En librairie – juillet-août 2021

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Si je n’annonce pas l’Evangile…
Odile Pruvot

« Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile ! » Depuis le soir même de leur mariage, il y a 25 ans, Mawa et son mari Tobie suivent à la lettre ces mots de saint Paul. Contre vents et marées, le week-end ou pendant leurs vacances, Tobie est juché sur sa caisse, Mawa distribuant des versets de la Bible dans les rues, sur la plage et autour d’eux. A travers un journal sincère et plein d’humour, Mawa partage les souvenirs d’une année d’évangélisation. Joies, difficultés, rencontres ou désillusions s’égrènent au fil des pages, livrant un portrait touchant des missionnaires des rues. Un livre délicat, profond et drôle, qui donne envie de se lancer sur les chemins et de rejoindre ces messagers du Christ au XXIe siècle.

Mame

Acheter pour 20.60 CHF

Les catholiques, c’est pas automatique
Jean-Pierre Denis

Que nous arrive-t-il ? Quel est le sens de cette pandémie ? Que reste-t-il de nos visions de la vie, du monde, de l’homme ? Où allons-nous ? Et où est passé Dieu dans tout ça ? Répondant du tac au tac à son contemporain dépressif ou dubitatif, Jean-Pierre Denis lui oppose les leçons de la Bible. Lui déniant de réduire la foi à un fidéisme ou à un fanatisme, il montre la fulgurante actualité de l’Evangile. Un dialogue enlevé, lumineux, frappant. Un essai ravageur d’humour et pétillant de profondeur. L’irrésistible appel à la lucidité d’une grande voix spirituelle d’aujourd’hui.

Cerf

Acheter pour 25.50 CHF

Les grands-parents, trésors irremplaçables
Guy Gilbert

Guy Gilbert, prêtre-éducateur, met en lumière la joie et l’utilité qu’il y a à être grands-parents dans la société actuelle. Il explique que ces personnes sont en pleine forme, pouvant ainsi mettre leur énergie au service de leurs petits-enfants et qu’elles ont tout le loisir de raconter l’histoire des familles ou des villages tout en prêtant une oreille attentive à leurs petits-enfants. Un livre fort sur l’utilité et la joie d’être grands-parents aujourd’hui. 

Philippe Rey

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L’Odyssée de saint Paul
Dominique Bar

Connaissant parfaitement les écritures, Saul veut défendre la doctrine juive contre les enseignements de ces illuminés qui se prétendent prophètes et messies, le pire étant bien sûr ce Jésus, crucifié il y a quelques années. Intransigeant, Saül participe aux persécutions des premiers chrétiens. C’est sur le chemin de Damas, où il devait purifier la ville des sectes chrétiennes que Saul est terrassé par le Christ. Toute son énergie et sa force de conviction vont être maintenant au service de l’annonce de l’Evangile. Cette BD entraîne le lecteur à la suite de l’apôtre des gentils, sur le chemin de Damas de la conversion aux routes de l’évangélisation.

Editions du Triomphe

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Lourdes autrement… aussi en Suisse !

PAR CHANTAL SALAMIN | PHOTOS : BERNARD HALLET

Toutes les infos sur pele-ete-lourdes.ch

Quand vous demandez à une personne qui revient d’un pèlerinage à Lourdes: « Alors, raconte ? », vous vous entendrez probablement répondre: « Lourdes cela ne se raconte pas, cela se vit ! Viens avec nous l’année prochaine. »

Alors que les trois derniers pèlerinages interdiocésains à Lourdes ont dû être annulés en 2020 et mai 2021, qu’un pèlerinage en juillet 2021 comme avant ne peut pas avoir lieu, la commission pastorale qui prépare les célébrations et veille à ce que l’esprit du Christ souffle dans le cœur des pèlerins a pris la décision de proposer « Lourdes autrement » : à Lourdes, en pérégrinant dans les différents cantons romands et même depuis chez soi !

Des rencontres en présence-ciel

S’il est impossible de raconter Lourdes, c’est qu’on y goûte déjà le ciel. L’été, toutes les générations se rencontrent autour des malades… avec eux nos visages s’illuminent.

Chaque « groupe » – enfants de 7 à 12 ans, ados de 12 à 15 ans et jeunes de 16 à 25 ans, familles avec des enfants en bas âge, hospitalier-ères, chanteur-ses, pèlerin-es, malades – vit des moments qui lui sont propres, de petits pèlerinages adaptés, et se retrouvent pour célébrer ensemble dans une grande famille qui chemine avec le Christ, Marie et Bernadette.

Un pèlerinage depuis chez soi

A l’heure où paraît cet article les inscriptions sont closes pour aller à Lourdes ou participer aux journées en Suisse.

Mais vous pouvez le vivre avec des amis, en famille, en visite à l’hôpital ou dans un home… grâce au carnet de route du pèlerin et à la diffusion des principales célébrations sur internet.

Les liens de téléchargement et de visionnage sont disponibles sur le site du pèlerinage pele-ete-lourdes.ch

Lourdes autrement… depuis là où vous serez, ne manquez pas l’occasion de faire découvrir
l’esprit de Lourdes en le vivant en famille et avec vos amis !

