciens prophètes d’Israël.

Editions Le Cerf

Acheter pour 19.80 CHF

Dans la fragilité, l’espérance
Collectif

Après un survol panoramique sur les différences possibles entre l’espoir humain et l’espérance ouverte à Dieu, l’ouvrage propose la figure de Rahab, femme audacieuse plutôt que prostituée traîtresse ; le parcours d’Elie entre découragement et rendez-vous avec Dieu ; les confessions de Jérémie face au Seigneur qui l’a séduit ; la fragilité de la chair due à la vieillesse et au handicap ; la force de Paul dans la faiblesse ; le visage de Jésus, grand-prêtre compatissant pour les hommes. Le livre se termine par une farandole de psaumes où dansent les différents verbes hébreux et grecs pour signifier l’acte d’espérer. Un parcours bienvenu au cœur des crises actuelles.

Editions Saint-Augustin

Acheter pour 32 CHF

La Bible à peindre
By Bm

Douze des plus iconiques scènes de la Bible à peindre selon ses envies : Adam et Eve dans le jardin d’Eden – L’arche de Noé – Moïse et les Tables de la Loi – David chante avec sa harpe – Daniel dans la fosse aux lions – La Nativité – Jésus guérit Bartimée – La Cène – La Crucifixion – Pâques – L’Ascension – La Pentecôte. Une fois colorisées, les icônes pourront décorer un coin prière ou être envoyées en carte postale. Un pinceau inclus et, pour chaque carte détachable, une palette de six couleurs.

Editions Mame

Acheter pour 19.20 CHF

Pour commander

« La source de mon inspiration »

Danièle présente le portrait de son papa.

Par Nicolas Maury
Photos : DR

« Au début, pour me faire la main, j’écrivais des prières pour Paroisses Vivantes. Et puis, doucement, je me suis mise à faire des articles religieux  et enfin des éditoriaux », se souvient Danièle Cretton. 

« Paroissienne assidue à Orsières », pour reprendre ses propres termes, l’octogénaire a intégré la rédaction du journal paroissial en 2000. « Quand le responsable de l’époque, M. le curé François Lamon, m’a sollicitée, je lui ai dit que je n’avais jamais rédigé d’articles religieux, encore moins sur la Bible et sur l’Eglise. J’ai tout de même répondu positivement à la demande. Afin de pouvoir étayer mes connaissances, je lisais les Evangiles et, un peu comme pour une formation continue, je suivais des conférences sur les questions de vie et de foi au Foyer des Dents-du-Midi à Bex. »

Dès sa jeunesse, la Valaisanne a baigné dans une culture religieuse. Son père n’est autre que Pierre Faval, dont le nom est indissociable, en Valais, de la restauration d’églises, de chapelles et de chemins de Croix. 

Originaire du Val d’Aoste, Pierre Faval – « à l’origine on écrivait Favale » – a suivi une formation artistique qui l’a notamment mené jusqu’à Turin et Rome. « Il est venu en Suisse en 1932 parce qu’il a été appelé pour réaliser des travaux de dorure à la feuille. Mon père était l’un des rares spécialistes dans ce domaine », raconte Danièle. « Mais il a aussi réalisé des peintures, dont les évangélistes de l’église de Trient. Elles ont aujourd’hui 90 ans tout juste. » 

Vitrail de la Nativité de Praz-de-Fort.

Mais la préférence de Danièle, parmi toutes les œuvres paternelles, est ailleurs. « J’ai un attachement particulier pour ses vitraux, surtout ceux de Liddes et de Praz-de-Fort. On y voit l’influence de ses études à Rome et son intérêt pour l’immense richesse artistique des cathédrales et basiliques de cette ville. »

En Valais, Pierre Faval est surtout connu pour la fresque sur les activités vigneronnes – aujourd’hui déplacée pour être restaurée et conservée – qui ornait la Cave Henri Carron à Fully. « Mais avant tout c’est quelqu’un qui avait la foi,  tout comme ma maman. Et cette foi irradiait ses œuvres. »

Danièle Cretton
• Née en 1936 à Orsière
• Rédactrice dans L’Essentiel d’Entremont
• Maman de trois enfants

Retrouvez l’ensemble des textes et des vidéos de la rubrique sur le site : https://presse.saint-augustin.ch/ecclesioscope/

La naissance de Jésus : une lumière dans nos vies

Noël est une période où nous célébrons la naissance de Jésus, le moment le plus saint, le plus doux et le plus extraordinaire de tous les temps. Noël est un événement qui a changé le cours de l’histoire et apporte une lumière dans nos moments les plus sombres. Ce moment béni de l’année nous rappelle que, même dans les épreuves et les difficultés, il y a toujours une raison d’espérer et de trouver la paix.

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Invitation à la rencontre seniors, le 4 décembre à la salle multi-activités à Muraz à 18h15

En 2022, une centaine de seniors de Collombey-Muraz se réunissaient pour discuter de leur vie au sein de la commune. Deux ans plus tard, nous allons de nouveau nous retrouver, pour donner suite à cette
rencontre et aller encore plus loin dans les réflexions.

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Une diversité de pratiques pour prier un même Sauveur

Par Smon Roduit | Photo : DR

Ce numéro de L’Essentiel va nous faire traverser les temps liturgiques de l’Avent et de Noël, en passant des feux de l’Avent par les messes Rorate jusqu’à la Nativité de Jésus, suivie par la fête de la Sainte Famille. Que de belles occasions de rencontres !

La grande fête de Noël, plus que toute autre fête, est par excellence un rendez-vous familial. Je m’émerveille de voir la diversité des manières de célébrer Noël dans les foyers de notre paroisse : chez les uns, on construit une crèche dans laquelle chacun peut s’identifier à un berger en l’approchant chaque jour un peu plus de Bethléem. Chez d’autres, on prépare des cadeaux qui font entrer dans l’action de grâce avec les trois mages. Chez d’autres encore, le repas du soir de Noël est préparé et partagé avec un soin admirable, pour montrer la foi en un Dieu qui se fait nourriture.

J’ai été notamment émerveillé récemment de découvrir la belle tradition de certaines familles polonaises de fêter Noël par une veillée autour d’un repas sobre sans alcool ni viande, pour manifester que l’Emmanuel est venu dans la pauvreté d’une crèche. Il y a de nombreuses manières de fêter Noël, mais c’est toujours le même Jésus célébré, qui vient nous visiter dans nos familles.

Une fois revenus dans le temps ordinaire, le mois de janvier verra la traditionnelle Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens. Comme dans toute maison où l’unité est recherchée, le travail vers l’unité de la famille des chrétiens a besoin de diverses activités pour se construire. Notre Eglise catholique nous recommande de prier pour l’unité, de construire un véritable dialogue théologique, et d’œuvrer avec d’autres chrétiens pour plus de justice dans notre monde. Ce témoignage commun par l’action a été mis en avant l’an dernier avec la pastorale de la rue œcuménique. Cette année, nous voulons spécialement insister sur la prière commune entre baptisés pour l’unité des chrétiens. C’est pourquoi le programme de cette semaine de prière nous invitera à nous rassembler pour trois veillées : une lectio divina et une prière de Taizé avec la communauté réformée et un concert de louange avec des membres d’une communauté évangélique.

Que Jésus, le seul Sauveur, qui est célébré différemment dans les différentes confessions chrétiennes, nous accompagne sur le chemin vers l’unité, chemin qui nous mène à la crèche, à la rencontre des autres.

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