PASAJ de témoin

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), juillet-août 2021

Cet été, une page se tourne pour la Pastorale d’animation jeunesse (PASAJ) de Nyon-Terre Sainte. Après six ans en tant qu’animateur du groupe de jeunes, Stéphane Ernst passe le témoin à Charlotte Obez. Il avait succédé à Roberto De Col, aujourd’hui responsable cantonal de PASAJ. Témoignages.

Par Roberto De Col, Stéphane Ernst et Charlotte Obez
Photos : Audrey Boussat, Roberto De Col, Charlotte Obez et DR

Des amitiés pour la vie

Pour Roberto De Col, les jeunes d’aujourd’hui ont pour mission d’être la lumière du monde.

Par Roberto De Col

J’ai été animateur jeunesse dans l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte de septembre 2006 à août 2015. J’en garde des souvenirs incroyables. Parmi les plus mémorables, il y a la rencontre de Taizé à Genève, le Festi’Flash, les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Madrid, une aventure solidaire au Togo, un camp de marche en Islande, les rencontres de groupes de jeunes et la mise sur pied de dimanche 19h, la messe mensuelle des jeunes à la Colombière. Mais ce qui m’a le plus marqué, ce sont les relations humaines et les amitiés nouées pour la vie !

Le défi pour aujourd’hui ? Celui de toujours, mais plus d’actualité que jamais : « Etre la lumière du monde ». En ce temps d’incertitude, nous avons tous besoin de nous projeter vers l’avenir avec confiance. Les jeunes chrétiens, remplis d’espérance, ont un rôle central à jouer dans ce projet.

Des expériences inoubliables

C’est dans le cadre d’une reconversion professionnelle que Stéphane Ernst est devenu animateur jeunesse.

Par Stéphane Ernst

Après 23 ans dans l’univers de l’informatique bancaire, j’ai décidé d’effectuer un changement de cap drastique dans ma vie professionnelle. C’est ainsi qu’en 2014 j’ai vécu une année de discernement avec Roberto De Col à Nyon et avec le groupe de jeunes (dont Charlotte faisait déjà partie).

J’ai vécu durant toutes ces années des moments magnifiques. Certains m’ont particulièrement marqué : tout d’abord, le voyage à Cracovie (Pologne) pour les JMJ 2016, ma première grosse expérience en tant qu’animateur; dans la foulée, l’organisation des JMJ romandes en 2017 à la Colombière, une rencontre qui a attiré plus de 250 participants ! Nous avons repoussé nos limites sportives lors d’un pèlerinage sur le chemin de Compostelle en 2017 et d’un itinéraire à vélo de Delémont à Nyon, accompagnés en partie ou entièrement par notre évêque, Mgr Charles Morerod. Je garde enfin un souvenir indélébile du voyage incroyablement enrichissant que nous avons effectué en 2019 en Arménie avec une guide locale.

Durant ces années, j’ai rencontré des jeunes super motivés et motivants. Je suis reconnaissant à Dieu pour les richesses qui se vivent et qui sont encore à vivre !

Une vocation à explorer

Charlotte Obez souhaite se mettre au service de Dieu. Où et comment ? Elle va vivre une année de discernement.

Par Charlotte Obez 

Il y a quelques années, lors d’une retraite, une femme s’est approchée de moi pour me bénir. Elle a dit ces mots dans sa prière : « Seigneur, donne-lui la grâce de témoigner dans le monde et de rayonner auprès des jeunes ». Pendant de nombreuses années, cette phrase est restée dans un coin de ma tête sans prendre une véritable importance.

Le temps a passé et je n’ai cessé de grandir dans ma foi. Je me posais toujours la même question : « Quel projet Dieu a-t-il pour ma vie ? Quelle est ma vocation ? ».

Mon parcours m’a toujours orientée vers la jeunesse. J’ai d’abord souhaité être éducatrice de la petite enfance, puis pédiatre ou encore psychologue scolaire. J’ai finalement choisi l’enseignement et je termine ma formation cette année. Etant engagée dans le groupe de jeunes depuis presque dix ans et ayant pris part activement à la vie de notre Eglise toutes ces années, j’ai eu le sentiment que je devais faire davantage. Dieu m’a fait comprendre, de bien des manières, que je devais lui faire confiance et répondre à ses appels. J’ai alors eu la conviction que je devais consacrer une année à discerner ma vocation dans l’Eglise.

Par mon engagement auprès des jeunes, je souhaite que le groupe qui m’a accompagnée dans la foi continue de porter des projets qui nous rapprochent du Christ. Je veux permettre aux jeunes d’approfondir leur foi et de découvrir l’amour intense que Dieu porte à chacun d’entre nous. C’est un grand défi, mais je suis pleine d’enthousiasme et prête à le relever. Je me réjouis de vivre des moments intenses et enrichissants avec les jeunes.

PASAJ en bref

La Pastorale d’animation jeunesse (PASAJ) existe depuis 2002. Elle fêtera ses 20 ans lors des JMJ romandes à Lausanne les 7 et 8 mai 2022.

• PASAJ emploie une vingtaine d’agents pastoraux principalement répartis dans deux secteurs d’activité : la coordination et l’animation jeunesse dans les unités pastorales du canton de Vaud et l’aumônerie dans les gymnases, les écoles professionnelles, l’EPFL, les universités et l’Ecole hôtelière de Lausanne.

• PASAJ organise aussi divers événements qui rassemblent les jeunes au niveau cantonal : les JMJ (romandes, suisses ou internationales), des voyages à Taizé, les montées vers Pâques pour les jeunes de 13 à 25 ans.

Le groupe de pèlerins qui s’est rendu à Saint-Jacques-de-Compostelle tout sourire au départ de Porto.
Le groupe de jeunes à la découverte de Karahunj, un ancien site d’observation des astres en Arménie.
Une partie des bénévoles des JMJ 2017 portant un tee-shirt dont le logo a été réalisé par Charlotte (à gauche sur l’image).

Catholique et franc-maçon ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mi-juin – août 2021

PAR JUDITH BALET HECKENMEYER

(SOURCES/INSPIRATION :
WWW.MASONIC.CH ET WWW.JEPENSE.ORG)

PHOTOS : JUDITH BALET HECKENMEYER, PIXABAY

La Franc-Maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la fraternité.

Elle constitue une alliance d’hommes et de femmes libres et de bonnes mœurs, de toutes races, toutes nationalités et de toutes croyances. Le but est d’aider au perfectionnement de l’individu et de l’humanité.

Longtemps, les relations entre la Franc-Maçonnerie et le catholicisme ont été houleuses. Pourtant les sources de la Franc-Maçonnerie sont authentiquement chrétiennes. Mais comme dans leur pratique, ils utilisent d’autres outils de connaissance comme la philosophie, les mythes et les religions antiques ou des références à d’autres religions, cela a déplu au Vatican.

Au XIXe siècle (dans le sillage de la révolution française) certaines loges maçonniques sont devenues anticléricales avec la même virulence que des catholiques s’opposaient à la Franc-Maçonnerie. L’affaire Léo Taxil a jeté de l’huile sur le feu : entre 1885 et 1887 il a monté un canular anti-maçonnique de grande ampleur en faisant croire qu’ils s’adonnaient à des cultes sataniques. Cette intox a fortement encouragé les diffamations, les injures, les tensions dans les deux camps.

Un retour à un dialogue se fera après la Deuxième Guerre mondiale. Le concile Vatican II appelle alors à l’œcuménisme.

Pourtant, si la nature des démarches maçonnique et catholique est différente, elle n’est pas incompatible et peut même être vue comme complémentaire.

La quête de sens, du sens de sa vie et du sens de la vie met en route de nombreuses personnes. Cette noble quête ne pourrait-elle prendre diverses formes, divers « emballages » ?

Si des tensions émergent entre différents courants, différentes idéologies, différentes religions, ne seraient-elles pas tout simplement des luttes de pouvoir bien humaines ?

Pourtant, à y regarder de plus près, ne poursuivons-nous pas tous un même but : aimer mieux : soi-même, les autres et le monde qui nous entoure ?

 

Jésus, seul chemin ? (Jean 14, 6)

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT PHOTO : PXHERE

J’ai discuté parfois avec des connaissances affiliées de près ou de loin à la franc-maçonnerie. Pour elles, Jésus est-il LA voie, LA vérité et LA vie, tel qu’il se présente lui-même au début de son testament laissé aux apôtres ? (Jean 14-17) Ou alors le chemin franc-maçon est-il compatible avec le message chrétien et peut-il se combiner avec lui ?

Le discernement est délicat dans nos conversations, nos fréquentations comme notre accompagnement pastoral : comment demeurer à la fois totalement respectueux de l’orientation spirituelle de chacun·e et affirmer clairement notre enracinement dans le Fils de Dieu comme « unique voie de salut » ? L’enjeu est donc bien celui-ci : comment vivre un dialogue vrai et inclusif ?

Le Christ invite les Douze à ne pas se troubler, il leur promet
de les prendre là où il est sur le point de s’en aller et de leur préparer une place (Jean 14, 1-4). C’est lorsque Thomas lui objecte : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ? » qu’il lui répond : « Nul ne vient au Père sans passer par moi. » (14, 5-6)

L’exégèse et la traduction chrétiennes interprètent ce verset comme, d’une part, l’affirmation de l’unicité salvifique de Jésus-Christ en tant que « passage obligé » vers le Royaume définitif. Mais, d’autre part, cette perspective est inclusive, et non exclusive. C’est-à-dire qu’elle ne signifie pas que seuls ceux qui adhèrent explicitement au Christ et le reconnaissent comme seul Maître seront associés au salut, mais que même ceux qui ne connaissent pas le Christ, ou le refusent, ou choisissent une autre orientation spirituelle, ou sont indifférents envers lui, ou combinent leur foi en lui, parfois vague, avec une autre tradition religieuse, tous et toutes passent par le Christ pour aller vers le Père dans l’Esprit, s’ils sont reconnus dignes de partager le bonheur éternel. Même sans le savoir.

D’où une perspective de dialogue interreligieux lui aussi inclusif, y compris avec les francs-maçons : il s’agit de prendre en considération les parts de vérité lumineuse qui existent réellement dans cet univers initiatique, selon l’action mystérieuse de l’Esprit Saint qui nous échappe. Et de leur montrer en même temps qu’une double appartenance totale et plénière s’avère, en réalité, théologiquement impossible. C’est le Seigneur qui démêlera le tout.

Montée vers Pâques des enfants de Charrat

Une trentaine d’enfants se sont réunis durant le Triduum pascal. Ils ont mis toute leur imagination et tout leur cœur à vivre ces 3 moments. Le jeudi saint avec l’aide des animatrices et du chanoine Jean-Michel Girard, ils ont approfondi l’eucharistie. Le vendredi, la communauté les a rejoints pour le chemin de croix qu’ils ont animé. Le samedi, ils ont réalisé chacun une mini-tenture de Carême.

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Un ancien franc-maçon

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mi-juin – août 2021

INTERVIEW RÉALISÉE PAR UN MEMBRE DE L’ÉQUIPE DE RÉDACTION,
AVEC MARCO, ANCIEN FRANC-MAÇON (PRÉNOM MODIFIÉ)

PHOTO : PIXABAY

Pourquoi as-tu rejoint la maçonnerie ?

Je pressentais qu’il existe un autre monde au-delà du monde terrestre et matériel. J’étais à la recherche de spiritualité, d’une certaine profondeur. Et l’idée d’avoir accès à certains «secrets» était excitante.

Qu’est-ce qui t’a attiré ?

L’idée de suivre une tradition me plaisait, de même que le sentiment de faire partie d’une communauté existant tout autour du monde… Autant d’éléments que je retrouve pleinement dans l’Eglise, et de manière approfondie !

Y a-t-il des similitudes avec la foi catholique ?

Ce sont deux univers très différents. En principe, la franc-maçonnerie est adogmatique et respecte chaque croyance religieuse de ses membres. Cela dit, certaines loges, en particulier en France, se sont montrées, et continuent de se montrer hostiles au catholicisme. La Franc-Maçonnerie propose de travailler à la gloire du «Grand architecte de l’univers», qui est un dieu éloigné du Dieu chrétien, beaucoup plus abstrait et distant, un dieu assurant l’ordre cosmique. La Trinité, la rédemption par la Croix ou les Sacrements ne font pas partie du système de pensée maçonnique. En définitive, la maçonnerie propose à l’Homme de travailler sur lui-même pour accéder à la Lumière: chacun peut se sauver lui-même par une démarche d’effort, de méditation et d’approfondissement de la connaissance. Au sein de l’Eglise catholique, les choses sont très différentes puisque sans Dieu, l’homme ne peut rien.

Pourquoi l’as-tu quitté à un moment donné ?

Au fond de moi-même, j’ai senti assez vite que je n’étais pas sur le bon chemin: sans doute le Seigneur m’a-t-il guidé et a-t-il agi en silence en moi? La maçonnerie est une démarche intéressante, notamment au niveau des méthodes de travail, mais c’est une voie de garage, car elle ne mène pas au Christ, qui est le chemin, la vérité et la vie. Certains éléments me posaient problème : la maçonnerie prétend apporter la Lumière, mais les enseignements sont marqués par un certain secret, les rituels se déroulent dans une ambiance sombre; cette incohérence m’a frappé. Au fond, mon cœur restait froid et le vide que je ressentais n’a été comblé qu’en présence du Christ.

Les structures changent, mais la mission continue

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), juin-juillet-août 2021

LE BILLET DE PASCAL DESTHIEUX, VICAIRE ÉPISCOPAL | PHOTO : DR

Notre évêque a décidé de remplacer les vicaires épiscopaux par des délégués/es épiscopaux/les laïques pour la conduite des cantons. Ce changement a été amorcé l’an passé avec la nomination de la déléguée épiscopale Marianne Pohl pour la partie alémanique du canton de Fribourg. Il se poursuit cet été pour la partie francophone de Fribourg, ainsi que pour les cantons de Vaud et de Neuchâtel. Pour Genève, la mutation se fera en 2022. J’ai en effet proposé à notre évêque d’aller jusqu’au bout du mandat de cinq ans qu’il m’a confié à plein temps en 2017, car j’ai la conviction que cela permettra une meilleure transition pour notre Eglise cantonale, en intégrant progressivement la nouvelle organisation diocésaine.

Pourquoi un tel changement ? La première idée forte de notre évêque est de « remettre » ses vicaires épiscopaux en paroisse, pour qu’ils puissent animer des pôles paroissiaux attractifs « où les gens ont envie de revenir ». Il souhaite aussi plus de « transversalité » diocésaine. A l’instar de la cellule Covid qui fait un travail remarquable, il devrait y avoir, par exemple, une commission diocésaine pour les nominations.

Les structures changent. Mais nous savons que le plus important est la mission, confiée à chacune et chacun, au service des femmes et des hommes de ce canton, pour l’annonce de l’Evangile, l’aide aux plus pauvres et la sanctification par la liturgie et les sacrements. Nous pouvons continuer de nous laisser inspirer par nos Orientations cantonales 2019-2023, afin que la Bonne Nouvelle puisse se déployer, en soignant l’hospitalité à la suite du Christ, en posant des gestes pastoraux visibles et créatifs qui reflètent la profondeur de l’Evangile, et en prenant des moyens pour rester heureux-se dans notre engagement en Eglise.

C’est bien ainsi que la mission se poursuivra dans la future « Région diocésaine du canton de Genève » !

Ecoute en vacance…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), juin-juillet-ao û t 2021

PAR THIERRY FOUET | PHOTO : DR

Après une année de diverses vagues de confinement, de périodes d’ouverture, de fermeture… et les beaux jours qui arrivent… les gens se pressent, se bousculent sur les terrasses, pour partir à l’étranger. C’est comme du temps de Jésus, les gens se pressent, se bousculent dans l’attente… d’une réponse; à la recherche d’un regard apaisant ; en quête d’une guérison, d’une consolation ou d’une bénédiction. Curieux de voir, d’approcher, de toucher.

Les foules ! Effervescence, grouillement, tohu-bohu. Quand règne l’agitation fébrile, quand les frissons font vaciller les esprits, comment faire entendre la Bonne Nouvelle, une parole dont le but exclusif est de labourer les cœurs et d’y jeter des graines de liberté, d’amour ?

Jésus peut-il accepter que nous nous prenions au jeu du factice, du superficiel, de l’extraordinaire, de l’émotionnel au point de n’être plus capables d’écouter en vérité ?

Il n’est d’autre lieu d’intense fécondation que le désert. A l’écart donc ! En rupture avec tous les bruits qui rendent sourds. En rupture avec tous les mots qui sonnent creux. Faire le vide autour de soi, et même en soi, pour être avec soi-même. Pendant un temps. De temps en temps. Le matin, le soir. Peu importe l’heure du jour. Gravir une dune ou un chemin de montagne ou un sentier forestier et s’y asseoir pour écouter le silence du désert. La parole ne change le cœur et l’esprit que si l’on a pris rendez-vous avec soi-même et donc avec LUI.

Etre à l’intérieur de soi pour un temps, de temps en temps. C’est alors l’heure de l’écoute de la Parole qui fait renaître.

Très belle pause estivale.

What’s Up en KT ?

Depuis plusieurs mois maintenant, les messes peuvent être à nouveau célébrées dans les églises mais avec une contrainte de 50 personnes au maximum. Impensable dans ce cas d’exiger que les enfants viennent aux « Ateliers de la Parole » pendant les messes (c’est la base de notre catéchèse) ! Alors, ce sont les « Ateliers de la Parole » qui viennent à eux !

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Un facteur du divin

PAR MYRIAM BETTENS

PHOTO : GAËLLE MAY

Ses tableaux sont comme autant de missives colorées, délivrées par un ange à vélo. Au soir de sa vie, celui qui se disait « facteur d’un message dont il ignore le contenu » accepte une rencontre avec Gaëlle May et le chanoine José Mittaz. Les deux protagonistes se font alors, à leur tour, passeurs de l’œuvre d’Arcabas dans un documentaire à paraître ce mois-ci.

Le cadeau de la rencontre

Gaëlle May, la réalisatrice, dé­-couvre l’œuvre d’Arcabas dans le cadre de son projet de diplôme en cinéma. Elle désire allier deux formes d’art dans son court-métrage : la peinture et le film. Elle rencontre donc Arcabas par l’entremise du chanoine José Mittaz. Une rencontre filmée est organisée dans l’atelier de l’artiste en France. Quelque chose de l’ordre du cadeau mutuel « se donne » entre la réalisatrice et le peintre. Pour Gaëlle May, l’idée d’un documentaire germe alors. De son côté, le chanoine pense organiser dans le Val de Bagnes la première exposition de l’artiste en Suisse. La rencontre fondatrice servira alors à rendre le peintre « présent » au milieu de son œuvre durant toute la durée de l’exposition, mais également de support au futur documentaire de Gaëlle May. La jeune femme ne se contente pas uniquement de filmer le dialogue entre Arcabas et José Mittaz. De l’île de Ré jusqu’à Notre-Dame de la Salette en passant par Grenoble, elle emmène le spectateur visiter des œuvres monumentales et rencontrer des personnes le connaissant bien. Cela apporte ainsi un regard complémentaire sur un artiste préférant mettre en lumière son œuvre plutôt que lui.

Un arc-en-ciel au quotidien

Gaëlle May considère la peinture d’Arcabas comme « un encouragement à la vie » d’autant plus pertinent en cette période particulière que le monde traverse actuellement. La parole et la peinture de l’artiste véhiculent la possibilité « d’une vie en couleurs. Un témoignage d’espérance malgré l’adversité ». Le chanoine abonde : « Arcabas est un évangéliste pour aujourd’hui. » En effet, son œuvre qui ne distingue pas le sacré du profane « amène un surcroît d’âme au cœur de notre quotidien. Elle oriente notre regard vers un horizon qui nous dépasse. Là réside pour moi la force spirituelle d’Arcabas », ajoute encore José Mittaz.

En vente au prix de Fr. 28.– sur la boutique en ligne des éditions Saint-Augustin https://saint-augustin.ch/shop/

Transmettre le sens de l’effort

PAR BÉNÉDICTE DROUIN-JOLLÈS | PHOTO : PXHERE

Quelle chance d’habiter un pays de montagnes pour des parents… A l’heure des écrans dont nous avons tous du mal à nous défaire, elles sont une école de vie, d’émerveillement et de formation du caractère. Leur ascension facilite l’acquisition du sens de l’effort inégalement réparti dans une fratrie et pourtant si précieux à tous les âges de la vie quand viennent les inévitables contrariétés. Le sens de l’effort est l’une des vertus les plus difficiles à développer dans nos sociétés occidentalisées repues où tout arrive en abondance et trop vite, laissant souvent une impression de vide ou de tristesse. A pied en montagne, tout paysage se mérite et toute ascension amène son lot de récompenses.

Long et subtil travail parental

Arrêtons de rêver, l’acquisition du courage, l’entraînement de la volonté ne sont jamais innés, ils résultent d’un long et subtil travail parental pour entraîner, encourager, demander sans lasser, exiger sans décourager. Le tout sans négliger de remercier, de récompenser si nécessaire et de féliciter haut et fort… Si nous pouvions apercevoir le besoin de valorisation d’un jeune… il est abyssal. Ces attentions rechargent les batteries qui faiblissent pour surmonter de futurs défis. Le pape François aime interpeller les jeunes sur leurs désirs et leur courage : « Chers jeunes, nous ne sommes pas venus au monde pour « végéter », pour vivre dans la facilité, pour faire de la vie un canapé qui nous endorme ; au contraire, nous sommes venus pour autre chose, pour laisser une empreinte. […] », disait-il aux JMJ de Cracovie en 2016. Il n’oubliait pas alors les parents… « Sûrement que pour beaucoup il est plus facile et avantageux d’avoir des jeunes étourdis et abrutis qui confondent le bonheur avec un canapé ; pour beaucoup, c’est plus convenable que d’avoir des jeunes éveillés, désireux de répondre, au rêve de Dieu et à toutes les aspirations du cœur. […] »

Et si nous profitions de cet été pour réveiller et stimuler ceux qui ont besoin de bouger et de s’émerveiller ?

Chemin de croix, Paul Monnier… église Sainte-Thérèse de Noës

PAR AMANDINE BEFFA | PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER

L’église Sainte-Thérèse de Noës, construite dans les années 1930, fait partie des trésors du renouveau de l’art sacré en Suisse romande. La profusion des œuvres qui l’ornent compte notamment un chemin de croix de Paul Monnier d’une grande richesse symbolique.

La douzième station, la crucifixion, est composée comme un triptyque.

La partie à notre gauche représente les soldats tirant au sort celui qui recevra la tunique du Christ. L’un d’eux tourne ostensiblement le dos aux condamnés à mort. Les trois soldats semblent partager un moment entre collègues au terme d’une journée de travail, sans porter le moindre intérêt au drame qui est en train de se jouer.

Si les deux hommes de la partie de droite regardent en direction des crucifiés, ils ne sont pas dans la compassion. Tout dans leur maintien dit le mépris et la moquerie. On les entendrait presque inviter Jésus à descendre de la croix.

Ces deux parties sur fond sombre mettent en évidence les deux attitudes de la majorité des foules au moment de la Passion du Christ : l’indifférence et le rejet.

Au centre, le ciel semble plus clair. Jésus apparaît étonnamment paisible, rappelant les Christ endormis représentés en Orient. La femme aux longs cheveux évoque peut-être la femme pécheresse qui mouillait les pieds de Jésus avec ses larmes et les essuyait avec ses cheveux (Lc 7, 36 ; 8, 3). Elle symbolise surtout ceux qui ont rencontré Jésus, qui savent ce qu’il a changé dans leur vie et qui l’ont suivi jusqu’au bout. La religieuse à la droite de la croix pourrait être sainte Thérèse de Lisieux. Elle est la sainte patronne de cette église et cette pratique était courante dans l’iconographie religieuse.

A l’arrière-plan, on reconnaît les deux malfrats crucifiés avec Jésus. Celui à notre droite a le visage tourné vers l’obscurité alors que celui qui est à notre gauche est entouré de clarté.

Nous passons tous, au cours de notre vie, par les attitudes des différents personnages : la foi, l’indifférence à la souffrance, le mépris et le rejet… Cette station du chemin de croix nous rappelle que rien n’est joué jusqu’à la dernière seconde, et qu’il nous est jusqu’au bout possible de choisir le Christ (Lc 23, 45).

La seule force ascendante, c’est Dieu…

Simone Weil est une philosophe humaniste, née à Paris en 1909 et morte à Ashford, en Angleterre en 1943. Née dans une famille alsacienne d’origine juive et agnostique, elle se convertit à partir de 1936 à ce qu’elle nomme l’« amour du Christ », et ne cesse d’approfondir sa quête de la spiritualité chrétienne. Bien qu’elle n’ait jamais adhéré par le baptême au catholicisme, elle se considérait, et est aujourd’hui reconnue comme une mystique chrétienne.

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Le Credo et la liberté

Il est l’homme du dialogue interreligieux. L’ancien conseiller fédéral, Pascal Couchepin, se penche sur la perception qu’ont les Suisses de la religion, les perspectives du christianisme dans une société sécularisée et sur ses convictions personnelles.

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : JEAN-CLAUDE GADMER

Durant toute votre législature vous avez un peu été l’apôtre du dialogue interreligieux… 
Apôtre est un grand terme ! J’ai surtout souhaité avoir un contact avec les diverses confessions présentes en Suisse. J’ai aussi organisé des rencontres systématiques avec les représentants des protestants, des catholiques chrétiens, des catholiques romains, des musulmans et des juifs. J’ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer ces personnes et l’atmosphère était irénique, pour employer un terme à connotation religieuse.

Est-ce plus facile de mettre autour d’une table un chrétien, un israélite et un musulman ou un UDC, un PLR et un PS ? 
Tout est possible dans le domaine politique dès l’instant où, partageant des valeurs démocratiques communes, le compromis est nécessaire car personne n’a la totalité du pouvoir. Dans le domaine religieux le dialogue vise d’abord une meilleure connaissance mutuelle et pourquoi pas, la mise en valeur de ce qui est commun.

Le PDC valaisan a perdu quel­ques plumes aux dernières élections. Une punition divine ? 
Je pense que ce n’était pas une grâce divine qu’il ait la majorité. Ce n’est donc pas une punition divine qu’il la perde.

On entend parfois qu’on entre en politique comme on entre en religion. Une affirmation fondée selon vous ? 
Non, c’est méprisant pour la religion. Le choix politique est souvent motivé par les opportunités, le hasard et la tradition familiale. Il est aussi le fruit d’une réflexion, de l’expérience et de l’exercice de la vie politique. Par conséquent, ne faisons pas de rapprochement entre le choix des deux.

Aujourd’hui, dans une Suisse sécularisée, le christianisme a-t-il encore une quelconque perspective ? 
Que veut dire perspective pour une religion ? Le christianisme existe, il porte des convictions et annonce quelqu’un. Il a donc de toute façon une relevance. Peut-être pour moins de gens qu’autrefois, mais je n’en suis même pas certain. Les valeurs évangéliques ne sont pas moins répandues aujourd’hui qu’il y a cinquante ans.

Comment percevez-vous la situation religieuse en Suisse ? 
Je crois qu’il y a une grande différence entre la Suisse allemande et la Romandie. La première est empreinte des principes de la démocratie directe. C’est une Eglise synodale avec tous les risques de conflits que cela comporte. Par contre, en Suisse romande, elle est plus traditionnelle, avec néanmoins un apport important de la culture démocratique suisse. L’attitude à l’égard du Pape est, par exemple, très différente entre la Suisse et la France. En France les prêtres le citent un peu comme les politiciens français font constamment référence au président de la République, tandis qu’en Suisse, le Pape doit rester dans ses attributions.

Quelle est selon vous la contribution la plus importante du christianisme à l’humanité ? 
Le christianisme a un message qui ne dépend pas des circonstances. Il a imprégné notre culture avec d’autres apports. Sans le christianisme et les Lumières, le respect de chaque être humain ne serait pas aussi central dans notre culture.

Est-ce que vous vous considérez comme croyant ? 
Je suis catholique et j’adhère à ce que dit le Credo.

Qu’est-ce qui fonde votre foi ? 
L’expérience personnelle, l’étude et la réflexion. Mais bien sûr, la foi évolue au cours de la vie.

Votre foi a donc évolué ? 
Avoir la foi ce n’est pas la gare d’arrivée mais celle de départ. On ne connaît ni le trajet ni l’horaire. Il faut donc s’adapter, faire des découvertes. Au fond, cela rend la vie plus intéressante !

Dernière question piège. Si on vous donne à choisir entre un Diable rouge ou un Plan-de-Dieu, que prendriez-vous (Un Syrah genevois et un Côtes-du-Rhône, ndlr) ? 
Je suis œcuménique aussi dans ce domaine-là.

Biographie express

Pascal Roger Couchepin est né le 5 avril 1942 à Martigny. Il étudie le droit à l’Université de Lausanne et obtient sa licence en 1966. Il passe le brevet d’avocat en 1968 avant de prendre la tête d’une étude à Martigny.

1968 : élu au Conseil communal de Martigny pour le Parti libéral-radical (PLR).

1976 : vice-président de cette même ville.

1979 : élu au Conseil national.

1984 à 1998 : président de la ville de Martigny.

1998 : élu par l’Assemblée fédérale au Conseil fédéral.

1998 à 2002 : direction du Département fédéral de l’économie.

2002 et 2007 : occupe le poste de vice-président de la Confédération.

2003 à 2009 : dirige le Département fédéral de l’intérieur.

2003 et 2008 : président de la Confédération.

La théologie en ateliers

PAR CHANTAL SALAMIN

PHOTOS : DR

L’AOT ?… une sacrée aventure à vivre ! L’ayant vécue moi-même de l’intérieur, c’est avec d’autant plus de force que je vous invite à vous poser la question de votre participation à la prochaine volée. Les Ateliers œcuméniques de théologie (AOT) proposent une formation théologique de qualité sur deux ans pour toute personne quelles que soient sa formation de base et sa confession. Une seule condition : être motivé.

Un thème qui questionne

Le prochain parcours aura lieu de septembre 2021 à juin 2023 à Genève sur le thème « Dieu aujourd’hui ? Entre incertitudes et confiance ». Chaque semaine des cours donnés par des tandems multiconfessionnels de théologiens, chaque mois des rencontres en petits groupes autour d’un enseignant pour se questionner. Et quelques samedis pour nouer des amitiés et célébrer ensemble.

Une nouvelle fois, le thème est choisi pour provoquer le questionnement qui fait avancer : Le temps de Dieu n’est-il pas très différent du temps humain ? Et comment penser, agir, vivre dans notre monde, alors que les changements climatiques nous rattrapent ? que la cause des femmes et des minorités piétine ? que la crise sanitaire nous inquiète ? Est-il encore possible de croire en Dieu ?

Une sacrée aventure humaine

La dimension humaine, fraternelle et œcuménique de cette formation est essentielle. Au fil des rencontres dans les groupes, en questionnant notre foi, nous apprenons à nous connaître. Les différences de confessions partagées sur les mêmes questions ainsi que la participation autant à la messe qu’au culte ensemble nous enrichissent.

Au milieu de la première année, l’occasion nous est donnée de revoir notre vie à la lumière de notre foi et de partager cette expérience aux autres. Accueillir nos vies dans la foi, des vies faites de blessures et de joies, de doutes et de confiance… ce sont des cadeaux inestimables, des moments indescriptibles, surtout quand des récits se rejoignent, s’auto-éclairent et nous rapprochent les uns des autres.

Alors convaincu ? Plus d’informations et inscriptions sur le site de l’AOT aotge.ch

Pour pouvoir voir toutes les vidéos en lien avec l’article, cliquez sur l’icône liste en haut à droite de la vidéo.

Survol historique

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTO : DR

Depuis 1738 – avec la bulle In eminenti de Clément XII – à 1983 – date de la Declaratio de associationibus massonicis, de la Congrégation pour la doctrine de la foi 2, on compte une trentaine de textes officiels du Saint-Siège condamnant l’appartenance de catholiques à la franc-maçonnerie. On y décèle trois axes quant à la critique du Saint-Siège à son égard : le secret, le complot et le relativisme.

L’hostilité entre la Rome catholique et la franc-maçonnerie culmine en 1884 avec l’encyclique de Léon XIII Humanum genus, y dénonçant le libéralisme, le relativisme, le comparatisme, le naturalisme, le laïcisme… tous menaçant la société chrétienne comme encore rêvée par le Pontife qui vivait reclus dans son Palais du Vatican après la fin des Etats pontificaux (1870) et la non-résolution de la Question romaine (quel statut donner à la ville de Rome en fin d’unification de la Péninsule italienne ?)…

Après Vatican II

A la suite du Concile Vatican II et de la demande du pape Paul VI, notamment aux Jésuites, de dialoguer avec l’athéisme et les autres doctrines autrefois pourfendues pour leur anticatholicisme, certains épiscopats demandent une révision de l’article du Code de droit canon 3, permettant à un laïc converti au catholicisme…de demeurer membre de sa loge !

Rome suffoque devant une telle ouverture et le cardinal Ratzinger, nouvellement nommé préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (1981), fait ajouter un article au nouveau Code de droit canon (1983) greffé sur le précédant mais… étrangement plus laconique : « Celui qui s’inscrit dans une association qui complote contre l’Eglise sera puni d’une juste peine ; celui qui promeut ou dirige une telle association sera puni d’interdit. » (Canon 1374)

Interconnaissance

On reconnaissait que l’excommunication était trop lourde comme peine, et que la franc-maçonnerie varie de pays en pays 4… Le dialogue et l’inter-rencontre, plutôt que le « duel des préjugés », a porté du fruit dans l’interconnaissance des deux entités… Un modus procedendi issu du Concile, justement…

1 Une présentation des rapports est consultable sous : http://expositions.bnf.fr/franc-maconnerie/arret/03-8.htm (consulté le 1er février 2021).

2 A ce jour le dernier document romain traitant de la question franc-maçonne.

3 Le premier Code de droit canon (1917) contient déjà un article excommuniant qui appartiendrait à l’Eglise et à la Franc-maçonnerie (canon 2335).

4 Il en fut de même pour les formes de communisme reconnues différentes entre Pologne, Viêtnam ou Amérique latine…

 

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